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Les artères périphériques
Toutes les cellules de notre corps ont besoin d’oxygène. Il est trans-
porté par les globules rouges du sang dans les artères, jusqu’aux
cellules les plus éloignées de chaque organe interne et des extré-
mités. Les artères qui mènent aux bras et aux jambes sont appe-
lées artères périphériques (figure 1). La circulation sanguine est
assurée par le cœur qui joue un rôle essentiel de pompe. On sent
bien ce travail du cœur, sous forme de pouls, à certains endroits du
corps, par exemple à l’aine, au creux du genou, à la cheville (mal-
léole interne), sur le dos du pied ou au poignet.
La maladie artérielle occlusive
Si une artère est fortement rétrécie (sténose) ou totalement obs-
truée par la calcification (athérosclérose), le sang, et avec lui l’oxy-
gène, ne va parvenir où on l’attend qu’en quantité insuffisante,
voire plus du tout. Si ces sténoses et occlusions sont présentes dans
les artères des jambes qui irriguent aussi les muscles, c’est ce que
l’on appelle la maladie artérielle occlusive périphérique (MAOP).
Au stade initial de sa maladie, la personne touchée ne remarque
en général rien. Au deuxième stade, des douleurs à la marche se
font sentir dans la jambe concernée. Les besoins accrus en oxy-
gène de cette musculature en action ne sont plus couverts par les
apports sanguins et le patient doit alors marquer un temps d’arrêt
après une certaine distance pour reposer sa jambe. Ainsi parle-t-
on également de «maladie du lèche-vitrines» ou, dans le langage
scientifique, de «claudication intermittente».
Si les troubles circulatoires continuent à évoluer, les besoins de
base des tissus en oxygène ne sont plus couverts et, même au
repos, la jambe est douloureuse (troisième stade de la maladie).
Les douleurs nocturnes du pied sont typiques. Elles obligent le
patient à se lever, car la jambe est alors mieux irriguée. En l’ab-