Le Christ est venu du ciel, accueillons

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« Le Christ est venu du ciel, accueillons-Le »
« Puis les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient
entendu et vu, suivant ce qui leur avait été annoncé » ( Lc 2 : 20 ). En revenant. Ils se regardèrent
et dirent avec étonnement: Regardons, nos pieds ont repris de la force, fatigués que nous étions
d’avoir suivi toute la journée les troupeaux. Nous sentons une force intérieure que nous ne
connaissions pas. Ils sont remplis d’espérance d’avoir vu le Nouveau-né, et « leurs forces se
renouvellent, leurs ailes se déploient comme des aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent
sans se fatiguer » ( Is 40 : 31 ). Ils continuèrent leur chemin dans la joie et l’action de grâce.
L’un d’eux, quand il réalisa ce qu’il avait vu, ne s’en retourna pas chez lui mais, se mit à
marcher dans les forêts, les montagnes et les plaines avec, dans son cœur, un feu et une joie
immense. Il s’en alla chercher « les affamés et les assoiffés de justice » ( Mt 5 : 6 ) pour leur dire
« le Christ est venu du ciel, accueillons-Le ». Il alla d’une maison à une autre et d’une ville à une
autre. Il traversa l’espace, il traversa le temps, jusqu’à ce qu’il arrive à la porte de toute personne,
toujours et partout. Ses pieds ne se sont pas fatigués et les dangers du chemin ne l’ont pas
détourné.
Le voilà qui frappe à la porte de nos maisons et de nos cœurs, et qui dit:
« Le Christ est venu du ciel, accueillons-Le ». Combien j’ai souffert dans mes
déplacements à travers l’espace et le temps. J’ai supporté beaucoup : « dangers des rivières,
dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville,
dangers du désert, dangers de la mer… la faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité! Et sans
parler du reste » ( 2 Cor 11 : 26 – 28 ). Toutes ces souffrances ne sont rien si on les compare à celle
que j’ai endurée du rejet des gens qui « se sont bouché les oreilles, et ont fermé les yeux, de peur
que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur esprit ne comprenne, qu’ils ne
se convertissent, et que le Seigneur ne les guérisse » ( Mt 13 : 15 ). Combien ils m’ont attaqué en
me disant: « Où est-Il, le Christ ? Pourquoi ne se révèle-t-Il pas à nous, ici et maintenant ? Et si
nous acceptons tes paroles, comment l’accueillir, Lui qui est absent et qu’on ne voit pas ? N’estu pas un trompeur et un menteur ? ».
A ce moment là, les yeux du berger se remplirent de larmes et il s’arrêta un instant de
parler. Puis il continua:
« C’est vrai qu’Il est venu une fois dans la chair et a pris un visage humain précis. Mais,
depuis, tout visage humain est devenu son visage, et la présence de tout homme,
indépendamment de sa religion, de son rite, de sa race, de son sexe, de son éducation… est
devenue sa présence. Son visage n’est plus limité, aujourd’hui, par n’importe quelles
particularités humaines, ni par un milieu particulier. C’est pour cela que ceux qui le suivent, qui
croient en Lui, sont ceux qui cherchent à rencontrer les visages. « Le christianisme est la religion
des visages ».
Si vous savez accueillir un visage humain vous L’accueillerez, Lui, et Il vous donnera
pouvoir de devenir enfants de Dieu ( Jn 1 : 12 ). Mais si vous êtes importunés par un visage
humain, quel qu’il soit, même si la cause de votre gêne est importante, et si vous rejetez ce
visage, alors vous refusez le Christ, et vous devenez comme ceux chez qui Il est venu et qui ne
l’ont pas accueilli ( Jn 1 : 11 ).
« Votre accueil du Christ se fait ou bien d’une façon directe quand vous accueillez un
visage humain, ou bien d’une façon indirecte quand vous acceptez les événements de la vie, les
difficultés et tout ce qu’elle apporte. De même que tout ce qui se trouve dans la vie vous fait
penser, d’une façon ou d’une autre, à quelqu’un, ainsi, tout ce qui existe, tout ce qui arrive est
pour vous une échelle qui vous conduit vers le Christ, vous fait penser à Lui, vous parle de Lui.
Si vous savez réagir dans la vie courante et ses événements, en toute humilité, patience et charité,
alors vous saurez accueillir le Christ, Nouveau-né. Mais, si vous refusez ce qui vous arrive, ou si
vous murmurez, vous refusez de considérer tout cela comme échelle vers le Seigneur Jésus, et
ainsi, il vous sera difficile de L’accueillir dans vos vies.
« Je ne veux pas vous cacher que cela n’est pas une chose facile. Comme « Il s’est
dépouillé prenant la condition d’esclave » ( Ph 2 : 7 ) afin de nous accueillir en son sein, de nous
faire participer à sa gloire et à la richesse de sa vie divine, ainsi nous devons nous dépouiller en
nous débarrassant de tous nos rêves, nos peurs, nos hésitations et des pensées auxquelles nous
sommes attachées, pour être dignes de L’accueillir dans nos vies. Voilà la croix qu’Il a portée
pour nous et celle que nous devons porter avec Lui et pour Lui.
« Il est là, avec vous et au milieu de vous. Ouvrez vos yeux pour Le reconnaître, Le
discerner. N’attendez pas qu’Il vienne d’un lieu déterminé ou sous une apparence précise, afin
qu’Il ne passe pas à côté de vous, comme un étranger, et ne marche avec vous alors que vos yeux
restent fermés et ne Le voient pas ( Lc 24 : 15 – 16 ). Que vos cœurs restent vigilants et éveillés
pour L’accueillir et non pas L’ignorer. Ecoutez sa voix, et n’en détournez pas vos oreilles ( He
12 : 25 ), même si sa voix et ses traits vous surprennent, afin de « vous donner le pouvoir de
devenir enfants de Dieu ».
Chers amis,
Nous sommes heureux, en cette sainte fête, de demander au Nouveau-né qu’Il donne à
nous tous, à nous, à vous et à vos familles, la grâce de l’éveil à sa présence cachée et la joie de
L’accueillir, afin de renaître, en Lui et avec Lui, à la plénitude de sa vie et de devenir sujet de
joie pour les habitants du ciel, qui chantent « gloire à Dieu au plus haut des cieux », car des
hommes sont nés aujourd’hui à la vie de notre Seigneur Jésus-Christ.
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