
DDTROCHET.
 — Sur la circulation dans les
 Char
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d'autant
 plus long-temps que la température est moins
 élevée. 
Les
 deux périodes d'oppression et de réaction s'allongentîorsque 
la
 température baisse; mais la dernière période s'allonge beau-
coup
 plus que la première.
 Ainsi,
 pour bien observer ces deux 
périodes, il faut faire ces expériences par une température peu 
élevée.
 En outre , il ne faut employer que des tiges de Chara ex-
traites depuis peu de temps de leur.lieu natal, car, lorsqu'elles 
sont conservées long-temps sur des bocaux pleins d'eau, elles 
perdent une partie de leur vitalité, et alors elles n'offrent plus 
à l'expérimentateur les mêmes résultats. La réaction, chez ces 
tiges
 de Chara affaiblies, devient souvent nulle, etla circulation 
est assez promptement abolie sous l'influence d'un agent chi-
mique qui l'aurait laissée subsister bien plus long-temps, si la 
force
 vitale qui l'opère avait eu plus d'énergie. 
Comme
 on vient de le voir, les alcalis ont la propriété, étant 
employés
 à doses convenables en solution dans l'eau, de sus-
pendre^ circulation du Chara pendant la période d'oppression; 
à doses plus fortes ,. ils ne permettent aucune réaction ; ils abo-
lissent plus ou moins promptement la circulation et la vie. 
Employés
 à doses extrêmement faibles, ils ralentissent seule-
ment la circulation pendant la période d'oppression, ils ne la 
suspendent point. Or, les acides ne produisent que ce dernier 
effet,
 celui de la diminution de vitesse de la circulation; jamais 
je
 ne les ai vus suspendre cette dernière; lorsqu'ils la font cesser, 
c'est pour toujours, c'est une abolition et non une suspension. 
Ainsi,
 par une température de + 11 degrés cent., une tige de 
Chara
 étant plongée dans une solution
 d'une
 partie d'acide tar-
trique cristallisé dans mille parties d'eau (densité i,ooo45), on 
observe,
 au bout de trois minutes, un ralentissement de la cir-
culation, ralentissement qui dure pendant huit minutes; en-
suite la circulation reprend de l'accélération ; elle diminue ensuite 
de nouveau de vitesse, et s'abolit sans retour au bout
 d'une
 heure 
quarante minutes. Si la dose de l'acide est beaucoup plus forte, 
par exemple,
 d'une
 partie d'acide
 tartrique
 dans cinquante par-
ties d'eau (densité 1,009), et ^a température étant toujours de 
+
 11
 degrés, la circulation dure pendant dix-huit minutes sans 
faire voir la succession des deux périodes d'oppression et de