
- 1985 : drépanocytose dans les DROM et COM / 1995 : en métropole (dépistage ciblé).
- 1995 : hyperplasie congénitale des surrénales (HCS).
- 2002 : mucoviscidose.
Toute personne née en France depuis 40 ans a bénéficié de ce dépistage soit 35 millions de personnes (c’est-à-dire
plus de la moitié de la population).
A) La phénylcétonurie.
Elle correspond à un déficit en phénylalanine hydroxylase (PAH), c’est une maladie
héréditaire du métabolisme de transmission autosomique récessive, qui entraine une
hyperphénylalaninémie.
Chez l’enfant non dépisté et donc non traité dans la période néonatale, l’hyperphénylalaninémie entraine :
- Encéphalopathie progressive sévère peu spécifique.
- Hypopigmentation (enfants blonds aux yeux bleus).
- Signes digestifs au cours des premiers mois.
- Microcéphalie, convulsions, eczéma et odeur caractéristique de « nichée de souris ». A ce stade le
traitement est totalement inefficace.
Face à une hyperphénylalaninémie > 4 mg/dl, on réalise un dosage plasmatique de phénylalanine et de tyrosine sur
la chromatographie des acides aminés sanguins, sous régime normo-protidique.
Le traitement passe par un régime hypoprotidique pauvre en phénylalanine maintenu durant toute la période de
maturation cérébrale (5 à 10 ans). Le régime est à reprendre durant les grossesses avant d’éviter les
embryofoetopathies.
Connaissance
physiologique
Repérage
présymptomatique
B) L’hypothyroïdie congénitale.
Le diagnostic clinique est possible vers 3 mois. Par ailleurs la majorité des signes cliniques sont tardifs notamment à
type de cassure de la courbe de taille en général après la période néonatale.
En l’absence de traitement précoce, l’évolution se fait vers un retard mental sévère irréversible associé à un
nanisme, une constipation et une diminution du métabolisme.
Les étiologies à l’origine d’une hypothyroïdie congénitale sont les suivantes :
- Dysgénésies thyroïdiennes (80%) : soit ectopie thyroïdienne, soit athyréose.
- Enzymopathies héréditaires de l’hormonosynthèse thyroïdienne (15%), transmises selon un mode
autosomique récessif.
- Causes exceptionnelles : causes centrales par déficit en TSH (pan-hypopituitarisme), résistance périphérique
aux hormones thyroïdiennes, déficit en TBG, hypothyroïdie transitoire en général d’origine maternelle
(carence en iode ou traitement par antithyroïdiens de synthèse durant la grossesse).
La méthode de dépistage passe par un dosage de la TSH, sachant que le taux normal de TSH est < 25 mU/ml.
La confirmation du diagnostic peut se faire par un dosage de la FT3, FT4, TSH, une scintigraphie thyroïdienne et une
échographie thyroïdienne.
Le traitement préventif des enfants dépistés est débuté en moyenne vers 10 jours, et passe par l’administration sous
forme de gouttes d’hormones thyroïdiennes à type de L-thyroxine. S’en suit une adaptation ultérieure des doses en
fonction des résultats de T4 et de TSH que de la courbe de croissance.
Quoi qu’il en soit le traitement est à vie.