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Les adeptes de jeux sexuels plus «hard» sont un peu moins
nombreux: environ un sur sept déclare les pratiquer.
Le VIH/sida concerne toujours dans une large mesure
les hommes ayant des rapports sexuels avec des
hommes: dans les lieux fréquentés par des homosexuels
(bars, clubs, fêtes, discothèques, saunas, darkrooms, dans
d’autres lieux de rencontre et sur des sites Internet spéciali-
sés), tu peux partir du principe qu’en moyenne, environ un
homme présent sur dix est séropositif. Bien souvent
d’ailleurs, ces hommes ne savent pas qu’ils sont séroposi-
tifs.*
La grande majorité des homosexuels ont contracté – et
contractent toujours – le virus lors d’une pénétration anale
sans préservatif; dans une mesure nettement moindre en
ayant eu du sperme dans la bouche au cours d’une fellation.
Il y a chaque année 700 à 800 dépistages positifs. C’est net-
tement moins qu’il y a quinze ans, mais toujours beaucoup
trop. Environ un quart de ces nouveaux cas concernent des
homosexuels – alors que les homosexuels et les bisexuels
représentent tout au plus 10% de l’ensemble de la population.
L’âge des hommes infectés lors d’un rapport homosexuel est
extrêmement variable et va de 18 à nettement plus de 70 ans.
L’homosexualité existe depuis l’aube de l’humanité. Deux hommes
peuvent tomber amoureux l’un de l’autre, devenir amis, s’intéres-
ser l’un à l’autre, vivre ensemble, se quereller, rire, pleurer, se faire
plaisir et souffrir ensemble. En fonction de l’époque et du lieu, on
pouvait – on peut – l’avouer plus ou moins franchement.
Aujourd’hui encore, l’homosexualité est un délit dans bien des
pays, alors qu’ailleurs, chez nous par exemple, elle est plus ou
moins entrée dans les mœurs.
Nous sommes insatiables, le sexe est notre élixir de vie: cliché
ou réalité? Il est vrai que les homosexuels ont fréquemment des
partenaires multiples: la moitié d’entre nous ont plus de dix parte-
naires sexuels différents par an, pratiquement sans limite au som-
met de l’échelle. Une nette majorité d’entre nous souhaiterait pour-
tant un partenaire fixe.
Dans près de la moitié des relations stables, les partenaires ont
également des rapports sexuels en dehors du couple. Si certains
en parlent franchement, d’autres préfèrent garder le secret.
Pas de véritable rapport sexuel sans pénétration, le reste
est tout au plus une mise en appétit? Neuf gays sur dix apprécient
les fellations, se masturber réciproquement, se caresser et se
masser. Ils aiment aussi le sexe anal: trois sur quatre disent la pra-
tiquer plus ou moins régulièrement.
>Quelques informations préliminaires
* Zürich Men’s Study, ZÜMS – «12% des hommes (dans ce milieu) sont séro-
positifs. Seuls deux tiers d’entre eux connaissent leur statut sérologique.»