Latin 4e - Livre du professeur - Partie 4 - Chapitre 13

138 © Magnard, 2011 – Latin 4e – Livre du professeur
13 Les Carthaginois
pp. 122-129
Les Carthaginois (Carthaginienses ou Punicii) représentent l’ennemi par excellence au moment où
Rome cherche à s’imposer en Méditerranée.
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Découvrir l’essentiel de la rivalité entre les Romains et les Carthaginois (guerres puniques).
Connaître et comprendre les mots-clés défi nissant les concepts d’hostilité et d’hospitalité.
Réviser le pronom-adjectif is, ea, id et apprendre les pronoms-adjectifs hic, iste, ille.
Ressources numériques
Audio
Découvrir le texte : « Au sommet des Alpes », Tite-Live, Histoire romaine, livre XXI, chapitre
34, 5 et chapitre 35, 4 et 7-10 lecture en latin (p.122)
Texte à copier/coller
Phrases d’observation : « Héros ou guerrier sans foi ni loi? », d’après Tite-Live, Histoire
romaine, XXI, 4 (p.125)
Fond de carte
• Les guerres puniques (p.128)
Vidéo
Exposition sur Carthage (19/20), 1995 + Fiche d’activité pour exploiter la vidéo
Exercice à compléter
Exercice 4 (p.124)
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Découvrir le texte p. 122
Le texte permet de découvrir l’un des épisodes les
plus célèbres de la campagne dHannibal, ennemi
juré de Rome.
Texte : Au sommet des Alpes
Tite-Live, Histoire romaine, livre XXI.
La traversée des Alpes par Hannibal est l’un des exploits
qui ont suscité le plus de discussions depuis l’Antiquité.
Tite-Live lui-même signalait plusieurs variantes dans
le parcours de l’armée carthaginoise ; un demi-siècle
plus tard, Sénèque y fait allusion (Questions naturelles,
III, 6). Aujourd’hui, des documentaires en tous genres
proposent reconstitutions et trajets virtuels : après
avoir traversé le Rhône au niveau de son confl uent
avec l’Isère, Hannibal aurait remonté la vallée de
cette rivière vers les Alpes, emprunté la vallée de
la Maurienne et franchi le col du Clapier (d’où l’on
aperçoit la plaine du Pô et Turin) ; pour d’autres, il
serait passé par le col du Petit-Saint-Bernard.
Lire le texte
1 Les éléphants et les cavaliers étaient en tête de
l’armée en marche / avançait en regardant souvent
tout autour de lui et attentif à tout. / au sommet des
Alpes par des chemins le plus souvent impraticables.
[…] Hannibal montre l’Italie […]. À partir de ce
moment-là, l’armée se remit en marche.
2 L’armée carthaginoise se compose de fantassins
(pedites), de cavaliers (equites) et d’éléphants
(elephanti). Ce sont ces derniers qui suscitent la
stupeur chez les indigènes gaulois car ils nont jamais
vu de tels animaux.
3 Hannibal se comporte en chef consciencieux,
préoccupé par tout ce qui peut se produire
(circumspectans sollicitusque ad omnia). Il ferme
la marche pour assurer la défense à l’arrière (post)
avec une partie de son infanterie. Pour haranguer
son armée, il passe en tête, devant les enseignes
(praegressus signa), et se place sur un promontoire
(in promuntorio quodam) qui lui permet de
dominer la situation (unde longe ac late prospectus
erat).
4 Pour redonner courage à ses troupes épuisées,
Hannibal leur montre la proximité du but (l’Italie) et
leur promet une suite de campagne facile jusquà
Rome.
139
© Magnard, 2011 – Latin 4e – Livre du professeur
Activité numérique complémentaire
Texte à vidéoprojeter
Il peut être intéressant de décomposer la structure
d’une phrase complexe (lignes 14-18), en faisant
apparaître les segments suivants en différentes
couleurs grâce à l’outil surlignement .
militibus : D. pl. (COS. du verbe ostentat) ; ostentat :
verbe principal (sujet Hannibal) + 3 compléments
COD (Italiam, Acc. seul – subjectos ... campos, Acc.
pl. – moeniaque eos ... transcendere : prop. inf.)
Découvrir l’image p. 123
Cette page permet de comprendre la dimension
légendaire de l’exploit avec son « ingrédient »
étonnant : les éléphants.
Un exploit de légende
Angus McBride (1931-2007), Hannibal traversant les Alpes.
Vase en terre cuite représentant un éléphant de combat,
périodepublicaine.
Gros plan sur...
Le « gros plan » permet d’évoquer l’eff et que produisit
la vue des pachydermes sur les Romains.
Selon le témoignage de Pline l’Ancien (Histoire
naturelle, VIII, 16), les éléphants (nom tiré du grec
qui signifi e « ivoire ») furent nommés « bœufs de
Lucanie » d’après la région où les Romains les
rencontrèrent pour la première fois : cest en Lucanie
en eff et (région de Grande Grèce, au sud de l’Italie)
que Pyrrhus avait utilisé des pachydermes (du grec
« peau épaisse ») au cours de son expédition en 280
avant J.-C. Après sa victoire au cap Bénévent en
275 avant J.-C., le consul Manius Curius Dentatus
t défi ler pour son triomphe quelques éléphants,
capturés sur le champ de bataille. C’est à cette
occasion quon découvrit ces animaux à Rome.
Le poète Lucrèce décrit ainsi « les bœufs lucaniens »
(boves Lucas) « au corps garni de tours » (turrito
corpore) : « monstrueux quadrupèdes dont la trompe
est une main qui a la souplesse du serpent, ils furent
dressés par les Carthaginois à supporter les blessures
de la guerre et à jeter le trouble parmi les grands
bataillons de Mars » (De la nature, V, vers 1302-1304).
Lucrèce en profi te pour souligner le raffi nement
des Carthaginois, qui ont eu l’idée de dresser des
animaux pour en faire des instruments de combat.
Contrairement aux Gaulois qui manifestent une
barbarie « naturelle », les Carthaginois sont donc
présentés comme des maîtres dans une barbarie
« savante », bien pire encore que celle des sauvages
puisqu’elle ajoute l’artifi ce à la cruauté. Au-delà
de l’anecdote, c’est un point fondamental pour
comprendre la façon dont les Romains voient le
peuple punique.
Quant aux éléphants d’Hannibal qui survécurent à
la traversée des Alpes, ils furent d’une remarquable
effi cacité lors de la bataille de la Trébie, où ils
contribuèrent au massacre des fantassins romains.
Mais, durant l’hiver 218-217 avant J.-C., Hannibal
perdit presque tous ses pachydermes, victimes des
intempéries.
• Lire l’image
1 Hannibal, reconnaissable à son casque et à
son grand manteau bleu, se trouve debout sur un
promontoire (en haut, à droite), comme le décrit
Tite-Live. Il est en train d’observer la montée de ses
troupes dans la montagne (question 3, p. 122).
2 Le décor montre un paysage de haute montagne,
avec de la neige et de la glace (per omnia nive oppleta,
Tite-Live, l. 9). Soldats et éléphants avancent sur une
route escarpée (beaucoup d’entre eux tombèrent
dans les précipices).
3 Les éléphants sont harnachés pour le combat :
l’illustrateur moderne sest inspiré de l’animal turritus
(équipé d’une tour) tel quon le voit avec le vase antique
(même forme de la tour avec une sorte de bouclier
rond sur le côté, même harnachement de l’animal).
Découvrir les mots-clés p. 124
Les mots-clés permettent de comprendre
l’évolution de la notion d’étranger à celle d’ennemi.
Fides, foedus, hospes, hostis
On rappelle que dans l’Antiquité les lois de
l’hospitalité sont fondamentales : voyager est
souvent risqué et il est important pour le voyageur
de savoir quil trouvera aide et réconfort auprès de
l’hôte qui lui ouvrira sa porte. Réciproquement, il en
fera de même si le cas se présente.
« Hostis apud majores nostros is dicebatur, quem nunc
peregrinum dicimus », explique Cicéron (Ce mot de
« hostis » sappliquait au temps de nos ancêtres à
ceux que nous appelons « étrangers », Des devoirs,
I, XII). Mais quand l’étranger « venu du dehors »
(externus) est perçu comme un danger, il devient
inimicus, le contraire d’un ami (in-amicus), d’où le
nom « ennemi ».
À la fi n du IIIe siècle avant J.-C., Carthage constitue
pour Rome une sorte de pôle « barbare » au sud de
la Méditerranée (par opposition à celui du Nord
avec les Gaulois) associant à la férocité la corruption
et l’immoralité orientales (sensualité, frénésie de
richesses, luxe tapageur).
140 © Magnard, 2011 – Latin 4e – Livre du professeur
Longtemps après la disparition du danger punique,
l’image du Carthaginois, vu comme l’ennemi par
excellence, se résume donc essentiellement à trois
défauts majeurs, qui sont les antonymes des vertus
romaines cardinales : per dia (per die), crudelitas
(cruauté) et calliditas (habileté rusée).
À la fois féroce (ferox) et trompeur (fallax), le
Carthaginois a donc hérité de l’extrême per die
de la race phénicienne (Cicéron, Plaidoyer pour
Scaurus, XIV). Il n’y a qu’à lire le portrait d’Hannibal
par Tite-Live (manuel, p. 127 et phrases à observer
p. 125) pour comprendre la force des stéréotypes qui
alimentaient la crainte de l’ennemi (metus hostilis).
Prolongement
On peut faire rechercher aux élèves l’histoire de
Regulus, victime de la barbarie carthaginoise,
pour rappeler l’importance du serment chez les
Romains, en particulier dans le domaine des lois
de la guerre (jura belli).
• Étymologie
1 « Hostile » et « hostilité ». On signale au passage
que le nom ost, issu de hostis, désignait l’armée en
ancien français.
2 Le point commun est l’origine : les élèves retrouvent
hospes, hospitis. « Hôtel » et « hôpital » viennent plus
précisément de (cubiculum) hospitale, chambre pour
les hôtes. On fait remarquer la disparition du « s »,
dont l’accent circonfl exe garde la trace.
3 Ce qui est « able » est ce en qui on peut avoir
confi ance ; les élèves retrouvent l’élément racine des.
Jouez avec les mots
4 1. pedes. 2. rex. 3. miles. 4. lex. 5. longe. 6. des.
7. Alpes. 8. per. 9. post. 10. ante. 11. consul.
12. fabula. 13. urbs. 14. Italia. 15. hostis. 16. acies.
17. agmen. 18. Roma.
La phrase est : Delenda est CarthagoCarthage doit
être détruite »), prononcée par Caton (Cato) l’Ancien.
Observer p. 125
Ressource
numérique
Exercice à compléter
L’exercice 4 est disponible au format .doc.
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Ressource
numérique
Texte à copier/coller
Les phrases sont disponibles au format .doc.
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Reconnaître is, ea, id
1 3. ejus : G. sg. m. de is, ea, id, traduit par un pronom
personnel (de lui, de ce guerrier) – ea : Acc. pl. n., adj.
démonstratif déterminant le nom à l’Acc. pl. neutre
genera (ces genres). 5. eum : Acc. sg. m. de is, ea,
id, traduit par pronom personnel (le) qui renvoie à
Hannibal.
2 ejus reprend ille vir (Hannibal). Il est traduit par un
adjectif possessif (son corps = le corps de cet illustre
guerrier).
Identifi er hic, iste, ille
3 1. hunc : Acc. m. sg., pronom démonstratif qui
reprend Hannibal, élément proche. 3. hoc : Abl. n.
sg., adj. démonstratif, détermine le nom certamine,
CC de lieu, élément proche – huic : D. m. sg. (esse +
D.), pronom démonstratif, renvoie à un élément
proche. 4. has : Acc. f. pl., adj. démonstratif, détermine
magnas virtutes, COD du verbe aequant, renvoie
à un élément proche. 5. his : Abl. m. pl., adjectif
démonstratif, détermine coloribus, CC de moyen,
renvoie à un élément proche.
4 2. istis : Abl. n. pl, adj. démonstratif, détermine
adversis proeliis, construit avec excedo + Abl.,
renvoie à la 2e pers. 5. ista : N. f. sg., adj. démonstratif,
détermine perfi dia, sujet du verbe abiit, valeur
péjorative.
5 1. illis : Abl. n. pl., adj. démonstratif, détermine
temporibus, CC de temps, élément éloigné. 2. illum :
Acc. m. sg., pronom démonstratif, désigne Hannibal,
élément éloigné – ille : N. m. sg., adj. démonstratif,
détermine vir, valeur emphatique, laudative. 4. illius :
G. m. sg., CdN de vitia, pronom démonstratif, renvoie
à Hannibal, élément éloigné et valeur laudative.
6 1. En ce temps-là, Hannibal l’emportant, les
Romains louaient et simultanément critiquaient
<celui-ci> cet homme. 2. « Ne louerez-vous pas cet
homme-là ? Ce grand guerrier a quitté le dernier ces
combats malheureux <livrés par vous>.
• Observer l’image
1 Nous voyons Hannibal [assis] sur son cheval. Faux
(il est sur un éléphant).
2 Hannibal montre le chemin à l’armée des
Romains. Faux (il s’agit de ses troupes).
3 Les éléphants ont deux grandes dents en ivoire.
Vrai.
4 Cet éléphant est équipé d’une tour. Faux (cest un
éléphant d’apparat).
5 Hannibal est barbu. Vrai (voir aussi son portrait,
manuel, p. 24).
141
© Magnard, 2011 – Latin 4e – Livre du professeur
Apprendre p. 126
Le pronom-adjectif is, ea, id
En classe de 5e, les élèves ont découvert le pronom is, ea, id avec les pronoms personnels (manuel de 5e, p. 78).
Is, ea, id se rattache aux pronoms démonstratifs mais c’est surtout un anaphorique (qui sert à annoncer ou
rappeler).
Pour bien faire comprendre aux élèves son emploi pronominal (il sert à combler l’absence de pronom
personnel de 3e personne), on donnera un tableau synthétique permettant de réviser et de mémoriser les
diff érentes formes du pronom personnel.
N. V. Acc. G. D. Abl.
Singulier
1re ego - me mei mihi me
2e tu tu te tui tibi te
(non réfl échi) - - eum, eam, id ejus ei eo, ea, eo
Pluriel
1re nos - nos nostri/nostrum nobis nobis
2e vos vos vos vestri/vestrum vobis vobis
(non réfl échi) - - eos, eas, ea eorum, earum, eorum eis/iis eis/iis
On insistera aussi sur l’utilisation fréquente des formes de génitif ejus, eorum, earum comme possessif de 3e
personne non réfl échi.
Le dernier emploi présenté (is, ea, id employé comme adjectif démonstratif avec un nom) ne pose pas de
problème particulier ; on signalera simplement qu’is, ea, id est l’adjectif démonstratif le plus neutre pour
renvoyer à un autre élément de l’énoncé (quil désigne un élément déjà mentionné ou un élément qui sera
précisé ensuite).
Les pronoms-adjectifs hic, iste, ille
Les trois pronoms-adjectifs démonstratifs hic, iste, ille permettent de repérer les éléments de l’énoncé par
rapport à celui qui parle. En classe de 4e, les élèves abordent l’énonciation en français. Il suffi ra de préciser
que le pronom-adjectif hic désigne ce qui est proche de l’énonciateur, iste ce qui est proche de la personne à
laquelle l’énonciateur s’adresse (son destinataire), et ille ce qui est éloigné de l’énonciateur. Le tableau de la
leçon précise ces points essentiels et signale la valeur aff ective des pronoms-adjectifs iste et ille.
Le tableau ci-dessous propose, pour le professeur, une synthèse des diff érents emplois.
hic,
haec,
hoc
désigne ce qui est proche de l’énonciateur dans l’espace et dans le temps ;
il s’emploie comme anaphorique ou cataphorique.
ille,
illa,
illud
renvoie à ce qui est éloigné de l’énonciateur dans l’espace et dans le temps ;
il prend une valeur emphatique quand il renvoie à un passé disparu, un individu illustre (ce fameux , ce grand) ;
il s’emploie comme anaphorique ou cataphorique.
iste,
ista,
istud
désigne ce qui est proche du destinataire de l’énonciation ;
il désigne aussi l’adversaire dans un procès, avec une connotation péjorative (qui peut être rendue par un
adjectif dévalorisant).
• Vocabulaire
Le choix des mots est déterminé par le thème du chapitre (voir aussi les mots-clés) : la liste comporte des
noms des 2e et 3e déclinaisons, des adjectifs de la 1re classe, des verbes et des mots invariables réutilisés dans
les exercices.
142 © Magnard, 2011 – Latin 4e – Livre du professeur
S’exercer p. 127
Lire et apprendre
1 Cette citation permet de revenir sur le portrait
d’Hannibal par Tite-Live (phrase 4 déjà observée,
manuel, p. 125) : un modèle du genre dans le
domaine du récit historique. Après la confrontation
vitia/virtutes, les élèves retrouvent les stéréotypes
romains sur les Carthaginois.
Décliner
2 istius viri/isti viro – harum causarum/his causis –
illius temporis/illi tempori – hujus corporis/huic
corpori – istius dominae/isti dominae – horum
civium/his civibus.
3 hunc, istum, illum ferocem virum – hi, isti, illi
clari duces – horum, istorum, illorum ingentium
vitiorum – hoc, isto, illo forti corpore – his, istis, illis
gravibus laboribus.
4 ei bono consuli – ea gravia pericula – is audax
miles – eorum adversorum proeliorum – eas magnas
pugnas.
Traduire les pronoms adjectifs
démonstratifs
5 a. 1. eo. 2. ii. 3. Ejus. 4. Ei. 5. Is.
b. 1. Les troupes sont conduites par ce général. 2. Ils
sont eff rayés par les Carthaginois. 3. Ses éléphants
eff raient les Romains. 4. Les soldats lui off rent le
butin. 5. Il tue tous les ennemis.
6 1. Cette maison-ci est à moi, celle-là est à mes
amis. 2. Les soldats se réunissent dans cet endroit-
ci, les chefs dans celui-là. 3. Les Carthaginois de ce
temps-là étaient féroces. 4. Les soldats nobéissent
pas à cet individu. 5. En ce temps là, Hannibal les
surpassait.
SMS
7 Ce célèbre chef a été le premier à emmener des
éléphants en Italie : Pyrrhus (réponse D).
S’initier à la traduction
8 a. 1. illius. 2. Isti. 3. hos. 4. Eis illi.
b. 1. Lîle de Sicile, située entre l’Italie et l’Afrique, fut
la cause de cette guerre.
2. Ces funestes Carthaginois s’opposaient souvent
aux habitants de l’île qui étaient les amis des Romains.
3. Les Romains pensèrent que les alliés pouvaient
être laissés sans aide.
4. Ils avaient un consul célèbre : cest à ce grand
homme qu’ils confi èrent le soin de la guerre.
9 Verbes : 1. dedit : 3e pers. sg. ind. parfait
actif (sujet : Fabius, imperator Romanus ; COD :
epistulam). 2. scripsit : 3e pers. sg. ind. parfait actif
(COD : populum … pacis). 3. debebant : 3e pers. pl.
ind. imparfait actif (sujet : Carthaginienses ; COD :
id) – cupiebant : 3e pers. pl. ind. imparfait actif.
4. responderunt : 3e pers. pl. ind. parfait actif (sujet :
illi) – eligemus : 1re pers. pl. ind. futur actif (sujet : nos ;
COD : neutrum) – advehent : 3e pers. pl. ind. futur
actif – relinquent : 3e pers. pl. ind. futur actif (sujet :
ii ; COD : id) – cupient : 3e pers. pl. ind. futur actif.
5. dicit : 3e pers. sg. ind. présent actif (sujet : M. Varro ;
COD : non hastam ... mitti ... sed duas tesserulas) –
indicebantur : 3e pers. pl. ind. imparfait passif.
Subordonnées relatives : 3. quod cupiebat.
4. qui haec signa advehent – quod cupient. 5. in
quarum altera caducei, in altera hastae simulacra
incidebantur.
Verbes à l’infi nitif : 2. mississe : inf. parfait actif,
verbe de l’infi nitive. 3. eligere : inf. présent actif, COD
du verbe debebant. 5. mitti : inf. présent passif, verbe
de l’infi nitive.
Subordonnées infi nitives : 2. populum Romanum
misisse ad eos hastam et caduceum, signa belli aut
pacis. 5. non hastam ipsam neque ipsum caduceum
mitti, sed duas tesserulas
Traduction : 1. Quintus Fabius, général romain,
envoya une lettre aux Carthaginois. 2. Dans cette
lettre, il écrivit que le peuple romain leur avait
envoyé une lance et un caducée, deux symboles
de la paix et de la guerre. 3. Parmi ces symboles,
les Carthaginois devaient choisir celui qu’ils
voulaient. 4. Les Carthaginois répondirent : « Nous
ne choisirons ni l’un ni l’autre de ces symboles. Ceux
qui apporteront ces symboles laisseront celui quils
voudront. » 5. Mais Marcus Varron dit que ce nest ni
la lance elle-même ni le caducée qui sont envoyés
mais deux tablettes où étaient gravées, sur l’une,
l’image d’un caducée, sur l’autre, celle d’une lance.
Comprendre le sens des mots
10 Synonymes : optimiste – hardi – crédule.
Antonymes : méfi ant – soupçonneux – défi ant.
L’adjectif confi ant est formé à partir de l’élément
co- qui signifi e « avec, ensemble » du latin cum et de
l’élément (d)- qui signifi e « foi », du latin des. On fera
remarquer aux élèves que les synonymes exacts sont
rares. Les adjectifs optimiste ou hardi comportent des
nuances particulières (des sèmes) que ne renferme
pas l’adjectif confi ant. Il en est de même pour l’adjectif
crédule qui comporte une connotation péjorative.
Cet adjectif est formé à partir de l’élément cré(d)-,
signifi ant « croire), du latin credere et de l’élément
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