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IV. La clinique :
Les manifestations cliniques dépendent de l’importance du parasitisme Elles sont
habituellement absentes en cas de pauci-parasitisme.
La phase de migration larvaire (stades 4 à 6 du cycle parasitaire) est marquée par un syndrome de
Löffler : accès de toux accompagnés de fièvre et d’images radiologiques pulmonaires fugaces
asymétriques.
La phase d’état est fréquemment marquée par des troubles digestifs (épisodes diarrhéiques, douleurs
abdominales mal localisées ; exceptionnellement des signes nerveux (irritabilité, troubles du sommeil
voire convulsions).
Des complications chirurgicales peuvent être observées par migration d’adultes donnant des signes
d’angiocholite fébrile, de pancréatite aiguë hémorragique ou d’appendicite.
Une occlusion intestinale, un étranglement herniaire, une perforation intestinale peuvent
également être observés.
V. Le diagnostic biologique :
Une hyper éosinophilie apparaît une semaine après la contamination.
Elle atteint un maximum au bout de trois semaines puis décroît progressivement.
A cette hyperéosinophilie est souvent associée une hyperleucocytose.
Un ascaris adulte, facilement identifiable du fait de sa taille permet parfois le diagnostic à partir des
fèces.
Le plus souvent le diagnostic repose sur la découverte des œufs dans les selles.
La quantité d’œufs dépend du nombre de femelles adultes présentes dans le tube digestif.
Des œufs de formes anormales étant observés lors d’infestations mono sexuées femelles.
Le diagnostic sérologique n’a que peu d’intérêt.
VI. La prophylaxie :
1. Hygiène personnelle :
- Lavage des mains, propreté des aliments.
Lutte contre le péril fécal :
- Installation de latrines, égouts, traitement des eaux usées.
- Interdiction des engrais d’origine humaine pour les sols des cultures maraîchères.
2. Points essentiels :
- L’ascaridiose est la parasitose la plus fréquente du monde. Elle est en rapport avec le péril fécal.
- Après ingestion orale d’un œuf mature, la larve traverse la paroi du grêle, gagne le foie puis les
poumons avant de finir d’évoluer dans la lumière de l’intestin grêle.
- Au syndrome de Löffler marquant parfois la phase de migration larvaire, peuvent succéder des
troubles nerveux et exceptionnellement des complications chirurgicales.
- Le diagnostic repose sur l’observation d’une hyperéosinophilie, la présence d’anticorps
spécifiques dès le début de l’infestation puis deux mois après l’émission d’œufs dans les selles.