Newsletter n°2 OncoBasseNormandie
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Le dispositif d’Annonce à la Polyclinique du Parc
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e dispositif d’Annonce à la Polyclinique du Parc
Nom de l’auteur : Dr JG Guerin Wallner, Urologue.
guerin-wallner@cliniqueparc-caen.com
Il faut reconnaitre que la mise en place du Dispositif d’Annonce à la Polyclinique du Parc a
bénéficié de la motivation de notre équipe infirmière et en particulier de son cadre de santé qui s’est
formée et a ensuite assuré la promotion et l’organisation du dispositif. Nous, urologues, y avons vu au
départ, une perte de temps et une étape administrative en plus. La consultation médicale d’annonce
allait donc se prolonger d’une consultation paramédicale de soutien et de repérage des besoins du
patient.
Le service d’Urologie en 2009 a été expérimental pour l’ensemble de l’établissement. Les premiers
retours sont venus des patients eux-mêmes après quelques mois d’expérimentation. Nous avons
mené une enquête rétrospective qui a prouvé que la consultation paramédicale d’annonce et la
proposition de soins de support étaient plébiscitées par les patients.
Mais il a fallu encore du temps de l’énergie pour parvenir à une généralisation du dispositif
d’annonce sur l’ensemble de l’établissement. On n’imagine pas toute l’inertie du corps médical ! La
dynamique d’équipe existe autour de la machine à café mais quand il faut l’institutionnaliser, les
difficultés sont nombreuses. La formation des équipes s’est faite progressivement, mais dès 2010 le
dispositif était en place en Urologie mais aussi en ORL, en viscéral et en gynécologie.
La bonne idée a été de donner une information à nos secrétaires. Si le praticien oubliait d’évoquer la
consultation paramédicale d’annonce, ce qui était fréquent dans la période de mise en place, la
secrétaire médicale savait la présenter et inciter les patients à prendre RDV avec une infirmière
formée à cette consultation.
Les surprises furent nombreuses. Il nous a fallu penser à un espace dédié, accueillant et favorisant
l’échange. Ensuite, ces consultations étaient longues (45 mn en moyenne) et riches en dialogues et en
questions. Tout y était évoqué. Du vécu de l’annonce du cancer, à la description du séjour en clinique
et jusqu’aux conséquences et complications éventuelles des soins ou de l’intervention. En matière de
cancer de prostate, en particulier, le patient ou sa compagne qui devant son chirurgien avait été peu
bavard sur sa sexualité et ses craintes, se risquait bien souvent à poser de nombreuses questions à
nos infirmières. La lecture de leurs comptes rendus de consultation fut riche d’enseignement et nous
a permis d’améliorer la prise en charge de nos patients. Certaines consultations appelaient un suivi
psychologique, les services de notre assistante sociale ou de notre diététicienne. C’est ainsi que nous
avons appris à travailler dans une équipe élargie regroupant tous les acteurs du soin du patient.
Dans ma pratique, je cite souvent le Plan Cancer et son principal initiateur car cela a révolutionné
notre approche de la maladie. Nous formons désormais une équipe très soudée et les soins de