
Depuis 2013, un volet de la Clinique d’insuffisance cardiaque
du CHUM est dirigé de façon autonome par des infirmières
praticiennes spécialisées (IPS), en collaboration avec un
cardiologue. Grâce à ce modèle novateur, la clinique a
considérablement amélioré sa capacité d’accueil et réduit le
temps d’attente. Que de bonnes nouvelles pour le patient!
Celles que les médias appellent souvent les « superinfirmières »,
les IPS rencontrent les patients, évaluent leur état de santé,
et adaptent leurs traitements et médicaments. « Auparavant,
explique Marie-Line Brouillette, infirmière praticienne spécialisée
certifiée, le patient pouvait attendre trois mois avant d’avoir son
rendez-vous de suivi après sa sortie de l’hôpital. Nous pouvons
maintenant le voir dans un délai de deux à trois semaines! »
Les IPS de la clinique travaillent de façon collaborative avec
des infirmières cliniciennes et d’autres professionnels de la
santé tels que psychologue, travailleur social, kinésiologue et
nutritionniste, afin de favoriser la prise en charge globale du
patient. « Même si nous sommes habilitées à poser certains
gestes médicaux, il ne faut pas oublier que l’IPS est d’abord
et avant tout une infirmière, ajoute Marie-Line Brouillette. Une
bonne part de notre travail consiste à accompagner le patient,
à favoriser l’adhésion à son traitement et à l’aider à adopter
des habitudes de vie plus saines, tout en dénouant parfois des
situations de vie très complexes. »
Un modèle novateur qui améliore l’accès aux soins
Le vieillissement de la population, jumelé au fait que de plus
en plus de gens survivent à une crise cardiaque, a entraîné une
montée en flèche des cas d’insuffisance cardiaque. Plus de
50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année au
pays. La majorité des personnes souffrant d’insuffisance
cardiaque est âgée de plus de 65 ans.
« Nous ne pouvions tout simplement pas suffire aux besoins
de la population, explique le Dr François Tournoux, directeur
de la clinique et vice-président de la Société québécoise de
l’insuffisance cardiaque. Les IPS ont les compétences pour
assurer le suivi des patients dont l’état est plus stable. C’est
un modèle novateur qui permet de libérer les cardiologues
afin qu’ils puissent se concentrer sur les patients nécessitant
une intervention plus complexe. La mise en place de la
clinique IPS a été une vraie bouffée d’oxygène! »
Actualités
Stéphanie Béchard, Nathalie Nadon et Marie-Line Brouillette, infirmières praticiennes spécialisées (IPS) en cardiologie.
En 2005, Nathalie Nadon a été la première IPS certifiée en cardiologie au Québec.
CHUMAGAZINE 5
En cardiologie, une clinique
dirigée par des infirmières
Le Comité Relève jeunesse (CRj) très actif dans
le développement professionnel des infirmières
Le CRj, qui fait partie du conseil des infirmières et
infirmiers (CII), regroupe des infirmières ayant moins de
cinq ans d’expérience ou qui sont âgées de moins de 30
ans. Ce comité, dynamique et engagé, organise diverses
activités, comme les conférences Compétences +,
qui offrent de la formation sur les soins touchant des
types de patients spécifiques.
Ainsi, chaque mois, une conférence différente permet
aux infirmières qui y assistent d’obtenir une heure de
formation accréditée. Cette formule, liée à la vision de
la Direction des soins infirmiers et des regroupements
clientèles (DSI-RC), encourage les infirmières à
se responsabiliser au plan de leur développement
professionnel et du maintien de leurs compétences,
toujours dans une perspective d’amélioration de la
qualité des soins offerts à nos patients.