Benoit Saint-Pierre - Centre hospitalier de l`Université de Montréal

DOSSIER Santé urbaine
Itinérance, psychiatrie, toxicomanie, hépatite C, VIH
Des équipes du CHUM dans la rue!
Aussi dans ce nuro :
Une clinique dirigée par des infirmières
Benoit Saint-Pierre
Intervenant pair aidant
en santé mentale
Benoit a vécu l'isolement, les pertes et
la souffrance liés à un problème de santé
mentale. Aujourd'hui, il mise sur ses
forces et aide les autres à s'en sortir.
Son histoire, page 7
VOLUME 6 · NUMÉRO 3 · AUTOMNE 2015CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
Le CHUMAGAZINE est publié par la
Direction des communications et de l'accès à l'information du CHUM
Pavillon S, 850, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9
ÉDITRICE
Irène Marcheterre
RÉDACTRICE EN CHEF
Lucie Poirier
COLLABORATEURS
Mariane Bouvette, Robin Dumais, Isabelle Girard, Imane Hammana, Josée
Laamme, Florence Meney, Anik Pari, Lucie Poirier (dossier), Isabelle Risler
CONCEPTEUR GRAPHIQUE
Bruno St-Pierre
PHOTOGRAPHES
Luc Lauzière, Stéphane Lord
RÉVISEURE
Johanne Piché
IMPRIMEUR
Imprimerie JB Deschamps
Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliter
la lecture, et désigne aussi bien les hommes que les femmes.
Les articles du CHUMAGAZINE peuvent être reproduits sans autorisation,
avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utilies
sans autorisation.
ISSN 1923-1822 CHUMAGAZINE (imprimé)
ISSN 1923-1830 CHUMAGAZINE (en ligne)
POUR JOINDRE LA RÉDACTION, COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
DISPONIBLE SUR LE WEB
chumagazine.qc.ca
LE CHUM, VOTRE PARTENAIRE DE SANTÉ ET DE MIEUX-ÊTRE
Le Centre hospitalier de lUniversité de Montréal (CHUM) offre
prioritairement des soins surscialisés à une clientèle adulte régionale
et supragionale dans toutes les scialités médicales. Il est le principal
le de développement et de transfert des connaissances par ses activités
intéges de soins, d’enseignement, de recherche, d’évaluation des
technologies et des modes d’intervention en santé, ainsi que de qualité,
de promotion de la santé et d’expérience patient.
Le CHUM est aflié à l'Université de Montréal et membre actif du
seau universitaire intégré de santé (RUIS).
umontreal.qc.ca
s 2016, le CHUM offrira une exrience hospitalre renouvelée
dans ses nouvelles installations au centre-ville de Montréal.
LE PATIENT EST AU CŒUR DE NOTRE ACTION
(et en page couverture du CHUMAGAZINE).
HÔTEL-DIEU DU CHUM
3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8
HÔPITAL NOTRE-DAME DU CHUM
1560, rue Sherbrooke Est, Montréal (Qbec) H2L 4M1
PITAL SAINT-LUC DU CHUM
1058, rue Saint-Denis, Montréal (Qbec) H2X 3J4
CENTRE DE RECHERCHE DU CHUM
Pavillon R, 900, rue Saint-Denis, Montal (Québec) H2X 0A9
UN SEUL NURO DE TÉLÉPHONE : 514 890-8000
chumontreal.qc.ca
3 Éditorial
4 Découverte prometteuse sur la maladie d’Alzheimer
5 Une clinique dirigée par des infirmières
6 Un mariage touchant à l’hôpital – La suite
7 Témoignage de Benoit Saint-Pierre,
intervenant pair aidant au CHUM
8 DOSSIER Santé urbaine
15 Recherche – Innover pour mieux traiter
les personnes souffrant de toxicomanie
16 Des nouvelles du RUIS
17 La Dre Marie-Josée Dupuis :
vision d’une femme engagée
18 Évaluation des technologies et des modes
d’intervention en santé
19 Une journée dans la vie de…
20 La Fondation du CHUM
22 Nouveau CHUM – Le design au service du patient
SOMMAIRE
Éditorial
Fabrice Brunet
Président-directeur général
Des soins de quali
pour tous
Je suis très heureux de m’adresser à vous tous pour la premre fois par le
biais du CHUMAGAZINE. À titre de nouveau président-directeur général
depuis à peine plus d’un mois, j’ai pu constater que le CHUM est une
institution de très haut niveau et qu’il a un fort potentiel innovant. Après
avoir rencontré plusieurs équipes, je peux témoigner de leur expertise
et de leur très grande compétence, tant au plan de la recherche que de
lenseignement et des soins, ainsi que de leur compassion pour les patients.
Cette édition automnale regorge d’information et d’articles qui mettent en lumière
le travail remarquable des équipes du CHUM. Celles-ci prodiguent des soins
et des services adaptés aux besoins de la population, et ce, à plus d’un égard.
Une prise en charge globale nous permet d’aller toujours plus loin dans la guérison
et d’accompagner le patient à chaque étape de sa trajectoire de soins.
Notre dossier sur la santé urbaine en est un bel exemple puisqu’il englobe la
recherche, l’enseignement, les soins et l’accompagnement de patients fragilisés.
Les témoignages vous surprendront par l’importance accordée au partage des
expertises, et ce, bien au-delà des murs de notre centre hospitalier universitaire.
En effet, les professionnels en santé mentale et en toxicomanie ont élaboré des
approches uniques pour répondre aux besoins des personnes vulnérables qui
vivent au cœur du centre-ville de Montréal.
Dans cet esprit de soutien au patient, on retrouve en ces pages le portrait d’un
pair aidant, membre de l’équipe interdisciplinaire soignante en santé mentale,
qui partage son expérience de vie avec les patients et contribue ainsi à leur
tablissement.
Enfin, le CHUMAGAZINE a fait une incursion dans le monde des infirmières
praticiennes scialisées (IPS). Certaines dentre elles dirigent de façon autonome
un volet de la Clinique d’insuffisance cardiaque du CHUM : un bel exemple d’un
mole qui améliore l’accès aux soins! Lapport de ces IPS, jumelé à l’ensemble
des soins spécialisés et surspécialisés que nous offrons, illustre bien l’innovation
dont sont capables les équipes du CHUM.
Bref, autant de projets inspirants qui démontrent combien les médecins et les
autres professionnels du CHUM mettent tout en œuvre quotidiennement pour
améliorer la santé et le mieux-être de la population québécoise, et faire de leur
centre hospitalier universitaire un lieu où les patients reçoivent les meilleurs soins,
prodigs par des scialistes dévoués et exceptionnels!
Ayant observé toutes ces compétences sur le terrain, ainsi que les qualités
humaines de nos équipes, leur empathie et leur dynamisme, je suis convaincu
que nous réussirons ensemble cette transformation vers le nouveau CHUM, et
que celui-ci répondra pleinement à toutes les attentes de la population. Je suis
aussi persuadé que les médecins et les autres professionnels du nouvel Hôpital
communautaire Notre-Dame développeront une vision d’excellence pour la prise
en charge des patients.
CHUMAGAZINE 3
4 CHUMAGAZINE
Les personnes atteintes de la maladie dAlzheimer présentent des dépôts de
gras dans le cerveau. Cette découverte, réalisée par des chercheurs affiliés
au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM), ouvre une nouvelle piste dans
lélaboration d’un médicament pour guérir ou freiner la progression de cette
maladie. « Nos expériences suggèrent que ces accumulations anormales
de gras pourraient constituer un déclencheur de la maladie », estime Karl
Fernandes, chercheur au CRCHUM et professeur à lUniversité de Montréal.
Cette recherche met en lumre ce qui pourrait s’avérer un chaînon manquant
dans le domaine. Au départ, les chercheurs tentaient de comprendre pourquoi les
cellules souches qui, habituellement, aident à réparer les cellules endommagées
du cerveau, sont inactives lorsque la maladie dAlzheimer se manifeste.
Létudiante au doctorat Laura Hamilton s’est étonnée de trouver des
gouttelettes de gras près des cellules souches à la surface interne du cerveau.
Le Dr Alois Alzheimer, neurologue allemand, avait lui-même noté la présence
de dépôts de lipides dans le cerveau lorsqu’il a décrit la maladie pour la
première fois en 1906. Cette observation avait été écartée et largement
oubliée, en raison de la complexité biochimique des lipides.
Cette découverte soutient la thèse à l’effet que la maladie dAlzheimer serait
une maladie métabolique, un peu comme losité ou le diabète. Léquipe de
Karl Fernandes poursuit ses expériences pour vérifier si cette nouvelle piste
permet de prévenir ou de retarder les problèmes de mémoire, d’apprentissage
et de dépression liés à la maladie.
Plus de 4,7 millions de personnes dans le monde souffrent de la maladie
d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence.1 Malgré des décennies de
recherche, les seuls médicaments actuellement disponibles ne s’attaquent
qu’aux symptômes.
1 Organisation mondiale de la santé
Actualités
Découverte prometteuse
sur la maladie dAlzheimer
48 %
Nouvelles
admissions
+
35 %
Patients
suivis à
la clinique
+
QUEL EST LE LE DE LINFIRMIÈRE
PRATICIENNE SCIALISÉE?
En plus des activités propres à sa
profession d’infirmière, l’infirmière
praticienne spécialisée (IPS) a lautorisation
de prescrire certains examens, traitements
et médicaments. Elle applique aussi des
techniques et traitements médicaux
habituellement réservés aux médecins.
LIPS exerce dans un domaine spécialisé :
la cardiologie, la néphrologie (maladies
des reins), la néonatologie ou les soins
de première ligne (soins généraux).
On compte actuellement plus de 308 IPS
au Qbec, dont 30 en cardiologie.
QUELLE EST SA FORMATION?
En plus d’une maîtrise en soins infirmiers,
l’IPS possède un diplôme complémentaire
en sciences médicales. Pour exercer,
elle doit recevoir une certification
professionnelle de l’Ordre des infirmières
et infirmiers du Québec (OIIQ) ainsi que du
Collège des médecins du Qbec (CMQ).
Depuis juillet 2014, le CHUM reçoit des
stagiaires IPS.
Depuis 2013, un volet de la Clinique d’insuffisance cardiaque
du CHUM est dirigé de façon autonome par des infirmières
praticiennes spécialisées (IPS), en collaboration avec un
cardiologue. Gce à ce mole novateur, la clinique a
considérablement alioré sa capacité d’accueil et réduit le
temps d’attente. Que de bonnes nouvelles pour le patient!
Celles que les médias appellent souvent les « superinfirmières »,
les IPS rencontrent les patients, évaluent leur état de santé,
et adaptent leurs traitements et médicaments. « Auparavant,
explique Marie-Line Brouillette, infirmière praticienne spécialisée
certifiée, le patient pouvait attendre trois mois avant d’avoir son
rendez-vous de suivi après sa sortie de l’hôpital. Nous pouvons
maintenant le voir dans un délai de deux à trois semaines! »
Les IPS de la clinique travaillent de façon collaborative avec
des infirmières cliniciennes et d’autres professionnels de la
santé tels que psychologue, travailleur social, kinésiologue et
nutritionniste, afin de favoriser la prise en charge globale du
patient. « Même si nous sommes habilitées à poser certains
gestes médicaux, il ne faut pas oublier que lIPS est d’abord
et avant tout une infirmière, ajoute Marie-Line Brouillette. Une
bonne part de notre travail consiste à accompagner le patient,
à favoriser l’adhésion à son traitement et à l’aider à adopter
des habitudes de vie plus saines, tout en dénouant parfois des
situations de vie très complexes. »
Un mole novateur qui améliore l’accès aux soins
Le vieillissement de la population, jumelé au fait que de plus
en plus de gens survivent à une crise cardiaque, a entraîné une
montée en flèche des cas d’insuffisance cardiaque. Plus de
50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année au
pays. La majorité des personnes souffrant d’insuffisance
cardiaque est âe de plus de 65 ans.
« Nous ne pouvions tout simplement pas sufre aux besoins
de la population, explique le Dr François Tournoux, directeur
de la clinique et vice-président de la Société québécoise de
l’insufsance cardiaque. Les IPS ont les compétences pour
assurer le suivi des patients dont l’état est plus stable. C’est
un modèle novateur qui permet de libérer les cardiologues
afin qu’ils puissent se concentrer sur les patients nécessitant
une intervention plus complexe. La mise en place de la
clinique IPS a été une vraie boufe doxygène! »
Actualités
Stéphanie Béchard, Nathalie Nadon et Marie-Line Brouillette, infirmières praticiennes spécialisées (IPS) en cardiologie.
En 2005, Nathalie Nadon a été la premre IPS certifiée en cardiologie au Qbec.
CHUMAGAZINE 5
En cardiologie, une clinique
dirigée par des infirmières
Le Comité Relève jeunesse (CRj) très actif dans
le développement professionnel des infirmières
Le CRj, qui fait partie du conseil des infirmières et
infirmiers (CII), regroupe des infirmières ayant moins de
cinq ans d’expérience ou qui sont âes de moins de 30
ans. Ce comité, dynamique et enga, organise diverses
activités, comme les conférences Compétences +,
qui offrent de la formation sur les soins touchant des
types de patients spécifiques.
Ainsi, chaque mois, une conférence différente permet
aux infirmières qui y assistent dobtenir une heure de
formation accréditée. Cette formule, liée à la vision de
la Direction des soins infirmiers et des regroupements
clientèles (DSI-RC), encourage les infirmières à
se responsabiliser au plan de leur développement
professionnel et du maintien de leurs compétences,
toujours dans une perspective d’amélioration de la
qualité des soins offerts à nos patients.
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