LPO Aveyron - 1 - LPO Infos n° 13 décembre 2007
Fritillaire pintade (S TALHOËT)
Un nouvel élan !
Cette fin d'année est
particulièrement chargée pour
notre association.
L'atlas des vertébrés de
l’Aveyron est un défi qui mobilise toute notre énergie depuis
plusieurs mois. Partenaires, bénévoles et salariés s'investissent
jour après jour sans relâche pour tenter de mener à bien ce
projet ambitieux.
Aussi, notre délégation vient d'être retenue pour prendre en
charge l'animation du document d'objectif du site NATURA
2000 des gorges de la Truyère. Ce travail s'effectue dans le
cadre d'un partenariat qui nous associe avec l'ADASEA et
l'ONF. L'animation de ce DOCOB va considérablement
renforcer notre présence sur le nord du département. Cela nous
permet aussi d'embaucher un nouveau salarié.
Pour autant, les autres actions se poursuivent avec les Milans
royaux ou la sauvegarde des busards. Le programme
« Agriculture et biodiversité » qui nous permet un contact
privilégié avec le monde agricole se poursuit avec la mise en
place des préconisations sur les exploitations. C'est l'occasion
de développer aussi les chantiers bénévoles pour améliorer les
agrosystèmes et la biodiversité.
Faisant suite à l’atlas, l'observatoire de la faune du
département se met en place. Vos futures observations
continueront donc d'être valorisées pleinement, et les
premières publications sortiront en 2008. Enfin, je tiens à
rendre hommage à nos salariés qui se sont investis sans
compter sur l'ATLAS. Beaucoup d'heures bénévoles vinrent
se rajouter à des emplois du temps très chargés. Je tiens aussi à
remercier au nom de notre association tous les bénévoles qui
se sont engagés au-delà de nos espérances sur toutes ces
actions. Sans vous notre fonctionnement moins efficace ne
nous aurait pas permis de relever de tels projets. L'avenir
s'ouvre sur une année 2008 très active. La LPO va pouvoir
communiquer énormément sur l'atlas et ses projets en
s'appuyant sur le Grenelle de l'environnement que nous avons
le devoir de faire vivre dans l'Aveyron ! Nous nous félicitions
d’être 400 adhérents l’année passée à la même époque, à
l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes 502. Il y a donc ici
sur notre territoire une vraie conscience naturaliste et
environnementaliste qui se développe. Par ces adhésions vous
galvanisez notre action. En ce début d’année, j’appelle de tous
mes vœux la poursuite de ce développement pour que nous
puissions peser dans les défis de demain. L’enjeu est de taille,
élever le respect et la connaissance de la nature au rang des
cultures de l’humanité. Cet enjeu nous dépasse certainement,
mais nous avons ensemble et localement un rôle essentiel à
jouer. C’est concrètement le sens des projets que nous
porterons avec vous et grâce à vous cette année.
Alain HARDY
Grenelle de l’environnement page 2
Agriculture et biodiversité page 2
Biodiversité l’actualité en question page 3
Refuges LPO page 4
Ces oiseaux chanteurs page 5
Escrinet : les frères ennemis page 6
Milan royal page 7
Buse baguée page 8
Busards 2007 page 9
Offrons leur le gîte ! page 10
Le Campagnol amphibie page 11
Les brèves page 12
Le Mathusalem des chênes page 15
Le coin des branchés page 15
Le bénévole du semestre page 16
N° 13 Décembre 2007
EDITORIA
L
SOMMAIR
E
L'Assemblée Générale
se déroulera le
samedi 29 mars 2008
à Onet-le-Château
Retenez dès à présent cette date
LPO Aveyron - 2 - LPO Infos n° 13 décembre 2007
Après le Grenelle de l’environnement, à l'heure où l'ONU
estime que la survie de l'humanité est en jeu, l'administration
reprend ses prérogatives après ce premier essai de démocratie
participative. En effet, une loi cadre est prévue au printemps
pour rendre effectives les mesures retenues suite au Grenelle.
Chacun a pu s'exprimer à cette occasion. De ce point de vue, le
Grenelle est une réussite, jamais les ONG n’ont été associées
aussi étroitement à une prise de décision publique. Cette prise
de parole de la société civile et la négociation multi
partenariale (état, ONG, entreprises, élus, collectivités
territoriales) doivent se traduire par des mesures concrètes. La
vigilance est donc de rigueur aujourd'hui.
Bocage (Pascal BOUET)
Quelques critiques ont retenti ici ou là, mais aucune de ces
ONG n'a claqué la porte, c'est un signe de maturité de ce
dispositif et cela prouve la qualité d'une écoute réciproque.
C'est maintenant un véritable courage politique qu'il va falloir
afficher pour mettre en place les mesures annoncées.
Votre délégation fut représentée au Grenelle à Auch. Cette
journée a permis à chacun d'exprimer ses convictions, de
valider ou d'amender le travail et les propositions des
commissions.
Le relevé des conclusions autour du grenelle s’articule autour
de 4 grands thèmes :
1 Lutter contre les changements climatiques.
2 Préserver et gérer la biodiversité et les milieux naturels.
3 Préserver la santé et l’environnement tout en stimulant
l’économie.
4 Instaurer une démocratie écologique.
Préserver et gérer la biodiversité et les milieux naturels, voilà
le centre de notre action quotidienne à la LPO. Si le grenelle
précise les pistes d’actions à mener, le contour n’est pas
encore très net. Notre rôle associatif est de définir
concrètement ces actions, de les porter, de veiller à leur mise
en œuvre, et de dénoncer les manquements que nous pouvons
constater.
Si aujourd'hui les mesures annoncées sur l'environnement sont
importantes, celles sur la biodiversité restent peu concrètes.
Par quoi va se traduire la mise en place de cette trame verte ?
Sera t'elle vraiment opposable aux nouveaux projets
d'aménagement ? Qui de la protection des espèces et des
milieux, financera ces mesures ? La vigilance reste de mise,
localement notre rôle ne s'en trouve que renforcé. L'attente de
la société s'est exprimée, que suivent maintenant les actes et
les mesures concrètes. Notre parole, notre action associative et
notre vigilance n'ont jamais été aussi importantes ! Aux
arbres ! Aux oiseaux citoyens ! Nous avons besoins de vous !
Alain HARDY
Une journée de formation a été proposée aux agriculteurs
participant au programme et à d’autres agriculteurs intéressés
par celui-ci. Elle s’est déroulée le 6 novembre au Lycée
agricole de la Roque.
La matinée, animée par Rodolphe Liozon, a été consacrée à
expliquer ce qu’était la biodiversité, dans quel état elle était, et
quel était l'impact de l'Homme sur celle-ci. Les grands enjeux
sur le maintien de la biodiversité et l’impact des pratiques
agricoles à l'échelle de l'exploitation ont également été
présentés.
A la fin de cette matinée et autour d’un apéritif, un nichoir
(chevêche, effraie) et un livre ont été offerts aux participants
du programme. Un repas à la cantine du lycée a rappelé à
certains de bons souvenirs.
Sophie Hugonnenc, de l’association « Arbres, haies et
paysages de l’Aveyron », est intervenue l’après-midi pour
parler des différentes fonctions de la haie (production de fruits,
de bois…) et de l’impact de sa gestion sur les productions
agricoles et la biodiversité.
Nous remercions Dominique Malavergne (FR CIVAM Midi
Pyrénées) qui a pris en charge le montage du dossier pour la
journée de formation et Sophie Hugonnenc pour son
intervention.
La mise en œuvre du programme « Agriculture et
biodiversité » continue de plus belle !
Cet automne, deux chantiers nature ont été organisés afin
d’aider certains agriculteurs à mettre en place les mesures de
gestion proposées.
Le premier chantier a concerné la restauration d'un ancien
vivier, qui s'était complètement comblé avec le temps et
l'absence d'entretien, sur la commune de Druelle. L'objectif
était de restaurer un habitat favorable aux amphibiens et à la
faune en général. 6 bénévoles actifs et motivés se sont investis
dans ce chantier : Alain Larroque, Erna Fontein, Huguette
Fraquié, Annie Vabre, Isabelle Gaudin et Nicolas Cayssiols.
Vincent Espinasse, l’agriculteur concerné, a également
participé à ce chantier. En premier lieu, un débroussaillage a
été vraiment nécessaire car les bénévoles ne croyaient pas
qu’il y avait une mare en dessous ! De bons bras, des bottes,
des pelles, des casseroles, des bêches (qui n’ont pas survécu),
des seaux et une très grande volonté ont permis d’extraire la
vase qui s’était accumulée et de bien creuser la mare. Les
GRENELLE DE
L’ENVIRONNEMENT
AGRICULTURE ET BIODIVERSIT
E
LPO Aveyron - 3 - LPO Infos n° 13 décembre 2007
bénévoles ont profité
pour faire un bon
bain de boue. Il paraît
que c’est bon pour la
peau.
Un très gros travail a
été fait et le bilan de
l'action s'avère très
positif. Un second
chantier aura lieu sur
cette même mare en
février afin de
l'élargir. Nous
comptons sur vous !
Un gros chantier dans la bonne humeur (Magali TRILLE)
Pour le deuxième chantier, l’association « Arbres, Haies,
Paysages d’Aveyron », la Ligue pour la Protection des
Oiseaux Aveyron et le lycée agricole de la Cazotte (Saint-
Affrique) se sont donnés rendez-vous chez Laurent Reversat et
Chantal Froment à la ferme de Sauvebiau (Millau) afin de
planter 200 m de haie champêtre. L’objectif était de connecter
les haies existantes afin d’améliorer leur rôle de corridor
écologique. L’une des deux haies plantées permettra
également de limiter les eaux de ruissellement et de retenir les
terres sur une parcelle au dénivelé important.
Implantation d’une haie (Magali TRILLE)
Cette action se voulait démonstrative et sensibilisatrice. C’est
pourquoi, les élèves de la filière agrobiologique du lycée
agricole de la Cazotte ont été invités à participer aux travaux
de plantation.
Et comme une action concrète est souvent plus efficace qu’un
long discours, il a fallu s’atteler à la tache. Conseils pour
réussir la plantation, tri et reconnaissance des espèces
végétales, taille, plantation, mise en place des protections vis-
à-vis des rongeurs et paillage (écorces financées par le Parc
Naturel Régional des Grands Causses) ont été mis en pratique
sur le terrain par les exploitants, les élèves, les enseignants et
les animatrices respectives des deux associations. Les 200 m
de haies ont ainsi pu voir le jour en moins de 2 heures grâce à
une main d’œuvre efficace et motivée. Une sensibilisation de
ce jeune public aux intérêts agronomiques et
environnementaux viendra compléter cette intervention. Ces
agriculteurs de demain pourront ainsi s’engager dans la
protection et la reconquête de ces corridors biologiques,
indispensables à la préservation de la biodiversité et
nécessaires à la stabilité des agro écosystèmes.
Pour plus de renseignements :
- sur les aides à la plantation :
Association « Arbres, haies et paysages de l’Aveyron » ;
05
65 73 79 23
- sur la formation agricole, filières ovines et agrobiologique :
Lycée agricole de La Cazotte ;
05 65 98 10 20
- sur le programme « Agriculture et biodiversité » :
LPO Aveyron ;
05 65 42 94 48
Nous remercions encore tous les bénévoles ayant participé aux
chantiers et invitons les autres à nous rejoindre pour les
suivants.
Alain HARDY et Magali TRILLE
Alerte rouge !
Nouvelle alerte rouge pour la biodiversité en France. Suite à la
directive européenne de 1992, les états membres doivent
régulièrement évaluer l’état de conservation des habitats et des
espèces d’intérêt communautaire. Les résultats de la première
évaluation 1994-2006 confirment une dégradation de la qualité
de l’environnement naturel et du manque de moyens affectés
aux sciences naturelles. La France, pays de l’Union
européenne qui présente la plus grande biodiversité grâce à la
diversité de ces habitats, voit une fois de plus son image
internationale se ternir sur ce sujet.
Des signes d’alarme en Aveyron
Plus localement chez nous en Aveyron, les pullulations de
criquets dans le sud du département en 2006, les pullulations
de Campagnols des champs en 2007 sur les causses et dans le
sud, les explosions de Campagnols terrestres (rat taupier) sur
le plateau du Lévezou et en Aubrac sont des signes de
dérèglement de nos écosystèmes. Il est important de rappeler
que la préservation des milieux naturels, le maintien des haies,
talus, murets, et autres bosquets sont primordiaux à la survie
d’une faune diversifiée associant prédateurs et proies.
La nécessité d’un milieu naturel préservé
La qualité de cet équilibre est déterminante en début de saison
car les prélèvements précoces de proies par des prédateurs
nombreux et variés vont limiter considérablement le
développement des insectes et autres rongeurs aujourd’hui mis
en cause. Cette étude réalisée il y a une dizaine d’années
montre bien l’intérêt de la structure du paysage sur l’évolution
des populations de campagnols.
BIODIVERSITE, L’ACTUALITE EN
QUESTION
LPO Aveyron - 4 - LPO Infos n° 13 décembre 2007
A surface égale le risque de pullulation est maximal dans les
espaces très ouverts et homogènes. Regardez la situation en
octobre ! Il est beaucoup plus faible dans les espaces structurés
de haies, bocages et bosquets. Les corridors biologiques
augmentent l’efficacité de la prédation mais aussi du
parasitisme associé aux ravageurs, la diversité des milieux
permet l’installation d’une compétition entre les espèces qui
accroît l’effet des facteurs de régulation naturelle. Les
prédateurs « généralistes » : canidés, mustélidés, certains
rapaces non spécialistes semblent les plus efficaces dans cette
limitation des pics de populations. La multiplication des
espèces de prédateurs (reptiles, oiseaux, mammifères) est
essentielle au maintien d’écosystèmes stables.
Du monde aux balcons !
Ces pullulations de micromammifères nous ont permis cette
année de constater la présence de prédateurs ailés en nombre
sur les secteurs du département concerné. La mobilité des
oiseaux leur offre cette possibilité de se déplacer rapidement
sur des zones où leur nourriture est assurée, c’est aussi un
moyen de régulation. Pour cette année l’effet restera modeste ;
ayons toujours à l’esprit que la réaction des prédateurs n’est
pas instantanée et que c’est le niveau de leur population de
départ qui rendra la prédation efficace à terme ; une fois de
plus c’est la qualité du milieu naturel qui permet le maintien
d’une faune variée et qui garantit des populations prédatrices
en bonne santé.
Pour finir quelques observations intéressantes liées à ces
phénomènes : le Larzac fut cet automne le théâtre d’une
actualité ornithologique très riche, une Buse pattue a défrayé
la chronique (ou plutôt les listes d’observations) pendant
plusieurs semaines, les Hiboux des marais ont aussi profité de
cette manne alimentaire ; un maximum de 20 oiseaux a été
noté début décembre sur le nord-ouest du Larzac. Enfin, les
Busards Saint-Martin très nombreux avec curieusement une
majorité de femelles ont été régulièrement observés.
Le programme « Agriculture et biodiversité » mené par notre
délégation tente avec des agriculteurs de sensibiliser les
acteurs de terrain sur ce sujet. Un environnement de qualité est
un gage de stabilité.
Sources : les dossiers de l’environnement de l’INRA N°19, La
lettre du hérisson (FNE).
Alain HARDY
Journée « refuges » à Tayrac
Je suis à la fois ravie et inquiète à l’idée d’ouvrir mon
« refuge » à un public curieux en attente de je ne sais quelles
informations.
J’ai donné rendez-vous au rossignol, à la fauvette à tête noire,
aux hirondelles rustiques, au serin cini, à une troupe variée de
coléoptères, à la guêpe poliste, à l’osmie rousse, à la jolie
coccinelle à sept points, et à toute une faune susceptible
d’apprécier mon jardin naturel. Mme Tourterelle turque couve
dans la treille sous l’œil attendri de monsieur, les
chardonnerets s’activent à la construction d’un nid dans le
beau rosier grimpant ; la mère Rougequeue noir s’aplatit dans
le nid d’hirondelle aménagé pour accueillir sa couvée… La
Chevêche d’Athéna quitte, en douce, la grange. Elle
n’apprécie pas la foule ! Quant aux mésanges, c’est « motus et
bec cousu » : pas question d’indiquer que les nichoirs sont
habités !
Et pour la joie de tous, le soleil s’est invité ! Les visiteurs
semblent ravis. La lumière de ce matin de mai magnifie les
couleurs de cette belle nature ensoleillée.
Quel bonheur d’emmener tout le monde dans mes chemins
familiers bordés de hautes herbes ondulant sous le vent
d’Autan. Partout, la vie éclate : oiseaux et insectes font
circuler l’émerveillement de la loupe aux jumelles et aux
longues vues.
Le beau sentier se perd dans une châtaigneraie où la
broussaille complique la marche mais, la découverte d’un nid
de buse, à portée de regard, ravive l’enthousiasme général !
Deux jeunes, boules de duvet piquées de deux yeux
REFUGES LP
O
Les dangers de la Bromadiolone
La lutte chimique contre le Campagnol terrestre s’effectue
avec ce poison anticoagulant. Outre les dangers que
présente la manipulation de ce produit par l’homme, son
utilisation est catastrophique pour la faune associée. Le
problème n’est que repoussé ; les prédateurs peuvent être
gravement atteints. Certaines espèces d’oiseaux comme le
Milan royal viennent hiverner dans notre département. La
sensibilité de ces populations protégées ne peut supporter
de nouvelles agressions en particuliers des
empoisonnements. Chaque campagne montre que
l’artificialisation des techniques se traduit à terme par un
bilan négatif pour l’agriculture, l’environnement, la
biodiversité et la santé de l’homme. Après coup, une
réflexion sur la restauration des milieux naturels
s’impose ! Elle ne saurait être efficace qu’à l’échelle d’un
territoire, même si les actions ponctuelles sont toujours un
plus pour l’environnement.
LPO Aveyron - 5 - LPO Infos n° 13 décembre 2007
écarquillés, n’en reviennent pas d’être l’objet de tant
d’admiration !*
Après cette sympathique randonnée, nous apprécions tous la
pause apéritif suivie d’un pique-nique sur l’herbe.
Le programme de l’après-midi propose d’apprendre à
fabriquer un nichoir avec Daniel, ou de partir à la découverte
de la chaîne de la vie dissimulée là, partout dans le jardin, avec
Arnaud.
Chacun fait son choix. L’enthousiasme des participants est
intact. Ici, la moindre « bestiole » a le droit d’exister, le
respect de la vie est total.
Avec l’ami soleil comme fidèle compagnon, cette journée a
été un vrai moment de bonheur partagé.
* le 5 juin, les deux jeunes buses s’essaient à l’envol.
Annie VABRE
Jardinage biologique et auxiliaires des jardins
La journée "Refuges LPO" de cet automne s'est déroulée à
Cassagnes-Bégonhès. Nous étions accueillis par l'Antenne
solidarité Ségalas-Lévézou. Cette association assure une
activité de réinsertion sociale par l'intermédiaire du
maraîchage bio sous le label "Jardin de Cocagne". Le thème
développé lors de cette journée était : "Le jardinage bio et les
auxiliaires du jardin".
Le matin, malgré la météo peu favorable, un groupe d’une
20aine de personnes est parti observer les oiseaux du plateau de
Cassagnes. Pendant ce temps au jardin, plusieurs familles
s'adonnaient aux joies de la construction de nichoirs,
mangeoires et refuges à insectes.
Ensuite, pour nous réchauffer, nous nous sommes retrouvés
autour d'un apéritif bio, offert par l'Antenne solidarité, suivi
d'un pique-nique convivial tiré du sac.
L'après-midi, les participants avaient la possibilité de choisir
différentes activités :
Plusieurs conférences sur l'agriculture biologique
présentaient l’intérêt de pratiquer l’agriculture
biologique et les difficultés rencontrées aujourd’hui
par ce mode de culture.
Un atelier de construction de nichoirs, de mangeoires
et de refuges à insectes, a rencontré, comme à
chaque fois, un vif succès auprès des petits et des
grands.
Des sorties nature à la découverte du jardin et de sa
faune étaient accompagnées de Patrice, chargé de
production au jardin, et de Arnaud, animateur de la
LPO Aveyron. Plusieurs groupes ont pu découvrir les
différentes méthodes de jardinage biologique ainsi
que la faune qui vit dans le jardin. Ils ont pu voir
certains consommateurs des légumes (pucerons,
chenilles, coléoptères, mollusques…) et leurs
prédateurs (staphylins, carabes, mésanges…). Patrice
a notamment expliqué comment on limite les impacts
de certains insectes sur la production avec, par
exemple, la pose de filets à mailles fines sur les
choux contre les chenilles.
Enfin, pour compléter cet après-midi, M Soulier, de
l'association "Préservation du patrimoine paysager de
Cassagnes-Bégonhès", a proposé une rencontre avec
nos haies au cours d'une promenade autour du jardin
pour mieux comprendre le rôle qu'elles jouent vis à
vis des cultures, de l'eau et de la diversité faunistique.
Tout au long de la journée, les participants pouvaient trouver
les réponses à leurs questions auprès des stands des
associations présentes sur le site :
Un stand de découvertes des différentes essences
d'arbres et arbustes présents dans les haies de nos
régions (présenté par les associations de
"Préservation du patrimoine paysager de Cassagnes-
Bégonhès" et "Arbres et paysages").
Un stand de découverte du Monde des abeilles et de
leurs rôles dans nos jardins, avec le rucher école de
"l'amicale laïque de Naucelle".
Un stand LPO avec la documentation sur les espèces
d'oiseaux qui régulent les prédateurs des végétaux.
Un stand de l'Antenne solidarité Ségalas-Lévézou qui
présentait ses actions avec le jardin biologique et la
réinsertion sociale.
Pour clôturer cette journée, le jardin a été officiellement
inauguré « Refuge LPO ». L’Antenne solidarité Ségalas-
Lévézou a souhaité intégrer ce réseau pour valoriser sa
méthode de gestion du jardin qui favorise la collaboration
entre les auxiliaires naturels et la production biologique.
Annie VABRE et Arnaud COMBY
A l’instar des hommes qui parlent, chantent ou vocifèrent, les
oiseaux gazouillent, babillent ou crient. Humains et oiseaux
ont quand même, au moins, un point commun puisque, l’un et
l’autre sifflent même si on peut se demander si le ramage de
l’un est à la hauteur des vocalises de l’autre. Et que dire alors
quand l’un ou l’autre se met à jaser ! Cependant, certains
oiseaux ont un verbe approprié à leur manifestation vocale.
Ainsi, vous entendez les chouettes chuinter, hululer ou
« holer » et pourtant le hibou bouboule, de quoi agrémenter,
peut-être, vos nuits de veille. Chez les corvidés, la corneille,
c’est bien connu, croasse et la pie, dans son poirier, jacasse
CES OISEAUX CHANTEURS…,
CHANTRES DE NOS PRINTEMPS...
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