1 / © 2016 - BUSINESS FRANCE
FICHE PAYS
ALGERIE
DONNEES GENERALES
SUPERFICIE : 2 381 741 km², dont 85 % de désert (1er pays
d’Afrique par sa taille).
CAPITALE : Alger (4,4 M d’habitants dans le Grand Alger)
MONNAIE : Dinar algérien
1 EUR = 118,26 DA
(Moyenne entre le 28 décembre 2015
et 21 mars 2016)
LANGUE : Arabe Tamazight (langues officielles et
nationales, 80 % d’arabophones), berbère et français
(langues parlées). Le français est largement utilisé
dans les milieux d’affaires.
POPULATION : 40,4 M d’habitants (01/01/2016)
DEMOGRAPHIE
Taux de croissance annuel de la population proche de 1,02%.
28,4 % des Algériens ont moins de 15 ans.
INFRASTRUCTURES
Réseau ferroviaire de 4 000 km (sera porté à 12 500 km d’ici 2025). L’autoroute Est-
Ouest reliant Tlemcen à Annaba, soit 1 216 km (toujours en construction à l’extrême est
du pays). De nombreux projets structurants sont en cours de réalisation sur l’ensemble
du territoire.
Source : GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre
ALGERIE
2 / © 2016 - BUSINESS FRANCE
FICHE PAYS
DONNEES POLITIQUES
TYPE DE REGIME
Système présidentiel. L’Algérie est régie par sa cinquième constitution, datant du 8 décembre
1996, révisée en 2008 et 2016. Le Président de la République est élu au suffrage universel direct
pour cinq ans. Il désigne le Premier ministre.
LES DERNIERES ET PROCHAINES ELECTIONS
Les dernières élections législatives ont eu lieu en mai 2012 et les prochaines sont prévues en
2017.
Pour les élections présidentielles, les dernières ont eu lieu en 2014 et les prochaines sont prévues
en avril 2019.
LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS
Président de la République : Abdelaziz BOUTEFLIKA, réélu le jeudi 17 avril 2014 au premier
tour de l’élection présidentielle algérienne pour un mandat de cinq ans.
Premier ministre : Abdelmalek SELLAL, nommé en septembre 2012 par le Président de la
République.
Pouvoir exécutif : essentiellement détenu par le Président de la République et, dans une
moindre mesure, par le conseil constitutionnel.
Pouvoir législatif : détenu par le Parlement constitué de deux chambres : l’Assemblée Populaire
Nationale (APN) composée de 462 membres élus au suffrage universel pour cinq ans, et le
Conseil de la Nation (chambre haute) constitué de 144 membres nommés pour 1/3 par le
Président de la République et par les élus locaux pour les 2/3 restants.
DONNEES ECONOMIQUES EN 2015
PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR PAYS
INDICATEURS
ALGERIE
FRANCE
PIB
175,1 Mds USD
2423 Md USD
Déficit public en % du PIB
10,2%
3,5%
Dette publique en % du PIB
10,2% (dette extérieure : 3,2%)
95,7%
PIB par habitant
4 345 USD
37 728 USD
Taux de croissance
3%
1,1%
Taux d’inflation
4,8%
0,0%
Taux de chômage
11,6%
10,8%
Sources : Commission Européenne, INSEE - Algérie : FMI Banque d’Algérie, ONS
© 2016 - BUSINESS FRANCE
ALGERIE
3 / © 2016 - BUSINESS FRANCE
FICHE PAYS
SITUATION ECONOMIQUE DU PAYS
Au cours des années 2000, l’Algérie a connu une situation économique positive grâce à une
conjoncture pétrolière favorable. Depuis le second semestre 2014, l’Algérie subit l’impact de la
chute des prix du pétrole. En 2015, le PIB a atteint 175 Mds USD et un PIB par habitant de
4 345 USD. Les projections pour l’année 2016 tablent sur un taux de croissance du PIB de 3,9%,
dont 4,4% hors hydrocarbures. Le chômage est remonté légèrement pour atteindre les 11,2% en
septembre 2015 ; il reste par ailleurs élevé chez les jeunes de 16 à 24 ans à 29,9%.
L’économie algérienne est fortement dépendante des revenus issus des hydrocarbures, qui
représentent environ 35% de son PIB, 95% de ses exportations, et près de 60% de ses recettes
budgétaires. Cette prédominance de l’exploitation des ressources naturelles du pays a un impact
sur le développement des autres secteurs d’activités. Dans le contexte présent de dégradation
des cours mondiaux des hydrocarbures, le gouvernement algérien prépare ‘’l’après-pétrole’’ en
encourageant la diversification de son économie, tout en veillant à ses équilibres financiers
externes.
SITUATION FINANCIERE DU PAYS
La chute du prix du baril sur les marchés mondiaux dès le 2nd semestre 2014 et qui s’est
poursuivie tout au long de l’année 2015, a fortement nuit aux comptes externes de l’Algérie. C’est
ainsi que la balance des paiements algérienne a affiché un solde courant négatif en 2014 et a
continué de se détériorer en 2015. Dans un souci de diversification de l’économie algérienne et
d’encouragement de la production nationale, des réformes ont été actées, comme la mise en
place de licences d’importations pour un certain nombre de produits, avec parallèlement des
mesures d’assouplissement des règles d’investissement pour favoriser les IDE. De la même
manière, si l’Etat rationalise son budget en limitant les dépenses d’investissements (gel des
grands projets les moins avancés) et en augmentant le montant de certains prélèvements, il
rétablit en parallèle le crédit à la consommation (effectif en janvier 2016) afin de soutenir la
demande pour financer des produits fabriqués localement (véhicules…).
POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE DU PAYS
Après le plan quinquennal 2009-2014 allouant une enveloppe de 286 Mds USD au
développement du réseau d’infrastructures et à la diversification de l’économie, le gouvernement
a adopté un nouveau plan d’investissement public d’un montant de 262 Mds USD portant sur la
période 2015-2019 qui vise à parachever les grands projets du plan précédent, en particulier dans
les secteurs de l’eau et des transports ferroviaire et routier. L’enveloppe supplémentaire servira à
financer de nouveaux projets majeurs dans les domaines prioritaires du logement, des transports,
de l’agriculture, du tourisme et du numérique. Il est à noter qu’avec la chute du prix des
hydrocarbures, le gouvernement a décidé de geler un certain nombre de projets, notamment ceux
qui n’étaient pas entamés, et révise actuellement ses priorités.
Ces voies de développement sur lesquelles le gouvernement algérien s’est engagé ont pour
ambition de placer l’économie sur un sentier de croissance durable, moins dépendant de la
ressource pétrolière.
Par ailleurs, si l’économie algérienne n’a pas été impactée directement par la crise financière de
2008, en raison de la faible exposition internationale de son secteur bancaire, elle a en revanche
subi le contrecoup économique de la crise.
ALGERIE
4 / © 2016 - BUSINESS FRANCE
FICHE PAYS
C’est dans ce contexte que les autorités algériennes ont adopté depuis 2009 une série de
mesures toujours d’actualité, même si certaines ont été assouplies, afin, d’une part, de limiter la
hausse des importations et, d’autre part, de promouvoir la production nationale, parmi lesquelles :
Partenariat national obligatoire pour tout investissement en Algérie (règle du 51-
49%) ;
Recours obligatoire au crédit documentaire pour les opérations d’importations,
mesure assouplie depuis le 1er janvier 2014 ;
Accord préalable à tout projet d’investissement de l’ANDI (Agence nationale de
développement de l’investissement) ou du CNI (Conseil national des
investissements) pour les investissements étrangers, mesure assouplie depuis le 1er
janvier 2014 ;
Retour du crédit à la consommation depuis janvier 2016 ;
Mise en place de licences d’importation sur certains produits (acier, ciment et
véhicules notamment) ;
Mise en place de contingents sur les produits agricoles et agroalimentaires ;
Mise en place de la pré-domiciliation bancaire électronique depuis le 15 mars 2016
comme préalable à tout acte définitif de domiciliation des opérations du commerce
extérieur ;
Possibilité de recourir, au cas par cas, après autorisation du gouvernement, au
financement extérieur indispensable à la réalisation des investissements stratégiques
par des entreprises de droit algérien. Toutefois, les modalités d’application de cette
dérogation n’ont pas encore été publiées (article 55 loi de finances 2016).
ACCORDS POLITIQUES, JURIDIQUES ET MULTILATERAUX
Dès son indépendance, l’Algérie a affirmé son engagement sur la scène internationale en
intégrant l’Organisation des Nations Unies (ONU) et la Ligue arabe (LA) en 1962, puis la Banque
mondiale l’année suivante. La République algérienne démocratique et populaire est également
membre de l’Union africaine et de l’Union du Maghreb arabe, organisation économique formée
par les cinq pays du Grand Maghreb. Par ailleurs, l’Algérie est l’un des membres fondateurs du
processus euro-méditerranéen de Barcelone lancé les 27 et 28 novembre 1995. Ossature de la
future zone de libre-échange euro-méditerranéenne, le processus a été ratifié par 27 États des
deux côtés de la Méditerranée. Dans le prolongement des accords de Barcelone, l’Algérie a
également rejoint l’Union pour la Méditerranée (UPM) le 13 juillet 2008, sous l’impulsion de la
France et de l’Égypte.
Le 1er septembre 2005, l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne est entré en
vigueur. Visant à établir une zone de libre-échange à l’horizon 2017, cet accord d’association doit
mettre en œuvre un processus progressif de démantèlement des barrières douanières. Il permet
une meilleure accessibilité aux marchés des deux côtés de la Méditerranée. Après avoir été gelé
depuis septembre 2010 en attendant l’aboutissement d’une renégociation, le calendrier de
démantèlement tarifaire a été modifié depuis et repousse à 2020 l’instauration de la zone de libre-
échange entre l’Algérie et l’UE.
Néanmoins, l’Algérie a pris la décision, en septembre 2015, de solliciter une évaluation du volet
économique et commercial de l’Accord d’association, au motif que le doublement des importations
algériennes à partir de l’espace européen n’a pas été accompagné d’une hausse des IDE
européens en Algérie. L’Union européenne a donné son accord à une telle évaluation. L’objet de
l’évaluation est de chercher la meilleure manière d’«adapter les échanges économiques et
ALGERIE
5 / © 2016 - BUSINESS FRANCE
FICHE PAYS
commerciaux entre les deux parties, aux termes de l’Accord d’association qui est basé sur la
réciprocité des intérêts et sur des avantages mutuellement partagés».
L’Algérie est également membre depuis le 1er janvier 2009 de la Zone arabe de libre-échange
(ZALE) ayant pour but la facilitation et le développement des échanges commerciaux entre les
États arabes. Néanmoins, des négociations sont en cours pour exclure des avantages douaniers
une liste de 1 644 produits de l’industrie agroalimentaire, des produits agricoles, du textile, papier
carton et d’électroménager des pays membres de la ZALE.
COMMERCE EXTERIEUR
IMPORTATIONS EN 2015 : 51,5 Mds USD (-12,1 %)
EXPORTATIONS EN 2015 : 37,8 Mds USD (-39,9 %)
POIDS DE LA FRANCE DANS LES IMPORTATIONS DE L’ALGERIE : 10,5 % des importations
(2ème)
ETAT DES LIEUX DU COMMERCE EXTERIEUR
Selon les douanes algériennes, les échanges extérieurs de l’Algérie pour l’année 2015 font
apparaître une contraction des exportations de 39,9%, à 37,8 Mds USD (dont 94,5% sont
constitués d’hydrocarbures) et une diminution des importations de 12,1%, à 51,5 Mds USD. Le
solde commercial affiche donc un déficit de 13,7 Mds USD, contre un excédent de 4,3 Mds USD
en 2014. Le taux de couverture s’établit ainsi à 73% contre 107% en 2014.
Les exportations algériennes
Les hydrocarbures continuent de représenter l’essentiel des exportations du pays, soit 94,5% de
leur montant global en 2015. La chute des cours des hydrocarbures qui s’est accélérée au début
du 2nd semestre 2014 s’est poursuivie tout au long de l’année 2015. Le prix moyen annuel du baril
OPEP s’est ainsi stabilisé à 49,5 USD/bbl, contre 95,5 USD/bbl en 2014. Ce fut la principale cause
de la baisse du montant des exportations algériennes, en sus d’une contraction des quantités
d’hydrocarbures exportés, de 3,1% au cours des 9 premiers mois 2015 en glissement annuel.
Toujours marginales (5,5% du total exporté), les exportations hors hydrocarbures ont également
enregistré une baisse en glissement annuel de 20,1% à 2,1 Mds USD en 2015. Elles comprennent
principalement des demi-produits issus des industries pétrolières (82,0%) et des produits
alimentaires (sucres et dattes, 11,4%).
Les importations algériennes
D’un montant de 51,5 Mds USD, les importations algériennes ont régressé de 12,1% en 2015 par
rapport à 2014. L’ensemble des grands groupes de produits ont vu leur niveau d’importation
régresser. Le groupe des biens alimentaires fait ressortir une diminution de 15,4%, les biens
destinés à l’outil de production de 9,9%, les biens d’équipement de 9,7% et les biens de
consommation non alimentaires de 16,8%.
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !