ALGERIE
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SITUATION ECONOMIQUE DU PAYS
Au cours des années 2000, l’Algérie a connu une situation économique positive grâce à une
conjoncture pétrolière favorable. Depuis le second semestre 2014, l’Algérie subit l’impact de la
chute des prix du pétrole. En 2015, le PIB a atteint 175 Mds USD et un PIB par habitant de
4 345 USD. Les projections pour l’année 2016 tablent sur un taux de croissance du PIB de 3,9%,
dont 4,4% hors hydrocarbures. Le chômage est remonté légèrement pour atteindre les 11,2% en
septembre 2015 ; il reste par ailleurs élevé chez les jeunes de 16 à 24 ans à 29,9%.
L’économie algérienne est fortement dépendante des revenus issus des hydrocarbures, qui
représentent environ 35% de son PIB, 95% de ses exportations, et près de 60% de ses recettes
budgétaires. Cette prédominance de l’exploitation des ressources naturelles du pays a un impact
sur le développement des autres secteurs d’activités. Dans le contexte présent de dégradation
des cours mondiaux des hydrocarbures, le gouvernement algérien prépare ‘’l’après-pétrole’’ en
encourageant la diversification de son économie, tout en veillant à ses équilibres financiers
externes.
SITUATION FINANCIERE DU PAYS
La chute du prix du baril sur les marchés mondiaux dès le 2nd semestre 2014 et qui s’est
poursuivie tout au long de l’année 2015, a fortement nuit aux comptes externes de l’Algérie. C’est
ainsi que la balance des paiements algérienne a affiché un solde courant négatif en 2014 et a
continué de se détériorer en 2015. Dans un souci de diversification de l’économie algérienne et
d’encouragement de la production nationale, des réformes ont été actées, comme la mise en
place de licences d’importations pour un certain nombre de produits, avec parallèlement des
mesures d’assouplissement des règles d’investissement pour favoriser les IDE. De la même
manière, si l’Etat rationalise son budget en limitant les dépenses d’investissements (gel des
grands projets les moins avancés) et en augmentant le montant de certains prélèvements, il
rétablit en parallèle le crédit à la consommation (effectif en janvier 2016) afin de soutenir la
demande pour financer des produits fabriqués localement (véhicules…).
POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE DU PAYS
Après le plan quinquennal 2009-2014 allouant une enveloppe de 286 Mds USD au
développement du réseau d’infrastructures et à la diversification de l’économie, le gouvernement
a adopté un nouveau plan d’investissement public d’un montant de 262 Mds USD portant sur la
période 2015-2019 qui vise à parachever les grands projets du plan précédent, en particulier dans
les secteurs de l’eau et des transports ferroviaire et routier. L’enveloppe supplémentaire servira à
financer de nouveaux projets majeurs dans les domaines prioritaires du logement, des transports,
de l’agriculture, du tourisme et du numérique. Il est à noter qu’avec la chute du prix des
hydrocarbures, le gouvernement a décidé de geler un certain nombre de projets, notamment ceux
qui n’étaient pas entamés, et révise actuellement ses priorités.
Ces voies de développement sur lesquelles le gouvernement algérien s’est engagé ont pour
ambition de placer l’économie sur un sentier de croissance durable, moins dépendant de la
ressource pétrolière.
Par ailleurs, si l’économie algérienne n’a pas été impactée directement par la crise financière de
2008, en raison de la faible exposition internationale de son secteur bancaire, elle a en revanche
subi le contrecoup économique de la crise.