accompagné de 0,7 % de d'uranium-235 et d'une
quantité infime d'isotope 234.Abondance et
répartition[modifier]
L'uranium est répandu dans les profondeurs du
globe terrestre. La désintégration d'uranium 238
et 235 et d'autres radionucléides11 entretiennent
encore en énergie thermique le noyau terrestre,
mais surtout12 le manteau rocheux terrestre, et
donc toute la géothermie.
Il est plus abondant dans la nature que l'or ou
l'argent13. Il est également présent dans toute
l'écorce terrestre, surtout dans les terrains
granitiques et sédimentaires, à des teneurs
d'environ 3 g/tonne14. Ainsi, le sous-sol d'un
jardin sur un carré de 20 m de côté peut-il en
contenir, sur une profondeur de 10 m, environ
24 kg. Ce qui fait de l'ordre du millier de milliards
de tonnes rien que pour l'écorce terrestre, sans
compter le manteau.
En termes de réserve mondiale, cependant,
l'immense majorité de cette masse est bien sûr
inexploitable dans les conditions économiques
actuelles. La valeur du minerai varie beaucoup
selon les roches, de 0,1 ppm dans les carbonates
à 350 ppm dans les phosphates15.
L'eau de mer contient environ 3 mg d'uranium par
m3 selon le CEA et la COGEMA16, soit 4,5 milliards de tonnes d'uranium dissous dans les océans.
Les eaux douces en contiennent souvent aussi en diverses concentrations ; dont par exemple le
Rhône qui en charrie environ 29 t/an, provenant essentiellement du ruissellement des roches
uranifères des Alpes. Pourtant, en extraire de l'eau ne serait pas énergétiquement rentable17.
La production industrielle a commencé après 1945 pour atteindre 10 000 t/an. dès 1953, 50 000 t. en
1958, décroit jusqu'à 30 000 t en 1965, remonte jusqu’à un plateau de 65 000 en 1980, redescend
jusqu’à 30 000 t. dans les années 1990 et remonte dans les années 2000.
En 2009, la production mondiale était estimée à 50 572 tonnes, dont 27,3 % extraites du Kazakhstan
qui a connu une forte hausse de production dans les années 2000 passant de 3 300 t en 2001 à
17 803 t en 2003. Cette hausse s'est poursuivie en faisant le leader mondial avec 33 % (soit
17 803 tonnes en 2010)18 et d'importantes réserves minières (17 % de la réserve mondiale). Selon
l'OCDE, l'intensification de la production de ce pays a permis une augmentation de plus de 25 % de
la production mondiale de 2008 à 201019.
D'autres ressources importantes sont détenues par le Canada (20,1 %), l'Australie (15,7 %), la
Namibie (9,1 %), la Russie (7,0 %), et le Niger (6,4 %)20. De nouvelles ressources ont été trouvées,
mais avec des coûts d'extraction et/ou raffinage augmentés19.
L'uranium est une ressource non renouvelable (comme tous les métaux), non recyclable, et pas
toujours facilement exploitable dans des conditions socialement, économiquement et/ou
écologiquement acceptables. Les réserves facilement accessibles sont en cours d'épuisement, mais
il reste des réserves plus coûteusement accessibles pour au moins un siècle selon l'OCDE21 et qui
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