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Même si elle y avait atteint un niveau d’organisation moins abouti, une
opposition, souvent née dans les milieux intellectuels avait également réussi
à se développer en Hongrie, en Tchécoslovaquie (Cf. rôle de Vaclav Havel) et
en RDA. Dans ces pays, en revanche, l’opposition a plus de mal à dépasser les
milieux intellectuels qui cristallisent l’essentiel des revendications. Ainsi, en
Tchécoslovaquie, 243 intellectuels publient le 1er janvier 1977, la Charte 77,
exigeant le respect des Droits de l’Homme. A l’inverse de Solidarnosc en
Pologne, qui est devenu un mouvement de masse sur une base syndicale et
chrétienne, la Charte 77 demeure limitée aux cercles intellectuels
tchécoslovaques. Cependant, dans les deux cas, Solidarnosc et la Charte 77
ont contribué de façon directe à la chute du communisme.
2. Les réformes de Gorbatchev remettent en question les fondements
mêmes du régime soviétique
A. Des réformes destinées à sauver le régime soviétique.
Dès son arrivée au pouvoir en 1985, Gorbatchev proclame une nouvelle
orientation politique de l’URSS. Sur le plan économique, ces réformes visent
à assoupir le système centralisé et à accorder des marges d’autonomie aux
acteurs individuels ou collectifs, comme la concession de baux à très long
terme aux paysans, l’autorisation de créer des entreprises unipersonnelles ou
des coopératives.
Gorbatchev a conscience que le retard économique et technologique de
l’URSS est dû à l’extrême centralisme de l’économie soviétique, qui empêche
toute initiative individuelle. Ainsi, les entreprises ne peuvent fixer leurs
objectifs de production elles-mêmes en fonction des commandes reçues,
mais selon les objectifs du plan quinquennal.
Glasnost (« Transparence »)
Ce terme désigne la politique de libéralisation de la vie politique mise en
place par M. Gorbatchev dès 1985. Elle se manifeste par l’instauration du