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• Glacis continental : base du talus continental (pente très faible 1°) qui se raccorde à la plaine, lieu d'accumulation de
sédiments provenant du talus et du plateau.
• Plaine abyssale : plaine sous-marine profonde (2 000 m à 6 000 m), à pente faible, constituant 33% de l'océan Atlantique
et 75% de l'océan Pacifique.
• Dorsale : chaîne de montagnes sous-marine, alignée sur près de 60 000 km et localisée à la limite de deux plaques
lithosphérique divergentes. Elle est située généralement à plus de 1.000 m de profondeur ; parfois les sommets émer-
gent. En son milieu s'observe habituellement un fossé tectonique (rift). Sa genèse s'explique par le volcanisme basaltique
sous-marin là où s'écartent deux plaques.
Les sédiments
Ils sont de 2 types : terrigènes et organogènes.
Terrigènes : Une partie de la charge sédimentaire du littoral est
transportée vers le large (l'offshore), principalement par sus-
pension. Il s'agit des sédiments à particules fines, soit les
boues et les sables très fins. Occasionnellement, lors des
grandes tempêtes par exemple, des sables un peu plus gros-
siers peuvent être amenés dans l'offshore.
Une autre partie de la charge sédimentaire du littoral, soit les
sédiments plus grossiers, sables et graviers, est chenalisée
dans les canyons sous-marins qui, à plusieurs endroits, entail-
lent le plateau continental. Ces canyons sont le plus souvent
les vestiges d'une érosion qui s'est faite durant des périodes
où le niveau des mers était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui ;
certains prennent leur source tout près du littoral.
Enfin les avalanches, glissements en masse ou la simple reptation (un glissement très lent de la masse sédimentaire) sont un
autre véhicule de transport des sédiments. Toute cette zone qui va, du rivage jusqu'à la base du glacis, forme ce qu'on appelle
la marge continentale.
Organigènes : L'océan contribue aussi à produire des sédi-
ments. Le plancton en est un des éléments essentiels. Une
grande proportion de ces microorganismes possède un sque-
lette minéralisé, soit en carbonate de calcium comme par
exemple les foraminifères ou certaines micro-algues du nan-
noplancton, soit en silice comme les diatomées et les radiolai-
res. Après la mort d'un individu, son squelette devient une
particule sédimentaire.
Il s'ensuit que la surface des océans produit une pluie conti-
nuelle de très fines particules. Cette pluie, composée de
matières organiques non encore oxydées (M.O.), de calcite, aragonite et de silice produit une couche sédimentaire sur le plan-
cher océanique. Il existe une limite naturelle en milieu océanique qu'on appelle la CCD (carbonate compensation depth = niveau
de compensation des carbonates). Au-delà de cette limite qui est d’environ 5 000 m dans l’Atlantique tropical, le carbonate est
dissous, le plancher océanique se trouve en ces endroits uniquement recouvert par de la silice.
Au milieu des années 1970, une découverte étonnante, les sources hydrothermales des fonds océaniques, a mis en évidence
un type très particulier de dépôts océaniques : des dépôts métallifères de sulfures massifs. Ces dépôts se font à la faveur d'un
système hydrothermal aux dorsales médio-océaniques. Ces sources jaillissent de grandes cheminées, les fumeurs noirs, sur les
fonds océaniques. Elles proviennent du mélange de deux types de fluides :
• les fluides hydrothermaux magmatiques, issus des vapeurs d'eau qui s'échap-
pent du magma qui cristallise ; ces fluides hydrothermaux qui sont chargés en
métaux dissous s'infiltrent dans les fractures de la croûte océanique et remontent
vers la surface.
• l'eau de mer qui s'infiltre aussi dans les fractures de la croûte; ces eaux marines
ont des températures de l'ordre de 2°C et sont très pauvres en métaux. Le mé-
lange se fait en grande profondeur (quelques milliers de mètres).
C'est un mélange hydrothermal à 350°C, bien différend de l'eau marine, qui est
craché par les sources des fonds océaniques. Il est éjecté avec une vitesse de 1
à 2,5 m/mn ; il contient de l'hydrogène sulfuré (H2S) et, surtout, il est très chargé
en métaux tels que le fer, le manganèse, le zinc et le cuivre. C'est ce qui conduit
à une accumulation de sulfures massifs métallifères.
Les plaques tectoniques
L’Atlantique se trouve au-dessus de 5 plaques tectoniques à savoir : nord américaine, eurasiatique, africaine, caraïbe et sud
américaine. Toutes se déplacent et sont à l’origine des volcans et tremblements de terre. La nord américaine va vers l’ouest à
une vitesse de 1,15 cm par an, sa voisine, l’eurasiatique, du coté européen, va vers le nord ouest à une vitesse de 0,95 cm par
an. Il y a donc un écart entre ces 2 plaques de quelques millimètres par an qui est comblé par du magma. La plaque africaine se
déplace vers le nord est à raison de 2,15 cm par an, elle pousse donc la plaque eurasiatique et s’éloigne de la nord américaine
ainsi que de la sud américaine qui, elle, se déplace vers le nord à la lenteur de 1,45 cm par an. Au centre la petite plaque ca-
raïbe essaie de s’en sortir en filant à 2,45 cm par an vers le nord est.