- Qu’est-ce qui vous a amenée aux Nations Unies, ici ?
- J’ai effectué des études en informatique à Montpellier, dans le sud de la France, après avoir vécu
pendant 18 ans au Sénégal. Et mes études à Montpellier m’ont conduite à Genève, j’ai suivi mon mari
en vérité et j’ai travaillé à l’hôpital cantonal dans les bases de données.
Et puis lorsque j’ai souhaité avoir un deuxième enfant, les horaires ne convenant plus, j’ai cherché
autre chose et donc je suis par hasard rentrée au Nations Unies après avoir vu une affiche pour un
poste temporaire, à l’université même. Et donc je suis rentrée en tant qu’ingénieur informatique,
- à l’université de ?
- de Genève. J’avais vu l’affiche là-bas. Et donc j’étais rentrée pour un contrat, c’était un contrat de
deux mois. Et donc, de fil en aiguille, je me suis intéressée à ce qui se passait autour de moi, en
particulier le désarmement que j’ignorais absolument. Et puis donc j’ai commencé à travailler comme
bénévole dans différentes organisations, en particulier dans le cadre du dialogue interreligieux,
puisque pour moi c’est un mécanisme pour pouvoir parler de paix ensuite et avec donc d’autres amis,
des parents d’élèves plutôt, on a voulu susciter un petit peu le réveil des démocraties participatives des
habitants de notre ville et on a monté une petite association dans ce sens-là, notamment pour rallier les
personnes migrantes sachant que j’habite dans une ville où je crois qu’il a y quelque chose comme
plus de 180 nationalités.
Voilà et puis au fur et à mesure que le temps a passé, je me suis intéressée davantage à ce qui se
passait sur le terrain, et puis bien que maman de trois enfants, j’ai décidé de changer de cap, donc de
progressivement non pas abandonner l’informatique mais s’ouvrir de manière officielle au projet de
développement en fait et donc j’ai commencé une formation à l’ IHEID qui s’appelle « Genre et
Développement » donc de par mon histoire, en fait, mon histoire personnelle de femme en Afrique de
parents étrangers, enfin j’avais beaucoup de choses à dire, et en intégrant cette formation, j’ai acquis
des compétences aujourd’hui pour pouvoir travailler sur toutes les questions qui touchent les femmes.
Et donc je suis à la recherche d’un travail dans le domaine ! (rires)
- Et donc vous avez totalement abandonné l’informatique ?
- Pas du tout, pas du tout, en fait quand on dit développement, l’informatique ça va avec, donc ça fait
partie des objectifs du millénaire pour le développement et pour pouvoir si vous voulez appréhender
un projet de développement en informatique, encore faut-il savoir à qui on s’adresse.
Et la problématique en fait est différente et c’est ce que j’ai appris avec la formation Genre, c’est que
même lorsque vous avez, vous mettez en place des politiques, l’incidence de cette politique, la
manière dont les résultats, la perception de l’action que vous allez mettre en place est différente en
fonction du fait que vous soyez homme ou femme. Et donc vous ne pouvez pas disons avoir
simplement une politique pour tout le monde donc il y a des répercussions en fait, sachant que, au
sein même des groupes femmes par exemple ou des groupe hommes, ce n’est pas homogène. Au sein
des femmes, vous avez différentes catégories sociales, professionnelles, religieuses, etc. Donc en fait,
le genre c’est au départ, la, si vous voulez, le sexe social, parce qu’on a un sexe biologique qui est
déterminé, et le sexe social, il se construit et se construit en fonction de votre culture, de
l’environnement dans lequel vous vivez et donc l’optique genre et développement c’est de dire voilà,
on analyse en fait les relations entre hommes et femmes dans un groupe, ensuite on va définir des
politiques pour qu’il y ait – le but c’est d’atteindre l’égalité – donc des politiques soit pour les hommes
soit pour les femmes et ensuite quand on va réévaluer la politique, on va réévaluer de nouveau avec
hommes et femmes. Voilà, c’est pas juste, enfin ….
* formation genre et développement
2. LE DISCOURS RAPPORTE
2.1 - Rappel de la construction du discours indirect. (Grammaire Unité 14)
Interrogation / discours indirect
Verbe rapporteur au présent