CYCLE MASTER PROFESSIONNEL 2 – Dans quelles mesures le dispositif de contrôle interne peut-il
représenter une valeur ajoutée pour l’entreprise ?
AVANT PROPOS
Dans la cadre de ma cinquième année d’étude en Master 2 Audit Interne Contrôle
Conseil au sein de l’ESAM (en partenariat avec l’IAE de Lille), j’ai effectué un stage en
alternance en tant qu’auditeur interne dans le service Audit de la société MFP Services.
Je me suis rapidement rendu compte que le dispositif de contrôle interne peinait à
prouver son utilité et ce, dans toutes les strates de l’entreprise.
Partant de ce constat, j’ai pu remarquer que d’une façon générale, le dispositif de
contrôle interne était, selon les personnes, perçu comme une contrainte, une dépense
inutile, un frein à la productivité ou un dispositif obligatoire auquel l’entreprise ne peut
échapper. L’audit est, quant à lui, cantonné à l’image d’espion de la direction ou bien
« d’inspecteur des travaux finis ».
Naturellement je me suis tourné vers les acteurs du contrôle interne de l’entreprise afin
de comprendre la raison de cette « défiance » vis-à-vis du contrôle interne.
Le plus souvent, cela m’a été justifié par le fait que ni les collaborateurs, ni les
directions ne voyaient ce que le contrôle interne leur apportait.
Un autre problème, régulièrement soulevé, provient du nom du dispositif : le mot
« contrôle » a une connotation péjorative. Hors, il a été traduit de l’anglais « internal
control » qui signifie, non pas contrôler, mais maîtriser. La première des erreurs est
donc en France, de parler d’un dispositif de contrôle, et non pas d’un dispositif de
maitrise de l’activité qui amènerait probablement moins de réticences de la part des
collaborateurs.
Enfin, pour être efficace, un dispositif de contrôle interne et de maîtrise des risques doit
être mis en place avec l’impulsion de la direction, ce qui associé au mot « contrôle »
provoque évidement un amalgame malheureux qui consiste à résumer le dispositif
comme un nouveau moyen de contrôle des patrons sur les salariés.