L’univers des possibles Le subjonctif présent s’emploie pour dire une action que l’on veut réaliser dans un futur proche. Exemple : Il faut que je fasse mes devoirs. Il ne faut cependant pas confondre le présent du subjonctif ci-dessus avec le futur simple de l’indicatif dans Demain, je ferai mes devoirs. En effet, le futur simple sert ici à exprimer une certitude (Je suis sûr et certain de faire mes devoirs demain), alors que, dans mon premier exemple (Il faut que je fasse mes devoirs), le verbe au subjonctif n’exprime pas une certitude, au contraire : Je dois faire mes devoirs. Je les ferai ou ... peut-être pas ! Ainsi le subjonctif permet de dire ce qui arrivera... ou n’arrivera pas. C’est ce qu’on appelle l’éventualité. On parle également du potentiel (ce qui peut arriver ou ne pas arriver) ou du virtuel (c’est le contraire de la réalité). On est alors dans l’univers des possibles. Voyons un autre exemple : Qu’il pleuve ou qu’il neige, j’irai au collège demain. Dans cet exemple, on imagine le temps qu’il fera ou qu’il ne fera pas le lendemain mais qui ne m’empêchera pas de me rendre à mon travail. Qu’il pleuve ou qu’il neige traduit une éventualité ; il ne pleuvra ou ne neigera peut-être pas. Il n’y a aucune certitude. C’est une possibilité. Le subjonctif, comme on va immédiatement le voir ci-dessous, permet d’exprimer aussi le souhait ou encore l’ordre. Dans tous les cas, on est dans le virtuel, dans l’univers des possibles : les choses souhaitées ou ordonnées arriveront ou n’arriveront pas. Dans cet exemple, le subjonctif exprime un souhait : J’aimerais qu’il réussisse son examen. Ici, le subjonctif exprime un ordre, comme à l’impératif : Qu’il sorte ! Ainsi le subjonctif sert à exprimer l’éventualité, le possible, le souhait ou encore l’ordre.