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chance d’avoir un papa et une maman à leurs côtés !!! Un enfant a besoin de ses deux parents ce qui
suppose au moins un dialogue respectueux avec les deux parents s’ils ne vivent plus ensemble,
dialogue qui vise le bien de leur enfant.
L’état d’enfance : c’est en fait plusieurs étapes - l’état de la dépendance d’abord fusionnelle pour
le tout petit: (infans : celui qui ne sait pas parler) ses parents doivent parler, penser, décider, faire
à sa place : l’enfant existe par quelqu’un d’autre puis vient l’état de l’enfant qui se construit, par
l’apprentissage du langage et des diverses acquisitions, bien sûr encore en famille mais davantage
au contact de toutes les influences (de la nounou à la maitresse, de l’entraineur sportif aux parrain et
marraine) sans oublier les influences grandissantes des copains et copines. L’enfant est bien dès le
début une personne avec tous les droits d’une personne humaine mais c’est une personne en
devenir : sa personnalité grandit et se façonne.
.
L’état d’adulte, c’est l’état de celui qui choisit l’orientation qu’il veut donner à sa vie. C’est l’état
du sujet qui exerce sa liberté, de faire des choix, de les assumer, de communiquer, d’aimer.
Le parent est donc celui qui « accompagne l’enfant, pour le faire passer du stade de l’enfance à
celui de l’adulte », dans l’amour.
Alors, on comprend bien que, pour se construire, l’enfant (ou le jeune) a besoin d’avoir en face
de lui, un adulte, et non pas un adolescent ou un copain
II-2 ) Une relation parent/enfant implique une autorité parentale au service de l’éduqué
Une question peut surgir, dans notre société post soixante-huitarde : Est-il légitime d’éduquer au
sens d’exercer une autorité ? Tout l’environnement nous conditionne et conditionne les enfants et
les jeunes : les médias, la rue, les fréquentations imposées par l’école, le sport, les activités
culturelles, nos familles au sens large, etc…La société est mélangée : on y trouve le meilleur et le
pire, des gens dévoués et des pédophiles. Sans guide éclairé et bienveillants, l’enfant puis le jeune
peut devenir un assisté, un violent, un esclave, un tyran. Alors pas d’état d’âme : si ce qui nous
motive c’est de faire grandir un enfant pour qu’il devienne un homme, libre et responsable, nous
n’avons pas à avoir de mauvaise conscience d’exercer une autorité. On peut alors reprendre la
définition de l’éducation : c’est conduire sur un chemin hors des sentiers de facilité, ce qui laisse
entendre qu’on exerce une pression sur l’enfant, pour l’élever, c’est à dire pour le faire grandir
auctoritas vient du latin auctor « celui qui accroît, qui fonde ».
Quelle autorité peut se passer d’avoir le pouvoir de sanctionner les fautes et de récompenser les
mérites ? Ce double pouvoir donne à l’autorité sa crédibilité pratique, sachant que sa crédibilité
morale vient de son intention, l’amour de l’enfant et de son but : faire grandir la personne.