de chose, puisqu'il contient quarante fauchées ou environ.
Art. 36. Que l'autorité d'enclore les prés soit supprimée, puisque M. le comte d'Hunolstein en a 30 fauchées
à lui seul, occupées par ses fermiers de Château-Voué, ainsi que tous les étrangers qui sont propriétaires de
quelques fauchées les font enclore ; ainsi par ce moyen il ne nous reste qu'environ 15 fauchées pour
parcourir nos bestiaux ; et ces ordres empêchent d'en nourrir, ce qui fait la cherté des viandes, et nous prive
de ce qui fait le bien-être du village, puisqu'il est sujet à tant d'accidents.
Art. 37. Pourquoi l'abbaye de Vergaville a-t-elle autorisé son fermier à cultiver des friches d'environ 4o jours
depuis 10 ou 12 ans, et que nous avons
été autorisés de faire paître nos troupeaux, et cela sans en avoir
fait voir les titres ? nous espérons par vos bontés y rentrer.
Art. 38. Que le bois communal contenant trois arpents trois quarts, mesure de l'ordonnance, nous rend
sujets à bien des inconvénients ; nous sommes privés du pâturage pour nos bestiaux ; il fait la retraite de
tous animaux sauvages, et il est seul au milieu de la campagne ; les grains qui l'environnent sont sans cesse
ravagés, nos jardins, vignes, chenevières, etc. ; il serait bien plus à propos, si vos bontés le voulaient, de le
mettre en état d'être cultivé ; il deviendrait par la suite un sujet de bien et profitable,
Art. 39. Que nous sommes assujettis aux inondations d'eaux au moindre débordement, puisque celui de
l'année dernière nous réduit à de grandes misères ; la rapidité de l'eau a fait écrouler des maisons, a monté
à une hauteur prodigieuse ; et a percé des fours, ravagé les campagnes, rasé les grains ; plus de jardin
potager réservé ; les haies vives, arbres arrachés et leurs débris portés au loin ; les chanvres foudroyés ;
une visite faite par expert a rapporté deux mille livres de perte.
Art. 40. Que nous sommes accablés par la rigueur des hivers, puisque le dernier s'a fait sentir dans toute sa
violence. La glace a entré dans les maisons à dix-huit pouces de hauteur et a obligé plusieurs ménages à
transporter leurs meubles dans des greniers, et a occasionné de grandes maladies.
Art. 41. Que nous payons des rentes à Monseigneur l’évêque et à M. le comte d'Hunolstein et à l'abbaye de
Vergaville à n'en presque plus connaître le nombre
D'une part 11 l.
D'une part 2 l. 2 s. 6 d.
D'une autre 48 l. appelé bichet et bourgeoisie
tant pour taille de Saint-Remi, franc de cheminée, que pour trois quartes de blé dues à Monseigneur
l’évêque.
des obligations que nous sommes obligés d'aller faucher le pré de Monseigneur, envers le châtelain ; sans y
comprendre qu'il n'y a pas un pouce de terrain qui ne doive cens et rentes, tous par droit de seigneur, ou aux
deux autres de ces maisons ci-dessus.
Art. 42. Nous demandons que le tiers des biens communaux soit supprimé, puisque nous n'en pouvons
délibérer et que le châtelain veut y anticiper annuellement.
Art. 43. Pourquoi M. le curé veut-il tirer les dîmes dans les nouveaux cantons de vignes, y prendre le 11e
comme dans les anciens ? nous espérons que toutes les dîmes à cet égard deviendront au dix-huitième,
selon la connaissance que nous en avons.
Art. 44. Que le seul emploi que nous avons est les vignes, ce qui fait notre ressource ; elles sont sujettes à
tant d'inconvénients, puisqu'elles sont encore gelées d'hiver, et que le bois est mort une grande partie ; rien
à y espérer cette année, ce qui fait notre désolation, dans cet endroit marécageux et malsain.
Art. 45. Pourquoi tout laboureur et tenu à la châtellenie de Haboudange paye-t-il un louis par année, ou des
corvées, par obligation ?
Art. 46. Pourquoi payons-nous un maître et régent d'école à un bichet de blé par habitant chaque année,
tandis que l'on contraint le pauvre comme le riche, ce qui devrait se payer au marc la livre ?
n'avons
plus