Compte Rendu N-AERUS 2011
Créé en 1996 à l’initiative d’un groupe de chercheurs européens, le Network Association of
European researchers on Urbanization in the South (N-AERUS) est un réseau pluridisciplinaire de
chercheurs et d’experts (architectes, urbanistes, sociologues, géographes, etc.) dont les travaux
portent sur les questions urbaines dans les pays en développement. Ce réseau a pour objectif de
réunir, mobiliser et développer les capacités institutionnelles et individuelles de recherche et de
formation européennes sut les thématiques urbaines pour le Sud. Il fonctionne en association étroite
avec les équipes de chercheurs et d'experts des pays en développement.
Depuis sa création, ses animateurs travaillent volontairement avec un comité dont une partie des
membres est renouvelé chaque année (comité de pilotage glissant). Les modalités de
fonctionnement sont débattues durant l’assemblée générale organisée durant la dernière matinée des
journées annuelles du réseau.
Intitulée « La ville à l’échelle humaine », la douzième conférence de ce réseau a été organisée du 20
au 22 octobre 2011 à l’Ecole Technique Supérieure d’Architecture (UPM) de Madrid. Cette année,
les organisateurs ont opté pour une "vision humaniste" de la ville, à laquelle ont fait écho plusieurs
interventions de chercheurs et de professionnels
.
Cette année, le colloque a réuni 110 participants originaires de 25 pays. Une quarantaine
d'intervenants - dont une dizaine d’Espagnols et un peu plus d’un quart originaires de pays en
développement, particulièrement de pays d’Amérique Latine - ont apporté leur contribution aux
trois plénières et aux diverses sessions parallèles. Pour la première fois, les organisateurs ont réussi
à organiser une traduction espagnole – anglais et anglais – espagnole non informelle. Chaque année,
des fonds sont mobilisés (bourses) pour financer les frais de déplacement pour la participation
d’intervenants de pays en développement (chercheurs et doctorants).
Les communications visaient à rendre "la ville plus humaine". Elles ont mis l’accent sur la ville
"alternative", les situations de pauvreté en ville, une analyse des besoins de base et l’accès aux
ressources. Il a été souvent question des conditions de logement. Une attention particulière a été
portée aux populations les plus démunies. En outre, un représentant d’ATD Quart Monde est
intervenu en session plénière. Les intervenants ont essayé d’avoir une entrée par le bas, par l’action
et les initiatives des habitants, angle d'approche qui intéressait de près les participants et les
organisateurs d'après les débats qui suivaient les interventions. Une mise en relation de trois
différents niveaux de prise de décision a été recherchée : le niveau citoyen, le niveau municipal et le
niveau national. La situation équatorienne et le « contrat social pour le logement » présenté par
Lucia Ruiz, conseillère au ministère de l’habitat, constitue un exemple d'organisation intéressante
actuellement en Amérique latine.
Par ailleurs, quelques interventions sur la ville de Madrid traitant aussi bien des migrations, des
espaces publics et d’autres sujets touchant la sociologie urbaine, ont été présentées par des
enseignants-chercheurs espagnols.
Les organisateurs ont une grande liberté dans le choix de la thématique comme dans le choix des
intervenants en session plénière.