
Partout, c’est la folie. Les gens nous disent : « Ah vous êtes une business sur
internet?! Vous allez faire des millions! » Mais la situation est toute autre, on
crève de faim. En silence!
L’équipe, composée de Gérard St-Denis, Richard Johnson, Anne Roberge et
Michèle Sénécal et une poignée d’autres, travaille 7 jours par semaine. St-Denis,
par exemple, signe une chronique quotidienne, depuis le jour 1, et il n’a jamais
manqué! Sept jours par semaine!
Un jour, Tommy Turcotte envoie un courriel à St-Denis.
- Je vois pleins d’erreurs de programmation sur votre site. Est-ce que je
peux vous aider?
- Oui, mais on n’a pas d’argent.
- Je n’ai pas demandé d’argent, j’ai demandé si je pouvais vous aider.
- OK, Richard Johnson va te rencontrer.
C’est comme ça que Tommy Turcotte commence chez Planète Québec. Il
travaille pendant un an, sans salaire. Aujourd’hui, Turcotte, est le directeur
général des opérations qui sont à Rivière-du-Loup, rue Lafontaine.
Parallèlement, Johnson convainc ses amis Jean Lapointe, Gilles Proulx, Léo-
Paul Lauzon, Gérald Larose, Yves Michaud, la Chambre de commerce de
Montréal, et pleins d’autres, à signer des chroniques régulières, sans
rémunération, dans Planète Québec.
La roue tourne. Lentement. Passionnément. Les internautes arrivent, un par un.
Au bout de deux ans, la Toile du Québec, Branchez-vous et Planète Québec,
dans l’ordre, sont les principaux joueurs. Le sprint se transforme en 10
000mètres.
Puis c’est la période boursière. La Toile du Québec, suivie de Branchez-vous
font appel à l’épargne publique, et s’inscrivent à la cote de la Bourse.
Rapidement, la Toile est vendue plusieurs millions à TVA qui sera avalée par
Quebecor. On injecte plus de 16M$ dans l’affaire. Il faudra huit ans pour générer
un premier trimestre de profit.
Branchez-vous lève 3M$ en utilisant la même stratégie. Le titre qui est émis à
1.80$ vaut environ 10 cents aujourd’hui. Branchez-vous, offre d’acheter Planète
Québec pour 2M$ en actions de Branchez-vous. Refus catégorique de Johnson.
« Du papier? Non merci! »
Par contre, Microtec, une société de Québec inscrite à la cote de la Bourse de
Toronto, prend une participation à hauteur de 30% et injecte 90 000$ en capital
actions ainsi qu’une debenture de 37 500$.