La réponse thermoélectrique des supraconducteurs avec
des électrons corrélés
Kamran Behnia
Laboratoire de Physique et Etude de Matériaux
(CNRS-UPMC)
Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles
Dans un liquide de Fermi, on attend que la variation du coefficient de Seebeck en fonction de
température soit linéaire. Pour atteindre un tel régime, il faut souvent refroidir les électrons
aux très basses températures pour se débarrasser d’autres contributions. Une fois atteinte,
l’amplitude du terme linéaire du coefficient de Seebeck, mesure directement la température de
Fermi renormalisée du système en question.
Nous allons passer en revue et comparer les études faites sur des systèmes appartenant aux
trois familles de supraconducteurs. Il s’agit de CeCoIn5 (Tc=2 K, un composé de fermions
lourds), de YBa2Cu3O6.66 (Tc=66 K, un cuprate à haute température critique), et de
FeTe0.6Se0.4 (Tc=15 K un supraconducteur à base de fer). Dans tous les trois cas, la
température critique supraconductrice est un ordre de grandeur plus petite que la température
de Fermi. Ces systèmes sont à contraster avec des supraconducteurs conventionnels tel que
MgB2 ou les borocarbures XNi2B2C. Ces résultats sont compatibles avec un diagramme
universel de supraconducteurs méditées par des fluctuations de spin proposé par Morya et
Ueda.