Hermine - Earth Rangers

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parcscanada.gc.ca
Où l’espèce se trouve
Haida Ermine
Mustela erminea haidarum
Si elle a un joli minois, l’hermine de la sousespèce haidarum n’en est pas moins un féroce
carnivore. Mais ne vous en faites pas, elle ne
s’intéressera pas à vous! Cette hermine est
l’un des plus petits représentants de la famille
des belettes et on pense que ses ancêtres
étaient des belettes à queue courte. Lorsque
le niveau de la mer a monté il y a quelques
milliers d’années, durant le dernier épisode
de fonte générale des glaces, cette hermine
Prince Rupert
Océan
Pacifique
s’est retrouvée isolée sur les îles éloignées
de Haida Gwaii, au large de la côte nord de
la Colombie-Britannique. C’est ainsi que ce
groupe d’hermines a fini par constituer une
sous-espèce unique.
Colombie
Britannique
Alberta
Ce que vous pouvez faire
Canada
Renseignez-vous sur cet animal unique.
Faites des recherches en ligne pour mieux
le connaître, comprendre son rôle dans les
écosystèmes de ces îles éloignées et les menaces
auxquelles il doit face.
Aidez à stopper les dommages causés par les
espèces importées. Renseignez-vous sur l’impact
que ces espèces peuvent avoir sur l’environnement
et partagez vos connaissances avec les autres.
États-Unis
Gerald et Buff Corsi © California Academy Center
Légende
Distribution
© Research Group on Introduced Species
Réserve de parc national du Canada
haïda Gwaii Haanas
Hermine
de la sous-espèce
haidarum
Mustela erminea haidarum
Description
L’hermine de la sous-espèce haidarum est un
petit mammifère de 17 à 33 cm de long. Elle est
dotée d’une petite tête, d’un long nez, d’oreilles
ovales et d’une queue fournie. Sa fourrure est
brun chocolat mais devient complètement
blanche à l’automne. Le bout de sa queue reste
noir toute l’année. Elle marque son territoire en
laissant une forte odeur musquée qui provient
de ses glandes odoriférantes. L’hermine de la
sous-espèce haidarum n’est pas difficile pour
ce qui est de son alimentation. Elle dévore tout
ce qui lui tombe sous la patte, notamment les
musaraignes sombres, les souris de Keen, les
rats, les insectes, les lombrics et les baies. Elle
ne rechigne pas devant les oiseaux qui arpentent
le sol ou nichent dans les arbustes, et fait festin
sur leurs œufs. Elle met occasionnellement du
poisson au menu.
Cette hermine commence habituellement à
se reproduire entre mai et juillet. Les mâles
s’accouplent avec plusieurs femelles tandis que
celles-ci ont plutôt tendance à être monogames
et à rester fidèles à un seul mâle. Les ovules,
une fois fertilisés, se fixent dans l’utérus 9 à 10
mois après l’accouplement et le développement
ultérieur du fœtus s’étale sur deux mois.
La femelle donne naissance à une portée par an,
et chaque portée compte habituellement environ
quatre petits.
Gerald et Buff Corsi © California Academy Center
Menaces
L’hermine de la sous-espèce haidarum est citée comme
étant menacée dans la Loi sur les espèces en péril à cause
de ses effectifs, déjà faibles, qui ne cessent de décroître.
L’espèce est menacée par :
• les cerfs de Sitka, qui ont été importés sur les îles; ces cerfs
ont dévoré une grande quantité de buissons et d’autres
plantes que l’hermine a coutume d’utiliser pour se cacher
des prédateurs ou embusquer ses propres proies;
• la compétition avec d’autres animaux pour l’accès à la
nourriture; les rats et les ratons laveurs, non indigènes,
ont le même régime alimentaire que cette hermine;
la population en plein essor de martres d’Amérique,
indigènes, qui se nourrissent d’écureuils roux et d’autres
animaux introduits, tels que les souris et les rats, qui
sont aussi convoités par l’hermine; malheureusement,
les martres se nourrissent aussi, à l’occasion, de
l’hermine de la sous-espèce haidarum;
• les trappeurs, qui visent les martres d’Amérique mais
qui tuent aussi parfois les hermines de la sous-espèce
haidarum, par accident.
Population
Les hermines sont relativement communes dans l’ensemble
du Canada mais l’hermine de la sous-espèce haidarum ne
vit que sur Haida Gwaii, un archipel situé au large de la côte
nord-ouest de la Colombie-Britannique. On les a observées
dans la réserve de parc national et le site du patrimoine haïda
Gwaii Haanas et sur les îles Graham, Moresby et Louise. Il se
peut que la population ait toujours été relativement modeste
à cause de son isolement et de la nourriture limitée offerte
par les îles par rapport au continent.
© Berry Wijdeven
Que fait Parcs Canada?
L’hermine de la sous-espèce haidarum est un animal
extrêmement rare. Une recherche récemment menée sur le
terrain n’a permis d’en déceler que deux représentants. On
compte cependant 29 observations entre 2003 et 2008, ce
qui prouve qu’elles sont toujours présentes sur les îles. Ces
hermines étaient plus fréquemment observées dans les
années 1900, ce qui semble indiquer que leur population a
sévèrement décliné depuis.
La durée de vie de ces petits mammifères est d’environ
12 à 18 mois. Leur faible taux de survie tient au fait qu’ils
sont chassés par les chats domestiques, les martres, les
rapaces et d’autres prédateurs de plus grande taille.
Habitat et conservation
L’hermine de la sous-espèce haidarum passe l’année
entière dans des forêts plus ou moins matures.
Elle préfère :
• être à faible altitude;
• demeurer à moins de 100 m (environ) d’une source
d’eau telle que la mer, une rivière ou un ruisseau;
• fréquenter les forêts riches en végétation basse et/ou
débris ligneux qui lui fournissent des caches pour se
dissimuler des prédateurs ou des affûts pour chasser
ses propres proies.
L’habitat de cette hermine est protégé dans la réserve de
parc national et site du patrimoine haïda Gwaii Haanas en
vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada. L’espèce
est également protégée en dehors de la réserve en vertu du
Wildlife Act (loi sur la faune) de la Colombie-Britannique.
Parcs Canada a collaboré avec le ministère de l’Environnement
de la Colombie-Britannique et la nation Haida pour élaborer
un programme de rétablissement visant à ramener les
effectifs de l’hermine de la sous-espèce haidarum à leur
niveau antérieur et à restaurer son habitat. Le programme
préliminaire recommande notamment :
1
2
de gérer les espèces introduites
qui
ont rendu difficile la survie de l’hermine de la
sous-espèce haidarum; il faudrait pour cela
contrôler l’impact du cerf de Sitka afin de favoriser la
repousse de la végétation basse et des buissons dont
a tant besoin cette hermine;
d’étudier la taille de la population
de
cette sous-espèce, les endroits qu’elle fréquente et la
taille des territoires individuels; ces renseignements
permettront de prendre de meilleures décisions en
matière de conservation.
© Janet Gifford Brown
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