LES PUCERONS
Les pucerons possèdent un rostre (Hemiptera) et
mesurent environ 1 - 4 mm. Dans nos régions il y a des
centaines d'espèces de puceron, chacune avec ses
propres caracté-ristiques, son propre mode de vie et sa
propre plante hôte dans différentes cultures en plein champ
ou sous serre. Les pucerons ont un abdomen rond
jusqu'à piriforme avec deux cornicules. Ces cornicules
non seulement produisent du miellat, mais aussi des
'phéromones d'alarme', qui préviennent les autres
pucerons en cas de danger. Les caractéristiques
distinctives des pucerons sont les cornicules, la cauda
(queue), les antennes et les tubercules frontaux.
On connaît des espèces de pucerons polyphages et des
espèces oligophages (qui se limitent à un seul ou peu de
types de plante hôte). Les espèces polyphages ont un
grand nombre de plantes hôtes. Les plus rencontrées
dans les cultures de serre sont: le puceron vert du pêcher
(Myzus persicae), le puceron du coton (Aphis gossypii),
le puceron vert de la tomate (Macrosiphum euphorbiae)
et le puceron de la digitale (Aulacorthum solani). Deux
exemples d'espèces oligophages sont le puceron du
chrysanthème (Macrosip-honiella sanborni) et le
puceron vert du rosier (Macrosiphum rosae).
Le cycle de vie des pucerons est très diversifié et très
com-pliqué. Une caractéristique commune, c'est qu'ils
sont vivipares en cas de reproduction sans accouplement.
Cela veut dire que la femelle ne pond pas des oeufs,
mais produit des nymphes déjà développées. Les
nymphes ressemblent à de petits adultes et commencent
immédiatement à sucer la sève des plantes. Il y a 4 stades
nymphaux, suivis par le stade adulte. Quand les nymphes
se transforment en un autre stade, elles laissent des mues
blanches qui indiquent la présence de pucerons.
Il y a des espèces de puceron qui changent de plante
hôte en hiver, tandis qu'autres espèces hivernent sur la
même. Les plantes hôtes d'hiver sont souvent des
Les populations de pucerons peuvent se développer très rapidement dans
un bref délai. C'est pourquoi il est important de les lutter à temps. La
cécidomyie Aphidoletes aphidimyza cherche les foyers de pucerons et
fait ses descendants les liquider.
FICHE TECHNIQUE
Aphidoletes-System
arbustes ou des arbres. En changeant de plante hôte ou
en cas de densités plus élevées les adultes sont ailés.
Une fois qu'ils se trouvent sur la plante hôte d'hiver ou
dans des colonies sur la plante hôte d'été, les adultes
seront à nouveau non-ailés (aptères).
Chez la plupart des espèces de puceron les mâles appa-
raissent en automne et il y aura une reproduction sexuelle.
Dans les autres périodes de l'année la reproduction se
passe de façon assexuelle et il ne faut donc pas de mâle.
La durée du développement des pucerons est très vari-
able et dépend de l'espèce de puceron, de l'espèce et
de la qualité de la plante hôte, du climat et de la densité
de la population. Grâce à la reproduction surtout
assexuelle et vivipare, une population de pucerons peut
se développer très rapidement. Une femelle peut produire
entre 40 et 100 descendants, cela veut dire 3 - 4 nymphes
par jour. Dans la nymphe qui vient de naître il y a
souvent déjà une nouvelle génération prête à naître.
DÉGÂTS
Les pucerons peuvent causer des dégâts des façons
suivantes:
1. Ils enlèvent des éléments nutritifs de la plante, ce qui
perturbe sa croissance. Des infestations précoces
peuvent entraîner une déformation des feuilles.
2. L'excès de sucre est secreté sous forme de miellat,
sur lequel des fumagines peuvent se produire. Les
fumagines souillent les feuilles et les fruits.
3. Ils peuvent transmettre des virus.
4. Ils peuvent inserrer des toxines dans les plantes.
APHIDOLETES
Aphidoletes est une cécidomyie qu'on retrouve sponta-
nément en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.
Contrairement aux autres espèces de cécidomyie, elle
ne cause pas de dégâts en formant des galles sur les
feuilles.
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AVANTAGES
Applicable sur plusieurs cultures;
Lutte contre chaque espèce de puceron;
Excellente capacité de recherche;
Lutte curative de foyers de pucerons;
Tue plus de pucerons que nécessaire.
L'Aphidoletes adulte mesure environ 2,5 mm. Il a de
longues pattes et un corps fin. Les mâles ont de longues
antennes poilues courbées vers l'arrière tandis que les
antennes féminines sont plus courtes et plus épaisses.
Aphidoletes travaille surtout pendant la nuit. Après le
coucher du soleil, la femelle pond ses oeufs en petits
groupes dans les foyers de pucerons. Le nombre d'oeufs
qu'elle pond dépend fortement de sa nourriture comme
larve et adulte et du climat, mais s'élève normalement à
plus de 100. Les oeufs ovales sont rouge-orangé et
mesurent 0,3 mm . Après 2 à 3 jours les larves éclosent
et commencent à vider les pucerons dans leurs environs
proches. Il y a trois stades larvaires. Au début, la larve
est orange transparente mais elle devient, suivant sa
nourriture, orange, rouge, brune ou grise. Après 7 à 14
jours (à 21°C) elle se transforme en pupe dans le sol
humide. Elle forme un cocon marron et oval couvert de
graines de sable, mues de pucerons et excré-tions. 10
ou 14 jours plus tard, l'Aphidoletes adulte apparaît.
Puisque la larve ne cherche pas sa proie à plus de 6 cm
de son endroit de naissance, la cecidomyie femelle
préfère pondre ses oeufs dans des foyers de pucerons
assez importants. Une larve a besoin de 5 pucerons au
moins pour son développement, mais en tue plus que
nécessaire en cas d'abondance. La larve injecte une toxine
dans le puceron, ainsi ce dernier est paralysé et son
contenu dissout en moins de 10 minutes. Aphidoletes
aphidimyza consomme au minimum 70 espèces
différentes de puceron.
L'Aphidoletes adulte se nourrit de miellat. Elle vit pen-
dant 7 à 10 jours, mais peut mourrir plus tôt quand il n'y
a pas assez de miellat. Par temps sec, la mortalité est
plus importante. L'accouplement a lieu après le coucher
ou avant le lever du soleil dans un endroit frais à l'ombre,
assez bas dans la culture.
Dans la nature, la pupe entre en diapause dès fin
septembre jusqu'au mois de mai. Dans la serre la
diapause arrête tôt au printemps à cause des
températures élevées.
APPLICATION
Le grand avantage d'Aphidoletes aphidimyza, c'est
qu'elle peut être introduite sur plusieurs cultures sur
n'importe quelle espèce de puceron.
En combinaison avec une guêpe parasite des pucerons
(Aphidius colemani, Aphidius ervi ou Aphelinus
abdominalis) la cécidomyie peut être introduite de façon
préventive à 0,1 Aphidoletes/m². Une méthode alterna-
tive d'introduction préventive est l'élevage sur plantes-
relais des pucerons des graminées (voir dépliant: Plantes-
Relais). Dès qu'on observe les premiers foyers de
pucerons ou les premiers pucerons pucerons volants sur
les panneaux adhésifs jaunes (BUG-SCAN®), on peut
introduire l'Aphidoletes curativement. Chaque semaine,
on introduit 0,5 - 2 Aphidoletes/m², ceci dépendant de
la culture et de l'espèce de puceron. Sur fo-yers, des
introductions hebdomadaires de 5 - 10 cécidomyies/m²
sont conseillées.
Dans les cultures sur sol, les larves peuvent se trans-
former en pupe dans le sol et plusieurs générations
peuvent se suivre (si les conditions sont favorables). Dans
les cultures hors sol, les larves n'ont guère d'endroit pour
se transformer et meurent. C'est la raison pour laquelle
il est impossible d'obtenir ici un équilibre biologique avec
des pucerons comme c'est le cas avec des guêpes para-
sites. Aphidoletes est plutôt un moyen temporaire pour
lutter contre des foyers de pucerons en développement
(moyen de correction biologique).
Pour lutter contre des infestations plus grandes, on peut
utiliser Hippodamia convergens ou Harmonia axyridis
dans les foyers, ou le pesticide Pirimor.
APHIDOLETES-SYSTEM
Aphidoletes aphidimyza est livrée dans des boîtes à 1
000 pupes mélangées avec de la vermiculite.
Pour la distribution, Biobest conseille d'utiliser des seaux
avec quelques centimètres de sable humide dedans. Dans
le couvercle du seau il y a un trou d'environ 5 cm. On
saupoudre le contenu d'une boîte d'Aphidoletes (1 000
pupes avec vermiculite) sur le sable humide afin d'obtenir
une couche d'un demi centimètre.
De cette façon, on optimise les conditions d'éclosion
(humidité élevée et pénombre) et on augmente la chance
que les mâles et les femelles se retrouvent pour
l'accouplement.
Si on ne dispose pas d'un seau d'éclosion, il faut distribuer
les pupes dans des tas d'au moins 10 ml. sur le sol humide
ou sur le pot de la laine de roche.
Il est possible de conserver l'Aphidoletes brièvement à
8 - 10°C (jamais moins de 8°C!).
FR 020114
Bien que nos conseils soient formulés avec la plus grande minutie, nous n'acceptons aucune responsabilité pour leur application.Veuillez consulter l'index phytosanitaire pour l'homologation de certains produits phytosanitaires.
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