Le participe passé

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Le participe passé
Forme verbale, le participe passé partage avec les différentes unités syntaxiques certaines
propriétés. C’est l’origine de sa dénomination : il participe du verbe et du nom au point
d’ailleurs qu’il est difficile de décider si on a affaire à un adjectif ou à un participe passé.
Exemple : conquis / exquis / capture / ……. revenu de son voyage (content de son voyage) ;
les mains moites / la nuit tombée, il reprit son chemin.
Les conceptions des élèves relatives au participe passé sont donc proches de celles concernant
l’adjectif tant que cette unité n’est pas ressentie comme forme verbale. Quand c’est le cas, il y
a confusion et les erreurs sont durables.
Deux raisons rendent lente l’acquisition de l’orthographe ( adjectif / verbe ) du participe
passé :
1) il y a bien une double appartenance
2) les règles d’accord qui le régissent dépendent des auxiliaires « être et avoir »
Employé comme épithète ou avec « être », le participe passé est proche de l’adjectif et les
élèves développent des procédures identiques, à commencer par la procédure phono / logo
graphique avec ou sans conscience de la catégorie syntaxique.
Dans le cas de l’homophonie (E) ; il y a confusion entre « er » et « ai(t) » dès qu’il y a
marquage de l’appartenance à la classe des verbes. Quand les élèves ont appris à se méfier des
finales en « e » la discussion porte surtout sur la distinction entre « er » et « é » avec la
procédure de substitution avec une forme infinitive que l’on enseigne.
exemple : Elisabeth s’est /ait/ cachée (battre) dans le grenier.
A partir du moment où les élèves se lancent dans les accords, ils sont tenus par cette double
appartenance. Souvent, les procédures des élèves pour accorder le participe passé (ou pas) se
basent sur une règle
1) utilisation d’une règle de position valable pour tout participe passé qui pourrait
s’énoncer ainsi :
une forme verbale s’accorde en genre et en nombre avec l’élément placé à gauche.
Mais que faire quand il y a deux mots à gauche et qu’ils sont de natures différentes
?
il a mangé les pommes
il les a mangées
elle a mangé les pommes
elle les a mangées
c’est mon camarade qui m’y a pouss « é » car mon camarade est masculin singulier.
 Pour traiter convenablement l’orthographe des participe passés, il faut donc savoir
identifier le sujet et le complément d’objet d’une manière sûre, les formes simples et
composées des verbes, ainsi que des auxiliaires à tous les modes, temps, et voix dans
différentes structures  on touche aux limites d’un écolier et d’un jeune collégien.
………….. posent aussi problème : quand j’y suis amenée - statut de rupteur…….
ce qu’il convient de faire : à partir d’une phrase : la manipuler, substituer.
La connaissance simple : « le participe passé s’accorde » ne fait pas problème aux élèves.
Ce sont les auxiliaires, les rupteurs qui vont faire la différence = avec quoi et dans quelle
condition s’accorde-t-il ? - d’où nécessité d’un plus grand nombre de connaissances.
Exemple : la catégorie du genre n’est pas considérée d’emblée comme une catégorie verbale
liée à une progression continue de l’école au collège.
Exemple dans la phrase dictée aux élèves : « ils ont expliqué qu’ils n’avaient pas fait
attention »
Les diverses graphies proposées par les élèves se distribuent ainsi :
Expliqué
Expliqués
Expliquait
Expliquer
% CM2
59
25.6
8.7
6
% 6°
65
21
7.1
6.3
% 5°
72
19.3
4.4
1.8
% 4°
79
16
3.5
1.5
% 3°
81
16
.
1.6
Erreur dominante : accorder avec le sujet.
Quand il y a « avoir » : c’est le non accord qui domine quand un objet direct est antéposé.
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