B. Le PIB : évolution et limites
1. La croissance du PIB
Le PIB mesure la vitalité économique d’un pays. Une augmentation du PIB indique
que l’économie est dynamique et attractive.
On appelle croissance l’augmentation du PIB en volume d’une année sur l’autre.
La croissance d’un pays est exprimée par un taux appelé taux de croissance
économique.
Pour suivre l’évolution des taux de croissance du PIB, on fait une distinction entre
le PIB en volume et le PIB en valeur.
Le PIB en volume déduit l’inflation c'est-à-dire dire l’augmentation continue et
généralisée des prix, de la richesse créée : c’est un PIB à prix constants.
Le PIB en valeur ne tient pas compte de l’inflation, c’est un PIB à prix courants.
La France a connu des taux de croissance élevés de 1950 à 1970 (5 % par an en
moyenne). Depuis 1975, les taux de croissance sont plus bas. La crise économique
de 2008 entraîne un recul du PIB. L’année 2010 voit le taux de croissance passer
en dessous des 2 %.
Les taux de croissance dans le monde actuellement sont faibles en ce qui concerne
les pays développés (de 1,4 à 4 % en 2010). La zone euro enregistre également une
croissance faible (1,8 % en 2010). La France a un taux de croissance inférieur à
celui de la zone euro en 2010 (1,4 %). L’Allemagne enregistre un taux de croissance
plus élevé (3,5 %). Les pays émergents (Brésil, Chine, Inde) ont des taux de
croissance beaucoup plus élevés (7 à 10 % en 2010). La croissance de la plupart des
pays (développés et émergents) recule en 2011.
2. Les limites du PIB
Le PIB apparaît comme un indicateur qui connaît un certain nombre de limites. En
effet, certaines activités ne sont pas comptabilisées comme richesse car elles
ne s’accompagnent pas de transactions monétaires (exemples : le travail
domestique, le bénévolat, l’entraide entre voisins, le troc).
Certaines activités donnent lieu à un échange monétaire mais elles sont illégales
ou non déclarées et n’entrent donc pas dans le calcul du PIB. Il s’agit des trafics,
travaux au noir qui ne sont pas comptabilisés dans le PIB.
Par contre, certaines activités entrent dans le calcul du PIB. Ce sont notamment
les activités qui entraînent la destruction de l’environnement, des ressources
naturelles, le déplacement de population. Les activités génératrices de nuisances
(exemples : pollution, maladies, guerres, etc.) concourent à l’augmentation du PIB
mais ne contribuent pas au bien-être individuel et collectif du pays.
Le PIB est donc considéré comme un indicateur économique imparfait.