L'art astral de Knossos
par William Glyn-Glyn-Jones, 1er mars 2005
«« On ne doute pas que la géométrie sacrée a été employée à la Renaissance en
tant qu'élément de la structure des compositions afin d’imprégner l'art d'une harmonie
transcendante, et ceci conformément aux philosophies platoniciennes et hermétiques
des anciens, et que cette même idée a été utilisée comme moyen de donner à
l'architecture classique de l'antiquité son sens de la lumière, de l'harmonie et de la
beauté. La philosophie platonicienne indique en effet que les formes qui sont universel-
les, intelligibles et éternelles, participaient à l'essence de la beauté du royaume des idées
tout autant qu'à l'existence objective. L'intelligibilité, l'universalité et l'antiquité de cette
philosophie nous suggère de parler plus simplement d'un effet agréable dû à la symé-
trie et à l'équilibre. La plus universelle et intelligible forme ou idée produisant une
“résonance mentale”, si un tel royaume des idées existe.
La théorie scientifique moderne la plus proche est celle de la "résonance de for-
mes" qui, en effet, nous parle des mêmes choses. Elle suggère que les anomalies dans
les modèles d'étude des animaux et des humains sont dues à une "résonance de
forme", une résonance entre les choses de forme identique : sont-elle dûes aux idées,
aux créatures pensantes ou agissantes ? Plus la forme est ancienne, plus est riche
l'accumulation des champs de forme autour d'elle, et plus profond est le sens de sa
beauté pour le percepteur ? Ceci s'accorderait certainement avec ce que les personnes
d'expérience éprouvent en se trouvant devant des trésors de l'antiquité comme
l'Acropole ou les Pyramides.
Si vous l'acceptez, c'est certainement vrai. Logiquement, il y a donc d'autres
genres de formes qui devraient avoir un effet semblable à ceux qui sont géométriques,
et nous pourrions nous attendre à ce qu'ainsi ils soient tout aussi prisés par des artistes
adhérant à la philosophie hermétique. Un exemple particulièrement intéressant est celui
des "
figures des constellations
”. Elles sont très, très vieilles, évoluent lentement, et sont
efficacement universelles en termes humains, parce que les mêmes figures sont vues
dans le ciel à travers tout un éventail géographique. Par exemple, la forme d'Orion est
la même pour des spectateurs de l'hémisphère nordique que pour les gens de l’Austra-
lie ou de l'Amérique du Sud.
L'artiste hermétique sera intéressé non seulement par la figure elle-même, mais
également par le mythème projeté sur cette figure, la pensée-forme collective
[Note
<r.t> : l’archétype*]
visant à créer une “résonance”, de sorte que leur art semble an-
tique dans sa beauté et nous amène insensiblement à une impression héréditaire d’in-
temporel, en un mot au
dreamtime
ou "temps du rêve".
Chaque amateur d'un tel art peut décider s'il adhère ou non à cette philosophie.
Il ne semble certainement pas que ce soit impossible lorsqu'on a vu les termes de quel-
ques études scientifiques qui prétendent être empiriques, par exemple celles qui ont été
écrites dans des livres comme
Présence du Passé
de Rupert Sheldrake. Mais je n'en
dirai pas plus sur la question de la validation de la philosophie elle-même. La question
est de savoir si les artistes d'un lieu et d'un moment particuliers – Minoens de Knos-
sos – adhéraient à ce type de philosophie et à ce type d'art, et je parle ici spécifique-
ment de l'utilisation (langage figuré) de constellations plutôt que de type géométrique.
Ceci nous rapprochera des intentions de ces artistes - si vous voulez, appelez cette inti-
mité '”résonance”, ou appelez-la “perspicacité” et laissez-la à ceux-ci. Dans quel camp