L’enrubannage est une technique de récolte des fourrages en zone herbagère où la fenaison est le
mode de récolte le plus courant. C’est une assurance qualité dans la chaîne du foin.
Un enrubannage réussi, c’est à dire récolté sans épis et à environ 50-60 % de matière sèche permet
des économies de concentrés.
1 – Intérêts
Permet de récolter précocement afin d’éviter des gaspillages au printemps (surplus
d’ensilage, foin risquant d’être mouillé, valoriser des surfaces aux rendements pas suffisants
pour réaliser un ensilage…).
Fauche précoce = meilleure valeur alimentaire = meilleure ingestion
En fonction du stade et de l’époque de fauche de l’herbe, on obtient un fourrage très
appétant et de bonne qualité nutritive.
Ce mode d’exploitation permet un étalement et des repousses d’herbe, donc de faciliter la
gestion des surfaces en herbe. L’enrubannage pour l’alimentation d’appoint en été :
conservation moins risquée en été et consommation mieux gérée lors du manque d’herbe en
juillet/août, un intérêt certain pour de petits troupeaux. Moins de main d’œuvre par rapport à
un chantier d’ensilage : accès plus facile à certaines parcelles par rapport à une automotrice.
Stockage extérieur des balles. Investissement en CUMA, en co-propriété…
2 – Espèces pouvant être enrubannées
Toutes espèces de graminées, comme par exemple les ray-grass difficiles à faire sécher et à
faner.
Les légumineuses : luzerne ou trèfle, préserver les feuilles riches en protéines et favoriser la
consommation des tiges.
Les fourrages complémentaires : sorgho, céréales immatures, repousses d’arrière saison.
3 – Règles à suivre
La qualité du pressage conditionne celle du produit à distribuer aux animaux.
Faucher au stade début épiaison, attention aux taupes et rats (terre), et apports de fumier ou
lisier tardif => risques sanitaires. Travailler avec une faucheuse conditionneuse.
Au moins deux jours de beau temps.
Faner une fois => homogénéité du fourrage.
Objectif : 50 à 60 % de matière sèche. Conservation et appétence, viser une matière sèche
suffisante. Compter avant l’enrubannage 48 à 72 heures sans pluie pour un taux de 50 % en
fonction du rayonnement solaire, du vent, de la température et de l’hygrométrie de l’air.
Enrubanner le plus rapidement possible après le pressage (au plus tard dans un délai de 24
heures).
Une fois enrubannée, limiter les manipulations (perçage, hermétisme).
Stockage dans un endroit sec, sur sol stable, proche du lieu de distribution, avec une
attention particulière pour éviter le perçage par les rongeurs (dératisation), les chats (bâches
supplémentaires), oiseaux (filets), gros animaux (clôtures).
Ne pas enrubanner sous la pluie, collage du film inefficace => presser avant la pluie et
enrubanner à l’abri. Rechercher la régularité des balles : forme, diamètre, densité. Une
densité plus élevée des balles réduit les risques de pertes par moisissures, limite les
déformations responsables des ruptures d’étanchéité. Stocker sur le plat de la balle.
Utiliser un film polyéthylène étirable labellisé NF, couleur noir, vert ou brun (blanc interdit).
Compter une bobine de 1800 m pour 25 bottes 120/120 (65 m par botte).
Prévoir 4 à 6 couches de plastique avec superposition de 50 % de la surface à chaque
passage. Plus le fourrage est “ agressif ” (luzerne), plus le nombre de couches conseillées
augmentent (6). Plus le film est large (0.75 m), meilleure l’étanchéité par rapport à l’étirage
est forte.
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