Prendre le train
de la modernité
Vélo, bus, funiculaire, train, les alter-
natives à la voiture sont nombreuses.
Et les Suisses l’ont bien compris vu
qu’ils sont plus de 322 millions à
avoir emprunté le réseau des CFF en
2008. En tout cas si l’on en croit les
chiffres publiés hier par les Chemins
de fer fédéraux qui annoncent que
ce nombre de passagers est le plus
élevé de leur existence.
Les envolées records du prix de l’es-
sence l’été passé et la crise économi-
que ne sont peut-être pas étrangè-
res à cet intérêt retrouvé des
Helvètes à la
mobilité douce. Revers
de la médaille,
les trains sont trop
souvent bondés et les usagers
râlent. La troisième voie entre
Lausanne et Genève ou l’augmenta-
tion et l’amélioration du matériel
roulant semblent plus que jamais
indispensables. Les CFF ont d’ail-
leurs estimé à soixante milliards
l’investissement nécessaire en
Suisse d’ici à 2050. Espérons que,
pour une fois, la Suisse romande
saura prendre le bon wagon. Car,
plus que jamais, la population a
besoin d’infrastructures de trans-
ports publics dignes de ce nom
pour offrir une véritable alternative
àla voiture. Et rapidement.
Ceux qui font l’effortde laisser titine
au garage ne devraient pas subir
chaque jour les retards et l’inconfort
des wagons CFF. Parce que, même
en prouvant aux plus fervents
défenseurs de la mobilité indivi-
duelle qu’on peut toujours relier un
point A à un point B par les trans-
ports publics, il sera difficile de les
convaincre de laisser leur voiture à
quai, surtout pour les personnes
vivant en périphérie des grands
centres urbains.
Alors oui, les CFF peuvent fanfaron-
ner d’afficher un nombre record de
passagers et un bénéfice consolidé
quatre fois supérieur à celui de l’an-
née précédente. Mais il serait temps
de mettre le train de la modernité
en marche et d’arrêter de se conten-
ter des infrastructures actuelles
devenues désuètes. Sans quoi
l’augmentation graduelle du nom-
bre de passagers risque de saturer
le réseau ferré et de déborder sur
les routes, amenant ainsi de l’eau
au moulin des défenseurs d’une
troisième voie… autoroutière.
Victorien Kissling
HUMEUR
le
m
essager
3AVRIL 2009 – N° 13
FR. 1.60
J.A. 1618 Châtel-Saint-Denis
5
PALÉZIEUX
Le Syndicat d’élevage bovin
fête son 100eanniversaire
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de la région d’Oron
et du Jorat
Case postale 112 – 1618 Châtel-St-Denis
021 948 20 20 – redaction@lemessager.ch
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de la région d’Oron et du Jorat
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PROJET SEMSALES
Clinique vétérinaire inédite
La clinique vétérinaire
INDIKA-animalreha ou-
vrira ses portes au mois de
juin dans le hameau de La
Rougève à Semsales. A
l’origine de ce projet nova-
teur, la docteur vétérinaire
Iris Challande-Kathmann.
U
ne clinique destinée à la rééducation
ainsi qu’aux traitements physiothé-
rapeutiques des animaux. Voilà un concept
qui devrait faire couler encore beaucoup
d’encre. Non seulement surprenant, il se
veut novateur dans le paysage des soins
animaliers en Suisse. «Selon les recher-
ches que j’ai effectuées, il se pourrait même
que ce soit une première en Europe. Pour
l’instant, il n’y a guère qu’aux Etats-Unis
que l’on trouve de telles structures.»
Une demande croissante
Iris Challande-Kathmann se défend
pourtant d’avoir élaboré son projet en s’ins-
pirant des pratiques américaines. L’idée
d’ouvrir un tel centre, c’est son expérience
de docteur vétérinaire qui l’a lui a souf-
flée. «En travaillant comme spécialiste au
service de neurologie du Tierspital à Berne,
j’ai constaté que les clients étaient tou-
jours plus nombreux à vouloir confier leur
animal pour une rééducation postopéra-
toire. Mais, comme il n’existe pas de cen-
tre spécifique, les vétérinaires ne savent
pas où les envoyer
C’est pour répondre à cette demande
croissante que la clinique vétérinaire IN-
DIKA-animalreha a été pensée. Elle per-
mettra d’accueillir vingt-six chiens et dix
chats dans des boxes spécialement amé-
nagés. Du traitement ponctuel au séjour
de convalescence, l’offre sera axée sur
la rééducation et la physiothérapie; et dans
une moindre mesure sur l’ostéopathie.
Ainsi,
Félix et Médor disposeront de toute
une palette de prestations pour soigner,
par exemple, une hernie discale, de l’ar-
thrite ou des problèmes orthopédiques.
Chiens et chats surtout
Aux côtés des boxes et du cabinet
de consultation, la clinique comptera
quatre salles de traitement. Au pro-
gramme: hydrothérapie (avec jacuzzi
et tapis roulant sous l’eau), électrothé-
rapie, massages et thérapie par le mou-
vement. Outre le libre accès des boxes
à un espace extérieur privatif, les tou-
tous disposeront d’une cour intérieure
comme lieu de sortie et d’exercice. «Il
y aura même une salle commune pour
les animaux qui s’entendent bien entre
eux», complète la propriétaire.
Si le centre envisage de traiter d’au-
tres animaux par la suite, seuls les
chiens et les chats pourront y être
hébergés. «Mais attention, précise la
jeune femme, la clinique ne jouera en
aucun cas le rôle de pension. Tous les
animaux qui séjourneront chez moi le
feront pour des raisons médicales. La
majorité d’entre eux seront envoyés
par des collègues vétérinaires, princi-
palement pour des soins postopératoi-
res.»
Contrairement à ce que sa dénomi-
nation «clinique» pourrait suggérer, le lieu
ne compte pas réserver ses prestations
aux plus nantis. «Il n’y a vraiment au-
cune intention de faire dans le luxe, sou-
tient la propriétaire. Il s’agit simplement
de proposer une offre qui correspond au
développement récent de la physiothé-
rapie animale. C’est une branche qui fait
partie de la formation des vétérinaires de-
puis trois ans», précise celle qui connaît
particulièrement le sujet pour l’enseigner
dans les facultés universitaires de Berne
et Zurich.
Retard de 18 mois
Prévue initialement pour fin 2007 –
elle avait été mise à l’enquête en novem-
bre 2006 –, la clinique ouvrira ses por-
tes avec passablement de retard. L’expli-
cation? «Nous avons été en désaccord
avec l’architecte et avons dû trouver la
bonne entreprise qui gère tout le chan-
tier. Ça nous a fait perdre un temps consi-
dérable. Mais, désormais, les travaux sont
en bonne voie. Aucune date n’a été ar-
rêtée, mais l’ouverture se fera dans le cou-
rant du mois de juin.»
Devisée à 2,5 mio de francs, la cli-
nique ne sera pas seule sur la parcelle de
16 000 m2acquise par Iris Challande Kath-
mann. A ses côtés, l’ancien moulin qui
sera rénové ultérieurement pour y accueil-
lir des chambres destinées aux proprié-
taires des animaux. Plus haut sur la col-
line, la construction de la maison fami-
liale bat son plein. Mais au fait: pourquoi
avoir choisi La Rougève? «Parce que le
terrain était suffisamment grand pour tout
faire. Et aussi parce que je voulais être
sur un axe important comme Berne-Fri-
bourg-Lausanne.»
Yves-Noël Grin
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Originaire des Grisons,
Iris Kathmann a grandi
à Coire. C’est à Berne
qu’elle a accompli ses
études universitaires
pour devenir docteur
en médecine vétéri-
naire. Un métier tout
tracé pour celle qui se
rappelle avoir côtoyé
les animaux avec passion depuis son plus
jeune âge. Assistante au service de neu-
rologie de la clinique vétérinaire du
Tierspital à Berne depuis 2000, elle n’a
jamais cessé de parfaire ses connaissan-
ces. Après avoir suivi l’école d’ostéopa-
thie vétérinaire IMAOV à Neuchâtel, c’est
à Bad Wildungen (D) qu’elle s’est formée
à la physiothérapie vétérinaire de 2004 à
2006. Branche qu’elle dispense depuis
trois ans au niveau universitaire à Berne
et à Zurich. Et qui lui a inspiré l’ouvrage
Réhabilitation et physiothérapie pour
chiens et chats qui sortira au mois de juin
en langue allemande. Agée de 37 ans, Iris
Challande-Kathmann vit à Neuenegg (BE)
avec son mari et ses deux enfants. Toute
la famille s’installera à La Rougève d’ici
l’été.
YNG
Portrait express
Dessinée en forme de H, la clinique (1) est implantée à proximité de l’ancien moulin de La Rougève (2). Plus haut sur la colline,
la maison familiale (3) d’Iris Challande-Kathmann prend forme
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