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CRITIQUE | 10 mars 2012
L’Angolais Bonga tient la distance
Par FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ
World. Inlassable figure de proue de la scène africaine, le
chanteur défend en tournée son nouvel album.
Bonga, jeudi à Paris. L'Angolais célèbre avec «Hora Kota» ses quarante ans de
carrière. - © Martin Colombet
Qui de nos jours écrit des chansons sur la bouffe ? Ce thème absent
du discours musical, dans nos sociétés d’artistes bien nourris, a
pourtant alimenté pendant des siècles la culture populaire, au Sud
comme au Nord. Dans son nouveau disque, Bonga a enregistré
Boto Boto, une ode aux haricots. Ceux de l’Angola, son pays, ceux
aussi du Brésil, base de la feijoada, ceux du Cap-Vert, qu’on met
dans la cachupa, et leurs cousins du Portugal qu’on appelle
«haricots du curé». Fayots lusophones, unissez-vous. «La farine de
haricots nous a sauvés la vie, dit le chanteur en éclatant de rire.
Dans mon village, pas grand monde ne pouvait s’offrir de la
viande ou du poisson. Nous, on partait à l’école le ventre calé avec
une bonne purée.»
Exil. Les souvenirs de Bonga le ramènent aux années de la
colonisation portugaise (il est né en 1943). «L’Angola est quatorze
fois et demi plus grand que le Portugal, poursuit l’artiste, mais à
l’école, les religieux nous enseignaient les rois du Portugal, les
fleuves du Portugal… Notre propre culture n’existait pas.» A cette
époque, Bonga s’appelait José Adelino Barceló de Carvalho. Il
quitte l’Angola à 23 ans : une belle carrière sportive lui est promise.
Licencié au Benfica Lisbonne, section athlétisme, il devient
champion du Portugal du 400 mètres, «en individuel et en relais»,
précise-t-il avec une pointe de fierté.
En 1971, il se réfugie aux Pays-Bas, où on lui demande de chanter
en faveur de l’indépendance de l’Angola. Sa belle voix grave porte
les blessures de l’exil et la foi dans le combat. Le label Morabeza,
dirigé par un intellectuel anticolonialiste cap-verdien, publie son
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premier disque, Angola 72, qui circule sous le manteau au
Portugal. Jusqu’à la révolution des œillets, qui met un terme à
l’empire colonial. Bonga vit alors à Paris, dans un «bouillonnement
culturel formidable : je côtoyais les Brésiliens comme Baden
Powell, les jazzmen afro-américains comme Steve Potts, la
formidable Colette Magny, les Antillais, les Africains de tous les
pays. J’ai longtemps chanté au Discophage, une boîte brésilienne
du Quartier latin, c’est là que j’ai rencontré Bernard Lavilliers.»
Fidèle en amitié, le Stéphanois a enregistré en 2010 une version
bilingue du titre Angola avec Bonga.
Hora Kota, c’est «l’heure des sages», explique Bonga : «Chez nous,
les vieux ne meurent pas dans les hospices, et l’Afrique est en
avance sur l’Occident dans ce domaine. Ils sont les encyclopédies,
les pédagogues. Des exemples de résistance. Ce que je sais et que je
transmets dans mes chansons, je le dois aux anciens. Les
proverbes par exemple.» Un rôle qui lui-même assume désormais :
«Les jeunes musiciens de kuduro comme Dog Murras viennent me
trouver et je collabore sans problème avec eux. Je leur montre
comment on joue le semba, l’ancêtre de la samba brésilienne. Je
les oriente aussipour qu’ils évitent les textes trop vulgaires ou
pornos.»
Bonga retourne souvent dans son pays, le dernier voyage remonte
au mois dernier, à l’occasion du carnaval. «J’ai vendu 20 000 CD
en deux jours, d’une façon originale que je n’ai vue qu’en Angola.
Dans un endroit de Luanda baptisé "le trottoir de la radio", on
installe un bungalow, des haut-parleurs et les artistes dédicacent
leurs CD à tour de bras, du matin au soir.»
«Querelles». Mais pour lui, pas question d’installation définitive
au pays. «Une chambre d’hôtel à Luanda coûte 400 dollars
[305 euros, ndlr]. Mes enfants sont en Europe, ma carrière aussi.
Surtout, je ne veux pas rentrer dans les querelles idéologiques. On
m’a engagé pour chanter dans des meetings politiques devant 100
000 personnes, mais j’ai toujours prêché la paix et l’unité entre les
Angolais. J’ai toujours fui les tentatives de récupération. Mes
couleurs, ce sont celles du Benfica Lisbonne et du Petro Atletico
Luanda.» Sans oublier le maillot rouge, jaune et noir des Palancas
Negras («antilopes noires»), la sélection de foot angolaise, pour
laquelle il a écrit la chanson officielle du Mondial 2006 en
Allemagne. Un des plus grands tubes de la décennie dans le pays.
BONGA CD : HORA KOTA (Lusafrica/Sony) En concert samedi au New
Morning (complet). Le 30 mars à Montpellier, le 31 à Marseille, 19 mai à
Coutances, 30 et 31 mai au Cabaret sauvage (Paris).
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