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avec l’aide d’un proxène qui sert de témoin à cette inscription.20 Un proxène étant un
citoyen qui « sert de témoin et de garant, mais en vertu de sa seule position
personnelle »21. Une fois inscrit, il doit aussi payer une taxe d’habitation, le métoikion,
que ce soit un homme ou une femme. L’homme étant de douze drachmes et la femme de
six.22 S’il ne paye pas cette taxe, rien n’empêche qu’il soit réduit en esclavage, car vu
qu’ils ne sont pas citoyens, ils peuvent devenir un esclave.23 Un « bon » métèque est une
personne qui travaille, ce qui occasionne de l’argent pour la cité. Ils participent aux
mêmes taxes que les citoyens. L’eisphora était un impôt où « ils devaient s’acquitter
globalement le sixième du montant total de cet impôt levé en temps de guerre »24 et qui
finira par être une taxe fixe avec la montée des dépenses de l’État. Les liturgies, qui sont
réservées aux plus riches pour payer des travaux pour la cité, sont aussi faites par les
métèques riches. Cette taxe était honorifique pour l’argent donné à la cité, car c’était
considéré comme un service donné pour le peuple. Seulement, ils ne peuvent pas
participer pour les liturgies qui concernent le militaire et la politique, car ce n’est pratiqué
que par les citoyens.25 L’eisphora et les liturgies suivent le même fonctionnement pour
faire payer le citoyen ou le métèque ainsi, c’est par le métoikion que l’on peut déterminer
qui est métèque ou non. Les commerçants et les artisans sont les emplois où on les
retrouve le plus à Athènes.26 Par contre, ils peuvent assister aux fêtes de la cité, car c’est
permis pour tous les individus. Par contre, ils ne peuvent participer aux fêtes. Pour les
Panathénées, ils ne peuvent être en compétition, au théâtre ils ne peuvent qu’observer et
lors des fêtes religieuses, ils peuvent parfois porter des offrandes.27 Dans le système
juridique, il y a aussi une démarcation entre les classes. Contrairement aux esclaves,
l’étranger a une personnalité juridique et peut détenir des biens mêmes des esclaves.
Sauf, qu’il ne peut détenir une terre et par conséquent une maison, car c’est strictement
réservé aux citoyens.28 Il ne peut par contre « intenter une accusation que pour lui-même
20 Marie-Françoise Baslez, L’étranger dans la Grèce antique, Paris, Les Belles Lettres, 2008, p. 138.
21 Françoise Ruzé, Marie-Claire Amouretti et Philippe Jockey, op cit., p. 172.
22 Claude Mossé, Politique et société en Grèce ancienne : le « modèle » athénien, op cit., p. 47.
23 Marie-Françoise Baslez, op cit., p. 128.
24 Claude Mossé, Politique et société en Grèce ancienne : le « modèle » athénien, op cit., p. 47.
25 Marie-Françoise Baslez, op cit., p. 135.
26 Claude Mossé, Politique et société en Grèce ancienne : le « modèle » athénien, op cit., p. 51.
27 Marie-Françoise Baslez, op cit., p. 136.
28 Claude Mossé, Politique et société en Grèce ancienne : le « modèle » athénien, op cit., p. 50.