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Ecole Centrale Paris – Département Leadership & Métier de l’Ingénieur
Electif Métier de l’ingénieur, Ethique et Responsabilité – Juin 2012
Professeurs : Jean-Marc Camelin, Anne Tricault-Carpe
Etudiants : Joanna Huddleston, Ricardo Saavedra, Aziz Tazi, Bulut Can, Gislain Uhl
Thème : « Ethique, mondialisation et économie globale »
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E
CONOMIE
Un des aspects incontournables de la mondialisation est la « globalisation » de
l’économie. Cet anglicisme désigne le fait qu’il est maintenant courant et rapide
d’échanger des biens ou des services à l’échelle mondiale. En effet, la levée des
barrières technologiques mais aussi institutionnelles du GATT tout d’abord (en
français : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), puis de l’OMC
(Organisation mondiale du commerce) depuis 1995, a permis à l’économie de chaque
pays d’avoir de plus en plus d’interactions avec celle des autres pays, à tel point qu’il
est devenu pratiquement impossible de la décrire indépendamment : on parle donc
d’économie globale. Ces interactions se sont développées en deux étapes :
l’internationalisation des flux commerciaux et financiers d’une part, et l’implantation
des entreprises à l’étranger d’autre part. On a donc vu naitre des firmes
transnationales, appelées communément multinationales, implantées à plusieurs
endroits de la planète et capables d’alimenter un marché mondial. Des flux colossaux
de capitaux circulent rapidement donc d’un pays à l’autre, à la faveur d’outils très
puissants en termes de communication et de technologie de l’information. La valeur
des marchés, mais aussi des entreprises et de leurs actions subissent donc des
variations plus ou moins brusques, permettant ainsi à des personnes de tirer un
bénéfice de la simple évolution des marchés, en anticipant leur cours et en effectuant
des opérations d’achat ou de vente, autrement dit, en spéculant. Ces mécanismes sont
accusés de déstabiliser les marchés et d’avoir provoqué des crises financières.
Si l’économie est mondiale, les crises le sont aussi. Ainsi, la crise des subprimes qui
touche les États-Unis à partir de juillet 2007 entraine le déclanchement à l’automne
2008 d’une crise bancaire et financière qui conduira à une récession qui touchant
l’ensemble de la planète.
Les conséquences de la mondialisation économique peuvent aussi être observées à
l’échelle du particulier. Il faut alors faire la distinction entre les citoyens des pays
développés, ceux des nouveaux pays industrialisés (NPI), et ceux des pays pauvres qui
sont eux largement en dehors du processus de mondialisation.
Dans le premier cas, pour les pays riches, le particulier note deux aspects positifs de
cette mondialisation. D’une part, il voit son pouvoir d’achat augmenter, puisque les
produits disponibles sur le marché sont plus variés et moins chers du fait de la
concurrence, et d’autre part les personnes qui placent de l’argent obtiennent un
meilleur rendement de leurs capitaux, du fait des opportunités supplémentaires qui
s’offrent aux banques.
Dans le second cas, pour les NPI, des investissements importants ont été réalisés en
vue de former une main d’œuvre qualifiée mais à bas prix, permettant à la population
de sortir de la pauvreté. C’est du moins ce qu’on peut lire dans différents articles ou
sur Wikipédia. En réalité, si cette information est vraie en générale, elle ne l’est pas du
tout dans la période de transition que ces pays traversent. En effet, cet état de transition
fait que ces pays ne sont pas encore dotés de tous les systèmes de respect des