Institut Agronomique neo-Calédonien (IAC)
Laboratoire de parasitologie de Port-Laguerre
BP 73 - 98890 Païta - Nouvelle-Calédonie
(12.5) - Lésion causée par la migration
des larves dans les poumons.
Source : shenbao.cau-edu.net.cn.
(12.4) - Strongyloïdes ratti spp adulte mâle (à gauche) et femelle (à droite).
Source : Mark E. Viney, James B. Lok, www.wormbook.org.
Les animaux s’infestent en ingérant
les L3 mais les larves peuvent égale-
ment passer à travers la peau. Elles
peuvent aussi passer la barrière pla-
centaire avant la naissance ou conta-
miner les animaux via le colostrum.
Lorsque les larves L3 pénètrent par
voie transcutanée, elles gagnent le
cœur droit par voie lymphatique et
sanguine (veine cave). Les larves ingé-
rées migrent elles aussi au cœur droit,
mais en passant par la muqueuse
buccale ou œsophagienne. Ces larves
quittent le cœur et atteignent les pou-
mons où a lieu une mue. Les larves
L4 issues de cette mue sont dégluties
et se fixent dans l'intestin grêle. Une
dernière mue permet l'obtention du
stade L5 précédant le stade adulte pro-
prement dit. Seules les femelles par-
thénogénétiques sont présentes chez
l'hôte parasité.
Période pré-patente : 10 jours
Signes cliniques
Les individus les plus sensibles sont
les veaux et poulains de 4 jours à 6 mois.
En début d'évolution, une toux sèche
est présente mais elle passe souvent
inaperçue. Les symptômes respira-
toires évoluent rapidement vers une
diarrhée intense de couleur gris-vert
associée à de l'hyperthermie.
La diarrhée peut être intermittente et
contenir du mucus et du sang.
On observe parfois de l'anémie. La
déshydratation est très importante
mais la mortalité est rare.
Les surinfections sont possibles :
diarrhée virale ou bactérienne chez
les plus jeunes et coccidiose chez les
sujets un peu plus âgés.
Lésions
Des lésions pulmonaires peuvent être
observées suite à la migration des
larves (12.5).
Lors d’infestations massives, des pé-
téchies et des ecchymoses du duode-
num et du jejunum sont possibles.
Analyses
coprologiques
Etant donné la rapidité du cycle de dé-
veloppement, la coproscopie est utile
dès les premières suspicions pour
confirmer l’infestation et mettre en
place les traitements.
Prévention
et traitement
Seuil de traitement : plus de 500 œufs
par gramme de fèces (technique de
Mac Master).
Eviter de faire pâturer les animaux
dans les zones les plus humides.
Ces parasites sont sensibles aux ben-
zimidazoles, au lévamisole et aux
lactones macrocycliques.
Bibliographie
Beugnet, F., Polack, B., Dang, H.A.,
2004. Atlas de coproscopie. Kalianxis,
France, 277 pp.
http://www2.vet-lyon.fr/etu/copro/
sommaire/diagnostic_par_especes/
bovins/fiche_para/fl_strongyloides.htm
http://www2.vet-lyon.fr/etu/copro/sommaire/
techniques/analyse/description_larves_
coprocult/bovins/l_strongyl_pap.htm
http://www.merckvetmanual.com/mvm/
index.jsp?cfile=htm/bc/22405.htm
http://www.merial.com.au/cattle/dairy/
disease_information/Pages/strongy.aspx
Auteur
Thomas Hue, Vétérinaire et chercheur
Édition 2014.