Analyser la pratique de l`activité physique et sportive en

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Session 2013
BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE
SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL
SCIENCES ET TECHNIQUES SANITAIRES ET SOCIALES
Épreuve ÉCRITE
Durée : 3 heures Coefficient: 7
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« L’activité physique est un moyen primordial d’améliorer la santé physique et mentale.
Au XXIème siècle, cependant, la vie quotidienne offre moins de possibilités d’activité
physique que précédemment, et les modes de vie sédentaires qui résultent de cette
situation ont de graves conséquences pour la santé publique.
Dans l’Union Européenne, deux tiers de la population adulte (personnes âgées d’au moins
15 ans) n’ont pas le niveau d’activité recommandé. […]
Chaque pays doit inverser la tendance à l’inactivité et créer, dans l’ensemble de la région
européenne de l’OMS, des conditions telles que les populations soient en mesure
d’améliorer leur sanen intégrant l’activité physique dans la vie quotidienne. L’action à
mener doit être de grande ampleur, cohérente et homogène aux divers niveaux de l’action
publique et dans les différents secteurs ».
Activité physique et santé en Europe, informations au service de l’action,
OMS Europe, 2009.
QUESTION 1 : L’activité physique et sportive est reconnue comme un déterminant de
la santé et du bien-être social.
Justifier cette affirmation.
QUESTION 2 : Montrer que le développement de la pratique de l’activité
physique et sportive est pris en compte dans les politiques de
santé publique aux différents échelons territoriaux.
QUESTION 3 : De nombreux acteurs de santé publique se mobilisent pour
développer la pratique de l’activité physique et sportive auprès de la
population.
Montrer comment les mutuelles, à partir de leurs actions en
faveur de l’activité physique et sportive, pondent à leurs
objectifs.
BARÈME
Question 1 : 6 points
Question 2 : 7 points
Question 3 : 4 points
Qualités rédactionnelles : 2 points
Capacité à identifier les différents aspects du questionnement : 1 point
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LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Définition de l’activité physique. « Cancer et activité physique »,
Fiche repère, état des connaissances en date du 30 janvier 2012,
Institut national du Cancer, www.e-cancer.fr, consulté le 20 mai 2012.
ANNEXE 2 : Activité physique. Instituts-Thématiques, Inserm,
www.inserm.fr, consulté le 20 mai 2012.
ANNEXE 3 : La pratique physique et sportive en quelques chiffres. B. LEFÉVRE, P. THIERY,
Les principales activités physiques et sportives en France en 2010,
Stat-Info, Bulletin de statistiques et d’études,
Ministère des sports, n°11-2, novembre 2011 et n° 10-01, décembre 2010.
ANNEXE 4 : Activité physique et cancer. « Cancer et activité physique »,
Fiche repère, état des connaissances en date du 30 janvier 2012,
Institut national du Cancer, www.e-cancer.fr, consulté le 20 mai 2012.
ANNEXE 5 : Les politiques de promotion de l’activité physique et de lutte contre la
sédentarité. « Cancer et activité physique »,
Fiche repère, état des connaissances en date du 30 janvier 2012,
Institut national du Cancer, www.e-cancer.fr, consulté le 20 mai 2012.
ANNEXE 6 : Plan cancer « Cancer et activité physique »,
Fiche repère, état des connaissances en date du 30 janvier 2012,
Institut national du Cancer, www.e-cancer.fr, consulté le 20 mai 2012.
ANNEXE 7 : La mise en œuvre du programme national nutrition santé (PNNS 3) et du plan
obésité (PO) par les ARS, www.sante.gouv.fr, consulté le 25 mai 2012.
ANNEXE 8 : Le Projet régional de santé de l'ARS Pays de la Loire,
Alimentation et activités physiques et sportives. ARS, Appel à projets 2012.
Cahier des charges pour les porteurs de projets,
www.ars.paysdelaloire.sante.fr, consulté le 25 mai 2012.
ANNEXE 9 : Mutualité française Ile-de-France à Clichy-sous-Bois (93),
www.iledefrance.mutualite.fr, consulté le 19 juin 2012.
ANNEXE 10 : Feu vert aux Rencontres Sport Santé Sénior,
Étienne CANIARD, Président de la Mutualité Française,
www.imaps.fr, consulté le 19 juin 2012.
ANNEXE 11 : Code de la mutualité, Légifrance,
www.legifrance.gouv.fr, consulté le 28 octobre 2012.
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ANNEXE 1
Définition de l’activité physique
L’activité physique au sens large inclut tous les mouvements effectués dans la vie
quotidienne et ne se réduit pas à la seule pratique sportive, qu’elle soit de loisir ou de
compétition. Elle intègre également l’activité physique pratiquée dans le cadre de la vie
professionnelle et de la vie courante (activités ménagères, jardinage, transports…).
« Cancer et activité physique »,
Fiche repère, état des connaissances en date du 30 janvier 2012,
Institut national du Cancer, www.e-cancer.fr, consulté le 20 mai 2012.
ANNEXE 2
Activité physique
L’exercice physique est de moins en moins associé aux activités professionnelles et aux
déplacements de la vie quotidienne. La dépense énergétique des individus est limitée par
le travail sédentaire et par les activités récréatives passives (télévision, Internet, jeux
vidéo). […]
Une société de plus en plus sédentaire
[…] Si 45 % des Français ont exercé dans la semaine passée une activité minimale
entraînant des bénéfices pour la santé (plus de 10 minutes par jour), 42 % se situent en
dessous de 10 minutes, et 13 % dépassent les deux heures par semaine. Les activités les
plus populaires sont la marche, la natation, le vélo, les jeux de boule, les activités
gymniques et les sports d’hiver. Pour les sports organisés, le football et le tennis sont
largement en tête.
Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes pratiquent plus que leurs aînés, les
garçons plus que les filles. Toutefois, en France, 11 % des filles et 25 % des garçons
seulement ont une activité physique conforme aux recommandations.
Des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être
Les effets bénéfiques des activités physique et sportive sur la santé sont connus depuis
l’Antiquité. Et confirmés par toutes les études épidémiologiques modernes : elles montrent
que le risque de décès prématuré est moindre chez les personnes physiquement actives
que chez les autres, résultat valable quels que soient l’âge et la cause de décès, de
manière plus probante chez les hommes que chez les femmes.
La pratique d’une activité physique diminue ainsi de 30 % le risque de mortalité
prématurée. La pratique régulière d’un sport améliore le bien-être émotionnel(1), le bien-
être physique(2), la qualité de vie et la perception de soi(3). Ce rôle bénéfique se retrouve
aussi bien chez les adolescents que les personnes âgées. Il est également montré que la
qualité de vie des malades chroniques se trouve améliorée, ainsi que celle de certaines
catégories de handicaps, lorsque l’accompagnement est satisfaisant.
(1) bien-être émotionnel : mesuré à partir de l’énergie, la vigueur, l’optimisme ou au contraire, de l’état
d’anxiété, de stress, d’angoisse, de fatigue.
(2) bien-être physique : mesuré à partir de l’état de santé, de la perception d’une présence ou de l’absence
de troubles somatiques (concernant le corps).
(3) perception de soi : estime de soi, image du corps, perception de sa condition physique
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ANNEXE 2 (suite)
Mais, au-delà de ce bénéfice global, les bienfaits de l’activité physique dépendent aussi du
parcours de vie de chaque individu et, dans le cadre du traitement et de la prévention, des
caractéristiques de chaque pathologie. L’activité physique est primordiale en prévention
primaire des maladies cardiovasculaires mais également en prévention secondaire. Elle
intervient également dans le traitement de la dyspnée(*) au cours de la broncho-
pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle joue un rôle fondamental pour éviter le
gain de poids et elle réduit le risque de certains cancers (colorectal, sein, endomètre,
poumon, prostate).
Attention : les bénéfices ne doivent pas faire oublier les risques !
Chaque médaille à son revers, et le sport n’y échappe pas. On sait par exemple que la
pratique régulière d’une activité physique peut augmenter le risque de lésions aiguës
(fracture, luxation, traumatisme crânien, rupture des ligaments croisés, entorse) ou
chroniques (tendinite de l’épaule pour la natation, tendinopathies du genou et de la
cheville pour le vélo ou la course à pied). Chez l’enfant, il y a risque de surmenage des
cartilages de croissance. Autre exemple de risque : il semble que 4 % des personnes
pratiquant une activité physique de manière intense présentent un profil d’addiction à leur
activité. La promotion de l’activité physique doit toujours être personnalisée, c’est-à-dire
adaptée aux paramètres d’âge, de sexe, de santé et de condition des individus.
Un vrai enjeu de société
Les enjeux de santé publique attachés à l’activité physique sont donc nombreux :
promouvoir les recommandations générales d’activité physique, en sensibilisant les
populations selon leur condition, sexe et âge ; lutter contre la dentarité par une
concertation élargie incluant l’aménagement de l’espace urbain et des moyens de
transport ; informer les professionnels des secteurs sportifs et médicaux, ainsi que les
relais institutionnels des pouvoirs publics et de l’éducation, des liens entre l’activité
physique, la santé et le bien-être ; sensibiliser les patients aux bénéfices de l’activité
physique et définir avec eux le programme leur convenant le mieux, tout en développant
de nouveaux moyens pour l’accompagnement et la prise en charge de cette activité
physique, et mieux coordonner les dispositifs (centre de rééducation, cabinets de
kinésithérapie, salles de sports, locaux associatifs).
Activité physique, Inserm Instituts thématiques,
www.inserm.fr, consulté le 20 mai 2012.
(*) dyspnée : difficulté à respirer, s’accompagnant d’une sensation de gêne ou d’oppression.
ANNEXE 3
La pratique physique et sportive en quelques chiffres
Lorsqu’on interroge l’ensemble des pratiquants d’une APS (activité physique et sportive)
quelle qu’elle soit, sur les motivations qui les poussent à pratiquer, une dizaine ressortent
très majoritairement. […]
Les trois premières en importance, citées à plus de 80 % des pratiquants, sont le contact
avec la nature, la convivialité (rencontre avec les autres, plaisir d’être avec ses proches,
amusement et détente) et la santé (bien-être, exercice et entretien physique, « être bien
dans sa peau »). Les motivations plus physiques (sensation, engagement et dépense
physique) sont en général moins citées que les précédentes. B. LEFÉVRE, P. THIERY,
Les principales activités physiques et sportives en France en 2010,
Stat-Info Bulletin de statistiques et d’études,
Ministère des sports, n°11-2, novembre 2011, 4 et n°10-01, décembre 2010.
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