MARKT-2002-10568-00-00-FR-TRA-00 (EN)
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- poursuite du dialogue avec les autorités américaines tendant à encourager celles-ci
à accepter les états financiers élaborés conformément aux IAS par les sociétés cotées
de l'Union européenne en vue de leur admission à la cote d'une bourse américaine,
sans rapprochement préalable avec les US GAAP, à partir de 2005;
- soutien de l'Union européenne à la convergence au niveau mondial dans le cadre du
processus de normalisation de l'IASB, sur certaines questions comptables importantes,
comme le traitement des instruments financiers, les rémunérations et paiements à base
d'actions et les systèmes de financement hors bilan;
- modernisation urgente des directives comptables en vigueur, afin de permettre aux
États membres qui le souhaitent d'appliquer les principes de l'IASB aux sociétés non
cotées;
- avant l'été 2002, publication par la Commission d'un deuxième document de
consultation sur les déclarations périodiques. Ce document abordera des questions
telles que: la périodicité de l'information financière (déclarations trimestrielles) et la
publicité continue.
2. LE CONTROLE LEGAL DES COMPTES
L'enquête approfondie dont font l'objet les actions des auditeurs d'Enron aux États-Unis a
déclenché une vague de commentaires critiques, affaiblissant dans une certaine mesure la
confiance du public envers la fonction d'audit, sans toutefois ébranler vraiment la
crédibilité générale des marchés des capitaux de l'Union européenne. L'affaire Enron a
mis en lumière les lacunes et faiblesses de l'audit aux États-Unis, notamment en ce qui
concerne le système d'évaluation réciproque (peer review) des sociétés d'audit
(contrôle de qualité externe), l'efficacité de l'organisme public actuellement chargé du
contrôle de la profession et financé par celle-ci, le fonctionnement des comités d'audit et
l'indépendance des auditeurs, perçue comme insuffisante.
Depuis 1998, le comité de l'audit de l'Union européenne travaille sans relâche à
l'amélioration et à l'harmonisation de la qualité du contrôle légal des comptes, sur la base
des priorités définies dans le plan d'action pour les services financiers. Une stratégie en
trois volets, englobant le contrôle de qualité externe, l'indépendance du contrôleur des
comptes et les normes d'audit, est en cours d'élaboration. La Commission a déjà publié
(en novembre 2000) une recommandation définissant des exigences minimales pour les
systèmes nationaux de contrôle de qualité externe. Cette recommandation énonce les
conditions de base d'une évaluation réciproque (peer review) ou d'un système de contrôle.
Elle définit des procédures de contrôle public appropriées, prescrit que l'organe de
contrôle soit majoritairement composé de personnalités extérieures à la profession, exige
la publication des conclusions du contrôle de qualité et lie ces conclusions à un système
disciplinaire.
Faisant suite à deux années de travaux préparatoires par le comité de l'audit, la
Commission adoptera sous peu une recommandation concernant l'indépendance du
contrôleur des comptes, articulée sur des principes directeurs. En substance, cette
recommandation oblige le contrôleur à démontrer (documents à l'appui), dans le cadre
tracé par une série de mesures de sauvegarde, qu'aucune de ses actions ou relations n'a eu
pour effet de compromettre son indépendance. Elle prévoit un certain nombre de cas où
la fourniture au client de certains services autres que d'audit (comme l'externalisation