LE DOSSIER
Les nouvelles énergies
de l’économie
la voix
MAGAZINE
N°11 SEPTEMBRE 2015
P. 9
entreprises
Complémentaire
santé obligatoire
QUAND
LA LOI CONTRAINT
MON ENTREPRISE,
www.adrea.fr
Mutuelle relevant du livre II du code de la Mutualité - immatriculée sous le n°311 799 878.crédit photo : istock. Créa : COMINSTIT ADREA.
Au 1er janvier 2016, la mutuelle santé devient
obligatoire pour tous vos salariés.
Spécialiste de la protection sociale des
entreprises, ADRÉA Mutuelle vous propose
des réponses simples, modulables et
efcaces, avec un accompagnement
personnalisé.
Des solutions qui vous libèrent dans vos agences de proximité
et au 0 969 397 039 Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent au 0 969 397 039
et dans vos agences de proximité
Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent
dans vos agences de proximité
et au 0 969 397 039
Appel non surtaxé
Des remboursements fortifiés
dans vos agences de proximité
et au 0 973 310 310 Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent dans vos agences de proximité
et au 0 969 397 039 Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent au 0 969 397 039
et dans vos agences de proximité
Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent
dans vos agences de proximité
et au 0 969 397 039
Appel non surtaxé
Des remboursements fortifiés
dans vos agences de proximité
et au 0 973 310 310 Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent dans vos agences de proximité
et au 0 969 397 039 Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent au 0 969 397 039
et dans vos agences de proximité
Appel non surtaxé
Des solutions qui vous libèrent
dans vos agences de proximité
et au 0 969 397 039
Appel non surtaxé
Des remboursements fortifiés
dans vos agences de proximité
et au 0 973 310 310 Appel non surtaxé
CENTRE RHONE_LA VOIX DES ENTREPRISES_ENTP_Homme_190x135_2015.indd 1 14/08/2015 13:57:05
Directeur éditorial : Bernard Chanelle - Rédaction : Patricia Perrot
Crédits photos : Serge Bullo, Shutterstock (couverture)
Réalisation et impression : Imprimerie des Dômes/Groupe Drouin
04 73 26 44 50 - www.groupedrouin.fr
Le papier utilisé pour cette brochure est issu de forêts certiées
PEFC et gérées durablement. ISSN : 2257-4379.
Au 148 boulevard Lavoisier, nous aimons à revoir cette formulation
tirée des travaux du célèbre chimiste et philosophe “rien ne se perd, rien
ne se crée, tout se transforme. Antoine Lavoisier1 y évoquait la Matière.
Nous y voyons précepte pour une sage révolution.
Il otte dans l’air rébellion, prise de conscience et recherche d’un
nouveau positionnement. Mutualisation, partage de biens, achats
groupés, covoiturage, coworking, circuits courts… à tous les niveaux,
les acteurs économiques s’adaptent. Un changement de paradigme
serait en marche. A quoi l’économie de demain ressemblera-t-elle ?
Pour la CCI, la question nest pas de choisir entre capitalisme et partage.
Léconomie en mutation s’appuiera sur la capacité des entreprises à
créer de la valeur en répondant aux enjeux de la planète. On parle
d’économie collaborative, d’économie de fonctionnalité, d’économie
circulaire et… connectée. La révolution économique est celle de
l’Internet. Elle touche nos modes de production et de consommation.
De la conception à la distribution, l’innovation sinsinue dans tous
les aspects de la gestion d’entreprise. Il faut y voir tant les promesses
sociétales que de vraies perspectives de ré-industrialisation. C’est
d’ailleurs le sens des nombreux projets
collaboratifs pour la nouvelle France
industrielle.
Oui, l’économie se transforme.
Pour l’entrepreneur, l’adversité
nexiste pas, le quotidien nest
fait que de dés !
Edito
Isidore Fartaria
Président de
la Chambre de
Commerce
et d’Industrie
du Puy-de-Dôme
Sommaire
GROUPE DROUIN
IMPRIMEURS
ACTUALITES
4
2014/2015,
une conjoncture économique
toute en nuances 4
Votre agenda économique 6
High Hospitality Academy
pour les acteurs du tourisme 7
LE DOSSIER 9
Les nouvelles énergies
de l’économie
Du travail partagé à l’emploi partagé 9
Les entreprises en mode collaboratif 10
Suramortissement
pour investissement productif 12
Fonctionnalité,
nouveau modèle à l’usage 13
Des objets et des hommes 14
Aujourd’hui et pour demain 16
Quand la foule se mêle de nancement 18
FORUM DE LA CRéATIOn,
TEMpS FORTS
20
VITE DIT
22
CDAC et pôles commerciaux
Tout se transforme
1- Antoine Laurent de Lavoisier
(1743-1794).
La Voix des Entreprises SEPTEMBRE 2015
4
La CCI Auvergne réalise chaque année une étude de conjoncture régionale sur la situation économique des entreprises:
bilande l’année écoulée et perspectives pour l’année suivante.
Une conjoncture toute en nuances. Cest un peu ce qui se dégage au regard des réponses des entreprises, en début d’année.
De l’entreprise du BTP qui plonge dans le noir à celle des services qui entrevoit l’éclaircie, c’est toute une palette de gris qui
nous est proposée. Pas un secteur, pas une activité, pas une entreprise ne connaît la même situation...
BILAN 2014
A l’image de l’Auvergne, le Puy-de-Dôme reste
dans une situation économique plutôt atone.
L’an dernier, les chefs d’entreprise du départe-
ment restaient très réservés sur les résultats à
attendre de 2014. La réalité leur a donné raison.
Le commerce a conrmé la morosité pressen-
tie. Les eorts en matière d’ore commerciale
nont pas réussi à endiguer la baisse de la fré-
quentation, avancée par 74% des commerces,
pour expliquer leur diminution d’activité. Au
contraire, cette diversité de l’ore a peut-être
contribué à la dispersion des clients sur un plus
grand nombre de magasins. Et si l’on ajoute une
baisse du panier moyen, ressentie par 68% des
commerçants, et une réduction des marges dans
un commerce sur deux, le résultat de l’équation
est sans appel: restriction des investissements,
trésoreries exsangues, insusance de rentabi-
lité. Le BTP a également suivi une spirale simi-
laire, avec en plus une réduction des emplois
dans une entreprise sur trois. Dans ce paysage
bien sombre, même l’industrie et les services
n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau en dépit
de quelques signes moins négatifs, comme une
reprise de l’activité notée par près d’un tiers des
chefs d’entreprise de ces secteurs.
Comme pour l’Allier, l’augmentation des radia-
tions d’entreprises enregistrées par les tribunaux
de commerce en 2014 (+1% par rapport à 2013
contre - 4% pour l’ensemble de l’Auvergne) vient
corroborer la situation dicile dans laquelle se
trouvent les entreprises du Puy-de-Dôme. Des
radiations qui ont touché des sociétés commer-
ciales (SAS, SARL…) dans 58% des cas, et des
entreprises individuelles dans plus d’un cas sur
trois.
PERSPECTIVES 2015
Pour l’année en cours, les entreprises du Puy-
de-Dôme demeurent très prudentes. Si les
commerces et le BTP restent encore pessimistes
(selon 37% d’entre eux), les industriels espèrent
un retour à la stabilité. Léclaircie viendra-t-elle
des services?
Peut-être, mais pas de tous. Dans le Puy-de-
Dôme, comme ailleurs en Auvergne, on retrouve
bien cette caractéristique générale qui sous-tend
les résultats de cette enquête: pas un secteur,
pas une activité, pas une entreprise ne sont logés
à la même enseigne. Si les services aux entre-
prises devraient tirer le secteur vers le haut, les
transports seront, sans doute, plus à la peine.
L’activité “hébergement/restauration“ pourrait,
elle, se retrouver dans une situation mitigée, sou-
mise aux aléas de fréquentation et de pouvoir
d’achat de la clientèle.
Dans l’industrie, les chefs d’entreprise ne
semblent pas convaincus de pouvoir pleinement
bénécier des eets favorables qui émergent du
contexte économique global (cours du pétrole,
parité euro-dollar…). Ils sont proportionnelle-
ment plus nombreux à penser que leurs car-
nets de commandes ne vont pas se renouer
et seulement 23% pensent que leurs ventes à
l’export vont progresser. 27% envisagent, toute-
fois, d’accroître leurs dépenses d’investissement.
Un pourcentage sans doute encore bien faible
pour compenser plusieurs années de désinves-
tissement. Mais ce ne sont pas les perspectives
d’évolution de l’activité qui seront susantes
pour les motiver. Seul le niveau, actuellement
très bas, des taux d’intérêt pourrait peut-être
inciter quelques entreprises à proter d’un eet
d’aubaine pour investir, non pas pour augmen-
ter leurs capacités de production, bien souvent
sous-utilisées, mais pour moderniser leur parc
machines et être ainsi plus performantes.
Mais ce ne sont là que conjectures, car sans crois-
sance de la demande, avec des marges réduites
et une rentabilité toute relative, l’accès au crédit
risque malgré tout d’être compromis. Et de ce
point de vue, les entreprises du commerce et de
la construction devraient être dans une situation
encore plus dicile.
Si l’incertitude est néfaste à l’investissement,
ce nest pas la perspective d’une grande région
Auvergne - Rhône-Alpes qui va l’atténuer. Bien
au contraire. Un certain nombre d’entreprises
du département craignent de voir partir les
centres de décisions, et donc la population
qui va avec, vers le territoire rhônalpin. Si, glo-
balement, les entreprises voient ce rapproche-
ment d’une manière assez positive (45% des
répondants, soit - 2 points / Auvergne), plus
qu’ailleurs dans la région, les avis sont partagés
sur les conséquences réelles de cette fusion
sur l’économie locale. Un sentiment logique
dans la mesure où Clermont-Ferrand perdra,
de fait, son statut de capitale régionale… et
un facteur de plus qui contribue au manque
de visibilité des entreprises sur les perspectives
économiques à moyen terme.
2014/2015
,
une conjoncture économique
toute en nuances
Typologie
des répondants
La Voix des EntreprisesSEPTEMBRE 2015 5
www.auvergne.cci.fr
Activité Emploi
Investissement
MargesTrésorerieRentabilité
OBSERVATOIRE ÉCONOMIQUE,
ÉTUDES ET PROSPECTIVE
NSP
8%
9%
9%
10%
5%
HAUSSE
21%
28%
10% 11%
14%
11%
14% 17%
14% 12%
21%
26%
10%
STABLE
40%
29%
49%
42%
39%
42%
36%
64% 63%
22%
31%
BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
31%
43%
31%
48%
34%
50%
31%
50%
20%
22%
52%
43%
38%
NSP
8%
9%
9%
10%
5%
HAUSSE
21%
28%
10% 11%
14%
11%
14% 17%
14% 12%
21%
26%
10%
STABLE
40%
29%
49%
42%
39%
42%
36%
64% 63%
22%
31%
BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
31%
43%
31%
48%
34%
50%
31%
50%
20%
22%
52%
43%
38%
NSP
8%
9%
9%
10%
5%
HAUSSE
21%
28%
10% 11%
14%
11%
14% 17%
14% 12%
21%
26%
10%
STABLE
40%
29%
49%
42%
39%
42%
36%
64% 63%
22%
31%
BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
31%
43%
31%
48%
34%
50%
31%
50%
20%
22%
52%
43%
38%
NSP
8%
9%
9%
10%
5%
HAUSSE
21%
28%
10% 11%
14%
11%
14% 17%
14% 12%
21%
26%
10%
STABLE
40%
29%
49%
42%
39%
42%
36%
64% 63%
22%
31%
BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
31%
43%
31%
48%
34%
50%
31%
50%
20%
22%
52%
43%
38%
NSP
8%
9%
9%
10%
5%
HAUSSE
21%
28%
10% 11%
14%
11%
14% 17%
14% 12%
21%
26%
10%
STABLE
40%
29%
49%
42%
39%
42%
36%
64% 63%
22%
31%
BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
31%
43%
31%
48%
34%
50%
31%
50%
20%
22%
52%
43%
38%
NSP
8%
9%
9%
10%
5%
HAUSSE
21%
28%
10% 11%
14%
11%
14% 17%
14% 12%
21%
26%
10%
STABLE
40%
29%
49%
42%
39%
42%
36%
64% 63%
22%
31%
BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
NSPHAUSSE STABLE BAISSE
31%
43%
31%
48%
34%
50%
31%
50%
20%
22%
52%
43%
38%
EN % DE RÉPONDANTS
?
2014/2013
ÉVOLUTION
CONSTATÉE
Commerce 24% 27% 49%
Construction 16% 25% 59%
Industrie 30% 34% 36%
Services 31% 29% 40%
TOTAL
28% 29% 43%
2015/2014
ÉVOLUTION
PRÉVISIONNELLE
Commerce 18% 39% 36% 7%
Construction 15% 38% 41% 6%
Industrie 21% 40% 32% 7%
Services 25% 40% 25% 10%
TOTAL
21% 40% 31% 8%
EN % DE RÉPONDANTS
?
2014/2013
ÉVOLUTION
CONSTATÉE
Commerce 9% 73% 18%
Construction 10% 56% 34%
Industrie 16% 66% 18%
Services 17% 58% 25%
TOTAL
14% 64% 22%
2015/2014
ÉVOLUTION
PRÉVISIONNELLE
Commerce 12% 59% 22% 7%
Construction 3% 62% 29% 6%
Industrie 12% 72% 16% 0%
Services 14% 62% 19% 5%
TOTAL
12% 63% 20% 5%
EN % DE RÉPONDANTS
?
2014/2013
ÉVOLUTION
CONSTATÉE
Commerce 25% 25% 50%
Construction 22% 19% 59%
Industrie 29% 19% 52%
Services 27% 20% 53%
TOTAL
26% 22% 52%
2015/2014
ÉVOLUTION
PRÉVISIONNELLE
Commerce 20% 27% 41% 12%
Construction 19% 28% 44% 9%
Industrie 27% 38% 32% 3%
Services 20% 31% 37% 12%
TOTAL
21% 31% 38% 10%
EN % DE RÉPONDANTS
?
2014/2013
ÉVOLUTION
CONSTATÉE
Commerce 6% 44% 50%
Construction 0% 44% 56%
Industrie 16% 36% 48%
Services 11% 43% 46%
TOTAL
10% 42% 48%
2015/2014
ÉVOLUTION
PRÉVISIONNELLE
Commerce 9% 48% 34% 9%
Construction 12% 35% 44% 9%
Industrie 9% 52% 34% 5%
Services 12% 50% 26% 12%
TOTAL
11% 49% 31% 9%
EN % DE RÉPONDANTS
?
2014/2013
ÉVOLUTION
CONSTATÉE
Commerce 10% 33% 57%
Construction 3% 45% 52%
Industrie 16% 42% 42%
Services 16% 35% 49%
TOTAL
14% 36% 50%
2015/2014
ÉVOLUTION
PRÉVISIONNELLE
Commerce 17% 39% 34% 10%
Construction 12% 38% 41% 9%
Industrie 13% 48% 35% 4%
Services 20% 42% 26% 12%
TOTAL 17%
42% 31% 10%
EN % DE RÉPONDANTS
?
2014/2013
ÉVOLUTION
CONSTATÉE
Commerce 6% 34% 60%
Construction 6% 34% 60%
Industrie 8% 48% 44%
Services 15% 41% 44%
TOTAL
11% 39% 50%
2015/2014
ÉVOLUTION
PRÉVISIONNELLE
Commerce 12% 38% 40% 10%
Construction 12% 40% 39% 9%
Industrie 11% 54% 32% 3%
Services 16% 44% 30% 10%
TOTAL
14% 43% 34% 9%
1 / 24 100%