vivre aux Etats-Unis. Une fois de retour aux USA, j'ai cessé de porté le voile islamique parce que je ne voulais pas
qu’on me regarde comme "une bête curieuse", mais je persévérais dans mes prières et dans ma foi. Et j'étais heureuse
comme çà, jusqu'à ce que mon père décide de me marier.
Dans la culture arabe, les hommes et les femmes célibataires n'ont pas le droit de sortir ensemble. C'est surtout grâce
aux relations familiales, que les hommes trouvent une femme "convenable". C'est accompagné de sa famille que
l'homme se rend au domicile de la jeune femme afin de rencontrer ses parents. C'est alors seulement que le "couple"
peut discuter ensemble, mais uniquement en présence des 2 familles. Et après plusieurs visites du même genre, le
couple décide s'ils veulent se marier. Dans l'islam, la femme a le droit de dire non, mais dans la culture, la famille fait
presque toujours pression sur la jeune femme pour qu'elle se marie. Dans la culture et la religion, la femme peut tout
à fait épouser son cousin germain. A l'âge de 23 ans, mon père voulait absolument que je me marie avec mon cousin
germain qui vivait en Jordanie. Bien que j'étais contre le mariage et que je ne souhaitais absolument pas passer le
reste de ma vie avec quelqu'un que je n'aimais pas, je ne me sentais pas en mesure d'aller contre la volonté de mon
père. Mon père partit donc pour la Jordanie avant moi pour les préparatifs du mariage. Le reste de ma famille n'ayant
pas les moyens de se rendre là-bas, mon père serait donc le seul membre de ma famille présent lors de la cérémonie.
Une semaine plus tard, mon frère aîné me conduit à l'aéroport afin de s'assurer que je prendrais bien l'avion. En
raison du renforcement de la sécurité sur les vols internationaux, mon frère n'avait pas pu me déposer à la porte
d'embarquement, il m’avait donc déposée devant le terminal principal de l'aéroport, après quoi il rentra à la maison.
En attendant mon vol, je méditais sur mon avenir. Je ne voulais pas épouser mon cousin germain ! Mais en refusant
de l'épouser, je déshonorais ma famille.
Dans la culture arabe, quand une femme déshonore sa famille - ou est soupçonnée de l'avoir fait - elle est condamnée
à mort. Je savais avec certitude que si je prenais la fuite, ma famille allait me pourchasser pour me tuer parce que je
les aurais déshonorer. Et plus je réfléchissais au fait de me retrouver mariée à un homme que je n'aimais pas, ou ne
respectais pas, plus la colère montait en moi. J'ai jeûné pour toi, je t'ai prié 5 fois par jour, j'ai même étudié le coran
pour toi, je criais intérieurement à Allah. Et tu permets que cela m'arrive ?! Le 10 février 1990, j'ai arrêté net de prier
et de louer Allah.
J'ai saisi mes bagages, et je me suis enfuie jusqu'à l'hôtel le plus proche pour m'y cacher. Je n'avais pas beaucoup
d'argent sur moi, et je tentais désespérément de trouver une solution pour me sortir de là. Je n'avais pas beaucoup
d'amis américains non plus, car mon père ne voulait pas que je sois influencée par un "mode de vie satanique". Mais
je connais tout de même une américaine, que je décidai d’appeler depuis l'hôtel. Je lui ai raconté brièvement ma
situation, et je lui ai demandé si je pouvais rester chez elle quelques temps. Elle est venue immédiatement me
chercher.
Lorsque, 16 heures plus tard, l'avion atterrit en Jordanie sans moi à bord, cela a rendu mon père furieux. Il a appelé
mon frère pour lui demander de me retrouver.
Je suis restée chez mon amie pendant quelques semaines, jusqu'au jour où mon frère se présenta à son bureau muni
d'un arme. Il lui a dit : "Je sais que ma soeur est chez vous. Faites-la revenir avant que quelqu'un ne soit blessé !" Un
de ses collègue appela la police, mais mon frère s'enfuît avant que les policiers n'arrivent. En rentrant ce soir-là, mon
amie me dit que c'était beaucoup trop dangereux pour moi et que je ne pouvais pas rester chez elle plus longtemps, et
m'a recommandé d'aller dans un foyer pour femmes battues.
Quand je suis arrivée au foyer on m'a dit que je ne pouvais pas rester chez eux non plus, car ils avaient vu 2 hommes
montrant ma photo dans le restaurant d'à côté. Il m'ont envoyé dans un autre foyer à plus d'une heure de là.
Je n'ai commencé à me sentir réellement en sécurité qu'après plusieurs semaines passées dans ce foyer, et j'ai alors pu
m'autoriser à exprimer mes émotions. Toutes les choses que j'avais refoulées, ont alors brusquement ressurgi, je me
suis mise à sangloter en songeant que je devais faire le deuil de ma famille, et de mon ancienne vie.
Puisque j'étais citoyenne américaine par naturalisation, j'ai pu me mettre sous la protection du gouvernement
américain. Après ma formation, j'ai trouvé un emploi. J'ai pu me cacher miraculeusement de ma famille durant 4 ans.
Mais ils me manquaient tous beaucoup, j'ai finalement rassemblé tout mon courage, et repris contact avec ma mère,
et j'ai pu la rencontrer ainsi que ma plus jeune soeur. Pendant notre entrevue, nous n'avons pas cessé de pleurer. Le
reste de ma famille n'avait pas grand chose à me dire. Mais à mesure que le temps passait, ma famille et moi, nous
avons commencé à faire la paix, et j'étais stupéfaite qu'ils acceptent que je revienne parmi eux. Je pensais "Allah ne
m'avait donc pas abandonnée", et je suis retournée à ma foi. Par contre, je faisais les 5 prières journalières et je ne le
louais plus comme avant, mais je le remerciais chaque jour, et j'essayais d'accomplir des bonnes oeuvres pour lui
Fille de l’Islam, voici ce que j’ai découvert quand le voile a été ôté de ...
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