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en aucun cas déstabiliser le candidat. Cette partie de l’épreuve, en revanche, doit permettre au
candidat de mettre en avant ses connaissances. D’une manière générale, les réponses attendues
doivent être concises, précises et rapides, en évitant d’éluder la question posée. Il faut absolument
éviter de répondre par une répétition de la question ou tenter, en coupant la parole au jury,
d’imposer une réponse très vague et plus ou moins hors sujet.
L’entretien a pour objectif de vérifier les connaissances du candidat sur le sujet traité (en
restant dans le cadre du programme du concours) et de préciser certains points abordés au cours
de l’exposé, voire sur des aspects négligés ou oubliés. Il s’agit de fournir au candidat l’occasion
de les compléter et de les expliciter. L’entretien contribue de plus à rechercher si des erreurs
relèvent du lapsus ou de mauvaises connaissances. Si, au cours de son exposé, le candidat utilise
des termes scientifiques, présente des illustrations, ou encore réalise des manipulations sans en
préciser la signification réelle, l’entretien permet d’y remédier. Ainsi lorsque dans un sujet sur la
maturation des fruits par exemple, le terme de maturation n’a pas été clairement défini, cette
information sera demandée. Dans ce même cadre, si les noms de maturation et de maturité ont été
utilisés de façon aléatoire, des précisions seront sollicitées. Enfin, si la notion de fruit à crise
climactérique n’a pas été évoquée, une discussion sera engagée sur ce point.
L’objectif de l’entretien consiste également à sonder des points plus fondamentaux à
mesurer la culture scientifique et la réactivité du candidat qui constituent une qualité attendue de
l’enseignant. En effet, le candidat devra réagir avec précision et bon sens aux questionnements de
ses futurs élèves.
Remarques sur l’exposé de géologie
L’exposé oral de géologie est présenté pendant 30 minutes à l’issue d’une préparation d’une
durée de 3 heures. Cet exposé doit présenter tous les points essentiels pour le traitement du sujet
dans une démarche rigoureuse et avec un bon niveau de connaissances en partant d’une situation
initiale qui peut se placer au niveau du collège ou du lycée. Il ne peut en aucun cas correspondre
à un cours qui serait dispensé dans le secondaire. Il doit tendre, en revanche, vers un niveau
scientifique élevé. Le niveau du programme du concours est certes exigeant, mais permettra au
futur enseignant de s’adapter à l’évolution des programmes officiels et est surtout garant de la
rigueur scientifique attendue face aux élèves.
S’il est préjudiciable de prolonger artificiellement la durée de l’exposé, il est regrettable de
constater que bien souvent le candidat n’ait plus rien à dire au bout de 20 ou 25 minutes.
En dehors de quelques excellentes leçons qui ont réussi à couvrir l’intégralité d’un sujet
tout en le présentant de façon argumentée, démonstrative, et illustrée, bon nombre de leçons sont
très superficielles et négligent des parties du sujet. Elles traitent parfois en détail des points
inutiles et sans rapport avec ce qui est attendu, pénalisant du même coup le candidat. Souvent,
une mauvaise compréhension des termes du sujet et leur non-définition mènent à des exposés
hors sujet.
Ces constats reflètent une culture générale en sciences de la Terre lacunaire ou trop
cloisonnée. Ceci empêche les candidats de mettre en relief les liens entre les différentes