Le monde aujourd`hui : diversité et disparités

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Le monde aujourd’hui : diversité et disparités
Instructions officielles
On présentera la carte politique du monde (lignes de clivage et tentatives d’association) et celle des grandes
aires de civilisation (culturelles, langues, religions).
On présentera les disparités des niveaux de développement aux échelles inter et intra régionales. On
insistera sur l’hétérogénéité des pays en développement.
I. Un monde très inégalement développé
Problématique : Sous quelles formes et à quelles échelles les inégalités de développement
se manifestent-elles ?
I. 1. Le fossé Nord Sud
La conscience du fossé économique entre les pays pauvres et les pays industrialisés se fait
après 1945. En 1952, le démographe français Alfred Sauvy invente l’expression Tiers Monde
pour désigner l’ensemble des pays sous-développés.
Tiers Monde
Utilisée pour la première fois par Alfred Sauvy dans France Observateur du 14 août 1952,
double signification : géopolitique (un ensemble distinct des pays occidentaux et des pays
communistes), et socio-économique (pays pauvres en recherche de développement). Succès du
néologisme immense, charge symbolique et vocation englobante. Au long des années 1950 à
1970, expression qui offre matière à débat, notamment quand elle désigne en bloc les pays
décolonisés, la voie neutraliste ou la concentration des difficultés, alors que ces recouvrements ne
sont que partiellement exacts. Cela nous rappelle qu’il y a une histoire de l’utilisation de ce type de
concept.
p. 161, Le revenu national brut par hab. en dollars en PPA en 2001
- Comment est conçu ce planisphère ?
Planisphère par anamorphose.
- Que montre ce planisphère en matière de répartition des richesses mondiales ?
Les pays développés ne rassemblent que 20% de la population mais rassemblent 80% des
richesses mondiales. L’Amérique anglo-saxonne et l’Europe occidentale représentent à elles
seules près de 60% du PNB mondial. Les pays riches produisent des biens et des services à haute
valeur ajoutée et perçoivent d’abondants revenus du commerce et des capitaux. Les pays pauvres
vivent beaucoup plus de l’agriculture, produisent des biens à moindre valeur ajoutée et obtiennent
comparativement moins de revenus des services et des échanges.
Pauvreté massive dans les pays du Sud, consommation faible, niveau de vie difficile.
Jamais notre planète n’a été aussi riche alors que la moitié de la population du globe vit avec
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moins de deux dollars par jour. 1,2 milliard vit avec moins d’un dollar par jour. Poids
important de la pauvreté en Chine et en Inde. Proportion très forte de pauvres dans les pays
d’Afrique subsaharienne. Un tiers de la population active mondiale se trouve au chômage
ou en sous-emploi.
Mesure de la richesse : indicateur peu fiable qui masque les disparités sociales, spatiales.
Pays miniers et pétroliers riches, leur IDH est toutefois faible.
Annexe 8, Indicateur de développement humain
- Quel outil statistique est utilisé pour mesure les inégalités de développement ?
Indicateur de développement humain
Mis au point par le P N U D (programme des nations unies pour le développement créé
en 1965, dont le siège se trouve New York et qui publie depuis 1990 un rapport annuel sur le
développement), le développement humain se construit à partir de l’espérance de vie, du niveau
d’instruction et du revenu par habitant. Cet outil vise à appréhender le niveau de développement
d’un pays de façon plus précise. Les situations les plus favorables s’approchent de 1, les plus
défavorables s’établissant à 0,187 (Rwanda), 0,176 (Sierra Leone).
- Que signifie l’expression limite Nord Sud qui figure dans la légende ?
Nord
Ensemble des Etats développés de la planète. A l’exception de l’Australie et de la
Nouvelle Zélande, ils se situent dans la partie nord de la sphère terrestre. 4/5e du revenu
mondial, 1/5e de la population, contrôle de 65% du commerce mondial, espérance de vie
moyenne 75 ans. Disponibilités alimentaires, densité et qualité de l’encadrement sanitaire. Dans
les pays riches, tous les enfants sont scolarisés, une bonne partie d’entre eux accède aux
études supérieures.
Sud
Ensemble des Etats en développement. Ils forment l’ensemble de l’Amérique latine, de
l’Afrique et de l’Asie (à l’exception de la Russie, d’Israël, du Japon, de la Corée du Sud, de Taiwan
et de Singapour).
Espérance de vie moyenne atteint 63 ans ; on y trouve jusqu’à 60% d’analphabétisme, la
majorité du 1,5 milliard d’individus n’ayant pas d’accès à l’eau potable et aux systèmes
d’évacuation des eaux usées ce qui favorise la diffusion des maladies infectieuses. Faim et
malnutrition provoquent des maladies de carence. Taux de scolarisation, en particulier celui des
filles, reste faible dans de nombreux pays du Sud.
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I. 2. Les principales manifestations des inégalités de développement
2 p. 152, Autres visions des « Nord » et des « Sud »
- Que confirme la localisation des 500 premières firmes multinationales ?
Selon la définition établie par l’ONU en 1973, les FMN désignent des entités
présentes dans plusieurs pays et dégageant un chiffre d’affaires d’au moins 500 millions
de dollars. Economies d’échelle grâce à leur poids économique, financier, industriel,
technologique. Les FMN dominent le commerce international (un tiers des cent premières
se situent aux Etats-Unis). Elles possèdent une puissance économique impressionnante.
63 000 maisons mères et 825 000 filiales réalisent un tiers du commerce mondial, plus des
trois quarts de la production mondiale. Elles emploient 75 millions de salariés. Les 100
premières regroupent à elles seules plus de six millions de personnes. (57 américaines, 28
européennes, 7 japonaises). Ford et Toyota pèsent plus lourd que le PIB du Maroc et de
l’Ukraine.
Deux piliers de leur pouvoir : faibles coûts des transports et développement des
technologies de communication permettent de décentraliser leur production, pouvoir
d’influence accru auprès de leurs gouvernements respectifs, des organismes internationaux.
Relever sur ce planisphère la détérioration de l’IDH dans la moitié sud de l’Afrique
(guerres, épidémies), ainsi que dans les pays de l’ex-URSS et en Asie centrale.
1, Inégalités alimentaires, inégalités de richesse
- Pourquoi peut-on parler d’inégalités alimentaires dans le monde ?
Malnutrition
Malnutrition déséquilibre de la ration alimentaire en quantité et ou en qualité et surtout
personnes des pays en développement qui ne bénéficient pas d’une ration alimentaire suffisante.
La famine est une rupture absolue de nourriture pour des populations entières entraînant
la mort à brève échéance. En dessous de 2 700 à 2 400 calories par jour, il y a sous-alimentation
chronique.
En vingt-cinq ans la situation alimentaire mondiale s’est globalement améliorée. 20% de la
population souffre de sous-alimentation contre 35% en 1970 alors que l’accroissement
démographique a été considérable.
- Où les problèmes de sous-nutrition sont-ils les plus graves ?
Cependant les inégalités alimentaires demeurent : les pays développés disposent de 3 500
calories par habitant et par jour. 842 millions de personnes touchées par la faim (97% au Sud,
dont 75% de paysans), 2 milliards touchés par une malnutrition chronique. La situation la plus
préoccupante concerne l’Afrique subsaharienne avec 40% de ses habitants souffrant de la faim.
Inde et Chine très touchées en valeurs absolues.
Les trois-quarts des malnutris sont des ruraux pauvres, parmi lesquels les premiers
frappés sont les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes. Ce sont les plus vulnérables
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aux aléas climatiques, à l’indifférence de leur Etat, aux inégalités foncières et aux variations des
cours des produits alimentaires. Des causes multiples : désorganisation des systèmes de
production des systèmes de production, crise économique. Guerre est la première responsable de
la famine.
La malnutrition provoque des maladies de carence graves qui résultent de la pauvreté de
l’alimentation en protéines, en vitamines.
2, L’accès aux médicaments essentiels en 2003
- Quelle fracture Nord Sud est mise en évidence par ce planisphère ?
Une fracture Nord Sud profonde, entre un Nord producteur de ces médicaments à un
prix élevé et un Sud demandeur dont le système de santé, très insuffisant a souffert de problèmes
de gestion aggravés souvent par les plans d’ajustement structurels pratiqués par les laboratoires
pharmaceutiques occidentaux demeurent prohibitifs pour ces pays.
Au total, 20% de la population mondiale consomme 80% des médicaments
produits et 99% des 70 milliards de dollars annuels consacrés à la recherche répondent aux
seuls besoins des pays riches.
p. 141, Organisation et enjeux du monde actuel
- Quels types de flux unissent les pôles de la Triade ?
- Place des pays du Sud ?
Carte qui insiste sur le rôle majeur des trois pôles de la Triade comme organisateurs de la
mondialisation. 80% du commerce mondial.
Europe occidentale capte 43% de la croissance des échanges, devant les autres pays
occidentaux (18%), Asie (28%), face à la marginalisation de l’Amérique latine (4,5%), des anciens
pays communistes (4%), et de l’Afrique (2,5%). Quinze Etats polarisent 70% des services de
transport mondiaux (Triade, Singapour, Corée, Chine), de nombreux pays du sud connaissent
un coût si excessif des transports qu’il est directement préjudiciable aux activités sociales et
économiques.
La révolution des transports qui facilite la mobilité et la rapidité grandissante des échanges
maritimes (75% du volume total, 2/3 de la valeur). Le trafic maritime mondial a augmenté de
65% depuis 1975, grâce en particulier au doublement des quantités de produits manufacturés
conteneurisés, alors que les capacités de la flotte mondiale ont été multipliées par plus de 20
entre 1950 et aujourd’hui. Tous les grands ports équipés pour la conteneurisation qui favorise
l’intermodalité des moyens de transport. Importance de l’Asie (Singapour, Corée du Sud,
Japon, Chine). Rôle privilégié des façades maritimes, interfaces entre les trois grands pôles de
la Triade.
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I. 3. Des Nord et des Sud
1 p. 152, Planisphère, Des « Nord » et des « Sud »
- Comment expliquer le titre de ce planisphère ?
Centre périphérie, cf. p. 157
Modèle explicatif des phénomènes économiques et spatiaux. Le centre est un espace qui
concentre les richesses et les pouvoirs de décision : économiques, financiers, politiques,
scientifiques et culturels. Grâce à un réseau commercial et de communication performant, des
capitaux, une bourse et des FMN, le centre exerce sa domination sur les périphéries qui ont
une population moins riche et des activités dépendantes.
Au centre, les trois pôles de la Triade assurent la quasi-totalité des échanges
commerciaux et financiers mondiaux. Ils dominent chacun une aire régionale. Concentration des
pouvoirs de décision politiques et économiques. Capacité à diffuser un modèle culturel (cinéma
des Etats-Unis, chaînes de télévision : CNN, Fox News). Les centres d’impulsion focalisent
l’essentiel de la vitalité économique mondiale : les plus avancés sur le plan technologique, les
plus riches, sociétés post-industrielles. FMN, grandes bourses (Wall Street, la City à
Londres, Kabuto – Cho à Tokyo), lieux d’implantation des organismes internationaux. Rôle des
organisations régionales (commerce) renforcé. 70% du commerce de l’UE se fait entre ses
membres.
Les Etats de la Triade constituent des centres hégémoniques dominants qui
organisent l’économie à leur profit. 80% du PNB et de la consommation. 86% de la
capitalisation boursière, 95% du marché de la dette, 72% de l’industrie, 75% du commerce
mondial, 80% des services de transports et des IDE (Investissement Directs à l’Etranger). 75%
de la recherche, 80% de l’enseignement supérieur.
Pays qui se spécialisent dans la fourniture de produits manufacturés à haute
valeur ajoutée, prestations intellectuelles, activités de conseil à l’ensemble de l’économie
mondiale, tout en veillant à maintenir leur mainmise sur la propriété intellectuelle. Qualité et
densité de leurs équipements, ainsi que l’étroite imbrication entre sphère sociale et sphère de la
production matérielle et des services périproductifs assurent l’efficience générale du système.
Centres hégémoniques qui déploient leur influence sur les périphéries intégrées.
Les Nords
Les Etats-Unis restent le pôle le plus puissant et le plus complet, leur puissance
repose sur un niveau de vie élevé, une monnaie internationale, des centre des de recherche
performants, une culture conquérante, et un pouvoir politique et militaire inégalé. Leur
rôle est prépondérant dans tous les organismes internationaux.
L’Union européenne, avec 370 millions d’habitants et un P I B supérieur à celui des
Etats-Unis, polarise l’économie de toute l’Europe grâce à de nombreux accords. Mais il lui
manque une réelle identité politique commune.
Le Japon a connu la plus forte croissance des pays industrialisés entre 1950 et 1992.
Il réalise une part importante des investissements extérieurs mondiaux. Tokyo est l’une des
premières places financières du monde. Le Japon entraîne dans son développement les
pays émergents du Sud - Est asiatique (pays en développement qui connaissent un décollage
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économique, surnommés les « bébés tigres »- Thaïlande, Philippines Indonésie, Malaisie ainsi q’un
géant du Sud, la Chine).
Les Pays ex communistes : Europe de l’Est et Russie. Russie : économie en transition,
forts écarts de richesse, IDH plus faible que dans les pays de la Triade. Dégradation de
l’environnement, appareil industriel obsolète, stagnation voire recul des niveaux de vie. Ces pays
anciennement communistes (principalement ceux de l’ancien bloc soviétique restent marqués
dans leurs structures économiques par l’héritage de la période collectiviste, leurs transformations
en économies libérales les fait également qualifier de pays en transition) d’Europe centrale et
orientale sont particulièrement touchés par ce phénomène de nouvelle pauvreté, 120 millions
de personnes y vivent avec moins de 4 dollars par jours.
NPI d’Asie
Nouveaux pays industrialisés : Corée du Sud, Taiwan, Singapour. Entrée au Nord de pays
du Sud entre 1960 et 1990 : Singapour, Taiwan, Corée du Sud, décollage industriel.
Transformation des niveaux et des modes de vie, accès à l’éducation, ouverture sur les marchés
mondiaux.
Les Suds
Entre les pays du Sud, les écarts de revenu par habitant peuvent aller de 1 à 30 (entre le
Mexique et le Mozambique par exemple).
1. Etats intégrés autonomes : puissances régionales dominant leur environnement
immédiat (Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) et qui s’affirment de plus en plus sur la scène
mondiale.
2. Les Etats intégrés dominés. Etats - ateliers – tayloriens impliqués dans des rapports
asymétriques valorisant la mobilité du capital et les facteurs de production. Ils accueillent les
industries en voie de banalisation technologique et technique, dans lesquelles les coûts de maind’œuvre sont importants et se délocalisent. Mouvement qui réorganise à l’échelle mondiale une
partie des activités productives de services (Indonésie, Philippines, Thaïlande, Malaisie). On
trouve dans cet ensemble des pays émergents dont les quelques 850 zones franches
productives mobilisent 30 millions d’ouvriers, soit une partie de l’Est en transition.
Malaisie, Thaïlande, Philippines.
3. Etats intégrés dominés spécialisés dans la fourniture de matières premières
minérales, énergétiques ou végétales. Nigeria, Arabie Saoudite, Algérie, Venezuela.
Effondrement structurel des prix depuis les années 1960. Etats pétroliers et gaziers notamment.
Dépendant des EU notamment qui consomment 25% du pétrole mondial et n’e produisent que
10%.
PMA
4. Des marges évitées. Régions sacrifiées de la mondialisation. 49 PMA (les pays les
moins avancés) qui se trouvent dans une partie de l’Afrique subsaharienne, de l’Asie centrale et
du Sud, parmi les Etats andins d’Amérique latine et qui représentent 620 millions d’habitants. 34
des 49 PMA se situent en Afrique subsaharienne qui connaît encore le sous-développement et la
croissance démographique les plus forts. IDH faible ou très faible. PMA réunissent la
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cinquantaine d’Etats les plus pauvres de la planète. 1% de la population mondiale, 1% des
richesses environ, moins de 1 dollar par jour et par habitant.
Les Etats les plus pauvres sont ceux où l’agriculture occupe encore une main d’œuvre
importante tout en contribuant pour une part faible à la formation de richesse ; les taux les
plus élevés - plus de 80% pour une quinzaine de pays parmi les plus pauvres de la planète,
principalement en Afrique - signalent une absence quasi totale d’activités industrielles.
II. Aires de civilisations et tentatives d’associations
Problématique : Quelles sont les autres logiques d’organisation du monde ?
II. 1. Il n’y a pas de choc des civilisations
2 p. 142, Planisphère, Les principales aires de civilisation
Pour définir une aire de civilisation : entité géographique pouvant être considérée comme
un espace culturel fondé sur un ensemble de caractères matériels, moraux, religieux, linguistiques,
artistiques et sociaux communs à une société ou à un groupe de sociétés. Aires de civilisation
peuvent être plus vaste que leur foyer d’origine, s’interpénétrer, se développer en des lieux
discontinus. Sur un même territoire peuvent cohabiter plusieurs civilisations. Des groupes sociaux
mêlent des traits culturels empruntés à des civilisations différentes. Des frontières mouvantes,
discontinues.
- Quelles sont les principales aires de civilisation ?
- Quelles sont leurs principales caractéristiques ?
Six groupes :
- aire indienne et extrême-orientale : (Asie de l’Est et du Sud, forts décollages industriels
Chine, Inde notamment),
- aire musulmane 1 milliard de croyants, pour 2 milliards de chrétiens, (Afrique du Nord,
Proche Orient, Indonésie, Pakistan, régime théocratique : influencé par les principes religieux,
littéralement le pouvoir de Dieu, exemple Arabie Saoudite),
- aire occidentale, (économie libérale : propriété privée, accumulation des profits
individuels, libre circulation des marchandises, des capitaux), démocratie, droits de l’homme
- aire latino-américaine, hispanophones, lusophones, population métissée : héritages de
l’époque coloniale
- aire africaine : faible développement (Afrique subsaharienne), religion animiste : attitude
consistant à attribuer aux choses (par exemple les arbres) une âme humaine.
- aire des peuples slaves (religion orthodoxe : une des branches du christianisme,
transition libérale : pays ex communistes).
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Le dessous des cartes, Il n’y a pas de choc des civilisations
Huntington, professeur à Harvard, thèse qui date de 1993, d’un monde bipolaire à un
monde dans lequel conflits résultent de l’affrontement des civilisations. Succès renforcé après les
attentats du 11 septembre. Mélange d’économie, de religion, d’organisation politique.
- Quel critère est source de confusion ?
Le critère religieux privilégié par Huntington n’est pas plus clair que les autres. Impossible
de parler de civilisation chrétienne. Occident et Amérique latine partagent les mêmes religions.
- Comment résiste cette théorie à l’épreuve des cartes ?
Mal… Conflits de culture (occident contre islam), conflits économiques (occident contre
Asie) ne se vérifient pas.
Il n’existe pas de bloc asiatique. Des conflits très nombreux (Japon contre Chine et
Corée), faible coopération.
Occident Asie : une relation complexe faite de concurrence mais aussi de
complémentarité, exemple de la communauté asiatique en Amérique du Nord, des
investissements massifs des Etats-Unis en Chine.
Civilisation islamique n’est pas forcément homogène et uniforme : monde musulman
divisé entre chiite et sunnite, à l’intérieur même de ces communautés : exemple Irak. Des peuples
hostiles ente eux : Arabes, Turcs, Perses, javanais, pendjabi en Inde, Huei en Chine.
- Logique des conflits ?
Les motivations religieuses apparaissent souvent secondaires, voire inexistantes. Guerre
Iran Irak 1980 – 1988. 1991 : Saoudiens, Egyptiens alliés des occidentaux chrétiens. Tchétchénie :
ambition d’indépendance contre Armée rouge, Soudan : guerre de territoires, deux Corées.
Guerres qui n’obéissent pas à la thèse de Huntington.
Définir les civilisations de manière simple est vaine. Réponse simpliste au phénomène
terroriste. Plus que de civilisation, on devrait parler de système, de configurations multipolaires.
p. 141, Planisphère, Organisation et enjeux du monde actuel
- Quels types de tensions le monde connaît-il aujourd’hui ?
Cf. partie du cours d’histoire consacrée à l’après Guerre froide. Cette pluralité de peuples,
de cultures, débouche parfois sur des tensions dès lors que les problèmes de développement
exploitent ou suscitent la montée des nationalismes ou des intégrismes religieux. Les conflits
résultent toujours d’une pluralité de causes.
Des conflits intérieurs d’origine politique (Guatemala, Colombie, Côte d’Ivoire, Niger,
Nigeria, République démocratique du Congo, Soudan, Pakistan, Indonésie, Israël, Inde). Des
troubles identitaires (Irlande du Nord, Pays basque…). Des conflits interétatiques.
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II. 2. Des tentatives d’associations : le poids des organisations régionales
2 p. 144, Planisphère, Les principales associations dans le monde
- De quelle nature les associations sont-elles ?
- A quelles échelles se développent-elles ?
OTAN, ALENA, Union européenne, OMC
Des tentatives d’alliances militaires et économiques à l’échelle régionale ou mondiale.
OTAN : organisation du traité de l’Atlantique Nord.
OMC regroupe 148 Etats : dotée d’une cour de justice, elle a pour mission de veiller au
respect des accords passés entre ses membres, de poursuivre les négociations pour libéraliser
davantage (industrie, agriculture, biens et services culturels). 97% du commerce mondial.
Création de l’OMC en 1995, traduit une rupture radicale du mode d’organisation
institutionnel du commerce mondial. Remplace le GATT, forum de négociations, l’OMC devient
une organisation internationale comptant près de 150 membres, qui dispose d’un arsenal de règles
contraignantes, de sanctions, de mécanismes obligatoires d’arbitrage. Organisation qui est l’objet
de deux grandes critiques : promouvoir à tout prix le commerce international par la
déréglementation et la dérégulation au détriment du respect des droits humains, sanitaires,
environnementaux ou culturels. Accusée de déborder de son cadre institutionnel initial,
d’étendre sans cesse la logique marchande à de nouveaux secteurs (services, marchés
publics, santé, éducation, culture…).
Au moment où les frontières douanières s’abaissent dans le monde, des efforts sont
entrepris pour renforcer les échanges fondés sur la proximité. Efforts qui se traduisent par la
constitution de nombreuses organisations commerciales régionales à travers le monde (UE,
ASEAN, ALENA, MERCOSUR). Toutefois, les régionalisations les plus actives se forgent
autour des centres d’impulsion. La moitié des échanges s’opère dans un cadre continental,
ce qui témoigne du jeu encore très actif des proximités spatiales (nettes en UE, Amérique,
Asie).
ALENA : conclu en 1994 entre les Etats-Unis, Canada, Mexique. Sur le plan
économique, il s’agit de former des marchés plus vastes que les marchés nationaux. Forte
progression des échanges commerciaux
MERCOSUR. Marché commun du sud de l’Amérique. Unit les Etats de l’Amérique
latine qui constituent ce que l’on appelle le cône sud. Créée en 1995, unit Argentine, Brésil,
Paraguay, Uruguay
ASEAN : Association des Nations du Sud – Est Asiatique (ANSEA) créée en 1967, zone
de libre-échange instituée en 2002.
Union européenne. La construction européenne a débuté depuis les années 1950. La
communauté européenne fondée en 1957, devenue l’Union européenne en 1992, compte 27 en
2007. Elle incarne la seule association qui conjugue à la fois intérêt commercial, économique et
politique. UE, spécifique pour deux raisons essentielles. L’Europe, seul espace continental dans
lequel se concentre autant de puissances à prétention hégémonique. Exception européenne
fondée sur un équilibre stratégique interne entre puissances qui renoncent peu à peu à l’idée que
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leur souveraineté ne peut souffrir aucune limitation. Débouche sur la construction très
progressive d’un ensemble avant tout économique, doté d’une monnaie unique et de plus en plus
intégré (niveaux de vie, d’investissements, d’échanges commerciaux). Projet politique demeure
très fragile.
Les tentatives de regroupements politiques ne sont pas mentionnées par le document.
ONU.
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Le monde aujourd’hui : diversité et disparités
I. Un monde très inégalement développé
Problématique : Sous quelles formes et à quelles échelles les inégalités de développement se manifestentelles ?
I. 1. Le fossé Nord Sud
Tiers Monde
p. 161, Le revenu national brut par hab. en dollars en PPA en 2001
Annexe 8, Indicateur de développement humain
Indicateur de développement humain
Nord
Sud
I. 2. Les principales manifestations des inégalités de développement
2 p. 152, Autres visions des « Nord » et des « Sud »
1, Inégalités alimentaires, inégalités de richesse
Malnutrition
2, L’accès aux médicaments essentiels en 2003
p. 141, Organisation et enjeux du monde actuel
I. 3. Des Nord et des Sud
1 p. 152, Planisphère, Des « Nord » et des « Sud »
Centre périphérie, Triade, PMA, NPI
II. Aires de civilisations et tentatives d’associations
Problématique : Quelles sont les autres logiques d’organisation du monde ?
II. 1. Il n’y a pas de choc des civilisations
2 p. 142, Planisphère, Les principales aires de civilisation
Le dessous des cartes, Il n’y a pas de choc des civilisations
Samuel Huntington
p. 141, Planisphère, Organisation et enjeux du monde actuel
II. 2. Des tentatives d’associations : le poids des organisations régionales
2 p. 144, Planisphère, Les principales associations dans le monde
OTAN, ALENA, Union européenne, OMC
MERCOSUR
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Les disparités planétaires de développement
Correction
Introduction
Cerner les enjeux du sujet à l’aide des mots clés :
Le développement est la capacité d’une société à satisfaire les besoins essentiels de sa
population et à permettre à cette dernière d’acquérir un minimum de mieux-être. La conscience
du fossé économique entre les pays pauvres et les pays industrialisés se fait après 1945. En 1952,
le démographe français A Sauvy invente l’expression Tiers Monde pour désigner l’ensemble des
pays sous-développés. On parle aujourd’hui d’inégalités Nord Sud.
Formuler une Problématique :
En quoi consistent et comment se manifestent aujourd’hui les disparités planétaires de
développement ?
Annonce du plan retenu pour répondre à la problématique :
Les inégalités de développement se concrétisent sous des formes très diverses. Il tout
d’abord de fortes inégalités de revenus entre pays développés et PED.
I. Les inégalités de revenus et d’IDH
I. 1. La concentration des richesses dans les pays développés
Les pays développés ne rassemblent que 20% de la population mais rassemblent 80%
des richesses mondiales. L’Amérique anglo-saxonne et l’Europe occidentale représentent à elles
seules près de 60% de la richesse mondiale.
I. 2. L’extrême pauvreté frappe avant tout les PED
En 1997, 1,3 milliard d’êtres humains, soit 1/3 de la population des pays en
développement, vivaient avec moins de 1 dollar par jour (250 millions en Inde).
I. 3. L’IDH permet de mesurer les écarts de développement
Mise au point par le P N U D (programme des nations unies pour le développement créé
en 1965, siège à New York et publie depuis 1990 un rapport annuel sur le développement) cette
référence statistique de l’ONU se construit à partir de l’espérance de vie, du niveau d’instruction
et du revenu par habitant. Cet IDH vise à appréhender le niveau de développement d’un pays de
façon plus précise que le simple niveau de richesse par habitant. Les situations les plus favorables
s’approchent de 1, les plus défavorables s’établissant à 0,187 (Rwanda), 0,176 (Sierra Leone).
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II. Les inégalités de développement entre le Nord et le Sud
II. 1. Au Nord des Etats développés
A l’exception de l’Australie et de la Nouvelle Zélande, les pays dits du Nord se situent
dans la partie nord de la sphère terrestre. Ils représentent 4/5 du revenu mondial pour seulement
1/5 de la population. Ils contrôlent de 65% du commerce mondial, l’espérance de vie moyenne y
est de 75 ans.
II. 2. Au Sud, une multitude d’Etats en développement
Les pays du Sud forment l’ensemble des Etats en développement. Ils se situent en
Amérique latine, en Afrique et de l’Asie (à l’exception de la Russie, d’Israël, du Japon, de la Corée
du Sud, de Taiwan et de Singapour). L’espérance de vie y atteint en moyenne 63 ans, les taux
d’analphabétisme atteignent jusqu’à 60%. Ils regroupent la majorité du 1,5 milliard d’individus
n’ayant pas d’accès à l’eau potable.
II. 3. La persistance d’écarts de développement inquiétants
Malgré une amélioration ces dernières décennies, la situation alimentaire demeure
inquiétante. Les pays développés disposent de 3 500 calories par habitant et par jour. En dessous
de 2 700 à 2 400 calories par jour, il y a sous-nutrition chronique. Quelque 840 millions de
personnes souffrent aujourd’hui de ce fléau. La situation la plus préoccupante concerne l’Afrique
subsaharienne avec 40% de ses habitants souffrant de la malnutrition. Ce problème n’est pas près
de disparaître, les experts estiment que 600 millions de personnes se trouveront encore dans cette
situation en 2010.
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