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A partir de 50 ans, la fréquence du cancer colorectal
augmente rapidement avec l’âge. Le risque concerne
donc chacun d’entre nous. L’une des mesures du
Plan Cancer concerne le dépistage précoce du cancer
colorectal par la recherche de sang occulte dans les
selles ; son expérimentation a été engagée en 2003
dans 23 départements (voir encadré page 5) et doit
être progressivement élargie, l’objectif étant que ce
dépistage soit généralisé avant la fin 2007.
Bien que tous concernés, certaines personnes sont
cependant plus exposées :
>celles qui ont des antécédents familiaux de can-
cer colorectal, retrouvés par l'interrogatoire. Des
anomalies génétiques peuvent en effet parfois
être à l'origine de certains cancers colorectaux :
il s’agit en particulier de la polypose adénomateuse
familiale (PAF ou polypose rectocolique familiale)*,
une maladie qui se traduit par une multitude de
polypes* intestinaux, ou d’une maladie héréditaire
(appelée HNPCC ou syndrome de Lynch) où des
cancers coliques se développent d’emblée sans
polypose préalable, à un âge plus jeune.
Déterminer l'anomalie génétique prédisposante,
lorsque ceci est possible, permet le plus souvent
d'éviter les coloscopies répétées aux membres de
la famille qui ne sont pas porteurs de l'anomalie,
et de surveiller régulièrement ceux qui le sont.
Ces formes de cancer colorectal familial ne
s'observent que dans 5 à 8 % des cas ;
>celles qui ont des antécédents personnels de cancer
ou de polypes colorectaux ;
>celles qui ont une forme étendue et ancienne
d’une maladie inflammatoire intestinale
(rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn).
* cf glossaire p.13