RESUMES DES INTERVENTIONS
Dépôts et biofilms dans les réseaux d’eau.
Réseaux intérieurs et circuits de refroidissement.
10 septembre à Nancy
Au stade Marcel Picot de 8h30 à 18h
Quelle vie dans les réseaux d’eau ?
Interaction corrosion et survie des bactéries dans les réseaux.
Frédéric JORAND, Professeur UL, LCPME
Le métabolisme de nombreux groupes microbiens est connu pour influencer la corrosion en
milieu aqueux de matériaux ferreux. Les processus microbiens qui influencent cette corrosion
peuvent tout aussi bien être fortuits ou dirigés. Ainsi, la plupart de ces réactions ont pour but
d’alimenter le métabolisme bactérien en énergie, mais d’autres vont entrainer des
modifications physiques et chimiques de l’environnement qui peuvent bénéficier indirectement
ou directement à d’autres microorganismes. D’une manière générale, dans un environnement
tel qu’une canalisation d’eau de consommation humaine, la « biocorrosion », et les produits qui
en résultent, bénéficient à l’ensemble des microorganismes ; elle est associée à une densité
bactérienne plus élevée qu’en absence de corrosion. Outre la croissance de microorganismes
autochtones, la corrosion est susceptible de favoriser la survie de microorganismes allochtones
(e.g. coliformes) selon des mécanismes qu’il reste encore à définir précisément. Quelques-uns
de ces mécanismes seront présentés, en plus de ceux conduisant à la formation de biominéraux
à base de fer qui accentuent le phénomène de biocorrosion.
Ecologie des Légionelles dans les systèmes de distribution d'eau
Sam DUKAN, Directeur Général, Click4Tag SAS
Micro et macro-organismes dans les systèmes de distribution d'eau potable
Jean-Claude BLOCK, Professeur (LCPME - UL et CNRS) et Vincent GAUTHIER, Responsable
Qualité Produit (VEOLIA EAU)
Les eaux de distribution publique véhiculent un grand nombre de micro-organismes de type
bactéries, et un nombre beaucoup plus faible de macro-organismes (amibes, aselles,
nématodes, etc). Leur introduction dans le réseau se fait via les eaux traitées (environ 107 à 108
cellules bactériennes/L, hors de tout problème technique ou accident), mais aussi via des
infiltrations associées à des épisodes de pressions négatives, et des retours d’eau accidentels.
De plus la contamination bactérienne systématique du point d’usage est sensible dans des
secteurs particuliers (hôpital, industrie utilisant des eaux ultra-pures, thermalisme). La
survie/multiplication de ces organismes dans le réseau est possible dans l’eau, à la surface des
particules en suspension, au sein des sédiments déposés dans les installations, et des biofilms
formés sur les parois. Dans certains cas, des macro-organismes peuvent aussi servir de cheval
de Troie et véhiculer des bactéries ainsi protégées de l’action des désinfectants.
Cette situation déjà ancienne mérite d’être -évaluée gulièrement pour s’assurer de
la qualité des eaux traitées, et surtout de la dynamique de cette biomasse dans les réseaux qui
quelle que soit leur taille - fonctionnent toujours comme des bio-réacteurs.
Depuis une dizaine d’années, diverses améliorations techniques (diminution de la
matière organique des eaux, post-chloration mieux maîtrisée, nettoyage annuel des réservoirs)
font que les macro-organismes présents en plus faible nombre posent peu de problèmes au
gestionnaire des réseaux publics et sont peu visibles chez l’utilisateur. Du point de vue
bactériologique, l’étude fondatrice de Payment et collaborateurs des années 90 avait bien
montré une faible mais significative association entre gastro-entérites et consommation d’eau
du robinet, mais on peut aujourd’hui considérer que les bactéries véhiculées par les réseaux de
distribution d’eau potable n’impactent pas la santé du consommateur.
Par contre la présence de ces bactéries en interdit l’utilisation directe dans de nombreux
secteurs industriels. Les problèmes sont divers : importance de la masse de bactéries associées
aux sédiments et aux particules qui imposent des nettoyages fréquents, variabilité horaire ou
saisonnière des niveaux de contamination, croissance bactérienne au cours du transport ou lors
des périodes de stagnation qu’il convient de gérer, effet des réseaux intérieurs, bactéries
extrêmement petites capables de passer des filtres de stérilisation, bactéries véhiculées par des
amibes, …
Dans tous les cas, limiter le nombre de ces micro-organismes et leur prolifération reste
un objectif majeur du producteur d’eau.
Enjeux en prévention et élimination des dépôts
Mise en œuvre de la réglementation ICPE 2921 : contexte, déclinaison et
nouvelle organisation.
Sonia PETITFOUR-GAMBIER, Responsable Environnement, GROUPE RENAULT
Avec la parution de l’arrêté du 14 décembre 2013, applicable au 1er janvier 2014, il a fallu que le
site de SOVAB en tant qu’exploitant se mette en conformité par rapport à l’exploitation de ces
tours de refroidissement classées en enregistrement.
C’est sous la forme d’un projet que cette mise en conformité s’est réalisée avec la mise en place
d’un groupe de travail, piloté par l’expert légionnelle du site impliquant le responsable
Maintenance générale, le prestataire ayant en charge la maintenance et les analyses de ces
TAR, le traiteur d’eau et le technicien fluides et réseaux.
Les actions ont été identifiées, des délais et des pilotes leur ont été attribués et la mise en
conformité a été réalisée.
Les plus significatives actions ont été :
L’adaptation du fréquentiel de mesure
La mise à jour du tableau de bord « Légionnelle » du site
La mise à jour des carnets de suivi avec une version informatique
La mise à jour documentaire de la procédure de gestion des TAR et des gammes
de maintenance qui lui sont attachées.
Impact des dépôts dans les chauffe-eau
Sébastien FRANCOIS, Service R&D, ATLANTIC
Spécialisé dans la création de solutions de confort thermique pour ses clients, la problématique de
l’entartrage est fréquemment rencontrée par le groupe ATLANTIC, sur ses installations d’eau chaude
sanitaire.
Les effets du tartre sur les équipements de production d’eau chaude sanitaire ont des influences
variées: au niveau des échangeurs les dépôts abaissent les rendements de chauffe et engendrent des
corrosions caverneuses alors que les surfaces métalliques sont protégées par les dépôts face à la
corrosion généralisée.
Afin de limiter la croissance de tartre sur ses échangeurs, le groupe ATLANTIC a testé l’efficacité de
différents procédés non conventionnels sur son application « chauffe-eau électrique ». Les résultats
seront présentés et discutés au cours de la journée technique.
Conséquences des biofilms dans les réseaux d’eau froide en milieu hospitalier
Dr. Arnaud FLORENTIN, Practicien Hospitalier Universitaire - Doctorant ED Biose, CHU de
Nancy Équipe Opérationnelle d’Hygiène Hospitalière
Application des règlementations sur les légionelles. Pourquoi, comment et
quelles implications sur le terrain ?
Animateur : Laurent MOUTEAUX, Directeur, OREAU
Maxime COURTY, Inspecteur, DREAL
Hubert BOULANGER, Ingénieur sanitaire, ARS Lorraine
Les installations de refroidissement évaporatif par dispersion d’eau dans un flux d’air (IREDEFA)
et les Etablissements Recevant du Public (ERP) sont soumises à de nouvelles réglementations
(arrêté du 14 décembre 2013 pour les TAR et arrêté du 1er février 2010 pour les ERP), parfois
délicates à mettre en œuvre.
L’après-midi de cette journée technique s'intéressera à la mise en œuvre de ces
réglementations, notamment par deux sessions en parallèle, l’une pour les eaux chaudes et
froides sanitaires, l’autre sur les circuits de refroidissement.
Ces sessions seront introduites par un échange animé par Laurent Mouteaux de la société
OREAU avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et la Direction Régionale de l’Environnement,
de l’Aménagement et du Logement (DREAL) sur les retours terrain que rencontrent ces deux
organismes. Cette introduction permettra de rappeler des points clés des réglementations
et d’identifier les principales difficultés et points de blocage à leur mise en œuvre. Les premiers
effets bénéfiques sur la qualité des rejets seront également évoqués. Différents aspects
prévues dans les réglementations feront l’objet d’un retour d’expérience terrain : formations,
fréquence des analyses de Legionella Pneumophila ou de la qualité des eaux, justification des
stratégies de traitement…Enfin les principaux enjeux pour ces organismes pour les années à
venir seront évoqués.
SESSION 1 : EAUX CHAUDES ET FROIDES SANITAIRES
OPTIMISATION DES PROTOCOLES ET EQUIPEMENTS POUR LIMITER LES
DEPÔTS ET BIOFILMS
Diagnostic des réseaux intérieurs.
Patrick PARIS, Président-Directeur Général, ANTAGUA
Le diagnostic des réseaux sanitaires eau froide et chaude prend en compte différents facteurs:
1. Conception des réseaux d'eau matériaux, productions d'eau chaude sanitaires,
distributions bouclées.
2. Problématique bactériologique: biofilms, entartrage, corrosion, résolution d'apparition
de biofilms et de dépôts.
3. Contrôle des dépôts.
4. Influence de la nature des matériaux.
Robinetterie anti-dépôt
Emmanuel MOUQUET, Manager Grands Comptes Santé, DELABIE
Détermination des caractéristiques des biofilms (épaisseur, élasticité et
composition) dans les réseaux : un outil d’aide à la décision pour la maîtrise
des proliférations bactériennes et des encrassements des circuits.
Maxime VALAY, Ingénieur Commercial et Application, ORIGALYS
Les stratégies de maîtrise des développements biologiques dans les circuits d’eaux s’appuient
sur l’application de traitements préventifs ou curatifs mettant en œuvre, individuellement ou
en association, des agents biocides, des dispersants, des bio-dispersants, des produits antitartre
ou anticorrosion, …
Le renforcement de la réglementation impose de trouver le bon compromis entre le choix des
produits les mieux adaptés au circuit, la dose minimale à appliquer pour assurer la gestion du
risque sanitaire et la maîtrise des quantités de substances chimiques rejetées dans
l’environnement. Gérer ces défis, quotidiens pour les traiteurs d’eau, passe par une
connaissance approfondie des circuits (matériau, hydraulique, température, …), de la nature
des eaux qui y circulent et des caractéristiques des biofilms qui s’y forment.
Dans ce contexte, une connaissance approfondie des biofilms présents dans les circuits
constitue un puissant outil d’aide à la décision pour les professionnels.
Développé en laboratoire, et validé industriellement, le Biofilm Monitor permet à la fois de
déterminer l’épaisseur des biofilms, mais aussi leur élasticité et leurs caractéristiques chimiques
(proportion des phases minérales et organiques). Il utilise des capteurs, implantés sur les
installations, qui servent de support à la biomasse, et qui sont ensuite analysés par voie
électrochimique (électrode à disque tournant), en mesurant la variation du transport de
matière à l’interface de ce capteur. Les relations avec les caractéristiques chimiques des
biofilms s’appuient sur les connaissances acquises en laboratoire grâce à l’utilisation de moyens
analytiques variés (analyses de surface, analyses globales, techniques spectroscopiques,
observations et caractérisations microscopiques) appliqués sur les biofilms formés avec des
eaux de diverses origines.
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