Risque sismique

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Les séismes
RISQUES NATURELS
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L'ACTIVITE SISMIQUE REGIONALE
Le contexte régional
L'analyse de la sismicité historique (à partir de témoignages et archives depuis 1000
ans), de la sismicité instrumentale (mesurée par des appareils) et l'identification des
failles actives, permettent de définir l'aléa sismique d'une commune, c'est-à-dire
l’ampleur des mouvements sismiques attendus sur une période de temps donnée
(aléa probabiliste).
Un zonage sismique de la France selon cinq zones a ainsi été élaboré (article
D.563-8-1 du Code de l'environnement). Ce classement est réalisé à l'échelle de la
commune :
Couleur
Aléa
Accélération du sol
1
Très faible
acc. < 0,7 m/s²
2
Faible
0,7 m/s² ≤ acc. < 1,1 m/s²
3
Modéré
1,1 m/s² ≤ acc. < 1,6 m/s²
4
Moyen
1,6 m/s² ≤ acc. < 3,0 m/s²
5
Fort
acc. ≥ 3,0 m/s²
Source : www.planseisme.fr
Edition de septembre 2012
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Les séismes
RISQUES NATURELS
LE RISQUE SEISME
DANS LE CANTAL
Les séismes dans le Cantal
6 épicentres ont été identifiés dans le département par la base de données
Sisfrance (www.sisfrance.net), une dizaine l'ont été au niveau régional.
Date
Lieu
approximatif
Intensité maximale ressentie
dans le Cantal
(sur une échelle de 1 à 9)
09 février 1807
Chaudes-Aigues
6
23 mars 1807
Villecomtal
5-6
18 octobre 1833
Blesle
7
04 mars 1889
Saint-Rémy-de-ChaudesAigues
4-5
23 mars 1889
Saint-Chély-d'Apcher
5
26 août 1892
Issoire
6-7
26 août 1892
Massiac
6
5 août 1963
Fridefont, Grandval
5
29 septembre 1963
Fridefont, Grandval
5
5 septembre 1964
Saint-Flour
4
18 avril 1974
Conques
5
•
au Nord-Ouest, dans un rayon de 2 km autour du village de Coltines, à une
profondeur de 6 km environ ;
•
au Sud, sur la commune d’Alleuze à 6 km de profondeur également ;
•
à l'Est, à mi-distance de Saint-Flour et de Langeac (43) (août-septembre
1986) à une profondeur voisine de 9 km.
Les deux premiers événements sont à mettre en relation avec l’instabilité du
bassin sédimentaire de Saint-Flour, dans sa partie visible ou masquée par les
basaltes de la Planèze. L’implication d’un rejeu de la faille de la Margeride n’est
pas formellement mise en cause.
- Carte des épicentres
localisés dans le Cantal -
De plus, à une trentaine de reprises, les effets de séismes lointains ont été
ressentis dans de nombreuses communes du département.
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Pour la période 1986 -1993, plusieurs séismes superficiels de magnitude au
moins égale à 3 sur une échelle de 1 à 9 ont été enregistrés en trois points
proches de Saint-Flour :
Conception : Risque & Territoire – Juin 2012
Source : IGN/BD_alti - DDT 15 - Juin 2012
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Les séismes
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L'aléa Séisme
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Les enjeux exposés
Source
La carte de l'aléa séisme du Cantal est directement reprise de la nouvelle carte
du risque séisme en France, carte disponible sur www.planseisme.fr.
L'ensemble du territoire départemental étant concerné par l'aléa séisme, les
enjeux exposés sont ceux du département lui-même, c'est-à-dire ceux
présentés commune par commune sur la carte Enjeu global dans le Chapitre
« Les enjeux du département ».
Les communes à risque majeur
Description
D'après le classement national des zones de sismicité [Cf. Chapitre R.1], une
large partie du département du Cantal, située à l'Est d'une ligne Nord-Sud
entre Champagnac, Aurillac et Mourjou est classée en zone d’aléa faible (zone
2), les communes (au nombre de 65) situées à l'Ouest de cette ligne étant
classées en zone d’aléa très faible (zone 1).
Le croisement des informations d'aléa et des informations d'enjeux par
commune permet d'obtenir la carte des communes à risques présentée page
suivante. 47 d'entre elles sont tout de même définie comme à risque
important.
L’analyse de la sismicité tant du point de vue historique (macro sismicité)
qu’instrumentale montre effectivement que c’est essentiellement l'Est du
département qui est concerné par cet aléa, soit les secteurs de Saint-Flour,
Chaudes-Aigues et Massiac.
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Les actions préventives
La connaissance du risque
La prévision à long terme
Elle résulte de l'analyse de la sismicité historique (base SISFrance) et des
enquêtes macrosismiques après séisme réalisées par le Bureau Central de la
Sismicité Française (BCSF), avec collecte des données concernant la perception
par la population des secousses, les dégâts éventuels, ... Ces enquêtes sont
fondamentales pour une analyse statistique du risque sismique, pour identifier
les effets de site et pour déboucher sur des études locales microsismiques dans
le cadre de l’élaboration de Plans de Prévention des Risques sismiques.
L’enregistrement de la sismicité de l’Auvergne est continu depuis 1913,
année de l’installation de la première station à l’Observatoire de Physique du
Globe de Clermont-Ferrand [Cf. D.4.2.3].
La surveillance et la prévision des phénomènes
La prévision à court terme
Il n'existe malheureusement à l'heure actuelle aucun moyen fiable de prévoir
où, quand et avec quelle puissance se produira un séisme. En effet, les signes
précurseurs d'un séisme ne sont pas toujours identifiables. Des recherches
mondiales sont cependant entreprises afin de mieux comprendre les séismes
et de les prévoir.
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A défaut de prévision à court terme, la prévision des séismes se fonde sur le
probabilisme et la statistique. Elle se base sur l'étude des événements passés à
partir desquels on calcule la probabilité d'occurrence d'un phénomène donné
(méthode probabiliste). En d'autres termes, le passé est la clé du futur.
La surveillance sismique
Le suivi de la sismicité en temps réel se fait à partir d’observatoires (RéNass) ou
de stations sismologiques répartis sur l’ensemble du territoire national, gérés
par divers organismes (Geoscope, Sismalp, CSEM). Les données collectées par
les sismomètres sont centralisées par le Bureau Central de la Sismicité
Française (BCSF), qui en assure la diffusion. Ce suivi de la sismicité française
permet d’améliorer la connaissance de l’aléa régional, voire local en appréciant
notamment les effets de site.
Le réseau sismologique Auvergne (Observatoire de physique du globe de
Clermont-Ferrand), composé de 21 stations sismologiques, permet
d’enregistrer la sismicité régionale. Deux stations sont implantées sur le
territoire du département :
• à Champs-sur-Tarentaine (appartenant
Surveillance Sismique (RéNaSS) ;
au
Réseau
National de
• à Saint-Flour (appartenant au Réseau Accélérométrique Permanent
(RAP).
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Les séismes
Les mesures individuelles
Les mesures de réduction de la vulnérabilité
Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire la vulnérabilité des enjeux
(mitigation) on peut citer :
Les mesures collectives
•
•
RISQUES NATURELS
La réduction de la vulnérabilité des bâtiments et infrastructures existants
Diagnostic puis renforcement parasismique, consolidation des
structures, réhabilitation ou démolition et reconstruction.
La construction parasismique
Le zonage sismique de la France impose l'application de règles
parasismiques pour les constructions neuves. Ces règles sont définies
dans l'EUROCODE 8 et ont pour but d'assurer la protection des
personnes et des biens contre les effets des secousses sismiques. Elles
définissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions
nouvelles pour atteindre ce but.
En cas de secousse « nominale », c'est-à-dire avec une intensité
théorique maximale fixée selon chaque zone, la construction peut subir
des dommages irréparables, mais elle ne doit pas s'effondrer sur ses
occupants.
En cas de secousse plus modérée, l'application des dispositions définies
dans les règles parasismiques doit aussi permettre de limiter les
destructions et, ainsi, les pertes économiques. Ces règles sont
applicables depuis 1997 à tout type de construction, avec effet rétroactif
pour les installations classées, l'industrie nucléaire et les barrages.
Les grandes lignes de ces règles de construction parasismique sont :
• la prise en compte de la nature du sol,
• la qualité des matériaux utilisés,
• la conception générale de l'ouvrage (qui doit allier résistance et
déformabilité),
• l'assemblage des différents éléments qui composent le bâtiment
(chaînages),
• la bonne exécution des travaux.
➢ L’évaluation de la vulnérabilité d’une maison déjà construite et son
renforcement :
• déterminer le mode de construction (maçonnerie en pierre, béton, ...),
• examiner la conception de la structure,
• réunir le maximum de données relatives au sol et au site. Pour plus
d’informations sur cette démarche et sur les suites à donner une fois
identifiés les points faibles de votre bâtiment consulter le site prim.net.
➢ Les grands principes de la
construction parasismique
• fondations reliées entre elles,
• liaison fondations-bâtiments,
• chaînages
verticaux
et
horizontaux avec liaison
continue,
• encadrement des ouvertures
(portes, fenêtres),
• murs de refend,
• panneaux rigides,
• fixation de la charpente aux
chaînages,
• triangulation de la charpente,
• chaînage sur les rampants,
• toiture rigide.
Le respect des règles de construction
parasismique ou le renforcement de
sa maison permettent d’assurer au
mieux la protection des personnes et
des biens contre les effets des
secousses sismiques.
Source : www.planseisme.fr
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➢ L’adaptation des équipements de la maison au séisme
Exemples des mesures simples pour protéger sa maison et ses biens :
• renforcer l’accroche de la cheminée et l’antenne de TV sur la toiture,
• accrocher les meubles lourds et volumineux aux murs,
• accrocher solidement miroirs, tableaux …,
• empêcher les équipements lourds de glisser ou tomber du bureau
(ordinateurs, TV, hifi, imprimante, …),
• ancrer solidement tout l’équipement de sa cuisine,
• accrocher solidement le chauffe-eau,
• enterrer au maximum ou accrocher solidement les canalisations de gaz
et les cuves ou réserves,
• installer des flexibles à la place des tuyaux d’arrivée d’eau et de gaz et
d’évacuation.
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L'information préventive
L’information des populations, des professionnels du bâtiment (maître
d'œuvre, entrepreneurs) est assurée au travers de documents et brochures
diffusées et/ou disponibles sur internet (www.cantal.gouv.fr).
Le retour d’expérience
Des enquêtes macrosismiques après séisme, contribuant à une meilleure
connaissance de l’aléa, sont réalisées par le BCSF (Bureau Central Sismologique
Français).
L'application des règles de construction
parasismique
Lors de la demande du permis de construire pour les bâtiments où la mission
PS est obligatoire, une attestation établie par le contrôleur technique doit être
fournie. Elle spécifie que le contrôleur a bien fait connaître au maître d'ouvrage
son avis sur la prise en compte des règles parasismiques au niveau de la
conception du bâtiment.
A l'issue de l'achèvement des travaux, le maître d'ouvrage doit fournir une
nouvelle attestation stipulant qu'il a tenu compte des avis formulés par le
contrôleur technique sur le respect des règles parasismiques.
Les décrets du 22 octobre 2010 et la circulaire du 2 mars 2011 relatifs à la
prévention du risque sismique définissent notamment les règles de
construction parasismiques ainsi que les modalités de l'information préventive
des populations.
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Les consignes de sécurité
Consignes communes à TOUS LES RISQUES
(Cf. « Les consignes générales de sécurité », page 27)
Consignes complémentaires pour le risque SEISME
(Rappel des gestes à avoir avant, pendant, et après
la manifestation du risque)
➢ AVANT
• Repérer les points de coupure du gaz, eau,
électricité.
• Fixer les appareils et les meubles lourds.
➢ PENDANT
• Rester où l'on est :
- à l'intérieur : se mettre près d'un mur,
une colonne porteuse ou sous des
meubles solides, s'éloigner des
fenêtres ;
- à l'extérieur : ne pas rester sous des fils
électriques ou sous ce qui peut
s'effondrer
(ponts,
corniches,
toitures, arbres...) ;
- en voiture ou assimilé : s'arrêter et ne
pas descendre avant la fin des
secousses.
• Se protéger la tête avec les bras.
• Ne pas allumer de flamme.
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➢ APRES
Après la première secousse, se méfier des répliques :
il peut y avoir d'autres secousses.
• Ne pas prendre les ascenseurs pour quitter un
immeuble.
• Vérifier l'eau, l'électricité, le gaz : en cas de fuite
de gaz, couper les compteurs, ouvrir les fenêtres et
les portes, se sauver et prévenir les autorités.
• S'éloigner de tout ce qui peut s'effondrer et
écouter la radio.
• Si l’on est bloqué sous des décombres, garder
son calme et signaler sa présence en frappant sur
l’objet le plus approprié (table, poutre,
canalisation, ...).
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Où s'informer ?
Pour en savoir plus sur le risque Séisme, consulter :
•
Le site du Ministère en charge du développement durable sur le risque Séisme :
www.risquesmajeurs.fr/le-risque-sismique
•
Le programme national de prévention du risque sismique :
www.planseisme.fr
•
Le Bureau Central Sismologique Français (BCSF) :
www.franceseisme.fr
•
La base de données nationale des séismes en France métropolitaine :
www.sisfrance.net
•
La base de données nationale des déformations récentes et des paléoséismes :
www.neopal.net
•
L’Observatoire de Physique du Globe (OPGC) de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand :
www.obs.univ-bpclermont.fr/opgc/
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