Ménopausées à 40 ans, et après ?
Pr Pierre MARES Gynécologue (Nîmes)
CHU CAREMEAU - Service Gynécologie-Obstétrique - Rue du Professeur Debré - 30029 Nîmes cedex 9
E-mail : pierre.mares@chu-nimes.fr
Chef du pôle Femme-Enfant
Chef de service de gynécologie-obstétrique
Responsable pour l’UM1 à l’UNF 3S
Membre du CNU de gynécologie-obstétrique
Responsable « éthique » au CPP3 Méditerranée et membre du comité d’éthique du CHU de NIMES
Membre du comité d’organisation de la fondation « Sophia »
Membre de diérents comités de lecture et de sociétés savantes
Président de l’association Gard-Lozère dépistage des cancers
Ancien Président de la CME
Si la ménopause constitue pour un grand nombre de femmes un cap dicile à passer, cette situation est encore plus complexe dès
lors qu’elle survient à la suite de la découverte d’un facteur de risque génétique ayant conduit à l’ablation des ovaires.
Au-delà de la question propre de cette annonce et de son acception, l’impact de la ménopause par la survenue des symptômes de la
ménopause de façon brutale constitue une double diculté.
Cette situation nouvelle dans les pratiques impose un changement de nos attitudes, face à la ménopause. Il existe, de plus, une
complexité spécifique puisqu’il y a une contre-indication aux traitements reconnus depuis 2012 comme la référence thérapeutique
qui est le traitement hormonal.
Que peut-on faire face à des femmes ayant des symptômes invalidants dans la vie quotidienne ?
Si la surveillance habituelle s’impose pour les patientes n’ayant pas de symptôme climatérique propre, il est nécessaire de proposer,
après une information claire aux autres femmes, les diérentes possibilités actuelles.
En eet, les symptômes de la ménopause ou du climatère avec leurs diérentes composantes, que ce soit les troubles vaso-
moteurs avec les bouées de chaleur classiques, les autres signes liés à un déficit oestrogénique, tels que les douleurs articulaires, la
sécheresse vaginale avec les dyspareunies et les troubles propres à cette période de la vie tels qu’incontinence urinaire ou pathologie
anale sont à traiter de façon spécifique.
Dans la mesure où il n’existe pas de possibilité d’un traitement général, il est nécessaire de faire un traitement sur-mesure par
rapport aux symptômes évoqués et au cas par cas pour chaque patiente.
Ces possibilités thérapeutiques doivent s’insérer dans une prise en charge plus globale avec des informations sur l’activité physique
et la nutrition.
Il est donc désormais possible de faire que cette situation dicile à vivre sur le plan psychologique ne soit pas aggravée par des
symptômes physiques pour lesquels nous n’avons pas de solution ecace à 100 % mais dont on peut réduire l’impact de façon
importante.
On peut donc désormais informer les patientes de ces possibilités et les mettre à leur disposition afin que cette période de la vie
s’accompagne d’un maintien de la qualité de vie.
Il y a un avenir possible après une ménopause chirurgicale d’indication médicale.