Diplôme Inter-Universitaire des Services
de Santé et de Secours Médical des
Services Départementaux d’Incendie et de
Secours
Santé Publique Santé Travail
Travail d’Application Tutoré année 2014
EAD 8ème PROMOTION
INDICATEURS DE STRESS LORS DUNE
MANŒUVRE DE SAUVETAGE-DEBLAIEMENT
Madame Laure MAYAUD
Service Départemental d’Incendie et de Secours
De la Loire
Tuteur universitaire : Lieutenant Colonel JM STEVE
Référents sapeurs-pompiers :
Médecin première classe Philippe PROUST
Capitaine Ferdinand CHAPELLE
REMERCIEMENTS :
Je tiens à remercier tous ceux, et ils sont nombreux, qui m’ont permis de mener à
bien ce travail d’application tutoré :
- David CHARIER,decin-commandant (SDIS 42), pour son implication
sans faille, son enthousiasme, ses connaissances sur le sujet, sa patience.
- Philippe PROUST, Médecin Première classe, Médecin-chef adjoint du SDIS
42, mon référent officier SSSM local.
- Le Capitaine Ferdinand CHAPELLE (SDIS 42), mon référent officier SP local,
qui a eu la gentillesse et la patience de supporter mon intrusion au sein de son
équipe de sauvetage-déblaiement.
- Le Médecin-Colonel Frédéric FREY, Médecin-chef du SDIS 42, pour sa
bienveillance et ses encouragements.
- Sylvain GOUJARD, Psychologue SDIS 42, président de l’Association
Européenne des Psychologues Sapeurs-Pompiers pour ses « lumières » en matière
de tests psychologiques et son autorisation à l’utilisation de son support BFP.
- Au Lieutenant colonel Jean-Marie STEVE, mon tuteur universitaire, pour sa
patience et son aide précieuse.
Enfin, je remercie tout particulièrement les SP participant à la manœuvre sauvetage-
déblaiement servant de support à cette étude pour leur gentillesse, leur patience et
leur bonne humeur, qui ont fait de cette étude une expérience inoubliable.
SOMMAIRE
RESUME Page 1
INTRODUCTION Pages 2 et 3
METHODE
- La manœuvre Sauvetage-déblaiement Page 4
- La population étudiée Pages 4 et 5
- Les tests utilisés Pages 5 à 10
RESULTATS Pages 11 à 16
ANALYSE ET DISCUSSION Pages 17 et 18
CONCLUSION Page19
BIBLIOGRAPHIE Page 20
RESUME
Médecin urgentiste, je suis quotidiennement confrontée à des situations génératrices
de stress. Sensibilisée à ce sentiment et à ses répercussions négatives sur notre
pratique professionnelle quotidienne, il m’a semblé opportun de vouloir en étudier
l’impact sur ces Sapeurs-pompiers dont la devise « courage et dévouement » laisse
peu de place aux sentiments.
De très nombreux travaux d’application tutoré ont traité de ce sujet, le plus souvent
sous forme de questionnaire visant à cerner l’influence, la prévalence du stress, ses
causes et les solutions pour y faire face en insistant sur l’intérêt des débriefings
réguliers.
Ce mémoire aborde le sujet d’une façon différente. En effet, notre but était de mettre
en évidence des tests cliniques, physiologiques, psychologiques et
psychotechniques fiables, reproductibles, déportables et non invasifs, nous
permettant de mettre en évidence un épuisement psychologique ou un
« stress dépassé » chez un Sapeur-pompier engagé dans un exercice Sauvetage-
déblaiement de longue durée. La finalité de ce travail étant de pouvoir le soustraire
temporairement afin de le préserver, puis de pouvoir éventuellement le -engager
rapidement à l’issue d’une période de récupération.
Après une revue de l’abondante littérature nous permettant de cerner ce sujet, il
nous a semblé opportun de faire, en préambule, un rappel physiologique succinct sur
le Système Nerveux Autonome et ses branches sympathique et para-sympathique,
Nous aborderons la méthode employée dans cette étude, exposerons les résultats
obtenus, avant de pouvoir conclure sur la pertinence de deux tests le Bilan Flash
Psychologique et la pupillométrie.
MOTS CLEFS :
Stress, manœuvre sauvetage-déblaiement, pupillométrie, Bilan Flash Psychologique.
Systèmes sympathique et para- sympathique
1
INTRODUCTION
Le stress est un fidèle compagnon du Sapeur-pompier en intervention mais aussi au
cours des différentes manœuvres.
Louis Crocq définit le stress comme « la réaction immédiate, biologique,
physiologique et psychologique d’alarme, de mobilisation des ressources et de
défense de l’individu face à une agression ou une menace ».
C’est un sentiment ambivalent :
Parfois « positif », « bénéfique », « adapté », ou « eustress » chez nos confrères
anglo-saxons, il correspond alors physiologiquement à une décharge d’adrénaline et
de cortisol lors d’un stimulus nociceptif. Il entraine ainsi une augmentation de
vigilance, une hyperactivité cérébrale, une augmentation de la concentration, des
capacités d’évaluation, du tonus musculaire et de l’acuité sensorielle.
Malheureusement, en fonction de l’intensité de ce stimulus mais aussi de sa
récurrence et de l’état d’esprit du sujet qui le subit, il peut être délétère, induisant
alors une évaluation erronée de la situation, une sensation « d’être totalement
dépassé » et ainsi une mise en danger du sujet et de son équipe par un
comportement inadapté à la situation.
On parle alors de « stress dépassé », « pathologique », « négatif » de « distress ».
Le stress est un terme anglo saxon couramment utilisé dans la littérature depuis le
début du XXème siècle.
Hans SELYE, endocrinologue et physiologiste canadien, fut l’un des premiers
chercheurs à s’y être intéressé. Il crit ce qu’il nomme « le mécanisme du
syndrome d’adaptation », c’est à dire l’ensemble des réactions de l’organisme
soumis à une agression brutale de la part de son environnement.
C’est une réaction normale face à tout événement soudain et brutal.
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