S
ur le front de l’immobilier
parisien, l’année 2002 aura
déjoué tous les pronostics.
Dans une période d’incerti-
tude et de fort ralentisse-
ment économique, on
attendait au moins une pause dans
l’envolée des prix des logements.
Les plus optimistes pariaient sur une
parenthèse, avant un rebond qui
accompagnerait la reprise économi-
que. Les plus pessimistes pronosti-
quaient une stabilisation des prix à
un niveau plafond, prélude à un
« assainissement » du marché et le
retour à des prix plus raisonnables.
Il n’en a rien été…
Selon les chiffres provisoires de la
Chambre des notaires de Paris, la
hausse des prix intra-muros a même
renoué avec un nombre à deux chif-
fres, avec plus de 10 % de hausse…
En 2001, la progression avait été
légèrement inférieure à ce chiffre
(9,2 %). Paradoxe, la seconde moitié
de l’année a été meilleure que la pre-
mière. A la phase d’attentisme des
premiers mois (0,5 % de hausse des
prix seulement au premier trimes-
tre), a succédé une vive reprise sur la
fin de l’année (4 % au troisième tri-
mestre, un peu moins de 3 % au qua-
trième). A la fin septembre 2002, le
prix moyen par mètre carré s’établis-
sait à 3 424 euros. Pour la première
fois, ce prix moyen du troisième tri-
mestre se hisse, en euros courants,
au niveau de la « bulle immobilière »
de 1991. En euros constants, ce prix
est toutefois encore inférieur de
15 % à ce record du début des
années 1990 (1 542 euros contre
1 825 euros).
37 000 2002
Même surprise sur le front du
nombre des transactions : la haus-
se des prix n’a pas découragé les
acheteurs. Le volume des transac-
tions est resté quasiment stable en
2002 avec 37 000 ventes annuelles
(environ 1 % de baisse, mais les
chiffres définitifs seront fournis
par la Chambre des notaires de
Paris à la mi-avril). Rien à voir avec
le début des années 1990 où, au
plus haut de la période d’euphorie
immobilière, on avait assisté à une
forte baisse des transactions (qui
étaient passées de 44 000 par an en
1989 à 24 000 en 1991). De même,
le brutal décrochage de l’an-
née 2001 – où le début de l’éclate-
ment de la bulle boursière s’était
traduit sur le marché immobilier
par un recul de 7,7 % des transac-
tions – ne semble lui aussi plus
qu’un mauvais souvenir.
Tous ces indicateurs paraissent
indiquer que les fondements du mar-
ché immobilier restent solides. Plu-
sieurs phénomènes semblent expli-
quer ce contexte inédit. La pénurie
de logements locatifs s’est aggravée.
Et les dispositifs fiscaux qui inci-
taient les particuliers à investir dans
le logement locatif ont disparu : le
dispositif Besson, qui encadre les
loyers et instaure un plafond de reve-
nu pour les locataires, ne fonctionne
pas à Paris, compte tenu du prix des
appartements, contrairement au dis-
positif Périssol.
Beaucoup de particuliers à la
recherche d’un appartement à louer
se découragent face à la rareté de
l’offre et choisissent de franchir le
pas et d’accéder à la propriété. Paral-
lèlement, beaucoup de locataires
sont incités à acheter leur propre
appartement par leurs propriétaires,
des investisseurs institutionnels
comme les assureurs ou les banques
qui profitent du niveau élevé des
prix pour réaliser des plus-values sur
leur portefeuille immobilier.
Le niveau exceptionnellement bas
des taux d’intérêt invite à troquer
son statut de locataire pour celui de
propriétaire. Les taux fixes, compris
entre 4,5 et 5 % et les taux variables,
inférieurs à 4 %, augmentent consi-
dérablement le potentiel d’endette-
ment de l’acheteur. Les particuliers
découvrent – souvent avec étonne-
ment – que leurs banquiers sont
prêts à leur accorder des montants
inespérés, ce qui soutient les prix éle-
vés. L’allongement de la durée des
emprunts (jusqu’à 25 ans) amplifie
encore ce phénomène. L’investisse-
ment locatif est donc devenu une
dépense courante pour les particu-
liers qui occupent les appartements
qu’ils achètent.
En vedette à Paris, les 6e,7
e,
au-dessus de 5 000 euros, et les 5e,
16e,4
eet 8e, tous au-dessus des
4 000 euros. Depuis la crise de 1997,
les quartiers du centre de Paris (du
1er au 7e) sont ceux qui ont le plus
progressé, avec des hausses de prix
d’environ 50 %. Aux quartiers bour-
geois traditionnels sont venus s’ajou-
ter de nouveaux quartiers « bran-
chés ». L’effet « bo-bo » (« bour-
geois bohème ») a ainsi joué sur
l’Est parisien, où certains quartiers
considérés auparavant comme
populaires ont été pris d’assaut. Le
9earrondissement enregistre ainsi
l’une des plus fortes progressions
(+ 61 %). L’attention s’est aussi por-
tée sur certains secteurs des 10eet
11e, où le canal Saint-Martin, Bastille
et Oberkampf ont enregistré des
hausses de 40 % à 50 %. En queue de
peloton, pour la progression des
prix en cinq ans (1997-2002), on trou-
ve tous les derniers arrondissements
de Paris (du 16eau 20e), ainsi que
curieusement le 8e, mais avec de for-
tes disparités par microquartiers
dans ce dernier. Certains secteurs du
8esemblent souffrir de la désertion
des habitants au profit des bureaux.
Phénomène significatif des derniè-
res années de hausse, les quartiers
les plus recherchés ont encore plus
profité de la flambée du marché :
alors que le rapport entre les quar-
tiers les plus chers et les moins chers
s’établit aux alentours de 2 en pério-
de de crise (1985 et 1997), il monte
jusqu’à près de 2,5 en période
d’euphorie (1991 et 2002).
Le niveau atteint par les prix intra-
muros commence cependant à
décourager les particuliers, qui repor-
tent leurs investissements à la péri-
phérie et dans les communes de la
petite couronne. Conséquence, le
rythme de la hausse des prix se stabi-
lise à Paris, alors qui s’accélère
au-delà du périphérique. Selon les
notaires, la hausse est passée de 9 %
à 10 % à Paris, mais de 6 % à 9 %
dans la première couronne…
Autre phénomène, le marché des
biens chers et exceptionnels ralentit
beaucoup plus vite. Les notaires
sont convaincus qu’on a atteint sur
certains produits un « prix pla-
fond ». « On sent une résistance »,
explique l’un d’eux. Même senti-
ment, mais cette fois-ci sur l’ensem-
ble du marché, pour Grégoire Ber-
thou, directeur de la communication
de De particulier à particulier.«Les
vendeurs, gourmands, ont augmenté
les prix en 2002 dans leurs annonces,
mais le prix réel des transactions est,
en fait, resté très proche des niveaux
de l’an dernier », fait-il remarquer.
De nouveau en ce début de l’an-
née 2003, les professionnels s’inter-
rogent sur l’orientation des prix.
Pour M. Berthou, il ne fait pas de
doute que la période de hausse est
terminée. Son journal, qui affirme
qu’environ un quart des transac-
tions sur Paris transite dans ses
pages, a enregistré un net ralentisse-
ment de la hausse sur l’année 2002
(4,7 % environ) et une baisse des
prix a même été relevée sur les deux
derniers trimestres, avec un recul de
respectivement 1 % et 0,19 % du prix
moyen au mètre carré. Six arrondis-
sements (le 1er,le2
e,le12
e,le13
e,le
14eet le 19e) affichent même des évo-
lutions négatives sur l’ensemble de
l’année. M. Berthou explique ce
décalage avec les chiffres des notai-
res par le fait que le journal d’annon-
ces enregistre le montant des pro-
messes, et non celui des ventes, et
décèlerait les grandes tendances du
marché avec trois mois d’avance.
Difficile donc de faire des pronos-
tics. Officieusement, certains notai-
res estiment qu’une baisse des prix
dans les prochains mois « serait nor-
male et n’aurait rien d’exceptionnel. »
Mais au début de l’année 2003, De
particulier à particulier a constaté
que les prix étaient repartis à la haus-
se, avec une progression de 2,20 %
entre le 1er janvier et le 14 mars.
Depuis un an, la hausse est de
1,96 %, compte tenu de la faiblesse
des deux derniers trimestres 2002.
S’acheminerait-on au moins vers
une relative stabilité des prix ?
Christophe Jakubyszyn
L
es mêmes causes produi-
sent les mêmes effets. En
2002, comme en 2001, le
niveau élevé des prix de
l’immobilier à Paris intra-
muros, la pénurie d’appar-
tements ou de maisons à louer et des
conditions de crédit très avantageu-
ses ont poussé les prix des logements
à la hausse dans la petite couronne
(les trois départements limitrophes
de Paris : Hauts-de-Seine, Seine-
Saint-Denis et Val-de-Marne) et,
par extension, dans la grande
couronne (les départements limitro-
phes de la petite couronne : Yvelines,
Val-d’Oise, Seine-et-Marne et Esson-
ne). « Le phénomène d’escargot conti-
nue, explique MeCatherine Carely,
notaire à Nogent-sur-Marne.
L’immobilier dans le centre et l’ouest
de Paris devenant inabordable pour
beaucoup, l’intérêt se déplace vers
l’Est parisien, puis vers la petite couron-
ne, et va maintenant vers la grande
couronne. »
La distinction Paris-banlieue – la
barrière du périphérique – n’a pas
complètement disparu, mais en ter-
mes de prix au mètre carré, elle s’atté-
nue. Les prix à Neuilly ou Levallois-
Perret tutoient ceux des 16eet
17earrondissements de Paris. Vin-
cennes et Saint-Mandé approchent,
voire dépassent, les prix du 12earron-
dissement. Saint-Cloud, Boulogne,
Issy-les-Moulineaux, Meudon, mais
aussi La Garenne-Colombes, Cour-
bevoie, Rueil-Malmaison, sont plus
chers que les arrondissements du
nord-est de Paris. Les communes
limitrophes de Paris abordables sont
de plus en plus rares : Montrouge
n’est pas loin des prix de la capitale,
et Montreuil ou Pantin, qui restent
encore décalées, attirent une nouvel-
le clientèle parisienne. Saint-Denis
commence aussi à le faire, avec timi-
dité, l’intérêt commençant à se por-
ter sur la Plaine-Saint-Denis mais
encore assez peu sur le reste de la
commune. L’intérêt de s’éloigner de
Paris est clair. Selon les statistiques
calculées par les spécialistes de Parti-
culier à particulier, la surface moyen-
ne vendue lors des transactions
immobilières à Paris intra-muros est
de 44,49 mètres carrés pour un prix
moyen de 152 763 euros. En Ile-de-
France, hors Paris, la surface moyen-
ne des appartements vendus monte
à 62 mètres carrés pour un prix
moyen de 128 477 euros. Les ache-
teurs peuvent surtout y trouver les
maisons dont ils rêvent. Mais il faut
aller de plus en plus loin.
Résultat, le marché de la grande
couronne a été le plus actif en 2002,
avec une progression des ventes, sur
les seuls trois premiers trimestres de
l’année, de 10,2 %, contre 3,6 % pour
la petite couronne, selon les chiffres
de la Chambre interdépartementale
des notaires de Paris. « Dans le Val-
de-Marne, dans des villes comme
Saint-Maur-des-Fossés ou Nogent, on
ne trouve plus de maison pour un bud-
get de 150 000 euros. Les candidats à
l’achat vont donc vers la Seine-et-
Marne », explique MeCarely. « Tous
les départements sont au vert, sauf
l’Essonne », commente un notaire. La
Seine-Saint-Denis a aussi du mal à
confirmer son décollage. Si les trans-
actions y ont augmenté de 1,8 % sur
les trois premiers trimestres de 2002,
elles auraient reculé au quatrième tri-
mestre, alors que la plupart des au-
tres départements connaissaient une
hausse sensible. Au sein de chacun,
et souvent à l’intérieur d’une même
commune, les marchés sont très con-
trastés, en fonction de la desserte par
les transports en commun et de
l’aménagement des quartiers.
Ce dynamisme bouleverse aussi
les hiérarchies dans les hausses de
prix. Traditionnellement, quand les
tarifs de l’immobilier montent, c’est
à Paris que les progressions sont les
plus fortes, puis dans les Hauts-de-
Seine. Actuellement, constatent les
notaires, l’inflation des prix dans les
départements limitrophes est au
moins aussi forte. Les données des
notaires montrent par exemple que
les prix au mètre carré pour des
appartements anciens ont grimpé de
9,2 % à Paris entre le troisième tri-
mestre 2001 et le troisième trimestre
2002, pour une hausse de 9,4 % dans
les Hauts-de-Seine, 9,7 % dans le Val-
de-Marne et 9,5 % pour l’ensemble
de la petite couronne.
Est-ce le signe avant-coureur d’un
retournement du marché ? Les pro-
fessionnels refusent de s’y résoudre.
Pour deux raisons. La première est
que, selon eux, il n’y a pas de bulle
spéculative. Le marché est tiré par la
demande finale : « Les gens achètent
des logements pour y habiter, ce ne
sont pas les marchands de biens qui
tirent le marché », constate un profes-
sionnel. « On remarque en particulier
deux catégories d’acheteurs, confirme
MeCarely : les primo-accédants à la
propriété, qui, faute d’offre locative, se
décident à acheter leur logement, et
ceux dont la famille s’agrandit, qui
revendent leur bien pour acheter plus
grand, en empruntant pour faire le
joint. » Dans les deux cas, ils tirent les
prix à la hausse. Ce n’est pas tant lié à
l’amélioration de leurs revenus ou de
leur cagnotte qu’au niveau très faible
des taux d’intérêt. Grâce à ceux-ci et
au fait que les banques acceptent de
prêter sur des durées plus longues,
tout en se montrant parfois moins
exigeantes sur la proportion d’ap-
port personnel, ils ont davantage de
moyens. « Avant que le marché parte
à la baisse, il y a forcément un palier.
on ne l’a pas encore vu », conclut
MeCarely. Un autre notaire prévient
toutefois qu’il ne faut plus s’attendre
à des progressions fortes.
Sophie Fay
Source : Chambre interdépartementale des notaires de Paris
PEU DE COMMUNES EN BAISSE
+ 29,5
+ 19,8
+ 15,7
+ 15,3
+ 14,9
+ 13,4
+ 12,8
+ 12,8
+ 10,7
+ 10,3
+ 8,6
+ 7,2
+ 6,7
+ 5,8
- 7,3
- 4,3
-2,8
+ 22,2
3 459
2 424
2 732
1 678
3 227
2079
2604
1 942
3045
2 150
3 162
2 588
2 235
2 219
2 458
1 642
2 282
1 299
+ 12,2 1 951
+ 11,8
+ 11,5
+ 11,2
+ 10,9
+ 9,4
+ 7,1
+ 3,6
+0,7
1 432
1 750
1 523
1 539
1 152
1 545
1 468
1 169
- 3,7 794
+ 19,3 1 728
+ 13,0 2 870
+ 12,2 2 769
+ 11,2 2 259
+ 10,3 2 150
+ 7,5 1908
+ 6,6 2 385
- 4,7 1 180
Variation sur
un an
(3
e
trim. 2002/
3
e
trim. 2001)
Prix en
Euros/m
2
(Appart. anciens
vendus libres)
HAUTS-DE-SEINE
En hausse
SEINE-SAINT-DENIS
En hausse
Sceaux
Aulnay-sous-Bois
La Garenne-
Colombes
Issy-les-
Moulineaux
Colombes
Levallois-Perret
Bois-Colombes
Rueil-Malmaison
Nanterre
Saint-Cloud
Suresnes
Boulogne-
Billancourt
Meudon
Montrouge
Antony
Vaucresson
Bagneux
Bourg-la-Reine
En baisse
Variation sur
un an
(3
e
trim. 2002/
3
e
trim. 2001)
Prix en
Euros/m
2
(Appart. anciens
vendus libres)
VAL-DE-MARNE
En hausse
En baisse
Les Lilas
Le Bourget
Le Raincy
Livry Gargan
Bagnolet
Bobigny
Montreuil
Pantin
Saint-Denis
Clichy-sous-Bois
Créteil
Vincennes
Charenton-le-Pont
Saint-Maur-des-
Fossés
Le Perreux sur
Marne
Maisons-Alfort
Nogent sur Marne
Villeneuve Saint-
Georges
En baisse
Le marché de l’immobilier parisien affiche une santé insolente
En 2002, les prix ont encore progressé de plus de 10 %, même si les signes d’un prochain ralentissement apparaissent.
Après un net fléchissement en 2001, le nombre des transactions s’est stabilisé, signe que la demande de logements reste forte
2 428 €
(+ 9,1 %)
2 520 €
(+ 11,7 %)
2 594 €
(+ 11,1 %)
3 300 €
(+ 9,2 %)
3 054 €
(+ 9,6 %)
2 556 €
(+ 9,8 %)
3 154 €
(+ 8,9 %)
3 185 €
(+ 10,6 %)
3 663 €
(+ 8,6 %)
3 734 €
(+ 8,4 %)
4 413 €
(+ 7,2 %)
4 289 €
(+ 11,8 %)
3 461 €
(+ 11,8 %)
5 348 €
(+ 6,7 %) 5 473 €
(+ 8,0 %) 4 538 €
(+ 7,6 %)
L
a
S
e
i
n
e
Ier IIIe
IVe
Ve
VIe
VIIe
VIIIe
IXeXe
XIe
XIIe
XIIIe
XIVe
XVe
XVIe
XVIIeXVIIIe
XIXe
XXe
IIe
Prix au m2des appartements anciens
(en %) (valorisation indices notaires-Insee Paris, chiffres provisoires, fin 3etrimestre 2002)
inférieur à 3 000 € de 3 001 € à 4 000 €
de 4 001 à 5000 € supérieurà5001€
LA HAUSSE SE POURSUIT À UN RYTHME SOUTENU
Source : Chambre des notaires de Paris
Moyenne globale : 3 424 €/m2(+ 9,24 %)
•II
e
•I
er
• IIIe
•IV
e
3 462 € (+ 9,5 %)
4 404 € (+ 12,2 %)
3 884 € (+ 10,8 %)
4 485 € (+ 11 %)
CONJONCTURE
La frontière entre Paris intra-muros et la petite couronne s’estompe
En termes de prix, la différence entre certains arrondissements de Paris et les communes limitrophes ou les villes résidentielles bien
desservies par les transports s’atténue. Pour trouver des prix abordables, il faut s’éloigner, ce qui profite à la grande couronne
L'AUGMENTATION NE CONNAÎT PAS DE RÉPIT
Source : Chambre interdépartementale des notaires de Paris * chiffres provisoires
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500 3 422 € 3424€
1 194 €
1980 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02*
Prix courants par m2,
en euro (chiffre du 3
e
trimestre)
Prix courants
par m2,eneuro
Nombre
de transactions
30 000
32 000
42 575
42 000
27 353
26 543
24 774
31 979
42 898
40 433
37 000
34 500
II/LE MONDE/JEUDI 20 MARS 2003