PAGE 2 N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Prix : 2500 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 35ème année La passion d’informer sans passion Sommaire É vénement Le moral des chefs d’entreprises toujours en berne suite aux incertitudes politiques PAGE 3 Politique Hommage à Tshisekedi : le MRL appelle la classe politique à l’unité PAGE 5 Société P. 2 Masiala Masolo et Mwene Batende faits « Références africaines » PAGE 7 Pr ovinces La Nationale n° 1 coupée au niveau de Mitende PAGE 14 Der nièr e heur e ernièr nière heure « Les gens ne sont pas prêts à accepter les obsèques de Tshisekedi avec le gouvernement actuel » PAGE 16 À haute voix Kinshasa sous les eaux L L E POTENTIEL a pluie et ses innombrables conséquences à Kinshasa traduisent non seulement l’absence de la politique d’urbanisation de la capitale mais aussi de l’organisation des secours ainsi que la gestion des sinistres. (Suite à la page 2) Ce qu’il faut savoir de la « Journée du diplomate russe » PAGE 13 SUIVEZ RADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel www.lepotentielonline.com A haute voix Kinshasa sous les eaux (Suite de la page 1) Il s’agit là d’un défi majeur auquel le gouvernement provincial s’avoue vaincu. Le comble, c’est que le gouverneur de la ville, ses ministres et leurs services, affichent leurs limites de gestionnaire même dans l’entretien des joyaux de la capitale alors qu’ils sont bénéficiaires de plusieurs infrastructures construites par le gouvernement central. Le gouvernement provincial excelle au manque d’entretien constant des ouvrages d’assainissement, à savoir, les collecteurs, les égouts et les caniveaux en plus d’un curage régulier des rivières, grands déversoirs des immondices et ordures ménagers par plus d’un million de ménages dans Kinshasa. Le tableau sombre de la dernière pluie diluvienne qui a noyé la capitale de la République démocratique du Congo, de la Gombe, le centre-ville, aux quartiers populaires, caractérise clairement l’absence d’une politique générale centrée sur la construction des ouvrages d’assainissement, répondant à l’étendue de la ville de Kinshasa. Curieusement, les eaux sans issue pendant les pluies au centre-ville, trouvent refuge devant l’office du gouverneur, comme pour lui dire : « voici ce qui arrive aux autres ! » C’est cette absence de politique d’urbanisation qui a fait que l’extension de la mégapole congolaise viole et envahisse les zones collinaires, généralement destinées au reboisement et non habilitées à abriter des constructions du genre maisons résidentielles. A ce triste constat s’ajoute l’absence d’une culture d’hygiène publique dans le chef de la population de la capitale, qui ne diffère en rien de celle de la campagne, faute d’une éducation à la salubrité et à l’hygiène publique. C’est ici qu’il faut s’interroger si la ville de Kinshasa souffre d’une incompétence de ses dirigeants? Ne pas répondre à la question, c’est laisser la ville sous les eaux. N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Rassemblement : les fossoyeurs s’activent Dernier héritage politique d’Etienne Tshisekedi, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, est redouté par la MP. Aussi doit-il faire preuve d’unité et, comme en juin 2016 à Genval, se ressouder davantage autour de l’idéal qui a milité à sa création, à savoir, lutter pour l’alternance démocratique en RDC. La mort du leader du Rassemblement a inspiré un plan de sa désintégration et ses fossoyeurs sont à l’œuvre. LE POTENTIEL A près le décès du président du Comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, Etienne Tshisekedi, certaines officines ne jurent que par l’implosion de cette plate-forme politique qui a bousculé le paysage politique en RDC. Ils sont déjà à pied d’œuvre, ces fossoyeurs qui estiment que ce regroupement politique qui s’est imposé après le conclave de juin 2016 à Genval(Belgique) devrait disparaître et être enterré définitivement avec son président. Mon œil ! Ce serait mal connaître ses fondements et ses vrais fondateurs de même que leur détermination à obtenir l’alternance démocratique au Congo-Kinshasa. Du coup, toutes les bonnes intentions qui entourent les funérailles du sphinx de Limete ne sont qu’une manière d’endormir l’opinion et bien envelopper le Rassemblement avant de l’étrangler par étouffement. Dans la Majorité au pouvoir, on y travaille déjà. On projette déjà un assaut final pour asséner le coup fatal au Rassemblement. Ces fossoyeurs pensent s’appuyer sur des traitres, des taupes qui se terrent dans les rangs du Rassemblement. Quelques uns se sont déjà dévoilés, d’autres hésitent encore. Au sein du Rassemblement, l’heure du reniement approche, dans la mesure où le pouvoir a mis tout en place pour déstabiliser ce qui constitue le dernier héritage politique d’Etienne Tshisekedi. C’est avec lui et grâce à lui que fut créé, en juin 2016, à Genval (Belgique) ce regroupement politique qui s’est révélé avec le temps comme une redoutable machine politique. LE BAL DE CHAUVES Le bal de chauves ne dure jamais éternellement. Des intrus sans idéal finissent par sortir des rangs en tentant de semer la confusion. Le Rassemblement de l’opposition l’expérimente déjà quelques jours seulement après la disparition inopinée du président du comité des sages de cette coalition qui a eu l’adhésion spontanée du peuple congolais. Craignant que ce redoutable regroupement politique survive grâce à une unité raffermie et cimentée après la mort de son chef, des officines de la majorité au pouvoir ont mis en mouvement des taupes qui n’attendaient que le moment idéal pour provoquer l’implosion tant redoutée par des esprits lucides. Ainsi, certains agitateurs professionnels de la classe politique congolaise notoirement identifiés sont montés sur leurs chevaux pour exiger de prendre la direction du Rassemblement, poste qu’occupait leur «allié» Tshisekedi. Faut-il en rire ou en pleurer ? Il faudrait plutôt plaindre ces apprentis sorciers qui s’improvisent héritiers et, surtout, voudraient se faire aussi gros qu’un éléphant. Aussi curieux que cela puisse paraitre, l’esprit du lider maximo qui n’a pas encore quitté cette terre des hommes, selon la coutume bantoue, des pécheurs en eau trouble ont repris du service au sein du Rassemblement de l’opposition. Ces spécialistes en agitation politique font fi de la réalité politique du pays et font la grande gueule. Inutilement ! Ils sont pris à leur propre piège parce qu’ils rament à contre-courant par rapport à ce que celui qu’ils considèrent comme leur «allié», a construit, à savoir l’unité et la cohésion du Rassemblement de l’opposition. C’était son cheval de bataille. Et de nombreux membres du Rassemblement ont également acté qu’il était normal de reconnaitre la longue lutte de l’UDPS en lui accordant la préséance qui lui revenait de droit. Ce qui a conduit, à l’unanimité, à hisser «le vieux» au-dessus de la mêlée. Aux négociations du centre interdiocésain, cette réalité s’est imposée et il a été clairement établi que le statut de Tshisekedi était particulier dans le contexte actuel. NETTOYER LES ÉCURIES D’AUGIAS Que ceux qui comptent s’autoproclamer président du Rassemblement, en se livrant à des actes qui risquent de lézarder l’édifice au bénéfice de la Majorité Présidentielle (MP) se ravisent rapidement. Tshisekedi est mort au front au nom du Rassemblement de l’opposition et non en flirtant avec le régime pour des maroquins, mais plutôt dans l’intérêt supérieur de la nation et du peuple congolais. Ceux qui semblent ignorer cette réalité ont leur place dans la poubelle bien remplie de l’histoire politique de la RDC. Ils sont identifiés malgré leur jeu à couvert et nous ne manquerons pas de les mettre sur la place publique dans les prochains jours. Quid ? Nier l’évidence reviendrait à prendre ses couilles pour des lanternes. S’il faut voir la réalité en face, il y a lieu de considérer que le poids de l’UDPS au sein du Rassemblement doit être respecté malgré la disparition du président Tshisekedi. Le lider maximo est mort mais l’esprit est resté vivant. La machine est encore et toujours là avec des animateurs aguerris capables de surmonter cette absence par une alchimie savante d’un leadership consensuel qui mettra à l’aise tout le monde. De même, le courage politique du G7 qui a quitté vaches, vaux et couvées pour rejoindre la lutte pour l’alternance devrait peser dans la balance. La Dynamique ou encore l’Alternance pour la République (AR) sont des compartiments du Rassemblement qu’il ne faut absolument pas négliger. Il s’agit de maintenir toujours allumée la flamme de Genval, ce deal historique qui a consacré l’unité de l’Opposition par la création du Rassemblement. La Majorité au pouvoir imagine enterrer le Rassemblement à l’occasion de la mort du président de son Comité des sages. Nenni ! Il appartient au Rassemblement de prouver le contraire en prenant date avec l’histoire. Aujourd’hui, c’est l’esprit et le combat d’Etienne Tshisekedi qu’il faut perpétuer. Par tous les moyens. Au sein du Rassemblement, il urge de nettoyer les écuries d’Augias en mettant hors d’état de nuire toutes les brebis galeuses. S’en débarrasser équivaut à sauver l’accord du 31 décembre 2016 et appliquer le testament politique de Tshisekedi co-écrit par tout le monde : ses partisans et ses détracteurs. « Le peuple d’abord » est le dogme indécrottable qu’Etienne Tshisekedi lègue au Rassemblement et toutes les forces du changement. Ce n’est donc pas le moment de trahir sa mémoire. Pérenniser son combat est la seule manière pour toutes les composantes du Rassemblement d’honorer son combat politique pour le triomphe de la démocratie et de l’Etat de droit. Rapatriement de la dépouille de Tshisekedi : les deux préalables de l’Udps L e rapatriement à Kinshasa de la dépouille d’Etienne Tshisekedi s’est mué en un dossier extrêmement politique. Entre le gouvernement et l’Udps, on tend vers un pugilat. Tout se passe par une guerre de communiqués, via la presse. Avant tout rapatriement, l’Udps pose deux préalables au gouvernement : « la fixation du lieu et de la forme d’enterrement ainsi que la prise en charge de tous les frais liés aux obsèques par l’Etat congolais à travers le gouvernement de large union nationale en vue ». Le torchon brûle entre le gouvernement et l’Udps (Union pour la démocratie et le progrès social). Le rapatriement et l’organisation des ob- sèques d’Etienne Tshisekedi, mort à Bruxelles le 1er février 2017, opposent fondamentalement les deux camps. Et lorsque le gouvernement s’est hasardé à fixer le lieu où devrait être exposé la dépouille du sphinx de Limete, à l’Udps, on s’est dit « indigné par le comportement récupérateur du régime en place face au deuil du président Etienne Tshisekedi ». L’Udps n’entend donc pas laisser une quelconque marge au gouvernement pour organiser à sa guise les obsèques de son président. Hier mercredi, devant la presse, le secrétaire général de l’Udps, n’y est pas allé par quatre chemins. Sans le citer nommément, Jean-Marc Kabund a fait remarquer que « l’Udps ne reconnait aucun comité parallèle, notamment celui rendu public par le porteparole du gouvernement ». Par conséquent, renchérit-il, « l’Udps n’est pas intéressé par l’offre des titres de voyage faite par l’actuel gouvernement à sa délégation pour la raison suivante : le caractère malveillant et ostentatoire de cette offre nous pousse à croire que nous sommes face à des calculs politiques de mauvais goût dont l’objectif est de faire du tapage et marchandage inutiles ». Plus explicite, le secrétaire général de l’Udps rap- (Suite en page 3) Evénement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Le moral des chefs d’entreprises toujours en berne suite aux incertitudes politiques La crise politique affecte autant la situation économique que le moral des patrons d’entreprises. Après le recul des activités économiques en 2016, l’économie congolaise risque d’encaisser un autre choc en 2017 si les acteurs politiques ne parviennent pas à trouver un compromis quant à la gestion de cette période de transition. En janvier 2017, les chefs d’entreprises gardent leur moral en berne en attendant l’issue des discussions politiques. AMÉDÉE MWARABU L a Banque centrale du Congo (BCC), a indiqué, à l’issue de sa première réunion du Comité de Politique monétaire (CPM) tenu le 7 février, que le solde des opinions des chefs d’entreprises, en janvier 2017, s’est établi à -4,3% alors qu’il était à 7,1% en décembre 2016. Ce qui démontre que les patrons d’entreprises opérant en République démocratique du Congo continuent à avoir le moral en berne en dépit de la signature de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016 entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement, plateforme représentant une bonne frange de l’Opposition. Ce compromis politique consacre la cogestion de la transition entre la famille politique du Chef de l’Etat, le Rassemblement et la Société civile. Pour l’heure, cet accord est en attente de son annexe, l’Arrangement particulier, qui règle la question du partage de postes ministériels et dans le Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA). Les forces politiques en présence ne sont pas encore parvenues à un compromis. Cette incertitude politique plombe naturellement le moral des opérateurs économiques. Le solde d’opinions des opérateurs économiques s’est détérioré durant toute l’année 2016 en RDC suite à la situation politique agitée notamment la crise née de l’absence des élections dans les délais constitutionnels. Le bras de fer entre le pouvoir et l’Opposition a été à la base de la psychose du 19 décembre 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila conformément à la Constitution. En prévision d’une situation incontrôlable à cette date, plusieurs opérateurs économiques avaient, soit ralenti, soit arrêté leurs activités pour éviter les pillages qui accompagnent souvent les crises politiques au Congo-Kinshasa. Pour 2017, les experts du gouvernement et de la Banque centrale du Congo sont en train de faire le cadrage des indicateurs macroéconomiques. Pour autant, la BCC prévoit une reprise de l’activité économique durant cet exercice. « Les données provisoires du Comité permanent du Cadrage macro-économique indiquent une amélioration du PIB réel en 2017 », note la BCC, précisant que cette croissance de l’activité économique sera impulsée « essentiellement par le secteur primaire » comme d’habitude. L’économie de la République démocratique du Congo a décroché en 2016 avec un taux de croissance de 2,5% contre 6,9 % en 2015 et 9,5% en 2014. En attendant la fin du cadrage macroéconomique en cours par le gouvernement et la Banque centrale du Congo, on ne sait pas à quel niveau va se situer le taux de croissance de la RDC en 2017. L’INDISPENSABLE STABILITÉ POLITIQUE La production économique de la RDC reste dépendante de la demande extérieure. Cette extraversion de l’économie nationale a couté chère à la RDC qui a vu ses recettes publiques fondre à la suite de la baisse des prix du cuivre et du pétrole sur le marché international. Outre cette raison structurelle, la croissance de l’ac- tivité économique dépend de la stabilité politique. Dès lors, le rétablissement de la situation politique reste primordial pour que la RDC retrouve le chemin de croissance tel qu’enregistré pendant les cinq premières années de cette décennie. Même si le ralentissement de la croissance en RDC est consécutif à la baisse des cours des matières premières sur le marché international, la crise politique a également sa part de responsabilité dans les contreperformances enregistrées en 2016. Les projecteurs sont désormais braqués sur les acteurs politiques en négociations directes au Centre interdiocésain pour qu’ils débloquent la situation en mettant en œuvre l’Accord de la Saint sylvestre. Ceci devra booster normalement le moral des chefs d’entreprises. Rien n’est gagné car la mort de Tshisekedi vient de créer une nouvelle crise politique 6+entre le pouvoir et l’UDPS. Rapatriement de la dépouille de Tshisekedi : les deux préalables de l’Udps (Suite de la page 2) pelle que « le seul cadre politico-juridique qui devra régir l’espace politique congolais est l’accord de la Saint-Sylvestre ». Aussi, propose-t-il « la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2016 de manière intégrale pour décrisper la situation politique du pays et cela en conformité avec le vœu populaire qui estime que seul un gouvernement mis sur pied en application de cet accord a le droit d’accompagner le deuil de notre cher président ». A ce jour, Jean-Marc Kabund confirme que « les dates du rapatriement et de l’enterrement de notre héros ne seront connues que si et seulement si » le gouvernement satisfait à deux préalables, à savoir « la fixation du lieu et de la forme d’enterrement ainsi que la prise en charge de tous les frais liés aux obsèques par l’Etat congolais à travers le gouvernement de large union nationale en vue ». L’Udps n’entend pas transiger sur ces préalables que son secrétaire général estime non négociables. Quelle sera dès lors l’attitude du gouvernement ? Difficile à prédire. Quoiqu’on dise, même mort, Etienne Tshisekedi continue à entretenir son mythe. Et contrairement à tout ce qui a distillé dans la presse, le rapatriement de sa dépouille, le lieu des obsèques et son enterrement sont entourés d’un grand mystère. A l’Udps, on a donc juré de raviver son mythe jusqu’au bout. A cet effet, Jean-Marc Kabund a invité la Police nationale congolaise et les forces armées de la RDC « à plus de responsabilité et de professionnalisme en laisant le peuple s’exprimer librement conformément à la Constitution et aux lois en vigueur ». Autrement dit, l’Udps n’est pas prête à recevoir des injonctions de qui que ce soit dans la manière de rendre un dernier hommage à son président. Toutefois, le secrétaire général de l’Udps s’est montré prudent en appelant « une fois de plus toutes les combattantes et tous les combattants de l’Udps, du Rassemblement et de la Diaspora ainsi que tout le peuple congolais à afficher une attitude de recueillement et de sérénité dès maintenant jusqu’à l’inhumation ». LP Mise au point de l’UDPS L ’Union pour la Démocratie et le Progrès social, UDPS en sigle, porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’elle est très indignée par le comportement récupérateur du régime en place face au deuil du Président Etienne Tshisekedi. Ce sont les familles biologique et politique du défunt qui coordonnent valablement toutes les cérémonies y relatives. Les autres partenaires ne viennent qu’en appui. Ipso facto, l’UDPS n’est pas intéressée par l’offre des titres de voyage faite par l’actuel gouvernement à sa délégation pour la raison suivante : le caractère malveillant et ostentatoire de cette offre nous pousse à croire que nous sommes face à des calculs politiques de mauvais goût dont l’objectif est de faire du tapage et marchandage inutiles. Ici pour nous, l’occasion de rappeler que le seul cadre politico-juridique qui devra régir l’espace politique congolais est l’Accord de la Saint Sylvestre. D’où la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre l’Accord Global et Inclusif du 31 décembre 2016 de manière intégrale pour décrisper la situation politique du pays et cela en conformité avec le vœu populaire qui estime que seul un gouvernement mis sur pied en application de cet accord a le droit d’accompagner le deuil de notre Cher Président. L’UDPS précise que les dates du rapatriement et de l’enterrement de notre Héros ne seront connues que si et seulement si, deux préalables ci-dessous rencontrent des solutions. Il s’agit de : 1. La fixation du lieu et de la forme de l’enterrement. L’érection d’un mausolée au centre ville de Kinshasa où sera gardé pour l’éternité le corps du Père de la Démocratie. 2. La prise en charge de tous les frais liés aux obsèques par l’Etat Congolais à travers le gouvernement de large Union Nationale en vue. Enfin l’UDPS appelle une fois de plus toutes les combattantes, tous les combattants de l’UDPS, du Rassemblement et de la Diaspora ainsi que tout le peuple congolais à afficher une attitude de recueillement et de sérénité dès maintenant jusqu’à l’inhumation. Quant aux éléments de force de l’ordre et de sécurité, c’est-à-dire la Police Nationale Congolaise, les Forces Armées de la RDC, nous les invitons à plus de responsabilité et de professionnalisme en laissant le peuple s’exprimer librement conformément à la Constitution et aux lois en vigueur. Fait à Kinshasa, le 8 février 2017 Jean Marc KABUND A KABUND Secrétaire Général de l’UDPS 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Obsèques de Tshisekedi : la Monusco invite les Congolais au calme Par le respect à la mémoire d’Etienne Tshisekedi, la Mission onusienne en RDC invite les acteurs politiques congolais à taire leurs divergences. L.C. L a Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) invite les Congolais au calme pour honorer la mémoire d’Etienne Tshisekedi. Son porte-parole, Félix-Prosper Basse, l’a déclaré, au cours de la conférence de presse hebdomadaire d’hier mercredi 8 février, à Kinshasa. Il répondait ainsi à une question relative à la « tension » qui « monterait d’un cran » à la veille des obsèques de l’ « opposant historique » dans la capitale congolaise. « La Monusco appelle tous les Congolais au calme (Ndlr : lors des obsèques de Tshisekedi). C’est un moment historique. Par respect à la mémoire d’Etienne Tshisekedi, les gens doivent taire leurs divergences, … prier pour le repos de son âme », a-t-il exhorté. Des policiers et les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se regardent comme des chiens de faïence, depuis la nouvelle du décès d’Etienne Tshisekedi, le 1 er février à Bruxelles. D’après une source non concordante, les militants de cette grande formation politique congolaise voudraient voir les forces onusiennes assurer la protection du lieu des obsèques, en lieu et place des éléments de la Police nationale congolaise (PNC). A cette préoccupation, le porte-parole de la Mission onusienne en RDC s’est exprimé en ces termes : « La force onusienne n’est pas une force de substitution, mais celle qui appuie les autorités congolaises. Nous sommes là pour soutenir les Forces armées congolaises ». LES PARTIES PRENANTES À L’ACCORD DOIVENT SE DONNER LA MAIN S’agissant de l’avenir de l’Ac- cord de la Saint-Sylvestre, après le décès de Tshisekedi, Félix-Prosper Basse a fait savoir que le respect de ce texte incombe à toutes les parties prenantes. Il a, par la même occasion, salué les efforts de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) pour amener à bon port les négociations directes entre la Majorité, l’opposition signataire de l’accord de la Cité de l’UA ainsi que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Après avoir reconnu le « courage » de toutes les parties prenantes à l’Accord du 31 décembre, le porte-parole de la Monusco invite les uns et les autres à mettre les bouchées doubles pour finaliser, après les funérailles du président national de l’UDPS, toutes les questions pendantes. « Car, le peuple congolais attend aussi pour aller à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est mettre sur pied un gouvernement de transition, organiser les élections transparentes et apaisées… », a-t-il déclaré Prosper Basse en fin d’intervention. Affrontements PNC-BDK à Kimpese : une mission de l’Onu évalue la situation L.C. L a recrudescence de l’insé curité qui a prévalue au Kongo Central, plus précisément à Kimpese, à la suite des affrontements entre des policiers er les adeptes de Bundu dia Kongo (BDK), préoccupe au plus haut point la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco). Pour preuve, une mission multidisciplinaire de la Mission onusienne en RDC sera déployée, sauf imprévu, ce jeudi 9 février sur le terrain pour évaluer la situation. Selon le porte-parole de la Monusco, Félix-Prosper Basse, la Mission onusienne « condamne cet acte de violence » qu’elle « suit de près dans cette partie du pays ». « Des informations qui nous sont parvenues sont alarmantes », a-t-il déploré. Avant de renchérir : « En attendant, nous irons sur le terrain dès demain pour évaluer cette situation ». Cette équipe onusienne sera constituée, entre autres, des activistes des droits de l’Homme. Une vue de la cité de Kimpese (Photo Radio Okapi) Pour rappel, les affrontements qui ont opposé ces derniers jours les policiers aux adeptes du mouvement religieux interdit Bundu dia Kongo (BDK) à Kimpese ont créé un climat de psychose, paralysant ainsi les activités socioéconomiques dans cette cité. La Société civile de Kimpese invite le gouvernement à rétablir le calme dans la cité. D’après Muanda Mayala de la Société civile de Kimpese intervenant sur les antennes de Radio Okapi, les activités commerciales tournent au ralenti depuis les premiers affrontements entre forces de l’ordre et adeptes de BDK. BILAN : UNE VINGTAINE DE MORTS A en croire la même source, certains expatriés ont fermé leurs commerces et ont quitté la cité de Kimpese. Les commerces qui ouvrent le font tard dans la journée et ferment plus tôt que d’habitude. Les paysannes de Kimpese et celles des cités comme Lukula et Songololo ne vont plus aux champs tôt dans la matinée comme elles le faisaient habituellement. Elles rentrent très tôt, craignant d’éventuels affrontements ou d’être arrêtées par les policiers qui pourchassent les adeptes de BDK. Le trafic des taxis entre Kimpese et Kinshasa ou Matadi a fortement baissé, les chauffeurs évitent de circuler sur cette voie craignant pour leur sécurité. Muanda Mayala affirme également que depuis les premiers affrontements à Kimpese, certains parents n’envoient plus leurs enfants à l’école par peur des troubles. La Société civile de Kimpese invite le gouvernement à mettre fin à l’insécurité qui prévaut dans cette cité du Kongo Central. Des sources proches de la Société civile locale rapportent que les affrontements entre la police et les adeptes de BDK ont fait une vingtaine de morts, plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants. Mardi 7 février, la situation sécuritaire prévalant à Kimpese a été au centre des entretiens entre le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadari, et la notabilité du Kongo Central. Ces derniers ont unanimement condamné ces affrontements et invité les adeptes de BDK au calme. Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Hommage à Tshisekedi : le MRL appelle la classe politique à l’unité La meilleure façon pour les Congolais d’honorer la mémoire de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, c’est de rester unis afin que la cohésion nationale prônée par le président de la République soit une réalité. Cet appel émane du Mouvement des réformateurs libéraux, parti extraparlementaire de la Majorité présidentielle. PITSHOU MULUMBA L ’instruction du chef de l’Etat faite au gouvernement de la République pour assurer des obsèques dignes à l’opposant historique et président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est perçue positivement au sein du Mouvement des réformateurs libéraux (MRL), parti politique membre de la Majorité présidentielle. Pour le MRL, Joseph Kabila, qui se met au-dessus de l’antagonisme politique dans ces circonstances douloureuses, honore ainsi la mémoire de l’illustre personnalité qui a lutté toute sa vie pour l’avènement d’un Etat de droit et pour la promotion de la dé- Étienne Tshisekedi, l’opposant congolais, arrive à un meeting à Kinshasa, le 31 juillet 2016 (Ph. RFI/Sonia Rolley) mocratie en République démocratique du Congo. « Le Président Kabila vient de montrer qu’au-delà de nos divergences politiques, nous sommes et restons des frères. Et c’est une leçon dont devrait s’inspirer toute la classe politique à travers la RDC et le monde entier. Le MRL profite de cette occasion pour rendre hommage à M. Etienne Tshisekedi dont le combat pour la démocratie a marqué plusieurs générations », note-t-on dans le com- muniqué signé par le président du parti, le député national Patrick-Thierry André Kakwata Nguza . Dans la foulée, le MRL présente ses condoléances à la famille biologique de l’illustre disparu et à sa famille politique : l’Udps et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. « La meilleure façon pour les Congolaises et Congolais d’honorer la mémoire de M. Tshisekedi en ce moment où le pays se trouve à la croisée des chemins, c’est de rester unis afin que la cohésion nationale à laquelle Joseph Kabila appelle de tous ses vœux depuis toujours, soit une réalité palpable » , a indiqué le député Kakwata. Pour rappel, le porte-parole du gouvernement a confirmé que sur instruction personnelle du chef de l’Etat, le gouvernement prendra en charge la totalité des frais inhérents aux obsèques d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. C’est pour honorer un ancien Premier ministre et un grand leader de l’Opposition politique congolaise, a fait savoir Lambert Mende. Cependant, le lieu d’inhumation du sphinx de Limete continue à être sujet à controverse. Sud-Kivu : le processus d’enrôlement des électeurs évolue sans difficulté à Walungu L e processus d’enrôlement des électeurs évolue normalement dans le territoire de Walungu, au SudKivu, où 189 102 électeurs, soit 53 %, sont déjà enrôlés, a indiqué dernièrement à l’Agence congolaise de presse (ACP) le chef d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à Walungu, Bernard Namashunju Kilolo. Il a invité la population à se faire enrôler et les chefs locaux à multiplier des journées de sensibilisation. Cela avant de déplorer l’arrivée en masse des requérants seulement les jours de dimanche aux centres alors qu’il n’y a pas d’engouement pour d’autres jours de la semaine. NOUVEL APPEL À L’ENRÔLEMENT AUX MILITANTS DE L’UNC Par ailleurs, les militants de l’Union pour la nation congolaise (UNC)/Fédération du Sud-Kivu ont de nouveau été appelés à l’enrôlement lors d’une matinée politique tenue le week-end dernier à Bukavu. L’un des modérateurs de cette plate-forme, Omer Bulakali, a déclaré que l’objectif de cette matinée était d’exhorter les militants à s’enrôler le plus vite possible pour se préparer aux prochaines élections en vue de soutenir la vision démocratique du Congo prônée par Vital Kamerhe. Près de deux cents personnes ont signé leur adhésion à l’UNC en présence du secrétaire exécutif pro- vincial du Sud-Kivu, Guillaume Bonga Laisi. Les participants à cette cérémonie ont dénoncé le monnayage des jetons avant de s’enrôler dans certains centres. Des problèmes techniques liés à l’enrôlement sont aussi déplorés dans d’autres. POURSUITE DE L’OPÉRATION L’opération d’enrôlement et d’identification des électeurs se poursuit normalement dans les 826 centres ouverts au Sud-Kivu où 1 431 000 personnes se sont déjà enrôlées, a dit récemment à l’ACP le secrétaire exécutif provincial de la Céni, Gaudens Maheshe Bisimwa. Il a indiqué que 248 812 électeurs sont déjà enrôlés à Bukavu dont 124 547 femmes et 124 265 hommes, soulignant qu’il s’observe une forte participation chez les femmes. 129 FORMATEURS ÉLECTORAUX FORMÉS AU NORD-KIVU Par ailleurs, dans la province voisine du Nord-Kivu, le secrétariat exécutif provincial de la Commission électorale nationale indépendante/ Nord-Kivu que dirige Raphaël Akilimali a, au cours d’un point de presse tenu dernièrement à Goma, fait savoir que le travail de 129 formateurs électoraux s’est bien déroulé. Cela au regard de résultats sur le terrain. Selon Raphaël Akilimali, les 129 formateurs sont descendus dans les différentes antennes de la Céni pour former les membres des centres d’inscription dans leurs aires de compétence pour conduire le processus de la révision du fichier électoral pour lequel la province du Nord-Kivu fait partie de la zone opérationnelle n°2. D’après les estimations de la Céni, elle attendait 3 926 665 personnes lors des opérations de l’enrôlement dont le démarrage a démarré la 1ère quinzaine du mois de décembre 2016. Le responsable de la Céni/NordKivu a appelé toute la population de cette province en âge de voter à continuer à s’enrôler massivement afin d’avoir un nombre important de sièges dans les différentes institutions de la RDC. L’idéal est que le Nord-Kivu se classe 2ème province électorale après la ville de Kinshasa, a-t-il fait remarquer. ACP/LP 6 Economie Le Potentiel www.lepotentielonline.com Comesa : la RDC en marche vers l’intégration économique régionale Poursuite des travaux de bétonnage de l’avenue Lwambo Makiadi à Kinshasa Les travaux de bétonnage de l’avenue Lwambo Makiadi, exBokassa, se poursuivent sur le tronçon entre l’avenue du Commerce et le Rond point KinMazière à la satisfaction des usagers, grâce à une intervention de l’Office des voiries et drainage (OVD). Le choix du bétonnage de ce tronçon est dicté par la présence d’une nappe phréatique sur cette partie de la route. L’OVD a estimé nécessaire de le bétonner en vue d’obtenir une durée de vie assez longue de cette partie de la route qui a été plusieurs fois réhabilitée mais sans donner des résultats escomptés. Toutefois, il sied de reconnaître que la voirie de la ville de Kinshasa reste délabrée sur plusieurs kilomètres et nécessite de fonds importants pour que la ville de Kinshasa revête de sa belle robe d’antan. Outre les grandes artères, notamment Kasa-vubu, Colonel Mondjiba, Tourisme, les boulevards du 30 juin, triomphal, Sendwe et Lumumba, routes et quelques routes de Kitambo et Matonge réhabilitées dans le cadre du financement de la Banque Mondiale, les autres routes sont en état de délabrement avancé. Les rideaux sont tombés sur les travaux du séminaire-atelier de Roméo Golf de Kinshasa sur l’évaluation des indicateurs Comesa/Fac-Mair. A l’issue de ces assises, la RDC est sur le point d’intégrer totalement ce regroupement économique régional. OLIVIER D IOSO L e gouvernement est appelé à « re doubler d’efforts pour maximiser le niveau d’atteinte des indicateurs Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe) afin que plus de fonds soient disponibles pour des projets intégrateurs. Ces opportunités sont à capitaliser par le gouvernement ». Le directeur de cabinet du ministre des Finances, Gérard Mutombo Mule Mule, représenté par le conseiller du ministre à la coopération bi et multilatérale, Cyrille Wombo, l’a fait savoir, le mercredi 8 février 2017, lors de la clôture de l’atelier préparatoire à l’évaluation du niveau de mise en œuvre des indicateurs Comesa, au centre événementiel Roméo Golf, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Débuté le lundi 6 février, ce séminaire de trois jours a permis aux experts congolais de différents ministères et services de l’État, parties prenantes concernées par le programme Fac/Mair (Facilité d’ajustement du Comesa/Mécanisme d’appui à l’intégration régionale), de procéder « à un état des lieux exhaustifs de la mise en œuvre de ces indicateurs avec l’éclairage des expériences antérieures du Comesa. » Ces assises ont également permis aux participants de réfléchir sur l’identification « des projets susceptibles de bénéficier de financements obtenus et à obtenir dans le cadre de la Fac/Mair », a aussi indiqué le directeur de cabinet du ministre des Finances. Avant de « revenir sur l’importance, pour le gouvernement, d’identifier les possibilités de financements additionnels qui lui permettent de mener les actions d’intérêt national, spécifiquement en ce qui concerne l’intégration régionale. » À noter que, entre autres objectifs spécifiques de ce projet, les capacités des acteurs publics ont été renforcées afin d’accélérer la mise en œuvre des engagements liés à l’intégration régionale. Le résultat attendu est de voir renforcées les capacités des acteurs responsables de la mise en œuvre et du suivi des activités liées au processus d’intégration régionale. Pour atteindre ce résultat, il faudrait que les agents de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) soient formés sur les règles d’origine et les tarifs préférentiels ; des formations soient organisées pour impartir des compétences aux agents de l’Office congolais de contrôle en matière de certification, des essais en laboratoire et de normalisation. Il s’agit aussi de poursuivre l’appui aux comités techniques nationaux (comités miroirs) afin d’assurer leur contribution à l’élaboration des normes proposées par l’ISO. Le directeur de cabinet, Gérard Mutombo, a rappelé que le 7ème Appel à soumission a permis à la RDC de gagner quelque 480.720 euros. « Ce financement constitue une contribution significative dans la marche de la RDC vers l’intégration régionale », a-t-il soutenu. Pour rappel également, Gérard Mutombo Mule Mule a fait savoir qu’« au 8ème Appel, qui interviendra au mois de juillet prochain, la dotation prévue s’élève à 1 271 761 euros. » Fraude douanière : le gouvernement dénonce les contrebandes à Kasumbalesa Haut-Katanga : la farine de maïs et le maïs graine exonérés de la taxe à l’importation La farine de maïs et le maïs graine, aliment de base de la population du Haut-Katanga, sont exonérés de taxe à l’importation, a déclaré mardi à Lubumbashi, le gouverneur de cette province, Jean-Claude Kazembe Musonda, à l’occasion de sa visite aux entrepôts de Psaromatis. Cette visite lui a permis de voir les cargaisons des sacs de farine importés de l’Afrique du Sud afin d’approvisionner le marché pour lutter contre la spéculation des prix de cette denrée. Cette exonération est considérée comme la participation du gouvernement provincial à la lutte contre la hausse du prix de la farine de maïs. Le gouverneur de la province du Haut-Katanga, qui était accompagné dans cette visite par le ministre de l’Industrie, Marcel Ilunga Leu, a invité toute la population à s’adonner aux activités agricoles pour être autonome vis-à-vis des autres pays qui sont également en difficultés de production de mais à cause de la sécheresse qui a frappé l’Afrique australe. Aussitôt après, le gouverneur du Haut-Katanga a conduit le ministre de l’Industrie à la minoterie African Milling Company Congo pour palper du doigt les réalités de terrain de cette usine qui produit 12 500 sacs par jour au moyen d’un groupe électrogène. N° 6942 du jeudi 9 février 2017 OLIVIER KAFORO L e gouvernement central, à travers le ministre des Finances, Henri Yav Mulang, dénonce la fraude douanière ainsi que la contrebande au poste frontalier de Kasumbalesa (Haut-Katanga). Un comportement qui fait perdre de ressources financières à la République, impliquant une certaine paralysie dans le fonctionnement normal de l’État. « Il y a beaucoup de fraudes et de contrebandes à Kasumbalesa », a déploré Henri Yav Mulang sur les antennes de Radio Okapi, une radio des Nations unies émettant depuis Kinshasa. « Kasumbalesa est un grand centre frontalier. Le trafic est important en importation comme en exportation. C’est ce trafic qui permet à l’État de tirer les recettes publiques, mais les recettes qui doivent revenir au Trésor public. Malheureusement, nous constatons qu’à ce poste frontalier, c’est vrai que le travail se fait, mais il y a beaucoup de fraudes, beaucoup de contrebandes » , a ajouté le ministre des Finances. À en croire la source, Henri Yav a indiqué avoir sensibilisé des travailleurs et des responsables à la bonne conduite. Le ministre des Finances aurait également lancé un appel pour que tous les agents travaillent dans le strict respect de l’éthique et des valeurs professionnelles. Npm : les transporteurs au frontière (Photo d’archives) « Des dispositions ont été prises pour que ces situations de fraudes soient résorbées » , a indiqué le ministre, qui ne donne pas de détails sur ces mesures. Au mois de janvier 2015, le gouvernement avait ordonné le remplacement des responsables de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) dans l’ex-province du Katanga. À l’époque, le même ministre des Finances avait instruit le directeur général de la Direction générale des douanes et accises de remplacer « sans délais » tous les responsables de cette régie financière au Katanga « à tous les niveaux et à tous les postes douaniers ». Cette décision avait été annoncée après la visite du Premier minis- tre, lundi 12 janvier 2015 au poste douanier de Kasumbalesa. À l’époque, le Premier ministre Matata Ponyo y a déploré la fraude généralisée dans le dédouanement des marchandises, le laisser-aller, la complaisance et le désordre qui ont prévalu à ce poste douanier. Henry Yav Mulang avait notamment instruit le directeur général de la DGDA de désigner un nouveau directeur provincial de cette régie financière au Katanga. En RDC, la fraude, la corruption et la contrebande sont les maux qui gangrènent différents services de l’État. Conséquence, les recettes publiques ne font que baisser. L’État devrait instaurer une rigueur de manière permanente, de telle sorte que tous les agents véreux n’aient pas le temps de dilapider les recettes de l’État. Signalons, par ailleurs, que pour ce qui est des finances publiques, l’exécution du Plan de trésorerie du secteur public en janvier 2017 s’est clôturée par un excédent de 19,3 milliards de CDF contre un déficit de 33,7 milliards à la période correspondante de 2016. L’information a été rendue publique par le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et président du Comité de politique monétaire (CPM), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. C’était à l’issue de la réunion du CPM tenue le mardi 7 février à Kinshasa. Selon lui, ce résultat tient au resserrement des dépenses publiques. Société 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Mise en œuvre du programme REDD : le PNUD apporte son soutien technique Pour lutter contre la dégradation forestière et le réchauffement climatique en République démocratique du Congo, le PNUD apporte soutien technique. HERVÉ N TUMBA L e Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s’engage à soutenir les efforts du gouvernement de la République démocratique du Congo contre la dégradation forestière, a annoncé hier mercredi 8 janvier, la représentante du PNUD, à l’issue de la 3ème réunion du comité de pilotage de REDD+ (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière). L’objectif de cette réunion était de conduire une revue finale de quatre documents du programme pour approbation éventuelle et autorisation de décaissement sur la base des recommandations formulées par ses membres. Cette activité a permis aux membres du comité de pilotage de réfléchir non seulement la validation d’une feuille de route pour le cycle de programmation des financements, mais aussi de s’acheminer vers la mobilisation des financements auprès du Fonds vert climat. Dans cette optique, le président du comité de pilotage, le ministre des Finances, Henry Yav Mulang, a indiqué qu’en 2013, la RDC s’est dotée d’outils de travail pouvant l’accompagner dans la lutte contre la dégradation forestière. Pour cela, le Fonds national est l’un des outils qui constitue une stratégie pour la mise en œuvre de différents programmes, en vue de lutter contre la déforestation et le réchauffement climatique. Pour cette raison, le gouvernement a pu débourser une somme importante en 2013, rappellet-il. LA RDC, L’UN DES POUMONS DE LA TERRE Il est à noter que ce comité de pilotage est composé de 13 membres dont 6 membres sont issus du gouvernement, parmi lesquels on compte le ministre des Finances, le ministre de l’Agriculture, le ministre des Affaires foncières et le ministre de l’Environnement. Dans cet ordre d’idées, les 4 membres sont issus de différentes organisations (partenaires), un membre pour la Société civile, un membre pour le secteur privé et un membre pour le PNUD. À l’issue de cette réunion, la représentante du PNUD s’est exprimée en ces termes : « Les résultats attendus sont variés en fonction de différents programmes. Mais, l’objectif global est de soutenir le gouvernement dans ses efforts contre la dégradation forestière, car la RDC a le privilège d’être l’un des poumons de la terre. À cet effet, nous continuons justement à soutenir ses efforts, en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) ». Par ailleurs, l’approbation des quatre programmes présentés par les partenaires démontre l’engagement du pays à poursuivre ses efforts dans le cadre de la stratégie nationale REDD+. Raison pour laquelle cette agence du système des Nations unies apporte son soutien technique. Il sied de noter que les crédits REDD doivent être apportés par les pays industrialisés, à l’instar de la Norvège. Ces derniers ont l’obligation d’aider les pays en développement. Ce, en vue d’intégrer les préoccupations environnementales dans leur politique de développement. Après le prophète Dominique Khonde Masiala Masolo et Mwene Batende faits « Références africaines » ST AUGUSTIN K. A près avoir parrainé la candidature du prophète Dominique Khonde Mpolo à la distinction de Docteur honoris causa de l’Université théologique de Miami (USA), l’Observatoire Africain de la Sanction Positive (OASP) a élu, MM. Masiala Masolo et Mwene Batende, professeurs émérites de l’Université de Kinshasa (Unikin). Une cérémonie haute en couleurs a été organisée pour la circonstance, samedi 4 février à la Maison des Elections de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) dans l’immeuble Kin-Mazière, Gombe. Le prophète Dominique Khonde Mpolo, chef spirituel et représentant légal de l’Eglise Liloba na Nzambe, nouvellement fait docteur honoris causa de l’Université théologique de Miami sur proposition de l’Observatoire Africain de la sanction Positive, était l’invité de marque de la cérémonie. Retenu par les charges pastorales, il s’est fait représenter par son directeur de cabinet, M. Ilondo qui avait à ses côtés Mgr Milenge Mwenelwata, docteur honoris causa de l’Université de Kinshasa, sur proposition de l’OASP. C’était l’occasion rêvée de présenter le tout nouveau « Docteur honoris causa » de l’OASP Le logo de l’OASP à la communauté de tous les nominés de l’Observatoire et de se faire applaudir par elle. A en croire Jacques-André Kabwit Muyej, commissaire général de l’OASP, est Référence africaine, « une personne qui est modèle de vie, avec une vision continentale des choses » . En couronnant les deux enseignants émérites de l’Unikin, l’OASP fait un clin d’œil à la Colline Inspirée pour qu’elle continue à demeurer le modèle de la société et à pré- server les valeurs positives. A la différence des professeurs qui avilissent le métier avec des compromissions, mettant ainsi en danger l’avenir de la jeunesse congolaise, les deux enseignants craignent Dieu. Ils mettent donc un point d’honneur aux valeurs, à la recherche ainsi qu’à la publication abondante. COURONNEMENT DE 30 FEMMES DE VALEUR EN MARS Le jury de l’OASP a profité de la cérémonie pour lancer la campagne d’essaimage des horloges dans tous les édifices et murs des bâtiments publics et privés. Le slogan, c’est « Pas un mur sans horloge ». De cette façon, croit-on savoir à l’OASP, on va remettre les mentalités des Congolais au rythme de l’heure et du temps. Au cours de cette cérémonie était également annoncées les célébrations du mois de mars en faveur de la femme. A cet effet, l’OASP entend couronner 30 femmes de valeur en adéquation avec l’objectif 30% du leadership féminin exigé par les Nations unies. Le public est donc convié à fournir au jury de l’OASP des indications des femmes congolaises ou non intègres, actives et performantes dans tous les domaines de la vie nationale au numéro 243 823640201. Le couronnement aura lieu le 4 mars mais les listes de candidatures proposées doivent parvenir à l’OASP au plus tard le 20 février 2017. Réagissant à chaud, le professeur Gaston Mwene Batende s’est dit heureux d’avoir été honoré par l’OASP de son vivant. De son avis, c’est la première fois qu’une organisation célèbre des universitaires de leur vivant car, de manière générale, on parle d’eux qu’à titre posthume. 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Ituri : dix-sept morts dans un accident de la circulation à Mahagi Plusieurs drames sont enregistrés ces derniers jours sur les routes de la République démocratique du Congo suite à l’inconscience des conducteurs de véhicules. DONATIEN NGANDU MUPOMPA L e mardi 7 février 2017 dans la soi rée, un accident de la circulation a occasionné dix-sept morts et dix blessés graves dans la localité de Sina du territoire de Mahagi. Et pour cause : un camion en provenance de Ndrele dans la province de l’Ituri, qui roulait à vive allure vers Durba dans le HautUélé, s’est renversé. L’administrateur intérimaire du territoire a fait savoir que les corps des victimes ont été acheminés à Ndrele. Cet accident s’est produit vers 22h00’, heure locale. Le camion accidenté qui provenait de Ndrele avait à son bord vingt-sept passagers et plusieurs marchandises. Selon des témoins, le conducteur a tenté d’éviter des bourbiers. Mais, le véhicule qui roulait à tombeau ouvert a fait un ton- neau. Dix-sept personnes sont donc mortes sur place et dix autres ont été grièvement blessées. Un journaliste de Mahagi, du nom d’Antoine Uringi, a affirmé que le véhicule est complètement endommagé, tout en précisant que l’automobile appartient à un commerçant de Ndrele. L’administrateur de territoire intérimaire, Sophie Osso Odharu, qui a confirmé l’information, a fait savoir que les corps des victimes ont été acheminés dans la matinée de mercredi à Ndrele. Les blessés sont soignés à l’hôpital général de Ngote. DIX MORTS DANS LE SANKURU Mme Sophie Osso Odharu a déclaré que la police a ouvert une enquête sur les circonstances de cet accident mortel. Les familles cherchent à récupérer les corps de leurs proches. Quant au chauffeur du véhicule qui est en fuite, il est recherché par la police. Comme on peut le voir, les accidents de la circulation sont enregistrés chaque semaine en RDC depuis le début de cette année. C’est le cas de cet accident survenu dans le Sankuru le samedi 4 février 2017 à la hauteur de la localité Kombe Kombe, en territoire de Kole et où on a enregistré dix morts. Des témoins ont fait savoir que l’accident a été produit par deux véhicules en remorquage. Les deux engins étaient lourdement chargés. Le premier transportait trois bœufs, des marchandises et des passagers, recouverts par une bâche. Le contenu du véhicule remorqué n’a pas été révélé. En descendant vers la rivière Sankuru, le câble de remorquage qui reliait les deux camions s’est rompu. Le véhicule remorqueur s’est renversé en premier lieu. Le second est venu lui rentrer dedans. Des gens ont rapporté que ce drame est survenu sous une pluie battante. Les deux véhicules accidentés ont été fortement endommagés. Le propriétaire de l’un des véhicules accidentés a affirmé qu’il n’y aurait que deux survivants : un passager et un chauffeur qui s’est enfui. Parmi les dix personnes mortes, quatre seraient membres d’une même famille. Le gouverneur de la Tshopo plaide la cause de l’INERA Yangambi au ministère de la Recherche scientifique ST AUGUSTIN K. L e ministre de la Recherche scienti fique et technologique, PierreGastro Bamboka Lobendi, a ouvert les portes de son cabinet, mardi 7 février, à M. Jean Ilongo Tokole, gouverneur de la province de la Tshopo. Au sortir de l’audience, Jean Ilongo Tokole s’est expliqué sur le mobile de la visite rendue au ministre de la Recherche scientifique. « J’ai profité de mon passage au ministère de la Recherche scientifique pour poser des problèmes de ma province, la Tshopo, concernant son secteur d’activités. Entre autres matières au menu de nos entretiens se trouvait le cas INERA dont le siège était basé à Yangambi, mais pour des raisons politiques, celui a été transféré à Kinshasa », a-t-il dit en substance. Le pays déploie des efforts considérables pour tendre vers l’autosuffisance alimentaire. Cependant, on ne saurait prétendre à cet objectif si on ne peut relancer les activités agricoles avec des centres de recherche du type INERA.Relance les activités de l’INERA serait un pas de géant accompli dans la relance du secteur agricole en RDC. En réalité, le gouverneur Jean Ilongo est venu requérir l’appui du ministre de la Recherche scientifique pour que ce dernier soit le porte-voix de la province au sein du gouvernement. Afin que soient relancées les activités de cet institut de recherche scientifique et pourquoi faire revenir à Yangambi le siège de l’INERA. Jean-Castro Bamboka (g) et Jean IlongoTokole au sortir de l’audience (Photo Auguy) On rappelle que l’institut dispose, à Yangambi,d’une infrastructure de base (villas, étangs piscicoles et autres) permettant de travailler à la relance du secteur agricole dans le pays. Raison de plus pour que l’autorité nationale apporte toute son attention à ce centre de recherche et que l’INERA participe pleinement à la modernisation de l’agriculture dans le pays. CONTRE L’IMPORTATION DES DENRÉES ALIMENTAIRES Pour le gouverneur Ilongo Tokole, il est inconcevable que la RDC dépense autant de ressources dans l’importation des denrées alimentaires alors que le pays, qui est arrosé par un climat favorable à l’agriculture toute l’année, dispose de vastes étendues cultivables et de centres de recherche pouvant booster le secteur agricole congolais. « Je suis révolté de voir que c’est la Malaisie qui nous envoie des semences pour nos champs alors que le pays dispose d’un centre de recherche de type INERA, ce qu’il nous faut pour que l’autosuffisance alimentaire devienne effective dans le pays », a-t-il susurré avec pointe de dépit. Sur un autre plan, le gouverneur de la Tshopo a aussi avoué que le ministre de la Recherche scientifique est le président de son parti. C’est dans le cadre familial qu’il lui a rendu visite. « Depuis qu’il a été élevé à la dignité de ministre, je n’ai pas eu l’occasion de le féliciter pour sa nomination dans l’équipe Badibanga. J’ai, par la même occasion, voulu féliciter et adresser mes remerciements à l’autorité de la Majorité présidentielle pour avoir fait confiance à ma famille politique et surtout à mon parti, le PDC (MP) en élevant mon président de parti au rang de ministre national surtout qu’il ne nous a jamais oubliés à chaque formation de l’équipe gouvernementale », a-t-il fait savoir par ailleurs. Le ministre Pierre-Castro Bamboka a, pour sa part, donné à son interlocuteur toutes les assurances de porter la voix de la province de la Tshopo pour que le message soit entendu au niveau des instances de prise de décisions. Durant son séjour dans la capitale, siège des institutions nationales, Jean Ilongo se rendra ensuite au ministère de l’Intérieur, où il entend présenter les contours du différend né autour de l’enrôlement des électeurs entre sa province et celle du Maniema. Tanganyika: des miliciens pygmées attaquent des paysans bantous à Maseba Une milice pygmée a attaqué dimanche 5 février des paysans de la communauté Tabwa (Bantou) alors qu’ils labouraient leurs champs dans le plateau de Maseba (Tanganyika). D’après Faustin Kazwiba, le coordonnateur de la société civile locale, l’attaque a fait plusieurs morts parmi lesquels des enfants. Les victimes étaient des déplacés bantous qui avaient trouvé refuge à Moba après les récentes violences intercommunautaires qui ont endeuillé certains territoires de Tanganyika dont Nyunzu et Kabalo. Tshopo: la société civile dénonce la multiplication de barrières routières illégales La Société civile de la Tshopo dénonce la multiplication des barrières illégales érigées par les forces de l’ordre sur les routes de la province. Ses membres indiquent que les barrières où les passants sont sommés de payer de l’argent avant de poursuivre leur route, occasionnent une hausse de prix sur le marché. Les commerçants augmentent les prix des produits pour récupérer l’argent payé aux barrières routières. Des notables du KongoCentral condamnent les violences à Kimpese Députés nationaux élus du Kongo-Central ainsi que d’autres officiels ressortissants de cette province ils ont condamné mardi 7 février à Kinshasa les violences occasionnées par des échauffourées entre les forces de l’ordre et les militants du parti politique Bundu dia Mayala à Kimpese. Ils l’ont fait savoir à l’issue de leur réanion avec le ministre en charge de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary. Le député Clément Nzau, qui a également participé à la réunion, estime que ce genre d’incidents ne doit plus être enregistré «dans la paisible province du Kongo-Central», qui a besoin de tout le monde pour se développer. Idiofa: les déplacements des enseignants pour les salaires perturbent les cours Les cours sont perturbés depuis quelques semaines dans plusieurs écoles primaires et secondaires du territoire d’Idiofa dans la province du Kwilu. Les enseignants abandonnent leurs élèves pour aller s’informer sur leur salaire du mois de janvier qu’ils n’ont pas encore perçu. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Provinces 9 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Conséquence de la pluie torrentielle de mardi La Nationale n° 1 coupée au niveau de Mitendi L’érosion, qui menaçait la Nationale n° 1, au niveau de Mitendi, a coupé cette artère et interrompu le trafic à cet endroit. C’est la conséquence de la pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa, mardi 7 février. Une déviation a été créée dans les parages immédiats pour permettre aux véhicules de circuler. hasa. FLORENT N’LUNDA N’SILU L e trafic sur la Nationale n°1 est interrompu depuis le mardi 7 février au niveau de Mitendi, conséquence de la pluie torrentielle qui s’est abattue le même jour sur la ville de Kinshasa. Mitendi est la porte d’entrée et de sortie de la ville de Kinshasa. Cette interruption a des répercussions sur la vie économique dans la capitale. Cela du fait de la rareté annoncée des produits vivriers et manufacturés en provenance de la province du Kongo Central. Face à la loi du marché, les prix des marchandises connaîtront une hausse inattendue, grevant davantage le pouvoir d’achat de la population. Autre répercussion prévisible : les activités de ceux qui vivent du commerce sur la Nationale n° 1 connaîtront un ralentissement. Il s’agit des commerçants, des commissionnaires, des vendeurs ambulants, etc. Ce ralentissement des activités va, à coup sûr, entraîné la baisse des recettes aux conséquences néfastes au niveau des familles. C’est-à-dire la réduction du train de vie et les difficultés pour s’acquitter des frais scolaires jugés exorbitants pour la plupart des parents. Ou de payer les loyers pour certains. Le ralentissement des activités va également mettre beaucoup de personnes au chômage, grossissant ainsi les rangs des chômeurs à Kins- Ayant appris l’interruption du trafic sur la Nationale n° 1 au niveau de Mitendi, le ministre des Infrastructures, Travaux publics et Aménagement du territoire, Thomas Luhaka Losendjola, s’est rendu, le mardi 7 février sur le lieu « pour constater les dégâts ». C’est le cas de le dire, car lorsqu’une partie de la chaussée était entamée par l’érosion, ceux qui ont en charge d’entretenir les routes nationales bien qu’informés, selon certaines indiscrétions, minimisaient les conséquences qui pouvaient en découler. Lesquelles sont aujourd’hui dramatiques. Comme dispositions prises pour pallier cette situation, le ministre Luhaka a annoncé la création, dans le plus bref délai et dans les parages immédiats de la chaussée dégradée, d’une déviation. Cela pour permettre aux véhicules de gros tonnage de passer. Certaines entreprises de construction seront mises à contribution pour ce faire. La durée des travaux n’a pas été précisée. Recyclés avec l’appui de la JICA Les éléments de la PCR appelés à améliorer la fluidité du trafic sur les artères de Kinshasa B IENVENU IPAN A u total, 91 sur 99 policiers de cir culation routière (PCR) issus du Commissariat provincial de Kinshasa viennent de renforcer leurs capacités, grâce à l’appui technique et financier de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). La formation des formateurs qui s’est déroulée, du 19 novembre au 17 décembre 2016 à Kasangulu, s’est clôturée, hier mercredi 8 février, à la Direction générale des écoles et formations (DGEF) de la PNC située à Barumbu. Selon les résultats proclamés, 91 stagiaires sur 99 ont réussi avec distinction et/ou satisfaction. Les 8 autres ont été en deçà de la moyenne. En plus de brevets de mérite leur remis, les lauréats ont été gratifiés de présents. Organisée par la DGEF, la formation s’inscrivait dans le cadre du «Projet de professionnalisation de la Police pour la population et la paix » (P4P). Sous l’égide du commissaire général de la PNC, le commissaire provincial de Kinshasa et le directeur général des écoles et formations ont exprimé le besoin de cette session de recyclage qui a plus visé les cadres de la PCR. Ce, en vue de permettre aux commandants d’harmoniser leur compréhension avec leurs agents formés lors de la première session organisée en avril dernier, et renforcer leurs capacités en gestion et encadrement de leurs unités respectives. Des PCR du commissariat provincial de Kinshasa nouvellement recyclés. La formation a permis d’améliorer la prestation des unités de la PCR/Kinshasa ; de renforcer les capacités institutionnelles de la DGEF de la PNC à travers la gestion du cycle entier d’une action de formation, notamment en matière de planification d’une action de formation, d’organisation technique pédagogique et administrative, d’une action de formation en préparation des leçons, en techniques d’animation, et évaluation d’une formation. CORRIGER LES ERREURS DU PASSÉ À l’issue de cette formation, 99 cadres et agents dont 13 femmes de la PCR commissariat de Kinshasa ont vu leurs capacités renforcées ; un bloc programme contenant 17 modules auxquels figuraient des cours tels que « Code de la route, Constat d’accident, Police de proximité, Éthique et déontologie policière, Management, Rédaction de rapport policier, Psychologie de commandement ». Ces cours ont été dispensés pour un programme étalé sur une charge horaire avec un volume total de 122 heures, pour une durée de 24 jours à raison de 6 heures par jour. Soulignant l’importance de la formation, le commissaire général adjoint de la PNC en charge de l’administration, le général Raus Chalwe, a promis d’instruire les responsables du commissariat provincial de Kinshasa pour que les acquis de cette formation soient répercutés à leurs différents services respectifs. Il a également recommandé aux PCR formés de faire preuve de maturité en bannissant les vieilles habitudes qui con- sistaient, notamment à disputer le volant de véhicules avec les chauffeurs et à confisquer les plaques d’immatriculation. Le représentant-résident de la JICA en RDC, Toshimichi Aoki, a encouragé la DGEF et toute son équipe d’avoir dispensé cette formation de qualité avec la méthode CUDBAS. « Nous sommes heureux de constater que cette méthode a (…) pu contribuer à l’amélioration de l’enseignement et l’évaluation des formateurs au sein de la DGEF.Maintenant, il ne reste plus qu’à pouvoir constater les fruits de ce travail lors du déploiement sur le terrain (…). La RDC a aujourd’hui les yeux tournés vers vous, elle compte sur vous pour améliorer la circulation routière. Profitez donc de cette grande opportunité pour corriger les erreurs du passé. Ce qui fera de vous des policiers professionnels, vous qui avez choisi de servir votre pays sous le drapeau », a déclaré le représentant-résident de la JICA en RDC. Persuadé que cette étroite collaboration congolo-japonaise renforcera davantage l’amitié entre les deux pays, Toshimichi Aoki a rassuré que son pays va continuer de soutenir la réforme du secteur sécuritaire au-delà de cette formation. Au regard de tout ce qui précède, des avis convergent que la deuxième session de formation va, à coup sûr, permettre aux bénéficiaires d’améliorer la fluidité du trafic dans les artères de Kinshasa et de la RDC. 10 Forum Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Géopolitique du pétrole : l’Afrique terrain de bataille Le pétrole apparaît comme une véritable aubaine pour des pays comme le Ghana, le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou l’Ouganda. Toutefois, il subsiste de nombreux défis pour le continent africain. Gérer le partage de la rente pétrolière, faire du pétrole un véritable moteur de développement pour sa population, diversifier leurs économies pour éviter la dépendance sont autant de défis auxquels le continent doit faire face si il veut maîtriser cette ressource si convoitée. « LE pétrole est devenu un dieu : il a ses dévots, il a un culte » soulignait l’écrivain Maxime du Camp à la fin du XIXe siècle, alors que débutait la deuxième révolution industrielle. Il relevait alors le prodigieux intérêt porté à l’or noir qui allait devenir en quelques décennies à la fois la principale source d’énergie mais aussi la première marchandise commercée de la planète. Un intérêt dont témoignent aujourd’hui les grandes puissances au chevet de l’Afrique, un continent dont les réserves et la production en pétrole, si elles sont modestes – avec respectivement 7,6% et 9,3% du total mondial – n’en demeurent pas moins décisives à une époque où règnent la diversification de l’approvisionnement et la multiplication des acteurs sur ce marché convoité. Parmi ces derniers, quatre zones/ pays totalisent 90% des achats de pétrole africain : l’Union européenne, les Etats-Unis, la Chine et l’Inde. Aux yeux de ces grands ensembles et de leurs multinationales, publiques ou privées, l’Afrique représente un intérêt géopolitique majeur, particulièrement pour les pays d’Asie, tard venus sur le marché du pétrole : cela explique notamment leur activisme permanent, sous la forme d’accords de coopération économique, de soutien politique et militaire, jusqu’aux interventions armées qu’ils peuvent y mener. A cet égard, l’Afrique est devenue, en une génération, un véritable terrain de bataille. GÉOPOLITIQUE DU PÉTROLE AFRICAIN : LES ÉLÉMENTS DU TERRAIN L’Afrique, un « ancien nouveau venu » dans le domaine du pétrole.L’Afrique n’est pas le Golfe persique où l’Anglo-PersianOilCompany (APOC) – la futur BP – a été fondée dès 1909 à la suite de découvertes d’hydrocarbures en Iran. En Afrique, les premières découvertes de pétrole brut ont eu lieu dans les années 1950 en Algérie, au Gabon, au Congo et en Angola et dans les années 1960 au Nigeria dans le delta du Niger et en Libye. De fait, l’exploitation du pétrole africain est relativement récente par rapport aux autres grandes zones que sont les Etats-Unis, l’espace russe ou encore le Moyen-Orient. En effet, c’est véritablement depuis le choc pétrolier de 1973 que l’Afrique est devenue un continent exportateur, venant ainsi concurrencer le Moyen-Orient et ce n’est qu’à partir des années 1980 que débute l’exploration pétrolière offshore. Deux zones concentrent l’essentiel des ressources et de la production de brut africain. D’une part, le golfe de Guinée, avec un producteur majeur à savoir le Nigeria et plusieurs producteurs significatifs notamment l’Angola, le Ghana, le Congo, le Gabon et la Guinée-Équatoriale, producteur récent mais en plein développement. D’autre part, l’Afrique du Nord qui comprend deux géants pétroliers à savoir l’Algérie et la Libye et un poids moyen l’Egypte, stratégique en termes d’acheminement avec le canal de Suez. Enfin, d’autres pays tels le Tchad et le Soudan ou, dans une moindre mesure, la Tunisie, en possèdent. L’AFRIQUE, UN CHAMP DE PÉTROLE MODESTE MAIS STRATÉGIQUE Un producteur modeste : l’Afrique représentait 6% des réserves mondiales en 2000 et 7,6% aujourd’hui pour un peu plus de 9% de la production mondiale. Si son poids dans la production mondiale paraît secondaire, il n’en est pas moins devenu stratégique : depuis 2010, presque un tiers des découvertes de nouveaux gisements de pétrole ont été faites en Afrique ce qui a fait dire au cabinet PwC que le continent était devenu « un acteur de stature de mondiale ». C’est que le pétrole africain est intéressant à plus d’un titre : de bonne qualité, avec des coûts d’exploitation compétitifs, il est en outre largement destiné à l’exportation (à 90% environ) dans un continent qui en consomme, pour le moment, finalement peu. LES GRANDES PUISSANCES ET L’AFRIQUE Depuis quinze à vingt ans, une conjonction faste explique la ruée sur le pétrole africain. La fin de « la décennie du chaos » et le retour relatif à la stabilité sur le continent ont permis la découverte et/ou l’exploitation de nombreux gisements d’hydrocarbures : ainsi, le Tchad est devenu producteur en 2003 (gisement de Doba), la Mauritanie en 2006 (gisement offshore de Chinguetti) le Ghana en 2010 (gisement offshore de Jubilee) ou encore le Niger en 2011 (gisements d’Agadem). Les gisements offshore africains représentent près d’un tiers des gisements mondiaux découverts. Enfin, la demande a évolué : les Etats-Unis, les grands pays émergents comme la Chine et, dans une moindre mesure, l’Inde, en quête d’énergie pour assurer leur croissance. La dépendance de certains pays au pétrole africain est grande. A titre d’exemple, la France importe 36,4% de son pétrole d’Afrique, les Etats-Unis 20%, la Chine 30%, l’Inde 20%. Quant aux pays africains, leur dépendance à la manne pétrolière n’est pas moins grande : elle représente 40% du budget de l’Etat en Algérie, 70% au Nigeria. L’Afrique, enjeu pétrolier qui prend la forme d’un terrain de bataille… … entre grandes puissances extérieures pour l’accès au pétrole La France bénéficie d’un ancrage historique en Afrique avec son ancienne compagnie d’Etat, Elf, qui a véritablement servi les intérêts français autour du pétrole africain à tel point que Loïk Le FlochPrigent PDG d’Elf de 1989 à 1993 pouvait affirmer qu’ « il ne se passe rien dans les pays pétroliers, en particulier en Afrique, dont l’origine ne soit pas Elf ». Ainsi, la compagnie pétrolière a bénéficié de l’exclusivité de l’exploitation pétrolière notamment au Gabon, au Congo, au Cameroun. Certes, « la Françafrique n’existe plus » comme le déclarait Christophe de Margerie en 2000. Mais il n’en reste pas moins que Total a récupéré tout l’acquis de Elf sur le continent qui représente 30% de sa production. A bien des égards, les intérêts de la France et de Total convergent. En témoigne par exemple l’éloge funèbre élogieux du Premier ministre lors du décès accidentel de Christophe de Margerie en octobre 2014. Manuel Valls a alors salué la disparition d’un « grand capitaine d’industrie et un patriote. » Au regard de la France, les EtatsUnis sont des nouveaux venus sur le marché africain. Depuis le choc de 1973, les Etats-Unis ont cherché à diversifier leurs ressources en pétrole pour diminuer leur dépendance au pétrole du Golfe persique. De ce point de vue, les accords de l’AGOA (AfricanGrowth and OpportunityAct), signés en 2000 sous la présidence de Bill Clinton participent d’une stratégie globale d’implantation sur le continent. Adoptée en 2000, cette loi a été renouvelée par le président Barack Obama en juin 2015 pour une période de dix ans. Elle permet à une quarantaine de pays d’A frique subsaharienne de bénéficier d’un meilleur accès au marché américain pour certains de leurs produits notamment textiles en les exemptant de droits dedouanes et ce, contre un large accès aux ressources pétrolières, notamment dans le golfe de Guinée. LA CHINE EST DEVENUE LE PREMIER FOURNISSEUR ET LE PREMIER INVESTISSEUR DU CONTINENT Quant à la Chine, elle a développé une « diplomatie des ressources », elle qui est devenue depuis 2010 le premier consommateur énergétique mondial : prêt, remise de dette, construction d’infrastructures en échange d’un accès privilégié à ses entreprises aux précieuses matières premières africaines. La coopération a véritablement démarré en 2000 avec la constitution du « forum de coopération sino-africain ». Ainsi, en 2004, Hu Jintaoa-t-il effectué une tournée importante en Egypte, Algérie et Gabon. A Libreville, il a signé un accord avec Omar Bongo sur la prospection et l’exploitation de pétrole assorti de la garanti d’achat par la Chine d’un gros volume de pétrole pour l’année 2004 ainsi qu’un prêt de plusieurs millions de dollars. Pékin est devenu en quelques années le 3e acheteur de pétrole gabonais derrière les Etats-Unis et la France en plus des importants achats de bois. Quelques années plus tard, en 2009, Sinopec achetait ADDAX, un opérateur pétrolier au Gabon. De façon générale, la Chine est devenue le premier fournisseur et le premier investisseur du continent. … ENTRE COMPAGNIES PÉTROLIÈRES ET ETATS AFRICAINS Les besoins croissants de pétrole expliquent la présence de nombreuses compagnies étrangères en Afrique. Ces multinationales se livrent une lutte sans merci entre opérateurs historiques et nouveaux opérateurs. Prenez l’exemple de la République du Congo, 4e exportateur d’Afrique subsaharienne : l’ex- ploitation de son pétrole a commencé en 1957 avec le groupe Elf qui en avait l’exclusivité. Mais les choses ont bien changé depuis. Aujourd’hui, c’est l’Italien ENI qui est le premier opérateur du pays, rejoint par de grandes compagnies, américaines bien entendu comme Chevron, Exxon Mobil mais aussi chinoises, comme CNOOC. Mais ce qui est intéressant et dénote une tendance assez récente, c’est aussi l’arrivée de petites compagnies qui taillent des croupières aux Majors : au Congo, il s’agit de Murphy Oil, qui est un opérateur américain indépendant. Mais la rivalité ne concerne pas seulement les grandes compagnies étrangères. L’exemple du Gabon est intéressant. Début 2010, le gouvernement gabonais a créé la Société Nationale de Pétrole, dénommée GOC (Gabon OilCompany), dont la vocation consiste à développer les participations de l’Etat gabonais dans le secteur pétrolier. La GOC est directement rattachée à la Présidence de la République et sous tutelle de la Direction générale des Hydrocarbures. Elle vise à reprendre la main sur des concessions accordées à des compagnies étrangères, comme en témoigne la querelle en 2013 autour du champ pétrolifère de Obangue. Ce champ était géré par ADDAX depuis 1996, compagnie rachetée en 2009 par le chinois SINOPEC. Or, en 2013, le gouvernement gabonais décide de ne pas renouveler sa concession à Addax (en 2015) au prétexte de non-respect du paiement de taxes notamment. L’épisode donne lieu à un bras de fer entre l’Etat gabonais et Addax avec, en arrière plan évidemment l’Etat chinois. Finalement, les deux parties parviennent à un accord en 2014. Contre paiement d’une indemnité transactionnelle, ADDAX conserve l’exploitation du champ de Obangue. … ET PARFOIS MÊME UN CHAMP DE BATAILLE Si le pétrole n’explique pas à lui seul certains conflits africains, il est manifestement l’une des composantes qui explique l’activisme des grandes puissances sur le continent. La Libye en offre autre exemple. Avant la chute de Kadhafi, de grands groupes pétroliers étaient présents en Libye outre la compagnie nationale (NOC, National Oil Corporation) : le français Total, le britannique BP, l’italien ENI, l’anglo-hollandais Shell, le russe Gazprom ou encore le chinois CNPC. En 2011, au moment où se profile une intervention occidentale ONU dans le cadre de l’OTAN, le Conseil national de transition annonce qu’en cas d’intervention, il accorderait 35% du pétrole Libyen à Total contre seulement 2% alors. Si la production de brut a fortement chuté depuis, il n’en reste pas moins que Total a eu le premier permis d’exploitation de pétrole libyen tandis que BP a repris ses activités de forage et d’exploration pétrolière. L’intérêt la France à intervenir, outre la question des droits de l’homme est évident : la Libye est la quatrième source d’approvisionnement de la France, après avec la Mer du Nord (16% chacun), derrière le Moyen-Orient (17%) et la Russie (32%) et devant l’Arabie saoudite. A suivre PAR FRÉDÉRIC MUNIER (DIPLOWEB) Afrique/éco 11 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Le secteur privé africain a contribué pour 45,36 milliards $ au financement des infrastructures en Afrique en 2016 Les entreprises privées africaines ont été le deuxième pourvoyeur de financement pour la construction des infrastructures dans la région en 2016, selon un récent rapport publié sur le sujet, par la firme international d’audit Deloitte. Ces privés ont apporté 14% des fonds derrière les gouvernants qui ont apporté 28,3% des ressources. Malgré leurs bonnes intentions, les institutions internationales de financement du développement, n’ont apporté que 13% des fonds, suivi de la Chine qui est le premier pays non africain, à financer la construction des infrastructures dans la région. Le Premier contributeur européen est la Grande Bretagne (2,8%), suivi de la France (2,4%). Deloitte n’a considéré, pour cette étude, que des projets de construction d’un montant de plus de 50 millions $, déjà lancés au 30 juin 2016. Le nombre de projets correspondant aux critères du classement de la firme d’audit a été de 286, en baisse de 5% comparé à 2015. Parallèlement, la valeur de ces dépenses de construction a été de 324 milliards $, en baisse de 14%. Le Nigéria vise une croissance économique de 7%, d’ici 2020 Le ministère nigérian du budget et de la planification a projeté une croissance économique minimale de 7% d’ici 2020 pour le pays. Cette prévision entre dans le cadre du plan de relance économique à moyen terme du gouvernement. « Nous visons un faible taux d’inflation, un taux de change stable ainsi qu’une croissance diversifiée et inclusive, » a déclaré le ministre du budget Udoma Udo Udoma (photo), dans un communiqué. Selon le responsable, les axes stratégiques du plan de relance à moyen terme sont l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’énergie, les petites entreprises, l’industrialisation et la stabilisation de l’économie à l’échelle macroéconomique. Il faut rappeler que le Fonds Monétaire International (FMI), dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, a affirmé que l’économie nigériane enregistrerait une croissance de 0,8% cette année et de 2,3% en 2018. Une prévision qui diffère légèrement celle de la Banque mondiale qui a projeté une croissance de 1% en 2017 pour le pays. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Ethiopian Airlines réalise 264,25 millions $ de bénéfice net dans l’exercice 2015-2016 La compagnie aérienne éthiopienne est tout simplement une des entreprises prospères de l’Afrique. Avec cette performance, Ethiopian Airlins prouve qu’il peut atteindre ses ambitions de réaliser un chiffre d’affaires de 10 milliards Usd d’ici à 2025 alors qu’il est actuellement à 2,43 milliards Usd. AMK AVEC AGENCE ECOFIN E thiopian Airlines a réalisé un béné fice net en hausse de 70% durant l’exercice 2015-2016, à 6 milliards de birrs éthiopiens (264,25 millions de dollars), a rapporté l’agence Reuters le 7 février, citant le PDG de la compagnie, Tewolde Gebremariam.Le chiffre d’affaires de la compagnie aérienne a enregistré une hausse de 10,3% par rapport à l’exercice 2014-2015 pour s’établir à 54,5 milliards de birrs (2,43 milliards de dollars), alors que le nombre de passagers a grimpé de 18%, à 7,6 millions. M. Gebremariam a cependant indiqué que l’entreprise détient des avoirs d’environ 220 millions de dollars au Nigeria, en Angola, au Soudan, en Égypte et dans d’autres pays qu’elle n’a pas encore pu rapatrier en raison des pénuries de devises étrangères, indiquant que ces avoirs perdent continuellement de la valeur en raison de la dépréciation des monnaies locales dans un contexte de chute des cours du pétrole. Le dirigeant de la compagnie publique éthiopienne a, par ailleurs, indiqué que le décret interdisant l’accès aux États-Unis aux ressortissants de sept pays majoritairement musul- mans signé récemment par le président américain Donald Trump a semé la confusion auprès des passagers sans avoir un impact significatif sur les opérations du transporteur. Ethiopian Airlines qui dessert actuellement près d’une centaine de destinations, projette de faire passer sa flotte de 77 avions actuellement à 140 appareils en 2025, année durant laquelle le transporteur prévoit de générer un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de dollars. UN TERMINAL DE FRET EN CONSTRUCTION Ethiopian Airlines a déclaré que son nouveau terminal de fret, en cours de construction à l’aéroport d’Addis-Abeba-Bole, devrait être opérationnel en avril 2017. L’information a été annoncée dans un communiqué de presse où la compagnie explique qu’elle a terminé à 82% le terminal. D’une capacité annuelle de 1,2 million de tonnes, le terminal est considéré comme l’un des plus importants au monde. «Une fois terminé, la capacité du terminal sera équivalente à celle des terminaux de fret d’Amsterdam-Schiphol, de Changi (Singapour) ou Hong Kong», a déclaré le PDG de la compagnie, Tewolde Gebremariam. Le coût de la première phase du projet est estimé à 150 millions $. L’objectif d’Ethiopian Airlines est de «soutenir la croissance des exportations des produits périssables éthiopiens tels que les fleurs, les fruits, les légumes et la viande». Elle prévoit d’exploiter 18 avions-cargos dédiés pour desservir 37 destinations internationales Cargo avant 2025. Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), la compagnie publique éthiopienne se positionne désormais au rang de première compagnie africaine en termes de bénéfices et de chiffre d’affaires. Tanzanie : 46,2 milliards $ seront investis dans le secteur énergétique d’ici à 2040 L a Tanzanie injectera 46,2 milliards $ dans son secteur énergétique d’ici à 2040 afin de moderniser et d’accroitre ses infrastructures. Cette ambition a été fixée dans le cadre du Plan directeur du réseau électrique 2016-2040 (PSMP) qui a été publié par le ministère de l’énergie. « La mise en place du PSMP requiert des investissements s’élevant à 46,2 milliards $ d’ici à 2040. 70% de ces fonds seront financés par la dette et le reste sur les ressources de l’Etat. L’installation de nouvelles capacités de production électrique mobilisera 80% de ces ressources qui permettront également la mise en place d’infrastructures de transmission et de sous-stations électriques », peut-on lire dans le plan. Le pays prévoit de faire passer sa puissance électrique des 1 500 MW actuels à 10 000 MW durant la prochaine décennie en exploitant ses vastes ressources en gaz naturel et en charbon. La fourniture continue d’une énergie abordable est la principale difficulté à laquelle est actuelle- ment confrontée la deuxième plus grande économie de l’Afrique de l’Est. Afin de maintenir le tarif électrique au plus bas niveau possible, le président tanzanien John Magufuli a d’ailleurs annulé en janvier dernier une décision d’augmentation du tarif électrique. Cette mesure a conduit la Tanesco, la société en charge de la fourniture électrique, à recourir à la Banque mondiale pour prêter 200 millions $ afin d’apurer ses dettes. La compagnie, qui cède l’électricité à un prix inférieur à son coût d’acquisition, a en effet vu sa dette passer de 250 millions $ en 2015 à 363 millions $ une année plus tard. A GENCE E COFIN/LP 12 Afrique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Congo : pourquoi Brazzaville a rappelé 16 de ses ambassadeurs Conséquence de la crise économique qui frappe le pays de plein fouet ou besoin de redynamiser la diplomatie congolaise ? Depuis le rappel à Brazzaville de 16 ambassadeurs, chacun y va de son commentaire. Qu’en est-il vraiment ? « Sur instruction du président de la République, je vous notifie la cessation de vos fonctions, en qualité d’ambassadeur […] et de votre rappel définitif. » C’est avec cette formule on ne peut plus lapidaire que Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères, a introduit ses 16 notes de services, envoyées à 16 chefs de représentations diplomatiques congolaises dans le monde. Dans une lettre interne datant du 25 janvier et dont Jeune Afrique a pu consulter une copie, le chef de la diplomatie congolaise demande également aux personnes concernées « de prendre les dispositions usuelles » relatives à leur retour au pays. « Pour pallier ce vide, certainement préjudiciable au Congo, de nouveaux chefs de mission pourraient être promus prochainement », indique une source diplomatique congolaise. Mais quand ? « C’est du ressort du chef de l’État », répond Francis Wabout, directeur de l’information au ministère congolais des Affaires étrangères. « En tout cas, la procédure est enclenchée, assure-t-il. Sur l’instruction du président de la République, le ministre [Jean-Claude Gakosso] a déjà accompli sa tâche.» À l’en croire, les 16 ambassadeurs ont été rappelés après une « espèce d’autopsie de l’action diplomatique du Congo » par le ministre Gakosso, arrivé aux affaires en août 2015. « De ce travail, il ressort plusieurs constats, notamment le vieillissement de certains chefs de mission, une présence en poste trop longue (entre dix et vingt ans), contrairement à la règle qui fixe le mandat des diplomates à quatre ans, et l’inefficacité », poursuit-il. « NOUVELLE CARTE DIPLOMATIQUE » Vont-ils tous être remplacés ? Pas si sûr. « Nous travaillons sur une nouvelle carte diplomatique du Congo. En tenant compte des charges financières et de la qualité des rapports avec le pays hôte, certaines ambassades vont être maintenues ou fermées et certains ambassadeurs rappelés. S’ils remplissent les critères, ils pourront être redéployés ailleurs », confie une source gouvernementale à Brazzaville. Comme au Rwanda en juillet, le Congo-Brazzaville compte ouvrir ses représentations diplomatiques dans d’autres pays. Notamment en Corée du Sud où, pour l’instant, Daniel Owassa, ambassadeur congolais en Chine, couvre ce « partenaire stratégique que le ministre Gakosso a visité en novembre 2016 », relève pour sa part le directeur de l’information au ministère congolais des Affaires étrangères. Des études sont également en cours pour une installation prochaine, « par réciprocité », d’une représentation diplomatique congolaise au Venezuela, ce pays ayant déjà une ambassade au Congo-Brazzaville. Le Canada et l’Australie font aussi partie des nouvelles priorités pour la diplomatie congolaise. RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES Inversement, d’après nos informations, certaines ambassades du Congo-Brazzaville, à l’instar de celles installées au Japon ou en Suède, pourraient être rayées de cette nouvelle carte diplomatique. La crise économique est passée par là. Depuis la chute du baril de pétrole, le Congo-Brazzaville vit au rythme de restrictions budgétaires. Le taux de croissance s’est situé en dessous de la barre des 2% en 2016 contre 2,3% l’année précédente, selon les prévisions du Fonds monétaire internationale (FMI). Et le pays a réduit son budget de 10% en 2016. Une situation qui n’est pas sans incidence sur le bon fonctionnement des chancelleries congolaises à l’étranger. J EUNE AFRIQUE Gambie : le nouveau ministre de la justice annonce une révision de la Constitution L a nouvelle équipe gouvernemen tale gambienne annonce ses couleurs. Le nouveau ministre gambien de la Justice a déclaré sa volonté d’entamer une révision de la Constitution en vigueur sous l’ex-président Yayha Jammeh pour en éliminer notamment Alliance pour le Développement et la République DIRECTOIRE NATIONAL MESSAGE DE CONDOLEANCES Le mercredi 1 février 2017, la Nation congolaise, l’Afrique et le monde entier apprenaient avec stupéfaction et grande tristesse, la mauvaise nouvelle de la mort inopinée de l’ancien Premier Ministre et Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, «UDPS», Monsieur Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA. er En ces temps difficiles de ce terrible deuil, au nom de l’Alliance pour la Développement et la République, «Adr» en sigle, de ses militantes et militants, et en mon nom personnel, je tiens à exprimer nos condoléances les plus émues à la famille biologique et politique de l’illustre disparu. Je m’incline avec grand respect devant la mémoire d’un de nos pères de l’indépendance, d’un digne combattant de la démocratie et des libertés individuelles, de celui qui, de son vivant, est entré dans la légende. YA TSHITSHI fut, au cours de sa riche et exceptionnelle vie, un militant des causes justes, un homme d’Etat visionnaire, un sage admiré et honoré dans le monde entier. Il lègue à la postérité un précieux héritage, qu’il nous convient de sauvegarder et de transmettre aux jeunes générations, en termes de valeurs de justice, de tolérance, de dignité et de liberté, pour honorer sa mémoire. Que ce grand fils d’Afrique puisse reposer en paix. Le nouveau président gambien Adama Barrow les lois restrictives sur les médias. Chose qui n’étonne personne d’autant plus ce nouveau gouvernement a été élu sur base entre autres promesses de garantir la liberté d’expression confisquée par le régime de Jammed. «Nous entamerons un processus d’examen de la Constitution pour nous assurer de sa pertinence et qu’elle satisfait au but pour lequel les Gambiens l’ont adoptée», a déclaré mardi soir Abubacarr Tambadou, nommé ministre de la Justice par le nouveau président gambien Adama Barrow. Certaines réformes sont des priorités, «particulièrement dans le secteur de la justice criminelle et des lois sur les médias», a ajouté M. Tambadou, ancien procureur adjoint au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), lors de sa prestation de serment mardi. La Gambie sous l’ex-président Yahya Jammeh était critiquée pour ses atteintes répétées aux droits humains. Les journalistes étaient régulièrement harcelés et poursuivis pour notamment sédition, diffamation ou diffusion de fausses nouvelles, des motifs qualifiés de «fourre-tout» par Amnesty international. Plusieurs hommes de médias ont également été emprisonnés, contraints à l’exil ou ont disparu sous le régime de Jammeh, venu au pouvoir par coup d’Etat en 1994 et qui a dirigé la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans. M. Tambadou est le onzième ministre nommé par le président Barrow qui avait déjà désigné le 1er février dix des dix-huit membres de son gouvernement. Mme Fatoumata Jallow Tambajang a aussi été nommée vice-présidente. La Gambie sort d’une crise à rebondissements de six semaines provoquée par le revirement de M. Jammeh, qui a annoncé le 9 décembre contester la victoire électorale de M. Barrow, une semaine après l’avoir reconnue. Accueilli le 15 janvier au Sénégal, à la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Adama Barrow a prêté serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie à Dakar. Peu après, la Cédéao lançait une opération pour forcer au départ M. Jammeh, qui a finalement quitté le pays le 21 janvier pour un exil en Guinée équatoriale. AFP/LP Monde 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Résolution de la crise en Syrie : preuve d’un retour au système multipolaire L’ambassade de la Fédération de Russie en République démocratique du Congo a tenu un point de presse hier mercredi 8 février autour de la célébration de la « Journée du diplomate russe ». S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur de Russie en RDC, Igor Evdokimov a fait le tour d’horizon des questions internationales, en mettant l’accent sur le retour de l’approche multipolaire dans la résolution des conflits internationaux en s’inspirant de la crise en Syrie. C YPRIEN KAPUKU L e contexte actuel de rapport des forces sur le plan international ne ressemble en rien à celui qui a prévalu durant la Deuxième Guerre mondiale, voire la période qui a suivi la fin de la guerre froide. Le monde fait face aux conflits internationaux, à la recrudescence du terrorisme, aux perspectives pas bonne de l’économie mondiale, au réchauffement climatique ainsi qu’à la crise migratoire. Autant de défis, dont les solutions seront facilitées par le recours à une approche multipolaire plutôt qu’unipolaire. La Russie qui se fait le porteétendard de cette démarche voit dans le processus de résolution de la crise syrienne les signes patents du retour à un système international Igor Evdokimov au milieu de ses collaborateurs dans lequel la voix de tout acteur doit des services américains faisant état être entendue. Et, les faits donnent du piratage du système électoral des raison à la diplomatie russe. « La crise Etats-Unis par des agents russes, l’amsyrienne qui dure depuis plus de cinq bassadeur de Russie en RDC a dit que ans commence à donner les signes les services américains ne disposent d’apaisement », constate un diplo- pas de preuves de leurs accusations. mate russe. Toutefois, la Russie dit être prête à Pour ce diplomate, le conflit sy- coopérer avec la nouvelle administrarien est l’une des plus grandes crises tion américaine conduite par Donald post-guerre froide dont le mode de Trump qui a d’ailleurs échangé au térèglement n’est pas soumis au diktat léphone avec le président Vladimir d’une seule puissance. Les dernières Poutine. Rien de cet entretien n’a filnégociations entre la Russie, l’Iran et tré à la presse. Au Kremlin, l’on parle la Turquie organisées à Astana sur le toutefois d’un échange fructueux. conflit syrien en disent long. Les EtatsUnis et l’Union européenne n’y avaient COOPÉRATION RUSSOpas pris part. CONGOLAISE Le conflit en Syrie oppose les Le chef de la mission diplomatiforces loyalistes à l’opposition armée que russe n’a pas raté cette occaainsi qu’à plusieurs fractions terroris- sion pour mettre en évidence l’état tes. Plusieurs personnes sont mortes de développement de la coopération à cause de ce conflit qui a occasionné russo-congolaise, vieille de plus d’un une explosion du nombre de réfugiés demi-siècle. La Russie coopère avec en Europe et en Turquie. la RDC depuis son accession à la souInterrogé sur les accusations veraineté nationale et internationale. Depuis lors, souligne l’ambassadeur, la Fédération de Russie a toujours été aux côtés de la RDC, sans toutefois interférer dans ses affaires intérieures. La non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat est l’un des principes qui guide la pratique diplomatique russe, a encore soutenu le diplomate. Cependant, dans la crise politique que traverse la RDC depuis la fin du mandat du président Joseph Kabila sans que la présidentielle ne soit organisée pour lui trouver un successeur, la Russie avait, en son temps, salué l’accord politique du 18 novembre 2016 estimant que ce compromis politique était un pas important vers un accord largement inclusif comme celui du 31 décembre 2016 dont la mise en œuvre pose encore quelques problèmes. Notamment sur le mode de désignation du Premier ministre. Igor Evdokimov a, dans un autre registre, mis en exergue le soutien de son pays à l’éducation des jeunes Congolais dans des universités russes. Environ 40 Congolais bénéficient chaque année des bourses d’études de l’Etat russe. S’il y a un domaine qui n’excelle pas encore entre les deux Etats, c’est le domaine de l’économie. Les investisseurs russes aussi soucieux de venir en RDC hésitent d’y prendre pied compte tenu du climat des affaires peu propice aux opérateurs économiques. Ce qu’il faut savoir de la « Journée du diplomate russe » L a Journée du « diplomate russe » a été instaurée en 2002 par l’ordonnance du président de la Fédération de Russie. La date de la fête - le 10 février - est liée à l’histoire du premier département de politique étrangère de la Russie Office des affaires étrangères. C’est à ce jour de l’an 1549 que tombe sa première mention, et on a nommé son premier dirigeant le clerc LM. Viskovaty, qui a reçu pour mission «les relations étrangères». Vers la fin du XVe siècle, après la formation de l’Etat russe, avec Moscou pour capitale, la diplomatie des comtes a cédé la place à la diplomatie du centre, et pour régler les tâches de politique extérieure. Il a fallu créer un département diplomatique spécifique. C’était donc l’Office des affaires étrangères. Depuis, le service diplomatique est’ devenu un secteur spécial de la gestion étatique et a reçu un statut spécial. Les victoires de la Russie dans la guerre nordique, l’acceptation par Pierre le Grand du titre d’empereur en 1721 ont marqué les changements de grande importance dans la situation internationale de l’Etat russe. Le fait que la Russie s’entérine en tant que grande puissance européenne était étayé par la création d’un réseau de ses représentations diplomatiques permanentes dans les Etats leaders. En 1718-1720, Pierre 1 er a transformé l’Office des affaires étrangères en Collège des affaires étrangères. Toute une pléiade de diplomates de talent de la Russie, ayant servi au Collège, a jeté les principes fondamentaux de notre diplomatie. Le 8 (20) septembre 1802, par le Manifeste de l’Empereur Alexandre 1er, a été formé le ministère des Affaires étrangères. C’est le compte A.R. Vorontsov qui est devenu le Premier ministre des Affaires étrangères. En 1846, sur proposition du Chancelier K.V. Nesselrode, chef du MAE de l’Empire russe en 1816-1856, a été adopté le règlement du MAE, qui a défini la nouvelle structure et fonctions de l’office de politique étrangère. En 1856-1882, le MAE était dirigé par le chancelier A.M. Gortchakov, avec le nom duquel sont liées les plus importantes réalisations de notre Etat dans l’arène internationale. Sa politique étrangère avait pour base la garantie des intérêts nationaux du pays, inséparables, selon lui, de la formation des raisons internationales favorables pour réaliser les réformes intérieures. Vers 1914, la Russie avait créé un réseau ramifié de représentations diplomatiques et consulaires étrangères. Ainsi, si en 1758 existaient 11 établissements étrangers russes, en 1868 - 102 déjà, en 1897 - 147, en 1903 - 173, et vers le début de la Première Guerre mondiale, la Russie comptait plus de 200 représentations à l’étranger. Le Commissariat du peuple pour les affaires étrangères avait été créé pratiquement immédiatement après la révolution d’octobre de 1917. Pendant plus de trente années (en 19391949 et en 1953-1956), le service diplomatique soviétique était dirigé par V.M. Molotov. Durant les années de la Seconde Guerre mondiale, la diplomatie soviétique, sous sa direction, menait ostensiblement la ligne vers la création et le renforcement de la coalition antifasciste, l’ouverture du second front en Europe, participait à l’élaboration de tous les documents fondamentaux interalliés, a fait une grande contribution à la création de l’Organisation des Nations unies (ONU). En 1957-1985, le MAE de l’URSS était dirigé par A.A. Gromyko, qui a laissé une trace remarquable dans l’histoire des relations internationales du XXe siècle. A.A. Gromyko possédait l’énergie, l’aptitude au travail, la persévérance et l’érudition nécessaires à un diplomate. Dans les années de sa direction, notre diplomatie a réellement contribué au processus paneuropéen, qui a eu pour jalon important de son développement la signature, en 1975 à Helsinki, de l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. On a obtenu les accords dans le domaine des limitations de la course aux armements et du désarmement. A partir de la seconde moitié des années 80, la diplomatie soviétique a réussi à obtenir le réchauffement du climat international, à faire sortir des arsenaux des catégories entières d’armes et à réduire réellement l’opposi- tion militaro-stratégique Ouest-Est. On a réglé définitivement le problème allemand, normalisé les relations avec la Chine. En 2000, V.V. Poutine, président de la Fédération de Russie, a entériné le concept de politique étrangère de la Fédération, élaboré avec la participation du MAE, qui veut que le «ministère des Affaires étrangères mène le travail de la mise en pratique directe du cap de politique étrangère, entériné par le président de la Fédération de Russie, effectue la coordination de l’activité de politique étrangère dans les organes fédéraux du pouvoir exécutif et le contrôle». Aujourd’hui, le renforcement des positions de la diplomatie russe est basé sur les résultats du travail créateur intérieur, l’analyse réaliste des tendances clés du développement international, les principes précis de politique étrangère comme le pragmatisme, le multivecteur, la défense consécutive des intérêts nationaux. La Russie se charge de plus de responsabilité pour la situation dans le monde, participe activement non seulement à la mise en pratique, mais à la formation de l’ordre du jour global. L’activité diplomatique comprend les domaines toujours nouveaux des relations internationales, afférents à la coopération et à l’intégration de la Russie dans la politique et l’économie mondiales. (BULLETIN D’INFORMATION RUSSE ) 14 Sports Le Potentiel www.lepotentielonline.com Hors-Stade Ibenge, la force des Léopards ARMEL L ANGANDA A rrivé à la tête des Léopards de la RDC, le sélectionneur principal Jean-Florent Ibenge Ikwange, n’a plus rien à prouver. Il a réussi à faire rayonner le football congolais sur le plan international. Notamment, avec la brillante participation des Léopards à la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des nations « Guinée Equatoriale 2015 ». Avec Ibenge, les Léopards avaient atteint les demi-finales de cette compétition. Eliminés par les Eléphants de la Côte d’Ivoire, les Léopards avaient quand même terminé sur la troisième marche du podium. Le tout dernier événement, c’est leur brillante participation à la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations « Gabon 2017 ». L’aventure de la RDC s’est arrêtée en quarts de finale, après avoir terminé premier du groupe C. Une prestation des Léopards saluée par tous les férus du ballon rond présents au pays de Bongo. Florent Ibenge, 55 ans, à la tête de la RD Congo depuis l’été 2014, est avec Baciro Candé (Guinée-Bissau), Aliou Cissé (Sénégal) et Callisto Pasuwa (Zimbabwe) est l’un des techniciens les mieux cotés du moment en Afrique, surtout parce qu’il cumule sa fonction de sélectionneur national et celle d’entraîneur de l’AS V. Club de Kinshasa, l’une des grosses écuries du pays présidée par le général Gabriel Kumba Amisi dit Tango Four. En deux ans et demi, le Franco-Congolais, vénéré par ses joueurs pour son charisme, a permis aux Léopards de remporter le Championnat d’Afrique des nations (CHAN- Rwanda) début 2016. Le retour « au pays » avaient été triomphal avec primes et 4X4 à la clé pour chaque joueur, décorations et réception par le président Kabila, qui avait même élevé le sélectionneur Florent Ibenge et le capitaine Joël Kimwaki au rang de chevaliers de l’Ordre des héros nationaux Kabila-Lumumba. C’est donc pour dire que l’espoir est permis pour la sélection nationale congolaise qui est promise à un bel avenir. Après l’édition 2017, les Léopards tenteront aussi de se qualifier pour la Coupe du monde 2018. Un objectif à porte de mains puisqu’ils ont remporté leurs deux premiers matches (4-0 face à la Libye et 2-1 en Guinée) et ils sont premiers du groupe. N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Ghana : Avram Grant annonce son départ Après sa brillante participation à la CAN « Gabon 2017 », Avram Grant, sélectionneur du Ghana, est sur le départ. Il a annoncé sa volonté de quitter la tête des Black Stars, pour des raisons personnelles. DIEU MERCI DIAKA (STAGIAIRE UPN) A vram Grant, le sélectionneur na tional du Ghana a décidé, le mardi 7 février, de rendre le tablier. Selon des indiscrétions, Grant aurait pris cette décision par rapport au mauvais positionnement du Ghana aux éliminatoires de la Coupe du monde « Russie 2018 ». Il y a également ce débat autour de l’élimination des Black Stars en demi-finales de la 31ème Coupe d’Afrique des nations « CAN » total Gabon 2017. L’homme avait conduit le Ghana en finale de la CAN 2015 dont il n’a pas pu remporter la coupe face à la Côte d’Ivoire. A cette liste de griefs s’ajoute la décevante 4ème place à la dernière CAN-Gabon 2017. Le technicien israélien a, à cet effet, annoncé via un court communiqué l’arrêt de son aventure à la tête de la sélection ghanéenne. « Suite à une réunion cordiale avec le président de la Fédération ghanéenne (Ghana FA), j’ai informé M. Nyantaka que le moment était venu pour moi de relever un autre défi», à t-il souligné. Malgré le scepticisme de ce der- Grant, l’ex-sélectionneur du Ghana nier, son bilan est toujours contesté au Ghana. Le technicien israélien qui avait pris ses fonctions de sélectionneur en novembre 2014 s’est exprimé en ces termes : « Vraiment adoré son expérience au Ghana, où il a pris en charge cette équipe après un mondial 2014 désastreux et où il a rebâti un effectif qui a atteint la finale de la Coupe d’Afrique des nations pour la deuxième fois seulement depuis 23 ans ». La presse ghanéenne et les sup- porters lui ont régulièrement reproché un manque d’implication à la tête de la sélection du Ghana. Ce dernier passait moins de temps au Ghana et ne s’est peu intéressé au championnat local. Avram Grant a affiché néanmoins son optimiste quant à l’avenir des Black Stars : « Je suis fier de laisser dernière moi un groupe fort et professionnel, composé de joueurs dans la force de l’âge qui, j’en suis sûr, remportera bien des victoires dans les années à venir ». Sélectionneur du Rwanda : Leekens et Put parmi les candidats E n quête d’un nouveau sélection neur après le limogeage de Johnny McKinstry l’été dernier, la Fédération rwandaise a annoncé avoir reçu 52 candidatures au terme d’un appel d’offres lancé du 24 janvier au 7 février. Plusieurs noms bien connus figurent parmi les prétendants, comme Georges Leekens, tout juste parti de son poste de sélectionneur d’Algérie après le fiasco de la CAN 2017. On retrouve aussi les Français Sébastien Desabre et Denis Lavagne, les Belges Paul Put et Tom Saintfiet, le Suisse Raoul Savoy ainsi que Samson Siasia, sélectionneur à succès de l’équipe olympique du Nigeria. Le comité exécutif de la fédération rwandaise va désormais se réunir pour définir les modalités de la suite du processus. LISTE COMPLÈTE DES CANDIDATS Adyam Kuzyavez (Russia), Antoine Hey (German), Alberto Nieto Sandoval Loro (Spain), Antonio Flores (Spain), Bernard Simondi (France), Daniel Breard (French), Danilo Doncic (Bulgaria), Denis Doavec (France), Denis Lavagne (France), Didier Gomes da Rosa (France), Engin Firat (German/Turkey), Ermin Siljak (Slovenia), Fran Castano (Spain), Jasminko Velic (Portugal/Serbia), Joao Parreira (Portugal), Jose Rui Lopes Georges Leekens, ancien sélectionneur de l’Algérie Anguas (Portugal), Kevin Reeves (British), Luis Norton de Matos (Portugal), Mihail Stoichita (Romania), Seslija Milomir (Bosnia), Manuel Madurerira (Portugal), Marc Lelievre (Belgian), Mircenia Rednic (Belgian/Romania), Mourad Ouardi (Algeria), Nasser Sandjak (France), Nikola Kavazovic (Serbia), Paul Put (Belgian), Pea Fulvio (Italy), Peter Butler (British), PierreAndre Schurmann (Switzerland), Ricardo Nuno Perreira (Portugal), Salomon Yannick (France), Samson David Unuanel (Nigeria), Scott Donnelly (US/UK), Sebastian Desabre (France), Tom Saintfiet (Belgian), Vaz Pinto (Portugal), Winfried ‘Winni’ Schafer (German), Denis Goavec (France), Dimitrir Vasev (Bugaria), Ermin Siljak (Slovenia), Fabio Lopez (Italy), Goran Kopunovic (Serbia), Maor Rozen (Uruguay), Marinko Koljanin (Croatia), Meziane Ighil (Algeria), Peters Guy (Belgian), Raoul Savoy (Swiss/ Spanish), Rodolfo Zapata Antonia (US), Samson Siasia (Nigerian), Dragomir Okuka (Bosnia and Herzegovina) and Georges Leekens (Belgian). LP/ATS Culture & NTIC 15 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Quotidien d’informations générales F ONDATEUR Modeste Mutinga Mutuishayi le 12 octobre 1982 Autorisation n° 04/00015/DI/82 Siège social : 873, av. du Bas-Congo Kinshasa-Gombe B.P. 11 338, Kinshasa I, RDC E-mail : [email protected] www.lepotentielonline.com DIRECTION GÉNÉRALE A DMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ Willy Kabwe 099 99 99 546 CONSEILLER TECHNIQUE Ben-Clet Kankonde Dambu 081 525 09 89 RÉDACTION D IRECTEUR DEPUBLICATION Faustin Kuediasala 081 904 17 63 RÉDACTEUR EN CHEF Amédée Mwarabu K. 085 489 82 27 SECRÉTAIRES DE RÉDACTION Richard Ngapi 081 685 05 14 St Augustin Kinienzi 081 515 86 44 POLITIQUE Olivier Dioso 082 516 48 03 Pitshou Mulumba 081 476 61 56 Médard Muyaya 081 069 11 22 Ludi Cardoso 081 302 64 40 ÉCONOMIE Olivier Kaforo 081 525 45 55 SOCIÉTÉ & P ROVINCES Véron Kongo 099 852 69 77 Donatien Ngandu M. 081 507 53 87 Florent N’Lunda 081 493 78 50 Lucie Ngusi 081 001 42 22 SPORTS Armel Langanda 081 194 58 60 INTERNATIONAL Cyprien Kapuku 097 047 77 70 CULTURE & NTIC Bienvenu Ipan 089 827 34 11 C OLLABORATEURS EXTERIEURS Thembo Kash (Caricaturiste) Robert Kongo (France) RÉALISATION METTEURS EN PAGE José Kapwasa 081 324 96 68 Odon Modjiri 099 824 14 10 DOCUMENTATION Delphin Bateko 081 223 73 93 LEPOTENTIELONLINE.COM RÉDACTEUR EN CHEF Stanislas Ntambwe 097 143 99 69 ADMINISTRATION & FINANCES C HEF DE SERVICE Alber t Tshiambi 081 493 47 53 C AISSIÈRE Colette Kankunku 0997 69 81 07 INTENDANT Constantin Mpoyi 099 853 36 48 MARKETING & COMMERCIAL C ONSEILLER Franck Lukusa 081 197 76 09 A GENTS COMMERCIAUX John Rushimba 099 899 85 72 IMPRIMERIE 7 C HEF DE SERVICE Paulin Nkongolo 085 395 42 26 Édité par Groupe de presse MEDIA 7 Concours Fashion&Swagg : des candidatures attendues jusqu’au 25 février La participation étant gratuite, les candidats âgés de 20 à 40 ans seront évalués sur base de leur maîtrise des langues internationales dont le français ou l’anglais. Savoir défiler, chanter et danser est un atout. BIENVENU I PAN L a salle de fêtes Africana Palace, à Lingwala, va servir de cadre, le samedi 5 août 2017, au concours «Fashion&Swag». Le jeu est une initiative de l’agence « Love plus ltd » basée à Londres et dirigée par Junior Vangu Champignon JVC. Ce dernier entend faire de l’événement « un challenge culturel vestimentaire avec, avec à la clé le couronnement du « mec le plus fashion et swagg » ou « le vrai djo » et de « la nana la plus fashion et swagg ». Junior Vangu, initiateur du concours Fashion&Swag 30 candidats, 15 hommes et 15 femmes, vont se disputer une couronne, une coupe, une enveloppe dont le montant n’a pas été dévoilé ainsi que divers cadeaux surprises. Le concours va se dérouler en quatre étapes : la première en tenue relax ou bon chic bon genre (BCBG) ; la deuxième en pagne ; la troisième en tenue de plage et la dernière sortie en tenue de ville ou classe pour soirée de gala. La participation est gratuite pour les 5 premières re- crues. La séance de recrutement, enregistrement, dépôt de candidature et casting est annoncée pour le samedi 25 février 2017, de 11 heures à 18 heures dans la salle de fêtes London Business sise au 329 de l’avenue Lukula, située au quartier Synkin, dans la commune de Bandalungwa. En dehors du concepteur du projet, Junior Vangu Champignon JVC, le jury sera composé de Gédéon Peace, styliste, animateur et présentateur télé ; Carine Pala Wenge, actrice, styliste modéliste célèbre ; Junior Tavares Nzumbu, cinéaste ; et de Sila Bilawu, actrice. Parmi les invités d’honneur annoncés, les députés Henriette Wamu et Serge Kayembe, le directeur de marketing de la Bralima, Jean-Flavien Kaniki, et Mme Bi-Omba. Isiro va abriter les 3èmes Journées culturelles des communautés du Bassin de l’Uélé B. I PAN A près les deux premières éditions réussies à Kinshasa (2013 et 2014), la 3 ème édition des Journées culturelles des Communautés du Bassin de l’Uélé 2017 s’annonce pour bientôt à Isiro. Le coordonnateur national de la Dynamique culturelle pour le développement du Bassin de l’Uélé, Michel de la Croix Batebe, l’a confirmé, le lundi 6 février 2017. Créée en 2013 à Kinshasa, la plateforme regroupe les populations mieux les ressortissants du long de la rivière dénommée « Uélé » qui baigne une bonne partie de l’ex- Province Orientale, notamment les nouvelles provinces du Bas-Uélé, du HautUélé, et de l’Ituri ainsi qu’une partie de la province du NordUbangi (Equateur). « L’objectif primordial de ces assises est de réfléchir sur le développement du Bassin de l’Uélé, partant de leurs spécificités culturelles. Il s’agit d’un angle culturel basé sur la puissance du nombre non exploité jusque-là, constituant un point d’intersection, un espace de dialogue et d’échange, un socle, un dénominateur commun qui met tout le monde ensemble », a déclaré Michel de la Croix Batebe. Il a ajouté que plusieurs délégations de l’arrièrepays et d’ailleurs y sont attendues. DÉVELOPPEMENT, BESOIN ÉNORME Pendant une semaine, il est prévu de grandes conférences sur les priorités de développement, l’orientation de l’appui de l’Etat, des besoins en termes de développement en vue d’une bonne canalisation à la base ainsi que des prestations des groupes folkloriques des communautés du Bassin de l’Uélé, une descente pour palper du doigt les réalités locales. L’an passé, la coordination nationale de la Dynamique pour le développement du Bassin de l’Uélé a effectué une mission d’installation des délégués officiels des provinces du Bas-Uélé et du Haut-Uélé, après des séminaires de formation et de sensibilisation sur la culture du Bassin de l’Uélé ainsi que la vision projetée, des contacts finalisés en assemblées générales provinciales. « En plus, cette organisation sociale est représentée valablement à l’étranger par des antennes internationales animées par des fils et filles du Bassin de l’Uélé vivant à l’étranger. L’installation des antennes du Canada et de la Belgique est un motif de fierté, car la culture est l’âme d’un peuple, un moteur de développement et, dans le cas précis, la culture du Bassin est à défendre », a déclaré le coordonnateur Michel de la Croix Batebe. La Dynamique pour le développement du Bassin de l’Uélé constitue une plateforme, mieux une organisation à caractère culturel qui regroupe en son sein des réseaux d’associations ainsi que des personnalités du Bassin de l’Uélé en tant qu’espace culturel. « Il y a un besoin énorme en termes de développement qui mérite une attention particulière de la part du gouvernement », a martelé le responsable de cette organisation sociale dans son carnet de voyage. Michel Batebe interpelle ainsi le gouvernement à « accompagner les gouverneurs dans la résolution de divers problèmes que connaît le Bassin de l’Uélé ». Il a notamment cité l’incursion armée, la présence des Mbororo, l’absence de routes de desserte agricole et d’aéroports qui occasionnent un défaut d’échanges commerciaux. 16 Dernière Heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Confidences de Mgr Mulumba, frère cadet d’Etienne Tshisekedi « Les gens ne sont pas prêts à accepter les obsèques de Tshisekedi avec le gouvernement actuel » A l’instar de l’Udps, Mgr Gérard Mulumba, frère cadet d’Etienne Tshisekedi, estime que « les gens ne sont pas prêts à accepter les obsèques de Tshisekedi avec le gouvernement actuel ». C’est la version qu’il dit avoir présentée au gouvernement lors de leur dernière rencontre. Il a livré ses confidences à Jeune Afrique, peu avant de prendre son avion mercredi soir pour Bruxelles. « LES GENS NE SONT PAS PRÊTS À ACCEPTER… » Certains membres de la famille d’Étienne Tshisekedi et certains de ses supporters La dépouille d’Etienne Tshisekedi, à son exposition dimanche dernier au Palais Heysel de Bruxelles (Photo Internet) estiment en effet que la nomination d’un nouveau Premier ministre devrait intervenir avant les obsèques. « À Kinshasa, les gens ne sont pas prêts à accepter des obsèques avec ce gouvernement. C’est ce que tout le monde dit et c’est ce que j’ai indiqué aux autorités pour que les obsèques se passent au mieux », a assuré à Jeune Afrique Mgr Gérard Mulumba, frère cadet du défunt et évêque, depuis Kinshasa. La nomination d’un nouveau Premier ministre issu du Rassemblement de l’opposition, la coalition formée par Tshisekedi, était en effet prévue dans l’accord signé le 31 décembre dernier. Mais les discussions entre le pouvoir et l’opposition sur l’identité du Premier ministre ont été interrompues par le décès d’Etienne Tshisekedi, le 1er février. Elles sont toujours à l’arrêt : la Conférence épiscopale nationale au Congo (Cenco), médiateur de ces discussions, n’est pas présente à Kinshasa. « Les évêques sont actuellement en mission en Suisse, indique son porte-parole, l’Abbé Nshole. Ils ne devraient pas revenir avant la fin de la semaine et les discussions ne reprendront probablement pas avant les obsèques de Tshisekedi ». FÉLIX TSHISEKEDI PREMIER MINISTRE ? Avec la disparition du très populaire Étienne Tshisekedi, le Rassemblement a perdu un de ses principaux moyens de pression et facteur d’unité. Une partie des membres de cette plateforme craint désormais que le pouvoir ne s’estime plus contraint de nommer un Premier ministre issu du Rassemblement. Ils envisagent d’utiliser les obsèques (et les débordements qu’elles pourraient occasionner) comme moyen de pression pour obtenir sa mise en œuvre rapide. Selon un message posté sur Facebook par Raphaël Katebe Katoto, un cadre du Rassemblement, le nom de Félix Tshisekedi avait été transmis à la Cenco pour le poste de Premier ministre avant le décès de son père. Mgr Mulumba devrait quitter Kinshasa mercredi soir pour rejoindre le reste de la famille Tshisekedi à Bruxelles (notamment le fils Félix et la veuve Marthe), avant une messe le lendemain. Une délégation du gouvernement congolais pourrait arriver dans la capitale belge jeudi, afin de démêler cet imbroglio avec la famille du défunt. J EUNE AFRIQUE/LP Deux Congolais travaillant pour Al-Jazeera libérés cinq jours après leur enlèvement D eux Congolais travaillant pour la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera ont été libérés lundi, cinq jours après avoir été enlevés au cours d’un reportage dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris mercredi auprès de la chaîne. Les deux hommes avaient été enlevés le 1er février près de Nyanzale, dans le Sud de la province du NordKivu, dans une zone où sont présents plusieurs groupes armés qui se livrent depuis BEN-CLET L L a date du rapatriement du corps d’Étienne Tshisekedi à Kinshasa n’est toujours pas fixée avec certitude. Une partie de sa famille et de son parti souhaite que son fils, Félix, soit nommé Premier ministre avant les obsèques nationales. « Le corps d’Étienne Tshisekedi pourrait être rapatrié à Kinshasa au plus tôt vendredi », avait déclaré Valentin Mubake, un des dirigeants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à l’AFP. Aujourd’hui, ce scénario paraît bien optimiste. Une semaine après le décès de l’ancien leader de l’opposition congolaise, Étienne Tshisekedi, les détails de ses obsèques à Kinshasa ne sont toujours pas fixés. L’incertitude pèse, notamment, sur l’ordre à respecter entre la nomination du nouveau gouvernement et l’organisation de son inhumation à Kinshasa. APOSTROPHE Comme Moïse… (4) plus d’un an et demi à un véritable «business de l’enlèvement». Selon les témoignages de membres de l’équipe de reportage du service en anglais d’Al-Jazeera, la voiture à bord de laquelle ils voyageaient a été attaquée par des hommes armés qui ont laissé sur place le véhicule et trois journalistes étrangers (un Britannique, un Italien et un Kényan), emmenant avec eux en brousse le chauffeur et le fixeur congolais. «AlJazeera est soulagée que tous soient finalement sains et saufs et remercie les Forces armées de la RDC et la Mission de l’ONU en RDC pour leur soutien et leur assistance», a déclaré un porteparole d’Al-Jazeera, démentant qu’une rançon ait été versée comme l’affirment certaines sources locales. La chaîne n’a fourni aucune information sur l’identité des ravisseurs. Joint à Goma, la capitale du Nord-Kivu, l’un des deux captifs a dit qu’il s’agissait de rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) associés à des maï-maï Nyatura, milice locale recrutant dans la communauté hutue congolaise. Selon son témoignage, lui et son compagnon d’infortune ont été sévèrement maltraités par leurs geôliers et ont été admis mercredi dans un hôpital de Goma pour des examens médicaux. L’Est de la RDC, en particulier la province du Nord-Kivu, est déchirée par la violence des conflits armés depuis plus de vingt ans. BELGA/LP e «Moïse national», Etienne Tshisekedi wa Mulumba ne Kabena, est parti rejoindre nos ancêtres. Son esprit rayonne désormais en chacun des Congolais soucieux de bâtir une République effectivement démocratique, respectueuse des droits de ses citoyens et «aradjicalement» opposée à la dictature. Nous avons, pour l’histoire, rassemblé dans une série de chroniques les réactions de différentes personnalités, au lendemain de son décès à Bruxelles. Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale : «Un baobab vient de tomber. Etienne Tshisekedi demeure une icône.» Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise : «Depuis 1981, alors que nous commencions nos premiers pas à l’université de Kinshasa, nous avons vu cet homme braver la dictature pour que notre pays soit réellement un État de droit, pour la démocratie et les libertés fondamentales. Lui et son parti, l’UDPS, sont des patrimoines pour notre pays.» Henri Thomas Lokondo, député : «Tshisekedi était un homme d’une conviction politique inébranlable. Plus de trente ans, il incarnait la légitimité populaire comme sentinelle de la démocratie. Une icône qui était devenue un esprit.» Elikia M’Bokolo, historien : «C’est vrai qu’Etienne Tshisekedi a représenté dans les années 1980-1990 celui ou l’un de ceux qui pensaient qu’au Congo, aussi, on pouvait faire des changements importants. Et c’est vrai que, jusqu’à sa mort, il bénéficie de ce capital politique, intellectuel qu’il a incarné. Il a su, par son nom, par son aura sur une longue durée, incarner en quelque sorte la perspective d’une démocratie viable sur le territoire de la RDC.» Corneille Nangaa, président de la Céni : «Notre démocratie vient de perdre l’un de ses grands acteurs.»