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ème
année
Membre du réseau Médiaf
Prix : 2500 FC6942 du jeudi 9 février 2017
La passion d’informer sans passion
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
PAGE 2
(Suite à la page 2)
Kinshasa sous les eaux
À haute voix
La pluie et ses innombrables
conséquences à Kinshasa tra-
duisent non seulement l’absence
de la politique d’urbanisation de
la capitale mais aussi de l’orga-
nisation des secours ainsi que la
gestion des sinistres.
SS
SS
SUIVEZUIVEZ
UIVEZUIVEZ
UIVEZ R R
R R
RADIOADIO
ADIOADIO
ADIO 7 7
7 7
7 SURSUR
SURSUR
SUR 106.1 MHZ 106.1 MHZ
106.1 MHZ 106.1 MHZ
106.1 MHZ
LE POTENTIEL
Sommaire
PP
PP
Politiqueolitique
olitiqueolitique
olitique
P. 2
PP
PP
Prr
rr
roo
oo
ovincesvinces
vincesvinces
vinces
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Hommage à
Tshisekedi : le MRL
appelle la classe
politique à l’unité
ÉÉ
ÉÉ
Événementvénement
vénementvénement
vénement
PAGE 3
Le moral des chefs
d’entreprises
toujours en berne
suite aux incertitudes
politiques
SS
SS
Sociétéociété
ociétéociété
ociété
Masiala Masolo et
Mwene Batende
faits « Références
africaines »
La Nationale n° 1
coupée au niveau
de Mitende
DD
DD
Derer
erer
ernièrnièr
nièrnièr
nière heure heur
e heure heur
e heuree
ee
e
«
Les gens ne sont
pas prêts à accepter
les obsèques de
Tshisekedi avec le
gouvernement
actuel
» PAGE 16
Ce qu’il faut savoir
de la « Journée du
diplomate russe »
N° 6942 du jeudi 9 février 2017
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
2La Une
Kinshasa sous les eaux
(Suite de la page 1)
A haute voix
Il s’agit là d’un défi ma-
jeur auquel le gouverne-
ment provincial s’avoue
vaincu. Le comble, c’est
que le gouverneur de la
ville, ses ministres et
leurs services, affichent
leurs limites de gestion-
naire même dans l’entre-
tien des joyaux de la ca-
pitale alors qu’ils sont
bénéficiaires de plusieurs
infrastructures construi-
tes par le gouvernement
central.
Le gouvernement
provincial excelle au
manque d’entretien cons-
tant des ouvrages d’as-
sainissement, à savoir,
les collecteurs, les égouts
et les caniveaux en plus
d’un curage régulier des
rivières, grands déver-
soirs des immondices et
ordures ménagers par
plus d’un million de ména-
ges dans Kinshasa.
Le tableau sombre
de la dernière pluie dilu-
vienne qui a noyé la capi-
tale de la République dé-
mocratique du Congo, de
la Gombe, le centre-ville,
aux quartiers populaires,
caractérise clairement
l’absence d’une politique
générale centrée sur la
construction des ouvra-
ges d’assainissement, ré-
pondant à l’étendue de la
ville de Kinshasa. Curieu-
sement, les eaux sans is-
sue pendant les pluies au
centre-ville, trouvent re-
fuge devant l’office du
gouverneur, comme pour
lui dire : « voici ce qui ar-
rive aux autres ! »
C’est cette absence
de politique d’urbanisa-
tion qui a fait que l’exten-
sion de la mégapole con-
golaise viole et envahisse
les zones collinaires, gé-
néralement destinées au
reboisement et non habi-
litées à abriter des cons-
tructions du genre mai-
sons résidentielles.
A ce triste constat
s’ajoute l’absence d’une
culture d’hygiène publi-
que dans le chef de la po-
pulation de la capitale,
qui ne diffère en rien de
celle de la campagne,
faute d’une éducation à la
salubrité et à l’hygiène
publique.
C’est ici qu’il faut
s’interroger si la ville de
Kinshasa souffre d’une in-
compétence de ses diri-
geants? Ne pas répondre
à la question, c’est lais-
ser la ville sous les eaux.
Rassemblement : les fossoyeurs s’activent
Dernier héritage politique d’Etienne Tshisekedi, le Rassemble-
ment des forces politiques et sociales acquises au change-
ment, est redouté par la MP. Aussi doit-il faire preuve d’unité
et, comme en juin 2016 à Genval, se ressouder davantage
autour de l’idéal qui a milité à sa création, à savoir, lutter
pour l’alternance démocratique en RDC. La mort du leader du
Rassemblement a inspiré un plan de sa désintégration et ses
fossoyeurs sont à l’œuvre.
LE POTENTIEL
Après le décès du président
du Comité des sages du
Rassemblement des forces
politiques et sociales acquises
au changement, Etienne
Tshisekedi, certaines officines
ne jurent que par l’implosion
de cette plate-forme politique
qui a bousculé le paysage
politique en RDC. Ils sont déjà
à pied d’œuvre, ces fos-
soyeurs qui estiment que ce
regroupement politique qui
s’est imposé après le con-
clave de juin 2016 à
Genval(Belgique) devrait dis-
paraître et être enterré défi-
nitivement avec son prési-
dent. Mon œil ! Ce serait mal
connaître ses fondements et
ses vrais fondateurs de
même que leur détermination
à obtenir l’alternance démo-
cratique au Congo-Kinshasa.
Du coup, toutes les
bonnes intentions qui entou-
rent les funérailles du sphinx
de Limete ne sont qu’une
manière d’endormir l’opinion et
bien envelopper le Rassem-
blement avant de l’étrangler
par étouffement. Dans la
Majorité au pouvoir, on y tra-
vaille déjà. On projette déjà
un assaut final pour asséner
le coup fatal au Rassemble-
ment.Ces fossoyeurs pensent
s’appuyer sur des traitres,
des taupes qui se terrent
dans les rangs du Rassem-
blement. Quelques uns se
sont déjà dévoilés, d’autres
hésitent encore. Au sein du
Rassemblement, l’heure du
reniement approche, dans la
mesure où le pouvoir a mis
tout en place pour déstabili-
ser ce qui constitue le dernier
héritage politique d’Etienne
Tshisekedi. C’est avec lui et
grâce à lui que fut créé, en
juin 2016, à Genval (Belgique)
ce regroupement politique qui
s’est révélé avec le temps
comme une redoutable ma-
chine politique.
LE BAL DE CHAUVES
Le bal de chauves ne
dure jamais éternellement.
Des intrus sans idéal finissent
par sortir des rangs en ten-
tant de semer la confusion.
Le Rassemblement de l’oppo-
sition l’expérimente déjà quel-
ques jours seulement après
la disparition inopinée du pré-
sident du comité des sages
de cette coalition qui a eu l’ad-
hésion spontanée du peuple
congolais. Craignant que ce
redoutable regroupement po-
litique survive grâce à une
unité raffermie et cimentée
après la mort de son chef,
des officines de la majorité au
pouvoir ont mis en mouve-
ment des taupes qui n’atten-
daient que le moment idéal
pour provoquer l’implosion tant
redoutée par des esprits luci-
des. Ainsi, certains agitateurs
professionnels de la classe po-
litique congolaise notoirement
identifiés sont montés sur
leurs chevaux pour exiger de
prendre la direction du Ras-
semblement, poste qu’occu-
pait leur «allié» Tshisekedi.
Faut-il en rire ou en pleurer ?
Il faudrait plutôt plaindre ces
apprentis sorciers qui s’impro-
visent héritiers et, surtout,
voudraient se faire aussi gros
qu’un éléphant.
Aussi curieux que cela
puisse paraitre, l’esprit du lider
maximo qui n’a pas encore
quitté cette terre des hom-
mes, selon la coutume ban-
toue, des pécheurs en eau
trouble ont repris du service
au sein du Rassemblement de
l’opposition. Ces spécialistes
en agitation politique font fi de
la réalité politique du pays et
font la grande gueule. Inuti-
lement !
Ils sont pris à leur pro-
pre piège parce qu’ils rament
à contre-courant par rapport
à ce que celui qu’ils considè-
rent comme leur «allié», a
construit, à savoir l’unité et la
cohésion du Rassemblement
de l’opposition.
C’était son cheval de
bataille. Et de nombreux
membres du Rassemblement
ont également acté qu’il était
normal de reconnaitre la lon-
gue lutte de l’UDPS en lui ac-
cordant la préséance qui lui
revenait de droit. Ce qui a
conduit, à l’unanimité, à his-
ser «le vieux» au-dessus de
la mêlée. Aux négociations du
centre interdiocésain, cette
réalité s’est imposée et il a
été clairement établi que le
statut de Tshisekedi était par-
ticulier dans le contexte ac-
tuel.
NETTOYER LES ÉCURIES
D’AUGIAS
Que ceux qui comptent
s’autoproclamer président du
Rassemblement, en se livrant
à des actes qui risquent de
lézarder l’édifice au bénéfice
de la Majorité Présidentielle
(MP) se ravisent rapidement.
Tshisekedi est mort au front
au nom du Rassemblement
de l’opposition et non en flir-
tant avec le régime pour des
maroquins, mais plutôt dans
l’intérêt supérieur de la nation
et du peuple congolais. Ceux
qui semblent ignorer cette
réalité ont leur place dans la
poubelle bien remplie de l’his-
toire politique de la RDC. Ils
sont identifiés malgré leur jeu
à couvert et nous ne man-
querons pas de les mettre sur
la place publique dans les pro-
chains jours.
Quid ? Nier l’évidence
reviendrait à prendre ses
couilles pour des lanternes. S’il
faut voir la réalité en face, il y
a lieu de considérer que le
poids de l’UDPS au sein du
Rassemblement doit être res-
pecté malgré la disparition du
président Tshisekedi. Le lider
maximo est mort mais l’es-
prit est resté vivant. La ma-
chine est encore et toujours
là avec des animateurs aguer-
ris capables de surmonter
cette absence par une alchi-
mie savante d’un leadership
consensuel qui mettra à l’aise
tout le monde.
De même, le courage
politique du G7 qui a quitté
vaches, vaux et couvées
pour rejoindre la lutte pour l’al-
ternance devrait peser dans
la balance. La Dynamique ou
encore l’Alternance pour la Ré-
publique (AR) sont des com-
partiments du Rassemble-
ment qu’il ne faut absolument
pas négliger. Il s’agit de main-
tenir toujours allumée la
flamme de Genval, ce deal
historique qui a consacré
l’unité de l’Opposition par la
création du Rassemblement.
La Majorité au pouvoir
imagine enterrer le Rassem-
blement à l’occasion de la
mort du président de son
Comité des sages. Nenni ! Il
appartient au Rassemblement
de prouver le contraire en pre-
nant date avec l’histoire.
Aujourd’hui, c’est l’esprit et le
combat d’Etienne Tshisekedi
qu’il faut perpétuer. Par tous
les moyens.
Au sein du Rassemble-
ment, il urge de nettoyer les
écuries d’Augias en mettant
hors d’état de nuire toutes les
brebis galeuses. S’en débar-
rasser équivaut à sauver l’ac-
cord du 31 décembre 2016
et appliquer le testament po-
litique de Tshisekedi co-écrit
par tout le monde : ses parti-
sans et ses détracteurs.
«
Le peuple
d’abord
» est le dogme indé-
crottable qu’Etienne
Tshisekedi lègue au Rassem-
blement et toutes les forces
du changement. Ce n’est
donc pas le moment de tra-
hir sa mémoire. Pérenniser
son combat est la seule ma-
nière pour toutes les compo-
santes du Rassemblement
d’honorer son combat politi-
que pour le triomphe de la dé-
mocratie et de l’Etat de droit.
Rapatriement de la dépouille de Tshisekedi :
les deux préalables de l’Udps
Le rapatriement à Kinshasa
de la dépouille d’Etienne
Tshisekedi s’est mué en un
dossier extrêmement politi-
que. Entre le gouvernement
et l’Udps, on tend vers un
pugilat. Tout se passe par une
guerre de communiqués, via
la presse. Avant tout rapa-
triement, l’Udps pose deux
préalables au gouvernement :
« la fixation du lieu et de la
forme d’enterrement ainsi
que la prise en charge de tous
les frais liés aux obsèques par
l’Etat congolais à travers le
gouvernement de large union
nationale en vue ».
Le torchon brûle entre
le gouvernement et l’Udps
(Union pour la démocratie et
le progrès social). Le rapatrie-
ment et l’organisation des ob-
sèques d’Etienne Tshisekedi,
mort à Bruxelles le 1er
février
2017, opposent fondamenta-
lement les deux camps. Et
lorsque le gouvernement s’est
hasardé à fixer le lieu où de-
vrait être exposé la dépouille
du sphinx de Limete, à l’Udps,
on s’est dit «
indigné par le
comportement récupérateur
du régime en place face au
deuil du président Etienne
Tshisekedi
».
L’Udps n’entend donc
pas laisser une quelconque
marge au gouvernement
pour organiser à sa guise les
obsèques de son président.
Hier mercredi, devant la
presse, le secrétaire général
de l’Udps, n’y est pas allé par
quatre chemins. Sans le citer
nommément, Jean-Marc
Kabund a fait remarquer que
«
l’Udps ne reconnait aucun
comité parallèle, notamment
celui rendu public par le porte-
parole du gouvernement
».
Par conséquent, ren-
chérit-il, «
l’Udps n’est pas in-
téressé par l’offre des titres
de voyage faite par l’actuel
gouvernement à sa déléga-
tion pour la raison suivante :
le caractère malveillant et os-
tentatoire de cette offre nous
pousse à croire que nous
sommes face à des calculs
politiques de mauvai
s goût
dont l’objectif est de faire du
tapage et marchandage inu-
tiles
».
Plus explicite, le secré-
taire général de l’Udps rap-
(Suite en page 3)
N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
3Evénement
Le moral des chefs d’entreprises toujours en berne
suite aux incertitudes politiques
La crise politique affecte autant la situation économique que le moral des
patrons d’entreprises. Après le recul des activités économiques en 2016, l’éco-
nomie congolaise risque d’encaisser un autre choc en 2017 si les acteurs po-
litiques ne parviennent pas à trouver un compromis quant à la gestion de
cette période de transition. En janvier 2017, les chefs d’entreprises gardent
leur moral en berne en attendant l’issue des discussions politiques.
AMÉDÉE MWARABU
La Banque centrale du Congo
(BCC), a indiqué, à l’issue de sa
première réunion du Comité de Politi-
que monétaire (CPM) tenu le 7 fé-
vrier, que le solde des opinions des
chefs d’entreprises, en janvier 2017,
s’est établi à -4,3% alors qu’il était à -
7,1% en décembre 2016. Ce qui dé-
montre que les patrons d’entreprises
opérant en République démocratique
du Congo continuent à avoir le moral
en berne en dépit de la signature de
l’Accord politique global et inclusif du
31 décembre 2016 entre la Majorité
présidentielle et le Rassemblement,
plateforme représentant une bonne
frange de l’Opposition.
Ce compromis politique consa-
cre la cogestion de la transition entre
la famille politique du Chef de l’Etat, le
Rassemblement et la Société civile.
Pour l’heure, cet accord est en at-
tente de son annexe, l’Arrangement
particulier, qui règle la question du par-
tage de postes ministériels et dans le
Conseil national de suivi de l’Accord
(CNSA). Les forces politiques en pré-
sence ne sont pas encore parvenues
à un compromis. Cette incertitude
politique plombe naturellement le mo-
ral des opérateurs économiques.
Le solde d’opinions des opéra-
teurs économiques s’est détérioré
durant toute l’année 2016 en RDC
suite à la situation politique agitée no-
tamment la crise née de l’absence
des élections dans les délais constitu-
tionnels. Le bras de fer entre le pou-
voir et l’Opposition a été à la base de
la psychose du 19 décembre 2016,
date de la fin du deuxième et dernier
mandat du président Joseph Kabila
conformément à la Constitution. En
prévision d’une situation incontrôlable
à cette date, plusieurs opérateurs
économiques avaient, soit ralenti, soit
arrêté leurs activités pour éviter les
pillages qui accompagnent souvent les
crises politiques au Congo-Kinshasa.
Pour 2017, les experts du gou-
vernement et de la Banque centrale
du Congo sont en train de faire le
cadrage des indicateurs macroécono-
miques. Pour autant, la BCC prévoit
une reprise de l’activité économique
durant cet exercice.
« Les données
provisoires du Comité permanent du
Cadrage macro-économique indiquent
une amélioration du PIB réel en
2017 »
, note la BCC, précisant que
cette croissance de l’activité écono-
mique sera impulsée « essentielle-
ment par le secteur primaire » comme
d’habitude.
L’économie de la République
démocratique du Congo a décroché
en 2016 avec un taux de croissance
de 2,5% contre 6,9 % en 2015 et
9,5% en 2014. En attendant la fin du
cadrage macroéconomique en cours
par le gouvernement et la Banque
centrale du Congo, on ne sait pas à
quel niveau va se situer le taux de
croissance de la RDC en 2017.
L’INDISPENSABLE STABILITÉ
POLITIQUE
La production économique de la
RDC reste dépendante de la demande
extérieure. Cette extraversion de
l’économie nationale a couté chère à
la RDC qui a vu ses recettes publi-
ques fondre à la suite de la baisse
des prix du cuivre et du pétrole sur le
marché international. Outre cette rai-
son structurelle, la croissance de l’ac-
tivité économique dépend de la stabi-
lité politique.
Dès lors, le rétablissement de
la situation politique reste primordial
pour que la RDC retrouve le chemin
de croissance tel qu’enregistré pen-
dant les cinq premières années de
cette décennie. Même si le ralentis-
sement de la croissance en RDC est
consécutif à la baisse des cours des
matières premières sur le marché in-
ternational, la crise politique a égale-
ment sa part de responsabilité dans
les contreperformances enregistrées
en 2016.
Les projecteurs sont désormais
braqués sur les acteurs politiques en
négociations directes au Centre
interdiocésain pour qu’ils débloquent
la situation en mettant en œuvre l’Ac-
cord de la Saint sylvestre. Ceci devra
booster normalement le moral des
chefs d’entreprises. Rien n’est gagné
car la mort de Tshisekedi vient de
créer une nouvelle crise politique
6+entre le pouvoir et l’UDPS.
Mise au point de l’UDPS
L’Union pour la Démocratie et le Progrès social, UDPS
en sigle, porte à la connaissance de l’opinion natio-
nale et internationale qu’elle est très indignée par le com-
portement récupérateur du régime en place face au deuil
du Président Etienne Tshisekedi.
Ce sont les familles biologique et politique du dé-
funt qui coordonnent valablement toutes les cérémonies
y relatives. Les autres partenaires ne viennent qu’en
appui.Ipso facto, l’UDPS n’est pas intéressée par l’offre
des titres de voyage faite par l’actuel gouvernement à
sa délégation pour la raison suivante : le caractère mal-
veillant et ostentatoire de cette offre nous pousse à
croire que nous sommes face à des calculs politiques de
mauvais goût dont l’objectif est de faire du tapage et
marchandage inutiles.
Ici pour nous, l’occasion de rappeler que le seul
cadre politico-juridique qui devra régir l’espace politique
congolais est l’Accord de la Saint Sylvestre.
D’où la nécessité et l’urgence de mettre en œuvre
l’Accord Global et Inclusif du 31 décembre 2016 de ma-
nière intégrale pour décrisper la situation politique du pays
et cela en conformité avec le vœu populaire qui estime
que seul un gouvernement mis sur pied en application
de cet accord a le droit d’accompagner le deuil de notre
Cher Président.
L’UDPS précise que les dates du rapatriement et
de l’enterrement de notre Héros ne seront connues que
si et seulement si, deux préalables ci-dessous rencon-
trent des solutions. Il s’agit de :
1. La fixation du lieu et de la forme de l’enterrement.
L’érection d’un mausolée au centre ville de Kinshasa où
sera gardé pour l’éternité le corps du Père de la Démo-
cratie.
2. La prise en charge de tous les frais liés aux obsèques
par l’Etat Congolais à travers le gouvernement de large
Union Nationale en vue.
Enfin l’UDPS appelle une fois de plus toutes les
combattantes, tous les combattants de l’UDPS, du Ras-
semblement et de la Diaspora ainsi que tout le peuple
congolais à afficher une attitude de recueillement et de
sérénité dès maintenant jusqu’à l’inhumation.
Quant aux éléments de force de l’ordre et de sé-
curité, c’est-à-dire la Police Nationale Congolaise, les For-
ces Armées de la RDC, nous les invitons à plus de res-
ponsabilité et de professionnalisme en laissant le peuple
s’exprimer librement conformément à la Constitution et
aux lois en vigueur.Fait à Kinshasa, le 8 février 2017
Jean Marc KABUND A KABUND
Secrétaire Général de l’UDPS
pelle que «
le seul cadre politico-juridi-
que qui devra régir l’espace politique
congolais est l’accord de la Saint-Syl-
vestre
». Aussi, propose-t-il «
la né-
cessité et l’urgence de mettre en
œuvre l’Accord global et inclusif du 31
décembre 2016 de manière intégrale
pour décrisper la situation politique du
pays et cela en conformité avec le
vœu populaire qui estime que seul un
gouvernement mis sur pied en appli-
cation de cet accord a le droit d’ac-
compagner le deuil de notre cher pré-
sident
».
A ce jour, Jean-Marc Kabund
confirme que «
les dates du rapatrie-
ment et de l’enterrement de notre
héros ne seront connues que si et
seulement
si » le gouvernement sa-
tisfait à deux préalables, à savoir «
la
fixation du lieu et de la forme d’enter-
rement ainsi que la prise en charge
de tous les frais liés aux obsèques
par l’Etat congolais à travers le gou-
vernement de large union nationale
en vue
».
L’Udps n’entend pas transiger
sur ces préalables que son secrétaire
général estime non négociables. Quelle
sera dès lors l’attitude du gouverne-
ment ? Difficile à prédire.
Quoiqu’on dise, même mort,
Etienne Tshisekedi continue à entre-
tenir son mythe. Et contrairement à
tout ce qui a distillé dans la presse, le
rapatriement de sa dépouille, le lieu
des obsèques et son enterrement
sont entourés d’un grand mystère.
A l’Udps, on a donc juré de raviver
son mythe jusqu’au bout. A cet ef-
fet, Jean-Marc Kabund a invité la Po-
lice nationale congolaise et les forces
armées de la RDC «
à plus de res-
ponsabilité et de professionnalisme en
laisant le peuple s’exprimer librement
conformément à la Constitution et aux
lois en vigueur
».
Autrement dit, l’Udps n’est pas
prête à recevoir des injonctions de
qui que ce soit dans la manière de
rendre un dernier hommage à son
président.
Toutefois, le secrétaire général
de l’Udps s’est montré prudent en
Rapatriement de la dépouille de Tshisekedi :
les deux préalables de l’Udps
appelant «
une fois de plus toutes les
combattantes et tous les combattants
de l’Udps, du Rassemblement et de
la Diaspora ainsi que tout le peuple
congolais à afficher une attitude de
recueillement et de sérénité dès main-
tenant jusqu’à l’inhumation
».
LP
(Suite de la page 2)
N° 6942 du jeudi 9 février 2017
Le Potentiel
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4Politique
Par le respect à la mé-
moire d’Etienne
Tshisekedi, la Mission
onusienne en RDC invite
les acteurs politiques con-
golais à taire leurs diver-
gences.
L.C.
La Mission des Nations
unies pour la stabilisation
de la République démocrati-
que du Congo (Monusco) in-
vite les Congolais au calme
pour honorer la mémoire
d’Etienne Tshisekedi. Son
porte-parole, Félix-Prosper
Basse, l’a déclaré, au cours
de la conférence de presse
hebdomadaire d’hier mercredi
8 février, à Kinshasa.
Il répondait ainsi à une
question relative à la
« ten-
sion
» qui
« monterait d’un
cran
» à la veille des obsè-
ques de l’ «
opposant histori-
que
» dans la capitale con-
golaise. «
La Monusco appelle
tous les Congolais au calme
(Ndlr : lors des obsèques de
Tshisekedi). C’est un moment
historique. Par respect à la
mémoire d’Etienne
Tshisekedi, les gens doivent
taire leurs divergences, …
prier pour le repos de son âme
»,
a-t-il exhorté.
Des policiers et les mili-
tants de l’Union pour la dé-
mocratie et le progrès social
(UDPS) se regardent comme
des chiens de faïence, depuis
la nouvelle du décès d’Etienne
Tshisekedi, le 1er février à
Bruxelles.
D’après une source non
Obsèques de Tshisekedi : la Monusco invite
les Congolais au calme
concordante, les militants de
cette grande formation politi-
que congolaise voudraient voir
les forces onusiennes assu-
rer la protection du lieu des
obsèques, en lieu et place des
éléments de la Police natio-
nale congolaise (PNC).
A cette préoccupation,
le porte-parole de la Mission
onusienne en RDC s’est ex-
primé en ces termes : «
La
force onusienne n’est pas
une force de substitution,
mais celle qui appuie les auto-
rités congolaises. Nous som-
mes là pour soutenir les For-
ces armées congolaises ».
LES PARTIES
PRENANTES À
L’ACCORD DOIVENT SE
DONNER LA MAIN
S’
agissant de l’avenir de l’Ac-
L.C.
La recrudescence de l’insé
curité qui a prévalue au
Kongo Central, plus précisé-
ment à Kimpese, à la suite
des affrontements entre des
policiers er les adeptes de
Bundu dia Kongo (BDK), pré-
occupe au plus haut point la
Mission des Nations unies
pour la stabilisation du Congo
(Monusco). Pour preuve, une
mission multidisciplinaire de la
Mission onusienne en RDC
sera déployée, sauf imprévu,
ce jeudi 9 février sur le ter-
rain pour évaluer la situation.
Selon le porte-parole de la
Monusco, Félix-Prosper
Basse, la Mission onusienne
«
condamne cet acte de vio-
lence »
qu’elle «
suit de près
dans cette partie du pays
».
« Des informations qui nous
sont parvenues sont alarman-
tes
», a-t-il déploré. Avant de
renchérir : «
En attendant,
nous irons sur le terrain dès
demain pour évaluer cette si-
tuation
».
Cette équipe onusienne
sera constituée, entre autres,
des activistes des droits de
l’Homme.
Pour rappel, les affron-
tements qui ont opposé ces
derniers jours les policiers aux
adeptes du mouvement reli-
gieux interdit Bundu dia Kongo
(BDK) à Kimpese ont créé un
climat de psychose, paraly-
sant ainsi les activités
socioéconomiques dans cette
cité. La Société civile de
Kimpese invite le gouverne-
ment à rétablir le calme dans
la cité.
D’après Muanda
Mayala de la Société civile de
Kimpese intervenant sur les
antennes de Radio Okapi, les
activités commerciales tour-
nent au ralenti depuis les pre-
miers affrontements entre
forces de l’ordre et adeptes
de BDK.
BILAN : UNE VINGTAINE
DE MORTS
A en croire la même
source, certains expatriés ont
fermé leurs commerces et
ont quitté la cité de Kimpese.
Les commerces qui ouvrent
le font tard dans la journée
et ferment plus tôt que d’ha-
bitude. Les paysannes de
Kimpese et celles des cités
comme Lukula et Songololo
ne vont plus aux champs tôt
dans la matinée comme elles
le faisaient habituellement. El-
les rentrent très tôt, craignant
d’éventuels affrontements ou
d’être arrêtées par les policiers
qui pourchassent les adeptes
de BDK.
Le trafic des taxis en-
tre Kimpese et Kinshasa ou
Affrontements PNC-BDK à Kimpese :
une mission de l’Onu évalue la situation
cord de la Saint-Sylvestre,
après le décès de Tshisekedi,
Félix-Prosper Basse a fait sa-
voir que le respect de ce texte
incombe à toutes les parties
prenantes. Il a, par la même
occasion, salué les efforts de
la Conférence épiscopale na-
tionale du Congo (Cenco)
pour amener à bon port les
négociations directes entre la
Majorité, l’opposition signataire
de l’accord de la Cité de l’UA
ainsi que le Rassemblement
des forces politiques et socia-
les acquises au changement.
Après avoir reconnu le
« cou-
rage
» de toutes les parties
prenantes à l’Accord du 31
décembre, le porte-parole de
la Monusco invite les uns et
les autres à mettre les bou-
chées doubles pour finaliser,
après les funérailles du prési-
dent national de l’UDPS, tou-
tes les questions pendantes.
«
Car, le peuple congolais at-
tend aussi pour aller à l’es-
sentiel. Et l’essentiel, c’est
mettre sur pied un gouver-
nement de transition, organi-
ser les élections transparen-
tes et apaisées…
», a-t-il dé-
claré Prosper Basse en fin
d’intervention.
Une vue de la cité de Kimpese (Photo Radio Okapi)
Matadi a fortement baissé, les
chauffeurs évitent de circuler
sur cette voie craignant pour
leur sécurité.
Muanda Mayala affirme
également que depuis les
premiers affrontements à
Kimpese, certains parents
n’envoient plus leurs enfants
à l’école par peur des trou-
bles. La Société civile de
Kimpese invite le gouverne-
ment à mettre fin à l’insécu-
rité qui prévaut dans cette
cité du Kongo Central.
Des sources proches de
la Société civile locale rappor-
tent que les affrontements
entre la police et les adeptes
de BDK ont fait une vingtaine
de morts, plusieurs blessés
graves et des dégâts maté-
riels importants.
Mardi 7 février, la situa-
tion sécuritaire prévalant à
Kimpese a été au centre des
entretiens entre le vice-Pre-
mier ministre, ministre de l’In-
térieur, Emmanuel Ramazani
Shadari, et la notabilité du
Kongo Central. Ces derniers
ont unanimement condamné
ces affrontements et invité
les adeptes de BDK au calme.
N° 6942 du jeudi 9 février 2017 Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
5Politique
La meilleure façon pour les Con-
golais d’honorer la mémoire de
l’opposant historique, Etienne
Tshisekedi, c’est de rester unis
afin que la cohésion nationale
prônée par le président de la Ré-
publique soit une réalité. Cet ap-
pel émane du Mouvement des ré-
formateurs libéraux, parti extra-
parlementaire de la Majorité pré-
sidentielle.
PITSHOU MULUMBA
Linstruction du chef de l’Etat faite
au gouvernement de la Républi-
que pour assurer des obsèques di-
gnes à l’opposant historique et prési-
dent de l’Union pour la démocratie et
le progrès social (UDPS) est perçue
positivement au sein du Mouvement
des réformateurs libéraux (MRL), parti
politique membre de la Majorité pré-
sidentielle.
Pour le MRL, Joseph Kabila, qui
se met au-dessus de l’antagonisme
politique dans ces circonstances dou-
loureuses, honore ainsi la mémoire de
l’illustre personnalité qui a lutté toute
sa vie pour l’avènement d’un Etat de
droit et pour la promotion de la dé-
Hommage à Tshisekedi : le MRL appelle la classe
politique à l’unité
mocratie en République démocratique
du Congo.
« Le Président Kabila vient
de montrer qu’au-delà de nos diver-
gences politiques, nous sommes et
restons des frères. Et c’est une le-
çon dont devrait s’inspirer toute la
classe politique à travers la RDC et le
monde entier. Le MRL profite de cette
occasion pour rendre hommage à M.
Etienne Tshisekedi dont le combat
pour la démocratie a marqué plusieurs
générations
», note-t-on dans le com-
Le processus d’enrôlement des
électeurs évolue normalement
dans le territoire de Walungu, au Sud-
Kivu, où 189 102 électeurs, soit 53
%, sont déjà enrôlés, a indiqué der-
nièrement à l’Agence congolaise de
presse (ACP) le chef d’antenne de la
Commission électorale nationale indé-
pendante (Céni) à Walungu, Bernard
Namashunju Kilolo.
Il a invité la population à se faire
enrôler et les chefs locaux à multiplier
des journées de sensibilisation. Cela
avant de déplorer l’arrivée en masse
des requérants seulement les jours
de dimanche aux centres alors qu’il
n’y a pas d’engouement pour d’autres
jours de la semaine.
NOUVEL APPEL À
L’ENRÔLEMENT AUX
MILITANTS DE L’UNC
Par ailleurs, les militants de
l’Union pour la nation congolaise
(UNC)/Fédération du Sud-Kivu ont de
nouveau été appelés à l’enrôlement
lors d’une matinée politique tenue le
week-end dernier à Bukavu. L’un des
modérateurs de cette plate-forme,
Omer Bulakali, a déclaré que l’objectif
de cette matinée était d’exhorter les
militants à s’enrôler le plus vite possi-
ble pour se préparer aux prochaines
élections en vue de soutenir la vision
démocratique du Congo prônée par
Vital Kamerhe.
Près de deux cents personnes
ont signé leur adhésion à l’UNC en
présence du secrétaire exécutif pro-
vincial du Sud-Kivu, Guillaume Bonga
Laisi. Les participants à cette céré-
monie ont dénoncé le monnayage
des jetons avant de s’enrôler dans
certains centres. Des problèmes
techniques liés à l’enrôlement sont
aussi déplorés dans d’autres.
POURSUITE
DE L’OPÉRATION
L’opération d’enrôlement et
d’identification des électeurs se pour-
suit normalement dans les 826 cen-
tres ouverts au Sud-Kivu où
1 431 000 personnes se sont déjà
enrôlées, a dit récemment à l’ACP le
secrétaire exécutif provincial de la
Céni, Gaudens Maheshe Bisimwa. Il
a indiqué que 248 812 électeurs sont
déjà enrôlés à Bukavu dont 124 547
femmes et 124 265 hommes, souli-
gnant qu’il s’observe une forte parti-
cipation chez les femmes.
muniqué signé par le président du
parti, le député national Patrick-Thierry
André Kakwata Nguza
.
Dans la foulée, le MRL présente
ses condoléances à la famille biologi-
que de l’illustre disparu et à sa famille
politique : l’Udps et le Rassemblement
des forces politiques et sociales ac-
quises au changement.
« La meilleure
façon pour les Congolaises et Congo-
lais d’honorer la mémoire de M.
Tshisekedi en ce moment où le pays
se trouve à la croisée des chemins,
c’est de rester unis afin que la cohé-
sion nationale à laquelle Joseph Kabila
appelle de tous ses vœux depuis tou-
jours, soit une réalité palpable »
, a in-
diqué le député Kakwata.
Pour rappel, le porte-parole du
gouvernement a confirmé que sur ins-
truction personnelle du chef de l’Etat,
le gouvernement prendra en charge
la totalité des frais inhérents aux ob-
sèques d’Etienne Tshisekedi wa
Mulumba. C’est pour honorer un an-
cien Premier ministre et un grand lea-
der de l’Opposition politique congolaise,
a fait savoir Lambert Mende. Cepen-
dant, le lieu d’inhumation du sphinx
de Limete continue à être sujet à con-
troverse.
Étienne Tshisekedi, l’opposant congolais, arrive à un meeting à Kinshasa, le
31 juillet 2016 (Ph. RFI/Sonia Rolley)
Sud-Kivu : le processus d’enrôlement des
électeurs évolue sans difficulté à Walungu
129 FORMATEURS
ÉLECTORAUX FORMÉS AU
NORD-KIVU
Par ailleurs, dans la province
voisine du Nord-Kivu, le secrétariat
exécutif provincial de la Commission
électorale nationale indépendante/
Nord-Kivu que dirige Raphaël Akilimali
a, au cours d’un point de presse tenu
dernièrement à Goma, fait savoir que
le travail de 129 formateurs électo-
raux s’est bien déroulé. Cela au re-
gard de résultats sur le terrain.
Selon Raphaël Akilimali, les 129
formateurs sont descendus dans les
différentes antennes de la Céni pour
former les membres des centres d’ins-
cription dans leurs aires de compé-
tence pour conduire le processus de
la révision du fichier électoral pour le-
quel la province du Nord-Kivu fait par-
tie de la zone opérationnelle n°2.
D’après les estimations de la
Céni, elle attendait 3 926 665 person-
nes lors des opérations de l’enrôlement
dont le démarrage a démarré la 1ère
quinzaine du mois de décembre 2016.
Le responsable de la Céni/Nord-
Kivu a appelé toute la population de
cette province en âge de voter à con-
tinuer à s’enrôler massivement afin
d’avoir un nombre important de siè-
ges dans les différentes institutions de
la RDC.
Lidéal est que le Nord-Kivu se
classe 2ème province électorale après
la ville de Kinshasa, a-t-il fait remar-
quer.ACP/LP
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