1. EVOLUTION ECONOMIQUE

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Chapitre 1. La croissance économique et la mondialisation depuis 1850
1ère partie : Un moment de l'histoire économique du monde.
Comment expliquer le passage de sociétés de la pénurie à des sociétés de l’abondnace et la
redistribution des cartes économiques mondiales à la fin XIX-début XXs. ?
a. La mesure du trend à travers les graphiques :
- explosion des productions et des échanges,
- élévation des niveaux de vie globaux,
- extension mondiale progressive.
b. Trois révolutions des techniques industrielles fondée d'abord sur
- la maîtrise de l'énergie : du cheval vapeur (Watts, 1769) au moteur à explosion
(Benz et Daimler, 1886) et à l'énergie atomique (fission nucléaire, 1938).
- des matériaux nouveaux : de l'acier (Bessemer, 1855) à l'aluminium (1886) ;
chimie minérale et organique (pétrole, caoutchouc, plastique, pharmacie).
- une révolution des transports et des communications (ligne Atlantique Nord :
1850 : 20 jours + 6 mois pour traverser continent américain, 1900 : 7 jours + 7
jours, 1950 : 4 jours, 2000 : 3 heures) ;
c. Un système global :
- Des progrès qui fonctionnenet non isolés mais en systèmes avec blovages et
goulets d’étranglement, les goulets d'étranglement, l'abaissement des prix et les
nouveaux objets et usages (bicyclettes, ascenseurs) ; gratte ciel = béton armé +
ascenseurs (Otis 1854).
- les phases et les lieux d'innovations, l'organisation de la recherche (chimie
allemande et informatique californienne).
- une nouvelle religion, le scientisme : corps des ingénieurs, laboratoire et
chercheurs, prix Nobel (1901) ; applications de plus en plus rapides à tous les
domaines.
d. Une révolution capitaliste :
- nouvelles règles pour la vie économique, le libéralisme : fin des législations
“féodales“, “laissez faire-laissez passer“.
- abonder les capitaux : sociétés anonymes et bourses ; de l’or au scripturaire et au
fiduciaire ;
- structurelles : des ateliers aux usines ; concentration des grandes entreprises et
rationalisation du travail ;
Bref, naissance du capitalisme moderne (industriel puis financier) par l'affirmation du
libéralisme.
1. Les cycles de la croissance.
La difficulté à comprendre les crises: leur constat mais le problème de leur mesure en
l'absence de données économétriques sûres.
a. Description des différentes phases économiques :
-
cycles : Grande Dépression, Belle Epoque et Années Folles, crise de 29 et dépression des années trente, Trente glorieuses, croissance dépressive à partir de 75.
et crises : 1857, 1866, 1873, 1882, 1900, 1907, 1913, 1921, 1929, après 45, plus la
même régularité (1973, 1987, 1993, 2008), pourquoi ?
b. Des crises d'ancien régime (agriculture et mines d'or) aux crises financières modernes
(financières par spéculation et industrielles par surproduction) : notion de crises cycliques
de croissance et de politiques anti-crises (Keynes). Amélioration des analyses économiques et nouveau cycle du capitalisme (abandon de l'étalon or en 71, GATT puis OMC).
c. Crises économiques et politiques :
- impérialisme stade suprême du capitalisme ?
- le remède du protectionnisme (Méline 1892, préférence impériale 1932) ?
- rôle des guerres. ?
Bref, quel rapport entre politique, nationalisme et puissance économique ?
2. Les successives dominations.
A partir de la fin XVIIIème, domination anglosaxone s’affirme, d’abord par RU puis par
EU. Simple succession de deux étapes d’un même phénomène ou réelles différences ? Ces
dominations sont toujours concurrencées et contestées, en équilibre instable. Les menaces
actuelles ne sont-elles pas un retour à leur point de départ ? Ne sont-elles pas un rééquilibrage
d’une situation mondiale déséquilibrée ?
1. Aux origines du processus de domination :
a. La “ grande divergence“ du RU : exploitation du charbon (2/3 de l'exploitation
mondiale) ; berceau de la 1ère révo. ind. et d’une précoce transition démographique ( 17 M d’émigrés de 1825 à 1920, dont 65% vers EU et 15% Canada) ;
b. L’achèvement de la conquête de la frontière aux EU : l’immensité des ressources, une conquête coloniale intérieure, le « marché » de la conquête de l’Ouest
(« Robber Barons », (1870, 1er transcontinental US, trajet de 6 mois à 7 jours) ; de la
conquête de l'espace américain au développement d'un capitalisme sans entraves, diplomatie du $ et des DDH, républiques bananières et United Fruit, Coca
Cola vs communisme.
c. Foyers idéologiques mondiaux : libéralisme (S. Mill, …) et socialisme (Marx) à
Londres, puis aux EU : antitotalistarisme et néoconservatisme, thatcherhisme et
reaganisme (dérégulation).
2. Une domination politique et militaire du monde :
a. Empire et route des Indes, révolte des cipayes de 1857, 30 Mkm2 et 458 Mhab ;
guerre de l’opium et traités de Nankin, 1860 ; ruine des cotons indiens et égyptiens ; Royal Navy ; pouvoir dominé par les “intérêts“ : du protectionnisme au
libéralisme et vice versa ;
Empire dans le commerce anglais
en %
import export
1870
1913
1940
27
35
41,3
25
27
41,2
b. Du Soft Power au Big Stick : les arrière cours des EU et le relais de la puissance
britannique (cf. Diego Garcia) ; US Navy et GI’s : 730 bases dans 50 pays, 1,5 M
hommes (114.000 pour GB) + 1 M réservistes, 260 navires de guerre (80 pour
GB), en tout 46% dépenses militaires mondiales ; CIA et MI5 (cf. Lybie)
3. Des capitales mondiales, siège de la puissance :
en millions 1851 1860 1900 1940 2000
Londres
4,8
7
8,6
7,5
New-York
0,7
1,2
5
12
19
Paris
1,2
3,8
6
10
a. Londres : Lombard Street, Bank of England (£), Lloyd, LES (capitalisation :
2250£ en 1850, 11300 en 1914 (dt 65% étrangers) ; 28% des échanges mon-diaux
au XIXème ; métro (1863, 1900 à Paris, 1904 à Paris) ; cables téléphoni-ques des
années 60 avec EU ; agences de presse (Reuters)
b. New-York : Wall Street, ONU, sièges des FTN, mais Washington +Chicago
+Los Angeles concurrents internes ; modèle urbain de la modernité : gratte-ciel
symboles de la puissance économique ;
4. Des flux complètement polarisés :
a. Flux commerciaux de l’atelier du monde : de Suez à Panama ;
part dans la prodution industrielle mondiale : RU : 32% en 1870, 12% en 1914,
4% en 1970 ; EU : 23% en 1870, 42% en 1914, 22% en 1970 ;
pour RU, export textiles, sidérurgie, matériel ferroviaire ; importance des Cies
maritimes (Cunard, P&O) :
Nombre de bateaux à
R.U.
France
vapeur
1840
770
90
1850
1190
125
1860
2000
315
lignes des EU et des Indes ; mais concurrence vive de l’Allemagne avant guerre
14 ;
pour EU, depuis 45, flux commerciaux orientés sur les EU : route Atlantique
d’abord, puis Pacifique, déséquilibre commercial croissant (import croissantes,
exports stagnantes) par rôle des FMN et de leur délocalisation ;
b. Flux financiers de la première place financière mondiale : Londres en 1914 =
100 Md fr.or d’IDE, soit 44% du monde (45 pour la France), Gold Exchange
Standard ; EU : 1er export et import d’IDE (130 et 250 MM$), avec RU en 1er (28
MM) ; $ : 80 % trabsactions mondiales et 60 % réserves banques centrales (70 %
en 2000) (27 % pour Euro), nouveau GES depuis Bretton Woods de 1944 ;
c. Flux culturels et d’informations ; domination de la langue anglaise ; GB :
puissance culturelle mondiale : Greenwich exemple, mais aussi les Expositions
Universelles depuis 1851 ; EU : Hollywood 80% marché mondial des films,
American Way of Life s’impose.
5. Retour à la “normale“ ? Retour de la Chine et de l'Inde, …
a. « victoire » à la Pyrrhus du capitalisme anglosaxon part chûte du communisme et
conversion de l’Europe au reganisme : d’où un durcissement de concurrence
internationale surtout de Chine (entrée à OMC) ;
b. passage des économies-mondes à la mondialisation : délocalisation croissante
entraîne déséquilibre croissant des échanges commerciaux avec pays ateliers
asiatiques (surtout Chine et Inde) ;
c. dérégulation du capitalisme financier contemporaine : plus de convertibilité du $,
transactions boursières accélérées, développement de la spéculation
internationale entraînent fragilisation des monnaies et des budgets nationaux ;
d. durcissement des oppositions politiques et culturelles à la puissance américaine,
problème du terrorisme islamiste ; Al Jazeera, Bollywood, …
Conclure sur l'instabilité des équilibres mondiaux et sur la partialité des règles du jeu
économique.
2ème partie : Des économies-mondes.
Intro :
La croissance économique n’est pas égalitaire et se fait au bénéfice de quelques pays, essentiel-lement l’Europe de
l’Ouest, en particulier le RU, et les EU. C’est ainsi que peuvent se constituer des économies-mondes, c’est-à-dire des
économies nationales dont le pouvoir de commandement et l’influence s’étendent au monde.
Nous verrons dans un premier temps les possibles raisons de la prise de pouvoir économique mondiale par le RU
à partir du premier XIXème siècle et la façon dont les EU ont pris le relais au début du siècle suivant. Puis nous
décrirons leur successive domination politique et militaire du monde liée et productrice de la domination de Londres
puis de New York, véritables centres du monde. Enfin nous analyserons les différents flux matériels, humains et
invisibles qui relient ces capitales à leurs périphéries dominées.
1ère partie : Aux origines des processus de domination.
a. La grande divergence du RU
- berceau 1ère révo. ind. ; avance prise, multiplication des brevets d’inventions ;
- richesse minière (2/3 hcarbon mondial exploité);
- pleine transition démographique et peuplement des dominions (17 M émigrés) ;
b. Le relais des EU :
- achèvement conquête Ouest et fin Guerre de Sécession ;
- capitalisme sauvage des barons voleurs ;
- immensité des ressources minières ;
c. Deux foyers idéologiques dominants :
- les penseurs libéraux classiques : A Smith, … ;
- et même Karl Marx et socialisme marxiste ;
- les néoconserrvateurs américains aujourd’hui ;
2ème partie : Les successives dominations politiques et militaires du monde.
a. La domination coloniale de l’Empire britannique :
- la constitution de l’Empire, les Indes depuis 1857 ;
- la puissance de la Royal Navy sur les mers du globe, le double standard ;
- l’exploitation et le pillage des colonies : exemple indien et égyptien, guerre de l’opium ;
b. Soft Power et Big Stick américain :
- la théorie du Soft Power : pas de colonies officielles ou presque ;
- canal de Panama, républiques bananières (Am. Cale) et diplomatie du $ ;
- la puissance mondiale de l’US Navy et des GI’s 50% dépenses militaires mondiales
c. Des villes-monde au cœur de la domination :
- métropoles millionnaires (chiffres de Londres et New York, métros et buildings ;
- capitale impériale, ONU ;
- centres financiers mondiaux : Lombard Str. et Wall St., Lloyd, sièges des FMN ;
- centres des communications mondiales : cables téléphoniques, satellites, CNN ;
3ème partie : Des flux complètement polarisés
a. Flux commerciaux des ateliers du monde :
- 32% prod. ind. mondiale au RU en 1870 ; 22% aux EU en 1970 ;
- routes des Indes, de l’Atlantique et du Pacifique ;
- échanges inégaux : matières 1ères contre produits manufacturés ;
b. Flux financiers des 1ères places boursières mondiales :
- Gold Exchange Std, £ et $ ; $, 80% des échanges mondiaux ;
- IDE : RU, 44% du monde avant 1914 ; EU, 1er export. et import. de capitaux ;
c. Flux culturels et d’information :
- langue anglaise ; monde nommé par les Anglais, Greenwich ;
- American Way of Life ;
- Expositions Universelles et Hollywood ;
Conclusion :
L’actuelle contestation de ces plus de deux siècles de domination du capitalisme libéral anglo-saxon peut être vu
comme un retour à une situation antérieure où des zones de l’Empire chinois, de l’Empire Ottoman ou des Indes
pouvaient rivaliser avec les niveaux de développement de l’Europe occidentale. C’est ce rééquilibrage qui produit
l’actuel monde multipolaire.
1. Evolution du PIB mondial
6000
5000
30000
25000
20000
15000
4000
3000
PIB/h
PIB
40000
35000
2000
10000
5000
0
1000
0
2000
1973
1950
1913
1870
1820
PIB mondial en milliards de $ 1990
PIB/h en $ 1990
2. Population mondiale en milliard
8
7
6
5
4
3
2
1
0
2011
2000
1973
1950
1913
1870
1820
3. PIB/h des EU et de l'Europe de l'ouest (en $ 1990)
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
2000
Etats-Unis
1973
1950
1913
1870
1820
Europe de l'ouest
4. Développem ent du com m erce extérieur
milliards de francs
40
R-U
35
Allemagne
30
E-U
25
20
France
15
10
5
0
1830
1840
1850
Nombre d'unités produites
1910
1913
1915
1927
Allemagne
1913
1920
1925
1930
1860
1870
1880
1890
5. Production des usines Ford
Temps nécessaire par unité
120.000 14 h
200.000 12h30
395.000 1h30
5.000.000 1h20
1900
1910
1912
Prix d'une Ford T
900 $
500 $
360 $
290 $
6. Production automobile dans le monde
France
Etats Unis
20.400
45.000
485.000
0
40.000
2.227.000
63.000
177.000
4.266.000
71.000
230.000
3.363.000
8. Les trente glorieuses
taux de croissance annuelle du
7
6
5
4
3
2
1
0
Europe occ.
E-U
Asie
1913-50
1950-73
Monde
1973-98
9. La crise de 1929
indice
250
% de pop. active
25
200
20
150
15
100
10
50
5
0
0
1926
1927
1928
cours des actions
passagers
1852
1929
1930
1931
production industrielle
10. Les Messageries Maritimes, de Marseille.
Fret (en tonnes)
27.350
1932
1933
chômage
9.340
1862
189.400
103.875
1902
165.700
700.000
1912
200.000
?
1955
270.000
2.000.000
1971
14.400
1.650.000
Société fondée en 1851, capital de 24 millions fr en 4800 actions (5.000fr).
5 lignes en Méditerranée, Mer Noire en 1854 (guerre de Crimée), Atlantique sud (nord à la CGT des Pereire),
Pacifique et Indien (1862, ligne Marseille-Shangaï.
17 navires en 1862, 62 en 1901
De 8 à 15 nœuds mêmes dates.
Fiche : La crise de 1929.
Intro :
Crise la plus grave, d'ampleur mondiale, aux conséquences politiques fondamentales (nazisme et seconde guerre
mondiale). Ouvre la Grande Dépression.
Plus qu'une simple crise cyclique, donc. Marque-t-elle, sinon la fin du capitalisme, du moins l'avènement d'une
nouvelle forme de développement économique dont témoigneraient les “Trente Glorieuses“ de l'après-guerre ?
Plan de développement :
1. Aux origines :
a. Les séquelles de la “Prosperity“ :
- milieux d'affaires au pouvoir : présidents républicains, banquier Mellon sec. au Trésor pendant 11 ans,
baisse des impôts ; “La grande affaire du peuple américain, c'est les affaires. […] Si le gouvernement fédéral
disparaissait, il faudrait pas mal de temps pour que l'homme de la rue s'en aperçoive.“ Lutte antisyndicale et
“Prohibition“, Sacco et Vanzetti, KKK et quotas d'immigration.
- les “Roaring Twenties“: prod. ind. +50%, et hausse des actions +300% ; prod. automobiles : de 1,5 à 5
millions/an, Chrysler Building; le lancement de la société de consommation : 1 auto/5 hab. contre 1/44 en France,
American way of Life ; développement des phénomènes spéculatifs boursiers : achats à découvert, 1er danger ;
- mais surtout, 2ème danger, les limites de la prospérité elle-même : sous-consommation chronique de
nombreux milieux,: chômeurs et surtout paysans (crise des ciseaux), minorités noires du Sud ; augmentation de
l'indice des salaires à la traîne
b. De la panique boursière à la crise bancaire :
- le krach, du jeudi au mardi noirs (24- 29 oct.) : les raisons circonstancielles (faillite du groupe Hatry à
Londres), techniques (prises de bénéfices)et économiques (ralentissement industriel).
- destruction financière jusqu'en 1932, capitalisation boursière 90% : ex., actions GM passe de + de 1000$ à
40 ; JP Morgan perd 40 millions $.
- fermeture des banques et la contraction du crédit : 642 faillites en 1929 ; 1345 en 1930 et 2300 en 1931 ;
contraction du crédit
c. La paralysie économique :
- faillites en chaîne : prod. automobiles de 6 à 2 millions, baisse de 50% de la prod. ind. globale.
- baisse des prix et dumping : prix de gros – 42%, prix à la consommation –20 à –30% ;
2. Une crise totale:
a. L'aggravation par les politiques classiques :
- erreur de diagnostic : sous consommation ou surproduction ?
- déflation aggrave la crise, malthusianisme économique,
- “around the cormer“, élections de 1932, programme de Roosevelt d'un New Deal.
b. Son internationalisation et la contraction du commerce mondial.
- la tentation protectionniste : hausse des droits de douanes, contraction commerce international, autarcie et
préférences impériales (accord d'Ottawa de 1932) ; ruine des pays neufs et des producteurs de matières 1ères (voir
café du Brésil) ;
- les dominos qui tombent, l'égoïsme sacré : retrait des capitaux américains en Europe centrale et au RU ;
faillite du Kredit Anstalt de Vienne en 1931 (70% des dépôts du pays) puis de la Danat Bank en Allemagne ; puis RU à
son tour.
- l'échec des solutions internationales, guerres monétaires : dévaluations compétitives (£ -35%, abandon
étalon or),“ balkanisation“ des blocs monétaires et retour au troc
c. La montée des tensions sociales et politiques :
- le chômage et la pauvreté (problèmes de la définition des chiffres) : 11 à 12 millions aux EU ; en tout 30
dans le monde industriel ; en France “que“ 500.000, mais… Pas ou peu de protections sociales, marches de la faim,
“Hoovervilles“, ruine des paysans et aussi des classes moyennes.
- les boucs émissaires et la xénophobie : recherche des explications simples, antisémitisme pratique ;
- montée des nationalismes : 1928 : 100.000 nazis, 2,6% aux élections ; 1930 : 200.000 nazis ; fin 1931 : 6 à
8 millions de chômeurs, 1 million,5 nazis dont 350.000 SA et SS, 18% aux élections ; 1932 : 37% aux élections.
3. La difficulté des sorties de crise :
a. Le New-Deal et l'échec relatif des solutions keynésiennes.
- élection du démocrate Roosevelt en 32 : brain trust lance politique keynésienne, rétablir confiance et relancer consommation, TVA et grands travaux ; AAA et NIRA ; loi Wagner
- abandon du libéralisme classique ? censure de la Cour suprême ; mais Roosevelt réélu en 36, puis 40 et
même 44.
- 1938 : nouvelle agravation de situation, heureusement guerre arrive.
b. Des pays épargnés ?
- langueur française : crise tardive et faible ; sagesse économique ou faiblesse intégration dans économie mondiale ?
- vertus du communisme ? aucune influence de la crise sur la pays, application du 1er plan quinquennal (29-33),
terreur politique (5 à 10 millions de morts, dékoulakisation, famine en 32-33) et stakhanovisme + prisonniers
politiques, statistiques idéologiques : prod. ind. + 250 %, combinats et barrages ;
- lois du marché suspendues et aucune intégration au marché monétaire mondial.
c. Le danger des solutions autoritaires
- Italie et Allemagne fortement frappées par crise, action autoritaire de l’Etat qui militarise économie et
travailleurs ;
- là aussi grands travaux infrastructures productives, nécessités stratégiques et prestige : autoroutes, batailles
du blé, Volkswagen, dépenses militaires ;
- autarcie et contrôle des changes, accords de clearing.
Conclusion : De la crise à la guerre.
pp. 22-23, doc. 1.a et b et 4.a et b.
Montrer que le tableau 4.a est expliqué et complété par les autres
tableaux.
- allure générale des courbes et leur comparaison mutuelle (pour ce faire,
il est peut-être nécessaire de transcrire les chiffres en graphique ;
- qu'est-ce qui dans le 1er tableau concerne le doc. 4.a ?
- pourquoi est-il normal que les dates des tableaux 1.a et b soient
antérieures à celles du tableau 4.a ?
- comment définir la situation des Etats-Unis en 1927 par rapport à celle
des autres pays industrialisés ?
Documents :
1. a : Les innovations au cœur de la croissance:
1855 convertisseur Bessemer, acier à moindre coût
1867 dynamite, béton armé
1871 dynamo électrique
1876 téléphone
1879 moteur à explosion, caoutchouc synthétique
1885 moissonneuse-batteuse
1888 pneumatique
1890 avion
1900 radiotéléphone
1905 démarreur électrique pour automobile
1935 radar
b. Demandes de brevets :
Allemagne
France
Royaume Uni Etats Unis
1890
11882
9009
21307
40002
1900
21925
12400
23922
39673
1910
45209
15596
28598
64408
4. L'automobile :
a. Production :
Etats Unis
Royaume Uni France
Allemagne
1907
145000
62500
40000
16000
1913
1250000
255000
130000
70000
1927
21650000
1025000
910000
325000
b. Nombre d'habitants/automobile :
Etats Unis
Royaume Uni France
1907
608
640
1913
77
165
1927
5,3
44
Allemagne
981
3824
318
950
44
196
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