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 16 mars 2011   615
l’exercice similaire à la population générale,27 avec une ré-
duction de l’exercice en phase aiguë et quelques ajuste-
ments appropriés.28
Renforcement musculaire
Le renforcement de la musculature abdominale et lom-
baire doit se faire au minimum deux fois par semaine, à rai-
son d’une série de huit à douze répétitions maximales (âge 
l 50 ans)  ou de dix à  quinze répétitions maximales  (âge 
L 50 ans). L’accent est mis sur l’endurance musculaire plu-
tôt que la force maximale pour les sujets plus âgés. Cette 
recommandation est également préconisée par McGill mais 
sans distinction d’âge.29
Endurance cardiovasculaire
Les ajustements préconisés par l’ACSM dans l’entraîne-
ment de l’endurance cardiovasculaire visent à augmenter 
ou maintenir les activités de la vie quotidienne, à travers 
des tâches fonctionnelles comme une marche rapide du-
rant cinq minutes, trois à cinq fois par semaine et assis-de-
bout devant une chaise durant une minute, deux à trois fois 
par semaine, sans spécification plus précise quant à l’inten-
sité. Par ailleurs, l’ACSM recommande d’éviter les activités 
incluant des impacts importants comme la course à pied.
Mobilité
L’ACSM recommande tous les exercices de mobilité qui 
n’augmentent pas la douleur, et particulièrement ceux qui 
concernent les muscles fléchisseurs et extenseurs du tronc 
et des hanches. La mobilité doit être entraînée deux à trois 
fois par semaine, à raison de trois répétitions par groupe 
musculaire à chaque session. La technique statique est re-
commandée, avec une durée d’étirement de dix secondes.
activités sportives
Les activités sportives ont cet avantage sur les program-
mes d’exercice qu’elles sont généralement plus motivantes 
et favorisent l’adhésion à long terme. Bon nombre de pa-
tients s’interrogent à juste titre sur d’éventuelles activités 
à privilégier ou à déconseiller. La littérature scientifique à 
ce sujet est encore peu éclairante. Il faut insister sur le fait 
que  toute  activité  physique  pratiquée  à  dose  modérée 
n’augmente pas le risque d’aggravation ou de récidive de 
la lombalgie.30  Il semble raisonnable de déconseiller les 
sports impliquant des charges excessives à soulever, comme 
l’haltérophilie, le judo ou la musculation lourde. Les blo-
cages brusques en rotation du tronc entraînent des forces 
de cisaillement sur le disque intervertébral potentiellement 
nocives. A ce titre, on déconseillera le squash ou le tennis, 
bien que la terre battue semble plus favorable que les sur-
faces dures grâce à la possibilité de glisser lors des chan-
gements de direction.
Il  est  très  répandu  de  conseiller  aux  patients  lombal-
giques le vélo ou la natation. Ces activités sont sans doute 
bénéfiques aux patients, notamment parce qu’elles occa-
sionnent une participation conséquente du système cardio-
respiratoire, mais présentent le désavantage de peu solli-
citer la musculature stabilisatrice du rachis en position de-
bout.  Une  autre  recommandation  très  fréquente  est  de 
déconseiller les sports asymétriques comme le golf. Il n’a 
cependant jamais été prouvé que ce type d’activités pou-
vait engendrer des déséquilibres musculaires à l’origine de 
maux de dos. Il semble tout de même plus approprié de 
recommander des activités telles que la marche, le 
Nordic 
walking
 ou encore les parcours VITA en été, et à la saison 
froide, la randonnée à skis ou en raquettes et le ski de fond.
conclusion
L’exercice permet de prévenir l’incidence et la récurren-
ce de la lombalgie. Les programmes d’exercice sont recom-
mandés en cas de lombalgie subaiguë et chronique mais 
pas aiguë. Dans tous les cas, il faut insister sur l’importance 
de maintenir un quotidien aussi actif que possible. Les acti-
vités sportives à privilégier sont celles qui favorisent l’adhé-
sion à long terme en procurant du plaisir. Les sports jugés 
dangereux doivent être déconseillés avec la plus grande 
prudence car bien souvent les effets bénéfiques l’empor-
tent sur une éventuelle répercussion nocive. 
Implications pratiques
L’exercice doit tenir une place importante dans la prévention 
et la prise en charge de la lombalgie chronique
La recommandation d’une activité sportive à un patient doit 
tenir compte en premier lieu de ses préférences
Les sports impliquant des charges importantes à soulever ou 
des changements de direction brusques ne doivent pas être 
encouragés
La  recherche devrait davantage  se pencher  sur  la pratique 
des activités sportives
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