UNIVERSITÉ PARIS I PANTHÉON-SORBONNE UFR ARTS PLASTIQUES ET SCIENCES DE L’ART THÈSE pour obtenir le grade de DOCT EUR EN ARTS & SCIENCES DE L’ART Spécialités Design et Études Culturelles Thèse présentée et soutenue publiquement en Sorbonne Le 26 avril 2013 par Mona Aghababaie Titre : La réception des publicités sociales et humanitaires et leurs effets Une étude pragmatique des images de l’enfance _____ Directeur de recherche : Bernard Darras _____ JURY Prof. Anne Beyaert-Geslin, Université de Bordeaux III, Rapporteur Prof. Jan Baetens, Université de Leuven, Rapporteur Prof. Thierry Lancien, Université de Bordeaux III, Président du jury Prof. Bernard Darras, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de Recherche RÉSUMÉ DE THÉSE Afin d’examiner la réception des publicités sociales et humanitaires, cette étude pluridisciplinaire analyse trois dimensions initiales : savoir avec l’objet, faire/être avec objet et analyse de l’objet. Ce choix est justifié sur la base d’une méthodologie pluridimensionnelle basée sur les études culturelles. Nous essayons d’expliquer les processus de réception, d’interprétation, de négociation et les discours des individus. Le comportement des récepteurs des publicités sociale et humanitaire et le rôle de ces derniers sont au centre de notre intérêt. Cette étude est réalisée à deux échelles, une étude monographique basée sur les affiches de l’Unicef France et une étude globalisante sur la réception des publicités sociale et humanitaire au sens large du terme. Les mots clés : Communication par l’image, Visual Studies, Marketing sociale/publicité sociale et humanitaire, Comportement, Action humanitaire, Habitude, Représentation. RESUME EN ANGLAIS In order to study the re ception of so cial and humanitarian advertisements, this pluridisciplina ry study analyse s three ini tial dimensions: knowing with the ob ject, doing/b eing with the ob ject and the analysis o f the ob ject. This choice has b een justified on the b asis of a pluridimensional methodology b ased on cultural studies. We aim at e xplaining the processes o f re ception , interpre tation , nego tiation and the di scourse of indi viduals. The b ehavior o f the receive rs of social and humanitarian advertisements and the role of the later are the focal points o f our interest. Thi s study has b een undertaken on two levels: a monographic study of Unice f France ’s posters and a more glob al study on the re ception o f social and humanita rian advertisements in the b road sen se o f the te rm. Keywords: Image communication, Visual Studies, Social Marketing / advertising so cial and humanitarian b ehavior, Humanitarian Action , Hab it, Representa tion. 2 Remerciements Je remercie très sincèrement le professeur Bernard Darras pour son soutien, sa disponibilité sans faille, ses relectures successives et surtout pour la confiance qu’il m’a accordée depuis le début de ce tte reche rche . Je le remercie aussi de m’avoir ini tiée à la pra tique scien tifique via de multiples méthodes. Il m’a permis d’écouter mes intuitions, de prendre des décisions et de m’y tenir, ce ci même dans les moments de doutes. Je remercie professeur Jan Bae tens, professure Anne Be yae rt e t pro fessur Thierry Lan cien d’a voir accepté de faire partie du jury e t d’é valuer mon tra vail , ils on t tou te ma re connaissance. Mes remerciements s’adressent aussi à toutes les personnes avec qui j’ai pu échanger sur mon objet de recherche, qui ont répondu à mes questions, et qui, à un moment donné , on t bousculé ou con forté des idées. Me rci à tou tes les petites mains qui ont répondu présentes pour m’aider à atteindre le te rme du minutieux tra vail de rele ctu re. Merci à mes amis Linda, Aud re y, Élodie , Omar, Masi, Maryam, Andréa , Ghi zlaine , Shima, Nargess et Salma. Je remercie mes collègues de l’Université d’Artois, IU T de Lens, Fred, Seb e t Esterella de m’avoir proposé un emploi du temps adapté afin de me permettre d’ache ve r mon tra vail de thèse en parallèle de mon obligation de tra vail . Merci à mes étudiants de SRC, promotion 2012/2013 de l’IUT de Lens, pour leurs collabora tions et leurs participa tions dans la réalisation des focus groups. Je remercie mes amis et collègues de l’association d’Ameddias à Luxembourg pou r leur soutien moral . Me rci à mes parents, Homa et Davood, à qui je dois tout. Je n’ai pas de mots assez forts pour les remercier de leur amour e t patien ce. La réalisation de cette thèse n’était pas possible sans leur soutien. Un sincère remerciement à ma grande mère Sedighe . 3 Me rci à Shi va, Iraj, Don ya , Ali pour leur soutien permanent. Je les remercie de m’avoir apporté un soutien psychologique . Je remercie également, Mohamad, Mehdi e t Zohreh , mes oncles Hamid, Masoud, Majid , Mahmoud et Said pour leur aide morale e t financière . Ma famille, mes beaux parents et mes amis ont soutenu ce projet en acceptan t ce qu’il impliquait et en restant toujours à mes côtés. Je remercie sincèrement mon beau père, Ma rc Junger, qui a relu une grande partie de ce tra vail . Enfin, je ne saurais suffisamment remercier mon mari, mon pilier, mon premier supporter, Frédé ric, a ve c qui depuis plus de cinq ans je partage ma vie . Il est toujours à mes côtés, dans les moments difficiles et dans les moments de joie. Il m’a énormément aidé dans la réalisation de cette thèse, il m’a encouragé, il ma lu et soutenu. Sans son soutien, la réalisation de ce tra vail étai t juste impossible. 4 Table des matières Introduc tion__________________________________________________________ 9 I. SAVOIR SUR L’OBJET : INTR ODUC TION AU X TERMES ET AU DOMAINE D E LA RECHERCHE_______________________________________ 22 1. La présentation du domaine de recherc he ________________________ 23 1.1. La form ation des valeurs chez les récepteurs français ________________23 1.1.1. Le monde du marketing social en repré sentation _________________________ 26 1.1.2. Question s de définitions : Évolutions et héritage des te rmes « comportement » et « solidarité » _______________________________________________ 30 1.1.3. Impact de la publicité sociale sur le comportement des récepteurs _________ 35 1.2. Le programme pragm atique de la réception des publicités sociales et hum anitaires ___________________________________________________________________37 1.2.1. 1.2.2. 1.2.3. 1.2.4. Repré sentation du comportement et publicités sociales ___________________ 39 Action, croyance et la créativité de l’agir _________________________________ 42 La publicité sociale et se s agent s _______________________________________ 43 Le regard du monde sur la solidarité et l’humanitaire _____________________ 44 1.3. Comm unauté scientifique du dom aine de la publicité sociale_________47 1.4. Type d’étude : Monographie ____________________________________________49 1.4.1. 1.4.2 1.4.3. 1.5. Monographie des publicités de l’Unicef-France ___________________________ 50 Les méthodes : entre participation et observation_________________________ 51 Les champ s théorique s de la recherche __________________________________ 53 En savo ir un peu plus sur l’Un icef et l’im age de l’enfant ______________55 1.6. Règlem ent de l’affichage des publicités sociales, associatives et hum anitaires en France ________________________________________________________56 1.7. Princip aux résultats de la présentation du dom aine ___________________57 2. État de la rec herche _____________________________________________ 58 2.1. Méta-analyse quantitat ive ________________________________________________59 2.1.1. Évaluation de la documentation et de l’environnement du domaine __________ 61 2.2. Étude diachronique ______________________________________________________62 2.2.1. Évaluation diachronique du terme « Communication par l’image» ___________ 63 2.2.2. Évaluation diachronique du terme « Visual Studies/Visual culture »__________ 66 2.2.3. Évaluation diachronique du terme « Marketing social/ Publicité sociale » _____ 71 2.2.4. Évaluation diachronique du concept « Comportement »_____________________ 73 2.2.5. Évaluation diachronique du terme « Action humanitaire » ____________________ 75 2.2.7. Évaluation diachronique du terme « Repré sentation/ Identité » ______________ 76 2.2.10. Évaluation diachronique du terme « Habitude » ___________________________ 79 2.3. Synthèse des études diachroniques ______________________________________81 2.4. Méta-analyse qualitat ive __________________________________________________83 2.4.1. 2.4.2. 2.4.3. 2.4.4. 2.4.5. 2.4.6. 2.4.7. La La La La La La La publicité publicité publicité publicité publicité publicité publicité comme objet de persua sion ___________________________________ 84 comme objet d’action _________________________________________ 91 comme objet de la culture _____________________________________ 93 comme objet matériel _________________________________________ 96 comme objet intégré dans l’e space public ______________________ 97 comme objet suggestif ________________________________________ 98 comme objet projectif _________________________________________ 99 5 2.4.8. Pour quels publics ? _____________________________________________________ 100 2.5. Publicité sociale et com portement du récepteur _______________________ 101 2.5.1. La question de la quotidienneté, de la routine et de l’habitude _______________ 104 2.6. Synthèse des métas-analyses __________________________________________ 106 2.7. Apport des méta-analyses à cette thèse _______________________________ 109 3. Programme de recherc he ________________________________________ 113 3.1. Questions initiales_______________________________________________________ 113 3.2. Problém atique ___________________________________________________________ 119 3.3. Questions de recherche _________________________________________________ 123 3.3.1. 3.3.2. 3.3.3. 3.3.4. 3.3.5. Question Question Question Question Question de de de de de recherche recherche recherche recherche recherche 1 2 3 4 5 _________________________________________________ 125 _________________________________________________ 125 _________________________________________________ 126 _________________________________________________ 126 _________________________________________________ 126 3.4. Les hypothèses de recherche___________________________________________ 127 3.4.1. 3.4.2. 3.4.3. 3.4.4. 3.4.5. Hypothè se Hypothè se Hypothè se Hypothè se Hypothè se 1 _____________________________________________________________ 128 2 _____________________________________________________________ 129 3 _____________________________________________________________ 130 4 _____________________________________________________________ 132 5 _____________________________________________________________ 132 3.5. Les Méthodes ____________________________________________________________ 133 3.5.1. De l’obse rvation disc rète ve rs l’ob se rvation semi-disc rète : Une recherche basée su r l’analy se de l’e space et de l’action dans le temps _____________________________ 134 3.5.2. Obse rvations pa rticipantes : vers une analy se de l’action ___________________ 136 3.6. Le rapport entre la dim ension individuelle et la dim ension sociale ___ 139 3.6.1. Divergence de question et divergence d’opinions___________________________ 139 3.7. L’enquête: quant ité ou qualité? _________________________________________ 141 3.8. Les m édias de m asse : l’écho m édiatique ______________________________ 142 3.9. La m ise en place de la recherche _______________________________________ 142 II. FAIR E/ETR E AVEC L’OBJET : MISE EN ŒUVRE DE LA R ECHERCHE, ETUDE MONOGRAPH IQU E _________________________________________ 144 4. Mise en œuvre de la rec herche monogra phique et notre pos ture thé orique __________________________________________________________ 145 4.1. Étude m onographique : approche réductionniste ou holiste ? ______ 147 4.2. Les liens entre les théories et le sujet ________________________________ 150 4.2.1. Position de notre chercheur : reche rche située et multidimensionnelle _______ 153 4.3. Observations discrètes basées sur les théories _______________________ 154 4.3.1. La réception _____________________________________________________________ 156 4.4. Programm e pragm atique ________________________________________________ 156 4.4.1. Vérification de la synch ronisation des ré sultat s de l’ob servation disc rète avec le s phase s de c ycle d’habitudes : ___________________________________________________ 159 5. Présenta tion de l’écha ntillon et collecte des données des observations discrètes _____________________________________________ 166 6 5.1. Interprétation des dém arches et des résultats de l’observation discrète dans l’espace public _________________________________________________________ 167 5.2. Traitem ents des données acquises par l’observation discrète dans l’espace public _______________________________________________________________ 167 5.3. Synthèse de l’observation discrète ou passive ________________________ 172 6. N otre e xpér ience de bé névolat et l’inter prétation des démarches et des rés ultats de l’observation participante da ns l’es pace public ____ 176 6.1. Taille de l’échantillon ____________________________________________________ 176 6.2. Traitem ent des données acquises via l’expérience de bénévolat _____ 177 6.3. Synthèse de notre expérience de bénévolat____________________________ 182 7. Rec herche basée s ur les interv iews da ns l’es pace public _________ 185 7.1. Interprétation des dém arches et des résultats de l’interview dans l’espace public _______________________________________________________________ 185 7.1.1. Les Inva riables __________________________________________________________ 186 7.2.2. Les va riables : ___________________________________________________________ 186 7.3. Le type de questions ____________________________________________________ 188 7.4. La Taille de l’éch antillon ________________________________________________ 188 7.5. Traitem ent des données acquises par les entretiens dans l’espace public _________________________________________________________________________ 188 7.6. Synthèse de l’interview__________________________________________________ 201 8. Interpré tation des démarc hes e t des rés ultats sur les résea ux s oc iaux ____________________________________________________________________ 204 8.1. Méthode de travail _______________________________________________________ 206 8.2. Traitem ent des données acquises sur les réseaux sociaux ___________ 208 8.3. Synthèse des observations et des analyses sur les réseaux sociaux : 225 III. DEC OMPOSER/R ECOMPOSER L’OBJET : EN QUÊTE _____________ 228 9. Rec herche basée s ur une e nquête a u nivea u na tiona l_____________ 229 9.1. Présentation de l’échant illon ____________________________________________ 230 9.1.1. 9.1.2. 9.1.3. 9.1.4. Les va riables et les invariables ___________________________________________ 230 La taille de l’échantillon __________________________________________________ 231 Le support de l’enquête __________________________________________________ 231 Les cont raintes et le s difficultés de la collecte de données __________________ 232 9.2. Résultat de la particip ation après trois m ois d’enquête : ______________ 233 9.2.1. Interprétation des démarche s et de s ré sultat s de l’enquête nationale ________ 233 9.2.2. Emplacement géographique des répondants _______________________________ 236 9.3. Traitem ent des données acquises par l’enquête nationale ____________ 237 9.4. Résultats en pourcentage des données récoltées sur la participat ion de chaque genre et génération__________________________________________________ 239 9.5. Synthèse de l’enquête ___________________________________________________ 313 10. Synthèse globa le _______________________________________________ 316 7 10.1. Confirm ation____________________________________________________________ 323 Conc lus ion_________________________________________________________ 325 Table des tableaux __________________________________________________ 337 Table des images ___________________________________________________ 340 Table des diagrammes ______________________________________________ 341 Table des figures ___________________________________________________ 346 Index des auteurs ___________________________________________________ 347 Bibliographies ______________________________________________________ 351 Bibliographie de l’Etat de la recherche________________________________ 359 Secteur « m arketing social/publicité sociale » ________________________________ 359 Secteur « com portement »____________________________________________________ 362 Secteur « comm unication par l’im age » _______________________________________ 370 Secteur « Visual Studies » ____________________________________________________ 379 Secteur « Culture visuelle » ___________________________________________________ 390 Secteur « habitude » __________________________________________________________ 393 Secteur « représentation » ____________________________________________________ 398 Secteur « action hum anitaire » ________________________________________________ 404 Annexe _______________________________________________________________ 1 Annexe A_________________________________________________________________________2 Annexe B________________________________________________________________________19 Annexe C________________________________________________________________________24 Annexe D________________________________________________________________________32 Annexe E________________________________________________________________________47 8 « La liberté du récepteur, c’e st p réci sément d’accepter, de repen se r, de négocier le message re çu ». D. Wolton « Le savoir n ’a de sen s dan s une vie que s'il est un vouloir-savoir ou un fairesavoir, s’il fonde l’activité de l'homme en tant que quête ou en tant que générosité. Tel est le double enjeu de la sémiotique qui se veut un savoir sur ce savoir pour l'homme qu’est la signification et dont il est à la fois le producteur et l'interprète, le sujet et l’objet, le manipulateur et la première victime » A.J. Greimas Introduction Notre re nc ontre a vec l’objet de rec herche « Solidarité » , « générosité » , « humanitaire », « empathie », « action responsable »… Au tant de termes et d’e xpressions qui soulèvent la question de la modalité du comportement d’un indi vidu vis-à-vis des autres. Ces concepts ont été utilisés afin d’alimenter les recherches et les débats basés sur les valeurs de l’« al truisme ». La communication autour de ces concepts et les pratiques liées à leur réception sont au centre de l’inté rêt de ce tte thèse. Cette recherche n’est pas seulement l’aboutissement de trois années d’étude, mais bien le commencement d’une contribution à la réfle xion académique dans le domaine de la réception des publicités sociales et humanitaires. Ce tra vail est tout à fait pe rfe ctible , mais il est surtout le lieu d’expression de nos choix et concep tions épistémologiques liés à des prises de position, voire à des prises de risques. Il atteste aussi fondamentalement de notre manière de penser. L’intérêt de situer dans le temps ce travail est d’offri r au lecteur des repères d’a vancement dans notre ré fle xion . Concrètement, pour amorcer la recherche, nous nous sommes référés à l’ouvrage de Berna rd Darras et Sarah Belkhamsa, Ob jet et communication, publié en 2009 dans lequel ils présentent de nombreux « tra vau x en 9 sémiotique et systémique appliquées à l’étude de l’objet et à ses cycles de production et de ré ception » 1. De même, nous nous sommes appuyés sur les séminaires de Bernard Darras à propos de la sémiotique pragmatique, à l’Université Paris 1 Pan théon So rbonne, dans lesquels il dresse des pistes de réfle xion sur la thématique des recherches en sémiotique pragmatique e t notamment au sujet des modélisations dynamiques de l’objet communicationnel. De ce fait, ce tte recherche s’inscrit dans le domaine de la sémiotique pragmatique. Mais avan t cela , durant deu x ans, lors d’une étude préliminaire en sciences de l’information et de la communication, nous a vons observé l’écho médiatique de la journée in ternationale des droi ts de l’enfan t, célébrée le 20 novembre de chaque année par les di fféren tes associations et organisations humanitaires, dans les quotidiens français. C’est à ce moment que nous avons constaté que cette journée n’a pas eu de vraie résonance dans la presse. L’ensemble de ces éléments nous a donné l’envie de reche rcher les raisons de cette absence d’intérêt, au tant dans les médias qu’auprès du public. Ces différents constats ont constitué la base de notre réfle xion dans la réalisation de ce tte thèse. Le c once pt de public ité soc ia le e t huma nita ire La réception de messages et d’images publicitaires affecte la vie contemporaine de l’individu . Ce tte e xpé rience s’intègre dans les pratiques culturelles et sociales de la vie des récepteurs. D’une manière très optimiste, une image publicitaire sociale doit, par exemple, sensibiliser l’individu, répondre aux a tten tes de cette personne et lui donner la possibilité de passer à l’action en réalisant un geste en fa veu r de l’au tre . Mais quels sont les éléments qui interviennen t dans la récep tion de ce type publici té ? Comment les récepteurs s’approprient-ils cette publici té ? Quels sont les éléments qui inhibent ou motiven t la personne dans la réalisation d’une action concrète après que celle-ci ai t é té confrontée à ce type d’images et de messages ? 1 Darras, B., Belkhamsa, S. (2009). Objet et communication, Paris : L’Harmattan, p. 8 10 Derrière toute publici té , qu’elle soit commerciale ou sociale, il e xiste de nombreux processus qui, bien qu’indispensables dans la construction du sens chez le récep teur, sont moins visibles par celui-ci. L’interpré tation d’une publicité sociale passe par l’expérience des individus, mais actuellement il n’existe pas d’instrument ou d’outil permettant de mesurer l’importance de ce mécanisme lié à la réception. L’inté rêt de no tre sujet de re cherche réside ici. Nous nous sommes interrogés sur la ré ception des publicités sociales et humanitaires, la construction du sens de ces publicités chez les récepteurs, ainsi que sur le rôle que ces dernières occupent dans la prise de conscience de l’indi vidu. Nous avons considéré la publicité sociale et humanitaire, et plus particulièrement les affiches et les images publicitaires, comme étant des objets médiateurs de sens et de significations forts « qui vise[nt] à sensibiliser l’opinion » (Bouchard , 1981). Elles constituent également une forme de communication visant à légitimer un sujet présenté, afin de ré véle r des émotions affecti ves comme « l’empathie » auprès de ses récepteurs. En effe t, ce type de publici tés évoque également des valeurs sociales qui sont « une sorte de p rincipe général qui peut ê tre considéré comme générant… [une] conduite reconnue comme idéale et estimable par un groupe » 2. Au trement di t, la valeur sociale se situe entre les cara cté ristiques individuelles et la cul ture de la pe rsonne. Pour instaurer le principe de générosité chez l’indi vidu , à l’aide des publicités sociales et humanitaires, il est nécessaire de lui rappeler « ce qui vaut la peine » d’ê tre prolongé ou non dans une situation définie . C’est dans ce con te xte que la question de la valeur (Dewe y, 1929 ) e t de la valorisation d’une a ction , d’un objet ou d’un événement, p rend tout son sens. Dès le début de cette re cherche , nous avons constaté qu’en France , l’accen t des images de la publicité sociale et humanitaire est mis sur les actions en fa veur des pa ys de l’ Afrique sub saharienne. No tre tra vail débu te par une hypo thèse préliminaire selon laquelle, le sujet des publicités sociales et humanitaires dans les pays dé veloppés, est souven t basé sur les problèmes 2 Mucchielli, A. (1992). Les motivations, 3e édition, 1949, Paris : PUF, p. 65 11 de pa ys en difficul tés. Ceci peut é ven tuellement représente r des con traintes pour les récepteurs/dona teurs, car ils n’arri vent pas à voir con crè tement le résultat e t le « fruit » de leur geste e t de leu r action . Nous avons essayé d’étudier l’interp réta tion des récepteurs sur leurs propres actions. Dans ce cadre , la question qui o ccupe le cœur de notre problématique est : quel est le rôle des publicités sociales et humanitaires ? Et comment fon ctionne l’in teraction en tre ces dernières et leurs récep teurs ? Afin d’aborder ces interrogations, nous avons mis en place deux études différen tes ; premièrement une étude monographique sur les publicités de l’Unicef France via différen ts supports : « en ligne » e t « hors ligne » . Deuxièmement une étude globalisante basée sur l’enquête sans citer le nom d’aucune institu tion ou d’organisme non lucra ti f. Notre intérê t étai t, tout d’abord , de savoir comment les récepteurs reçoiven t ces publicités et comment ils construisent le sens et la signification selon leurs propres caractères, leurs propres perceptions et leurs propres envies. Ensuite, dans la continuité de ce tra vail , nous avons souhaité mieux connaître les modalités de la ré ception , de ce fait, nous nous sommes interrogés sur la manière dont ces publicités sont interprétées et perçues par la communauté des récepteurs. Ces éléments nous ont guidés vers une analyse des relations entre l’objet, son sujet, son public et sa logique de mise en place. En conséquence, nous a vons très rapidement remarqué que la réception de la publicité sociale et humanitaire est non seulement liée à un contexte culturel , social, poli tique e t traditionnel d’un pa ys, mais aussi à l’identité, à l’expérien ce de vie et à l’éducation de l’indi vidu . De plus, elle dépend également de la relation des acteurs sociaux avec le sujet qu’elle présente. De ce fait, nous a vons décidé d’être au plus proche de notre obje t d’étude e t c’est pour cela que nous a vons choisi des méthodes pragmatiques qui nous ont permis de voir les différen tes étapes de la réception. Dans l’ensemble de la mise en place de cette thèse, nous avons cherché à comprendre comment 12 les publicités sociales et humanitaires peuvent moti ve r ou inhiber la personne dans son passage à l’action , et comment les publics y réagissent. Les images suivantes présentent quelques affiches sociales et humanitaires concernant le sujet de l’enfan t. Image 1. Les affiches publici taires de l’ Unicef ©Unicef Le traiteme nt de la pr oblématique sous trois angles Nous avons pris en compte trois a xes prin cipau x pour réaliser notre é tude monographie : la production du sens et la signification pour le récep teur, la distribution du sens et de la signification à tra vers des publicités sociales et humanitaires et la réalisation d’action, autrement dit le passage à l’action du récepteur. A : La pr oduc tion de se ns e t s ignification pour le réce pte ur La production du sens d’une affiche publicitaire est le fruit d’un tra vail de collaboration entre plusieurs personnes, qui travaillent sur le traitement du thème, du message, de l’image et des approches à employer. Il s’agit de mettre en scène un scénario visuel et te xtuel qui contien t des significations précises pour le récep teur. Il y a aussi plusieurs facteurs déterminants qui interviennen t comme le lieu, le temps, les moyens financiers, la nature des affi ches, le sujet traité et le public visé. De plus, dans le cas des affiches sociales et humanitaires, le thème de l’affiche est souvent lié au x multiples objectifs de l’institu tion. 13 Pour nous, la construction du sens est directement liée à la valorisation de l’objet humanitaire et social chez le récepteu r. De plus, grâce à son rôle de médiateur, nous pouvons dire que l’affiche publi citaire sociale e t humanitaire agit comme le narrateu r d’une situation d’empathie. B : La dis tribution de sens et de signification à travers les publicités socia les e t humanita ires Les images humanitaires et sociales sont présentes dans notre espace public et plus récemment dans l’espace public « en ligne », via inte rnet. La mise en place de ces images, dans nos espaces publics, permet une meilleure distribution et une meilleure circulation du sens et de la signification de ces images et de ces messages. Il ne faut pas oublier que les réalisations graphiques, comme les affiches, sont un mélange d’éléments spatiaux et de discours, de symboles, de visuel et de langage. Leur réception est en rapport direct a ve c la connaissance et la cro yance des récepteurs sur le sujet représenté. Cette perspecti ve , culturaliste e t socio-sémiotique, e xplique que la ci rculation de sens et de signification dans l’espace public se réalise à partir des valeurs que cette publicité représente pour l’ensemble du public visé. Plus le sujet des publicités représente une valeu r commune pour le public concerné , mieux le message est reçu, apprécié et accepté au sein de ce public. Au trement di t, c’est la cultu re du ré cepteur qui déte rmine la bonne ou la mauvaise circulation du sens chez le récepteur. En effe t, l’approche culturaliste de notre reche rche nous a condui ts à penser que la construction du sens et de la signification est en rela tion dire cte a vec le conte xte cultu rel dans lequel l’objet se trou ve . C : La réalisation d’une action Comment peut-on faire faire quelque chose à quelqu’un à l’aide de la réalisation graphique ? Prendre en compte cette dimension nous a permis d’expliquer e t de conna ître à quel moment l’individu « prend conscience », e t 14 réalise ou non une action concrète. Pou r cela, il nous a fallu examiner la dive rsité des comportements des ré cepteurs. Selon nous, les attitudes les plus courantes chez les individus, en ce qui concerne leu r comportement solidaire e t humanitaire , sont : - Refus d’agir : les individus sont persuadés que leurs gestes en faveur des autres, notamment les plus démunis, ne servent à rien tant que, par exemple, la mentalité des personnes ne change pas et/ou que les États ne prennent pas en compte la résolution de ce gen re de problème. - Aucune décision prise : elle concerne les personnes qui restent dans la phase de doute ou de crise selon Darras et Belkhamsa (2009 - 2010), qui ont la volon té de parti ciper à l’amélioration de la vie de l’autre, mais ne savent pas vraiment comment s’y prendre. Dans ce cas, les propos de ces personnes sont argumentés par le manque de temps et d’argen t. - Quelques petits gestes pour améliorer le niveau de vie de l’au tre : certains individus ont compris que leurs actions de générosité, humanitaires et carita ti ves ne demandent que peu de volon té e t d’organisation. Pour ce type d’individu , leur engagement est occasionnel, mais les nouvelles habitudes mènent parfois à un engagement plus important. - Conviction pro fonde : pour ce groupe d’indi vidus, leur action est to talement intégrée dans leurs habitudes d’actions et en tra îne un mode de vie adap té à cela. Il s’agit des personnes qui n’hésitent pas à investir leu r temps et leur argent pour défendre leurs con victions et leur manière de vi vre . Dans ce cas, elles s’engagent dans des actions de béné vola t et fon t des dons réguliers. De ce fait, pour chaque groupe , le rôle de la publici té sociale et humanitaire va rie selon la manière de penser et d’agir, mais aussi selon les valeurs rattachées à chaque sujet par le groupe . D’une part, pou r certains groupes, la publicité est, d’une manière générale, une perte d’argen t et n’est pas essentielle. D‘autre part, pou r d’autres groupes, la publicité sociale n’est pas comparable avec la publici té 15 commerciale, parce qu’elle se rapporte à notre vie sociale et elle parle de l’intérêt général . Ce tte opinion est a ccompagnée d’une ré fle xion sur les modalités de soutien des catégories d’individus les plus sensibles. Toute fois, l’objet change de statut d’un groupe à l’autre , en fonction des valeurs sociales de chaque communauté d’individus. Ces valeu rs forment une « condui te reconnue comme idéale et estimable par un groupe »3. Au trement di t, la valeur sociale se situe entre les cara cté ristiques individuelles e t la cul ture de la personne. La ques tion du genre et de la gé nération Si le comportement du ré cepteu r est variable en fonction de sa cul ture , de son style de vie e t de ses habitudes, ses expériences de vie lui p rocuren t aussi une identité et un poin t de vue sur différen ts sujets. Le passé des personnes, leur histoire et leurs expériences font qu’elles ne réagissent pas de manière identique à un même sujet, à un même événement ou à un même objet. Des valeurs comme l’altruisme et la générosité, ou des comportements comme l’égoïsme et l’individualisme trouven t leurs origines à tra vers ces fil tres. Le point cen tral de cette re cherche est basé sur les comportements solidaires des femmes et des hommes de différentes générations vis-à-vis des publicités sociales. Ceci dans le but de dé finir sur quelle ca tégorie d’individus, ces publici tés ont des effets concrets dans la réalisation de gestes et de comportements en fa veu r d’au trui . Les actions solidaires et humanitaires des femmes et des hommes sont les conséquences de leurs croyances et de leurs e xpériences sur différents sujets. En outre, le sens de leurs actions peut être valo risant ou dévalorisant. En ce sens, les images humanitaires et sociales, sous forme d’affiches, peuven t informer et transformer une partie des individus, alors que sur d’autres groupes, elles n’auron t pas le moindre e ffe t. 3 Mucchielli, A. (1992). Les motivations, 3e édition, 1949, Paris : PUF, p. 65 16 D’après nos observations préliminaires, nous avons constaté des différences entre les réa ctions, les comportements et les a tti tudes des femmes et des hommes de différentes généra tions. Nous a vons observé que les comportements sont concrétisés sous des formes variables : le manque d’atten tion ou l’intérê t. D’autan t plus qu’entre chaque génération ce tte dive rsité se multiplie. Les croyances de l’indi vidu sont inco rporées dans ses actions. Elles sont fi xées de manières va riables : à tra ve rs la tradition , par l’e xternalisme, par l’auto-con vi ction , par les a priori ou enfin par le consensus4. De ce fai t, quand nous étudions le comportement de l’indi vidu , il est essentiel de le prendre en compte dans son cadrage socioculturel et dans son milieu (Ue xküll, 1965). Notre bu t est de trou ver les éléments qui moti vent et qui inhibent la personne, au tra vers de la récep tion des messages publicitaires, dans la réalisation d’actions solidaires. Pour cela, dans notre étude monographique, nous avons focalisé notre attention sur les comportements des femmes et des hommes, de plus et de moins de 40 ans, et sur leur réception des affi ches publicitaires de l’Unicef France. Le choi x de cette tranche d’âge n’est pas un hasard, en effe t, é tant donné que le sujet des publicités sociales et humanitaires touche e t représente la vie des enfants en difficultés, nous avons essayé de connaître les avis des personnes avant et après l’arri vée de leur premier enfant. Ce principe est conservé dans toutes les étapes de notre recherche . La divers ité du contex te de réce ption Dans une recherche scientifique, les variations du conte xte représenten t les différen tes possibilités de modes coexistants. Pou r les pragmaticiens, davan tage que pour les chercheurs des autres domaines, les variations ne sont pas seulement dans les objets de recherche , mais aussi dans les conte xtes. Chaque con te xte a des impacts sur la manière de traiter les 4 Ce point a été traité par Bernard Darras, lors de son séminaire à l’Université Paris 1 en date du 01/12/2010 17 informations. Dans notre cas, nous a vons sélectionné la réception des affi ches publicitaires de l’Unicef France dans un espace public réel, comme les boutiques de vente solidaires, les stands de cette organisation dans différen ts endroits et no tamment les centres commerciaux. De même, dans l’espace public en ligne, sur les réseaux sociaux, à l’aide de la page officielle de cet organisme humanitaire e t de ses campagnes de sensibilisation. La diversité de ces conte xtes doit être prise en compte dans la mise en place de la méthode de travail . Nos choix se sont basés sur la faisabilité et les exigences de la recherche. De l’observation discrè te e t participan te, à l’expérimenta tion dans les actions de béné vola t, jusqu’aux interviews des récepteurs, nous a vons tou t e xaminé dans les deux conte xtes ci tés. Car, il faut sa voir « abandonner la stricte position inducti ve pou r la combiner ave c des déductions mises à l’épreu ve du terrain » 5. Enfin, pour donner plus de fiabilité à notre re cherche , nous a vons enquêté sur les Français et sur leurs comportements solidaires d’une manière générale. Ainsi, la dimension des niveau x d’anal yse (micro-, méso-, macro-) nous a permis de préciser notre pensée-reliance où « "relié " est passif, "reliant" est participan t, "reliance" est acti vant » 6. Choisir un type de récepteur ou un niveau d’action parti culière aurait été un non-sens pour notre recherche , puisque c’est la diversité culturelle , sociale, con te xtuelle e t professionnelle qui impacte le comportement et l’action d’une personne. Orga nisa tion de la recherc he Nous avons défini trois parties suivan t les trois piliers anal ytiques de notre recherche : le « sa voir sur l’objet » (connaissances), le « faire /être ave c d’objet » (pra tique la récep tion) et le « décomposer/recomposer l’objet » (analyse e t enquête). 5 Kaufmann, J.C. (2007). L'entretien compréhensif, Paris : Armand Colin, p. 91 Le Moigne J.L. (2008). « Intelligence de la complexité de l’accompagnement : “relier, toujours relier” » pp. 31-41, in : Actes du colloque Favoriser l’accès de tous à tout : quels possibles pour les SESSAD ?, 8 èmes journées nationales de formation 27 et 28 novembre 2008, Aix-les-Bains, p. 37 6 18 Notre première partie est consti tuée de trois chapitres, le premier concerne la « présenta tion du domaine de recherche » e t p résente notre obje t d’étude : la publici té sociale, en émettan t une b rè ve comparaison entre les publicités sociales et commerciales. À la fin de ce chapi tre , le lecteu r découvre nos postures épistémologiques et théoriques, nos méthodes, ainsi que la particulari té de notre objet de reche rche : celle d’être en tension entre de multiples approches. Le second chapitre est celui de « l’é ta t de la recherche », qui présente les métas analyse qualitati ve et quanti tati ve en lien ave c notre domaine de recherche. Et no tamment, un compendium des études antérieures sur la diversité de la publicité (sociale et commerciale) en tant qu’obje t de persuasion, d’action , de suggestion, de proje cti f, matériel ou encore cultu rel, in tégrée dans l’espace public. Ces étapes nous ont finalement permis de décrire notre modélisation méthodologique, ou technique de recueil de données, qui trou ve sa cohérence au sein de la méthode ethnographique. Enfin , le troisième chapitre développe notre « programme de la recherche » , dans lequel notre problématique, nos questions de recherche e t nos h ypo thèses sont présentées. La seconde partie que nous avons inti tulé « Faire /être a vec d’obje t : mise en œu vre de la reche rche , é tude monographique » se rapporte à « Le faire/l’ê tre a vec les objets » . Ce tte pa rtie po rte sur la mise en œu vre de la recherche e t conce rne particulièrement les anal yses des publicités et des actions de l’Unicef France , à l’occasion de la journée interna tionale des droits de l’enfant célébrée le 20 no vembre de chaque année. Ce tte partie est constituée de cinq chapitres. Le quatrième chapitre de ce tte thèse présente notre posture théorique qui est basée sur le programme pragmatique de la réception . Ce chapitre est construit sur l’idée que dans chacune des activités d’un récepteur, l’indi vidu acti ve des cro yances gérées par des automatismes dans sa prise de décision et dans son passage à l’action. Dans le cinquième chapitre , les résultats e t les anal yses de nos observations discrètes sont présentés. Dans la continuité d’une e xpérience de béné vola t, nous avons interrogé des bénévoles, mais aussi des clients/donateurs au moment de la réalisation de leur action solidaire. Ces informations sont présentées dans le chapitre si x. Le septième chapitre e xamine les résultats des interviews, a ve c 19 les récepteurs des publicités sociales et humanitaires de l’Unice f France , devan t le stand de l’Unice f. Pour fini r ce tte pa rtie , le chapi tre hui t rapporte le résultat des observations et du questionnement des internautes sur les publicités sociales de l’Unicef France , sur le réseau social Faceb ook à l’aide de la page officielle de l’organisation . Enfin, la troisième partie concerne l’enquête qui nous a permis d’élargir, d’une manière générale, le comportement des Français vis-à-vis des sujets humanitaires et sociaux, à tra vers les publicités. Le neuvième chapitre a davan tage une voca tion anal ytique. Il anal yse les normes de la pratique, des habitudes d’action des Français et la problématique liée aux questions du genre et de la génération, sur la réception de la publicité sociale. Le but de cette enquête est de con férer une dimension globale à cette étude , contrairement au chapitre précéden t qui e xprimait une position plutô t d’ord re locale. Finalement, une syn thèse générale rassemble les résultats acquis via les différentes méthodes de travail et vien t compléter et conclu re cette troisième partie. Le bila n de l’ana lyse et les inter prétations Le cas de l’Unicef France, que nous avons étudié, nous a permis d’acquérir des connaissances et des informations qui nous ont permis d’illustrer les comportements des Français, sur leurs propres actions/réactions, à tra vers les publicités évoquan t les sujets de l’enfance . En effe t, ici les publicités sociales et humanitaires, notamment les affiches, sont considérées en tan t que dispositif de médiation. Tou t d’abord , le résultat de nos observations discrètes a bien montré que la construction de sens et de signification est un processus très complexe, dépendant de plusieurs facteurs, qui peu ven t inhiber ou motive r la personne, non seulement dans la réception des messages et des images publicitaires, mais aussi dans la réalisation d’actions. De plus, l’expérience de bénévola t nous a permis de nous mettre dans la peau d’un béné vole, de pou voir connaître leurs points de vue à propos de leurs propres expériences. De plus, cela nous a également permis d’avoir 20 une interaction con crè te a vec les autres béné voles et les clien ts/donateurs de l’Unicef France sur la récep tion des images, leurs actions en faveu r d’autrui et les raisons de leur motiva tion. Cette étape nous a aidés à mieux comprendre comment les affiches sont interprétées par les individus (récepteu r, béné vole et clien t/dona teur). Les observations participan tes et les entre tiens a vec les récep teurs, réalisés au moment de la réalisation de leurs actions, consti tuen t une é tape essentielle dans la collecte de nos données d’analyse, car cet échange , en situation de face à face, étai t la seule occasion pour nous d’a voir une con versation directe a vec les individus. Par e xemple, nous avons ainsi très rapidement constaté que la transparence dans la gestion des dons est un frein à l’action. Ainsi, l’observa tion de la page officielle de l’Unicef France sur Faceb ook nous a aidés à identifier des récepteurs qui sont moins actifs dans l’espace public. Cela nous a permis d’intégrer, à notre étude , des données sur leurs comportements, au tra vers des actions humanitaires faites « en ligne ». Cette catégorie d’indi vidus, constitués d’inte rnautes, appartien t à une génération moins âgée que celle que nous avons rencon trée lo rs de nos observations pa rticipan te et discrète dans l’espace public. Enfin, l’enquê te à l’échelle nationale vient compléter notre é tude monographique. Cette étape constitue une valeur ajoutée à notre recherche en y apportan t une dimension plus globale. Cette dimension nous donne la possibilité de valide r nos résulta ts acquis via l’étude monographique. 21 I. SAVOIR SUR L’OBJET : INTRODUCTION AUX TERMES ET AU DOMAINE DE LA RECHERCHE 22 1. La présentation du domaine de recherche La présentation du domaine nous aide à mieux conna ître l’en vironnement de notre recherche ainsi que la signification précise des concepts majeurs que nous utilisons au cours de cette thèse. En e ffe t, les différents sens attribués à un te rme ou à un verbe peu vent pro voque r une certaine con fusion dans l’interpré tation que l’on en fai t. Ainsi, anal yser les définitions sert à é vi ter les imprécisions. En ce qui nous conce rne, cette p résentation nous a permis d’une part, de ce rner partiellement notre problématique e t d’autre part, d’avoir un aperçu du con te xte cul turel e t social dans lequel la publici té sociale et humanitaire s’inscrit. 1.1. La formation des valeurs chez les récepteurs français Le concept de publici té sociale a é té introduit dans les années 1980 au sein des recherches francophones, pour parler des publicités qui n’ont pas pour principal but de vend re un produi t. Le comportement solidaire du récepteu r se présente donc comme un mode d’expression de valeurs altruistes et humanitaires. À ce propos, pour M-J. Rokeach , une valeur est comme « une con viction persistante qui guide les actions et jugements au tra vers de situations spécifiques et au-delà d’obje cti fs immédiats vers de plus ultimes états finals de l’existence » 7 . Pour les autres chercheurs comme S-H. Schwartz e t W. Bilsky8 ou P. Thiery-Sero r « les valeurs : • sont des concep ts ou des cro yances • sont liées à des buts de l’existence ou à des comportements souhaitables • von t au-delà des situa tions spécifiques • orientent le choi x ou l’é valuation des comportements et des événements 7 Rokeach, M.-J. (1968). Beliefs, attitudes and values. San Francisco : Jossey Bass, pp. 156-178 Schwartz, S.-H., Bilsky, W. (1987). Toward a Universal Psychological Structure of human Values, journal of Personality and social Psychology, pp. 550-562 8 23 • sont classées par ordre d’importan ce rela ti ve » 9. Notre domaine de recherche co rrespond au secteur du comportement solidaire des récepteurs des publicités sociales traitées en tant que signe visuel. Le comportement solidaire peu t ê tre considéré comme la mise en œu vre e ffecti ve des valeurs de solidarité d’un indi vidu . Ainsi, le souci de l’autre représente une valeur cul turelle, socialement partagée , à des échelles va riables suivant les récepteurs de messages publicitaires humanitaires et sociaux. Nous sommes tous habitués à attacher une certaine importance ou nonimportance aux é vénements, au x personnes, aux objets et au x situations que nous les apprécions ou pas. Ces appréciations ou dépréciations souvent immédiates et directes s’expriment, selon J. Dewe y, dans nos attitudes et nos comportements « actifs » . En a ttribuant des valeurs 10 positives à u n objet, nous prenons soin de cet objet et en donnant des valeurs négati ves, nous essayons de l’éliminer ou de nous en écarter. Nous évaluons également nos appréciations et dépré ciations en soumettant les valeurs à la réfle xion ou au jugement, pour décider de la réalisation de nos actions. Ce type de jugement est omniprésent dans notre vie quotidienne et nos actions de tous les jours. Dewe y a ttache « les valeurs à la fois au x désirs et aux fins de l’action » 11 et il refuse toute séparation en tre normes et valeurs . Or, il y a selon lui « une objecti vi té des valeurs qui peuven t, dès lors, fai re l’objet d’enquêtes, de critiques et de ré visions »12. Pour Dewe y, l’« objecti vi té des valeurs » est l’intelligence dans une affai re d’e xpérimentation , « d’e xerci ces le traitement d’une situation »13 et leurs de principes fondamentau x sont « de simples généralisations tirées de l’expé rience antérieure ; ce sont des outils permettant d’e xaminer concrè tement des 9 Thiery-Seror, P. (2000). Impact du marketing social sur le comportement du consommateur : essai de conceptualisation de la consommation solidaire. (Thèse de doctorat). Université de Bourgogne. France, p. 140 10 Les premières enquêtes sur « les sy stèmes de valeurs » en France, ont été réalisées par Jean Stoetzel fondateur de l’Institut français d’opinion publique. Voir : Stoetzel, J. (1983). Les valeurs du temps présent : une enquête, Paris : PUF 11 Dewey, J. (2011).La formation des valeurs, Paris : La découverte, p. 8 12 Ibid. 13 Dewey, J. (2011).op. cit., p. 9 24 situations problématiques, et rien de plus » 14 . Les valeurs pour Dewey « émergen t comme les résultats d’une appréciation /déprécia tion directe des qualités immédiates d’une situation, d’un événement ou d’un objet » 15. Nos appréciations et a ffi rmations telles que « j’aime bien cette publicité » ne sont pas des jugements purs, mais elles sont une phase de jugement de valeur e t des moyens « pour dé terminer s’il faut adopte r ou non telle ou telle façon d’agi r » 16 . Les appréciations immédiates (le fait) e t les apprécia tions é valuati ves (le jugement) sont les deu x faces 17 de nos valorisations. Dewe y conçoi t clairement les valuations à travers sa Théorie de la valuation, comme des conduites, des attitudes, des gestes et des comportements observables dans une situation donnée. En ce sens, la valeur n’est rien qu’« une composante de toute e xpérience immédiate : ce qui est, ou ce qui arrive nous plait ou nous déplait » 18. Le récepteur de publici tés sociales et humanitaires s’interroge sur la valeur que celle-ci représente , ca r il agit en fon ction de leu rs perceptions et leurs interactions avec le milieu en mettant en valeu r des objets telle que les publicités sociales qui sont également des « porteurs de significa tion » 19. Il appréhende aussi ses relations avec d’au tres objets. A ce moment, l’indi vidu compare les causes et les conséquences de ces faits, leurs appréciations immédiates mettent alors l’accent sur une sensibilité plutôt morale, esthétique ou intellectuelle . Cette sensibilité « se forme à trave rs l’acquisition d’habitudes, c'est-à -dire de capaci tés à apprécier directement ce qui est admirable sur le plan esthétique, acceptable sur le plan intellectuel , approuvable sur le plan moral » 20. 14 Dewey, J. (2011).op. cit., p. 10 Ibid., p. 20 16 Ibid., p. 21 17 Dewey explique bien que la différence entre les deux « est une différence d’accentuation » (The field of value p.356) 18 Dewey, J. (2011).op. cit., p. 24 19 Selon la théorie des milieux (Umwelt) du naturaliste Jacob von Uexküll (1965, 1re éd. 1956) les animaux et les humains agissent en fonction de leurs perceptions et de leurs interactions avec le milieu en mettant en valeur des « porteurs de signification » et des « utilisateurs de signification ». 20 Dewey, J. (2011).op. cit., p. 27 15 25 Pour nous, la valeur est un titre ou une qualité a ttribuée à un objet, un sujet, un événement, une personne ou un organisme dans une situation, qui est en connexion et en rela tion a vec les au tres situations. Ce qui signifie que les valeurs sont les « fai ts spatio-temporels observables » 21 autrement di t, un e partie de nos acti vi tés au quo tidien. 1.1.1. Le m onde du m arketing social en représentation Nous avons étudié la place que la publici té sociale occupe dans la vie quotidienne de l’individu et ce qu’elle apporte dans l’éveil de sentiments altruiste. Pou r pou voir étudier la récep tion de ce type de publicité dans une situation concrè te, à l’aide de l’approche sémiotique pragmatique, il fau t utiliser des méthodes expérimentales qui traitent de l’e xpérience , de l’habitude et de la cro yance de l’indi vidu en p renant en compte sa cul ture , son style de vie e t son passé. La publicité sociale est un objet qui porte des significations fortes afin de ré véler des émotions affecti ves comme de « l’empathie » auprès du public. Ceci au con trai re des publicités commerciales qui peu vent ré véle r une sorte d’« égoïsme ». Dans la publicité sociale , la question de la consommation est trai tée différemment, car la publi cité sociale ne propose pas un produit, mais plutôt un « service » d’in térê t général . C’est pour cette raison que nous ne parlons pas de « consommation », mais plutôt d’« action » et de « comportement ». Tout d’abord , nous nous sommes posé cette question : qu’est-ce qu’une publicité sociale (sociétale, humanitaire) ? En 1981, Jaques Boucha rd, dans son ouvrage in titulé L ’Au tre pub licité : la pub licité sociétale , a parlé de la « publicité sociétale » ou « publici té sociale ». Ce tte e xpression s’est finalement imposée et elle est souven t utilisée par la communauté scienti fique. Il en a donné une dé finition qui la caracté rise comme étant une : « fo rme de communication qui […] vise à sensibiliser l’opinion, à informer, à éduquer, à changer des attitudes, à 21 Dewey, J. (2011).op. cit., p. 30 26 affe rmir ou à abolir des habitudes, à convaincre de la légitimité d’une opinion »22. Il a estimé que la publici té sociale a la capa cité et le pou voir d e changer les comportements, gestes ou actes des individus dans une société. Il a apporté à ses analyses une approche nommée « sociétale-behavioriste » qui s’appuie sur les tra vau x de deux types de chercheurs : les spécialistes de la communication et les chercheurs dans les sciences du comportement humain. Pour nous, la publici té sociale a pour bu t d’in troduire des changements ou des actes assurés. Toutefois, la publicité sociale, ou même commerciale n’est pas un élément isolé, car son fonctionnement est en liaison avec un ensemble d’éléments assemblés en tant qu’« agen ts » d’un réseau. Au trement di t, la publici té sociale est un outil communicationnel parmi les outils du « marketing social ». Notons que l’origine du terme « marketing social » remonte dix ans avant que Jacques Bouchard ne propose une définition de la publicité sociale. En effet, c’est en 1971 que Philip Kotler et Gerald Zal tman ont donné une définition du marketing social, en le considérant comme « une technique de gestion du changement social » 23. Alain Andreasen en 1995, le dé finit ainsi, « the applica tion of commercial marketing technologies to the analysis, planning , execu tion , and evalua tion of programs designed to in fluence the volun tary b ehaviour of targe t audiences in order to improve their personal welfare and tha t o f thei r society". 24 C’est en 2007 que Gerard Hastings, le directeur de l’Institute Fo r Social Ma rketing25, a parlé d’un s ystème, le « 4 As », qui représente les quatre qualités d’une campagne de marketing social. Le premier A concerne la qualité attra yante (appealing) du message publicitaire social ou de l’image publicitaire sociale ; le deu xième A rep résente la qualité d’un signe - mots, 22 URL : http://www.er.uqam.ca/nobel/m123334/definition.htm Consulté le 12/11/2011 Cossette, C., et Daignault, P. (2011). La publicité sociale, définitions, particularité, usage. Québec : Télémagpointorg, p. 20 24 Andreasen, A. (1995). Marketing social change: Changing behavior to promote health, social development, and the environment. San Francisco : Jossey-Bass, p. 7 25 Cet institut travaille dans le domaine du marketing social depuis 1980 à Scotland à l’University of Strathclyde 23 27 image - abordable (a ffordab le) ; le troisième A, po rte sur la question de la disponibilité du message (availab le) et enfin, le dernier indique la nécessité pour le message d’être app récié (apprecia ted). Nous avons préalablement précisé que le bu t du marke ting social est d’apporter un changement social sous la forme d’un comportement ou d’un acte recommandé à un public ciblé. De cette manière, la première initiale des « 4 As » indique que le comportement souhaité doi t ê tre « a ttra yant » pour le public. « Ce tte stratégie doi t être élaborée de façon à rep résenter le comportement souhaité comme étant désirable, tant pour soi-même que dans une perspective de vie en société » 26. Dans ce cas, les concepteurs ont la possibilité d’utiliser « les 27 d’attrai t » , principalement au vraies normes sociales comme stratégie moment où les normes sociales sont totalement in tégrées dans le comportement souhaité. Par e xemple dans une campagne de collecte de sang, il fau t rendre le sta tut de « donneu r » plus attra yant. Le geste ou le comportement souhaité doit être aussi « abordable » d’une façon psychologique ou ph ysique pour le public. A ce tte étape du marketing, le con cepteur met sou vent l’accent sur les bénéfices à apporter pour le public ciblé, comme la santé, le bonheur, e tc. Même si les deux é tapes précédentes sont nécessaires, elles ne sont pas décisives, il faut en core des arguments plus forts afin de con vaincre le publi c. Ca r le comportement souhaité doi t aussi être « accessible », comme l’expliquen t Claude Cossette et Pénélope Daignault « Cha cun doit se sentir capable de l’exécu ter, soit parce que le comportement est facile à faire, soit parce qu’il nécessite peu de ressources externes » 28. En fin, le comportement, le geste ou l’acte souhaité doi t aussi être « apprécié » pa r le public ciblé, car il s’agit de trou ver du plaisir en exé cutan t l’acte demandé. Comme nous l’avons constaté, au fil du temps, le marketing social est de venu un véri table champ de recherche dans les domaines de la psychologie, du marketing, de la communication, de la sociologie e t de l’anth ropologie. 26 Cossette, C., Daignault, P. (2011). op.cit., p. 28 Ibid. 28 Ibid., p. 29 27 28 Par ailleurs, le terme de « publici té sociale » a aussi des caractéristiques différen tes, au trement di t, il e xiste plusieurs sous catégories parmi les publicités sociales. La première concerne la « publicité philanth ropique » , « humanitaire » ou « associati ve » (Philantropic adve rtising ou Cause advertising en anglais). Ce type de publicité soutien t une cause humaine et sociale, mais les frais de ces campagnes de publicité sont assumés par des entreprises commerciales. Il e xiste aussi un autre type de publici té sociale, intitulée « publici té plaido yer ou justificati ve » (Ad vocacy adve rtising ), elle porte sur les publicités diffusées et présentées par des organismes sociaux qui prennent position sur des enjeu x sociau x afin de dé fendre les inté rêts e t les avantages du groupe qui les finance. Il y a, de même, un type de publicité sociale qui se manifeste dans les publicités électorales, qui présentent des enjeux poli tiques et sociau x a fin d’améliorer la vie de la société . Enfin , la « publici té ve rte ou en vironnementale » a pour obje cti f d’assurer le bienêtre et la satisfaction collectifs de la société. Nous avons adopté dans cette recherche le te rme de « publici té sociale » dans un sens large, car les publicités analysées dans notre étude monographique ne sont pas limitées à une sous forme précise. À partir des différen tes caractéristiques de la publicité sociale, quelle serait la défini tion la mieu x adap tée e t qui offrirai t une possibilité plurifonctionnelle à la publicité sociale ? Pour des chercheurs comme Cossette et Daignault, la publicité sociale peu t se résumer à « une forme de communication persuasive qui vise à modifier les atti tudes et les comportements jugés préjudiciable pour l’indi vidu et la société » 29 dans laquelle il évolue pour u n bien-être colle cti f. Pour nous, la publici té sociale est un signe visuel, parmi les signes et les outils communicationnels, dans les mains de ses acteurs afin d’informer le public sur des sujets qui présentent des intérêts collectifs — sans avoir de bénéfice financie r — en lui proposant des gestes et des actes simples à effectuer. Il fau t préciser que ce point de vue, va être développé au cours de cette thèse afin de parveni r à une définition de plus en plus précise et encad rée. 29 Cossette, C., Daignault, P. (2011). op.cit., p. 67 29 En ce qui concerne les comportements des individus vis-à-vis des publicités sociales, nos recherches ont révélé que dans les recherches francophones, réalisées entre les années 2000 et 200430, quelques travau x scientifiques on t été réalisés dans ce domaine sous la forme de thèses de doctorat ou de mémoire de master en économie, sociologie, information et communication, mais dans aucun de ces cas, l’approche ne s’est faite à partir des Visual Culture Studie s. 1.1.2. Questions de définitions : Évolutions et héritage des term es « com portem ent » et « solidarité » Dans ce tra vail de re cherche , ce sont les comportements des récepteurs locaux des images de publicités sociales31 interna tionales qui sont anal ysés, ce qui constitue un sujet d’étude moins traité que celui de la publicité commerciale. Un geste de solidarité et humanitaire peut être considéré comme l’essai d’une « harmonie sociale »32. Nous avons utilisé le terme de « comportement solidaire », qui fait réfé rence à une action de solidarité , de générosité envers les autres, de la part du récepteur de publicités sociales, et qui s’inscrit dans un uni vers humanitaire . Pour mieux connaître l’origine des termes « comportement » et « solidaire ou solidarité », nous avons effectué une recherche historique à partir des données sur le site internet du CNRTL33, qui prend en compte plusieurs dictionnaires français partagés en deu x ca tégories, les dictionnai res anciens et les dictionnaires modernes. La liste des dictionnaires 34 anciens selon le CNRTL que nous présentons s ous les initiales de D1-D9 se présente ainsi : 30 Voir l’é tat de la recherche, pp. 58-112 L’autre terme utilisé en France pour ce type publicité est « la campagne d’intérêt général et caritative », mais nous pensons que le concept de la publicité sociale est plus approprié à notre cas, et il est surtout un concept plus global et multi disciplinaires. 32 Thiery-Seror, P. (2000). op. cit., p. 137 33 Centre national des ressources textuelles et lexicales, créé en 2005 par le CNRS, le CNRTL fédère au sein d’un portail unique, un ensemble de ressources linguistiques informatisées et d’outils de traitement de la langue. Le CNRTL intègre le recensement, la documentation (métadonnées), la normalisation, l’archivage, l’enrichissement et la diffusion des ressources. http://www.cnrtl.fr/ 34 L’utilisation de dictionnaires en tant que dispositifs universels a ses avantages et ses inconvénients. Ils sont pratiques pour relever les évolutions de différents termes utilisés au cours de différentes années, mais les résultats restent limités. C’est pour cela que notre utilisation en reste très préliminaire. 31 30 1- Le Dictionnaire de Trévoux (imprimé à Nancy en 1740 che z Pierre An toine) (D1) 2- Le Dictionnaire cri tique de la langue française Jean-Françoi s Féraud (1787-1788) (D2) 3- La 1re édi tion (1694) du Dictionnaire de l 'Académie fran çaise (D3) 4- La 4e édition (1762 ) du Dictionnaire de l'Académie française (D4) 5- La 5e édition (1798 ) du Dictionnaire de l'Académie française (D5) 6- La 6e édition (1835 ) du Dictionnaire de l'Académie française (D6) La liste des dictionnaires modernes selon le CNRTL est la suivan te : 7- La 8e édition (1932 -1935) du Dictionnaire de l 'Académie française (D7 ) 8- La 9e édition (1992 -...) du Dictionnaire de l 'Académie française (D8 ) 9- Trésor de la Langue Française (TLFi ) (1971 -1994) (D9) Nous avons réalisé des tableau x ré capitula tif et représenta tif des significations des termes « solidaire » ou « solidarité » et « comportement » . Ce tra vail nous a aidés, non seulement à connaître l’origine de ces termes, mais aussi les évolutions éven tuelles existan tes sur leurs significations de leurs origines à nos jours. Selon le Trésor de la Langue Française Informatisé (TL Fi, consulté le 7 mars 2012) le comportement est « un ensemble de réactions observables che z un individu placé dans son milieu de vie et dans des circonstances données »35. Le terme comportement vient du verbe comporter, issu « comportare » , signifiant : « porter, transporter, réuni r dans du latin un lieu, amasser », puis « se comporter, agir de telle manière enve rs quelqu’un », réintrodui t par Piéron en 1908 comme l’équivalent de l’anglo - américan b ehavior »36. Pour Akoun et Ansart, « le comportement est l’ensemble des conduites de l’indi vidu dans son envi ronnement proche ou dans sa société » 37. De façon plus spécifique, on peut affirmer ave c Dolan , Lamoureux e t Gosselin (1996) que « le comportement humain est déterminé 35 36 37 URL: http://www.cnrtl.fr/definition/comportement. Consulté le 05/03/2012 Akoun, A., Ansart, P. (1999). Dictionnaire de sociologie, Paris : Le Robert Seuil, p. 98 Ibid. 31 par l’intera ction de facteurs tels que la personnalité, les attitudes, les dive rses perceptions des individus ainsi que les situations dans lesquelles ceu x-ci é voluen t » 38. Le tableau suivant permet de visualiser les définitions données par les neuf dictionnaires ci tés par le CNR TL à propos du te rme « comportement » . Dictionnaires anciens Comportement39 Manière de se comporter, de se conduire Manière d’agir et d’être D1 D2 x x D3 D4 D5 D6 x x x x x x x x Dictionnaires modernes D7 D8 x Signification Manière d’évoluer et de se transformer Ensemble des réactions observable chez les individus et de leurs réactions physiologiques aux conditions de leur milieu D9 X X x X X x Tableau 1. Les significa tions du terme « comportement » D’après nos recherches à tra vers ces dictionnaires, les significations les plus communes et les plus répétées pour le terme comportement sont celles de la « Manière de se comporter » et de la « Manière d’agir e t d’être ». C’est à partir de cette signification que , nous avons basé nos recherches sur le comportement des récep teurs de publicités sociales. Concernant le terme « solidaire » , nous a vons appliqué la même méthode et nous l’avons traité de la même manière. Le terme « solidarité » a le même préfi xe que « solidaire » qui vien t du la tin juridique « in solido », ce qui signifie « pour le tout » ou « responsable ensemble ». D’ailleurs, la solidarité 38 Dolan, S. L., Lamoureux, G. et Gosselin, E. (1996). Psychologie du travail et des organisations. Québec : Gäetan Morin, p. 43 39 URL: http://portail.atilf.fr/cgibin/dico1look.pl?strippedhw=comportement&headword=&docyear=ALL&dicoid=ALL&articletype= ALL. Consulté le 25 mars 2012 32 vien t de « solidarisme », qui en philosophie « désigne une doctrine qui fonde la morale, la politique e t l 'économie sur la solidarité » 40. Selon Yvan Amar dans Parle r au quo tidien, « le nom “solidarité” est plus récent que l’adjecti f solidaire. D’ailleurs, il a été un temps en concurrence ave c le terme solidité qui n’a gardé que sa signification concrè te e t c’est à la fin du XVIIIe siècle, à l’époque ré volutionnaire , que le terme commence à s’employer dans un con te xte d’inte rdépendance : contribution de solidarité , impôt de solidarité » 41. Selon nos recherches, c’est à la fin du XIXe siècle que l’utilisation du terme « solidarité » est de venue de plus en plus fréquente dans des domaines différen ts, comme l’écologie ou le marketing. Pour Léon Bourgeois, qui s’interroge sur l’utilisation de ce terme, le sens « semblait de jour en jour plus plein, plus profond, plus entendu », il se demande si ce terme n’était pas « l’indice de l’é volu tion de la pensée générale » 42. Dans son article, « solidarité terri toriale », Pa trice Ra ymond43 affirme que « la solidarité est à l’origine d’un véri table boule versement des idées, mais aussi, et surtout des institutions. Il n’est pas trop fort d’affi rmer qu’avec la solidarité, la société est rentrée dans une ère nouvelle » 44. Selon lui, l e terme « solidarité a été créé au cours du XVe siècle [mais] la notion de solidarité est centrale dans le christianisme »45. Au XVIIIe siècle, « la p romotion doctrinale du lien social comme fondement de tous les comportements humains » donne à la solidarité une dimension sociale et humaine. Or, Jean Jacques Rousseau inscrit l’origine proprement humaine de ce terme dans « le volontairement consenti par les hommes entre eu x pour garan tir l’in violabilité de leurs personnes et de leurs biens »46. Cette laïcisation de la notion de solidarité faite par Jean Jacques Rousseau 40 URL: http://www.fideliteprudence.ch/solidarite_inter.htm. Consulté le 2 avril 2012 URL: http://www.chilton.com/paq/archive/PAQ-05-005.html . Consulté le 2 avril 2012 42 Bourgeois, L. (1912). Solidarité, Paris : Colin, p. 26 43 Maitre de conférences à l’Université de Bourgogne 44 Raymond, P. (2005). Solidarité territoriale, in Beguin, J.-C., Charlot, P., Laidie, L. (2005).La solidarité en droit public, Paris : L’harmattan, p. 137 45 Ibid. 46 Ibid., p. 138 41 33 lui confère une nouvelle philosophie concernant la vie en société. Ce sont ces définitions des termes « solidarité » e t « solidaire » qui nous on t intéressées et nous les utilisons tout au long de ce tte thèse. Ces cadres historiques et philosophiques donnent finalement aux termes « solidarité » e t « solidaire » un sens particulier de justice avec une accep ta tion de nature totalement sociologique. Dictionnaires anciens Significations Dictionnaires modernes Solidaire47 D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9 Dépendance mutuelle entre les être humains x x x x x x X x x X x x Responsabilité mutuelle (qui s'établit entre les membres d'u n groupe social) Engagement pour lequel deux ou plusieurs personnes s’obligent les unes pour les autres plusieurs personnes qui s'obligent chacune, soit conjointement ou séparément, d'a cquitter la totalité d'u ne dette Devoir moral, résultant de la prise en conscience Des personnes qui dépendent en quelque sorte les unes des autres. Rencontre entre deux unités, tel que la présence de l’u ne oblige celle de l’autre Lien contracté par des personnes répondant en commun d'u ne obligation solidaire. Qui produit la solidité entre plusieurs coobligés Des débiteurs qui sont dans l'o bligation de payer en entier une somme, au cas où leurs coobligés ne payent pas leur portion (qui rend plusieurs coobligés cautions les uns pour les autres) X x x x x x x x x x x x x Tableau 2. Les significa tions du terme « solidaire » 47 URL: http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=solidaire . Consulté le 15 mars 2012 34 En effet, selon les significations données par les dictionnaires anciens et modernes du CNRTL, pour définir le « comportement solidaire » du récepteur des publicités sociales, il fau t pa rler de la manière d’agir de la personne sur la dépendance mutuelle entre les ê tres humains, à tra vers des images et des publicités humanitaires et sociales. En résumé, nous pouvons dire que les comportements solidaires ou les solidarités sont associés à une aide donnée à des indi vidus en di ffi culté . 1.1.3. Im pact de la publicité sociale sur le com portement des récepteurs Le comportement solidaire et responsable a de multiples facettes comme « le militantisme en fa veur d’une cause » 48 ou les comportements altruistes que sont le don ou le bénévolat. Notre objecti f est de trou ver le rôle que joue la publicité sociale (plus particulièrement les images sociales) dans la réalisation de ce type de comportement. En effe t, « les comportements correspondent à l’ensemble des faits et actions générés par un indi vidu au cours de ses expériences sociales »49. Les fai ts et les actions de l’indi vid u observables à tra vers ses gestes, ses mouvements et ses actes sont produits en intera ction a ve c des éléments comme le lieu de l’expérience, les accompagnants de l’individu et les autres agents (humains et non humains) présents dans le lieu, mais aussi par sa cul ture e t son histoire. Le but de cette thèse est de mettre en lumière la récep tion de la publici té sociale, et de savoir comment les dimensions cognitive , procédurale , communicationnelle et cul turelle s’articulent dans un con te xte social e t carita tif. L’objectif est de fou rnir des explica tions aux designers et au x graphistes à propos de leurs créations et de les inviter à s’interroger sur leur démarche professionnelle, leur habitude visuelle et leur cultu re, mais aussi sur la culture et les habitudes visuelles de leurs récepteurs et sur la question de l’intégration de ces approches critiques dans leurs réalisations. En tant que graphiste, est-il nécessaire de s’interroger sur le comportement des individus dans une situation de solidarité ? Est-il possible de toucher la 48 Wach, M., Hammer, B. (2003). La structure des valeurs est-elle universelle ? : genèse et validation du modèle compréhensif de Schwartz. Éditions L’Harmattan 49 Robert-Demontrond, P. (2004). Méthodes d’observation d’expérimentation. Rennes : Éditions Apogée, p. 172 35 sensibilité d’une personne à l’aide des réalisations visuelles ? Jusqu’à quel point ces réalisations ont-elles le pouvoir de pousser une personne à réaliser un geste solidaire e t humanitaire ? De notre point de vue , il apparai t comme une évidence que les éléments graphiques, peu vent pro voque r des effe ts sur le comportement de l’indi vidu . Pour les mesurer, il est néanmoins nécessaire d’établir un dispositif d’interaction a vec les autres éléments présents dans le lieu, car une image dans un espace public50 n’est pas un objet isolé. De plus, la réaction d e chaque individu est variable en fon ction de sa personnalité, de sa situation socioprofessionnelle, de sa situation financiè re, etc. Ainsi, après les premières observa tions sur le terrain de récepteurs français (le 20 novembre des années 2008 et 2009 à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfan t), un dou te s’est manifesté dans notre réfle xion au sujet de la répéti tion de certains comportements et de certaines réactions de la part des récepteurs de publicités sociales. Effecti vement, nous avons constaté que par moment, les liens entre les récepteurs et la publicité sociale sont totalement flous. Aussi, dans certains cas, la publicité sociale présente une sorte de réaction e xprimant le reje t che z le récep teur, qui est peut-ê tre causé par une « pollu tion visuelle » p résente dans l’espace public contemporain , une sorte de satura tion de la part des ré cepteurs voi re une sorte d’ignoran ce de la publicité . Il nous apparaît comme possible que le récepteur soit victime d’un tau x de présence trop éle vé de publici tés commerciales, ce qui perturbe perpétuellement son rapport avec celle-ci. Au trement dit, la publicité sociale se perd au milieu des nombreux messages publicitaires commerciaux que nous recevons – volontairement ou pas – tous les jours. Tous ces éléments 50 Selon notre enquête, ce concept a été utilisé en 1962 par Jürgen Habermas, dans sa thèse intitulée « L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise » publiée en 1978. Il y vérifie « le processus au cours duquel le public constitué d’individus faisant usage de leur raison s’approprie la sphère publique contrôlée par l’autorité et la transforme en une sphère où la critique s’exerce contre le pouvoir de l’État ». Voir Jurgen, H. (1978). L’espace public, traduction de Strukturwandel der Offentlichkeit. Paris : publiée chez Payot, p. 61 36 font que nous sommes de plus en plus attachés à déterminer ce point : quels sont l’action, la réa ction e t le comportement des récepteu rs des images sociales dans les espaces publics ? 1.2. Le programme pragmatique de la réception des publicités sociales et humanitaires Afin de mieux appréhender les comportements solidaires de l’individu, nous avons essayé de déterminer quels sont les éléments qui motivent, ou qui perturben t, la récep tion des messages publicitaires sociau x e t humanitaires. Avant de répondre à ce tte question, il est indispensable, en tant que chercheur pragmatiste, de parler de la théorie pragmatique de la signification, e t no tamment des concepts majeurs tels que la cro yance e t l’habitude de C.S.Pei rce représenté e t re tra vaillé pa r Berna rd Darras, e t Sarah Bel khamsa (2009 et 2011). Le pragmatisme de Peirce s’est basé et s’est développé sur une philosophie de la connaissance et de la croyance à pa rti r des expériences de l’indi vidu dans ses actions, ses doutes et les recherches de solutions à ses doutes. 51 En ce sens, la cro yance est « à la fois au commencement et à la fin » de l’action de l’indi vidu . De même, toute séparation entre le monde de l’idée, la pensée et la repré senta tion (intérieu r) 52 d’a vec celui de l’expé rience (e xtérieu r) est inacceptable . Il s’agit d’une question d’emboitement, ca r l’expérien ce construit la représentation et la représentation dirige l’expérien ce de l’individu, tout en s’appuyan t sur ses connaissances, ses cro yances e t ses habitudes. Pour Peirce, la cro yan ce a trois caractéristiques majeures qui se résument de cette manière : 1) « Elle e xiste dans la conscience que nous avons » 53 ; 2) « Elle apaise l’irritation produi te par le doute » 54 ; 3) « Elle est liée à une 51 Pour Peirce « l’i rritation produite par le doute nous pousse à faire des efforts pour atteindre l’état de croyance. Je nominerai cette série d’effort recherche » Cometti, J.-P. (2010). Qu’est-ce que le pragmatisme ?, Paris : Editions Gallimard, p. 64 52 Dans la pensée de Descartes par exemple, l’i dée a un statut intérieur. 53 Petit, J.-C., Breton, J.-C. (1992). Seul ou avec les autres, Québec : Éditions Fides, p. 321 54 Ibid. 37 règle d’action , c'est-à-dire à une habitude » 55. Selon Murph y « l’essence de la cro yance réside dans l’instauration d’une habitude ; e t des cro yances différen tes sont distinguées par les différents modes d’action auxquels elles donnent naissance »56. Ce sont ces modes d’action et de règles de conduite , que Peirce a appelés les « habitudes d’action » 57. Pour Darras et Belkhamsa (2009) le programme pragmatique est une « fo rmule préparée pour servir à l’a ction » 58, autrement di t, un guide d e l’action, dans une situation précise, qui s’appuie en permanence sur les cro yances, les habitudes et les habitudes action. Selon la situation , l’indi vidu doit adapter ce guide dans ses expériences, ce qui demande des improvisations pratiques, ou « bricolages exé cuti f » . Après chaque expé rience d’action et de bri colage e xécu tif, l’indi vidu maitrise de mieux en mieux la situation et ses imprévus. À l’aide de la répéti tion de l’e xpérience , cela se transforme en « programme exécuti f » . En fin c’est la répéti tion du programme exécuti f qui abouti t à une sorte d’automatisme d’action che z l’individu . Autrement dit, les habitudes sont incorporées dans les comportements des usagers et des récepteurs d’objets, mais elles sont aussi totalement intégrées dans les obje ts sous la forme d’habi tudes matérialisées. Lorsqu’une habitude d’action est changée ou contrariée par un ou plusieurs éléments, l’individu entre dans une phase de doute qui est é ven tuellement suivie d’une sorte de crise. À ce stade , il cherche à trou ve r une solution et une fois la solution trouvée , le doute laisse sa place à la construction de nouvelles habitudes et habitudes d’action. Cette nou velle e xpérience d’action peut présenter de nou velles significations et les éléments deviennent de nouveau « po rteu rs de significa tion » 59 et de sens. 55 Ibid. Meyer, M., Bouveresse, J. (1994). La philosophie anglo-saxonne, Paris : PUF, p. 397 57 Cité par Cometti, J.-P. (2010). op.cit., p. 64 58 Ibid., p. 151 59 À ce sujet, regarder les travaux de Von Uexküll (1965) sur sa théorie de la signification, selon laquelle « Chaque milieu constitue une unité fermée sur elle-même, dont chaque partie est déterminée par la signification qu’elle reçoit pour le sujet de ce milieu » J-V, Uexküll. (1965). Théorie de la signification, 1 vol., et Mondes animaux et monde humain, Paris : Ed Denoël et de Boeck, p. 25 56 38 L’ensemble de ces concepts, re tra vaillés par Da rras et Belkhamsa (2009,2011) sous la forme du cycle des habitudes et du changement d’habitudes, nous a permis d’établir une distin ction en tre les différentes phases de passage à l’action de l’individu . Mais aussi, d’identifier comment les différents comportements se confirment et se solidifient au moment où l’individu se trou ve face à face a vec les publicités sociales et humanitaires tels que les affiches publicitaires des associations humanitaires. Ces cycles nous ont aussi donné la possibilité de comprendre les hésitations de l’individu lors des passages à l’action par la phase de bricolage e xécu tif, ca r « tou te e xpé rience est le résultat de l’inte raction entre un ê tre vi van t et un aspect quelconque du monde dans lequel il vi t » . 60 À l’aide de ce tte appro che, la publicité sociale et humanitaire n’est pas un objet figé , mais elle est un objet dans l’action et les interactions, ce ci dans des contextes va riés. En ce sens, la mission des designers et des graphistes est d’intégrer de manière intelligente de la signification dans leurs objets, car « they pla y an active role in promoting consumption though attaching to product and se rvice s parti cular meanings and "lyfestyles" wi th whi ch consumers will iden ti fy » 61. En e ffet, ils sont producteu rs et cap teurs de sens et de signification, e t c’est pour cette raison que leur connaissance a des impacts directs sur leu r conception et leur réalisation . Le modèle dynamique de Belkhamsa et Darras va être approfondi dans la mise en œu vre de la reche rche de ce tte thèse. 1.2.1. Représentation du com portement et publicités sociales Étan t donné que les individus réagissent à un même message de manières différen tes, e t dans l’objecti f de pou voir anal yser ces réactions, les vé rifica tions des facteurs e xte rnes et in ternes sont indispensables. L’habitude, la cul ture , l’identi té ou le style de vie, dans le cadre de notre recherche , sont considérés comme des réponses aux questions sur le comportement solidaire du récep teur de publici té sociale. 60 Dewey, J. (2005). L’art comme expérience, Paris :Farrago, p. 69 Gay, P. Hall, S. et al. (1997). Doing cultural studies. The story of the Sony walkman. London : Sage, p. 62 61 39 Publicité Sociale (publicité de l'Unicef) Habitude et Croyance Comportement du récepteur Style de vie Identité, et La créativité de l'agir Culture Figure 1. Présentation du domaine étudié Pour C.S. Peirce, philosophe pragmaticien, « act in a certain wa y under given circumstances and when actuated b y a gi ven motive is a hab it » 62. Comme l’expliquent Be rnard Darras et Sarah Belkhamsa, « l’habitude et la cro yance sont non seulement mutuellement liées, mais elles sont aussi liées à l’action e t au motif de l’action qui les conduit à s’actualiser » 63. Le concept « habitude » a, pou r nous, deu x défini tions bien distinctes. La première concerne la manière de se comporter en public vis-à-vis des publicités sociales qui sont plus ou moins répétiti ves. La seconde a un tout autre sens, en effe t, l’habitude peu t signifier l’imprégnation prolongée ou la saturation par monotonie – dans certains cas – ce qui représente une sorte d’ennui en vers une représentation visuelle permanente et répé titi ve. Étan t donné que la « pollution visuelle » est présente dans la société contemporaine, elle joue un rôle considérable sur la réception des messages publicitaires et sur les comportements de ses publics (exemple : le fai t de ne pas prendre en considération les publicités autour de nous, car nous sommes habitués à les voir). Ainsi, pour lutte r contre ce sentiment envers les publications sociales et humanitaires, les concepteurs et les producteurs 62 Peirce, C-S. (1907). Pragmatism, CP 5.480 Darras, B., Belkhamsa, S. (2010). Obje t et communication, MEI30-31, Paris : L’Harmattan, p. 150 63 40 doiven t trou ver des solutions afin de remotiver leur public, de leur donner l’envie d’agir et de réagir vis-à-vis d’une cause sociale. Le concept du « style de vie » ou du « mode de vie » correspond à l’identi té de l’indi vidu, qui « désigne et uni fie un agrégat hété rogène de p ratiques » 64. En effet, « si le mode de vie est identi té de la p ratique (ou de l 'ensemble de pratiques) che z une pluralité d’indi vidus, le style de vie correspond à l’identité de l’indi vidu pa r la plurali té et l’originalité combinée de ses pratiques » 65. Par ailleurs, la publici té peut o ffrir « une galerie de portrai ts de style de vie qui structure la société e t o ffre des “images de soi” à l’identifica tion de chacun, modèles socioculturels de référence » 66. Or, les publicitaires ont la capaci té de « dé finir leur public cible et lui adap ter un style de mots et d’images »67. Ce qui montre à quel point la connaissance de la « culture » et de la « situation sociale » du public est décisive pour le producteur ou le concep teur. Les concepteurs doi ven t chercher les « correspondances entre identi tés cultu relles et identi tés sociales, c'est-à dire chercher des régularités d’usages sur la base de positions sociales ordonnées »68. Pour nous, ces concepts sont définis comme étant l'e xpression de l'e xistence de rela tions entre les individus. Ce qui nous a ren vo yé vers le terme « social » . À ce jour, nous utilisons le terme « social » pour parler d’un ensemble d'éléments assemblés et fon ctionnan t comme une to talité , un entie r, en mettant l’a ccent sur la natu re e xacte e t la manière don t ce qui le consti tue a été assemblé. Cet ensemble est donc construit par des éléments humains et non humains, autrement dit, des « acteurs » e t des « actan ts ». Le terme d’« acteu r » nous a ren vo yé à l’action et à l’in teraction , et puisqu’un acteu r n’est jamais seul à agir, le sens d’« association » prend i ci toute son importance. C’est cette association entre des entités qui attire notre 64 Juan, S. (1991). Sociologie des genres de vie : morphologie culturelle et dynamique des positions sociales, Paris : PUF, p. 23 65 Ibid. 66 Cathelat, B. (1968). Publicité et société, Paris : Payot, p. 37 67 Cathelat, B. (1985). Style de vie, tom 1, Collection C.C.A, Paris : les éditions d’organisation, p. 18 68 Juan, S. (1991). op.cit., p. 25 41 atten tion. Si nous accep tons l’idée que dans notre cas, un acteur est un acteur réseau, c’est pour souligner à quel point l’action est source d’incerti tude. 1.2.2. Action, croyance et la créativité de l’ag ir Hans Joas, philosophe allemand, propose dans son ouvrage La créa tivi té de l’agir 69 une vision nou velle et complète de l’action . Le con cept de « créa ti vi té de l’agir » de Joas met en place une vision selon laquelle « dans tout agi r humain une dimension créati ve […] n’est pas suffisamment prise en compte dans les modèles théoriques de l’action ra tionnelle e t de l’action à visée normative » 70. Ce concept nous a ren vo yé vers l’idée que « si l’agir humain ne peut se rapporter à des déterminations unilatérales posées comme des causes ou comme des fins, les unes et les autres arti culées de manière simple, c’est que cet agir est créa tif » 71. Pou r Joas, le mouvement de l’action dans l a société a son caractère créa ti f. La décision vien t des sujets qui se lient à d’autres sujets en produisant ce tte sorte de rupture inaugurale . Il ajoute également que « La raison humaine n’est pas conçue ici comme une faculté séparée, qui dominerait les sens, mais comme un mode de relation spécifique de l’homme avec lui-même et a vec le monde » 72. De plus, Dewe y voi t la créa ti vi té comme une tension entre un soi et les possibilités offertes par le monde extérieur, e t non pas comme l’expression d’un monde intérieur. « La vision nou velle ne surgit pas du néant, elle se constitue lo rsqu’un individu voi t – en termes de possibilités, c’est-à-dire d’imagination – les réalités anciennes sous des rapports nou veau x, qui serven t une fin nou velle et que cette fin nouvelle con tribue à créer » 73. Cette créa ti vi té se joue dans le fait que dans une situation , les moyens et les fins ne sont pas donnés, ils sont le résultat de l’action qui se déroule dans ce dialogue avec la situation 69 Hoas, J. (1999). La créativité de l’agir. Paris : Cerf. Édition originale : Die Kreativität des Handelns. Frankfurt, Suhrkamp Verlag 70 Juan, S. (1991). op. cit., p. 14 71 Campion, P. (2003). La réalité du réel: essai sur les raisons de la littérature, Presses universitaires de Rennes, p. 224 72 Ibid., p. 88 73 Ibid., p. 154 42 elle-même. De plus, « il n’y a pas d’action sans interactions et c’est précisément ce qui donne à l’action une dimension sociale »74. En ce sens, il fau t trai ter les faits sociau x comme tels. Ainsi, les dons et les achats solidaire et humanitaire seraient des actes que la décision producti ve de l’individu oppose à la réalité des choses. Car « Nous ne percevon s une situation qu'en fonction de nos apti tudes e t de no s disposi tions a ctuelles à agir. Quelle action aura effectivement lieu , c'est ce qui se décide ensui te dans un retour réflexi f sur la sollicitation re connue dans la situation » 75. Nous re viendrons sur ce sujet, dans la première partie de la mise en œuvre de la recherche . 1.2.3. La publicité sociale et ses agents Notre tra vail qui se comprend comme une communauté potentielle d’action est ciblée entre l’obje t cul turel e t social (publicité , image, affiche), l 'émetteu r ou le producteur, le récepteu r ou l'usager (les spectateurs de ces affiches) et le concepteu r (g raphiste ou agence de publicitai re). Nous a vons pris également en considération des éléments complémentaires comme l’espace (la rue , la station de bus ou de métro, les stands de l’Unicef, le site in terne t des organismes non lucratif, les réseaux sociaux), le sujet (la créa tion d 'une vie sans risque pour l’enfant, ou la pro tection des en fants), le conte xte (la con vention interna tionale des droi ts de l’enfan t) et le temps (la journée internationale des droits de l’enfant). Pour fai re fonctionner ce système, il faut une collabora tion entre ces éléments afin de pouvoir atteind re les objectifs qui sont premièrement : d'« ê tre remarqué » par le récep teur, deuxièmement, de « toucher sa sensibilité », troisièmement de « l’influence r » et de ce fai t, de l'amener à « agi r » e t finalement à « réagir ». Mais, dans ce système complexe, la question est : comment faire faire quelque chose à quelqu'un à l’aide des publicités sociales ? À tra vers cette association entre les éléments, comment faire agir les hommes sur des sujets sociaux et humanitaires a vec des réalisations graphiques incorporées 74 75 Cometti, J.-P. (2010). op.cit., p. 299 Joas, S. (1999). La créativité de l’agir, Paris : Éditions du Cerf, p. 171 43 à la société ? Au trement di t, comment une production visuelle (l ’image préoccupée) peu t-elle a voi r un impact sur le public ? Quels sont les comportements du public vis-à-vis de ce type de publici té sociale ? Est-il toujours possible de toucher la sensibilité du public dans le but de changer les comportements ou de le fai re agi r ? Pour les concep teurs ou les producteu rs, faire agir des individus en fonction des publicités sociales, sans leur proposer un produit (le plaisir d’acha t), semble être difficile . Mais, c’est à eux de trou ver non seulement les éléments de persuasion, mais aussi les éléments qui ont un poten tiel d’impact fort sur le public afin de toucher leur sensibilité. Au trement dit, pour a voir une campagne publicitaire effica ce, il fau t agir sur l’élément commun entre les individus : la culture . Car nous considérons les filtres culturels comme des moyens de communication collecti fs. Ces filtres culturels souven t in tangibles fonctionnent dans l’appréhension des publicités sociales et participent à la construction de sens et de significations che z le récep teur. Nous avons constaté qu’un obje t p réfiguré , tel qu 'une affiche sociale , n’est pas présenté uniquement pour signifier, mais aussi pour faire savoir, fai re croire e t faire agir. D’ailleurs, nos premières enquêtes dé voilent, pa r exemple, que la publicité sociale de l’Unicef est totalement intég rée au x actions quotidiennes et ne nécessite plus d’attention particulière . C’est dans ce conte xte que les concepteurs utilisent des éléments persuasifs de plus en plus attiran ts afin de tou cher un public ciblé . 1.2.4. Le regard du m onde sur la solidarité et l’hum anitaire Le comportement des récepteurs des messages de la publicité sociale est en liaison avec certains facteurs, plus ou moins marginaux, mais conditionnés, comme la situation économique du récep teur e t du pa ys, mais aussi la situation politique du pa ys dans lequel le récep teur réside. L’indépendance financière du récep teur joue aussi un rôle dans le comportement de l’individu afin de l’amener à réaliser un geste ou dans le changement de son comportement (e x : e xé cuter plus facilement des gestes comme faire un don). Ce point est aussi à mettre en parallèle a vec un autre facteur qui est 44 l’âge de l’indi vidu. Ainsi, l’indépendance financiè re e t l’âge du récep teur des publicités sociales sont les deux facteu rs externes qui ont des impacts sur sa réaction et son comportement final . En e ffe t, les in vestissements publicitaires dans les pa ys dé veloppés e t industriels sont de plus en plus importants par rapport au x pa ys moins développés. De plus, les ON G et les associations non lucra ti ves e t humanitaires s’installent dans ces pays afin de récol ter un maximum d’argent 76 pour aider les pa ys les plus démunis. Pour nous, ces facteurs son t importants pour comprendre la manière dont les con cepteurs traiten t le sujet, mais aussi pour en savoir plus sur le comportement des publics ciblés. En effe t, les concep teurs e t les producteurs de publicités sociales essayent de toucher la sensibilité des publics, dans les pa ys dé veloppés, en montran t des images de pa ys sous-développés, ainsi les récep teurs se trou vant dans des pays comme la France re çoi ven t, pa r e xemple, des images de pays d’Afrique . En conséquence, les récepteu rs fran çais considèrent leurs é ven tuels gestes comme un acte qui signifie « à nous pour les autres » e t mentionnent que les problèmes présentés dans ces publicités sociales sont loin de la réali té de leur vie . Nous présentons à titre e xemple les affiches publici taires de l’Unice f qui ont é té utilisées dans des campagnes publicitai res de pa ys comme la France , les Éta ts-Unis et la Suisse. Image 2. Af fiches publicitaires de l’Unicef-France ©Unicef 76 À ce sujet, voir : Dauvin, P. (2010). La communication des ONG humanitaires, Paris : L’Harmattan. 45 Image 3. Af fiches publicitaires de l’Unicef-US A et Unicef- Suisse ©Unicef Par ailleurs, nous a vons consta té que dans les pa ys moins développés ou plus démunis, pour mieu x tou cher la sensibilité des publics ciblés localement et au ni veau na tional, les con cepteu rs ou producteurs utilisent des images qui présentent des liens cultu rels fo rts a vec l’endroi t où elles sont u tilisées. En e ffe t, ce type d’image représente de manière concrè te les difficul tés de la vie de tous les jours du récepteu r. Ceci signifie, de notre poin t de vue , « à nous pour nous ». Dans ces publicités, l’aspect na tional et local est plus accentué que dans les exemples présentés pour les pays dé veloppés. Nous avons sélectionné à ti tre e xemple des affiches publicitai res de l’Unice f dans des pays comme l’ Arménie et l’ Iran . Image 4. Les affich es de l’Unicef- Ar ménie ©Unicef 46 Image 5. Les affich es de l’Unicef-Iran ©Unicef Un autre élément dé cisif, qui participe également à la construction de nos hypo thèses, est la question du genre e t de la généra tion de l’indi vidu, ce tte question est importante dans les études qui anal ysent la récep tion d’images fortes représentant l’en fant. 1.3. Communauté scientifique du domaine de la publicité sociale La recherche sur le rôle et l’importance de la publici té e t son rapport au comportement de ses récepteurs est à l’origine de nombreuses études. Ainsi, différen ts chercheurs ont analysé les problématiques liées à l’impact de la publicité sur le « comportement des consommateurs », à parti r d’approches : économique, marketing, sociale, psychologique , culturelle et anthropologique 77. En ce qui concerne les recherches sur le comportemen t du public des publici tés sociales, les problématiques traitées par les chercheurs va rient en fonction de chaque cas. Par e xemple, les recherches de P. Daignault 78 (depuis 2008) sont concentrées sur les effets émotionnels et cogniti fs de la stratégie de crainte dans les campagnes de sécurité routière e t aussi sur l’influence de l’empathie dans la réception des publicités sociales. Et, C. Cossette a abordé le sujet de la publi cité au tra vers d’une 77 Les travaux tels : M. Fliser (1994), J-N. Kapfere (1978), G. Lipovetsky (1987), J.-V. Pétrof (1993) ou R. Ladwein (2003) 78 Professeur adjoint de communication à l’Université Laval, Québec 47 approche sémiologique utilisée comme outil de contrôle de la qualité des messages visuels 79. Les travau x de G. Paquette 80 (depuis 2005) se concentrent sur l'efficaci té des communications concernant des changements d'atti tudes au tra vers de campagnes publicitaires routières. Ses recherches ont pour objectif d’examiner la pertinence des stratégies axées sur l’usage de la crainte au niveau de la récep tion des messages de la sécurité routière. C’est au département In formation et Communication de l’université de Laval au Canada, que les che rcheurs que nous a vons ci tés tra vaillent de manière considérable sur la publici té sociale et les réactions du public. Ainsi, dans un tout autre uni vers, nous avons décou ve rt les recherches de Karim Gallopel 81, en 2000, fai tes en collaboration a vec l’INSER M82, sur le s problématiques liées aux rôles du marketing social et de la publicité sociale sur le comportement tabagique des jeunes Français. Il p ropose dans son étude d’utiliser la méthode du marketing social afin de changer ces comportements. De même, en sciences de la gestion et de l’économie non marchande, Antoine Va ccaro 83 tra vaille sur la problématique liée à la communication solidaire au niveau des associations humanitaires. De la sorte, un nombre important de tra vau x on t été réalisés sur la question de l’impact de la publici té sociale sur le comportement du publi c. Nous avons constaté qu’au ni veau des recherches inte rnes de différen tes associations et ONG, il n’ y a pas de recherches consacrées à ce type de cas. Aussi, il ne faut pas oublier que les ON G ou les associations non lucrati ves ont des préoccupations plus importantes et que la question de la publicité n’est pas leur priori té . 79 URL : http://www.com.ulaval.ca/no-cache/departement/personnel/detail/retour-dic/85/nom/claudecossette/. Consulté le 15/05/2012 80 Professeur de communication à l’Université Laval, Québec 81 Maitre de conférences à IAE de Rennes, Centre rennais d’études et de recherche en économie et gestion. 82 Institut national de la santé et de la recherche médicale. 83 Président du Cerphi (Centre d'é tude et de recherche sur la philanthropie) 48 Le point le plus important, des recherches ici citées, est que les chercheurs choisissent des méthodes expérimentales en sélectionnant différents instruments de mesure tels que des entretiens, des questionnaires (attitudes, opinions, comportements), des réponses cognitives spontanées, des réponses appréciati ves continues (réactions émotionnelles) et des réactions psychoph ysiologiques du public ciblé. 1.4. Type d’étude : Monographie Notre é tude sur le comportement des récep teurs des publicités sociales et humanitaires à l’occasion de la JIDE, nous a obligés à adopter une méthode d’analyse singulière et monographique. Comme l’explique M. De Fo ville dans la méthode monographique et ses variante s, « La méthode monographique consiste, en effe t, à isoler de la masse des faits ou situations similaires un cas particulier, pris comme type , et à l’étudier minutieusement, pour ensuite généraliser, dans la mesure du possible, les résulta ts de cet e xamen » . 84 L’étude monographique nous a permis de décrire les éléments propres à notre situa tion e t au cas sélectionné afin de mieux cerner les éléments de réponses à notre problématique. Pour cela et dans le cas d’une étude monographique, les observations deviennen t indispensables, car la mise en place d’un questionnaire classique ne suffit pas. Selon De Fo ville, la monographie est « L’observation in tensive e t localisée […] Les moindres circonstances, les moindres détails, mis en relief e t mis en lumière, se gra vent dans l’esprit et peu vent suggérer d’ingénieuses interprétations » 85. En effe t, cette méthode est « une méthode à la fois de collecte des données, documents et informations, et de ré fle xion théo rique » . 86 Dans notre cas, la publicité sociale n’est pas close sur elle même, mais elle est ouverte « sur le bruissement d’une masse de discours hétérogènes, c’est une œu vre d’auteu r qui n’affirme son autorité et sa préten tion à la rigueur que par une certaine façon de recycler une gamme très étendue de paroles sociales qui la 84 De Foville, M. (1909). La méthode monographique et ses variantes, Paris : imprimerie de Chaix, pp. 1-8 85 Ibid., p. 2 86 Copans, J. (1966). « La monographie en question », L'Homme, tome 6 n° 3. pp. 120-124 49 précèdent e t la jou xten t » 87 . Dans notre tra vail, nous a vons adopté cette dernière approche plus proche du domaine des sciences sociales, pour l’analyser dans une situation telle que celle de la JID E, ses publicités et le comportement solidaire de ses récepteurs. Nous avons donc observé non seulement le rôle de la publicité sociale et humanitaire dans la sensibilisation de l’individu , mais aussi l’ensemble des mécanismes d’interaction qui l’entourent. 1.4.1. Monographie des publicités de l’Un icef- France Étan t donné que dans les recherches ethnographiques chaque cas, e t chaque observa tion possèdent des caractéristiques spécifiques, et afin de répondre à nos questions de recherche, nous avons décidé de réaliser une monographie sur les publicités de l’Unicef et les images publicitaires produites par cet organisme pour représenter la journée inte rnationale des droits de l’en fant. Selon la définition donnée par le Dictionnaire des sociologies, réalisé sous la direction d’ André Akoun et de Pie rre Ansart, une monographie est l’« étude d’un groupement social localisé à partir d’une enquête directe » 88. Ceci ne peut se réaliser que par une confron tation a ve c le chercheu r pour anal yser une situation concrè te . Le déroulement du travail monographique sur la réception des affiches de l’Unicef Fran ce, à l’occasion de la journée des droits de l’enfant, s’est articulé au tour de séquences d’exercices sur le terrain, de tra vail indi viduel et de d ynamique collecti ve a fin de mieu x répondre à nos questions de recherche , mais également, pour confirmer ou infirmer nos hypothèses de départ. La réalisation de la monographie nous a aidés pour une meilleure compréhension du contexte et de la situation spécifique. Cette étude , très concentrée , nous a donné la possibilité d’avoir une vue globale du sujet, de 87 Jeanneret, Y. (2004). « Introduction », Études de communication, 27, 2004, [en ligne], mis en ligne le 3 novembre 2011. URL : http://edc.revues.org/index144.html. Consulté le 5 septembre 2012 88 Akoun, A., Ansart, P. (1999). op. cit., p. 350 50 la situation e t du phénomène étudié e t, parallèlement, de visualiser les détails propres à une situation. Car, dans notre cas, elle donne non seulement l’occasion d’étudier les différentes face ttes et aspects des publicités sociales analysées, mais aussi leurs interactions et leurs conte xtes. Ce type d’étude est défini en fonction de cri tères descriptifs de ressources (observation , enquête , entre tien) qui permettent de teni r compte de la relation et des actions entre les parties (conception, produ ction e t réception) tou t en permettan t de voi r les spécificités des cas étudiés, de la problématique anal ysée et des h ypo thèses présentés. 1.4.2 Les m éthodes : entre participation et observation En ce qui nous concerne, entre la participa tion et l’observa tion , nous avons choisi la méthode ethnographique qui s’appuie sur deux méthodes qui sont l’observation participan te et l’observa tion unob trusive ou discrète . Selon nous, cette méthode offre des a vantages considérables, car dans le champ de recherche dans lequel nous nous sommes inscrits, elle a la particulari té de répondre à la compréhension de logiques de situations et de systèmes de manière générale (le concep teur, le produ cteu r, le récep teur), dans une perspecti ve d’a ction , tout en étan t nourrie par la proximité ave c les agents (acteurs e t actan ts) propres à ce s ystème. En effe t, l’observa tion en tre dans la construction de notre obje t de recherche , car elle est en liaison directe ave c la production e t le re cueil des données acquises. Nous avons donc utilisé : Des observa tions discrètes ou passives dans l’espace public et sur les réseaux sociau x comme Facebook ou Twi tte r. Des observations participan tes et également des entretiens en face à face a vec les intervenants à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfan t. Dans cette partie , nous a vons poursuivi nos observations et nos entre tiens via les réseaux sociau x. Nous avons interrogé les internautes « fans » de la page offi cielle de l’Unicef France . 51 Pour faire suite à ces observations, nous a vons lancé une enquête via différen ts médias, afin de récol ter le plus d’informations possible auprès du public fran çais. Enfin, nous a vons réalisé des entretiens a vec des représentants d’Unicef Fran ce. La recherche basée sur la méthode ethnographique a ve c une appro che comportementale ne se limite à aucune société. Il s’agit plus particulièrement d’« étude de la cul ture et des comportements humains dans les envi ronnements sociaux naturels des personnes observées » 89. Par ailleurs, l’approche comportementale met l’accent sur les processus de comportement d’indi vidus ou de groupes qui in vi tent les chercheurs à tra vailler sur le comportement spatial de l’individu et sur les processus de prises de décision dans l’espace : « its distin cti ve fea tures are an emphasis of human b ehavioral processes in the search fo r explanation of disagg regate , often individually b ases app roach to prob lem solving; the development o f new data se t via survey approach , experiments ob serva tion of sub ject, as lab oratory simulations; adapta tion of psychological th rong to con form to macro-spatial si tuation ; development and modification o f multidimensional and multi-attrib utes statistics for data analysis » 90 . Notre objecti f, en utilisant ce tte méthode est d’essayer de pénétrer dans l’univers s ymbolique de l’individu au tra vers des images publicitaires de l’Unicef sur l’enfant, afin de décryp ter e t de décou vrir leurs comportements, leurs valeurs, leurs habitudes et de mieux comprendre leurs actions et motiva tions face à ce tte situation particuliè re que de se trou ver de vant des images humanitaires, qui sont souven t émotionnelles et touchan tes. En effe t, grâce à cette méthode , nous a vons pour objecti f d’établir des liens étroits entre la construction de notre objet de reche rche e t notre enquê te. En effe t, lorsqu’une enquête porte sur un caractère e thnographique, les 89 Chirade, A., Guezais, C., Marzouk, S. (2008). L’ethno-marketing. MOI 1, p. 5, [en ligne], URL : http://christophe.benavent.free.fr/IMG/pdf/MOI_2008_Ethnomarketing.pdf. Consulté le 26 septembre 2011 90 Dunbar, G. (1991). Modern geography : an encyclopedic survey, New York: Garland, p. 12 52 données récoltées et analysées peuvent a voir des natures différen tes, comme les données émotionnelles. Ainsi, documentaires, langagières, expérimentales l’un des cri tères caractérisant la ou méthode ethnographique est « le rôle du che rcheur dans la délimitation de l’objet en lien ave c la construction de la p roblématique » 91. En re vanche , en fonctio n de chaque cas, la mise en place de dispositifs efficaces (comme la photographie, la vidéog raphie, e tc.) peut facili ter l’orien tation de la recherche et p rocurer une transparence à la constru ction des résulta ts. 1.4.3. Les cham ps théoriques de la recherche Cette recherche n’a pas pour voca tion de réaliser un éta t des lieu x du domaine de la publicité sociale, mais plutôt d’analyser son impact sur les actions et les inte ractions du public con temporain en France. D’ailleurs, l’angle de ce travail de recherche se situe d’une part du côté de la conception , de la production et de la diffusion des images, et d’autre part, sur la réception et la percep tion du publi c ciblé (afin de répondre à une série de questions : qui raconte, comment, pour qui, dans quel contexte ?). Notre recherche s’insère donc à l’intersection des Visual Culture Studies, pa r son aspect de décryptage cri tique de l’image, de la cultu re, de la communication et par son aspect relationnel et informationnel, e t également par la publicité sociale et humanitaire pour son aspect philanthropique et altruiste . Nous avons essayé de conduire cette reche rche, car les études dans le domaine de l’image, de l’humanitaire et du social nécessitent des mises au point permanentes. En effet, au sein de nos sociétés contemporaines, ces thèmes se banalisent. Ainsi, il nous a paru primordial de produire de la pensée sur les mécanismes de représentation de l’image publicitaire sociale et humanitaire dans un con te xte a ctualisé. En ce qui concerne le champ théorique de ce travail , nous avons choisi plusieurs théories pertinentes dans le domaine des Visual Studies. Premièrement, nous nous sommes appuyés sur la sémiotique pragmatique de Peirce a ve c deu x appro ches : une é tude de la rela tion en tre les signes et 91 Raulet, N. (2003). « La méthode ethnographique appliquée aux ressources humaines », in Allouche, J. (ed). L’encyclopédie des ressources humaines, Paris : Vuibert, p. 7 53 leurs représentations médiatiques et une étude macro-sémiotique à tra vers le cycle d’habitude e t de changement d’habi tude présenté par Peirce e t développé par Bernard Darras et Sara Belkhamsa en 2010 . Deuxièmement, à tra ve rs les tra vau x d’Edgar Morin sur la pensée complexe , selon lesquels les individus produisent la société qui produit à son tour les individus, ce qui leur con fère à la fois le sta tut de p roduit et de producteur. En troisième lieu, nous avons fai t appel à la théorie de l’acteur réseau développée par Mi chel Callon, Bruno La tour e t Madeleine Akri ch selon laquelle la société est considérée comme une association entre des éléments assemblés92 en tant qu’« agen ts » d’un réseau. En quatrième lieu, nous nous sommes appuyés sur la théorie de la réception ou Reception Theory, dé veloppée par Jauss, Hall, et Holub. Cette théorie s’intéresse au contexte de production des produits culturels ainsi qu’à la réception des produits cultu rels, dans l’interpréta tion du sens pour son récepteur. Pour finir, la théorie de l’esprit basée sur l’empathie. À tra ve rs cette théorie présentée par Premack e t Woodru ff et e xploi tée par Darras e t Bel khamsa, nous avons essayé de mieux comprendre ce qui consti tue la relation en tre la conception , la production , la récep tion et l’objet. Ce tte théorie e xplique comment se mettre à la place de l’au tre tou t en restan t soi. 92 Les notions utilisées pour ces éléments sont : acteur et actant. La notion de l’a ctant se définit par sa faculté à agir, à avoir un poids, une intensité dans le déroulement de l'action et l’acteur est celui qui détermine ce qui est actant. 54 Théorie de l'acteurs réseaux Visual Studies Pensée complexe Sémiotique Pragmatique Théorie de la réception Théorie de l'esprit Figure 2. La carte théorique de la recherche 1.5. En savoir un peu plus sur l’Unicef et l’image de l’enfant En décembre 1946, après la Seconde Guerre mondiale, la famine et la maladie menacent les enfants d’Europe, dès lors les Nations Unies créent l’Unicef (Uni ted Nations In ternational Emergency Fund ) pour fou rnir une aide d’urgence et temporaire. Le 8 octob re 1953, l’assemblée générale des Nations Unies reconduit le mandat de l’Uni cef pour une durée illimitée . Actuellement, dans certains pays comme la France, la Journée interna tionale de l’enfance est la date anniversaire de la signature de la Convention internationale des Droits de l’enfan t ra tifiée le 20 no vembre 1989. En e ffe t, 192 Éta ts se sont engagés à introduire dans leur législation les principes qu’elle pose et à les appliquer. La Convention inte rnationale des Droits de l’Enfant est un texte de 54 articles, adop té pa r les Nations Unies le 20 no vembre 1989 . Elle a ffirme qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il fau t pro téger, mais qu’il s’agit d’une personne ayant le droit d’ê tre éduquée , d’être soignée, d’être protégée, quel que soit l’endroit du monde où il naît, mais aussi qu’il a le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’e xprimer. La France a ra tifié ce tte con vention le 7 août 1990 . 55 Depuis 1993, un enfant en risque signifie pour l’OD AS (Observatoi re Décentralisée de l’Action sociale) : « celui qui connaît des conditions d’existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation , ou son entre tien » 93. En 2006, l’ OD AS souligne également que sur 79 000 cas signalés, le facteur le plus fréquemment cité (53 %) est celui des « ca rences éducati ves des parents », sui vis des conflits de couples et des séparations (33 %). Cela signifie qu’une situa tion familiale non fa vorable est considérée comme risquée pour les enfants. Étan t donné que les enfants sont incapables de se protéger seuls, des organisations, des fondations et des associations locales, nationales et interna tionales qui tra vaillen t sur la protection des enfants s’organisent pour les protéger dans différen ts pays du monde. Un des acteurs principaux en est l’Unicef, ave c pour mission de défendre les droits des enfants et d’aider à répondre à leurs besoins essentiels. À cette fin , l’Unicef s’appuie sur les dispositions et les principes de « la Convention internationale des droits de l’enfant » . De plus, symboliquement, l’Unicef a suggéré que quelques jours de l’année soient en fa veur des enfan ts. Une de ces journées est : « la journée in terna tionale des droits de l’enfan t » . No tre recherche se construi t autou r de la journée internationale des droi ts de l’enfant, des réalisations graphiques à propos de cette journée e t de leurs impacts sur no tre société contemporaine. 1.6. Règlement de l’affichage des publicités associatives et humanitaires en France sociales, Dans le cas de la publicité sociale des organismes non lucratifs, nous avons effe ctué une recherche dans les articles de la loi française, a ve c comme objectif de sa voir s’il e xiste des règles à respecter concernant ces publicités. Nous avons constaté que l’e xistence d’espaces réservés à ce type d’affichage est obligatoire 94. Il s’agit cependant d’un affichage assimilé à de la publicité et qui doit donc ê tre implanté uniquement en agglomération . Les panneaux doi ven t être disposés de telle sorte que tout point de l’agglomération se trouve desservi à moins d'un kilomètre. Cet article indique 93 URL : http://www.allo119.gouv.fr/protection/cquoi-questce.html Consulté sur le 10/07/2011 Article L 581-19 du Code de l’environnement ; articles 1 et 2 du décret 82-220 du 25 février 1982. 94 56 la surface minimale que les communes françaises doivent réserver pour les publicités à bu t non lucrati f. Figure 3. Les règlements de l’affichage des publicités non lucratives en France D’après cet article, pour une ville comme Paris en 1982, la surface réglementaire de vai t ê tre égale à 1070 m295. 1.7. Principaux résultats de la présentation du domaine La présentation du domaine de recherche permet au lecteur de conna ître l’environnement de la reche rche et la significa tion e xacte des termes clés que nous allons exploiter tou t au long de ce tra vail. Ainsi, les définitions servent surtou t à évi ter la confusion. En effet, cette présentation nous a permis d’une part, de cerner partiellement notre problématique et d’autre part, de donner un aperçu de notre domaine d’é tude. En re vanche , ce tte connaissance reste générale et insuffisante pour progresser dans notre problématique. En effet, tou tes les recherches scientifiques demandent un examen approfondi afin de mieux connaître le conte xte scien tifique dans lequel le domaine s’inscrit. Lors de l’étape suivante , nous présentons l’état de la recherche, au cours duquel nous avons essayé de construire une liste bibliographique des publications qui trai tent d’un ou de plusieurs des mots-clés du domaine ainsi que des concepts majeurs d’étude présentés par les chercheurs de notre communauté scientifique. 95 Disponible sur le site internet de l’association « Urbanisme et démocratie », URL : http://u.d.free.fr/spip.php?article300. Consulté le 7 septembre 2011 57 2. État de la recherche Une des étapes importantes de toutes études académiques et scientifiques est une connaissance des travau x déjà e ffectués par les autres chercheurs dans le domaine étudié. Au trement dit, il s’agit de consti tuer un bilan de la littéra ture scientifique des productions anciennes, contemporaines, nationales ou internationales qui concernent notre domaine de recherche et notre problématique. En effe t, le résultat de cette anal yse nous aidera à approfondir le sujet et à conna ître l’éta t des recherches en cours. L’objecti f est donc d’en richir notre tra vail grâce à l’acti vation de la veille scienti fique. La méta-analyse est une partie anal ytique, cri tique et s yn thétique des autres recherches. Elle est constituée de trois parties bien définies : la première est : la méta-anal yse quanti tati ve du domaine de recherche (pour répondre aux questions : qui, où et quand ), la seconde concerne la méta-anal yse qualitati ve (pour mieux connaître les concepts et les te rmes clés du domaine qui von t servir à la composition et à la construction de nos questions de recherche) e t en fin, la troisième est la syn thèse. La méta-analyse quanti ta ti ve est une e xploi tation des informations de la bibliographie en y associant les noms des auteurs, l’année de l’édition des publications et les noms des ouvrages. À l’aide de cette liste progressive, nous connaissons les thèmes de recherche abordés par notre communauté scientifique. Par ailleurs, a ve c la méta-anal yse qualita ti ve nous construisons une extraction des concep ts majeurs de notre domaine à l’aide des défini tions et des conte xtes donnés par les chercheurs. Dans cette é tape de la re cherche , nous nous rapprochons également des communautés scientifiques qui trai tent des concepts comparables, afin de pouvoir appro fondir notre prop re envi ronnement de recherche et no tre problématique , et trou ver également notre pla ce pa rmi les chercheurs confirmés de no tre domaine d’études. 58 Le but de cette étape est de « colliger » 96 les informations, ce qui signifie recueillir et réunir le maximum d’informations produites par les chercheurs sur notre sujet et les relier pour abouti r à une syn thèse. Dans notre cas, nous avons trié les publica tions à l’aide de deu x méthodes différen tes, mais complémentaires : Dans un premier temps, nous avons classé l’ensemble de notre collecte de publications en fonction de l’en vi ronnement du domaine. Par la suite, nous avons réalisé une étude diachronique pour chaque concept clé de notre recherche , soit les secteurs étudiés. Chaque secteur traite d’un thème bien défini par un de nos termes clés. D’ailleurs, nous n’utilisons pas seulement un mot clé par secteur, mais aussi les combinaisons possibles avec les autres termes clés. À la fin, plus le nombre de ces combinaisons augmente, plus nous nous rapprochons des recherches attenantes à notre domaine de tra vail . Grâce au x in formations récoltées, nous positionnons notre « cad re théorique » , nous présentons notre « cad re de tra vail » , e t nous espérons déterminer no tre pla ce dans la communauté scientifique . 2.1. Méta-analyse quantitative Il s’agit d’une base de tra vail en fonction de trois groupes de publications : les documentations généralistes du domaine de recherche dans sa globalité, nommée catégorie C, les travau x périphériques d’une filière du domaine, présenté comme catégorie B1 e t B2 et finalement les tra vau x spécifiques ou pointus appartenant à la ca tégorie A. L’objecti f est de décou vrir les différents axes de re cherche dans notre domaine de tra vail. Logiquement, le nombre de documents diminue dans la mesure où nous déterminons notre recherche d’une documentation générale à une documentation de plus en plus spécifiée en fonction de notre a xe d’é tude . La collecte des documents se fait de différen tes manières : liste alphabétique des auteurs, dates de publication 96 Cours de Méthodologie de Master 2 recherche mention études culturelles de Bernard Darras (2007-2010) à l’Université Paris 1 panthéon-Sorbonne sur la présentation de l’« État de la recherche ». 59 et te rmes clés de recherche, ce ci dans le but de réaliser une étude diachronique des concep ts majeurs des recherches en cours 97. Publications Générales Publications périphériques Publications spécifiques Figure 4. Ordre décroissant des publications, du plus général au plus spécifique Dans notre cas, la présentation qui suit a pour objectif d’établir un aperçu général des recherches dans le domaine de la communication et du marketing social, ceci dans le bu t de dé finir dans quelles perspecti ves notre recherche se situe par rapport au x chercheurs confirmés. Nous avons mis en place plusieurs moteurs de recherche afin d’établir une large collecte de documentation. Il nous fau t dé tecter tous les moyens et tou tes les pistes possibles qui donnent une visibilité à notre recherche telle : • Les moteurs bibliothèques de recherche des différents sites telles : Bib liothèque Nationale de internet France des (BN F), Bib liothèque Nationale et Universi taire (BNU), Système Universitai re de Documentation (SUD OC), la Bri tish Lib rary, Lib rary of Congre ss, National Lib rary of Iran e t également les sites internet tels Carin.fr, Persee.fr, Re vus.org , Google Li vre et Google Scholar. • Mise en place d’une veille scientifique ave c les termes clés et les concepts de notre re cherche en cours, à l’aide de « Google Alerte ». • Collecte des li vres de référen ce e t des dictionnaires du domaine. • Recherche sur les grands auteurs du domaine. 97 Le dispositif de présentation de notre état de la recherche suit les recommandations de Bernard Darras, présentées lors des cours de sémiotique à l’Université Paris 1, A ce propos voir : Belkhamsa, S. & Brunel-Lafargue, K. (2011). Semiotics and design, a quantitative meta analysis. In Darras, B. (ed.) Art+design/semiotics. Paris : Collection # 3 60 2.1.1. Évalu ation de la do cum entation et de l’environnement du dom aine Nous avons mis en place un tableau Excel pou r mieu x appréhender nos tris et sélections documentaires, en fonction de la date de publication et du nom d’auteur. Grâce à ce tableau , nous a vons réalisé une e xtraction de données présentant la manière selon laquelle nous réalisons ce tra vail. Le tableau suivant présente un e xtrai t de ce tte partie du tra vail . Nom d’auteur Nom de livre Année L. Dhennequin Objets et symboles… 2009 A. Moles Théorie des objets 1972 Group A Group B (1,2) Group C X X Tableau 3. Ex emple table au des tris de publications Ap rès quelques mois de tra vail, e t plusieurs modifications faites à l’aide du langage RAMEAU, u tilisé par plusieurs bibliothèques en France ainsi que par la BNU, nous avons défini nos termes clés en deux groupes : les termes clés principau x et les termes clés périphériques. Nous avons fait ce choi x, ca r nous supposons que le premier nous aidera à mieux décou vrir notre champ de recherche dans un sens large et que le second nous aidera à réaliser une meilleure analyse monographique. Les termes clés principaux sont construits par les concepts Communication et les par termes l’image, majeurs Publicité tels que : Visual Studies, sociale/Marke ting sociale, Comportement, Habi tude, Action humanitaire e t Représentation /Iden ti té. De plus, nous nous sommes servis d’un autre tableau pour défini r nos tris en fonction des documentations à proximité du domaine ; généralistes (C), périphériques (B1 et B2) et spécifiques ou pointues (A), ceci par ord re chronologique. Pour a voi r un bilan hié rarchique , nous a vons classé nos récoltes bibliographiques en construisant trois cercles qui montren t les caracté ristiques de chaque catégorie. Ainsi, sur un résultat de 827 publications 98, la classification des publications se présente comme suit : 98 Voir les pages 360-418 de la thèse 61 A: publications spécifiques: 17 B1: publications périphériques: 78 B2: publications voisinages: 178 C: publications générales : 554 Figure 5. Classement des publications collectées en fonction du domaine de recherche Groupe C : il s ’agit des public ations portant sur un des ter mes clés de notr e recherche Groupe B1 et B2 : il s ’agit des publications qui sont très proches de notr e r echerche Groupe A : il s’agit des public ations portant au moins sur trois ter mes clés de notr e recherche L’ensemble de ce tra vail nous a permis de décou vrir no tre domaine de recherche . La collecte des publications ne s’est pas arrê tée au stade de l’analyse graphique et de l’interpré tation . Ce tra vail continue parallèlement aux é tapes que sont le programme de recherche et la mise en œuvre de la recherche . Nous précisons que le rassemblement des documents a commencé en novembre 2010 et qu’il ne s’arrête pas, au contraire, nous l’avons réa ctualisé duran t la réalisation de cette thèse. 2.2. Étude diachronique Afin de pouvoi r visualiser le déploiement des recherches dans le temps, nous avons employé l’étude dia chronique, ceci dans chaque secteur. Pa r la suite , nous avons traité les données graphiquement. Nous avons réalisé une étude diachronique en fonction des termes clés et des concepts de chaque secteur de recherche. Pour cette partie de la recherche, nous avons réalisé notre étude diachronique de 1935 jusqu’à 2012. Le choi x de ce tte date n’est pas un hasard, car il s’agit de la publication la plus ancienne dans notre collecte. 62 Nous avons donc choisi cette date , qui s’imposait dans les publications collectées, afin d’harmoniser tous les secteurs explorés au cours de notre étude diachronique . Nous a vons commencé par les études diach roniques des sept termes principau x par rapport à no tre tra vail de reche rche . En e ffe t, les termes et les con cepts clés sont : Visual Studies Publicité sociale/marketing social Communication par l’image Comportement Représentation/ Iden ti té Action humanitaire/ solidarité Habitude 2.2.1. Évalu ation d iachronique du terme « Com m unication par l’im age» Notre premier secteur é tudié est bien celui de la communication. Ce concep t nous renvoie à l’action. Le but est de communiquer entre les entités pour faire passer un message à l’aide de moyens techniques permettant la diffusion de ce message. Les chercheurs de différents domaines comme la sociologie, la psychologie , l’art, le marke ting e t le commerce sont in téressés par ce secteur. 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1935 1937 1939 1941 1943 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Nb de publications Publications comportant le terme « communication par l'image» Date Nb total: 155 publications Diagramme 1. Étude diachronique du terme « Communication par l’image » 63 Parmi les publications dans le domaine très acti f de la « communication », il y a particulièrement la « communication par l’image ». Nous avons collecté 155 publications depuis 1956. Afin de mieux pou voi r décou vri r les publications qui sont les plus proches de notre domaine de travail , nous avons trai té non seulement le mot clé de « communication », mais aussi les combinaisons possibles avec nos autres termes clés : « Obje t/a ffi che publicitaire », « Représenta tions/identi té », « Action humanitaire/solidarité » , « Marke ting social » , « Comportement » , « En fant/Unice f », « Habi tude » , « Espace public ». En conséquence de ces collectes, nous avons constaté une augmentation importante des tra vau x scien tifiques à partir des années 90 et également au cours des années 2006 et 2010, ce qui illustre un fo rt in térê t des chercheurs et la pluridisciplinarité de ce secteur. Après des recherches supplémentaires, nous avons constaté que ce dé veloppement peut ê tre en liaison avec les progressions technologiques de ces dernières années, qui ont joué un rôle de déclencheur dans cette discipline. D’ailleu rs, autour des années quatreving t-quin ze , nous avons repéré plusieurs séminaires, colloques, congrès nationau x e t in ternationau x en France et partout dans le monde. Un premier pic, en 1997, pourrait ê tre l’une des conséquences des évènements scientifiques au cours desquels les chercheurs traitaient la question de la communication par l’image et d’une manière générale celle de la communication. Nous avons remarqué des é vénements majeurs dans le domaine de la communication qui se sont déroulés en France entre les années 1994 et 1997 : un colloque international de l’association micropsychologie et de ps ychologie sociale des internationale de communications sur « Communication, espace et société » à Strasbourg les 7 et 8 avril 1994, le 3e colloque International Image Com’96 à Bordeaux du 20 au 22 mai 1996, un colloque intitulé « L’image de l’Au tre . Dialogue, cultu re et communication » à Paris le 17 décembre 1996, ou le séminaire de « la Société française des sciences de l’information et de la communication » à Lille les 5 et 6 décembre 1997 , ainsi que le séminaire « écri t, image, o ral e t 64 nouvelles te chnologies » à Paris en 1995-1996 , e t le Xe Congrès de « la société française des sciences de l’information et de la communication » (SFSIC) en no vembre 1996 à Grenoble ou encore le colloque « Peut-on apprendre à voi r ? » organisé par la revue « L’image » à l’École nationale supérieure des beaux-arts les 3,4, 5 juin 1998 à Paris. Ces événements ont été suivis par d’au tres rassemblements scientifiques dans les dix dernières années comme la série de colloques internationau x de l’« Icône-image » depuis 2003 aux Musées de Sens qui réunit les chercheurs, écri vains e t conserva teurs de musée autour de ce thème. À l’aide des résultats de cette é tude dia chronique sur le secteur de la « communication par l’image », nous avons pu constater que les tendances dans ce secteur sont, soient essentiellement centrées vers les questions de la transmission d’informations ou de la perception des images par les récepteurs, soient proposent la communication comme étant un système complexe a vec les acteurs en interaction, ou encore , que la communication est un moyen pour que les acteurs puissent se reconnaître dans une position sociale. Nous avons remarqué que certains événements nationaux et in terna tionau x évoquen t les problématiques liées à la « communication par l’image » comme le colloque « L’image de l’Autre . Dialogue, culture et communication » organisés par le Forum Universel des Cultures à Barcelone les 24-25 avril 1999 ou le colloque de « La preuve par l’image ? » o rganisé par le Cen tre de Recherche et d’ Action Cul turelle à Valence des 6, 7 et 8 décembre 2002 ou enco re ou le séminaire international de l’UNESCO sur la « di vision de la communication » à Paris les 14 e t 15 décembre 2005 . Le pic le plus important conce rne l’année 2010 , a vec des ou vrages et des tra vau x scientifiques qui s’appuient tous sur les différen tes méthodes de la communication par l’image comme « La recherche en communication : un atout pour les campagnes sociales » de Micheline Frene tte, ou « Le guide de l'influence » de Vincen t Ducre y, l’ou vrage de Gu y Ba rrier inti tulé « La communication non verb ale : Comprendre les gestes. De même que 65 perception et significa tion » ou « Objets et communications » sous la direction de Berna rd Darras et Sarah Belkhamsa qui essaient de construire une vision générale et pluridisciplinaire du s ystème de la communication des objets, de ses concepteurs e t de ses usagers. 2.2.2. Évaluat ion diachronique du term e « Visual Studies/Visual culture » Notre enquê te sur le terme de Vi sual Cultu re Studies (ou plus court Visual Studies ou Vi sual cultu re) nous semble être plus délicate par rapport au x autres concepts parmi nos termes clés. Premièrement parce qu’il y a des distinctions au niveau de la traduction de ce terme en français « cultu re visuelle » e t deu xièmement il y a un manque d’ouvrages français par rapport aux publica tions anglaises qui sont plus en avance et beaucoup plus nombreuses99. D’après nos recherches, ce terme anglais est apparu pour la première fois en 1969 dans un ouvrage nommé « Toward a vi sual culture : Educa tion through t Television » écri t par Caleb Ga ttegno , traduit en français par Clermonde Dominicé et publié sous le titre de « Ve rs une culture visuelle : la télé vision au service de l’éducation » un an après, en 1970. Son ouvrage parle des cadres d’apprentissage scolaire, de l’image comme système d’apprentissage et aussi des compétences visuelles, autrement dit, vi sual literacy. Quelques années plus tard en 1972, Michael Ba xandall, dans son ouvrage « Pain ting and Experience in Fi fteenth Century Italy » , a mis l’accent sur l’importance des expériences sociales et quotidiennes qui peu vent changer, transformer et conditionner des habitudes visuelles dans la société de son époque . 100 Ap rès nos premiers pas dans les collectes de publications, nous avons décidé de distinguer les termes Visual Studies ou visual culture d’ave c 99 Les moteurs de recherche des bibliothèques françaises, notamment Sudoc ou le catalogue BNU, ne nous permettent pas de bien distinguer le domaine des Visual Studies et des Culture studies. À cause de ce problème, notre liste bibliographie comporte les deux domaines à la fois. 100 Il y a des contradictions parmi les chercheurs (Elkins, J., 2003 Dikovitskaya, M., 2005. Rampley, M., 2005) sur l’inauguration du concept de visual culture dans le monde anglo-saxon entre Caleb Gattegno et Michael Baxandall. Étant donné que l’ouvrage de Caleb Gattegno a été publié trois années avant celui de Baxandall, nous avons décidé de donner l’avantage à celui de Caleb Gattegno. 66 l’équivalence française cul ture visuelle. Cela veu t dire que nous avons effe ctué deu x études diachroniques séparées, mais sur des termes très proches, car selon nos premières recherches sur ce sujet, le concep t Visual Studies ou vi sual cul ture dans les études anglo-saxonnes, nous renvoie vers Culture Studies, mais il nous reste à véri fier si le con cept de cul ture visuelle au niveau des études francophones engendre le même mécanisme ou non. Le diagramme suivant illustre l’apparition du te rme Visual Studies ou Visual culture dans les publications scienti fiques des Anglo-sa xons. 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1935 1937 1939 1941 1943 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Nb de publications Publications comportant le terme de «Visual Studies» Date Nb total: 162 publications Diagramme 2. Étude diachronique du terme « Visual Studies » D’après notre collecte , nous avons remarqué deux pics pour les années 2005 et 2006, nous avons donc mené une enquête dans le but de déterminer la raison de ces pics. Nous avons ainsi constaté qu’au début des années 1990, dans le monde anglo-sa xon e t plus particulièrement au x Éta ts-Unis et en Grande-Bre tagne, les premières publications sont apparues sous le concept de Visual Cul ture . Mais, il fau t sa voir que quelques années auparavan t, soit à la fin des années 80, dans les universités américaines, les premières apparitions du domaine des Visual Culture Studies ont eu lieu à l’Université de Rochester en 1989 sous le nom de The graduate Visual and Cultural Studies Prog ram ou, comme en 1999, lors de la naissance d’un programme à l’Université de Californie Irvine 101 sous le nom de The Graduate Program in Visual Studies. Nous insistons ici sur le fait que ces programmes 101 Elkins, J. (2003). Visual Studies: a skeptical introduction. New York, NY : Routledge, p.8 67 n’ont pas donné naissance à de nouveau x départements, mais qu’ils se sont développés au sein de départements e xistant comme ceu x d’histoire de l’art ou des médias102. Notre récol te a aussi révélé qu’en ce qui concerne la Grande-Bre tagne , les publications des universités comme Camb ridge University, Oxford ou Man cheste r University prennent le de vant sur les productions et les études sur la Visual Cultu re. Notre diagramme N°2 illustre qu’une grande partie des publications sont apparues au début des années 2000, et cela peu t être en liaison ave c l’organisation d’événements scientifiques qui se poursuivent encore actuellement, dans le domaine des Visual Studie s ou visual cultu re à tra vers différen tes disciplines. Nous citons à titre d’e xemple quelques colloques et séminaires organisés au sein des différen tes unive rsités : The Clark Conference "Art histo ry, aesthe tics, visual studies" 103 en mai 2001 avec une interven tion de W. J. T. Mi tchell. La con férence de Multicul turalism, Diaspo ra and Visual Culture , en 2002 à l’uni versité de Nottingham. En Finlande , la même année, la quatrième édition de Crossroads in Cultural Studies, réuni t les chercheurs de différen tes nationali tés comme des Finlandais, des Turcs, des Japonais, des Canadiens, des Portugais et aussi des Américains et des Anglais. 104 En 2005, la con férence au College Art Asso ciation de New Yo rk intitulé « Dis/abili ty and Visual Culture » sous la présence de grandes personnalités du domaine des Visual Studies comme W.J.T. Mitchell 105. En ce qui concerne les publications francophones, comportant le terme « cultu re visuelle », le tra vail est beaucoup plus complexe. Après nos premières enquêtes, nous avons constaté que le faible nombre d’ouvragesau to tal nous n’a vons collecté que 33 publica tions de 1970 à 2012 - dédié à ce terme en France, ne permet pas de constater clairement des différences 102 University of California Irvine, (2007). Guide to the School of Humanities Publications. (p.3). URL: http://www.oac.cdlib.org/findaid/ark:/13030/kt2d5nd1j1. Consulté le 15/ 05/2011. 103 URL : http://www.clarkart.edu/research/content.cfm?ID=101 . Consulté le 17/05/2011 104 Association for Cultural Studies (ACS) URL : http://www.cultstud.org/previous/crossroads/se ssion/dikovitskaya.htm. Consulté 17/05/2011 Les chercheurs présents tels que Matthew Rampley et de Margaret Dikovitskaya. 105 URL : http://www.nicholasmirzoeff.com/bio.html. Consulté le 17/05/2011 68 par rapport au x publi cations anglaises. Nous avons aussi remarqué qu’il s’agit bien d’un terme interdisciplinaire en ce qui concerne les ouvrages francophones. D’ailleurs, les colloques et les séminaires organisés dans le monde francophone depuis 2009, révèlent aussi que lors de ces rencontres les questions terminologiques portant sur l’ambiguïté du concept de la culture visuelle prennent le devant. Nous avons également remarqué l’utilisation hésitante du terme « cul ture visuelle » pour remplacer Visual culture ou Visual Studies de la part des chercheurs dans le monde francophone . Nous citons quelques exemples : en mars 2009 Barbara Baert et Ralph Dekoninck organisent à l’uni versité ca tholique francophone de Louvain un colloque inti tulé « When Iconologies meet visual studies » e t en juin 2009 le colloque de l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) de Lille 3 sous la direction de Sophie Rau x. En effe t, c’est en 2009 après la traduction du li vre de W. J. T Mitchell : Iconologie : image, te xte , idéologie (trad . M. Boid y e t S. Roth) que nous avons consta té des mouvements sous l’étiquette de la cul ture visuelle en ce qui concerne les publications, mais aussi les rencontres scientifiques, les colloques et les séminaires. Nous citons à titre d’e xemple : l’uni ve rsité libre de Bru xelles qui mettait en place, en octobre 2009 , une unité de recherche intitulée image et culture visuelle ou encore, en 2010, a vec l’apparition d’un Réseau Thématique Pluridisciplinaire le R TP : Vi sual Studie s, les nouveau x paradigmes du visuel de l’institut des sciences humaines et sociales du CNRS. En 2010, au sein du Lab oratoire d’hi stoi re visuelle contemporaine (Lhi vic) à l’EHESS et sous la direction d’André Gun thert, le pôle Culture Visuelle, média social d ’enseignement e t de re cherche a vu le jour. De notre poin t de vue, il de vien t de plus en plus é vident que pour pou voi r constater les é volutions du concep t Vi sual Studies ou Vi sual cultu re, il fau t se détacher de la dénomination culture visuelle cara cté risée dans les ouvrages parus ces dernières années. Nous avons rappro ché no tre enquê te de certains ou vrages qui s’intéressent à l’image et qui utilisent les termes : sociologie visuelle, histoire cultu relle, études cul turelles, rep résentation pa r l’image, anthropologie visuelle, communication visuelle et cultu re médiatique. 69 De même, plusieurs publications sous la direction de Bernard Darras comme « Images et études culturelles » en 2008 et de Ma xime Cervuelle « Le gaming postcolonial : géopolitique du jeu vidéo » en 2009 , ou en core, en sociologie visuelle le travail d’ Emmanuel Garrigues en 2010 intitulé « L’écri ture photog raphique : essai de sociologie visuelle », s’appuie sur les tra vau x de Wal ter Benjamin, Gisèle Freund e t Roland Ba rthes. En effe t, même si pour les recherches anglo-saxonnes, la « french theory » a contribué au développement des Visual Studies, nous avons constaté un nombre réduit des recherches françaises faisant référence au Visual Studies, aussi nous avons remarqué une déficience de traductions en français des ouvrages majeurs et incontournables du monde anglo-saxon dans ce domaine. À ce stade de notre tra vail , nous avons la certitude que dans le monde francophone le concep t de « cul ture visuelle » ou « é tude visuelle » ne rassemble pas totalement les caracté ristiques du concept anglo-saxon de Visual Studies ou visual cultu re. Pourquoi ? Cela vien t sans doute d’une différen ce entre les origines scientifiques des deux concep ts, celui des Visual Studies des Anglo-sa xons est né des préoccupa tions et des orientations politiques des Cultural Studies, alors que la notion de cultu re visuelle des francophones est née des orientations sociales, et de l’anthropologie visuelle comme l’ouvrage de Philippe Descola « La fabrique des images » en 2010 qui pa rle de la sociabilité des images. En effe t, les Visual Studies dans le monde francophone ne se limitent pas au terme de cultu re visuelle, mais il apparaît qu’il s’agit d’un ensemble de concepts différents, placés sous des étiquettes variées, qui permetten t de visualiser tou tes les facettes du concep t de Vi sual Studies. Notre bu t n’est pas de dévaloriser les recherches françaises de ce domaine, mais de mettre en lumière le fai t que le terme de cul ture visuelle est juste l’un des équivalen ts de Visual Studies. Dans les recherches scientifiques francophones, même si ce terme est rarement utilisé, ce n’est pas parce que les Français ne s’intéressent pas à ce sujet, mais parce qu’il est présenté 70 sous des angles différents, dans des domaines comme l’anthropologie visuelle, la représentation sociale par l’image et la sociologie. 2.2.3. Évalu ation diachronique du terme « Marketing social/ Publicité sociale » Le marketing et la publicité sont nés au cours du 20e siècle et les premiers cours académique et scienti fique ont été mis en place en 1905 à l’uni versité de Pennsylvania 106. Il fau t ajou ter que des chercheu rs comme John Broadus Watson (psychologue e t publicitaire américain) et Edwa rd Berna ys ont ou vert une approche scientifique sur la communication marketing . C’est dans ce secteur que nous a vons trou vé des publications autour de notre mot clé « marke ting social » e t le nombre total de ce tte sélection est égal à 56. L’ensemble des publications collectées traite principalement du mot clé : « marketing social » ainsi que de sa combinaison avec nos autres termes clés. Le concept de marketing social — à l’origine un con cept anglo-sa xon : social marketing — signifie la conception , la mise en œu vre e t la gestion de programmes destinés à influencer l’adoption d’idées sociales et invi ter à la solidarité. Ce concept a été in venté et u tilisé par Philip Kotler et Gerald Zaltman pour la première fois en 1971 dans l’ouvrage : Social Marketing : An Approach to Planned Social Change publiée dans le Journal o f Ma rketing. En 1951, le psychologue G.D .Wiebe a effectué des recherches sur les promotions des valeurs et des comportements sociaux. À cette époque , bien que le concept de marketing social ne fût pas clairement défini, il a été utilisé aux Éta ts-Unis, dans des campagnes promotionnelles concernant l'usage de moyens de con tracep tion . Au fil de no tre enquê te, nous a vons constaté que les premières applications de ce concept ont débuté dans des campagnes de promotions de santé publique en Australie à la fin des années 1980. Puis progressivement, nous la 106 retrou vons dans les pratiques de communications de différents Cossette, C., Daignault, P. (2011). op.cit, p. 19 71 organismes sociaux, d’ON G ou d’o rganismes gouvernementau x sans but lucrati f comme l’Unicef. L’objecti f essentiel du marketing social est de présenter un servi ce e t de change r les comportements d’un public ciblé . Le diagramme suivant illustre la fréquence de pa rution de ce concep t qui est devenu une théorie dans les recherches scientifiques. Publications comportant les termes «Marketing social/ Publicité sociale» 18 16 Nb de publications 14 12 10 8 6 4 2 1935 1937 1939 1941 1943 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 0 Date Nb total: 56 publications Diagramme 3. Étude diachronique des termes « Mark eting social/Publicité sociale » Nos recherches révèlent que les publications sur ce concept metten t souven t l’accent sur les solidarités nationales et internationales, l’économie, la mondialisation et la théo rie de l’engagement comme dans l’ouvrage « De l’espace national à la mondialisation » de Gabriel Wa ckermann en 1995 . Il en est de même dans le livre de David Alis : « La théorie de l’engagement : un outil de changement adapté au marketing social » publié en 1993 ou « La mondialisation de la cul ture » de Jean-Pie rre Wa rnier pa ru en 1999. D’après notre enquête sur les publications de ce secteur, nous avons constaté une forte paru tion en 2001 a ve c 5 publica tions. Ce pic pourrai t être l’une des conséquences de l’appropriation de ce concept par des domaines majeurs comme la communication et la représentation sur le sujet des femmes ou encore des enfants mal traités. Ce qui justifie l’intérê t que lui portent les chercheu rs de plusieurs disciplines. Avan t 1993, ce con cept a é té 72 utilisé pour tout ce qui tou che la sensibilisation publique sur le thème de la santé comme dans les campagnes anti-tabac et de pré ven tion de l’alcoolisme, comme dans l’ouvrage de Gerard A. Tocquer, Michel A. Zins « Une application du marketing social : la campagne anti-tabac » , publié en 1976. Le concep t de marke ting social a trou vé sa place dans les recherches qui trai tent de sujets sensibles comme la pauvreté , la maltraitance , les appels au don et les actions humanitaires depuis les années 1990. Citons quelques ouvrages : « Marke ting con tre pau vre té » parue en 1993 par Quen tin Wodon , « Le mécénat de solidarité : communication, fron tières et mondes professionnels » par Jacques Walter en 1997 , « L’en fance maltraitée » de Yves Tyrode en 1999, ou la thèse de Aude De Courson sur « La communication dans le mix marketing humanitaire » soutenu en 2004 . 2.2.4. Évalu ation d iachronique du con cept « Com portement » Nos recherches révèlent que ce con cept est très présent dans le domaine de la psychologie anglophone, sous le nom de b ehaviour, et francophone (comportement). Ainsi, c’est en 1879 que Wilhelm Wund t, philosophe allemand, a développé l’étude e xpérimentale de la perception , puis, en 1913, John Watson a présenté le concept b ehaviorisme selon lequel la psychologie est définie comme la « science du comportement ». Il fau t ajou ter que bien avan t Wa tson, en 1908, Hen ri Piéro t, ps ychologue français, a vai t e xprimé des idées très proches et similaires, mais qu’il n’avait pas réussi à provoquer « l’enthousiasme que Watson suscita aux États-Unis, pa ys où comme le disait Piérot "le poids des traductions est moins lourd" »107. En effe t, l’internaliste de Piéro t défini t le comportement comme une « manière d’être et d’agir » 108 et l’e xternaliste de Watson, le défini t comme un ensemble « d e réactions objecti vement observables » 109. Dans le cadre de notre métaanalyse qualitati ve, du fait que ces dates soient très lointaines, nous avons 107 108 109 Van Rillaer, J. (1992). La gestion de soi. Liège : Mardaga, p. 39 Bloch, H. (éd.). (1994). Grand dictionnaire de la psychologie. Paris : Larousse, p. 153 Ibid. 73 décidé, comme dans les autres secteurs, de ne prendre en compte que les publications apparues depuis 1935. 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1936 1938 1940 1942 1944 1946 1948 1950 1952 1954 1956 1958 1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 Titre Publications comportant le terme «Comportement» Titre Nb total: 95 publications Diagramme 4. Étude diachronique du terme « Comportement » En raison du taux très éle vé de publications autour de ce concept en écologie, biologie e t biochimie, dès le début de notre anal yse qualita ti ve , nous avons sélectionné les livres concernant le « comportement humain », ce qui nous a orientés vers des publications autour de la « psychologie sociale », basées sur les méthodes expérimentales. À ce stade, le comportement est considéré comme un phénomène complexe qui, selon Jacques Van Rillaer, 110 comporte trois aspects essentiels : « des composantes cognitives (perceptions, ré fle xions), a ffe cti ves (sensation de plaisir, de souffrance ) e t motrices (actions, e xpressions corporelles) ». À l’aide de notre reche rche qualita ti ve , nous avons constaté que depuis 1950 les chercheurs comportementalistes ou béhavioristes, comme Burrhus Frederic Skinner, ont mené une grande quantité de recherches fondamentales sur les diverses formes d'apparition des comportements ou de changement des comportements. Nous avons également constaté une forte augmentation des publications pour l’année 2004. Nous avons essayé de déterminer la raison de cette 110 Van Rillaer, J. (1992). op. cit., p. 39 74 augmentation. Ainsi, depuis le milieu des années 90, le nombre de publications comportant la combinaison des termes « comportement », « marketing », « économie » et « publici té » a augmenté de manière très visible. Nous a vons constaté l’appari tion de nombreu x tra vau x scienti fiques qui trai tent de ces concep ts, comme l’ouvrage de Paul Van Vracem en 1994 sur le « Comportement du consommateur ; fa cteu rs d'influence e xterne » , ou l’ouvrage de l’institu t de recherches et d'études publicitaires inti tulé « Logiques consommateurs et logiques du discours publicitaire » en 1999. Un autre e xemple conce rne le li vre in ti tulé « Ethics and manipulation in advertising : answe ring a flawed indictment » de Phillips J. Michael en 1997 ou encore la thèse de doctorat de Christian Dianoux sur « L'in fluence des publicités comparatives sur le comportement du consommateur » sous la direction de Jean-Claude Gilardi , soutenu en 1999 . Ainsi, l’augmentation de 2004 peut aussi se justifier par les publications qui trai tent de l’influen ce de la publici té sur les comportements du public et la culture de consommation. Des ouvrages illustrent ce ci, comme : « Consumer b ehavior and culture: consequences for glob al marketing and advertising » de Ma rieke de Mooij , « Comportement du consommateur et de l'acheteu r » de Na thalie Gui chard e t Régine Vanheems ou la thèse de doctora t in titulé « L’in tera cti vi té en tre la publici té e t les attitudes et comportements des consommateurs » d’Aurélie Gourion , sous la direction d'Ale xandre Bae tche . 2.2.5. Évaluation diachronique du term e « Action hum anitaire » Le diagramme N °5 illustre bien que les publica tions et les recherches scientifiques dans le domaine de l’« a ction humanitaire » augmentent après les années 90. Nous a vons également constaté des pics de publica tions pour les années 2005 et 2007. La présence de plusieurs colloques, séminaires et débats en 2005 sur la question humanitaire a a ttiré notre a tten tion . Tels que : Colloque « Médias et Humanitaire » en no vembre 2005, à Grenoble ou le colloque « Solidari té in terna tionale » à Nantes. Des causes comme les Tsunamis, le manque d’eau potable dans certains pa ys e t la pau vreté dans le 75 monde sont parmi les causes les plus traitées depuis le début des années 2000. 26 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1935 1937 1939 1941 1943 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Nb de publications Publication comportant le terme d' "action humanitaire" Date Nb total: 170 publications Diagramme 5. Étude diachronique du terme « Action humanitaire » Ave c la créa tion de « Communication sans fron tières » en 2005, Alain Boine t nous a montré également que « la communication est vitale pour les g randes causes portées par les associations à destination de l’opinion publique e t des décideurs pour faire “bouger les lignes” » 111. Les ouvrages, les thèses et les mémoires sur les valeurs e t les actions humanitaires ne cessent d’augmenter. Nous pou vons en mentionner certains comme : Tradi tions, valeurs et a ction humanitaire de K. M. Cahill , e t B. Kouchner, en 2005, la thèse de do cto rat de S. Ringel, sur « Désirs e t croyances dans l ’aide humanitaire : actions dans les camps de réfugiés du HCR à l ’Est du Tchad » en 2008 , ou en core les ou vrages de L. Atlani -Duault, en 2009 inti tulés « Au b onheur des autres : anthropologie de l ’aide humanitaire » e t « Ethnographies de l ’aide en 2011 » . 2.2.7. Évaluat ion diachronique du term e « Représentation/ Identité » Nous avons pu collecter 84 publications dans ce secteur depuis 1935. L’ensemble des tra vau x colle ctés porte prin cipalement sur le mot clé : 111 Disponible en ligne sur le Blog d’Alain Boinet, URL : http://www.alainboinet.com/categorie12083310.html. Consulté 12/10/2011 76 « En fant/Unice f » ainsi que les combinaisons possibles avec nos autres termes clés. 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1935 1937 1939 1941 1943 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Nb de publications Publications comportant les termes «Representation/identité» Date Nb total: 84 publications Diagramme 6. Étude diachronique des termes « Représ entation/ Identité » Notre enquête ré vèle qu’en 1956 Eving Goffman, dans une publication confidentielle nommée « The Presen tation of Sel f in Everyday Li fe », aborde le sujet de la représentation . Quelques années après, en 1959, il publie son livre à grande é chelle. Il s’agissait de la première grande paru tion d’E.Goffman, qui s’appuie donc sur les écrits de ses professeurs de Chicago, entre au tres Michael Warner e t Evere tt Hughes. En 1977, dans la série « Actes de la recherche en sciences sociales » vol . 14, inti tulé « Présentation et représentation du corps » E. Go ffman, P. Bourdieu et G. Ba teson ont abo rdé le sujet de la représenta tion. Les résultats de notre enquête dans ce secteur montrent qu’après les années 90, les chercheurs s’intéressent de plus en plus au sujet de la représenta tion e t surtout à « la représenta tion sociale », ce qui justifie l’augmentation des publications depuis 1997. Durant ces années, les tendances dans ce secteur con vergent essentiellement vers des questions sur la « représentation de soi » et les études con cernant « autrui » . Un des points important et intéressant de ce secteur est que plus de la moitié de nos collectes de publications sont apparues entre les années 1997 et 77 2002, cela rep résente 28 publications sur les 84 récoltées. De plus, ce diagramme nous révèle quatre pics pour les années 1997, 1999, 2001 et 2002. Selon notre re cherche , la première raison est que des chercheurs de différen ts domaines s’approprient ce con cept, comme : la poli tique, les sciences sociales, l’économie, la communication et la culture . La seconde raison de ces augmentations est en liaison avec les développements médiatiques, l’importance de la mondialisation dans la vie contemporaine et l’apparition du concept d’« identi té collecti ve ». À ti tre d’e xemple, nous citons quelques publications sur ce sujet : « L’identi té collecti ve et sa représentation dans le cinéma, le théâtre et la litté ratu re d’aujourd’hui » par Emmanuel Béhague et Valé rie Carré en 2007 ou en 2002 le li vre de P.Rasse, N. Midol , et F. Triki nommés « Unité-Di versité . Les identités culturelles dans le jeu de la mondialisation » En ce qui con cerne la représentation pa r l’image, nous citons quelques ouvrages : en 1992, le groupe de recherche Eidos, Pierre Fresnault-Deruelle , Annie Guede z e t Mi chel Lussault dans le cadre d’une étude de cas, publie l’ouvrage sur « Iden tité , cultu re, proje t urbain » . De même en 2005, l’ouvrage coordonné par Élodie Dulac e t Delphine Robic-Dia z nommées « L’autre en images : idées reçues et stéréo types » réalisés par le groupe de réflexion sur les représentations de l’autre, de l’ailleurs et du lointain ou la thèse de doctora t soutenu par Thi Lan Huong Phan en 2007 sur « Représentation de la famille dans la publi cité ». En ré férence à notre re cherche dans ce secteur, nous a vons repéré des événements scientifiques à l’échelle nationale et interna tionale et nous en citons quelques-uns à titre d’e xemple. Ainsi, du 14 au 18 décembre 1987, l’UNESCO o rganise un colloque in ternational à Pa ris sur le thème de « Moderni té et identi té : Cul ture , é conomie et dé veloppement » qui trai te de plusieurs sujets à la fois durant qua tre jours. Nous a vons aussi identifié le troisième colloque international de l’association pour la recherche intercul turelle (Aric) du 15 au 19 août 1989 au Québe c qui donne lieu à un ouvrage nommé « identité, cul ture et changement social » paru en 1991. À la fin des années 2000, on trou ve di verses rencontres telles que le colloque 78 i3M au Palais des congrès de Toulon sur le thème de « La représenta tion dans tous ses États » le 7 no vembre 2007, le colloque « Rep résentation , reconnaissance et identité culturelle . Le lien social à l’épreuve de la pluriculturali té » les 26 et 27 no vembre 2009 qui é tai t organisé à l’Uni versité Blaise Pascal (Clermont-Ferrand II), le colloque inte rnational « La ville , obje t et phénomène de représentation » en 2009 à Mon tréal ou enco re le colloque « Iden tités, image et représentation » en octobre 2010 à Ouest Nan terre à Paris. Ce qui montre l’in térê t des chercheu rs contemporains à aborder le sujet pluridisciplinaire de la rep résentation . 2.2.10. Évaluation diachronique du term e « Hab itude » À l’aide de notre enquête , nous avons pu collecter 71 publica tions autour de ce concep t. Nous a vons constaté qu’une des premières applications de ce concept a débu té dans le tra vail sur la pragmatique de Charles Sanders Peirce, publié en tre les années 1931 et 1935 et in titulé Collected Papers. En France , le philosophe Gérard Deledalle a été l’un des premiers à fai re connaître la sémiotique de Charles S. Peirce . Il a rassemblé, tradui t e t commenté les travau x de Peirce dans des ouvrages tels que : Écri ts su r le signe en 1978, le pragmatisme en 1971 et Théorie e t pra tique du signe en 1979. Pour Peirce une habitude est une « auto-prépa ration à agir » 112 et « une véri table cro yance ou opinion est quelque chose sur la base de quoi un homme est prêt à agir : c’est par conséquent en un sens général, une habitude » . 113 C’est dans ce sens que nous avons continué à collecter les publications comportan t le te rme d’« habi tude » . 112 Peirce, C-S. (1905). « What pragmatism is? », the Monist, in Deledalle, G. (1993). La philosophie américaine p. 319 113 Peirce, C-S. (2.148) cité et traduit par Beyaert-Geslin, A. (2006). L'i mage entre sens et signification, Paris : Publication Sorbonne, p. 20 79 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1935 1937 1939 1941 1943 1945 1947 1949 1951 1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Nb de publications Publications comportant le terme «Habitude» Date Nb total: 71 publications Diagramme 7. Étude diachronique du terme « Habitude » Nos recherches ré vèlent qu’en dehors des études sémiotiques, les publications sur ce concept sont apparues dans des disciplines comme la philosophie, la sociologie, les études de langage, la communication, la biologie et l’art. D’ailleurs, selon notre enquê te sur les publications de ce secteur, nous a vons constaté une forte pa rution de l’année 2003 à nos jours pour tout ce qui touche au x reche rches scientifiques et unive rsitaires. Nous avons cherché à déterminer les raisons de cette tendance scientifique à tra vailler sur les concepts d’habitude (habit) et de changement d’habi tude (habit-change ) présentés par Pei rce . D’après notre enquê te, l’augmentation des promotions uni versitaires au milieu des années 2000 a eu un impact important sur la hausse de la production de tra vau x scienti fiques dans le domaine de la sémiotique pragmatique peircienne comportan t le terme « habitude ». Au sein de différen tes uni versités francophones telles l’Uni versité Pa ris 1, au département arts plastiques et sciences de l’art, département du cinéma et audiovisuel de l’Université Pa ris 3, de l’Université Paris 8, de la re vue de sémiotique de l’Université de Limoges et de l’Université de Tunis. Mais aussi, les cours de Philippe Verhaegen à l’Uni versité Catholique de Lou vain 114, 114 URL: http://www.uclouvain.be/cours-2010-lcomu1221.html. Consulté 12/11/2011 80 l’Université de Franche-Comté , la facul té des arts de l’Uni versité du Québec à Mon tréal , les recherches de Daniel Pera ya au sein de l’Unive rsité de Genè ve, l’Uni versité L yon 2 au sein du dépa rtement des sciences du langage, nous ont permis de constater une hausse importante des enseignements, des séminaires et des colloques organisés sur ce sujet. 2.3. Synthèse des études diachroniques Dans cette étape de l’enquête diachronique , et à l’aide des diagrammes de superposition de nos termes clés représentant chaque secteur, nous avons pu réaliser le constat général de no tre enquête quanti ta ti ve . 1941 1944 1947 1950 1953 1956 1959 1962 1965 1968 1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007 2010 26 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1935 1938 Nb de publications Synthèse des termes clés de la recherche communication par l'image markting social/publicité sociale représentation/identité visual studies action humanitaire comportement habitude Diagramme 8. Étude diachronique, synthèse globale Cette s ynthèse nous révèle qu’en 1978, alors que les publications scientifiques dans certains secteurs ne sont pas très élevées, nous pouvons néanmoins constater une légère augmentation des publications dans le domaine du « comportement » , pa r rapport au x au tres secteurs ici é tudiés. Au débu t des années 80 et plus exactement en 1983, le secteu r de la 81 « communication par l’image » se distingue des autres secteurs et quelques années plus tard, en 1987, c’est le secteur de l’« Objet/a ffiche publici taire » qui se détache. Nous avons également constaté que c’est vers la fin des années 80 que sociale/marketing les publications social », dans les « communication secteurs par « publicité l’image » et « comportement » sont suivis par le secteur « objet/a ffiche publicitai re » . En effe t, c’est à ce moment que les recherches sur l’image commencent à développer leur inté rêt pour différen ts domaines. Le diagramme N°8 représente une synthèse au niveau des termes clés. Il nous révèle qu’une grande partie de nos termes clés appartiennent à la tendance actuelle de l’uni ve rs de la recherche. Selon notre enquête, une hausse générale depuis les années deu x mille est visible. En ce qui concerne les recherches comportant les termes « représenta tion/iden tité », c’est ap rès les années 1995 que nous avons remarqués une hausse des publications. Entre les années 1998 et 2000 , nous avons remarqué les premières augmentations en ce qui concerne le secteur « Visual studies ». Nous avons constaté une chute dans le secteur du comportement entre 2009 et 2010. Cela nous montre que ce secteur n’a tti re peut-être plus l’atten tion des chercheurs. Ce fait nous apparait comme un défi à rele ve r. Au trement dit, les secteurs comme Visual Studies ou la communication par l’image, sont des secteurs attiran ts et « tendance » pou r les chercheurs con temporains. À l’aide de ces secteurs actifs, nous avons essayé de restituer une fraicheur e t de l’intérê t à un secteur moins acti f comme celui du comportement. Nous avons également constaté qu’en 2004, au moment d’une augmentation très importante du secteu r « habitude », dans le secteur du « comportement » les publications montrent un fort dé veloppement. Nous avons pu ainsi en conclure que les recherches sur le comportement des individus et leurs habitudes d’action on t attiré l’a ttention des chercheurs de disciplines telles que la psychologie e t la sociologie. 82 Enfin, le grand a van tage de ce tte méta -anal yse qualitati ve est qu’elle nous a permis d’enrichir nos connaissances sur notre envi ronnement de recherche d’une manière générale, ainsi que d’élargir nos acquis dans notre domaine de recherche. Le frui t de cette étape est une liste bibliographique pluridisciplinaire qui va nous aider tout au long de la réalisation de notre tra vail . D’ailleurs la liste bibliographique e t le tri des documentations, nous a permis de mieux connaître les publications spécifiques de notre domaine, ce qui est une démarche indispensable pour débuter et effectuer no tre métaanalyse quali tati ve . 2.4. Méta-analyse qualitative Dans cette partie , nous sommes appelés à élargir nos connaissances sur les ouvrages appartenant à notre domaine d’étude afin de découvrir les questions de recherche e t de comprendre la di ve rsité des points de vue des autres chercheu rs. Cela aide à établir notre liste de questions de re cherche , nos hypothèses, no tre problématique e t la méthode selon laquelle nous allons réaliser notre thèse. Pa r ailleurs, la méta-anal yse quali tati ve nous a aidés à articuler notre propre compréhension sur les concepts majeurs de cette recherche , mais aussi à enrichir nos connaissances dans la mise en œu vre de no tre thèse. Ces concepts se résument ainsi : Comportement des recepteurs des affiches sociales: le cas de la JIDE Image sociale et humanitaire Communication par l'image Visual studies Figure 6. Environnement du domaine de recherche Nous avons ainsi essayé de repérer les publications qui portent sur le sujet de la publicité sociale dans un sens large et qui trai ten t de la question du comportement des usagers. De même, nous avons tenté de définir les 83 facteurs qui accélèren t ou qui inhibent certaines réactions des récepteurs vis-à-vis des publicités sociales. Nous avons trou vé plusieurs publications portant sur le sujet des images publicitaires et sur leurs ré cepteu rs, mais un peu moins sur les ouvrages qui parlent du sujet de la saturation publicitaire ou de la réaction de reje t par les individus. C’est à tra ve rs l’ensemble de ces publications que nous avons essayé de connaître les concepts clés de la recherche e t d’établir nos questions de recherche, que nous présenterons par la suite . Les chercheurs traitent la publicité sous de multiples angles. À parti r de notre méta-analyse quantita ti ve et de notre liste d’ouvrages, nous avons pu extraire quelques concepts qui motivent ou qui inhibent le récepteur des messages publicitaires à cara ctères sociau x. Nous a vons également essayé de connaître les différen ts mécanismes publicitaires utilisés par les concepteurs afin de con vaincre les usagers. C’est pour cela que dans les pages suivantes, nous traitons de la publicité comme objet de persuasion, objet d’action , objet de cul ture , objet matériel , objet suggestif ou encore projecti f, dé voilan t toutes les caractéristiques e xistan tes de la publici té commerciale ou sociale. En parallèle, nous avons aussi pris connaissance du rôle que l’habitude et la quo tidienneté jouen t dans la satura tion des usagers des messages publicitaires. Cette re cherche nous a ré vélé que la question de la saturation des usagers/récepteurs par les messages publicitaires appartient au x tendances actuelles de reche rche . Il fau t préciser qu’une grande partie des ou vrages collectés appartiennen t au domaine de la publicité commerciale et très peu se situent dans le domaine de la publicité sociale ou humanitaire. Ainsi, pour mieux connaître les concepts clés et majeurs du domaine de la publicité, nous n’avons pas hésité à aller cherche r dans les ou vrages consacrés au x publici tés commerciales. 2.4.1. La publicité com me objet de persuasion Notre é tude quali tati ve nous a ré vélé qu’une partie des recherches existan tes dans le domaine de la publicité est consacrée à l’analyse du 84 comportement des consommateurs publicitaires. Dans ce type de recherches, la question de la persuasion devien t l’un des concep ts majeurs. La publicité est un obje t matériel qui cherche à plaire e t à con vain cre , elle doit aussi révéler le désir de ses récepteurs et les convaincre a fin de faire un achat (action ). Le rôle du con cepteur/produ cteur dans cette é tape est de « valoriser la marque » 115 dans l’esprit de l’usager. Ceci demande un éclairage sur les liens existants entre les caractéristiques de la publicité, des individus, l’identi té de l’individu e t la société moderne. Selon Andrew S.C . Ehrenberg : « Le rôle prin cipal de la publicité est de renfo rcer les sentiments de satisfaction » 116 et c’est ainsi que l’usager reste fidèle à son choi x e t qu’il conserve les mêmes habitudes. De même, c’est la persuasion prolongée et répétiti ve qui aide, finalement, à dé veloppe r une nou velle habitude . Certaines publications, comme l’article de R. Ba rthes intitulé « Semantics o f the Ob ject » paru en 1964, « Le s ystème des objets. La consommation des signes » de J. Baudrillard publié en 1968 ou encore , « Objet e t communication » d’ A. Moles publié en 1969, on t attiré no tre a ttention . Ce dernier s’est inspiré, par exemple, des concepts physiques et mathématiques pour les appliquer au x sciences sociales, en particulier au x s ystèmes de communication. Pour A. Moles, l’objet est l’un des médiateurs essentiels entre les hommes et l’environnement social e t matériel qui fai t appa raitre de nouveau x types de rapports entre l’homme et la société. De ce fai t, la fin des années 70 a été marquée par l’apparition de recherches plus systémiques comme celle de James Jerome Gibson en 1979 qui est à l’o rigine d’une nouvelle approche de la percep tion, ou encore la théorie de l’acteur réseau développée par Mi chel Callon et Bruno Latou r en 1981, ces recherches ont impulsé un nou veau mou vement au x recherches sur l’objet e t la cul ture , ca r cette dernière théorie prend en compte dans son analyse, au-delà des humains, les objets e t les discours. 115 Palda, K.-S. (1966). The Hypothesis of a Hierarchy of Effects: A partial Evaluation, in Journal of Marketing Resarch, vol.3, pp. 13-24 116 Ehrenberg A. S.C (1974). La publicité répétitive est-elle efficace ? in Communication et langages. N° 23, p. 118 85 Dans notre cad re d’é tude qui po rte sur la publici té sociale, la question de la consommation se traite différemment. En e ffe t, la publici té sociale ne propose pas un produit, mais plutôt un service a vec des avan tages sociaux et collecti fs, elle nous invite aussi à changer de comportement comme l’illustre les publicités sociales de l’anti tabagisme, ou de lutte con tre la pauvreté . La question de la persuasion dans les campagnes de publicité sociales est plus compliquée, car ce type de publicités – a vec ou sans slogan — est là pour nous con vaincre de penser au x autres en faisant un geste, un don ou l’a cquisition d’objets publicitai res comme une carte postale ou des porte-clés sur lesquels se trouve souven t le logo d’un organisme ; il s’agit donc bien de marketing social. Pour Claude Cossette et Pénélope Daignault : « Si la publicité commerciale est le haut-parleur des marchands, la publicité sociale est plutôt le porte voi x de tous ces cito yens qui croient à la solidarité et au x valeurs al truistes » 117. La différence entre les deu x a ctions est que l’on parle d’« a chat » lo rsqu’il s’agit de publicité commerciale et de « don », de « geste » ou de « changement de comportement » lorsque cela concerne les publicités sociales et humanitaires. Mais, quoi qu'il en soit, il s’agit de deu x fo rmes de satisfaction. Dans les deux cas, il faut véri fier les facteu rs qui motivent le consommateur à faire son « acte » à tra vers cet obje t de persuasion : l’affiche de publi cité . Pour la publicité commerciale, la notion d’acha t joue un rôle important. Pou r Bernard Dubois « un acha t re flète les caracté ristiques individuelles de l’acheteur telles que ses besoins, ses perceptions ou ses atti tudes » 118 et cela peut être aussi « l’influence de son microcosme social » ou encore « l’impact du con te xte sociodémographique », ce qui se reflè te dans le style de vie et dans la cultu re du consommateur. D’un côté , a ve c la publici té sociale , « on ten te de susciter des changements d’atti tudes ou de comportements qui seront bénéfiques au destinataire » 119 et à son entourage. D’un autre côté, la question de la persuasion est traitée 117 Cossette, C., Daignault, P. (2011). op. cit., p.13 Dubois, B. (1990). Les facteurs explicatifs de l’achat. Dans B. Dubois, Comprendre le consommateur. France : Dalloz, pp. 21-192 119 Cossette, C. (2006). op. cit., p.251 118 86 différemment. En effet, « la publici té commerciale promet un plaisir immédiat alors que la publicité sociale exige habituellement une privation immédiate pour un plaisir éloigné et incertain » 120. Par e xemple, des slogans comme, « Cessez de fumer et vou s vivrez plus longtemps » ou « Unissons-nous pou r les enfants » ou « Si vous pouvez lire ce tte a ffiche , c’est que vous, vou s avez eu la chance d ’ê tre scolarisé ». Ainsi, la publicité agit comme un objet de persuasion, qui donne « une cognition de la marque » qui agit sur la croyan ce du récepteur/usager. Le message publicitaire peut, d’un côté, p ro voquer une réaction émotionnelle de la part de ses récepteurs et d’un autre côté , la forme de la publicité peut augmenter son pou voir persuasif afin d’in vi ter son public à agir ou à réagir. En 1968, William Mc Guire 121 a supposé que la persuasion était un processus qui se déroulait en six étapes, où chaque étape devai t être complétée pour pouvoir atteindre l’é tape suivan te . Il fau t souligner que depuis cette date , alors que les stratégies de communication ont progressé, le modèle de W. Ma c Guire reste efficace . Dans ce modèle, « Chaque étape est donc cruciale, mais non suffisante à elle seule pour engendrer un effet persuasif »122. Nous avons modifié, ci-dessous, le modèle linéaire de W. Mac Guire en modèle circulaire, ca r nous avons constaté que chaque étape à des impacts sur les suivantes et cette modélisation se renouvèle à chaque expé rience : exposition action ou adoption attention rétention compréhension acceptation Figure 7. Inspiré par le schéma classique de la persuasion de William McGuire, 196 8 ©Mon a Agh aba baie 120 Ibid. McGuire, W.-J. (1968). Personality and Attitude Change : An Information Processing Theory, in Greenwald, A. G., Brock, T.-C., Ostrom, T. -M. (éds.). Psychological Foundations of Attitudes. San Diego : Academic Press. 122 Cossette, C., Daignault, P. (2011). Op. ci.t, p. 44 121 87 Suite à la concep tion et à la production d’une publici té , et pour qu’elle ai t un impact auprès du public, il faut la mettre en exposi tion. En effe t, c’est à ce tte étape que le producteur se pose les questions déterminantes sur le choix du média ou l’endroit pour diffuser au mieux sa publicité. Il s’agit une décision importante pour le produ cteu r/annonceu r, car les moyens de di ffusion sont de plus en plus variés et élaborés par le biais des progressions technologiques. Parmi les publicités que l’individu peut entendre ou voi r chaque jour, il y en a qui ne passent pas à l’étape suivante, car elles « n’atteignent pas le siège de la conscience, ce lieu de la mémoire où nous prenons connaissance des informations qui nous sont présentées »123. L’étape suivante porte sur le fait d’atti rer l’attention du public ciblé. Pour cela , il appartient au concepteu r ou au producteur de faire des choix plus tactiques que techniques. Claude Cossette et Pénélope Daignault parlen t de deu x types d’attention : l ’a ttention réflexe e t l ’a tten tion volon taire . La première concerne les besoins fondamentaux et essentiels de l’être humain, comme le fait de se protéger du danger, de boire et de manger. La publicité qui informe le public de ce type de sujets peut être atti rante . Mais la seconde « est plutôt associée à des motiva tions extrinsèques »124. En effet, ce type de publicités est lié aux intérêts personnels du récepteur, à sa curiosité vis-à-vis du sujet présenté. C’est pour cette raison que les concep teurs ou les producteurs utilisent des images provocan tes, surprenantes, complexes ou ambiguës visuellement, qui peu ven t aussi être a tti rantes pour les ré cepteurs. La troisième étape se rapporte à la compréhension. Pour cela, la publici té peut jouer a vec l’émotion ou la logique de son public, cela dépend du sujet présenté. Pour ce tte é tape, « la publici té rep rend ce qui est déjà connu du grand public, car c’est à parti r du déjà-vu qu’on doit proposer la nouveau té » 125. En effet, le concepteur ou producteur che rche ici à 123 Cossette, C., Daignault, P. (2011).op. cit., p. 45 Ibid. 125 Lysard-Dias, D. (2007). Publicité et stéréotypes visuels, in Boyern H. (dir) Stéréotypage, stéréotypes : fonctionnement ordinaire et mises en scène. Paris : Harmattan, p. 210 124 88 développer une sorte de complicité a vec son public en puisant dans les symboles communs, les sentiments partagés, la cultu re collecti ve et les valeurs réciproques, au trement dit, il mobilise des éléments ayant une forte valeur symbolique. Richard J. Lutz (1975) 126 parle des « anciennes cro yances » , ce qui prée xiste a van t que la publi cité ne soit fab riquée. Cependant, il ne fau t pas négliger le ni veau de compréhension du public visé. C’est pou r cela que le concep teur ou le p roducteu r, e ffectue un échantillonnage afin de s’assurer de la bonne compréhension de ses messages auprès du public. Afin d’arri ver à la phase d’accep tation , la publicité doit fa cilite r la compréhension de son message. Cette étape est une étape majeure dans le domaine de la publicité en général, et particulièrement dans le domaine de la publicité sociale. Car il s’agit de la phase la plus complexe du processus de persuasion en publicité sociale. Plusieurs raisons expliquen t ce tte complication : c’est à ce ni veau que le concepteu r ou producteur parle du changement de comportement, il fau t donc trou ver les mécanismes les plus efficaces pour pou voir con vaincre le public. Pou r certains chercheurs comme W. Mc Guire ou C . Cossette, dans cette étape , l’accepta tion est « synon yme de renoncement » . Car pour modifier les comportements il faut renoncer au x plaisirs qui existent dans les comportements initiaux (comme avoir une sorte de fierté en maltraitant les autres ou un chau ffeur qui se sentirait fier de rouler à pleine vitesse, ou encore le plaisir de fumer une cigare tte pour un fumeur). Changer le comportement à l’aide des messages et des informations publicitaires peut être possible, mais à une condition : pou voir et vouloir mémoriser les informations données par la publici té. Nous sommes ici dans la phase de rétention . « Comme ce sont ces explica tions qui ont mené à l’acceptation du nouveau comportement, il est logique de penser que la rétention de ces arguments sera élevée, du moins à court terme. À plus long terme, un indi vidu en viendra à substituer ses propres arguments aux e xplications qui étaient à l’origine de son 126 Lutz, R-J. (1975). Changing Brand Attitudes Through Modification of Cognitive Structure, in Journal of Consumer Research, 1, pp. 49-59 89 changement de comportement, ce qui aura pour effet de consolider sa décision et d’ancrer son nou veau comportement » 127. À l’issue de ces étapes, le récep teur accède à la phase de passage à l’acte. Ce qui explique la dernière étape du schéma de W.McGuire : l ’adoption . Comme nous l’avons expliqué auparavan t, en marketing social, l’objectif est d’invi ter le public ciblé à changer de comportement, ou à a voi r une nou velle vision du monde : en dé veloppant de l’empathie , soit a voir de la sensibilité pour autrui. Pou r parvenir à ce tte étape , il fau t que les cinq autres soient complétées. Mais les études de différen ts chercheurs 128 nous ont montré que ces étapes se déroulent en entonnoir. De telle sorte que le fait d’être simplement exposé au x publi cités ne suscite pas de changement de comportement. Pour cela il faut du désir et de l’intérêt personnel et social pour finalement parvenir à l’acte. Nos recherches nous ont révélé qu’en 1914, Jean Arren129 a in venté un modèle, dans le domaine de publicité, intitulé AID A qui signifie : a tti rer l ’Attention , susciter l ’Intérê t, acti ver le Dési r afin de diriger vers l’ Action. Quelle stratégie publici taire fau t-il choisir ? Quelles sont les relations entre la persuasion et les émotions négatives (la peur, la tristesse, le dégout, la mort, la maladie, les blessures ou le rejet social) dans les messages de la publicité sociale ? En 1953, Irving Janis et Se ymour Feshbach, dans un arti cle inti tulé « Effects o f Fear-a rousing Communications » e t publié dans The Journal o f Ab normal and Social Psychology, ont parlé pour la première fois du lien entre les émotions négati ves et la persuasion dans les messages publicitaires à partir d’un co rpus sur le problème dentaire. Ces deux chercheurs ont montré qu’à cette époque, les messages publicitaires qui montraient des émotions négatives moins élevées étaient plus efficaces par rapport au x messages qui montraient des émotions négatives très éle vées. Depuis cette recherche, les che rcheurs scienti fiques ont multiplié leurs 127 Cossette, C., et Daignault, P. (2011). op.cit, p. 49 Par exemple dans « Le Publicitor » de Lendrevie et De Baynast (2004) ou dans « Advertising : Principles and ractice » de Wells, Burnett et Moriarty (2002), ou dans « La publicité sociale, définitions, particularité, usage » de Claude Cossette et Pénélope Daignault (2011). 129 Arren, J. (1914). Sa Majesté la publicité. Tours : Mame 128 90 études dans ce domaine pour mieux déte rminer quelle stra tégie serait la meilleure. En 2011, Cossette et Daignaul t e xpliquent ce fon ctionnement : « la présentation de ces dangers [menace] ferai t naître che z le destina taire une émotion négative dont il cherche rait à se débarrasser afin de retrou ver sa paix psychologique . Le moyen p roposé à la cible pou r y parvenir est d’abandonner le comportement préjudiciable, le laissant imaginer qu’il se protège ainsi de la menace » 130. Mais le plus important est de trou ver un équilibre qui fa vo rise l’effi caci té de ces stra tégies. Car au final , c’est le sujet de ces publicités qui confère son importance aux stratégies utilisées par les concepteurs. 2.4.2. La publicité com me objet d’action Pour Edgar Mo rin, « la publicité est un s ystème d’action qui veu t se fonder sur une science »131. Il pa rle de l’art e t de « la stra tégie qui s’efforcen t d’utiliser des données scientifiques ». Pour James Gibson, dans The ecological approch to vi sual perception , « ce que nous percevons des objets de notre environnement est a vant tou t ce qu’ils nous fournissent comme possibilité d’action » 132. Pour Jean Philippe Dupuy, les objets publicitaires « ont cependant en commun de se définir essentiellement dans une relation avec “quelque chose” d’autre dont ils ne sont que l’esquisse […]Il a cependant ceci de particulier qu’il n’est pas là simplement pour signifier, mais pour faire sa voir, faire croire e t finalement faire faire : incite r celui qui le perçoit à e xécu ter une action ; il s’agit moins de signifier que de plaire e t de con vain cre » 133. 130 Cossette, C., et Daignault, P. (2011) .op.cit., p. 53 Cathelat, B. et Cadet, A. (1968). Publicité et société, Paris : Payot, p. 9 132 M. De Fornel, M. (1993). Faire parler les objets, perception, manipulation et qualification des objets dans l’enquête policière, in Conein, B., Dodier, N., et Thévenot, L. (1993). Les objets dans l’action : de la maison au laboratoire, Édition de l’é cole des hautes études en sciences sociales : Paris, p.241. 133 Dupuy, J._P. (2010).Objet et préfiguration : L’exemple du menu de restaurant, in Darras, B., Belkhamsa, S. Obje t et communication, Paris : Harmattan, pp.114-115. 131 91 À Pa rti r de l’année 2007, nous avons constaté une forte argumenta tion des publications qui mettent l’accent sur l’objet, la publicité e t la pratique sociale/culturelle . Des concep ts comme celui de l’« iden tité cultu relle » ou le « design de produi t » sont de plus en plus présents dans les publications 134. En effet, « La publici té est une conno tation pure, elle n’est pour rien dans la production e t dans la pra tique dire cte des choses, et pourtant elle rentre intégralement dans le système des objets, non seulement parce qu’elle trai te de la consommation, mais parce qu’elle redevient objet de consommation. Elle est discours sur l’objet et obje t elle-même »135. Elle rentre dans l’unive rs de l’action et c’est pour cela que parler de la publicité, c’est parler d’un ensemble d’éléments assemblés et fonctionnant comme une totalité, un entier en action. De même, « les objets sont une somme de propriétés, douées de permanence et guidant l’a ction , on peu t a van cer que cette no tion rejoint celle de signe. Le signe est en effet, par définition , une configura tion stable dont le rôle p ragmatique est de permettre des anti cipations, des rappels ou des substitutions à parti r de situations. Par ailleu rs, le signe a , comme on l’a rappelé, une fonction de renvoi qui n’est possible que moyennant l‘élaboration d’un s ystème » 136. Les contenus des messages de la publicité sociale ou commerciale peu ven t être vus comme les traces des interactions qui les ont arrangés « comme des plis condensant les rapports sociaux, les logiques d’action et les mouvements culturels » 137 . La campagne de publicité sociale, à la di fférence de celle de la publici té commerciale, s’appuie sur les intérêts communs, est une façon d’agir qui pour être « authen tiquement morale », éprou ve la nécessité de ne pas s’articuler ve rs un intérê t pe rsonnel et égo ïste, mais vers le bien commun. 134 Voir à ce sujet : « Objets et symboles : de la culture matérielle à l’espace culturel » de Laurent Dhennequin, en 2009 ou la thèse soutenue en 2007 par Lian Xiang Gai sur « Publicité, culture, pratiques sociales : analyse comparative de la publicité en Chine et en France » ou encore « Visual language for designers : principles for creating graphics that people understand » de Connie Malamed en 2009. 135 Baudrillard, J. (1987). Le système des objets. Paris : Gallimard, p.229 136 Groupe µ. (1992). Traité du signe visuel. Pour une rhétorique de l’image, Paris : Seuil, p. 81 137 Maigret, E. (2003). Sociologie de la communication et des médias, Paris : Armand Colin, p. 244 92 Ce type de publicité représente un style de vie e t un type particulier de consommation lié à la culture , à l’éducation e t au x centres d’intérêt de son public. En même temps, étant donné que nous reste rons toujours dans l’uni vers du marketing et de la communication, comme l’explique Joseph Heath (2009) : « Pour que vos projets aient une chance de se réaliser, il vau t mieu x teni r compte des plans des autres. Les économistes appellent cela la dimension stra tégique de l’action sociale » 138 . Claude Cossette, dans son ouvrage inti tulé : « la publici té en action » publiée en 1990, parle d’un modèle en six étapes, nommé AC TION. modèle représente l’ensemble des éléments Pour lui, ce comme : l’ Attention , la Confiance, la Ten tation , l’Imminence, l’Ordonnance e t la Notifica tion , qui sont indispensables dans la réalisation d’un acte (social ou commercial) à l’aide de la publici té . 2.4.3. La publicité com me objet de la culture Nos recherches révèlent que la publicité sociale peut être considérée comme une langue dominante de la cul ture, ce qui rend les indi vidus diffé rents au niveau des comportements, des actes et des façons de pensées. De plus, « La culture est une totali té complexe fai te de normes, d’habitudes, de répertoires d’actions et de représentation acquises par l’homme »139 . En effe t, l’indi vidu agi t plus ou moins en fonction de sa culture et de la société dans laquelle il a grandi. En ce qui concerne la publicité dans le sens large du terme, « la culture joue un rôle essentiel fournissant la plupart de ses thèmes, instaurant les normes de la communication, les modèles sociaux, les normes des pratiques sociales, exprimant les identités des acteurs. Une meilleure connaissance des différents éléments de la culture exprimés dans 138 139 Cossette, C., et Daignault, P. (2011). op.cit, p. 27 Warnier, J.-P. (1999). La mondialisation de la culture. Paris : La Découverte, p. 11 93 la création publici taire fournit des outils de compréhension et d’action » 140 e n fonction du public ciblé. Selon Marie Pie rre Julien e t Céline Rosselin, « Les objets sont souven t analysés comme des traces, au sens de vestige , pa rce qu’ils viendraien t ré véler un é tat humain ou culturel passé » 141. En e ffe t, la publici té est ce qu i fait « véhi culer du sens » 142, elle prend une signification pour son public, ca r elle le mettra en relation a vec ses propres expériences vécues socialement ou individuellement. Une publici té ne peut pas avoir la même signification pour tou t le monde, dans ce cas le processus interpréta ti f reste toujours polysémique. Pour persuader les récep teurs, il faut pro voquer de la complicité a vec eu x « en misant sur les éléments de la psychologie, sur le bagage culturel e t symbolique commun aux deux parties » 143. De même, selon Bernard Lahire , le public peut intérioriser « En entran t peu à peu dans les relations sociales d’interdépendance a vec d’au tres acteu rs [ou actan ts] ou entretenan t, par la médiation d’autres acteu rs [ou a ctan ts][…], des rela tions a vec de multiples objets dont ils apprennent le ou les modes d’usage, le ou les modes d’appropriation »144. En effet, il s’agit bien d’une sorte de cop roduction, de coe xistence et de cohabitation entre l’objet (publici té) e t la cul ture qui procu re une con tinuité à notre connaissance des objets culturels. Nous joignons notre point de vue à celui d’Edgar Morin qui déclare : « Nous sommes coproducteurs de l’objet que nous connaissons ; nous coopérons avec le monde extérieur [e xemple notre cul ture ] et c’est ce tte coproduction qui nous donne l’objecti vi té de l’objet. Nous sommes des coproducteurs d’objecti vité» 145 . 140 Xiang Gai, L. (2007) page de présentation de la thèse de doctorat intitulée « Publicité, culture, pratiques sociales : analyse comparative de la publicité en Chine et en France », Sous la direction de Bernard Lamizet, Université Lyon 2 141 Julien, M.-P., et Rosselin, C. (2005). La culture matérielle. Collection repère. Paris : La découverte, p. 28 142 Barthes, R. (1985). L’aventure sémiologique. Paris : Seuil, pp. 251-252 143 Cossette, C., et Daignault, p. (2011). op. cit., p. 47 144 Lahire, B. (1998). L’homme pluriel, les ressorts de l’action. Paris : Nathan, p. 204 145 Morin, E. (1990). Introduction à la pensée complexe. Paris : Le seuil, pp. 146-147 94 En ce qui concerne la publicité sociale, pour provoquer une motiva tion che z le public ciblé, la publi cation doi t créer au tour d’elle un uni ve rs symbolique fort et reconnaissable. C’est à cette condition que le public peu t s’identifie r à cet uni vers, à ces valeurs et que ses actes se transfo rment en foi . Par ailleurs, pour les chercheurs dans le domaine de la culture visuelle, « l’étude de la cul ture visuelle examine les atti tudes, les croyan ces et les valeurs associées aux images dans leur conte xte sociologique. Dans le champ de la publicité , elle anal yse la significa tion de l’image et son rôle au delà de sa fonction in formati ve » 146. S. Hall souligne pour sa part que la culture n’est plus l’équivalen t du « glaçage » ou de la « décora tion sur un gâ teau » , elle s’est désormais incorporée dans toute la te xture du social et des marchandises à trave rs la publicité, le marketing , la sollicitation des styles de vie 147. Au trement di t, il faut sa voir comment agissent et communiquent les images (des médias aux murs, aux obje ts, à la signalétique routiè re, à la publici té , aux vi trines, au x places, au x produits artistiques, etc.) sur la construction des significations, des normes et des valeurs, sur la régulation des interactions et sur les parcours de construction des identités ? Et que fon t les individus avec les images à tra vers leur habitude d’action ? Dans le cas des images publicitaires sociales qui ne servent que ra rement à van ter un produi t ou un service , mais à soulever une question d’intérêt public et commune, la question de l’e xpérience sémiotique du public cible est majeure. Car les expériences de ce public ne sont pas universelles et dépendent de leur p ropre e xpérience sémiotique. 146 Richard, M. (2005). Culture populaire et enseignement des arts : je ux et reflets d’identité. PUQ. p.78 interprété par en 2001 par Paul Duncum dans le livre : On Knowing : Art and visual Culture. 147 A ce sujet regarder : Hall, S. et Du Guy, P. (1996), Questions of cultural identity, Londres : Sage 95 2.4.4. La publicité com me objet m atériel À la fin des années 90, des chercheurs comme J.Baudrillard ou Se rge Tisseron se penchent sur les tra vau x de Saussure ou Nietzsche pour é tudier les questions reliées à l’objet et à la société contemporaine. En effet, ce sont des termes comme innovation , techniques, qui accompagnent l’objet comme, par e xemple, dans les deux li vres de S.Tisseron : « Comment l’esprit vien t aux obje ts » apparus en 1999, et « Pe ti tes mythologies d’aujourd’hui » en 2000. Dans son premier livre S. Tisseron s’attache surtou t à anal yser toutes les formes d’influence des objets, en traquant les mécanismes inconscients de nos comportements à leur égard. Dans le second livre , il s’intéresse en particulier au x nou veau x objets te chnologiques, au x médias de communication et à leur représenta tion. À ce stade, no tre méta-anal yse ré vèle que la publici té comme objet « n’est pas simplement un signe extérieur » , car elle « est une partie incorporée de l’action en société » 148. L’objet matériel est pris dans son contexte : « Le conte xte se défini t par l’emplacement ph ysique et l’uni ve rs de sens dans lequel s’intègre l’objet, mais aussi par l’articulation entre les objets, les espaces, les temporalités et les humains qui y inte ragissent »149. Pour certains chercheu rs, comme Bernard Blandin (2002), Ma rie Pierre Julien e t Céline Rosselin (2005), ce type d’objet est « considéré comme ressources à l’action » ou autrement di t, il est inte rpré té comme un « médiateur cogniti f ». Étan t donné que les affiches publicitaires (quelles soient sociale ou commerciale) présentent deu x caractéristiques : cul turelle e t matérielle , e t « que les produits de la culture matérielle ne sont pas des objets passifs, mais [plutôt] des relais d’e xpérience e t des médiateurs de cro yances, de représentations, d’habitudes et d’agences »150 . Ainsi, la publicité est un ensemble d’agences matérialisées « capables d’être acti vées et d’acti ve r des humains dont elles modulent les croyan ces, les habitudes et les 148 Warnier, J. P. (1999). Construire la culture matérielle: l'homme qui pensait avec ses doigts. Paris : PUF, p. 180 149 Warnier, J. P. (1999). op. cit., p. 68 150 Darras, B., Belkhamsa, S. (2010). Modélisation sémiotique et systémique de l’obje t design comme signe-action complexe, URL : http://www.designresearchsociety.org/docsprocs/DRS2010/PDF/009.pdf 96 identités » 151. De ce fait, tous ces éléments participent à la construction des caracté ristiques majeures de l’efficaci té communicative de la publici té. 2.4.5. La publicité com me objet intégré dans l’espace public Pour les géographes ou les urbanistes, l’espace public se définit comme « un support matériel » servan t à satisfaire « les nécessités urbaines collecti ves qui transcendent les limites des intérêts individuels » 152. Mai s pour les chercheurs des autres domaines, comme Jürgen Hab ermas ou H. Arendt, ce con cept a des significations plus ambivalen tes. Le concep t d’espace public présenté par Jürgen Habermas153 en 1962 parle de « l a sphère publique » comme « la sphère des personnes privées rassemblées en un public »154, autrement di t un espace de communication « entend u comme espace immatériel du débat public » 155. En ou tre, Hannah Arend t, dans son ouvrage intitulé Condition de l’Homme moderne en 1983, parle de la « scène publique » comme d’un espace matériel dans lequel les actions des acteurs sociaux sont appa rentes. De même, pour Roger Chartier, l’espace public se définit comme « un espace de pratiques in tellectuelles fondé sur l’usage public de leur raison par des individus pri vés dont la compétence critique n’est point liée à leur appartenance à un corps patenté ou au monde de la cour, mais à leur quali té de le cteurs e t de spectateurs rassemblés par le plaisir de la discussion convi viale » 156. En ce sens, l’image publicitaire dans l’espace public a un rôle « de composant essentiel de la communication sociale » 157 . Nous prenons les images publicitaires sociales comme étant un reflet de la vie sociale de chaque pa ys, elles sont aussi le reflet de la cul ture du public. De plus, les 151 Ibid. Segovia O., et Dascal G.(eds). (2000). Espacio public y participation y ciudadania, Ediciones SUR : Sandiago de Chili, p. 70 153 Livre : L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris : Payot. 154 Habermas, J. (1978). L’espace public, traduction de Strukturwandel der Offentilchkeit, Paris : Payot, p. 38 155 Capron, G., et Haschar-Noé, N. (l’espace public urbain : de l’o bjet au processu s de construction, Presse s universitaires du Miral : Toulouse, p.246 156 Chariter, R. (1990). Les Origines culturelles de la Révolution française, Seuil : Paris, p. 189 157 Velasquez, P. (2010). L’image dans la ville, l’affichage mural et ses contextes à Santiago du Chili. Institut d'urbanisme de Paris, URL : www.lecfc.fr/new/articles/204-article-9.pdf.Consulté le 05, 05, 2011, p. 1 152 97 espaces publics sont construits, u tilisés, transformés par leurs acteurs. Pou r certains chercheu rs, comme : Mi chel Bassand, Anne Compagnon, Dominique Joye et Vé ronique Stein , ils existen t quatre types d’acteurs : « les acteurs économiques, les acteurs politiques, les professionnels de l’espace et les habitants-usagers-citoyen» 158 . Les trois premiers essayent d e maitriser l’espace public, et le dernie r utilise ou re fuse ces espaces, car « ils jouent un rôle considérable, en con firmant les décisions des précédents ou en les obligeant à p rocéder à des corrections ou des transfo rmations profondes » 159 . En effe t, « la production de l’opinion publique est, une part, liée au monde de légitimation des rôles de la médiacratie , des institu ts de sondage et des conseillers en communication vis-à-vis de la classe politique. Elle e xerce d’au tre pa rt une fonction de régulation ou de gestion des représentations collecti ves » 160 . D’ailleurs, au sein de notre société contemporaine, « l’espace public s’affiche de plus en plus comme un support publicitaire» 161 . Pour Jean-Yves Toussaint et Monique Zimmermann la publicité est « dé voreuse d’espace : elle in vesti t et a ccapare les lieu x où elle atti rera l’a ttention des passants » 162. 2.4.6. La publicité com me objet suggestif Dans le livre « publicité e t société » , en 1968, Bernard Ca thelat e t And ré Cadet parlent de la publi cité suggesti ve. La suggestion est « une réaction psychique d ynamique, qui suppose la perception, l’é veil d’attitudes prée xistantes et une nou velle in tégra tion de ces atti tudes, e t non pas l’établissement quasi mécanique de réflexes conditionnés, fa vorisé par la passivité du psychisme humain163 ». C’est donc par la « théori e 158 Güller, P. (2001). Vivre et créer l’espace public. Science, technique, société. Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, p. 16 159 Güller, P. (2001). op. cit., p. 17 160 Pailliart, I. (dir). (1995). L’espace public et l’emprise de la communication, Grenoble : Ellug, pp. 7- 8 161 Scohier, C., et Steinbach, C. (septembre 2009). Pub et espace public : une cohabitation contre nature, URL : http://www.mondequibouge.be/index.php/2009/09/pub-et-espace-public/ Consulté le 05, 05, 2011 162 Toussaint, J.-Y. et Zimmermann, M. (2001). User, observer, programmer et fabriquer l'e space public. Lausanne : Presses Polytechniques et universitaires romandes, p. 58 163 Cathelat, B. et Cadet, A. (1968). op. cit., p. 103 98 psychologique de la forme »164 que les recherches sur la publicité sont orientées vers la stratégie suggestive. En effet, « l’action publicitai re doit s’adresser à l’individu global , en tenant compte de son en vironnement physique et social, pour souligner un déséquilibre et suggérer une solution qui passe par la consommation » 165 . Nous avons également constaté ceci dans les travau x de K. Lewin, notamment dans l’ouvrage Resolving social conflicts publié en 1948, qui est une é tude e xpérimentale de l’influence de l’environnement sur l’indi vidu . Il a e xpérimenté un pro cessus de changement des structures sociales en trois parties : « décristallisation de la structu re ancienne, restructura tion nou velle des éléments et cristallisation de la nouvelle structure » 166 . Il souligne que « des valorisations de l’équilibre recherché peu ven t in terveni r, selon l’histoire personnelle du sujet et que des actes de substitution peu ven t re vê tir des fo rmes très diverses, une déten te étant cherchée dans le sens d’une compensation ficti ve, symbolique » 167 . En effe t, c’est au cours de cette étape que la question de la « motivation » se présente. D. Lagache dans son ouvrage intitulé La psychanal yse en 1955, définit la « moti va tion comme un état de dissociation et de tension qui met en mouvement l’organisme jusqu’à ce qu’il ait réduit la tension et recou vre son unité » 168 . 2.4.7. La publicité com me objet projectif La publicité comme objet projecti f « tend à accorde r le langage commercial aux moti vations pro fondes du client, la publici té projecti ve cherche à inscrire la parole commerciale dans la parole sociale, c'est-à-dire une cul ture, ses valeurs, ses modes de vie » 169 . En effe t, ce tte publici té se rattache au x produits qui présentent des normes sociales, des valeurs, un mode de pensée, ou au trement di t « une image de soi » valorisante pour le ré cepteur. 164 La notion de forme a été théorisée par Christian Von Ehrenfels, philosophe autrichien au début du XXe siècle. 165 Cossette, C., et Daignault, p. (2011). op.cit., p. 104 166 Ibid. 167 Ibid. 168 Lagache, D. (1955). La psychanalyse, Paris : PUF, p. 39 169 Cossette, C., et Daignault, p. (2011). op.cit., p. 111 99 Nos recherches nous ont ren vo yé vers trois concep ts majeurs de la pratique publicitaire : la no tion d’a tti tude, définie par Gordon Willard Allport en 1935 dans son article intitulé Attitudes et qui parle de l’a tti tude comme d’« une disposition mentale et nerveuse organisée par l’expérience et qui e xe rce une influence directrice ou dynamique sur les réactions de l’individu envers tous les objets et toutes les situations qui s’y rapporten t » 170 . Le concept d e Norme Sociale, présenté pa r Mu za fer Shari f en 1935 qui e xplique « les atti tudes par l’inte raction entre les désirs individuels et la pression sociale » 171 . Et le troisième, qui est la notion de Dynamique des Groupes, défini t pa r K. Lewin qui met l’accent sur la théorie du « champ social ». Cette dernière explique que les indi vidus réagissent non seulement par un équilibre intérieur, mais aussi par un équilibre d’environnement. Ainsi, les comportements individuels se déterminent dans le champ social sous le contrôle du groupe . Dans chaque groupe , l’indi vidu dispose d’un rôle et d’un statut, qui lui assurent re connaissance et pro tection, et qui dé finissent aussi un mode de vie. En résumé, nous avons constaté que la publicité comme objet projecti f propose des normes et des modèles d’intégration et d’accultura tion ou au trement di t, « un style de vie » au public cible . 2.4.8. Pour quels publics ? D’une manière générale, la publicité sociale est produite et diffusée par les organismes sociaux, au ni veau local ou interna tional . De plus, être usager des messages sociaux de ces organismes « fait ré férence au x compétences sociales spécifiques des personnes appartenant à un groupe […]Ces compétences désignent non seulement la capacité d’interpré ter co rrectement les actes et les énonciations des autres membres dans leur référence au sens commun partagé par l’ensemble des membres, mais aussi la possibilité 170 Allport, G. (1935). Attitudes in a Handbook of Social Psychology (pp. 798-844). Worchester, MA: Clark University Press. "mental and neural state of readiness … exerting a directive or dynamic influence upon the individual's response to all objects and situations with which it is related" (Allport, 1935, p.810). 171 Cathelat, B. et Cadet, A. (1968). op.cit., p. 109 100 de produire de nouveau x actes et énonciations cohéren ts avec ce savoirvi vre pa rtagé » 172. En 1982, Claude Cossette dans son travail intitulé « La Segmentation des marchés et la comportementalité » parle de la comportementalité comme étant « une ap titude-disponibilité-ou vertu re au changement e t à l’inno va tion qui touche tan t la philosophie personnelle que les comportements qui en découlent » 173. Pour lui, ce groupe est considéré comme un groupe prêt à changer : « ve rsatiles ». Le concept d’auto-e fficaci té d’ Albe rt Bandura , présenté dans son ouvrage intitulé Social Foundations o f Though t and Action e t publié en 1986, nous a permis de prendre conscience de la manière dont les récepteurs saisissent leur capacité à adopter la solution proposée par la publicité sociale (par exemple faire un don ou suivre des exerci ces physiques). Ce concept parle des croyan ces des individus et de leurs capaci tés à mettre en place des actions va riées. Si le récep teur, lui-même, parvient à détecter les éléments qui freinent sa capacité d’exé cution , cela facili te le tra vail du concepteu r dans la réalisation des messages publicitaires. En effe t, la rela tion entre l’effica cité perçue de la solution proposée et l’auto -efficaci té est un poin t majeur pour mesurer la capacité à produire une publici té sociale pertinen te pour fai re faire une a ction ou p ro voquer un changement de comportement. 2.5. Publicité sociale et comportement du récepteur Nos recherches révèlent que le comportement du récep teur des publicités sociales, qui représentent une sensibilité envers les problèmes d’autrui (empathie), est va riable non seulement en fonction de sa classe sociale, de son âge et de son genre, mais aussi en fonction de son habitude d’action, de son style de vie , de sa culture, de son identité , et même de sa croyance religieuse. Cependant, la publicité sociale ne peut être une représenta tion 172 Montenegro, M. (1997). Entre l’ethnométhodologie de H. Garfinkel et l’ethnologie de R. Jaulin. URL : http://www.vadeker.net/corpus/entre_l-ethnomethodologie_de_Garfinkel_et_lethnologie_de_Jaulin.html. Consulté le 11/10/2011 173 Cossette, C. (1982). La Segmentation des marchés et la comportementalité, Québec: Éditions Riguil Internationales 101 commune à tous. En effet, c’est en é tudiant le comportement du récepteu r que s’offre la possibilité de mesurer l’efficaci té des actions du marketing social. Cela permet également de mieu x connaître les pro fils des récepteurs solidaires et leurs « valeurs terminales »174 ou Value Survey. Ce tte valeu r es t « une cro yance durable , qu’un mode spécifique de comportement ou but de l’existence est personnellement ou socialement préférable à un autre mode de comportement ou bu t de l’e xistence opposé ou con vergen t 175 ». Il fau t ajouter qu’au sein de nombreuses cultures, l’altruisme et la solidarité sont considérés comme étant des valeurs partagées. Dans le cadre de notre tra vail , nous n’avons pas l’intention de considérer la solidarité comme une valeur de consommation, con trairement à certaines études faites par des chercheurs de di ffé rentes disciplines 176. C’est pour ce tte raison que nou s évi tons d’utiliser le mot de consommateur. Dans ce sens, pour nous, l’altruisme et la solidarité sont intégrés dans un système de valeurs des personnes adoptant des comportements solidaires (comme les gestes d’atten tion vers les plus démunis, le don ou le bénévolat), mais qui ne sont pas comparables, ni intégrables, dans les valeurs de consommation. Dans ce système de valeurs, il e xiste également des éléments qui peu ven t accélérer ou inhiber l’action des personnes, comme les images publicitaires représentant l’empathie . No tre but sera de dé terminer la pla ce e t l’importance que ces images occupent dans le comportement du publi c. D’ailleurs, la personnalité du récepteur est l’un des facteurs centrau x dans le comportement altruiste. L’iden tité ou la personnalité « correspond au profil psychologique unique de l’individu qui le prédispose à interagir d’une manière particulière a ve c son en vironnement » 177. Dans le domaine social e t humanitaire, la personnalité peut ê tre considérée comme un pouvoir significatif agissant sur les valeurs, sur l’in térê t au sujet d’une cause ou d’un sujet de la part du récep teur. 174 Rokeach, M. (1973). The Nature of Human Values. New York : The Free Press, p. 5 Ibid. 176 Exemple : Patricia Thiery-Seror (2010), Fayol Arnaud (2002) 177 Gourion, A. (2004). L’interactivité entre la publicité et les attitudes et comportements des consommateurs. (Mémoir de DEA). Université Panthéon-Sorbonne, p. 76 175 102 Les recherches sur « la responsabilité sociale » sont apparues au tra vers d’études sur la psychologie sociale (Pitirim Sorokin 1950 , Henry Gough , Henri Mc Closky e t Paul Meehl 1952 , Harris 1957, Friedericks 1960, U . Bronfenbrenne r 1961, W. Mischel 1961, Leonard Be rkowi tz et L .-R . Daniels 1964, J. Saw yer 1966). En 1968, Leonard Be rkowin z e t Kenneth G. Lutterman se sont inspirés des recherches de Harris, réalisés en 1957, pour mettre en place un système permettant de mesurer le degré de responsabilité sociale des individus (SRS : Sociale Responsib ility Scale). Le résultat ré vèle que (dans la société américaine), les variables qui le caracté risent sont le genre (plutô t les femmes), l’âge (personnes jeunes), l’éducation (éle vée) et la classe sociale (classe moyenne). Le comportement altruiste peut être considéré comme l’un des reflets des valeurs de solidarité d’un indi vidu . En ce sens, le souci de l’autre représente une valeur cul turelle , socialement partagée, a vec des échelles variables pour le récepteur de messages publicitaires humanitaires et sociaux. Selon Patricia Thiery-Seror, « un français sur deux se présente comme un donateur “régulier ou non” » 178 . Elle e xplique que pour les Français « les valeurs d e solidarité à tra vers les produits semblent nettement moins partagées que des valeurs al truistes plus générales» 179 . En e ffet, en France contrairement au x autres pays comme les États-Unis, les valeurs de solidarité n’appartiennent pas aux valeurs de consommation tradi tionnelle180. Nous avons constaté que les recherches sur le comportement du récepteur des publicités ont fait leurs apparitions dans les domaines de la gestion, de l’économie, et même dans ceu x des sciences écologiques et envi ronnementales. De ce fait, le statu t de « récep teur » est remplacé par celui de « consommateur181 ». Dans notre cas, et é tant donné que ce tte 178 Thiery-Seror, P. (2000). op. cit., p. 147 Ibid. 180 À ce propos : Thiery-Seror. P. (2000). Impact du marketing sociétal sur le comportement du consommateur : essai de conceptualisation de la consommation solidaire (Thèse de doctorat). 181 À ce propos regarder : Dianoux, C. (1999). L’influence des publicités comparatives sur le comportement du consommateur (Thèse de doctorat). Institut d’administration des entreprises (Nancy), Université de Nancy II, ou Oualid de Barnier, V. (1999). Les effets des émotions sur les attitudes vis-à-vis des spots publicitaires et sur leur mémorisation (Thèse de doctorat). Et aussi 179 103 recherche se situe dans un cadre humanitaire e t social, nous gardons le statut de « ré cepteur » pour é vite r tous malentendus et con flits. 2.5.1. La q uestion de la quotid ienneté, de la routine et de l’habitude Le fait que d’être mis au-devant de publici tés confère au public cible le statu t de récepteur de messages, de ce fait, la pra tique de la réception de vien t une banalité. Pour Umberto Eco , « les grands philosophes se sont toujours occupés de la banalité […]. Parce que c’est à tra vers ces entrées qu’on peut comprendre le reste […] ce sont les marges d’un système qui permettent de comprendre la na ture de ce s ystème» 182 . Pour certains chercheurs dans le domaine de la publicité, comme Cossette, l’habitude se définit comme un « automatisme créé par la répétition d’un comportement » 183. Autrement dit, l’habitude est une « fa çon de faire ou d e se conduire ». En effet « l’habitude s’inscrit dans le mode de comportement régulier, la plupart du temps sans effort volon taire ni atten tion consciente . Elle tend à assimiler et réduire un stimulus nouveau à du connu » 184 . En conséquence, la vie quo tidienne, au sens large, est considérée comme « un espace d’é vasion encouragé de façon intéressée par une cultu re de masse idéologique »185 et la publicité peut in citer à une sorte d e consommation symbolique particulière en adéquation a vec les styles de vie de son public. De plus, le fait d’être sollicité de façon permanente peu t présenter une sorte de saturation che z les récepteurs et peut é ven tuellement causer une perturbation dans leurs habitudes. L’amplification de ce sentiment peut engendrer le rejet et le refus de la réception par les récepteurs. mémoire d’Aurélie Gourion en sciences de gestion qui parle de l’i nteractivité entre la publicité et le comportement du consommateur. 182 Wach, M., et Hammer, B. (2003). op. cit., p. 27 183 Cossette, C. (2006). La publicité de A à Z : dictionnaire technique français-anglais. Québec : PUL, p. 12 184 Vandercammen, M., et Gauthy-Sinéchal, M. (1999). Recherche marketing : outil fondamental du marketing. Paris ; Bruxelles : De Boeck, p. 436 185 Carretero Pasín, A.-E. (2002). La Quotidinenté comme objet : Henri Lefebvre et Michel Maffesoli : Deux lectures opposées. N° 78. Bruxelles : De Boeck, p. 6. URL : http://www.cairn.info/revue-societes-2002-4-page-5.htm. Consulté le 23/ 11/ 2011 104 Si nous acceptons l’idée que nous sommes dans une civilisation de l’image186, nous acceptons également l’idée que les images sont totalemen t intégrées dans notre vie quotidienne e t que nous sommes habitués à en voir en différen tes circonstances. Autrement dit, « la ci vilisation de l’image a déjà eu le temps matériel de se dé velopper librement e t d’imposer ses conséquences sur notre mode de vie 187 ». Comment faire fa ce à ce mode d e vie afin de tou cher la sensibilité des récepteurs des publicités, et ce malgré des habitudes visuelles bien incorporées et dé terminées dans leurs actions ? Pour certains chercheurs qui tra vaillent dans le domaine de la publicité, les différen ts mécanismes publicitaires cohabitent et se complètent 188. Pou r certains, « la publicité , supra-in formation , n’est pas une communication unidimensionnelle et uni voque » 189 . Ainsi, les publicités sociales peuven t- elles être considérées comme des facteurs situationnels a yan t une in fluence sur un public ciblé ? Ces publicités peuvent-elles jouer un rôle décisif dans le comportement social du récep teur ? Par ailleurs, malgré les habitudes visuelles des récepteurs, pour que la publicité soit effi cace , surtout dans le domaine social, le message publicitaire doit con tenir trois arguments 190 essentiels. Il s’agit des éléments rationnel s (comme des chiffres, statistiques), des éléments affectifs qui font appel à la « moti vation » du public ciblé, e t en fin des éléments non verb aux (esthétiques, couleurs, formes, typographie) qui jouen t le rôle de complices des éléments affectifs. Pour nous, la décision et le choi x du ré cepteur sont désormais soumis à deux ni veau x d’in fluence : les caractéristiques indi viduelles (comme le conte xte familial et psychologique du récepteur) e t les caractéristiques liées aux en vi ronnements sociaux et à la culture . En effet, la cultu re « apparai t 186 Moles, A. (1969). L’affiche dans la société urbaine, Paris : Dunod Moles, A. (1969). La situation sociale de l’affiche, in Communication et langages. Vol 4. N° 4. p. 74 188 Comme Bernard Cathelat et André Cadet (1968) ou Claude Cossette et Pénélope Daignault (2011). 189 Cathelat, B. (1968). op.cit, p. 125 190 Cossette, C., Daignault, P. (2011). op .cit., p. 61 187 105 comme le cadre dans lequel s’inscriven t les interactions des individus qui la composent et pe rmet à un g roupe de vi vre en tan t que société » 191. 2.6. Synthèse des métas-analyses Les méta-analyses et les collectes de publications scientifiques sur la réception des publicités sociales, nous ont pe rmis d’établir un tableau récapitula tif des concepts qui peuven t stimuler ou inhiber le récepteur/usager des messages de la publicité sociale . D’après Erving Go ffman, la publici té permet au public de vo yager en le faisant péné trer dans l’unive rs intime des relations interpersonnelles 192. Pour Luc Coté e t Jean Gu y Daigle , ce typ e objet a un rôle de « médiateur en tre l’uni vers pri vé e t l’uni ve rs public » 193 . Les tableaux suivants présentent un récapi tulati f des concepts rassemblés dans cet éta t de la re cherche . Le p remier tableau po rte sur les con cepts qui motiven t l’indi vidu afin de réaliser un acte et faire apparaitre le comportement solidaire. Le second tableau présente les concepts qui inhibent les actes et la réalisation de ce comportement solidaire . Afin de mieux les anal yser, nous a vons partagé les facteu rs en quatre catégories : les facteurs personnels, socioculturels, esthé tiques et économiques. L’importance et l’impact de chaque cas présenté dans les tableau x N°4 e t N°5 on t é té véri fiés durant ce tte re cherche . 191 Thiery-Seror, P. (2000). op.cit, p. 136 Goffman, E. (1979). Gender Advertisements, Cambridge Mass : Harvard Univ. Press, p. 19 193 Côté, L., Daigle J-G. (1999). Publicité de masse et masse publicitaire : le marché québécois des années 1920 aux années 1960, Ottawa : Presse s Universitaire d’Ottawa, p. 177 192 106 Les fact eurs motivant « le co mportement solidaire » du récepteur des publicités sociale s Facteurs Personnels • Besoin, E nv ie d’ai der l es autres • Le pla isir de f aire un geste (d on) • Humanité, Empathie • Satisf action person nel le • Se sentir ef f icace • Émotion • Motiv ation • Connaissa nce, Croy ance • Compréhe nsion • Soli darit é • Conf iance • S’id entif ier • Éthiqu e Facteurs Socioculturels • • • • • • • • • • • • • Facteurs Esthétiques Classe sociale • Séductio n par les Sty le de v ie, culture éléments esthétiqu es (ex. : Image de soi couleu r, Identité socia le ty pographie, Inf luence d’autr ui f orme) Intérêt pou r la • La qua lité marque artistiqu e Être eff icace pour la • Bonn e intég ratio n société de la pu blicit é Amélio rer l a v ie dans l’es pace d’autr ui publ ic Imitation • Placement d e Éducatio n f amiliale publ icité Expéri ence v écue, • Dimension attitude stratégiq ue (ex. : préexista nte le moment choisi Intérêt commun, pour f aire la pub) intérêt p ublic • Espace et temps Vale urs social es (altru istes) Tableau 4. Les f act eurs de motivation Facteurs Economiques • Pouv oir économiq ue • Autonomi e/Indé pen dance f inanciè re Nous avons essayé d’établir nos hypothèses et nos questions de recherche en fonction des facteu rs présents dans les deux tableaux récapitula tifs, a fin de mieux conna ître l’importance que chacun de ces éléments apporte au comportement solidaire du récep teur des publicités sociales. 107 Les fact eurs inhibants « le comportement solidaire » du récepteur des publicités sociales Facteurs Personnels • • • • • Man que d e responsa bil ité Le sentiment d’in dépe nda nce Ignora nce Égoïsme Man que d e conf iance dans les autres Facteurs Socioculturels • • • • • • • Facteurs Es thétiques • Mauv ais choix des f acteurs esthétiqu es et culturels d e la pa rt du concepteu r/pro duc teur • Éléments esthétiqu es non compréhe nsibl es pour l ’usag er • Images complexes, ambigu ës • Plur i signif ication des f acteurs utilisés da ns la pub (ex : les couleu rs, les f ormes) • Espace et temps Tableau 5. Les f act eurs inhibants Saturati on pa r la publ icité Société matér ial iste Action huma nitai re inutil e Sy stème d’éducation qui in hib e l’emp athie Société i ndiv idual iste Publ icité rép étitiv e Man que d e connaissa nce sur l’usag er de l a part d u concepteu r Facteurs Economiques • • Dépend ance (l’â ge) Pauv reté Comme nous l’avons constaté, la question de la ré ception des messages publicitaires est une question de recherche initiale pour certains chercheurs de différen ts domaines : social, économique, communication, politique , psychologique, marke ting et études culturelles. Ces recherches sont le plus souvent centrées sur le domaine de la publicité commerciale, plus que sur celui de la publi cité sociale et humanitaire . Dans ce tte méta-anal yse qualitati ve , nous avons essayé de travailler de manière progressive, en partant de la publicité pour en veni r au x comportements des récepteurs. Ceci, en parlant des différen tes facettes des publicités afin de mieux connaître le comportement des récepteurs de publicités sociales et humanitaires en Fran ce. 108 2.7. Apport des méta-analyses à cette thèse Pour mieux anal yser les données, nous a vons remarqué, g râce à nos métaanalyses, qu’il était nécessaire d’utiliser des outils et des méthodes pluridisciplinaires au niveau de l’observa tion des récep teurs des messages de la publicité sociale, car cette thèse s’inscrit dans une démarche de recherche-a ction . En e ffe t, nous avons constaté que les recherches sur les comportements des individus exigeaient une méthode basée sur l’expérience spatiotemporelle de l’indi vidu . Elles nous ont permis, non seulement, de connaître les caractéristiques de la publicité sociale et humanitaire , et les facteu rs motivan ts et inhibants de la personne dans la réalisation de son geste solidaire, mais elles nous ont aussi aidées à définir no tre parcours méthodologique e t théorique pa r rapport au x reche rches existan tes. Nos choi x de méthodes de vant nous aider à mieu x comprendre certains facteurs tels : - Comprendre le processus de prise de décision de l’usager/ré cepteur des images publicitaires sociale - Saisir l’e xpérience to tale de l’usager/ré cepteu r - Identi fier le rôle de la publici té sociale et son importance dans la décision du récep teur - Explorer les comportements de l’usager/récep teur - Anal yser les moti vations émotionnelles de l’usager/récep teur a fin de réaliser une action - Identi fier les configurations des « usagers/récepteur type » de ces publicités La méthode ethnographique nous semble plus efficace . Car il s’agit d’un ensemble de méthodes (ou techniques d’enquêtes) empiriques et expé rimentales, basé sur une relation pertinente en tre le chercheur, son sujet et son te rrain d’é tude. Cette méthode permet une identi fica tion des éléments composant la culture , les pratiques et les cro yances d’un public ciblé. Nous a vons observé que les 109 recherches ethnographiques essaient d’identifier les éléments culturels qui influent sur l’individu ou le groupe . « L’e thnographie cherche à décri re les règles d’interactions sociales dans un conte xte particulie r par l’observa tion participa ti ve » 194. Les recherches de Vincen t Fournier, an thropologue e t spécialiste de la société contemporaine e t de la mondialisation des biens de consommation montrent que « le marketing e thnographique émerge comme la nouvelle méthode permettant de combler les vides qualitatifs des enquêtes marketing con ventionnelles » 195. En e ffe t, il s’agit d’une méthode qui consiste à réaliser des recherches sur le terrain en réalisant une anal yse cul turelle . Dans ces études, la cul ture détermine les valeurs, les cro yances e t l’influence sur les comportements des publics. Notre tra vail , en tan t que chercheur, peu t se résumer dans le schéma suivant : Identité valeurs et croyance du récepteur Significations d'un concept ou d'un service pour le récepteur perception du domaine de la publicité sociale Figure 8. Schématisation de la recherche exp érimentale ba sée sur une analyse culturelle Cette méthode est basée sur l’expérien ce et « l’objectif est de faire le pon t entre l’identi té symbolique d’une marque et les valeurs et les aspirations d’un groupe cible » 196. De ce fai t, il s’agit de trois formes de récol te des données : - L’observation participan te - L’entretien appro fondi - La collecte de sources écri tes, pho tographiques ou filmiques 194 Leger, M.-A. (2008). Recensement des écrits sur le risque. URL : http://www.leger.ca/GRIS/Mthodeethnographique.html#Topic696. Consulté le 10/08/2011. 195 Site internet de Vincent Fournier, URL : http://www.anthropologuesconseils.com/index.php/Marketing-ethnographique.html, Consulté le 06/08/2011 196 Ibid. 110 Car nous sommes conscients du fait que les « significations culturelles et émotionnelles d’un produit, d’un concep t, d’un service , d’une action ou d’une image d’entreprise [qui] permettent d’an ticiper correctement les actions et les réactions des gens » 197. Nos recherches montrent qu’au sein des méthodes ethnologiques, la plus répandue est « l’observation participante » , car elle permet d’observer et de comprendre le processus de prise de décision de l’usager/récepteu r. Comme Ma rc Augé (1986), Stéphane Beaud , Floren ce Weber (1998) e t Marc Bareille (2005) l’e xpliquent, il s’agit d’une méthode selon laquelle nous sommes capables « à la fois de garder ses distances et de pratiquer l’observa tion participan te » 198. Nous avons également constaté que les résultats immédiats et expé rimentau x, les entretiens et l’observa tion menée auprès du public cible des publicités sociales et humanitaires, peu vent nous montrer que : - Les entretiens recueillis pendant ou juste après le passage à l’action concernant l’e xpérience subjecti ve et émotionnelle ne peu vent pas nous fournir des données précises sur la question de la réception de ce type de publicité , mais que les résultats de cette partie peu vent être considérés comme des résultats complémentaires, mais pas déterminants. - Les observations, pour leur part, peu vent varier d’une observa tion discrète ou passive (unob trusive ob serva tion) à une ob serva tion totalement pa rti cipante e t engagée . Les ob servations nous pe rmetten t d’avoir des résul ta ts plus solides sur les geste s et les prises de décisions de s u sagers/récep teurs séle ctionnés pour la recherche . En utilisant ces méthodes, nous sommes parvenus à appréhender la publicité sociale comme un objet de recherche à pa rt entière et à prendre la mesure du manque de recherches scientifiques sur la réaction et le comportement de l’usager/récepteur des publicités sociales et humanitaires. Ceci, en la considérant non pas comme un ob jet d’identifi cation , mais plutôt 197 Ibid. Augé, M. (1986). Un ethnologue dans le métro, Paris : Éd. Hachette Littératures, Coll. Pluriel Actuel 198 111 comme le « médium d’une expérience personnelle » dans la vie sociale de l’usager/récepteur. Nous reviendrons sur ce point dans le développement de notre méthodologie, de nos hypothèses et de nos questions initiales au cours du chapitre suivan t (notre programme de recherche) autour d’une monographie sur les publicités sociales de l’Unicef France, à l’occasion de la journée internationale des droi ts de l’en fant. 112 3. Programme de recherche Dans ce chapitre nous présentons en premier lieu nos questions initiales et la problématique, puis, les questions de recherche et les h ypothèses. Par la suite, nous présenterons les méthodes employées dans cette recherche . Notre pro tocole de recherche consiste à observer les récep teurs des publicités sociales et humanitaires. Bien évidemment, cela suppose la mise en place de méthodes adaptées, ce que nous expliquons dans les pages suivantes. Nous nous sommes particulièrement intéressés à l’étude des images humanitaires, celles-ci étant à l’origine des comportements du récepteur des images des publicités sociales. Nous pouvons souligner que notre étude est pragmatique et intera ctionniste , qu’elle s’intéresse à l’approche de situations et d’expériences dans lesquelles les individus ont leur liberté d’action dans l’engagement ou le nonengagement vis-à-vis des actions humanitaires e t solidaires. 3.1. Questions initiales Les questions initiales ont pour origine des questions personnelles liées au comportement des récepteurs de messages visuels humanitaires dans la vie quotidienne et con temporaine. Elles nous ont conduites à ce projet de recherche e t c’est pour cette raison que le programme de recherche commence par une é tude à la première personne199. L’élément déclencheur de cette thèse a été la réalisation d’une affiche en 2008, pour un concours a yan t pour thème les droits de l’enfant. En effe t, les questions initiales de recherche sont particulièrement liées à une pratique artistique dans ma vie quo tidienne, ma pro fession et mes centres d’intérêt. Ce sont ces questions qui ont conduit à la mise en place de ce projet de thèse. En tant que graphiste « freelance » , j’ai passé plusieurs heures devant mon ordinateur afin de réaliser des supports communicationnels pour différents 199 Les questions initiales sont des questions personnelles ce qui justifie le passage du « nous » au « je ». 113 organismes et entreprises. En réalisant ces travau x, j’a vais établi un critè re principal : mon tra vail devai t être perceptible par le plus grand nombre de personnes, car il véhiculait des idées et des cro yances. Mes réalisations graphiques sont l’exp ression d’une partie de ma pensée et de mon regard sur le monde. Elles parlent aussi de ma personnalité, de ma cul ture et de mon style de vie et même du fai t que je suis une femme, ce qui peut parfois avoi r des impacts sur l’appro che que je fais de certains sujets. À l’aide de cette e xpérience personnelle, j’ai pu remarquer que lorsque le sujet n’est pas commercial, il est plus difficile de dé terminer les symboles et les significations à mobiliser pour rendre effi cace le message. Aussi, plus j’avançais dans la réalisation de ce tte a ffi che, plus je me posais des questions, car je ne connaissais ni mon récepteur, ni sa cultu re, ni son pays de résidence et ni son ni veau financier. Le choi x de chaque élément comme la couleur, la forme, le symbole s’annonçait compliqué. Finalement après quelques esquisses, j’ai réalisé une affiche e t j’ai mené une micro enquête auprès d'amis de différentes nationalités. J’ai reçu des remarques variables en fonction de la cul ture et de la personnalité de cha cun d’en tre eu x. Image 6. Poster de Mona Aghababaie pour le concours « Agis pour les droits, 2008 » © Mona Agha bab aie Réaliser des images touchantes, émou vantes, sensibilisées les individus ave c ces images et les sujets qui les représentent, autrement di t des images préoccupées 200, fait partie des objectifs de tous graphistes. C’est également 200 Voir à ce propos Beyaert-Geslin, A. (2009). L’image préoccupée. Paris : Lavoisier 114 le but de toute personne qui produit ou concep tualise une image pour un public. Le concepteu r e t le réalisateur utilisent tous les moyens d'e xpression pour leur réalisation : in formation , documenta tion et surtout s ymbolisation. Comme beaucoup de personnes de ma communauté de tra vail , je ressens une saturation de la part du public qui est pro voquée par la pollu tion visuelle201 présente dans notre vie contemporaine. Ce tte pollu tion visuelle a des impacts sur les comportements, les actions et les habitudes de l’individu qui est face à des signes visuels. Pour que les réalisations graphiques marquent l’esprit des récepteurs, il fau t qu’elles soient de plus en plus innovantes. Pour se détacher, il faut ê tre en avan ce, il fau t de viner la demande du marché, il fau t é vi ter la créa tion d’images qui peuvent pro voquer une sorte de « lassitude visuelle » auprès du public. Comme l’explique Salma Zouaghi dans son mémoire de master réalisé en 2011, « la lassitude […] cause la perturba tion dans l’habitude d’usage »202. Afin d'é vi ter ce tte perturba tion et un é ventuel reje t ou refus, l e concepteur et le p roducteu r doi ven t être en inno va tion permanente et utiliser des symboles simples, forts et représenta tifs afin de touche r la sensibilité de l’individu et crée r un besoin moral. Dans la réalisation de supports communicationnels de type social e t humanitaire, la question de « créer le besoin » se présente différemment. Il s’agit de touche r la sensibilité du récep teur et de représente r une valeu r morale, non pas pour créer un besoin matériel, mais pour réveiller au fond de chaque individu , des sentiments philanthropiques et altruistes. Ceci constitue une tâche particulièrement délica te à rele ve r pour les concepteu rs et réalisateurs d’images. En tant que graphiste, je me suis posé ces questions : quel type de signe visuel dois-je utiliser ? Comment faire agir le récep teur à tra vers mes réalisations ? Quelle différence e xiste-t-il entre la réalisation de 201 La pollution visuelle est l’ensemble des dégradations visuelles qui portent atteinte aux paysages et au cadre de vie. Ce terme a été crée « pour caractériser des formes de pollution que l’on peut qualifier de "mentales" par opposition aux formes causées par agent polluant ayant une réalité physique » par Vincent Albouy en 2008 dans 250 Réponses aux questions d’un écocitoyen, Edition Gerafaut, p. 108 202 Zouaghi, S. (2011) Mobilier domestique, aménagement intérieur et société de consommation : Étude comparative des phénomènes de lassitude, de désir de changement et de leurs conséquences sur l’environnement, (mémoire de master), Université paris 1, p. 48 115 publicités sociales et humanitaires et celles de publicité commerciale ? La publicité sociale est-elle d'abord morale avant d'ê tre utile ? Quelles sont les particulari tés de la publicité sociale et humanitaire ? Quelles sont les réactions des indi vidus vis-à-vis des publici tés sociales et humanitaires ? Les réalisateurs et les producteurs sont les agents humains d’un système d’agents variés 203 et il existe plusieurs éléments qui peuvent causer un e perturba tion che z le ré cepteu r. Pa r e xemple, les publicités sociales sont insérées dans les pages publicitaires des journaux, affichées de la même manière que la publicité commerciale204, ce qui peu t en tra îner u n affaiblissement du message et peut également pro voquer une mauvaise identifica tion des messages par le destinataire . Le laboratoire de reche rche en communication marketing Cossette à Ottawa , dans des analyses faites en 2011, s’est intéressé à l’efficaci té publicitai re dans différen ts conte xtes auprès des récep teurs. La question centrale de ce tra vail é tait : quelles sont les caractéristiques graphiques et rédactionnelles de la publicité effica ce en affichage ? Le résultat de cette re cherche ré vèle que les caractéristiques de la publicité se divisent en qua tre ni veau x : caracté ristiques relati ves à l’image ou au visuel ; cara ctéristiques relati ves au titre ; caractéristiques relati ves au te xte e t caractéristiques générales de la publicité . Leur résultat montre que la publici té peu t être plus efficace pou r le récepteu r si, pa r e xemple, elle repose « sur un a rgument émotionnel ou rationnel, mais plus rarement sur un argument émotionnel e t ra tionnel » 205. En effe t, nous 206 avons remarqué que si nous voulons con vaincre le s récepteurs de publicités sociales d’adopter des comportements solidaires, il faut d’abo rd que les indi vidus parviennent à s’identifier à l’image qui leur est présentée. Il fau t aider les personnes à imaginer la situation, mais surtout leur donner des éléments lui démontrant l’impact que peu t a voir leu r geste 203 Notamment les récepteurs, les organismes, etc. Voir Tsikounas, M. (2010). La publicité, une histoire, des pratiques. in Société et Représentation .n°30, décembre 2010, p. 195-209. 205 Blogue de Luc Dupont, URL : http://lucdupont.blogspot.com/2011/09/quelles-sont-les-caracteristiques-de-la.html. Consulté le 10 janvier 2012 206 Le passage du « je » au « nous ». 204 116 solidaire face à un type de « catastrophe » 207. Il faut également con vaincre l e récepteur du fait que le sujet et la cause présentée le concernen t personnellement et qu’il ne s’agit pas d’un sujet éloigné. Il faut aussi mettre en a vant l’importance du sujet e t sa vi talité , il faut lui montrer que ce tte cause est une question de vie ou de mort. Pour finir, il est nécessaire de lui montrer que par son geste il peut changer les choses, et lui montrer le résultat final qu’engendre son geste. Selon Antoine Va ccaro 208 « Pou r mobiliser une opinion, il fau t amener la con viction du donateu r poten tiel au point de con vergen ce [des] trois flèches » 209. Ces trois éléments se présentent ainsi : Figure 9. Inspiré par le diagramme d’Antoni Vacc aro, « marketing social et fundraising » 210 Ces éléments poussent le réalisateur et le concepteur de messages publicitaires sociaux à fabrique r des messages et des images qui orientent ve rs l’interpré ta tion souhaitée en multiplian t les signes dont le sens est, le plus évident possible. Dans ce cas, le réalisateur utilise des symboles connus, a vérés, tout en s’évi tan t la création d’une communication très nova trice . Il essaie aussi d’employer les symboles et les signes déjà catégorisés pour/par le récepteu r afin de laisser le moins de place possible au hasard et à un éventuel mal entendu ave c le récepteur. C’est pour cette raison que, par exemple, on utilise l’image d’un enfant africain pour pa rler de pauvreté . Nous a vons constaté que dans la publicité sociale inte rnationale , 207 Les journaux télés font ce travail pour les grandes catastrophes. Président du CERPHI (Centre d'é tude et de recherche sur la philanthropie) 209 Vaccaro, A. (2009). Marketing social et fundraising, in Dauvin, P. (dir.), Communication des ONG humanitaires. Paris : L’Harmattan, p. 90 210 Ibid. p. 91 208 117 les modèles publicitaires sont construits sur ces bases. À tra vers cette norme, nous retrouvons leurs intentions, leur rôle dans la construction de la signification pour le récep teur. Nous nous sommes tout d’abord in terrogés pour sa voir si ce type de représentation a vai t, in fine, une influen ce (négati ve ou positi ve) sur le public ciblé. Est-il toujou rs possible de toucher la sensibilité des individus à tra vers des signes visuels très répétitifs et peu innova teurs ? Ces représentations superficielles et stéréo typées ne sont-elles pas les causes principales de l’invisibilité des messages de publicité sociale ? Quels sont la réaction et le comportement du récepteur à tra vers ces images et messages véhiculés ? Quelles croyances et habitudes d’action sont générées par de telles représentations che z le récep teur ? Nos lectures ont débuté par quelques publications telles que l’article de Bernard Dagenais dans la revue Recherches en communication (1995, n° 4), intitulée : Benetton exploi te l ’amb igüité de la pub licité sociale ou l’arti cle d’Ale xand re Coutant inti tulé : Sémiotique des pub licités internationales en 2004 qui cherche à comprendre comment produire une annonce universelle ? L’auteu r, à tra ve rs les tra vau x de Chales S.Peirce, Jean pierre Esquenazi (1997), Nicole Everaert-Desmedt (1990) et Eliseo Ve ron (1987) essaient de mettre l’accen t sur « la nécessité de prendre en compte l’intégralité des stades de vie d’un objet symbolique pour pou voir en comprendre le fonctionnement de manière satisfaisante »211. D’une part, i l s’agit de la seule manière concrè te e t pertinente de conna ître le mécanisme intégral de la représenta tion d’un signe visuel, dans sa durée de vie, en tre la conception , la réalisation e t la ré ception . D’au tre part, ce mécanisme permet aux che rcheurs d’examiner les actions et interactions entre les éléments humains et non humains de chaque é tape (la concep tion, la réalisation et la réception) sous de nou veau x angles. 211 URL : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/19/68/73/HTML/index.html. novembre 2011 Collecté le 18 118 3.2. Problématique À la suite de ces questions initiales sont nées les questions concernant le comportement du récepteur dans un sens large et celui de la publicité sociale internationale, définie comme un objet préfiguré et regardé , qui constituent les principau x a xes de ramifica tions de no tre problématique. La publicité (commerciale et sociale) s’est installée dans notre vie quotidienne con temporaine et dans l’espace public. D’ap rès nos recherches, nous avons constaté que la fréquence de rejet est de plus en plus présente au niveau de la réception de la publici té sociale. Plus particuliè rement, les publicités sociales et humanitaires ont une durée de vie de plus en plus courte e t sont ainsi peu remarquées par le récepteur. Le comportement solidaire et humanitaire souhaité par les organismes humanitaires locaux, nationau x et interna tionau x, est de moins en moins présent auprès du public ciblé par ces messages. Au trement dit, ce type de publicité ne nécessite plus une attention particulière de la part du récep teur. Mais, quels sont les critères qui moti vent le récep teur à réaliser un acte solidaire ? Quels sont les éléments qui donnent une visibilité au comportement solidaire du récepteur ? Quels sont les critè res qui inhibent la récep tion des messages et présentent une sorte de rejet chez le public ciblé ? Quels sont les facteurs stimulant la réalisation ou la non-réalisation d’un comportement solidaire et humanitaire che z le récep teur ? En ce qui concerne la conception e t la production de la publicité sociale, le but est de sensibiliser le plus grand nombre d’individus possibles. Pour cela , le rôle de la publicité est de présenter une sorte de séduction philanthropique che z le récepteur. C’est à trave rs ce sentiment créé chez l’indi vidu que le producteur e xpé rimente une nouvelle é tape où il s’agit pour lui de proposer une action (le don par exemple). Enfin , le producteu r doit donner l’en vie au récepteur de poursui vre ce type d’action et pour cela, il essaie de créer une sorte de satisfaction morale che z celui-ci. 119 Ces étapes se présentent ainsi : Rejet Conception Production Réception Séduction Cycle de vie d’un objet e n général Action Satisfaction morale Continuité dans l’action Figure 10. Interaction entre la publici té sociale et huma nitai re et son récepteur © Mona Aghababaie Le geste solidaire du récepteur ne p rocure pas seulement un sentiment de satisfaction morale, mais aussi de la fierté, grâ ce à l’image qu’il donne vis-àvis des autres personnes et à son entourage au tour de valeurs partagées. Nous avons constaté qu’après les grandes catastrophes (par exemple les jours suivants un tsunami), la question de l’aide humanitaire de vient une tendance de courte durée , car il y a une médiatisation très importante. Les médias parlent de ces catastrophes, ils mettent des coups de projecteurs sur les fondations, les associations qui soutiennent ces causes. Mais comment faire pour les sujets sociaux et humanitaires du quotidien (comme les droits de l’homme, la maltrai tance, e tc.) ? Pour cela, les grands organismes humanitaires internationau x essaient de produire des publicités sociales ayant un pouvoir de séduction uni versel. Cela signifie, toucher la sensibilité d’un maximum de personnes. Parallèlement, il e xiste la question de la récep tion locale e t nationale . Au trement di t, une produ ction d’images préoccupées à grande échelle pour une récep tion à une é chelle locale . Comment procèdent-ils ? Au ni veau de la récep tion, ces publicités sont très simples à comprendre. Mais, le ré cepteur remarque-t-il la présence de cette publi cité dans l’espace public qui est très chargé par des publicités de tout genre ? Le récepteu r estil assez séduit pour aller jusqu’à l’action ? Quels sont les comportements majeurs du récepteur devan t ce type de publici té ? Quel rôle jouent les images dans la naissance d’un comportement solidaire ? Malg ré les effo rts 120 financiers et communicationnels des organismes humanitaires internationau x dans la conception e t la production des supports des publicités sociales et humanitaires, pourquoi les réactions de rejet sont-elles si présentes dans les comportements des récepteu rs occiden tau x ? Nous avons constaté que le rejet n’est pas seulement stimulé par les pollutions visuelles présentes dans l’espace public, car chaque personne réagit en fonction de son caractère e t de sa personnalité. La con tradi ction , entre le comportement de reje t dans certains cas, la satisfaction morale et la naissance d’un comportement solidaire chez d’autres récepteu rs, a atti ré notre attention . Pour le récep teur, le rejet des publicités sociales est-il devenu une habitude ? Le fai t que nous soyons entourés par des images publicitaires commerciales, peut-il perturber la ré ception des images publicitaires parlant de l’humanité ? Ainsi, il nous a paru né cessaire de vé rifier e t d’analyser la naissance d’un comportement solidaire à travers les compagnes de sensibilisation. Selon nous, le comportement et les actions (présentées sous la forme A1 , A2,… dans le schéma) des internau tes vis-àvis des campagnes de sensibilisation, se situe entre la générosité et l’égoïsme et peut se schématiser ainsi : Figure 11. La relation entre la motivation, l’inhibition et le comportement de l’individu © Mona Agha bab aie Former la générosité comme une valeur che z l’indi vidu , c’est la juger comme « ce qui vaut la peine » d’être poursui vie dans une situa tion définie . D’après Dewey « les jugements concernant les valeurs sont des jugements sur les 121 conditions et les conséquences des objets dont il est fait l’e xpérience ; des jugements à propos de ce qui devrai t réguler la fo rmation de nos désirs, affe ctions et plaisirs. Car tou t ce qui décide de leur formation dé terminera le cours principal de no tre conduite , personnelle et sociale » 212 . Nous avons constaté qu’au moment de la naissance de l’action (le récepteu r devan t une publicité sociale, un stand de publi cité , une image forte, etc.), le récepteur se trou ve en tre des éléments motivants et inhibants. En e ffe t, les actions solidaires du récepteur et la sensibilité de l’individu en vers les images préoccupées humanitaires – celle qui est sensibilisée par un événement social et humanitaire -, considérées comme catalyseur, sont va riables entre le genre et la génération, ce ci en fonction de leur culture , leur style de vie, leur identi té et leu rs habitudes d’action. C’est-à -dire , les valeurs philanthropiques dans les images n’acquièrent pas les mêmes degrés d’importance auprès des di fféren ts ré cepteurs. Les motivations et les inhibitions du récepteur de publici té sociale varien t selon différents fa cteurs : économique (classe sociale du récepteur, poli tique de production), sociologique (image de soi dans la société), esthétique (la qualité artistique et inno vante de la publici té) et psychologique (la satura tion par la publici té, le rejet). Dans notre tra vail , nous a vons essayé de reconnaître e t d’anal yser les fa cteurs qui sont en liaison avec la compréhension du comportement du récepteur devan t des publicités sociales et humanitaires, au tra ve rs de leurs actions. Ceci, dans le but de pouvoir proposer un outil de mesure qui permettrait de mieux connaître l’é volu tion du comportement solidaire du récepteu r des différentes sortes de publicités sociales et humanitaires. Partan t du constat que les publicités sociales et humanitaires ont souvent pour finalité de représenter une certaine réalité dans un objectif d’intérê t général. C’est à nous, en tant que chercheur, de repérer les liens entre ce type de p roduction et l’impact cul turel e t social des publicités sociales et 212 Voir Dewey, J. (1929). The Quest for Certainty, New York: Milton, p.308, et Dewey,J. La formation des valeurs traduit en 2011 par Bidet, A., Quéré, L., Truc,G. Paris : La découverte, p. 48 122 humanitaires sur les publics. N’est-ce qu’une tendance, un e ffe t de mode ? Si tel est le cas, quelle est la corréla tion en tre les deu x ? Quels sont leurs impacts sur la réception de l’image ? Quels sont les stéréotypes les plus présents dans les publicités parlant de l’humanitaire et du social ? Qui sont les individus les plus intéressés et a tti rés par ces images ? Notre problématique de recherche a été mise en place dans le but de nous permettre d’anal yser le comportement des récep teurs des publicités sociales in situ , à l’aide des différen tes méthodes de re cherche empruntées. 3.3. Questions de recherche Il s’agit des interroga tions soulevées lors de la formulation des questions initiales ainsi que de la problématique de recherche, autour de plusieurs aspects majeurs. Dans une recherche expérimentale , les questions initiales évoluen t en a vançan t dans la reche rche. Pour les questions de recherche , nous avons essayé d’arti culer les diffé rentes face ttes de la problématique de recherche en la décomposant en pe ti te partie . Pour commencer, nous avons décortiqué la partie cen trale de la problématique, afin de dé terminer nos grands axes de re cherche . Pou r cela , un extrai t représentati f de nos questions de recherche et de notre problématique nous a donné la possibilité de les déterminer comme cidessous : Les actions du récepteur de publicité sociale, inte rprétées comme la participa tion (ou le rejet) et la naissance de comportements solidaire envers les images humanitaires présentées dans l’espace public, sont variables entre les genres et les générations en fonction de leurs cul tures, de leurs styles de vie , de leurs iden tités, de leu rs classes sociales et de leurs habitudes d’action . 123 Figure 12. Ac tions du récepteur des publicités sociales Nous avons tenté de répondre à no tre problématique en dé veloppant des questions de recherche. Elles nous ont amenés à déterminer des pistes de réfle xion sur nos manières d’analyser et de trai ter le domaine du comportement du récepteur des images sociales et humanitaires en trois niveau x. D’un niveau initial ve rs un niveau plus élaboré, se représentant ainsi : Niveau1 : Publicité sociale dans l'espace public Niveau 2 : Réception Niveau 3 : Action de l'individu Figure 13. Les trois niveaux successif s de la recherche 124 Nous avons considéré la publicité sociale, à la fois comme un ob jet conceptuel e t un signe agi ssan t dans une co-constru ction sociale permanente. En effe t, l’obje t (celui qui représente) est en tre deu x mondes : récepteur (celui qui interp rète) et émetteur (celui qui p roduit). Dans notre cas, nous avons essayé de véri fier le fon ctionnement de l’in tégrali té du système mis en place afin de répondre à nos questions de recherche, mais ave c une focalisation particulière sur la récep tion. Nous présentons cinq questions, plus concrètes et plus problématisées dans le but de mieux centrer la problématique de no tre re cherche . Nos questions de recherche tournent au tour de ces trois ni veau x e t elles se présenten t ainsi : 3.3.1. Question de recherche 1 Quels sont les facteurs personnels et les facteurs externes motivan ts et inhibants « le comportement solidaire » du récep teur de publici tés sociales ? Objecti f : il s’agit de vé rifier les facteurs, les plus importants, qui motivent ou inhibent la naissance d’un comportement solidaire che z la personne à l’aide des publici tés sociales. 3.3.2. Question de recherche 2 Quelle est la rela tion en tre la ré véla tion d’un sentiment d’empathie che z le récepteur, à l’aide de la publicité sociale, et son style de vie, sa classe sociale, sa cul ture e t son habitude d’action ? Objecti f : Anal yser l’importance que joue le style de vie, la culture et la classe sociale du récepteur, dans son intérêt pour les images évoquant la solidarité et l’humanitaire . Mais aussi, vérifie r l’importance de la question du cara ctère de la personne, de ses habitudes d’action , de sa sensibilité et de ses valeurs vis-à-vis de la question de l’empathie e t des problèmes d’autrui. 125 3.3.3. Question de recherche 3 Quel est le rôle de la publici té sociale dans la naissance d’un comportement solidaire che z le récep teur ? Objecti f : Connaître le rôle e xact de la publi cité en tan t qu’objet conceptuel , afin de parveni r à la persuasion chez le public. 3.3.4. Question de recherche 4 De quelle manière se manifeste le comportement solidaire au sein des différen tes générations et comment se distingue-t-il entre les genres féminin et masculin ? Objecti f : Étudier la facul té d’adaptation sociologique, psychologique et comportementale de différen tes personnes face à une image préoccupée. Il s’agit également d’identifie r s’il existe un genre qui serait plus sensible à la publicité sociale et de déterminer les caractéristiques de comportements des individus. Le but est de mieux identifie r l’impact de la publici té sociale en fonction des genres. 3.3.5. Question de recherche 5 Comment le récepteur justifie -t-il son rejet de la publicité sociale ? Ave c l’apparition des campagnes de publicité sociales en ligne, pouvons-nous nous attendre à la naissance d’une nouvelle sorte de comportement solidaire du récep teur : « le comportement solidaire en ligne » ? Objecti f : conna ître les facteu rs sociaux, personnels et économiques cités par le récepteur a fin de justifie r son acte de rejet. Nous avons essayé de savoir si le rejet se fait par : le manque d’envie, la présence d’égoïsme, des problèmes économiques ou parce que le sujet n’est pas été attiré pa r la cause, ou si, tout simplement, parce qu’il n’a pas été touché par la publicité (la satu ration par la publicité dans l’espace 126 public). Il s’agit aussi de mesurer la relation possible entre les développements te chnologiques et les comportements des récepteurs. Sommes-nous face à une pra tique qui fabrique une identi té numérique humanitaire che z le récep teur ? 3.4. Les hypothèses de recherche Avant de présenter les hypothèses, il est nécessaire d’expliquer que dans notre recherche coe xistent deu x types d’h ypothèses : de type déducti f et de type inductif. Le premier modèle « suppose au préalable une connaissance du sujet à é tudier. C’est une h ypo thèse inspirée de théo ries déjà fo rmulées, de tra vau x an térieurs ou encore par analogie a vec d’autres phénomènes »213. Le deuxième modèle, concerne une hypo thèse très « lié e à une démarche inducti ve 214 dans la mesure où elle est issue de l’observation e t de l’e xamen d’indices » 215. Notre re cherche s’inscrit dans une démarche empirique et e xpérimentale qui correspond au x ca ractéristiques fondamentales d’une reche rche-a ction . Or, dans ce type de démarche, comme l’explique H . Gumuchian et C. Marois : « Nous avons la possibilité de tester des hypothèses, des modèles et des théories et les confronter à la réalité » 216. Dans ce cas, la formulation des hypo thèses a pour but d’offrir des e xplications possibles à nos problématiques et aux questions de recherche. Étan t donné que nous nous situons dans une recherche-action , en a vançan t dans le tra vail, les hypo thèses sont modifiées et reconfigurées à plusieurs reprises, en suivant l’évolu tion de la recherche et en fonction des expériences acquises sur le terrain . 213 Gumuchian, H., Marois, C., Fèvre. V. (2000). Initiation à la recherche en géographie. Aménagement, développement territorial, environnement. Montréal : PUM, p. 166 214 Comme explique Gumuchian, H., Marois, C., Fèvre. V. (2000, p.75) : il s’agit d’une démarche qui passe par la démonstration et dont le point de départ est une hypothèse, un modèle ou une théorie. 215 Ibid. p. 75 216 Ibid. p. 76 127 En effet, la constru ction des h ypo thèses sous forme de modèle expérimental et opéra tionnel, « c’est la stra tégie qui permet la “vé rifica tion” » 217 des résultats acquis. Hypothèse • dévéloppée par les questions de recherche, problématique, action et expérience sur terrain Vérification • connaisance des faiblesses et pertinence de l'hypothèse centrale afin de l'améliorer Confrontation • à laide de connaissances sur le sujet aquises par les experiences réelles Modification Confrontation • enrichissement de l'hypothèse initiale et reformulation de la nouvelle hypothèse mieux élaborée • avec plus de connaisanc es à des degrés plus élaborés qu'au départ Figure 14. Consti tution des hypothèses en av ançant da ns la recherche Reformuler les hypothèses et les questions de recherche nous a permis de remettre en cause nos savoirs personnels sur le sujet, et à « admettre que la connaissance n’est pas ré vélée, mais construite » 218. 3.4.1. Hypothèse 1 Nous avons débuté par une approche qui souligne que l’attention que nous portons à la publici té sociale e t au x images parlant de l’humanitaire , de la solidarité, se manifeste à tra vers des connaissances, que nous avons acquises bien avan t d’ê tre e xposés au x publici tés sociales. Nos sensibilités, nos croyances, nos habitudes font que nous sommes attirés ou non par telle image ou telle publicité . Or, si la question de l’autre et de la solidarité n’appartien t pas à un de nos centres d’intérê t, nous a vons plus de chance de ne pas être marqués, sensibilisés par les images et les publicités portant sur ces sujets. En effe t, le comportement du récep teur est, d’un cô té , en lien direct ave c sa personnalité et d’un autre côté, lié à son histoire et à son passé. 217 218 Ibid. Di Lorenzo, G. (1991). Question de savoir, Paris : ESF éditeur, p. 174 128 En conséquence, dans la publicité sociale, nous parlons de l’intérêt général alors que dans la publicité commerciale c’est surtout la ven te et l’intérê t personnel qui sont le moteur de la ré fle xion du concep teur. Nous partons de l’idée que, dans certains cas, les publicités sociales représentent des messages qui ne représentent pas un intérê t général pour une grande partie de la population, d’une communauté ou d’un pays. Aussi, les signes visuels sélectionnés par le concepteur n’ont pas toujours une signification très forte auprès du récep teur. Objecti f : À tra vers cette h ypo thèse, nous avons ten té de positionner notre posture de recherche à l’égard du passé du récepteur. Cette h ypothèse est venue de nos observa tions discrètes sur le terrain et de la consta ta tion d’une fréquenta tion répétiti ve e t assidue des intéressés sur les lieux d’observa tion. À tra vers cette h ypo thèse, et à une échelle plus large, nous avons également tenté de vérifie r les caractéristiques du « récep teur type » de ces publicités sociales en France. En e ffe t, la no tion de « communauté » 219 nous aide à mieux identifie r les membres d’une société qui possèdent des attributs communs. À l’aide de cette h ypothèse, nous pou vons également identifier les raisons pour lesquelles, le récepteur peut ne pas rece voi r le message que le concep teur a réalisé. En e ffet, lors de la mise en place du système : conception , produ ction e t ré ception ; des problèmes d’incompréhension peuvent survenir au cours des différen tes étapes de la mise en œu vre e t non pas seulement lors de la réception . 3.4.2. Hypothèse 2 Pour notre deu xième hypo thèse, nous partons de l’idée que la publicité, qu’elle soit sociale ou commerciale, s’est installée de manière durable dans la vie quotidienne contemporaine et dans l’espace public. De ce fait, nous avons constaté qu’une des conséquences, au niveau de la réception, est que 219 Boudon, B., Bourricaud, P. (2011). Dictionnaire critique de la sociologie. Paris : PUF, p. 81-88. (1 re édition 1982) 129 la fréquence de reje t de la publicité sociale est de plus en plus grande. De plus, nous avons remarqué que les publicités sociales et humanitaires ont une durée d’e xposition plus courte que les publicités commerciales et sont donc moins remarquables par le récepteur. Dès lors, le comportement solidaire souhaité par les organismes humanitaires locaux, nationau x e t internationau x, ne va pas toujours à la ren contre des actions engagées. Selon nous, les publicités sociales peuvent a voi r des impacts sur la naissance de comportement solidaire che z le récep teur, mais pour avoi r une continuité dans leurs actes, il faut qu’elles s’inscriven t dans leurs habitudes d’action, sinon ces démarches ne resteront que très occasionnelles. En effet, selon nous, la publicité sociale peut toucher la sensibilité de la personne à condition que celle-ci entre dans les habitudes et les habitudes d’action de l’indi vidu . Objecti f : À tra vers cette h ypothèse, nous véri fions le rôle que la publicité joue dans la naissance du comportement solidaire ou du rejet de la part de récepteu r. Nous examinons également le degré d’influence de la publici té sociale sur le comportement solidaire de ses récepteurs. L’objectif est de cerner l’importance de la question de l’habitude e t de la cro yan ce du récepteu r sur le comportement solidaire de la personne. 3.4.3. Hypothèse 3 Dans certains cas, les organismes non lucratifs, pour transformer une envie en une action concrè te, doi vent augmenter la moti va tion de la personne, pa r le biais de multiples actions plaidoyers dans la rue pour présenter leu r association. Dans ce cas, le concep teur e t le p roducteur, cherche à sensibiliser le maximum de personnes en mobilisant des symboles disposant de significations organismes fortes che z le récepteu r ou les humanitaires. Par e xemple, lors représentants d’une campagne des de sensibilisation, ils sont obligés d’expliquer verbalement et de montrer des images et des statistiques relati ves au bien-fondé de leurs actions, leur but 130 est de sensibiliser les personnes. Mais malgré leurs efforts, les réactions des individus sur les questions de l’empathie et de la solidarité sont souven t déce vantes, selon des militants 220. Or, la question de la transparence au niveau des dons peut être un facteu r décisif dans la réflexion du ré cepteur a vant son passage à l’acte. Étan t donné que les actions des organismes internationau x sont destinées au x pays les plus démunis, la transparence dans la gestion des dons est importante pour les donateurs. D’après nos observa tions, une partie des Français de genre masculin, préfèrent réaliser leurs dons auprès d’associations locales afin de suivre la réalisation des projets faits à partir de leur argent. En conséquence, les publicités des organismes humanitaires internationau x les intéressent moins par rapport au x publici tés des organismes humanitaires locaux. De plus, la classe sociale et le niveau financier de la personne ont une importance dans la réalisation d’un geste solidaire. En effe t, nous partons de l’idée que les personnes qui réalisent des dons de manière régulière ou par prélèvement ban caire peu ven t être attirées par tou t type de publici té sociale. Pour les autres personnes, pour qui l’acte est occasionnel, ils sont plus actifs à un moment précis et sont très attenti fs à la publicité sociale émise pour l’action à laquelle il participe , en re van che, ils sont moins attirés par les autres publici tés sociales. Objecti f : Identi fier les personnes ayant une opinion négati ve sur les organismes humanitaires et les publicités sociales de ces organismes, et essayer de les catégoriser en fonction de leur genre et de leur généra tion. À l’aide de cette h ypo thèse, nous avons essayé de comprendre chez quelle catégorie de récepteu rs la sensibilité envers la solidarité est la plus présente . En mettan t en place cette h ypo thèse, nous pouvons distinguer les différen ts types d’actions solidaires et humanitaires réalisés par les individus. 220 Voir Annexe C 131 3.4.4. Hypothèse 4 À ce stade de la recherche, et pour dé terminer le genre e t la génération qui est le plus sensibilisé, nous partons de l’idée que la sensibilité envers les actions humanitaire et solidaire che z les femmes et che z les hommes peut être en liaison a vec le thème prin cipal de ces actions. Par e xemple, à l’aide de notre enquê te pilo te e t de nos observations discrètes, nous avons constaté que les femmes et les hommes sont plus sensibles aux questions de solidarité qui concernent les enfants après avoir eu leur premier enfant, e t encore quand ils deviennent grands parents. Ils semblent ainsi plus sensibles aux publici tés sociales représentant des enfan ts défa vorisés. De plus, le comportement solidaire et les actions pour des causes humanitaires procurent une stabilité intérieure (satisfaction morale) aux individus, cela les moti ve e t engendre une con tinuité dans la réalisation de leurs actions. Ce qui fait qu’ils sont amenés à expliquer leurs gestes par : « Trou ver mon bonheur dans le sourire de l’autre ». Dès lors, leur in térê t pour la publicité sociale ne vient pas seulement de sa qualité ou des éléments utilisés dans celle-ci. D’ailleurs, dans ce cas, la publi cité sociale e t humanitaire n’est pas forcément un élément qui déclenche l’action. En e ffe t, ce type de personne n’a pas forcément besoin de la publici té pour agi r. Objecti f : ce tte h ypothèse nous aide non seulement à identifie r le genre le plus attiré par ce type de publicité et l’action présentée, mais aussi à comprendre le degré d’importance ou de nonimportance de la publicité sociale pour chaque genre e t génération. 3.4.5. Hypothèse 5 Elle débute par une constata tion simple, celle d’un tau x très éle vé de présence des publicités et des messages commerciaux dans la vie quotidienne. Les individus sont donc de plus en plus habitués à voir et à re voir ces types d’images. Nous pouvons passer chaque jour de van t plusieurs images publicitaires sans vraiment les remarquer du fait de leur banalisation. Nous partons de l’hypothèse que si les récepteurs sont de 132 moins en moins sensibles aux publicités sociales c’est parce qu’elles sont perdues au milieu d’une pollution visuelle présente dans la vie contemporaine. Nous avons également constaté que les publicités sociales et humanitaires peuven t faire é voluer les opinions des personnes, mais à la condition que cela ne se transforme pas en une « satura tion ». Actuellement, il e xiste plus de 316 journées internationales 221 ayan t un rappo rt a ve c la caus e humanitaire, sociale ou la solidarité qui sont p roposées par l’ONU, en plus des causes locales et nationales de chaque pays. Le nombre élevé de ces journées fait que le public est saturé et lassé par la répétition des différentes campagnes de sensibilisation. Selon nos observa tions sur le terrain, une partie des Français pense que la répéti tion de l’e xpression « journée internationale de… » a tténue son importance che z le récep teur. Objecti f : grâce à ce tte h ypo thèse, nous allons pouvoi r anal yser la place que les éléments (les actants) e xte rnes peuven t a voir dans la perturbation de la réception des publicités sociales. De plus, elle nous permettra de prendre connaissance de tous les éléments qui peuvent perturber le comportement solidaire du récepteur de publicité sociale. Nous pensons que cette hypo thèse nous aidera également à ca tégoriser encore une fois la réaction de la personne non seulement en fonction de son genre et de sa généra tion, mais aussi en fonction de sa culture , de sa classe sociale et de son habitude d’action. 3.5. Les Méthodes Le choi x des méthodes ethnographique et e xpérimentale est in tervenu à la suite des premières lectures scientifiques et des premières explorations du terrain de recherche , sur la question du comportement des récepteurs de la publicité sociale et humanitaire . Ensuite , nous a vons modifié et redéfini les méthodes, lors de la préparation e t de l’organisation de la recherche. En 221 Site de l’ONU, URL : http://www.un.org/fr/events/observances/days.shtml. Consulté le 15/07/2011 133 effe t, nous avons commencé ce travail a vec une vision générale de nos méthodes, et c’est lors de la conduite de la reche rche que nous les avons finalisés, ainsi que nos h ypothèses, en fon ction de no tre a vancement. À l’aide des résulta ts de notre é tat de la reche rche, de nos observations discrètes au niveau de la réception de la publicité sociale d’un organisme non lucrati f tel que l’Unice f, de no tre veille scienti fique et de nos études empiriques effectuées sur le terrain, nous a vons mis en place les éléments nécessaires pour réaliser une recherche d ynamique. Ce sont donc les emboitements entre les différents éléments qui nous ont permis d’acquérir une connaissance de l’ensemble de notre tra vail a vant d’effectuer le choi x final de nos méthodes. Ces emboitements, selon nos recherches, se présentent ainsi : Expérience personnelle du chercheur Experience de communauté interprétative Travaux de la communauté scientifique Les actualités et les médias Figure 15. Emboitement des différent es sources dans la rech erche dynamique 3.5.1. De l’observation d iscrète vers l’observation sem i-discrète : Une recherche basée sur l’analyse de l’espace et de l’action d ans le tem ps Selon M. Guidè re, quel que soit le domaine et le sujet choisis « la problématique doit tenir compte des trois facteurs importants qui déterminent généralement le traitement du sujet : le facteu r “temps”, le facteu r “espace” et la nature des intervenan ts »222. Les raisons sont que le contenu de chaque reche rche est va riable en fonction du con te xte spatial, temporel et humain dans lequel il est inscrit. Il est donc nécessaire pour nous, de nous 222 Guidère, M. (2004). Méthodologie de la recherche. Paris : Ellipses, p. 25 134 situer dans un temps précis ou dans une durée déterminée de l’étude avec des facteurs humains limités et également de définir une certaine limite à l’espace dans lequel nous nous trou vons. Cette première observa tion peu t se p résenter ainsi : Connaissance théorique Observation discréte Comportement du récepteur Expérience Vérification Figure 16. Les étapes basé es sur l’observation discrète La mise en place de nos observations discrètes s’est déroulée en deux étapes : - Lors de la première étape , nous n’a vons pas dévoilé no tre rôle de chercheur, ni notre reche rche, pour le récep teur e t les autres acteurs tels que les bénévoles ou les représentan ts de l’organisation (Unice f). Cette é tape nous a permis d’acquérir des connaissances solides sur le fonctionnement de cette organisation non lucra ti ve e t sur le comportement du récep teur de publici tés sociales. - Lors de la seconde étape, nous avons dé voilé notre rôle e t notre recherche uniquement auprès des bénévoles et des représentants de l’Unicef. Ceci juste a vant notre premier entretien afin de pou voir les accompagner tout au long de leur action sur le terrain. Nous avons également pu observer la mise en place de leurs dispositifs communicationnels. Les connaissances acquises au cours de cette étape nous ont permis d’évaluer leurs actions et leurs dispositifs avan t la mise en œu vre auprès du public. - Lors de nos entretiens avec le public, nous avons continué nos observations discrè tes. En effet, le public étai t observé discrè tement par un des membres de notre groupe présent sur terrain . Pour notre monographie internationale des droits « des affi ches publicitaires de l’enfant », nous avons de la journée sélectionné deux catégories de terrains (« hors ligne » e t « en ligne ») e t nous avons choisi de 135 commencer par celui « en ligne ». Nous a vons mis en place des profils sur les réseaux sociau x comme Faceb ook et Twi tter sans mentionner notre thème de recherche ni notre vraie identi té. Con cernant la temporalité , nous l’avons construite en fonction du planning de notre organisme non lucratif, soit l’Unicef de Moselle. Ce planning s’articule entre le débu t du mois d'octob re e t la fin du mois de novembre de l'année 2011. Nous avons observé lors de ce tte étape les acti vités d’agents humains présents sur l’Interne t. Cette e xpérien ce, vécue par le che rcheur, donne une crédibili té supplémentaire afin de mieux conna ître le te rrain de no tre recherche. Concernant l’espace « hors ligne » , nous avons commencé par les magasins de l’Unicef dans quelques villes de France e t par les stands provisoires de l’Unicef (installés à l’occasion du 20 novembre). Nous avons réalisé plusieurs visites dans les boutiques consacrées aux ventes solidaires dans des villes comme Nancy, Strasbourg e t Me tz entre le débu t du mois d'octobre et la fin du mois de novembre de l'année 2011. Nous avons observé discrètement les acti vi tés des individus dans l’espace sélectionné, ceci sans parler de notre recherche . Lors de cette étape , l’objectif est d’observe r et d’identi fier les gestes, les comportements visibles et répéti tifs che z le récep teur des publici tés sociales et humanitaires. Tou te l’acti vi té de l’indi vidu est alo rs observée , no tée e t catégorisée dans les grilles d’observation . En fonction des attribu ts de nos deux terrains de recherche, la visibilité de ceu x-ci est déte rminée par l’action des agents dans le temps. En effe t, nos explora tions et nos observa tions discrètes nous ont fourni des données nous permettant de mieu x construire no tre reche rche lors du passage à l’étape suivante qui est celle de l’observa tion participan te e t l’enquête . 3.5.2. Observations participantes : vers une analyse de l’actio n Nous analysons ici nos terrains de recherche en tant qu’espaces réservés à l’expérien ce dans le temps. Cette étude s’inscrit dans la continuité de nos observations discrètes. À l’aide des résultats collectés lors de ces 136 observations, et à parti r des idées conductri ces obtenues, nous avons commencé l’étape suivante de notre a cti vi té scienti fique qui est le passage à l’action. Puis, après l’acquisition de ces données, nous avons interrogé quelques responsables et représentants de l’Unicef France e t l’Unice f Moselle. Nos observations participan tes se sont basées sur les résultats et les connaissances acquises lors de nos observations discrètes, elles nous aident à mieux connaître no tre obje t de re cherche e t nous permetten t de mieux interpré ter les résultats. Les différen tes étapes de sa mise en œuvre se présentent ainsi : Expérience acquise par observation discrète Observation participante Formulation et reformulation des enquêtes Collecte des données Analyse des résultats Synthèse Figure 17. De l’observation participante à la synthès e Comme nous l’avons e xpliqué au cou rs des pages précédentes, notre recherche sur le terrain débute par une autoanal yse comportementale sur les réseaux sociaux. Cette étape nous aide à voir et à établir les nouvelles hypo thèses, mais elle nous permet également d’interroger les personnes acti ves dans ces réseaux sur leur propre expérience . En e ffe t, dans cette partie du tra vail , nous passons d’une expérience personnelle à une expé rience collecti ve . En résumé, nous avons remarqué que pour obteni r un résultat fiable, il é tait essentiel d’adopter ces deu x postures à la fois, tou t en gardant une distance nécessaire vis-à-vis de l’objet de recherche. Ce type de recherche est consti tué de plusieurs étapes, ave c chacune des méthodes d’observations correspondantes. Dans la première phase qui est celle de l’observation discrè te, il s’agit d’une étude e xplora toire qui nous a permis de découvrir le fonctionnement du système. Cette pa rtie n’a pas encore les caractéristiques des recherches scientifiques, mais c’est une partie significa ti ve, producti ve et à no tre sens nécessaire pour la suite de la reche rche. 137 Dans la phase suivante, il s’agit d’une démarche par la démonstration . « Ce type de recherche où la démarche déducti ve domine fait que le chercheur est confron té, directement dans la réalité , à la valeur d’une h ypothèse d’un modèle ou d’une théorie ». 223 Donc, l’observa tion adoptée à ce tte é tape es t participan te, car elle se base sur l’expérimenta tion. Au trement di t, une fois que nous sommes passés par la première phase (celle de l’observation discrète), nous a vons essayé d’expérimente r d’une manière concrète les connaissances précédemment acquises. Dans la troisième phase, comme l’explique H. Gumuchian et C . Marois, il s’agit d’« observer la réalité présente (…)[qui est] en relation a vec la compréhension du passé et la conception d’un futur désirable »224. Notre monographie est réalisée en temps réel avec les agents dans le but de développer une é tude sur le comportement des récep teurs des publicités sociales. En effet, l’objectif de recherche à pa rtir de l’a ction « n’est plus de faire partage r un point de vue par d’autres comme les recherches classiques, mais de comprendre l’origine d’un phénomène ou de saisir et décrire au mieux la modalité de fonctionnement d’un système ; il s’agira de rep résenter les liens qui existent entre di ffé rents éléments et de les caractériser le plus précisément possible »225. Le point important dans ce type de démarche est la capacité de prise de recul par rapport à l’objet d’é tude et surtou t garder un « regard constamment critique sur ses sources »226. En effet, la doubl e caracté ristique de no tre acti vité , qui est à la fois celle d’un ré cepteu r ré fle xi f et celle d’un chercheur engagé dans l’étude scientifique, procu re certainement une particula rité dans notre choi x de méthodes et d’anal yses. 223 Gumuchian, H., Marois, C. op.cit., p. 80 Ibid. p. 86 225 Albarello, L. (2004). Apprendre à chercher: l’acteur social et la recherche scientifique. Bruxelles : De boeck, p. 22 226 Ibid. p. 21 224 138 3.6. Le rapport entre la dimension individuelle et la dimension sociale Pour les chercheurs « Acteu rs Réseaux » 227, la société est interprété e comme un collectif d’humains et de non humains en interaction. En e ffe t, selon ces chercheurs, c’est la coexistence en tre ces éléments qui donne une continuité au x réseau x. De notre point de vue, la société n’est pas comprise comme un ensemble de groupe d’individus. Elle est plutôt une liaison et un réseau d’individus où se qualifient des relations et des gestes interindividuels qui accordent une place importante à notre inte rpré tation de la socié té en réseaux. De ce fai t, la société est considérée comme une association. Cette approche semble attenan te à la sociologie de l'acteur-réseau de B. Latour et M. Callon et à l’interacti visme de G-H Mead , qui a mentionné à ce sujet, « le p rocessus social relie les réponses d’un individu aux gestes d’un autre , dont elles constituent la signification ; c’est ainsi qu’il fait naître de nou veau x objets dans la situation sociale, qui dépendent de ces significations ou sont constitués par elle. Dès lors, la signification ne doit pas être conçue comme un état de conscience ou comme un ensemble de relations organisées qui existen t ou qui subsistent mentalement en dehors de l’expérience don t ils font partie » 228 . Nous a vons également partagé une vision pragmatiste , comme celle de J. Dewey, qui ne qualifie guère l’opposition individu-société et qui tend à détrui re « le poin t de vue supra-indi viduel » 229. 3.6.1. Divergence de question et divergence d’opinions Étan t donné que cette recherche est une recherche basée sur l’action, les différen ts types de questions, les entre tiens, les interviews a vec le public sont organisés à plusieurs reprises et à différentes étapes de la recherche . 227 Aussi connue sous l'abréviation ANT (pour Actor-Network Theory), une approche sociologique développée à partir des années 1980 par Callon, M., Latour, B., Akrich, M. et d'autres chercheurs du Centre de sociologie de l'innovation de Mines ParisTech. Son principal théoricien anglo-saxon est John Law. 228 Cité par : Cometti, J-P. (2010), Qu'e st-ce que le pragmatisme. Paris: Édition Gallimard, p.291. [(G.H. Mead , (1934). Mind, Self, and Society. Éd. Charles W. Morris, University of Chicago Press, p. 160-161] 229 Cometti, J-P. (2010), op.cit., p. 289 139 Ces questions sont élaborées avant et après les premières observations discrètes. Nous avons catégorisé les questionnaires de réception en deux niveau x : ciblé e t géné ral. Le questionnaire ciblé est mis en place pour le public actif e t in téressé par les actions solidaires et humanitaires de différents organismes non lucratifs. En effe t, les questions sont limitées aux comportements des récep teurs que nous avons observés avan t le questionnement. Cette enquête de récep tion auprès d’une population active et passive sera utile pour comprendre l’écart entre la réali té de leur e xpérience e t le rôle e t l’importance que la publici té joue dans la réalisation de leur action. Ce questionnaire fai t o ffice d’en tre tien ave c le répondan t juste après son action . Ceci dans l’objecti f d’offri r une possibilité aux répondan ts qui le souhaitent, de donner leurs opinions et de développer leurs réponses. Le questionnaire général est mis en ligne afin de recevoir les points de vue de Français sur leur comportement solidaire. Étant donné que notre étude concerne aussi le grand public (non intéressé par les actions solidaires et humanitaires), il convien t d’interroger ces individus afin de récolte r des informations plus pertinentes à une échelle plus grande. Dans ces questions, les croyances et les habitudes d’action de l’individu sont donc mises en interroga tions. Le but prin cipal de nos questions, de nos enquêtes et de nos interviews, est d’examiner l’influence e t la réception de la publicité sociale et en parti culier celles des images utilisées dans les publicités pour la journée in terna tionale des droits de l’enfant. Dans un sens large, nos questions jouent un rôle d’outil é valuati f qui nous a donné la possibilité d’analyser les comportements et les réa ctions du récep teur. Nous avons donc choisi de mettre en place des méthodes et des questions de nature variable, en fon ction de nos hypothèses de départ et aussi des hypo thèses acquises à tra vers les observa tions discrètes e t participan tes. 140 3.7. L’enquête: quantité ou qualité? En ce qui concerne la modalité des questions, nous avons mis en place des questions fermées et ouvertes. À l’aide de nos questions fermées, nous avons proposé un nombre limité de propositions à nos répondants. Chaque question de l’enquête contribue à répondre au x h ypo thèses et aux questions de la reche rche . Les propositions de chaque question, et la façon de mettre en a vant les questions ont é té pré -étudiées et modifiées à l’aide de nos enquêtes pilotes. Avant de commencer l’administration de nos questionnaires et de nos enquêtes (soit l’enquête ciblée, soit l’enquête générale), nous avons lancé notre enquête pilote e t l’a vons testée sur dix personnes (pour chaque étape). Ce test vise à sélectionner et à confirmer les questions pertinentes. À l’aide des résultats de l’enquête pilote , nous a vons effectué une re formulation e t une réorganisation des questions et des propositions, et surtout, nous avons pu véri fier les réactions des répondants face au x questions. Les résultats quantita tifs acquis par l’inte rmédiaire des questions fermées nous ont permis d’évaluer la parti cipation des répondants en pourcentages. Ces résultats nous aident à réaliser notre s ynthèse basée sur le comportement des récepteurs des publicités sociales en fonction de leur genre et de leur géné ration . Dès lors, les questions ouvertes ont permis aux répondants d’e xprimer leurs propres idées. Les résultats acquis par ces questions nous ont donné la possibilité d’avoir des réponses variées, non ciblées et de découvrir d’éven tuelles idées en fonction de la personnalité, du caractè re, de la cultu re et des habitudes d’action de chaque personne. L’ensemble des deux types de questions (fermées et ouvertes) nous a permis d’avoir des données de natures variées à tra vers deu x situations e xpérimentales to talement différen tes. 141 3.8. Les médias de masse : l’écho médiatique Notre but est de récolter les données les plus riches et les plus concrètes par tous les moyens possibles. Ainsi, en dehors de nos observations sur le terrain , de nos questionnaires et de nos en tre tiens, nous a vons remarqué la nécessité d’observer les médias de masse durant les périodes d’observations discrètes et participantes. L’objecti f est de vé rifie r les informations qui sont en liaison a vec no tre étude e t a vec no tre monographie (les sujets qui portent sur la JIDE 230, la con vention des droi ts de l’enfant, le s événements organisés pour la JIDE). Ce tte partie nous a également fourni des indices sur la manière dont les journalistes présentent les événements et les informations auprès de leurs récepteu rs. En effet, nos observa tions de la presse écrite française (Le Monde e t Le Figaro), entre les années 2007 et 2010, nous ont révélé que les médias, en général, n’accorden t que peu d’importance à ces événements. « En observant une paren té entre la société, les médias et cette journée , nous pouvons établir un rapport de causalité in verse entre la visibilité médiatique de la journée internationale de droit de l’enfance et le statut des enfants : plus leur situation serait favorable , moins cette journée aurait de raisons d’être » 231. 3.9. La mise en place de la recherche Nous rappelons que notre é tude pragmatique et d ynamique s’intéresse à l’approche d’une situation et d’une e xpérience réelles dans lesquelles les individus réalisent des actions et s’engagent avec les autres. Tout se passe en temps réel, le chercheur doit donc se positionner au cœu r du s ystème, tout en é vi tant de pertu rber l’action de l’indi vidu, ceci a fin de pou voi r observer, anal yser et interpré ter les faits et les actions. Pour cela, les connaissances préliminaires du domaine sont indispensables. 230 Journée Internationale des Droits de l’Enfant Aghababaie, M. (2011). Les médias et la journée mondiale de l’enfance en France et en Iran, Étude contrastive et perspective communicationnelle, in. Le Rendez-vous de la recherche en communication, Actes du colloque. Université Laval : Québec, p. 38 231 142 À tra vers la mise en place de méthodes mixtes, nous avons pu naviguer entre les diffé rents ni veau x d’appartenance de l’indi vidu vis-à-vis des actions humanitaires et sociales au tra vers des publicités. De même, nous avons pu faire é voluer nos connaissances sur les comportements des récepteurs des publicités sociales et humanitaires, par l’alternance des méthodes. Cette dive rsité de situation nous a permis de procéder à l’analyse des différentes étapes. Toutes les phases que nous avons expliquées jusqu’ici, dans notre programme de recherche , peu vent visuellement ê tre représentées ainsi : Figure 18. La mise en place de la recherche 143 II. FAIRE/ETRE AVEC L’OBJET : MISE EN ŒUVRE DE LA RECHERCHE, ETUDE MONOGRAPHIQUE 144 4. Mise en œuvre de la recherche monographique et notre posture théorique Notre reche rche sur le comportement solidaire des récepteurs de publicités sociales en France, repose sur des données collectées dans le cadre de notre étude , ceci dans l’objectif de répondre à notre problématique. La naissance de ce comportement au tra vers des publicités sociales est variable suivant les récep teurs, de par des facteu rs personnels, mais aussi divers facteurs e xte rnes. Dans le cadre d’a ctions solidaires et humanitaires, le récepteur est amené, par l’in fluence de facteurs e xte rnes, à changer un comportement égoïste en un comportement plus solidaire. Dans ce processus d’influence, les signes visuels, présents dans l’espace public contemporain, sont des éléments majeurs dans la diffusion des messages des organismes non lucratifs. Mais, ces mêmes signes peuvent également pro voquer une satura tion che z le ré cepteur. Dans l’étude qui suit, notre objectif est de comprendre les différentes étapes de la récep tion des images et des messages humanitaires et sociau x exp rimés sous forme de publicité . Nous a vons également essayé de répondre au x questions et au x h ypo thèses de recherche . En ce qui concerne no tre méthodologie, le positionnement de notre chercheur par rappo rt à la reche rche se situe au niveau de la coe xistence de la recherche micro-sémiotique (monographie des affiches publicitaires de l’Unicef France ) et de la recherche macro-sémiotique (questionnaire sur la réception des publicités solidaires). L’approche micro-sémiotique nous permet de disposer d’une base et d’une fiabilité suffisante pour réaliser une analyse macro-sémiotique. Dans notre cas, nous avons constaté qu’au terme de notre é tude, une lecture du rapport micro-macro est tout à fai t faisable. Au trement dit, pour disposer d’une vision plus complète de notre recherche, nous avons placé cette étude entre le local et le global. Le global concerne ici, la publicité sociale en tan t que signe visuel dans la société fran çaise. Le local concerne la publicité sociale de l’Unicef à l’occasion de la journée des droits de l’enfant (le 20 no vembre) e t le comportement des Français vis-à-vis de la publici té de ce t organisme lors de ce tte journée . 145 Notre méthodologie débute par une étude théorique, se poursuit par les observations, les entre tiens et les enquê tes et abou tit à une véri fication et à une interp réta tion. Les é tapes se présentent ainsi : • Une étude théorique basée sur les approches variées dans laquelle nous étudions la naissance du comportement solidaire. • Une étude e xpé rimentale basée sur l’observation discrète dans laquelle nous étudions les différentes étapes du comportement du récepteur. No tre observation discrète s’est déroulée du 3 octob re 2011 au 23 novembre 2011. Au total , nous avons effectué plus de 18 heures d’observation discrète dans l’espace public. Nous avons observé plus de 762 cas différents. Pour cela nous a vons choisi la boutique de l’Unicef-Moselle à Metz. Au cours de cette même période, nous avons également effe ctué plus de 20 heures d’observations discrè tes des pages officielles de l’Unice f Fran ce sur les réseaux sociaux comme Twitter e t Faceb ook. Cela nous a permis d’observer plus de 178 cas différen ts sur ces deu x réseau x sociaux. En fin, nous avons réalisé 61entretiens ave c des internautes a cti fs sur la page de l’Unicef. • Une seconde partie de l’étude e xpérimentale porte sur notre observation participan te, en tant que béné vole au sein de l’UnicefFrance , e t sur les entretiens a ve c les acteurs pour mieu x appréhender les différen tes étapes de dé veloppement de la publicité du cô té du récep teur e t du producteur. Ce type d’observation a é té faite entre les 17 e t 19 no vembre 2011, en parallèle à nos observations discrètes et à l’aide de nos collègues présents sur les autres sites. Pour cette partie , nous avons effectué 8 heures d’observation participan te. Cela nous a permis d’avoir des con versations a vec les visiteurs, mais aussi d’interviewer quelques bénévoles. Ce tte étape nous permet de mieux comprendre le fonctionnement général, mais aussi de collecter les avis des personnes. • Entre le 20 e t le 21 no vembre 2011, nous avons organisé plusieurs interviews et entretiens a ve c les récep teurs des publicités sociales 146 de l’Unicef-Moselle. Pa rallèlement, au cou rs de cette période, nous avons réalisé plus de 16 heures d’observa tions (discrète et participan te) 232. En effe t, nous avons commencé par des observations discrètes, que nous avons complétées par des observations participan tes. En fin, nous avons récolté plus de 80 entretiens aup rès des récepteu rs rencon trés sur le te rrain . • L’étape suivan te porte sur la vé rifica tion e t la synch ronisation des résultats de nos observations et de nos entre tiens ave c les phases théoriques abordées précédemment. • Pour finir, nous avons mené une enquête au niveau national , auprès des Français, sur le rôle de la publicité sociale e t sur son impact dans la réalisation d’actes solidaires d’une manière générale. Ceci, sans évoquer l’Unicef ou tout autre organisme non lucrati f. En fin, nous avons présenté notre inte rpré tation des résultats et nos réponses aux questions et au x h ypo thèses de recherche . 4.1. Étude monographique : approche réductionniste ou holiste ? Notre re cherche est une étude sur les comportements des personnes, intéressées ou non par la publicité sociale de l’Unicef France, pour la journée des droits de l’enfant de novembre 2011. Elle commence par une analyse systémique et micro sémiotique du dispositif communicationnel mis en place par cet o rganisme afin de sensibiliser le récepteur. Ce tra vail se poursuit par une anal yse de l’action du « ré cepteur type » et de « ses habitudes action » dans une perspective à la fois indi viduelle e t une dimension interpersonnelle et sociale. Pour confé rer une certaine é tendue à notre étude monographique, nous avons proposé une nou velle recherche macro-sémiotique sur le comportement des récepteurs français vis-à-vis des publicités sociales, au sens large, et des pratiques socioculturelles des individus. La recherche pour cette thèse se focalise sur l’étude des comportements permettan t de 232 Pour pouvoir réaliser les deux différentes phases sur le même période, nous étions trois personnes présentes sur le terrain. 147 distinguer les personnes en fonction de leur genre e t de leur généra tion. À l’aide de nos observations, de notre pra tique en tant que récep teur/chercheu r et par l’acti vi té des indi vidus, observés ou in terrogés, en tant que communauté interpréta ti ve , dans le sens peircien233, nous a vons constaté comment la publicité sociale (image et message) et ses récepteurs sont en cohabitation continuelle a ve c la cul ture visuelle de notre société contemporaine. Nos démarches sont donc pluridimensionnelles. Pour nous, ce choi x dans la manière d’aborder notre tra vail est analogue à l’« approche systémique », à « l’acteu r réseau » , à l’« appro che pragmatique » de Peirce e t à la « pensée complexe » de Morin . L’ensemble de ces approches holistiques présentent la cro yance comme un ensemble d’éléments permettant d’accéder au -delà de l'e xpérience humaine. En effet, le choi x des théories doit correspondre au choi x de l’objet d’étude et à son développement. De même en ce qui concerne les pra tiques des acteurs en fon ction de l’en vironnement de recherche . Les travau x d’Edgar Mo rin, Bernard Darras/Sarah Bel khamsa, Michel Callon , Bruno Latour et Madeleine Akrich permetten t de dépasser la dualité des approches réductionnistes ou holistes. Le paradigme de la complexité e t l’approche systémique nous ont offert « l’opportuni té de dépasser des ambigüités essentielles à l’objet de recherche. La recherche d’une causalité linéaire, quand il est question d’humanité, ne semble être qu’une voie de garage stéréotypan t des individus dans des comportements »234. De plus, les différen tes approches et théories retenues mènent à une problématique transve rsale : la question des comportements. 233 L'aspect pragmatique de Peirce, C. S.(1839 – 1914, sémioticien, mathématicien, philosophe américain, considéré comme le fondateur du courant pragmatiste) porte sur l'utilisation et la fonction effective des signes, sur les relations entre les signes et leurs utilisateurs ou interprètes : règles de l'utilisation par le sujet, motivations de l'i nterprète, réactions du public, efficacité de la communication, contexte factuel, usages des signes (information, évaluation, stimulation, sy stématisation), etc. 234 Bonjour, A. (2011). Usages et pratiques socio-(re)éducommunicationnels pour les personnes handicapées mentales : outils informatiques et média Internet, Thèse de doctorat, Université Lorraine, p.164 148 Comme l’explique Edgard Morin « au premier abord, la complexi té est un tissu (complexus : ce qui est tissé ensemble) de constituants hétérogènes inséparablement associés : elle pose le paradoxe de l’un et du multiple. Au second abord, la complexité est effecti vement le tissu d’événements, actions, interactions, ré troactions, dé terminations, aléas, qui consti tuent no tre monde phénoménal. Mais alors, la complexité se présente ave c les traits inquiétants du fouillis, de l’ine xtricable , du désordre, de l’ambiguïté , de l’incertitude … D’où la nécessité, pou r la connaissance, de mettre de l’ordre dans les phénomènes en refoulant le désordre, d’écarter l’in certain, c’est-à-dire de sélectionner les éléments d’ordre et de ce rti tudes, de désambiguïser, clarifier, distinguer, hiéra rchiser… » 235. Au trement di t, « le champ de la théorie des systèmes est beaucoup plus large, quasi universel, puisque dans un sens toute réalité connue, depuis l’atome jusqu’à la galaxie, en passant par la molécule, la cellule, l’organisme et la société peut ê tre conçue comme système, c’est-à-di re association combinatoire d’éléments différen ts »236 . Nous nous sommes situés pleinement dans l’idée que l’approche systémique est « “un tou t” qui ne se réduit pas à la “somme” de ses parties constituti ves » 237 et surtout, qu’il se situe « à un ni veau transdisciplinaire ». De plus, selon Bernard Darras « la concep tion s ystémique réclame une entrée plus globale, plus “macroscopique”238 »239. Pour lui, la pens é e complexe de Morin « vise à modéliser un système dynamique et à en comprendre les différen tes émergences de signification . Aussi bien les occurrences qui sont récurrentes e t qui résultent d’habi tudes, selon la terminologie de Peirce 240, que leurs varia tions, muta tions et in ven tions » 241. En effe t, Bernard Da rras 242 rejoint l’idée d’Edgar Mo rin e xprimée dans la cita tion suivante : « Pour penser localement, il faut penser globalement, 235 Morin, E. (1977). La méthode, la nature de la nature, Paris : Seuil, p. 21 Ibid., p. 28 237 Ibid., p. 29 238 Il s’agit d'une métaphore utilisée par Joël de Rosnay (1975), Le macroscope ; Vers une vision globale. Paris : Seuil 239 Darras, B. (2008). Images et sémiologie: Sémiotique structurale et herméneutique, Paris : Publications de la Sorbonne, p.146 240 Ibid. 241 Ibid. 242 Cité par Bernard Darras en 2007, dans Étude culturelle et Cultural Studies, Paris : L’harmattan, p.62 236 149 comme pour penser globalement, il fau t sa voir aussi penser localement » 243. Cette pensée fait apparaitre un mode d’existence entre global et local, « glocal » , qui ré clame « une compréhension à focale va riable » 244. Comme l’explique Bernard Darras sur les approches multidimensionnelles, « tout agent est à des degrés divers agissant et subissant, incorporant e t incorporé , organisé et o rganisant, puissant et impuissant ». 245 4.2. Les liens entre les théories et le sujet Les premiers pas des recherches sur l’« action research » on t é té fai ts par Kurt Lewin. Pour ce dernier, un é vénement social devrai t être considéré comme s’insérant dans un ensemble social large et comple xe (Liu 19997). Lewin (1952) considère que l’action permet de comprendre la réali té sociale. En effe t, la recherche au sens de Lewin a deux caractéristiques : la première est que « le chercheur seul est à l’origine de la recherche dont il décide des modalités. Ainsi, les acteurs de l’organisation bénéficient de la recherche action sans participer à sa définition. La seconde, la méthodologie de la recherche-a ction s’apparente à l’e xpé rimentation de labora toire (h ypo thèsesvé rifica tion) transposée en contexte social ». 246 Dans une démarche de typ e recherche-a ction , « la priori té n’est pas à la connaissance, mais à la solution, l’amélioration d’une situation problématique ». Beno ît Cordelier e xplique que « l’e xpérience che z Kurt Lewin est synonyme d’expé rimentation », dans ce cas, « nous chercherions à teste r un ensemble d’énoncés théoriques. » Kurt Lewin définit différents types de recherche-action : reche rche-a ction de diagnostic, recherche -action participa tive, re cherche-a ction empirique, recherche-a ction expérimentale et reche rche-a ction spon tanée et engagée. Dans notre cas, il s’agit de la recherche-action expé rimentale. Cette recherche « se distingue des autres par son orientation épistémologique : il 243 Morin, E.(1999). La tète bien faite. Paris : Seuil, p.28 Darras, B. (2007). op. cit., p. 62 245 Bernard Darras op. cit., p. 63 246 Jouison-Laffitte, E. (2009). La recherche-action : oubliée de la recherche dans le domaine de l’entrepreneuriat, Revue de l’entrepreneuriat, vol8, n1, p. 3 244 150 s’agit […] de véri fier sur le te rrain les hypo thèses préétablies sur les effets de tel ou tel type d’e xe rcice » 247. La recherche-a ction pose également des questions sur l’éthique. Selon Vé ronique Richard , l’é thique est une ré fle xion « qui permet d’anal yser, distinguer, repérer, classer, évaluer les phénomènes et les situations et […] qui produisent de la réflexi vité e t ren voien t en miroir aux acteurs le résultat de l’analyse, induisant une boucle récu rsive de questionnements et de réponses interagissantes, modifiant les visions et les actions des uns et des autres » 248. Dans cette pe rspecti ve , pour pou voir concré tiser et théo riser nos idées ainsi que nos recherches expérimentales à tra vers les actions du récepteu r de publicité sociale, nous avons cherché dans les travau x de Charles Sanders Peirce, en sémiotique pragmatique, car l’obje t de ces études concerne souvent les agents intégrés et incorporés dans un système, par l’action, sous la forme d’expérience . Il nous montre « combien le monde de la pensée est directement ou indirectement conne cté à celui de la réalité concrè te par les actions et in teractions des agents » 249. Lors de nos observations, nous avons constaté qu’il est important de prendre en compte le niveau d’ habi tude des récepteu rs de publicités sociales. En effe t, ce poin t peut a voir des impacts non seulement sur la mise en place de la méthode de l’enquête, mais aussi dans la sélection de nos enquêtés. Nous avons remarqué que dans une étude qui porte sur le comportement des récepteurs de publici té sociale, nous n’avons pas le droit de mélanger, pa r exemple, les actions et les comportements des personnes bénévoles ou des donateurs réguliers, ave c celles des récepteurs irréguliers ou même des primo récepteu rs. 247 Ibid., p. 24 Richard, V. (2008). « Des questionnements convergents sur l’éthique », pp. 223-227, in : Bouzon A., Meyer V., dirs, Communication des organisations, entre recherche et action, Paris, Éd. L’Harmattan, p. 223 249 Darras, B. (2007). Étude culturelle et Cultural Studies, Paris : L’h armattan, p. 64 248 151 C’est à partir des tra vau x de Pei rce , et de sa théorie sur la « pragmatique de la signification » , que Bernard Darras et Sarah Belkhamsa ont mis en place une modélisation sur « les synchronies e t as ynchronies des inte ractions d’une communauté et de ses différents membres »250. Car, ils considèren t que « tou t dispositif sémiotique humain consiste à traiter les interactions ave c l’en vironnement afin de les intég rer dans les actions présentes et futu res en fonction des actions passées »251. Étan t donné que nous cohabitons ensemble dans la société, ces connaissances sont non seulement gravées dans nos mémoires internes et individuelles, mais aussi dans les mémoires externes et collecti ves. Pour Peirce , ce sont les « cro yan ces » (Beli fs) et les « habi tudes » (Hab its) qui aiden t à la consolidation des processus sémiotiques. En effet, la pensée est en lien ave c l’action et c’est bien la pensée qui aide à « la généralisation de l’action dans l’habitude d’action » 252 et la cro yan ce est « un guide d’action ». Selo n Peirce « b elief consi st mainly in b eing delib erately prepa red to adop t the formula b elieved in as a guide to action» 253 et « a genuine b elief, or opinio n is something on which a man is prepared to act and is there fore in a general sense a hab it»254. Donc nous considérons que la croyance est à la source de l’habitude. Nous rejoignons l’idée que la croyance est « une p rédisposition d’agir » 255 e t « les habitudes qui en découlent sont tendues vers l’action , mais elles ne se concrétisent que dans les habitudes d’action » 256. Là encore , l’habitud e d’action s’actualise en trois processus différents ave c une éven tuelle capacité successive ; les mémoires internes ou externes programmés pour une é ventuelle e xécu tion, les « bricolages » e xécu tifs dans des situations dive rses et improvisées et enfin la programmation de ces « bricolages » optimisés et répétés un grand nombre de fois avant d’être enregistrés dans la mémoire procédurale. 250 Belkhamsa, S. et Darras, B. (2009). Objets et communication. Paris, France : L'Harmattan, p. 149 251 Ibid. 252 Ibid., p. 150 253 Peirce, C. (1931). Collected papers of Charles Sanders Peirce, Cambridge: MA, Vol 5, p. 27 254 Ibid. p.148 255 Ibid. 256 Ibid. 152 L’habitude que nous analysons dans cette recherche est en relation avec la vie p ri vée e t sociale de la personne. Soi t, a vec l’identi té de la personne, son style de vie , sa cul ture , sa classe sociale, e tc. qui constituen t, à no tre sens, les enjeux principau x du comportement solidaire des récepteurs des publicités sociales et humanitaires. En e ffe t, tou t au long de ce tte étude , plusieurs aspects sont observés chez le récepteu r, au tra vers de sa motiva tion, de ses comportements et de son objectif d’action , toujours en fonction de son genre e t de sa généra tion. 4.2.1. Position de notre m ultidim ensionnelle chercheur : recherche située et Dans une recherche située, toute action est nécessairement située dans un conte xte social bien défini. De plus, comme nous l’avons expliqué , pour donner plus de fiabilité au x résultats finau x de notre reche rche , nous avons sélectionné plusieurs méthodes afin de récol ter une large varié té d’informations. Pour cela , il est essentiel pour le chercheur de se positionner dans la recherche. Pour nous, cette position rep résente la mise en service des connaissances théoriques avec la réali té du terrain de re cherche , ce ci de manière concrète . En multipliant les méthodes et les théo ries, le chercheur se positionne dans une dimension multidisciplinaire ou multidimensionnelle. Ce qui signifie que le chercheur n’explo re pas seulement de multiples disciplines, mais aussi de multiples méthodes, de multiples approches et de multiples théories. Les pratiques, les actions, les expé riences, les pensées et les idées sont d’importance égale. Ce sont des agents construisant les connaissances et les croyances sur le sujet étudié . Dans ce sens, le chercheur n’a ni une position purement p ragmatique ni purement constructi viste . Dans le cas de notre re cherche , ce tte position est dé finie entre le monde de l’expertise et celui de l’e xpérience , en tre la communauté du producteur/con cepteur, celui qui p roduit inte rprète , l’obje t ou celui qui manifeste en interp rétan t e t le récep teur, celui qui in terprè te le sujet. Cela signifie qu’au cours des différentes étapes de la recherche , nous avons déplacé notre cadre d’observa tion au ni veau des méthodes, des agents 153 étudiés et en prenan t en considération les éléments spatiaux et temporels. Dans ce cas, comment cerner le cadre d’observation ? Figure 19. Diagramme de positionnement du chercheur dans une recherche multidimensionnelle ©Mon a Agh aba baie 4.3. Observations discrètes basées sur les théories Notre position dans cette re cherche située nous a donné la possibilité de mettre en a vant nos connaissances théoriques et nos idées scientifiques. À partir d’une étude dé taillée sur les phases d’interactions entre les différents mondes (producteur/concepteu r, objet e t récepteur), nous avons pu comprendre comment les comportements solidaires naissent chez les récepteurs de publici tés sociales, comment ils renouvellent leurs actions et aussi, comment ils peuvent parfois parvenir à une saturation et finalement abandonner leurs actions solidaires et humanitaires. Les comportements solidaires chez un indi vidu naissent généralement de sa sensibilité envers autrui , de son niveau d’empathie ou d’un éven tuel besoin psychologique. En e ffet, la pe rsonne, à tra ve rs ses croyances, recherche une satisfaction morale vis-à-vis des autres personnes plus démunies. Elle se considère comme quelqu’un de sensible envers la question de la solidarité et elle peut même surévaluer sa sensibilité, car cela peut être valo risant en ce qui con cerne l’image qu’elle a d’elle même (l’image de soi). 154 Les comportements solidaires diffèrent d’une personne à une autre, en fonction du regard257 sur la question de l’empathie ainsi que d’autres intervenan ts influents, par e xemple : l’influen ce médiatique et publicitaire , l’attra ction des moments solidaires (par exemple : les fêtes de fin d’années) ou encore l’influence d’un proche . Effe cti vement, la publici té sociale et humanitaire peut touche r la sensibilité d’une personne qui peut alors passer à l’action e t donner naissance à un comportement solidaire. Mais, pou r passer à l’acte, elle a besoin d’une « délibération » . Le problème est que dans le cas d’un achat commercial (achat d’un parfum, véhicule , ameublement, etc.), la personne se projette dans le temps et s’imagine après son achat. Si l’image mentale du futur -proche- la satisfait, elle passe à l’action. C’est ce qu’aupara vant nous avons présenté comme une sorte égoïsme chez la personne. Mais dans le cas de la publicité sociale, la personne n’arrive pas à avoi r la même démarche. Cela veut di re qu’au moment de la délibération, elle a du mal à retrou ve r le résultat de son action et de son comportement de manière instantanée . Exemple : elle n’a rri ve pas à é valuer l’impact de son don ou de son achat solidaire dans la vie d’au trui . En effe t, le rôle de la publicité sociale et humanitaire est de lui montrer à quel point son geste — même petit — peut avoir des impacts dans la vie d’autrui. De no tre poin t de vue, si ces informations ren tent dans la cro yan ce de l’individu , ils parviennen t à donner naissance à des comportements solidaires et humanitaires. Dans toutes ces phases, le rôle de la publicité sociale et humanitaire peut être décisif dans la réalisation et la concrétisation de comportements et de gestes solidaires et humanitaires chez les récepteurs. Car, lors du passage d’une étape à une autre, dans la mémoire de la personne, une série de connaissances stockées et inacti ves commence à s’activer. Dans le cas du récepteur des publicités sociales, par exemple, ce sont ses anciennes croyances et connaissances qui finalement influencent son choix, qui interviennent dans sa décision finale et procuren t également une continuité à son action : « je fais un geste solidaire/une action humanitaire » ou « je ne fais pas un geste solidaire/une action humanitaire » . Ces différen tes étapes sont représentées dans le schéma suivant : 257 Ici aussi la question de valeur est omniprésente 155 Naissance du sentiment d'humanité Visualiser son comportement solidaire et humanitaire Achat solidaire ou humanitaire/ faire des dons Sous la forme de besoin psychologique ou Attirer par les actions solidaires et humanitaires La formation des valeurs Se poser des questions sur l'importance de son geste Séduction par la nature de l'action ou par la pub d'envie profonde Déliberation : Je réalise un acte Je ne réalise pas un acte satisfaction morale continuité dans l'action solidaire de la personne Figure 20. De la naissance du sentiment d’humanité à la continuité dans la réalisation de l’action de la personne 4.3.1. La réception Ce schéma nous permet de remarquer que les re cherches sur les publicités sociales et humanitaires dans le champ des études culturelles demandent également que soit faite une étude sur la réception des publics. De cette façon, nous nous sommes intéressés à la théorie de la récep tion , ou Reception Theo ry 258, bien que celle-ci ait é té appliquée plu tôt à la li ttératu re , qui s’intéresse non seulement au contexte de production des produits culturels, mais aussi au rôle du récepteur dans l’interpréta tion du message, de l’image utilisée par la production, mais également à l’attribution de sens che z le récepteur. En effe t, pour Hans Robert Jauss (1978) il s’agit des « hori zons d’atten te » 259 du récepteur à parti r de son expérience préalabl e sur le sujet. 4.4. Programme pragmatique Dans l’espace public, la relation de la personne a vec la publici té sociale et humanitaire passe d’abord par ce que l’on appelle « le programme pragmatique ». En e ffe t, « nous avons appelé programme pragmatique, ce que Peirce décrit comme une formule préparée pour servir de guide à l’action. » 260 En rece vant des signes visuels, par exemple des affiches , l’individu se proje tte dans ses croyan ces, ses acquisitions, son passé, son 258 Cette théorie a été mise en place par les travaux de Jauss, Hall, et Holub dans les années 60 et70 259 Voir à ce propos : Jauss, R. (1978). Pour une esthétique de la réception, Paris : Gallimard 260 Belkhamsa, S. et Darras, B. (2009). op. cit., p. 151 156 histoire et ses connaissances. Dans certains cas, ce programme pragmatique ne suffit pas à faire agir l’individu, « il n’est qu’une formule préparatoire à l’action . Pour ê tre mis en œuvre , il réclame une phase d’interaction, d’ajustement et d’impro visation a ve c le terrain que nous a vons appelé la phase de “bricolage e xécu tif” » 261. Tout cela dépend des capaci té s d’adaptation de la personne et de ses habitudes. En effe t, chaque jou r, l’indi vidu re çoit plusieurs images et messages, voulus ou non voulus. À force d’être régulièrement mis à l’épreuve par ce type de situation, « des automatismes de procédure viendron t se substituer au x hésitations et constitueron t un programme d’action efficace et durable » 262. Cette habitude , ainsi produite et stabilisée, s’actualise en trois processus distincts qui peuvent être successifs ; les mémoires internes ou externes programmés pour une éventuelle e xécu tion , les « bricolages » e xécu tifs pour les situations diverses et improvisées et en fin la programmation de « bricolages » op timisés. Une fois que l’automatisation de l’habitude s’installe, l’apprentissage est accompli. L’habitude automatisée con tinue jusqu’à l’arri vée du doute et de la crise de la cro yance . Mais, si une inno vation in téressante, au ni veau des images et des messages, se présente au point de se détacher d'autres messages et images présents dans l’espace public, et attire l’a tten tion de la personne afin de la faire agir, l’ancienne habitude en vient à être pertu rbée, e t dans ce cas, c’est une nou velle habi tude qui voi t le jour. 261 262 Ibid., p. 152 Ibid., p. 164 157 Figure 21. Cycle des habitudes d’après C.S. Peirce. 263 Selon Darras et Belkhamsa, « passer à l’action c’est savoir fonctionne r selon la cro yance stabilisée » 264. Quand l’action ne con tra rie pas ce tte cro yan ce , elle renforce l’habitude. L’habitude que nous traitons ici est en relation avec la sociabilité, le caractère de la pe rsonne et sa vie pri vée, qui consti tuent les enjeux p rincipau x de ses comportements solidaires. En effe t, nous avons observé plusieurs aspects de la réaction comportementale de la personne tout au long de ce tra vail, de l’é tape de la décou verte des publicités sociales à celle de sa moti va tion à agir, de ses comportements et de son objectif. 263 Darras, B. (2011). Design and pragmatic semiotics. Collection # 3. P. 7-21 Darras, B., Belkhamsa, S. (2010). Modélisation sémiotique et systémique de l’objet design comme signe-action complexe, URL : http://www.designresearchsociety.org/docsprocs/DRS2010/PDF/009.pdf 264 158 4.4.1. Vérification de la synchronisation des résultats de l’observation discrète avec les phases de cycle d’h abitudes : Nous avons constaté que dès que la personne s’intéresse un minimum aux images et aux messages solidaires, elle est en mesure de se familiariser ave c le sujet à l’aide de sa capacité d’adapta tion. Or, « s’intéresser, c’est être absorbé, en thousiasmé, entrainé par un objet. Prend re intérê t, c’est être sur le qui-vi ve, vigilant, atten tif. Nous disons d’une personne intéressée, à la fois qu’elle se prend dans une affaire et qu’elle s’y trou ve . Les deux termes exp riment l’absorption du moi dans un objet »265. La notion de l’intérêt es t interpré tée comme « ce qui est entre , ce qui unit deu x choses par ailleurs éloignées l’une de l’autre »266. Dans ces premiers gestes, l’individu es t prudent et méfiant. Dès fois, il demande des informations qui servent non seulement à l’informer, mais aussi à le rassurer sur la transparence des actions humanitaires de certains o rganismes. Toutes ces étapes peuvent ralenti r la rapidité de son action, mais lui donne également de l’assurance. Pour Beaunieu x (2007), Bel khamsa et Darras (2010), ce type de procédure se déroule en trois étapes distinctes : « Une étape cogniti ve, une é tape associative e t une étape qualifiée d’au tonome. Lors de la première étape, le sujet découvre qu’il doit apprendre : il tâ tonne et commet de nombreuses erreurs. Puis il passe à l’étape associative , phase transitoire au cours de laquelle il commence à contrôler la tâche à effectuer, sans pour autant l’avoi r automatisé. Enfin , pendant la troisième étape, les gestes sont automatiques et atteignent un ni veau d’efficaci té maximale » 267. C’est par ces démarches que le geste de la personne s’intègre et s’incorpore dans ses actions quotidiennes pour devenir la « cro yance-habi tude d’action » . Naturellement, pou r les personnes sensibles aux questions humanitaires et solidaires, la fréquence des actions peut augmenter plus facilement que chez les autres personnes. Dans ce cas, la répéti tion de la même action donne 265 Dewey, J. (2011). op, cit., Paris : La découverte, p. 38 Dewey, J. (1975). Démocratie et éducation. Introduction à la philosophie de l’éducation, Paris : Armand Colin, p. 160 267 Ibid., p. 156 266 159 lieu dans la plupart des cas à une automatisation suivie d’une satisfaction morale. Ce que Bel khamsa et Darras appellent « un p rogramme exécu tif qui est une sorte de scénario comple xe figé. » 268 Mais, le fai t de réceptionner di fféren ts messages, et images publicitaires en permanence peut perturber le comportement d’une personne et peut pro voquer une saturation pour celle-ci . Des éléments internes, mais aussi des éléments exte rnes sont susceptibles de provoquer ce tte pe rtu rbation . Le récepteur entre alors dans une phase de crise, ce que Da rras et Belkhamsa appellent la « phase de doute ». Cette phase « ne débouche pas spontanément sur une phase de recherche de solution ni sur la résolution du problème soulevé. Le plus souvent elle alimente une phase plus ou moins longue de trouble, de reg ret, de résistance au changement, d’a veuglement, d’hésitation e t d’éche c que nous a vons appelée la phase de crise » 269 . À ce stade , les réactions varien t en fonction du caractè re de chaque individu , car « tous les individus n’ont pas les mêmes comportements ni les mêmes atten tes, ainsi les individus créatifs sont plus attirés par les tensions pro voquées par le doute que par la stabilité » 270 . Dans le cas des actions solidaires et humanitaires de la personne, la question est un peu plus complexe, ca r le désir d’aider autrui est très rarement ressenti comme un besoin. Ainsi, le récepteur de publicités sociales, après une première action solidaire achevée , ne se met pas systématiquement à la recherche d’une nouvelle action . Tou tefois, cette personne reste é ventuellement prê te à répondre à une nou velle a ction qui arri ve rait. Cela indique une continui té dans son action. « Si la solution passe avec succès ces épreuves de viabilité et de cohérence, cette dissipation du doute pourra devenir une nou velle habitude. Si dans la compétition en tre les habitudes disponibles elle parvient à s’imposer et à être validée puis adoptée par la communauté interprétati ve du sujet, elle devien t une habitude partagée (consensus) et éven tuellement un habitus. Elle est alors incorporée individuellement et socialement jusqu’à 268 269 270 Ibid. Belkhamsa, S., Darras, B. (2009). op. cit., p. 155 Ibid., p. 159 160 la prochaine hésitation , indécision et jusqu’au prochain doute qui engagera une nou velle recherche » 271 . Pour les personnes non sensibles aux questions de solidarité, les publicités sociales ne sont que des publicités parmi les autres. Elles passent devant les publicités sociales sans les voir, elles ne remarquent pas la présence des stands, des locaux mis en place par les organismes, et si elles viennent à les aperce voir, elles ne s’intéressent pas à faire un geste solidaire. En ce qui concerne le comportement de ces personnes, nous avons souvent consta té la présence d’une sorte d’inhibition, de saturation par les médias, d’un sentiment de surabondance de la présence des organismes humanitaires de toutes sortes e t des ON G, etc. Suite au x résultats récoltés lors de nos observations et de nos entretiens, nous avons anal ysé les cycles d’habitude de deu x groupes de personnes : Groupe A : les personnes sensibles et acti ves dans les domaines de la solidarité et de l’humanitaire et groupe B : les personnes non intéressées et inacti ves dans ce domaine. Nous avons constaté que la principale di fféren ce entre les deux groupes porte sur la nature e xacte de l’action et sur son mode de réalisation. Cela peu t s’illustrer ainsi : Pour le groupe A, il s’agit d’une action sous la forme d’une action solidaire ou d’une aide humanitaire. En re vanche , pou r le g roupe B, il s’agit d’une sorte de re fus, d’un manque d’intérêt en vers le sujet présenté dans la publicité sociale et humanitaire à laquelle il est con fron té. Nous avons mis en place un graphique synthétique sur la synchronisation des résultats de ces étapes, a ve c le cycle de fi xation des habi tudes. Ce graphique représente également les phases vécues par les deux groupes. Les différen tes étapes de syn chronisation se p résentent ainsi : 271 Ibid., p. 157 161 Perturbation automatisme doutes habitude d'action Crise Recherche satisfaction Expérience Satisfaction séduction action solidaire/ refus croyance Figure 22. Synchronisation des résultats de l’enquête avec le c ycle de fix ation des habitudes Pertur bation (ou con fron té à la publici té sociale) : Pour les deu x groupes, cette phase commence dès la présence d’image sociale dans l’espace public. Les facteurs qui ont déclenché l’en vie de faire un geste solidaire sont principalement nés à ce moment chez le récep teur. Être ré cepteu r de messages et d’images publicitaires durant une longue pé riode crée non seulement une routine , mais aussi un sentiment de saturation che z la personne et c’est pour cela que nous a vons deux types bien distincts de réaction . De plus, la manière de vie indi vidualiste peut donner naissance à des gestes et à des comportements arrogants et égoïstes. Au cours de cette phase, les personnes remarquent la présence de publicités sociales, la regardent e t é ventuellement la mémorisent avan t de passer à l’étape suivante . Doute : La personne se trou ve en tre les phases de pertu rbation et de crise. Elle s’interroge sur ce doute e t elle fai t son choi x après une courte « délibération » ; soit la personne entre dans le groupe A, celui des personnes actives, sensibles et in téressées par les images, actions et le domaine social et humanitaire, soit elle en tre dans le groupe B, où se retrou ve les personnes moins intéressées et inacti ves. Ici, l’imagination 162 prend une place essentielle dans la réflexion , car si l’action se présente comme une action valorisante, elle de vien t « le principal instrument du bien »272selon lequel elle met au jour « les possibilités entremêlées à la te xture du réel » 273. Cr ise : Si nous nous plaçons dans le groupe A, la personne ressent un besoin « urgent » d’être acti ve et d’aider d’autrui. Elle anal yse la situa tion e t elle comprend très rapidement que ses actes sont nécessaires pour faciliter la vie d’au trui . Au sein du groupe B, ce tte phase représente une « alerte rouge », car la personne pense très rapidement par e xemple à l’h ypocrisie dans les ONG e t les organismes non lucrati fs et elle prend une position défensive , car elle pense qu’elle peut être la victime d’une « escroquerie » . Dans ce cas, la personne ne ressent pas l’urgence d’être acti ve pour aider autrui et elle ne voi t pas l’éventuelle nécessité d’un changement de son comportement. Rec herche de satis faction : La personne du groupe A, qui est prête à effe ctuer des actes solidaires, commence sa recherche sur le marché de l’humanitaire et du social, à tra ve rs les informations diffusées sur les actions des associations et des organismes. Son terrain de recherche est variable en fonction de ses attentes et de son en vie en vers un type d’action pa rti culier ou d’un sujet vis-à-vis duquel elle aura plus d’a ffini té. En ce qui concerne le groupe B, étan t donné que la personne n’a pas vécu l’étape précédente de la même manière que celle du groupe A, elle cherche plutô t à développer une « e xcuse » qui la rassurera dans son choi x. Séduction : Pour le groupe A, en fon ction de ses envies et de ses valeurs personnelles, la personne peut être séduite par une action solidaire présentée par tel ou tel organisme sous la forme d’une publicité sociale e t humanitaire. De plus, face aux con train tes budgétaires et financières éven tuelles de la personne, son choix s’arrête sur les actions les plus adaptées. Pour le groupe B, ce tte phase reste aussi non-vécue, ca r, soit le 272 273 Dewey, J. (2005). op. cit., p. 397 Ibid. 163 sujet appartient au x sujets non valorisants dans son système de réflexion , soit, il est inin téressant pour l’indi vidu. Cr oyance : Che z toutes les personnes, qu’elles appartiennent au groupe A ou au groupe B, la cro yance est pro voquée par des éléments et des tensions internes et e xternes. La cro yance po rte sur un projet d’action. À l’aide de sa cro yance , la personne se décide sur la réalisation de son action . Action : Pour le g roupe A, lors de la réalisation d’une action, que ce soit un don, un achat solidaire, un acte de béné vola t, e tc. la personne essaie de soulager son envie. À tra vers son geste, et suite au comblement du manque, son action lui apporte une satisfaction, même provisoire . Pour le groupe B, l’action se présente sous la forme d’un « refus ». Étan t donné que la phase de crise a été vécue différemment chez la personne, le refus est un comportement attendu . Satisfac tion : Conce rnant le groupe A, après la réalisation d’un acte, la personne acquiert une satisfaction morale. Elle est fière de sa démarche, jusqu’à la naissance d’un autre élément perturban t. En conséquence, pour le groupe B, la question de la satisfaction ne se présente pas de la même manière. Du fait de leurs croyan ces, et comme la publicité ou l’organisme représente, pou r eu x, un danger, ils sont satisfaits d’avoir su é vi ter la po ten tielle escroquerie . Ex périe nces et ha bitudes : par l’in termédiaire de ses croyances, de son action e t de son sentiment de satisfaction , l’indi vidu construi t ses habitudes. La personne juge son action nécessaire ou non, pour l’amélioration de la vie d’autrui. Cet élément est un fa cteur essentiel dans la continuité de ses actions a venir. Car, si l’individu é value son action nécessaire, cela procu re une continui té à la réalisation d’a ctions similaire. 164 Ha bitude d’action : Il s’agit de la validation des croyances chez la personne. Si la personne parvient à é tablir des habitudes d’usage274, ell e peut accéder à un certain automatisme dans ses actions. Automatisme : À force d’ê tre mise au-devant de ce type de scénario de manière répétiti ve , l’action de la personne peut s’automatiser. En effet, elle peut agir de trois manières différentes : « Soi t l’action est planifiée par un programme pragmatique et déterminé par une inten tion ou un engagement à agir, soit l’a ction se détermine lors de l’inte raction a vec des sujets et/ou des objets […], soit le programme pragmatique est en permanence négocié lors de l’intera ction» 275 . Nos connaissances théoriques et les connaissances acquises au cours de nos observations discrètes nous permettent d’apprécier les caracté ristiques de notre objet de re cherche et nous donne également un aperçu général de l’environnement de notre recherche. En ce qui concerne nos observations discrètes, à l’aide de nos grilles d’analyse et des analyses de la gestuelle des récepteurs, nous avons récol té des informations clés présentées à la page suivan te. Au tra vers de cette re cherche théo rique, nous avons constaté que la publicité sociale et humanitaire acquiert un nou veau sta tu t et de vient « le moyen d’un trai tement intelligent des problèmes sociaux » 276 tout en é tan t une sorte de connaissance partagée et socialement accessible. En conséquence, cette connaissance partagée peut pré venir « la sujétion de certaines personnes à l’opinion pe rsonnelle d’autres personnes ». 277 274 Nous avons utilisé le terme d’« usage » à la place de « réception » pour faciliter le terme de notre propos. 275 Belkhamsa, S., Darras, B. (2009). op. cit., p. 153 276 Dewey, J. (2011). op. cit., p. 62 277 Dewey, J. (2010). Le public et ses problèmes, Paris : Gallimard, coll « Folio essais » (1927), p. 275 165 5. Présentation de l’échantillon et données des observations discrètes collecte des Le statut de chercheu r dans une recherche située, nous a procuré un avan tage dans la collecte de données via différen tes pistes. Pour notre observation sur le terrain , nous a vons opté pour l’é tude des personnes passant devan t la boutique de vente solidaire et devan t les stands de l’Unicef dans les grandes surfaces. À ce tte é tape de la recherche, nous avons pu observer les gestes, les actions et les réactions des personnes intéressées, mais aussi non intéressées. La période d’observation s’étale du 3 octobre 2011 au 23 no vembre 2011. Pour no tre observa tion discrè te sur le terrain , nous avons réalisé des grilles d’observations sous la forme suivan te : Tab leau d es r écept eur s ( hor s famille) N° d e cas Gen r e Fémi ni n 1 Pr éo ccup és par aut r e cho se Intér essé Gén érat ion Masc uli n A : (- 40) 1 2 1 3 1 act if B: (+40) 1 1 1 1 1 1 Tableau 6. Grille d’observation discrète (hors fa mille) Tab leau d es r écept eur s ( des familles) N° d e cas Fam ille Pr éo ccup és par autr e cho se Intér essé Gén érat ion Pèr e Mère 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 3 3 4 Enfant A : (- 40) C: (+ 40) 1 1 Tableau 7. Grille d’observation discrète (de s familles ) 278 Actif 278 Voic Annexe A 166 5.1. Interprétation des démarches et des résultats de l’observation discrète dans l’espace public Cette première étape nous a donné un ape rçu général de l’a tten tion que les passants portent au x publicités et au x images sociales et humanitaires présentes dans la rue, dans les grandes surfaces et de vant les boutiques de l’Unicef. Les résultats de nos observations discrètes dans le cadre de notre monographie, nous aident à confirmer, infirmer e t redéfini r nos hypo thèses. Cette observa tion nous donne également la possibilité de mieux maitriser notre domaine de travail a fin de mieux préparer les étapes qui suivent ; observations parti cipantes, entretiens a vec les bénévoles et les visiteurs de l’Unicef Moselle, e t en fin une enquê te à l’échelle na tionale . Les résultats de nos observations (discrète et pa rti cipante), dans le cadre de notre é tude monographique, nous aident à répondre à une partie de nos questions de recherche et à certaines hypo thèses. Étan t donné que nous avons réalisé nos démarches à une échelle considérable et a vec un grand nombre de population observée et in terviewée , les résultats obtenus et leur fiabilité sont indéniables. Comme nous l’avons expliqué aupara vant e t du fai t que nous avons choisi la position d’un chercheur multiste, ce tte première méthode (les observations) est insuffisante et incomplète pour répondre à l’intégralité de nos questions, de nos hypothèses de départ et pour aboutir à des résultats définitifs. C’est pour cela que nous complétons cette méthode par une enquête via des « questionnaires » que nous présentons plus loin dans le te xte. 5.2. Traitements des données acquises par l’observation discrète dans l’espace public Au ni veau de la ré ception , nos observations on t con cerné 762 cas observés (hors observation via inte rnet), soit 454 femmes et 308 hommes. Nous avons remarqué que la généra tion la plus intéressée par les publici tés présentes dans l’espace public qui parlent des droits de l’enfan t, des actions humanitaires et sociales, est celle des femmes de moins de 40 ans (18 cas contre 8 cas d’hommes de moins de 40 ans). Il fau t ajouter que ce to tal de 167 762 cas prend en compte également les 89 familles (87 femmes et 63 hommes, sans compter les enfants)279. Le résultat de nos observation s discrètes en fonction du genre se visualise dans le diagramme suivant. Diagramme des récepteurs observés en fonction de leur genre Femmes 60% Hommes 40% Diagramme 9. Résultat de l’observa tion discrète Les tableaux suivan ts permetten t de visualiser les chiffres acquis lors de nos observations en fonction du genre et de la généra tion sous trois catégories : préoccupés par au tre chose, inté ressés, et actifs. Nous a vons également séparé les personnes seules et en couple (sans enfan t) et les familles 280. 279 Voir les tableaux des observations en détail en annexe A Nous avons fait ce choix, car le magasin Ikea est partenaire de l’Unicef France pour la journée des droits de l’enfant de l’année 2011. Ikea a mis en place une action marketing sous la forme d’un jeu pour les enfants à l’occasion de cette journée. De ce fait, les enfants qui restent au jardin d’enfants lorsque leurs parents font leurs achats ont le temps de chercher des boules blanches cachées parmi des boules de couleurs. Une fois trouvées, il faut les présenter au stand de l’Unicef pour gagner un cadeau. Nos observations nous ont montré que, dans la plupart des cas, les familles présentent sur le stand, le sont pour récupérer le cadeau de leurs enfants, et qu’i ls ne portent pas une attention particulière aux images, aux publicités et aux objets solidaires présents au stand de l’Unicef. C’est pour cela que nous avons distingué les visiteurs en familles des visiteurs seuls ou en couple sans enfant. 280 168 Catégories Génération Genre Préoccupés par Intéressés Acti fs Attiré par le Total j eu281 autre chose Personne s Féminin 192 18 3 - 213 Masculin 113 8 1 - 122 Féminin 142 10 2 - 154 Masculin 120 3 - - 123 Féminin 46 4 - 11 61 Masculin 16 2 - 6 24 Féminin 15 1 - 10 26 Masculin 31 2 - 6 39 6 33 -40 ans seule s ou en couple +40 ans Familles -40 ans +40 ans 122 282 Enfant Total 675 48 762 (s ans c ompter les enfan ts ) Tableau 8. Nombre de personnes observée s via l’observation discrète Concernant les genres, nos observa tions discrètes nous ont révélé que les femmes de moins de 40 ans sont plus actives dans la réalisation de gestes solidaires. Durant nos observations nous avons remarqué 5 gestes solidaires sous la forme de don ou d’achat réalisés par des femmes, contre seulement 1 geste venu d’un homme accompagné par une femme de moins de 40 ans. Sur un to tal de 762 personnes observées, 675 personnes, dont 280 hommes et 395 femmes, n’ont absolument pas remarqué la présence du stand, des publicités (affiches et obje ts solidaires) de l’Unicef pour la journée des droits de l’enfant. Cela signifie que plus de 89 % des personnes observées n’ont pas porté d’attention parti culière à ce type d’action et au x publici tés. Ce qui peut se rep résenter de ce tte façon : 281 282 Action marketing que nous avons expliquée précédemment. Ce chiffre est présenté à titre représentatif et en aucun cas il ne participe aux statistiques. 169 Graphique des comportements des récepteurs observés 1% 4% 6% 89% Préoccupés par autre chose Intéressés Actifs Attiré par le jeu Diagramme 10. Comportement de s récepteurs observ és, acquis par l’observation discrète D’après nos observations, a vec un in tervalle de con fiance égale à 95 % 283, nous avons donc la certitude à en viron 95 % qu’entre 0.5 % e t 2 % des individus observés, sont parmi les récepteurs « actifs » e t qu’entre 2 .8 % e t 5.6 % sont attirés par les actions marketing présentes lors de l’observation . Nous sommes également certains à 95 % , qu’en tre 4 .5 % et 7.9 % des individus observés ont remarqué la p résence de publicités sociales lors de nos observations, e t qu’entre 86.6 % e t 91 % des indi vidus observés étaien t totalement préoccupés par autre chose que la présence de publicités sociales et humanitaires lors de nos observa tions. En ce qui con cerne les comportements en fonction des générations, pou r en facilite r la compréhension, nous avons réalisé deux diagrammes concernant les personnes de moins de 40 ans et de plus de 40 ans. Le diagramme suivant présente les comportements des personnes en fonction de leur génération : 283 Méthode de traitement de Wilson que nous expliquons dans le traitement des données de l’enquête nationale, voir les pages 249-250 de la thèse 170 Nombre de personnes Diagramme des récepteurs de moins de 40 ans 250 200 150 100 50 0 Préoccupés par autre chose Intéressés Actifs Attiré par le jeu Hommes -40 ans 129 10 1 6 Femmes -40 ans 238 22 3 11 Diagramme 11. Attitudes de s récept eurs de moins de 40 ans via observa tion discrète Pour les personnes de plus de 40 ans, le diag ramme suivant permet de visualiser leur pa rti cipation : Nombre de personnes Diagramme des récepteurs de plus de 40 ans 250 200 150 100 50 0 Préoccupés par autre chose Intéressés Actifs Attiré par le jeu Hommes +40 ans 151 5 0 6 Femmes +40 ans 157 11 2 10 Diagramme 12. Attitudes de s récept eurs de plus de 40 ans via observation discrète À l’aide de nos observations discrètes, nous pouvons confirmer notre hypo thèse que le « récepteu r type » des publicités sociales et humanitaires est, en premier lieu , une femme. 171 5.3. Synthèse de l’observation discrète ou passive Les résultats des observations nous ont fourni des données qui concernent le cas de l’Unicef et qui peu vent nous aider à répondre , dans une phase initiale, à quelques questions de recherche e t à quelques h ypo thèses. Les résultats de cette étape concernen t uniquement l’Unicef Fran ce et ne peuven t ê tre u tilisés en d’autres ci rconstances. Aussi, nous avons mis en œuvre plusieurs méthodes, dont la dernière qui est fondée sur une enquête plus globale, qui couvre donc un échan tillon plus étendu ave c des questions plus générales. À l’aide de cette dernière méthode, nous avons pu traite r notre recherche d’une manière plus universelle, a fin de nous permettre d’é tablir des comparaisons non seulement entre les institu tions humanitaires et leurs publicités, mais aussi entre les genres et les générations des individus inté ressés par ces organismes, ceci pour acquérir des résultats plus « pertinents » et « irrépro chables ». En ce qui concerne les récep teurs des publicités sociales et humanitaires de l’Unicef-France , nous a vons pu observer e t repé rer des fa cteurs inhibants e t motivan ts qui sont : Ha bitude et caractère de la personne : nos observations nous ont permis de remarquer que les individus qui ont l’habitude de faire ce type d’action sont plus intéressés par les publicités sociales et humanitaires présentes sur le stand de l’Unicef, car ils sont déjà sensibilisés. Au trement di t, ils appartiennent au clien t/dona teur type de l’Unicef France. Nous avons également constaté que la sensibilité diffère entre les genres féminin et masculin et la génération des plus et des moins de 40 ans, ceci à des degrés va riables, vis-à-vis des images d’enfants défa vorisés et des publicités les évoquan t. Autrement di t, les individus selon leurs âges et leurs générations se distinguent dans la réalisation d’actions et dans leurs comportements. En effe t, sur un total de 762 individus observés, nous avons constaté que 48 personnes appartiennent à la catégorie des intéressés (33 femmes et 15 hommes) et seulement 6 cas (5 femmes et 1 homme) à la catégorie des 172 acti fs. Nos résultats nous ont montré que le gen re féminin est plus intéressé par les actions et les publici tés de l’Unicef France. Par contre, nous n’avons comptabilisé que 15 hommes présentant de l’in térê t pour les acti vi tés de l’Unicef-France . Lors de nos recherches sur le terrain, nous a vons également repéré des facteurs socioculturels comme : Ide ntité s oc iale : ce con cept nous aide à mettre en lumière la fa çon dont la personne se construit une image d’elle même en fonction des con te xtes et des apprentissages sociaux liés à son vécu. Dans notre cas, il s’agit d'un processus de représentation qui se manifeste par le sentiment d 'e xister en tant qu'ê tre singulier et d'ê tre reconnu comme quelqu’un d’attentionné. De plus, nous avons remarqué que les personnes actives cherchent à développer leu r identi té sociale au tra vers de leurs actions. De ce fait, la question de la valeur sociale et de la valorisation se matérialise dans le choix de l’action . En effe t, elles essaient de justifier leu rs actes par le but d’une amélioration de la vie d’autrui et, en même temps, elles cherchent à se distinguer des autres membres de la société. Nous avons constaté que lors des six acha ts effectués au cours de nos observations, l’ensemble des clients/donateu rs a exprimé, au x béné voles présents, le fai t qu’ils sont sensibles et qu’ils sont atten tifs au x a ctions menées par l’Unicef en fa veu r des enfants. Influence d’autr ui et im ita tion : nous a vons constaté qu’en aucun cas, un homme seul n’a réalisé de geste solidaire et humanitaire. Les hommes actifs étaient, soit accompagnés par des femmes, soit ils étaient a vec des enfan ts. Ces expériences observées et analysées nous ont révélé que pour le genre masculin, l’influence d’au trui et la question de l’imitation sont très présentes. Intérêt pour la marque : Les personnes intéressées connaissent toutes l’Unicef-France en tan t qu’organisme humanitaire. L’Unicef dispose d’une image de « défenseur de l’en fant » auprès de ses récepteurs, e t cela constitue une valeur ajou tée de ce t o rganisme auprès des individus. 173 En ce qui concerne les facteurs esthétiques, nos observa tions nous ont montré que, l’indi vidu peut être séduit par : Les é léments esthétiques (e x. : couleur, typographie, fo rme) : Le logo de l’Unicef et la couleur bleu un peu turquoise de l’Unicef sont des éléments familiers pour les individus. Les passants intéressés et non intéressés connaissent cette couleur, ce logo et même certaines images présentes dans le stand ou à la bou tique. Pour les personnes intéressées, ces éléments fonctionnent comme un appel à agir et pour les non-in téressés, comme un appel à fuir. Ignorance : En observant les comportements des indi vidus, nous avons constaté qu’une g rande partie des passants remarquent la présence de l’Unicef, mais leurs gestes et leurs comportements montrent une sorte de désintérêt, ou d’é vi tement pour le stand et les personnes qui y sont présentent. Pa r e xemple, ils détournent leur regard vers une autre direction ou ils développen t une a cti vité quelconque a fin que les béné voles ne viennen t pas vers eux. Sur l’ensemble des 762 cas observés, nous avons constaté que 165 individus ont adopté des gestes particuliers, dès qu’ils voien t les béné voles de l’Unice f ou lors de leur passage devant le stand. En revan che, en ce qui concerne les facteurs externes qui motivent la personne, dans le cas des images utilisées par l’Unicef pour le 20 novembre, et surtou t à l’aide de nos observa tions, nous sommes parvenus à recueillir des informations clés telles que celles qui sui vent : Dimens ion straté gique (e x. : le moment choisi pour faire la pub) : La journée des droits de l’enfant est célébrée le 20 novembre de chaque année. C'est-à-dire au moment où les fê tes de fin d’année se rapp rochen t e t où les Français se préparent au x achats pour cette période . Nous a vons constaté que l’intégralité des acquisitions réalisées lors de nos observations porte sur des cadeaux, mais aussi sur des cartes postales et sur le papier-cadeau. Avec des symboles comme le sapin décoré, le pè re Noël , e tc. 174 Intégration de la publicité da ns l’espace : lors de nos observations, nous avons constaté que les stands et les boutiques sont souvent installés dans des endroits très fréquentés. Pou r la journée des droits de l’enfant, notre poste d’observation, comme nous l’avons expliqué auparavan t, é tait le magasin Ikea de Metz, car la boutique de l’Unice f Fran ce étai t fermée ce jour-là pour que les béné voles puissent être présents dans les magasins partenaires de l’opération. Le stand de l’Unicef était stratégiquement situé à un endroit où les personnes étaient obligées de passer. Même si seulement 6 % des passants ont remarqué la p résence du stand . Cette é tape nous permet de découvrir l’en vironnement dans lequel notre recherche se fonde . Mais cela ne suffi t pas pour répondre à l’ensemble de nos questions de recherche. Dans l’étape sui vante , no tre e xpérien ce de bénévola t nous aide à connaître de manière e xpérimentale ce t envi ronnement. 175 6. Notre expérience de bénévolat et l’interprétation des démarches et des résultats de l’observation participante dans l’espace public Nous étions trois personnes sur le terrain pour effectuer les deux phases d’observation , nous sommes parvenus à obtenir des con ve rsations constructi ves ave c trois bénévoles et cinq clien ts/donateurs pour les interviewer, ceci sans prendre de retard sur l’observation discrète . Le principal but de notre participa tion, en tan t que bénévole , dans une des boutiques de l’Unicef France é tait de dé terminer s’il e xiste un « clien t type » et/ou un « béné vole type » de ce genre de bou tique. De plus, é tant donné que le siège de l’Unice f-France n’a pas accep té de collaboration a vec nous, cette voie nous est apparue la solution la plus pertinente pour pouvoir acquérir des in formations concrètes e t constructi ves pour notre recherche . Image 7. Boutique de l’Unicef Moselle à Metz © Unicef Moselle 6.1. Taille de l’échantillon Lors de notre présence dans cette boutique, nous avons constaté qu’au cours des huit heures d’observation , entre les 17 et 19 no vembre 2011, nous avons participé à la récep tion de neuf clients/donateu rs. L’ensemble de ces personnes avait plus de 40 ans. Il s’agissait de huit femmes et d’un homme ave c un enfan t. 176 Génération Genre Nom bre -40 ans Féminin 0 Masculin 0 Féminin 8 Masculin 1 Total 9 +40 ans Tableau 9. Clients/donateurs de l’Unicef Mos elle, réceptionnés par nous entre les 17 et 1 9 novembre 2011 6.2. Traitement des données acquises via l’expérience de bénévolat Nous avons remarqué que l’ensemble de ces clients/donateurs réalisent des achats dans le but d’offri r un cadeau et non pour un usage personnel. D’ailleurs, en discutant avec les personnes, nous avons constaté que parmi elles, quatre femmes connaissaient bien les produits de l’Unicef et qu’elles étaient à la recherche de nou veau x produits pour les fêtes de fin d’année. Le seul homme avec un enfan t, que nous avons réceptionné dans la boutique, était un re trai té de l’éducation nationale . Il a déclaré : « je viens ave c ma petite fille pou r ache ter un cadeau pou r sa mère. Je la ramène ici d’abord parce qu’il y a de jolies choses et parce qu’il faut soutenir l’Unice f e t les autres enfan ts » 284 . Nous avons posé la question suivan te à ces clien ts/donateurs : « Ave z-vous remarqué les affiches qui sont p résentes dans la vitrine ? » Les réponses ont é té celles-ci : 284 Entretien disponible en annexe C 177 Génération Genre Avez-vou s remarqué les affiches qui sont pré sente s dan s la vitrine ? Oui -40 ans +40ans Non Féminin 0 0 Masculin 0 0 Féminin 5 3 Masculin 1 0 Total 9 Tableau 1 0. Réponses des clients/donateurs à la question : Avez- vous remarqué les af fiches qui sont présentes dans la vitrine ? Ces résultats nous révèlent que sur neuf personnes, cinq ont porté une atten tion au x in formations et au x images présentes dans la vitrine. Ces personnes sont sensibles aux images, mais ce ne sont pas les images ou les publicités seules qui les font agir. Comme une des clientes nous l’explique, « Les images sont là à ti tre in formati f. Si moi-même je ne veu x pas veni r ici , il n’y a rien qui m’y oblige . Pour moi c’est une question de volon té et d’en vie , les autres (les publici tés) ne sont que des gadge ts » 285. Par ailleurs, nous avons constaté que dans l’antenne où s’est déroulée notre acti vi té de béné volat (Unice f Moselle), nous étions 62286 béné voles (au mois de novembre 2011). En ce qui con cerne la question du genre che z les personnes bénévoles, la catégorie des femmes de plus de 40 ans est largement majoritaire sur les autres ca tégories. En e ffet, il s’agit de 50 femmes et de 12 hommes. Deux hommes sont âgés de moins de 40 ans et 10 autres ont plus de 40 ans. En ce qui concerne les femmes bénévoles, 39 ont plus de 40 ans et 11 d’entre elles ont moins de 40 ans. Ces personnes sont souvent sur le terrain, elles gèrent les bou tiques de ven te solidaire, les stands. Elles sont celles qui expliquent au x clients les actions de l’Unicef France . Il fau t ajoute r qu’elles ont souvent reçu une formation de « plaido yer » sur les a ctions de l’Unicef dans le monde. 285 Entretien disponible en annexe C Ces chiffres sont donnés par Marie-Claude Trapp, responsable du plaidoyer de l’Unicef Moselle, entretien le 18 novembre 2011 286 178 Génération Genre Nom bre -40 ans Féminin 11 Masculin 2 Féminin 39 Masculin 10 Total 62 +40ans Tableau 1 1. Tableau des béné voles de l’Unicef Mos elle Ces chiffres nous ré vèlen t que dans une association, non lu cra ti ve e t internationale comme l’Unicef France , les activi tés de bénévolat sont majoritairement accomplies par des femmes. Nous avons également constaté que l’Unicef Moselle, essaie de mettre en avant le fai t que les jeunes femmes sont de plus en plus intéressées pour agir, en tant que bénévole au sein de la structu re mosellane. Sur 11 femmes bénévoles de moins 40 ans et deux hommes de moins de 40 ans, nous avons observé que les deux hommes sont des étudiants, d’origine africaine , poursuivan t leurs études en France. Nous avons également pu avoi r des conversations avec deu x femmes, âgées de 30 et 21 ans, nous avons constaté qu’elles étaient à l’Unice f dans le cadre d’un stage de fin d’études en management et marketing. Élodie, âgée de 21 ans, nous a expliqué que son école de management lui demande d’effectuer 20 heures de stage dans un organisme non lucratif et qu’elle a choisi l’Unicef, car elle aime les enfants. Oumou Salamata Barry, âgée de 30 ans, est doctorante à l’Uni versité de Strasbourg, en communication. Elle e xe rce l’acti vité de béné vole depuis 3 ans au sein de l’Unicef Moselle. Elle œu vre en tant que Cha rgée de communication pour le Comité Moselle d’Unicef France , elle rédige le bulletin d’information du comité, elle anime les médias sociaux (Fa ceb ook et Twi tte r), elle assure la gestion du site internet (www .unice f57.o rg) e t elle gère les relations entre la p resse et les plaidoyers. Elle nous explique : « c’est mon équilibre de venir ici, e t de parler a vec les donateurs, les autres bénévoles, j’aime me sentir effica ce » . Quand nous l’interrogeons sur les réactions des 179 clients/donateu rs, elle nous e xplique que « les clients sont va riables, il y a des femmes et des hommes sympathiques et il y en a de moins sympathiques, mais c’est vrai que la majorité de nos clients sont des femmes ». Nous la questionnons alors sur ces réactions qu’elle juge « moins agréables » lors de ses missions. Elle nous explique qu’« il y a des personnes qui nous font des remarques négatives, ils nous traitent comme si nous étions manipulés par les médias ou des tricheurs, dans ce cas, nous leur e xpliquons notre action au tra vers de chi ffres, d’images et par nos documentations, mais nous n’arrivons jamais totalement à les faire changer d’avis… e t la crise économique ne nous facili te pas la tâ che » . Lors de notre entretien a vec Ma rie-Claude Trapp , responsable de plaidoyer à l’Unicef Moselle, elle nous a déclaré qu’« il y a beaucoup de retraités de l’éducation nationale, des ex-maitresses. Moi-même, j’étais professeur de mathématiques. Nous étions en relation directe avec les enfants, je pense que c’est une des raisons de ma sensibilité, cela vien t de ma profession que j’ai exercée durant des années. Il y a au tre chose, l’Unice f France vien t de manière régulière dans les salles des professeurs, partout en France, e t installe un petit stand pour donner les informations, les documentations et les publicités aux pro fesseurs, mais aussi pour les invite r à faire des achats et des dons… C’est un peu la mission actuelle que je réalise avec l’aide des autres béné voles… » Nous lui a vons demandé son avis sur l’attention que portent les clients/dona teurs aux publi cités, au x images et aux déplian ts de l’Unicef. Elle nous a expliqué que « c’est vrai qu’il y a beaucoup de personnes qui nous ignorent to talement. Nous a vons pourtan t de bons outils de communications, des affiches, des DVD et des dépliants. Nos affiches sont souvent très parlantes. Mais en parlant a ve c les personnes, qu’elles soient critiques ou non, j’essaie de montrer les chiffres, les résultats de nos actions. Tou tes nos publicités viennent du siège de l’Unicef France, partou t en France vous ve rre z les mêmes documents. Par exemple, pour le 20ème anniversaire de la journée des droi ts de l’enfan t, l’Unice f Moselle a o rganisé une grande journée en partenaria t a vec la ville de Metz, e t c’é tait la même chose dans toute la Fran ce. Cette année aussi, nous a vons multiplié les actions a vec la ville qui nous soutient dans notre action » 180 Pour finir, elle nous a expliqué que la journée internationale des droits de l’enfant est une occasion pour l’Unicef Fran ce de réaliser son chiffre d’affaires annuel : « nous réalisons pratiquement 96 % de notre chiffre d’affaires annuel entre le premier novembre et le premier janvier de chaque année. Pour nous, c’est une très bonne période, c’est pour cette raison que nous sollicitons et nous recrutons des béné voles supplémentaires »287 En ce qui concerne les visiteurs, en parlant ave c quatre personnes (3 femmes et 1 homme), nous avons constaté qu’ils étaient des habitués de cette boutique. Ils achètent des cadeau x pour leurs petits enfants, des cartes postales pour les vœu x de fin d’année, et surtou t, ils font des dons. De plus, par l’intermédiaire des bulletins mensuels et trimestriels de l’Unicef, ils sont satisfaits de voir l’aboutissement de leurs dons. L’ensemble de ces personnes pense que leurs dons peuvent o ffrir un sourire à un enfant et c’est ce qui les moti ve . 287 Disponible en annexe C 181 6.3. Synthèse de notre expérience de bénévolat Les résultats de notre e xpérience de béné vola t nous ont procuré une perspecti ve supplémentaire dans l’aboutissement de cette recherche. En effe t, nous avons pu, lo rs de cette phase, é tablir concrètement que les femmes et les hommes bénévoles, ainsi que les clien ts de ce type de magasin, présentent les ca racté ristiques suivan tes : Genre e t gé nération : les béné voles et les clients de l’Unicef Fran ce sont le plus souvent des femmes et le moins souvent des hommes. Cependant, selon Marie-Claude Trapp, responsable plaidoyer de l’Unice f-Moselle, les jeunes hommes et les jeunes femmes sont de plus en plus intéressés bien que leur p résence reste pour le moment marginale et occasionnelle. Ex périe nce vécue et ques tion de vale urs : l’une des caractéristiques clés pour qu’une personne de vienne une adepte de l’humanitaire est en liaison directe a ve c son passé. Les problèmes personnels, les mauvais souvenirs et les difficultés tra ve rsées par la personne ont des impacts sur sa sensibilité. Tous ces éléments font qu’elle porte une attention particulière au sujet de l’humanitaire et de la solidarité. Par e xemple, nous a vons constaté que pou r notre béné vole , Oumou Salamata Barry, sa vie d’a van t consti tue une vraie source d’inspiration dans le fait de devenir béné vole, pour accéde r à un équilibre inté rieur e t obtenir une satisfaction morale. Dans ce type de cas, les publicités ont des impacts moindres sur certaines personnes et plus importants sur d’autres. Car, encore une fois, ce sont les expé riences vécues par la personne et ses habitudes qui déterminent son action. Selon nos consta tations sur le terrain , les publici tés ne fon t pas agir, mais inviten t les ré cepteurs à ré fléchir. Clie nt/donate ur type : Nous avons remarqué que les donateurs types d’un organisme comme l’Unicef sont des femmes, souvent grand-mères et retrai tés. Elles se font plaisir en aidant les autres. Nous avons observé que lorsque les individus réalisent des achats solidaires, ils recherchent a van t tout une satisfaction personnelle, car ce geste est perçu comme valorisant e t 182 les aide à se sentir mieux. Dans le cas des femmes du troisième âge, se sentir efficace en aidant les autres est très importan t, car leu rs actions les aident à se sentir u tiles. Envie, volonté et croya nce : En ce qui concerne les actes solidaires d’une personne, les questions de l’envie et de la volon té sont des éléments majeurs dans la réalisation d’une action. Ces personnes ont a ttein t la phase de certi tude. Cela veut di re qu’elles sont convain cues que leurs actes peuven t a voir des conséquences positives dans la vie des personnes plus démunies. Cette moti va tion trou ve sa source dans leur croyan ce et procu re une continuité dans leurs actions. La croyan ce de la personne, sur le fait que son action est valorisante, est un élément que nous avons consta té de manière plus fréquente che z les femmes de plus de 40 ans lors de notre action de béné volat. Cette ca tégorie dispose d’une volonté et d’une motiva tion importan te pour tou t ce qui conce rne les actions humanitaires. Ém otion : dans les boutiques et les stands que nous avons observés lors de notre é tude, nous a vons remarqué que tous les éléments sont réunis pour que dès les premiers pas de la personne dans la boutique, elle ressente la conséquence positive de son action dans l’amélioration de la vie des enfants. Ce tra vail s’effectue à l’aide des agents plaido yers présents dans les boutiques, qui présenten t des données statistiques à l’aide de prospectus e t de dépliants qui utilisent des slogans comme « 1 euro = 2 sacs de lait… La vie d’un en fan t n’a pas de pri x » . Compré hens ion : Au terme de la visite de l’individu, s’il sort de la boutique sans achat, les bénévoles utilisent sou vent cette phrase « merci de votre visite », s’il sort en a yant fait un don, la phrase est la suivante : « merci de vo tre générosité », e t dans le cas d’un achat, la phrase est : « merci de votre soutien ». Nous avons constaté que les béné voles sont fo rmés sur ce point. Ils essaient de faire comprendre à l’indi vidu que son action à des conséquences positives dans la vie des enfan ts. Pouvoir d’acha t : Parmi les éléments qui inhibent la personne lors d’un possible passage à l’action, il y a les facteu rs économiques. Lors de notre 183 bénévola t, nous avons constaté que les neuf ven tes représentent une recette équivalen te à 170 euros, ce qui indique que les personnes passées dans la boutique ont réalisé une dépense moyenne de 18 euros et n’e ffe ctue don c pas de dépense importante . Solidarité : les expressions « solidarité », « frate rnité » et « humanitaire » sont des termes que nous avons entendus de manière régulière lors de notre mission. Toute fois, cette e xpérience ne suffit pas pour répondre à l’ensemble de nos hypo thèses et de nos questions de re cherche . C’est pour cela que nous poursuivons notre étude à tra vers des enquêtes, sous la forme d’entretiens, auprès des récepteurs de publicités sociales et humanitaires de l’Unicef France , à l’occasion de la journée in terna tionale des droi ts de l’en fant. La partie suivan te con cerne la présentation des résultats et des inte rviews, réalisés avec les récepteurs des publicités de l’Unicef France, notamment à la boutique et sur le stand de l’Unicef Moselle. 184 7. Recherche basée sur les interviews dans l’espace public Cette étape de notre é tude e xpérimentale est basée sur des interviews au tra vers de questions évoluti ves (fermées et ouvertes), réalisées en parallèle à nos observations discrètes. Une partie de l’observa tion concerne les gestes, les actions et les in teractions, des acteurs présents sur le terrain , e t l’autre partie, constituée de nos interviews, se focalise sur l’étude des rapports d’interaction et de récep tion entre les récepteurs et les publicités sociales et humanitaires. Avant de commencer nos interviews, nous avons réalisé une enquête pilote auprès de quinze personnes. Nous avons sélectionné ces personnes, le dernier jour de no tre observa tion discrè te, de van t la boutique de l’Unice f Moselle à Metz. Ce tte enquête pilote nous a permis de modifier et de reformuler nos questions, afin d’en facilite r la compréhension pour nos répondants. 7.1. Interprétation des démarches et l’interview dans l’espace public des résultats de Le traitement des données et leur interpréta tion dans cette recherche reposent sur une combinaison de plusieurs méthodes d’action. Les données quantita ti ves et qualitati ves sont chiffrées et rendues en différentes grilles, puis combinées et comparées diachroniquement et synch roniquement. En effe t, les en tretiens e t les enquêtes nous li vren t deu x sortes de résulta ts : - Une première partie dans laquelle nous avons appliqué une méthode quantita ti ve . Elle débouche sur des données chi ffrées. - Une deu xième partie dans laquelle nous a vons appliqué une méthode qualitati ve . Elle se p résente sous la fo rme de données te xtuelles. En ce qui concerne les données te xtuelles des interviews, elles sont éditées par thème que nous avons classé préalablement 288 , enfin elles sont 288 Le tableau de concepts clés de recherche présenté à la fin de l’état de la recherche, pp. 115116 185 présentées en annexe dans un document selon chaque sous-catégorie. Nous nous en sommes aussi servis pour comparer les récepteurs selon le style de vie , la ca tégorie sociopro fessionnelle, l’objectif et la moti va tion de la personne et de son action. 7.1.1. Les Invariab les Les invariables sont des critè res communs à l’ensemble des participants. Dans notre cas, les invariables sont définis par : le pays et la ville auquel appartiennent les interviewés. Nous avons donc choisi de focaliser notre recherche sur les Français de métropole. Ce choi x se justifie par une contrain te de temps, dans le but d’une meilleure faisabilité et pou r une effi cacité op timale dans l’avancement. En raison de ces contrain tes, nous avons é vi té les villages et les DOM-TOM. Inv ariables Pays Villes Choix France Personne s f rancophones, ré sidentes dan s la région messine Justification Faisabilité et fiabilité de l’interview par rapport à la contrainte de temps Tableau 1 2. Critères de l’échantillon : les invariables 7.2.2. Les variables : Les variables sont des critères qui varient entre les participants. Dans notre cas, elles distinguent les quatre sous-catégories au sein de l’échantillon. Nous avons choisi un échantillon composé d’hommes et de femmes afin de comparer les comportements des deux genres. Nous avons réalisé nos grilles d’observations en fonction des éléments suivan ts : 1- Des récepteurs féminins et masculins âgés de plus de 18 ans. 2- La génération du récepteur : nous avons décidé d’établir deux g roupes pour distinguer les plus jeunes et les plus âgés. Le premier groupe concerne les femmes et les hommes de moins de 40 ans et le second est celui des hommes et des femmes de plus de 40 ans. Nous avons choisi ces deux généra tions, pou r nous permettre de distinguer les différen ces, et les similitudes, de sentiments et de comportements face au x questions humanitaires e t de solidarité . 186 3- Nous avons réalisé nos observa tions et nos entretiens en France , donc nous n’avons interrogé que des personnes francophones, résidentes dans la région messine. Variables Genre Choix Homme Hypothèses La sen sibilité au travers de s images so ciales et humanitaires existe de la même manière chez Génération Femme les femmes et le s hommes H -40 Le H +40 l’empathie F -40 générations. comportement solidaire et entre les varient F +40 Tableau 1 3. Critères de l’échantillon : les variables Dans une partie de l’observation, nous avons également catégorisé les récepteurs en fonction de leur manière d’agir et de leurs comportements face aux publici tés sociales et humanitaires. Pour cette partie, nous avons établi trois sous-catégories : « préoccupés par autre chose », « inté ressés » et « actifs » 289. Catégorie des « préoccupés par autre chose » : Il s’agit des personnes qui n’ont pas porté une attention parti culière à ces publicités. Ce sont les personnes qui n’ont absolument pas remarqué la présence de ces images. Catégorie des « intéressés » : Ce sont les personnes qui ont fait le premier pas, ils ont reche rché une info rmation ou les personnes qui prennent un catalogue et/ou un dépliant. Ces personnes se sont arrêtées quelques secondes devant les publicités ou ont ré cupéré des dépliants ou des catalogues. Mais ils ne sont pas passés à la phase de réalisation d’un geste solidaire. Catégorie des « acti fs » : Il s’agit des personnes qui ont fait un achat solidaire, un don ou qui se sont proposées pour une participa tion sous la forme de béné volat. 289 Notre enquête pilote été réalisé sur cinq personnes de chaque sous-catégorie 187 7.3. Le type de questions Comme nous l’avons expliqué aupara van t, nos observa tions et nos interviews ont é té réalisées dans des centres commerciaux, e t pour a voi r plus de chance d’obtenir des réponses à nos questions, nous avons effectué nos entretiens pour qu’il ne prenne pas plus de cinq minutes du temps des participan ts. Pour cela, nous avons mis en place des questions fermées sous la forme de choi x multiples, mais en donnant toujours la possibilité aux personnes intéressées de s’exprimer. Nous a vons également choisi une question ouverte pour finir la con versation. Ce tte question ou verte a pou r objet de recueillir des réactions plus libres qu’une question fermée, d’encourager l’e xpression d’une opinion, mais aussi d’ouvrir à de nou velles perspecti ves au xquelles nous ne pensions pas auparavan t. 7.4. La Taille de l’échantillon Au cou rs des séances d’observation discrète e t participan te , nous avons observé plus de 762 personnes sur le terrain , et nous sommes parvenus à avoi r une con ve rsation sous la forme d’un entre tien a ve c 80 personnes ciblées, dans l’objecti f d’atteindre 20 personnes pour chaque sous-catégorie . 7.5. Traitement des données acquises par les entretiens dans l’espace public En effet, nous a vons réalisé plus de 80 entretiens ou interviews rapides (5 minutes par personne), dont 40 femmes et 40 hommes parmi les récepteurs observés (en dehors des bénévoles de l’Unicef). Le tableau suivan t permet de visualiser, les genres et les généra tions des personnes interrogées : Génération Genre Nom bre -40 ans Féminin 20 Masculin 20 Féminin 20 Masculin 20 Total 80 +40ans Tableau 1 4. Nombre de récepteurs interrogés 188 Pour débuter nos entretiens avec les personnes, nous les avons interrogé sur leur profession. Le diagramme suivant permet d’a ffiche r le résulta t acquis. Professions des répondants 6% 4% 3% 8% 18% 14% 16% 7% 17% 4% 3% Assistante maternelle, aide soignante Administration Etudiant, éléve Enseignant Retraité Congé parental Informatique Ouvrier Militaire Coiffeur Autre Diagramme 13. Profe ssions des récept eurs interrogés en pourcentage Le tableau suivant montre la répartition par profession des personnes interrogées. Répartition des répondants en fonction de leur profession N=80 Réponses en nombre Autre Coiffeur Militaire Ouvrier Informatique Congé parental Retraité Enseignant Etudiant, éléve Administration Assistante maternelle, aide soignante 6 3 2 10 5 3 2 12 11 13 4 Diagramme 14. Répondants en fonction de leur profession 189 Pour poursuivre nos entretiens, nous avons interrogé les répondants avec cette question : « avez-vous des enfants ? » Sur l’ensemble des personnes interrogées, plus de 79 % ont déjà au moins un enfant (il s’agit de 30 hommes et 33 femmes) et 21 % n’ont pas d’enfant (ce qui représente 10 hommes et 7 femmes). Pour la question suivante, « Comment décririe z-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires ? » 290 Sur l’ensemble des 80 personnes interviewées, 29 personnes se qualifient comme étant sensible, mais n’ayant pas les moyens financiers pour réaliser des gestes solidaires, 26 personnes sont sensibles, mais n’ayan t pas le temps nécessaire pour réaliser des gestes solidaires, 20 personnes se définissent comme étant acti ves dans le domaine de la solidarité, de l’humanitaire, e t les 5 autres personnes déclarent que les sujets de l’humanitaire et de la solidarité ne les intéressent pas. Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires ? N=80 Réponses en % Cela ne m'intéresse pas Je suis bénévole au sein de l'Unicef France 6 0 Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. Je suis sensible aux questions humanitaires mais je n'ai pas l'argent Je suis sensible aux questions humanitaires mais je n'ai pas le temps 25 36 33 Diagramme 15. Résulta ts en pourcentage des données récolté es par l’entretien à la question : Comment décririez-vous votre at titude vis-à -vis des ques tions humanitaires ? Le tableau suivant pe rmet de visualiser le résultat acquis pour cette question en fonction du genre e t de la géné ration de nos pa rticipan ts. 290 Question identique pour toutes les méthodes de recherche utilisées dans cette thèse. 190 Génération Genre Sensible, mais Sensible, manque mais Quelqu’un de manque d’argent d’actif temps Cela ne m’intéresse pas Féminin 4 9 6 1 Masculin 8 7 2 3 Féminin 3 7 10 0 Masculin 11 6 2 1 Total 26 29 20 5 -40 ans +40 ans Tableau 1 5. Autoév aluation des répondants à l’entretien Pour la question sui vante : « D’où vien t vo tre in térê t pour les questions de l’humanitaire et de la solidarité ? » 291, elle a été posée à 75 personnes292 e t était une question à choi x multiple . Étan t donné que nous a vons proposé plusieurs choix au x interviewés, le pourcen tage total est supérieur à 100 %. En e ffe t, nous a vons ré colté 128 réponses à cette question. Quant au x 5 personnes qui ont déclaré qu’elles ne portent aucun intérê t au sujet de l’humanitaire et de la solidarité, elles expliquen t que cela vien t de leurs habitudes et, que par nature , elles n’y sont pas sensibles. Elles ont déclaré qu’elles sont d’une philosophie individualiste, et que ce sujet ne les intéresse pas. En première position, nous avons constaté que 59 répondants pensent que cela vien t de leurs habitudes et que cela s’est transformé en une sorte d’automatisme, ce qui représente plus de 76 % des réponses. En seconde position, 40 interviewés (51 %) ont pa rlé de l’impact et du rôle de la publicité. Et 11 personnes (14 %) nous ont parlé de l’impact de leur profession dans la sensibilisation envers la question de la solidarité . 293 Par ailleurs, six personnes (8 %) ont déclaré que leur sensibilité vien t de leurs familles et de leurs amis, ce qui indique l’influence de l’autre sur une personne. Enfin , plus de quatre personnes (5 %) nous ont parlé de leurs 291 Question identique pour toutes les méthodes de recherche utilisées dans cette thèse. Étant donné que cinq personnes ont déclaré qu’e lles ne sont pas intéressées par le sujet de l’humanitaire, nous ne leur avons pas posé cette question. 293 En posant une question complémentaire, nous avons remarqué que la profession de la totalité de ces personnes se situait autour des métiers de l’e nseignement. 292 191 expé riences personnelles dans des pays en difficul té, de vo yages, et hui t autres personnes (10 %) ont déclaré que cela a accompagné l’arrivée de leur premier enfant, ils sont alors devenus plus sensibles envers les sujets humanitaires, dans un sens large. D’où vient votre intérêt pour les questions de l’humanitaire et de la solidarité ? N=75 réponses en % Expérience vécue Devenu parent Par ma famille, mes amis De ma profession 10 5 8 14 Mes habitudes et mon caractère De la pubicité et des médias 76 51 Diagramme 16. Résulta ts en pourcentage des données récolté es par l’entretien à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions de l’humanitaire et de la solidarité ? Le tableau suivant permet de voi r, en détail , le résultat des 128 réponses récoltées. Génération Genre Habitude Publicité et Profession Famille, Expérience et médias vécue amis caract ère Devenu (mon parent passé difficile) -40 ans +40 ans Féminin 14 10 3 0 2 3 Masculin 11 8 1 2 0 3 Féminin 15 6 5 4 0 2 Masculin 19 16 2 0 2 0 Total 59 40 11 6 4 8 Tableau 1 6. Réponses des récept eurs à la question : « D’où vient votre intérê t pour les questions humanitaires et de solidarité ? ». Les deux diagrammes suivants metten t en lumière les points de vue des hommes et des femmes sur cette question. 192 Réponses de 40 femmes à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaire et solidaire ? Réponses de 40 hommes à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaire et solidaire ? 3% 3% 5% 5% 3% 8% 6% 45% 13% 47% 37% 25% Habitude et caractère Publicité et médias Habitude et caractère Publicité et médias Profession Profession Famille, amis Famille, amis Expérience vécue Expérience vécue Devenu parent Devenu parent Diagramme 17. Réponses en fonction du genre des personnes interrogées à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaire et solidaire ? À l’aide des deux graphiques, nous avons observé que l’écart, en tre les réponses des femmes et des hommes, par rapport à l’importan ce du rôle de l’habitude et du caractère de la pe rsonne, n’est pas très important. En re vanche, 37 % des hommes pensent que les publicités et les médias ont un rôle important contre 25 % de femmes, ce qui ré vèle que sur ce type de sujet, les hommes sont plus influençables, notamment par les médias. Au contraire , 13 % des femmes considèrent que la profession peut avoir des conséquences positives sur la sensibilité, con tre 5 % des hommes. Il faut préciser, que pour réaliser nos entretiens a ve c les récep teurs, nous nous sommes294 installés à la sortie du magasin et que nous les avons interviewés à propos de la présence du stand de l’Unice f qui se trou vai t devan t les caisses. 294 Comme nous l’avons expliqué auparavant, nous étions un groupe de 3 personnes. Au stand, une personne réalise l’observation discrète et les deux autres attendent les passants aux deux sorties du magasin pour les interviewer. 193 En posant la question : « a ve z- vous remarqué le stand de l’Unicef ? » au x personnes, nous avons constaté que 42 d’entre elles ont donné une réponse positive et 38 une réponse négative . Ainsi, 38 personnes parmi les interviewées, soit 48 % de nos répondan ts, on t déclaré qu’ils n’ont pas remarqué le stand de l’Unice f. Ces 38 personnes concernent 15 femmes (40 %) e t 23 hommes (60 %). Par ailleurs, ce résulta t montre que 21 répondants (26 %) ont moins de 40 ans, et que 17 répondants (21 %) on t plus de 40 ans. Le tableau suivan t présente ce résultat en fon ction du genre et de la géné ration . Catégories Génération Seul ou En couple ou Genre Non remarqué Féminin 7 Masculin 14 Féminin 8 Masculin 9 -40 ans En famille +40 ans Total 38 Tableau 1 7. Les personnes qui n’ont pas remarqué le stand de l’Unicef 42 personnes (52 % du total) e xpriment verbalement qu’elles ont remarqué la présence du stand de l’Unicef, et les affiches concernant la journée des droits de l’enfant, même si cela ne les a pas forcément intéressés. Sur les 42 récepteurs qui ont déclaré a voir remarqué les publicités e t le stand de l’Unicef, 25 personnes sont des femmes, ce qui représente 60 % des réponses contre 17 hommes, soit 40 % des répondants. Et, 26 % de nos répondants (21 personnes) ont moins de 40 ans, con tre 21 % de plus de 40 ans (17 personnes). Le tableau suivan t montre pa r genre e t par géné ration , le nombre de personnes qui ont remarqué la p résence des publicités et du stand de l’Unicef. 194 Génération Genre Nom bre de pers onnes qui ont remarquées les pubs et le s tand -40 ans +40 ans Féminin 13 Masculin 6 Féminin 12 Masculin 11 Total 42 Tableau 1 8. Les personnes qui ont remarqué les publicités et le stand de l’Unicef Nous avons également consta té que les hommes de moins de 40 ans (14 hommes) ont porté moins d’atten tion au stand de l’Unice f que les hommes de plus de 40 ans (11hommes). Les deux diag rammes suivants comparent les résultats en fonction du genre et la géné ration de répondants. Avez- vous remarqué le stand de l’Unicef ? Réponses en fonction du genre Nombre de réponses = 80 21% Avez- vous remarqué le stand de l’Unicef ? Réponses en fonction de la génération Nombre de réponses = 80 19% 29% 31% 29% Femmes n’ayant pas remarqué Hommes n’ayant pas remarqué 24% 26% 21% Génération -40 ans n’ayant pas remarqué Génération +40 ans n’ayant pas remarqué Femmes ayant remarqué Génération -40 ans ayant remarqué Hommes ayant remarqué Génération +40 ans ayant remarqué Diagramme 18. Réponses en fonction du genre et de la génération des récepteurs interrogés à la question : Avez- vous remarqué le stand de l’Unicef ? Sur les 42 personnes qui ont remarqué les publicités de l’Unicef, 13 personnes (31 % du total) ont déclaré que c’est la couleur du stand ainsi que le grand logo de l’Uni cef qui ont attiré leur a tten tion, mais ces personnes ne 195 se souvenaient pas des images et des publicités de manière pré cise, les 21 autres personnes (50 %) ont déclaré que ce sont les images et les affiches qui ont atti ré leur atten tion . Nous avons également constaté que 8 personnes (19 % du total ) les ont remarqués lors de leur passage au stand pour récupérer les lots de leurs enfants. Ces chiffres sont présentés dans le diagramme suivant : Catégories Génération Genre Remarqué les images par et pour Seul ou -40 ans Remarqué Total la pour le j eu les couleur publici tés JIDE Remarqué et le logo de la l’Unice f 295 Féminin 7 3 3 13 Masculin 3 3 0 6 Féminin 4 7 1 12 Masculin 7 0 4 11 21 13 8 42 En couple ou En famille +40 ans Total Tableau 1 9. Les différente s cat égories de personnes observées en fonction de leurs comportements Ce que vous avez remarqué dans ce stand .... 19% 50% 31% Les images et les publicités pour la JIDE La couleur et le logo du stand de l'Unicef Le jeu Diagramme 19. Réponses des ré cepteurs à : Ce que vous av ez remarqué dans ce s tand .... En ce qui concerne l’anal yse sémiotique communicationnelle, des images sociales et humanitaires présentent sur le terrain, nous avons classé les données, les images et les affiches utilisées par l’Unicef en fon ction de si x thèmes représentatifs de ces images. Les images sont les suivantes : 295 La journée internationale des droits de l’enfant 196 Image 8. Les images prés entes dans le s tand de l’Unicef en novembre 2011 • Image N°1 : concerne les campagnes de sensibilisation sur « l’action contre la famine » de l’Unice f Fran ce. • Image N°2 : conce rne la publi cité du partenaria t d’Ikea France et de l’Unicef Fran ce sur les d roits de l’enfan t. • Image N°3 : po rte sur le sujet de l’éduca tion e t de la pai x. La question de l’enfan t soldat est l’une des préoccupa tions de l’Uni cef France . • Image N°4 : il s’agit de la publicité pour un jeu (mini 4 x4 de l’Unicef) • Image N°5 : con cerne une campagne publicitaire de l’Unice f Fran ce sur les problèmes des enfants en France . 197 • Et enfin l’image N°6 : il s’agit d’une campagne publicitaire de l’Unicef France sur le programme des villes amies des enfants. Pour la question sui vante , nous a vons imprimé un exemplaire de l’ensemble des images publicitaires présentes dans le stand et à l’entrée du centre commercial, et nous les avons montrés aux 42 personnes qui ont remarqué la présence du stand de l’Unicef. À la question : « a ve z-vous remarqué ces images ? » La réponse étai t positi ve pour 40 pe rsonnes. Les deux autres nous ont e xpliqué que « je suis tout simplement passé pour récupérer le cadeau de mon petit, mais je n’ai pas regardé le stand en détail » pour une femme de moins de 40 ans. Et une autre femme de moins 40 ans nous a dit « en passant j’ai juste vu que l’Unicef a installé son stand, je n’ai pas fait atten tion au x images ». Pour compléter ce tte question , nous avons demandé aux répondants de nous préciser et de nous montrer de quelle image il s’agissait. En réalité , nous leur avons posé la question sui vante : « Quelle est l’image dont vous vous souvene z le plus ? » Plus de 24 répondan ts ont choisi l’image N° 3, 10 personnes l’image N° 1, 5 personnes la N° 5 , une pe rsonne l’image N° 2 e t aucune personne n’a choisi les N° 4 et N° 6. Quelle est l’image dont vous vous souvenez le plus ? 0% 2% 0% 13% 25% image3 image1 image2 60% image 4 image 5 image 6 Diagramme 20. Réponses des ré cepteurs à la question : Quelle e st l’image dont vous vous souvenez le plus ? Le tableau suivant nous montre le nombre de personnes touchées par les images présentes sur le terrain , en fonction du genre e t de la généra tion. 198 Catégories Génération Genre Image Image2 Image Image4 Image Image Total 1 Seul ou En couple -40 ans 5 6 Féminin 3 0 7 0 1 0 11 Masculin 0 1 4 0 1 0 6 Féminin 3 0 8 0 1 0 12 Masculin 4 0 5 0 2 0 11 10 1 24 0 5 0 40 ou En famille 3 +40 ans Total Tableau 2 0. Réponses des récept eurs à la question : Quelle est l’image dont vous vous souvenez le plus ? Ces chiffres nous révèlen t que pour les deux genres, l’image la plus exp ressive est la N° 3. Dans notre cas, au ni veau de génération , les femmes de moins de 40 ans et les hommes de plus de 40 ans sont plus attenti fs au x images publicitaires de l’Unicef présentes dans l’espace public. En revanche , les 40 autres personnes ont déclaré qu’elles n’ont pas vu , ni remarqué les images présentes avan t que nous leur a yons montrées. Pour finir nos interviews, nous avons posé une question ouverte : « À votre avis, le rôle de la pub licité humanitaire e t so ciale de l ’Unice f Fran ce dans la sensib ilisation du pub lic est-il plu tôt marginal ou cen tral ? Pou rquoi ? » Pou r présenter les données textuelles de notre question ou ve rte , qui apparai t indispensable pour répondre à nos questions de recherches, nous avons mis en place une étude générale des réponses sous la forme de sémioses 296 positives, sémioses incertaines, sémioses négatives et les réponses hors sujet. Dans notre cas, cette gradation des réponses correspond aux données te xtuelles suivantes : • Sémioses positives : les personnes emploient des termes comme, « oui très importan t » , « très e ffi caces », « centrale » , « décisi ve » • Sémioses incertaines : les personnes emploient une première phrase et le complète a vec des te rmes comme « mais » ou « peut ê tre » « difficile à dire » . 296 Le terme Sémiose correspond aux discours et/ou débats et/ou réponses établis par les personnes interrogées. 199 • Sémioses négatives : commençant généralement par « très marginal », « peu importan t » , « de l’argen t pe rdu » , « il y en a trop » , etc. • Réponses hors sujet : conce rne les déclara tions qui ne répondent pas à cette question, tou tefois cela permet d’obtenir le point de vue des personnes sur les organismes et les associations 297. Différentes catégories de sémioses 6% 21% 10% 63% Sémioses positives Sémioses incertaines Sémioses négatives Réponses hors sujet Diagramme 21. Réponses t extuelles de s répondants sous la forme des différent es sé mioses Nous avons donc constaté que plus de 63 % de nos répondants pensent que la publicité sociale et humanitaire a un rôle important dans la sensibilisation des Français, contre 21 % qui pensent le contrai re. Pour eu x, la publici té est de l’argent perdu , e t celui ou celle qui a en vie de faire un geste humanitaire , ou une action sociale, n’a pas besoin de la publicité . 297 L’ensemble de ces réponses sont disponibles en l’annexe B 200 7.6. Synthèse de l’interview À l’aide de nos observations et des interviews, nous a vons pu ré véler une partie des facteurs qui motiven t ou qui inhibent « le comportement solidaire » du récepteu r des publicités sociales de l’Unicef France . Les fa cteurs personnels peuvent s’interpré ter ainsi : Ha bitude et caractère de la personne : 45 % des femmes, et 47 % des hommes ont déclaré que leurs intérêts pour les actions, humanitaires et sociales, de l’Unicef France viennen t de leurs caractè res et de leurs habitudes. Influence de la publicité et des médias : nous a vons constaté que pour 37 % des hommes et 25 % des femmes, leur intérê t pour l’Uni cef-Fran ce est venu des publicités de ce t organisme, mais aussi des médias. Ém otion et ex périe nces véc ues : dans certains cas, les individus ont déclaré que les images représentants des enfants leur rappellent leurs propres enfants. Des déclarations comme « cette fille su r l ’affiche a le même âge que ma fille », « cela me rappelle ma petite » , ou « je suis une mère, tout ce qui me fait pense r à mes en fants me touche » . Em placement de la publicité : D’après nos résultats, sur l’ensemble de notre échantillon , 31 % des femmes et 21 % des hommes ont déclaré qu’ils ont remarqué la présence du stand de l’Unicef France à la sortie du centre commercial. Au tra ve rs de nos recherches sur le terrain, nous avons également remarqué des facteurs socioculturels qui peuvent inhiber ou motive r la réalisation d’actions humanitaires et sociales che z les indi vidus. Ces éléments sont : Ide ntité s oc iale : le fai t d’ê tre géné reu x o ffre à la pe rsonne la possibilité de mettre en place une face tte valorisante de son caractère au sein de la société. Cela peut consti tuer une sorte de moti vation pour la pe rsonne. 201 Les éléme nts esthétiques (e x. : couleur, typographie , fo rme) : les personnes ne sont pas sensibles aux images qui proposent une sorte de mélange des genres, entre le commercial et l’humanitaire. C’est le cas, dans notre corpus, des images N° 2 et N° 4 présentées sur le terrain lors de l’observation et des inte rviews. Nous a vons constaté que les personnes ressentent une sorte d’« hypo crisie » dans ce type d’image et que l’effe t de séduction ne fonctionne pas. En effet, le fai t de mélanger un élément purement marketing a vec une action humanitaire n’est pas apprécié par le récepteur français. Au trement dit, la pluri signification des facteurs utilisés pro voque une sensation d’éven tuelle « escroquerie » che z le récepteu r de la part du p roducteu r. En re van che, les symboles visuels forts et simples à comprendre sont importants, comme le « sourire d’un enfan t » ou « un enfan t en train de manger » , etc. La qualité artistique et iconique de la publicité : À tra vers cette expé rience, nous a vons constaté que les qualités artistique et iconique des publicités sociales et humanitaires jouent un rôle considérable dans leur réception . L’e xemple des publicités N° 3 et N° 1 de notre corpus constitue un vé ritable support à cette idée. En effe t, les deux images sont très simples à interpré ter pour le ré cepteur. Nous a vons pu conclu re que plus l’image est simple à interpré ter, plus elle reste dans l’esprit du récep teur e t peu t éven tuellement le faire agir. Car, l’identi fication de l’indi vidu se trou ve facilitée par ce type d’image. La question de la confia nce : Concernan t les acti fs, nous a vons constaté que les femmes sont plus enclines à faire des gestes solidaires que les hommes. De même, nous avons constaté que les femmes accordent plus de confiance au x organismes humanitaires internationau x que les hommes. En interrogean t 80 personnes, nous avons remarqué que , plus de 31 % des hommes ont un point de vue négati f en vers les organismes comme l’Unicef, contre 15 % des femmes. Voi ci le tableau représentan t les a vis des personnes interviewées : 202 Catégories Génération Genre Av is Av is Sans av is Total négati f sur positi f sur Seul ou l’Unice f l’Unice f Féminin 5 13 2 20 Masculin 10 10 0 20 Féminin 7 12 1 20 Masculin 15 3 2 20 37 38 5 80 En couple ou -40 ans En famille +40 ans Total Tableau 2 1. Les avis des personnes interrogées à propos de l’Unicef France Nous avons également constaté qu’il e xiste bien des facteurs qui inhibent la personne dans la réalisation d’actions humanitaires et sociales. Et, que le manque de confiance dans les associations humanitaires lié aux errances dans la gestion des dons constitue l’un des p rincipau x fa cteurs inhiban ts. 203 8. Interprétation des démarches et des résultats sur les réseaux sociaux Les opérations de sensibilisation pour soutenir les causes humanitaires sur Faceb ook sont-elles efficaces ? Qui sont les récep teurs de ce type d’opérations en ligne ? Comment réagissent les hommes et les femmes de différen tes généra tions à ce genre d’action « en ligne » ? Surtout, ces opérations « en ligne » enrichissent-elles les relations humaines et sociales entre les indi vidus dans leur vie « hors ligne » ? Pour répondre à nos interrogations, nous avons sélectionné une opération de sensibilisation nommée « Juste un peu d’eau pour faire des ri cochets » de l’Unicef-France lancée au début d’octob re 2011. À ce tte occasion, l’Unice f France a proposé aux « amis » présents sur sa page officielle Faceb ook de changer leur photo de pro fil pour une image de goutte d’eau réalisé pour cette opération e t ceci pendant deu x semaines. L’objectif étai t de sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de l’eau surtout dans les pays afri cains et particulièrement au Sahel. Image 9. L’opération de sensibilisation nommée « Juste un peu d’eau pour faire des ricochets », Unicef 201 1 © Unicef France 204 Au cours de notre recherche, nous a vons remarqué que la place des publicités sociales et commerciales est de plus en plus importante dans le monde occidental. Elles se sont installées dans notre vie quotidienne contemporaine. Aussi, nous avons constaté que dans certains cas au niveau de la réception , la fréquence de reje t est de plus en plus présente. Plus particulièrement, les publicités sociales et humanitaires ont une durée de vie de plus en plus courte e t sont ainsi peu remarquables dans l’esprit du récepteur. Le geste solidaire et humanitaire souhaité par les organismes humanitaires locaux, na tionau x et inte rnationau x, est de moins en moins présent auprès du public ciblé par ces messages. Autrement dit, ce type de campagne « en ligne » ne nécessite plus une attention pa rti culière de la part du récep teur. Nous sommes partis de l’hypo thèse que le but d’un organisme non lucrati f est de sensibiliser, de motiver e t d’acti ve r les non-donateurs, cela représente la génération des moins de 40 ans, présente acti vement sur les réseau x sociaux comme Faceb ook. Partant du consta t que ces opérations ont souvent pour finalité de rep résenter des intérêts générau x, une partie de la problématique est basée sur le rôle de ces opérations et leur impact réel sur les croyances, les actions et les habitudes d’action des internautes en fonction de leurs genres e t de leurs généra tions. De plus, nous avons bien conscience que les motiva tions et les inhibitions dans la réalisation d’actes humanitaires « en ligne" sont aussi influencées par les médias (campagne publicitaire), le marketing , e t par la question de notre vie sociale e t de l’image de soi. Étan t donné que nous ne pouvons pas véri fier les actions des personnes non intéressées dans les réseaux sociaux, nous nous focalisons sur les personnes qui ont déjà établi leur relation a ve c ce t organisme en l’ajoutant à leur page pe rsonnelle, a van t ou au couran t de no tre recherche. 205 8.1. Méthode de travail Dans le cadre d’une analyse expérimentale et pour a voir des résultats producti fs, nous a vons adop té des méthodes complémentaires : Les observations discrètes : ce qui signifie , surveiller les commentaires et les actions des internautes sur la page o ffi cielle de l’Unicef France sur Faceb ook sans dévoiler no tre rôle de chercheur ni le cadre de no tre reche rche. Les observa tions participan tes : soit, dialoguer a vec les internau tes, échanger des points de vue , répondre au x commentaires, etc. L’enquête par sondage : nous avons lancé un questionnaire auprès des participan ts à ce tte opéra tion de sensibilisation. Nous avons commencé notre expérien ce a vec des observations discrètes, sur la page officielle de l’Unicef France , en tant que simple « ami » et nous avons établis des contacts avec les autres « amis » en faisant quelques échanges par jours sur le sujet de l’Unicef-France . Après une semaine d’observation discrè te, nous avons dé voilé notre rôle de chercheu r pour les membres de cette page , enfin nous a vons pu réaliser les entretiens a vec les récepteurs e t nous les a vons sollicités pour répondre à nos questions. Pour mieux distinguer les « amis » de Faceb ook, nous avons défini deu x catégories, les personnes qui ont choisi la page officielle de l’Unicef France dans la liste des amis, qui sont considérées comme les personnes « intéressées », et les personnes qui réalisent des gestes « en ligne », qui ajoutent des commentaires sur les informations publiées, comme changer leur photo de pro fil, sont considérées comme les personnes « acti ves » . Nous avons également réalisé notre grille d’observa tion ainsi : Tab leau d es r éseaux so ciau x N° cas de Fam ille Fémi ni n 1 Masc uli n 4 A: (-40) 1 Intér essés Actif s B:(+ 40) 1 2 3 Gén érat ion Pag e i nsti tuti onnel 1 1 - 1 - 1 1 1 1 1 1 Tableau 2 2. Grille d’observation des réseaux sociaux 206 Nous avons noté, observé les commentaires, les réactions et les pages Faceb ook des autres membres. Pour les observations en ligne, nous avons eu la possibilité d’observer 178 profils 298 et enfin nous avons réalisé 61 entretiens parmi ces personnes. Nous a vons aussi participé à plusieurs actions de cet organisme sur des réseaux sociaux comme Faceb ook pour mieux connaître les membres de cette communauté avan t de fai re les interviews. Nous a vons lancé un appel colle cti f à l’ensemble de ces internautes, a fin de les interviewer. À partir du moment où nous avons dévoilé no tre rôle de chercheur, nous avons pu réaliser les entretiens avec les récepteurs. Nous avons préparé nos questions par rapport aux trois sous-catégories (préoccupés par autre chose, intéressés et actifs). Une partie de ces questions sont identiques pour les trois groupes et une pa rtie est to talement di ffé rente en fon ction des comportements observés. Un exemplaire de chaque questionnaire est présenté dans l’anne xe. Participation à la campagne Paris-Africa Unicef-France 2011 Institution 5% Hommes 14% Femmes 81% Diagramme 22. Parti cipation des internautes à la ca mpagne Paris-Afric a sur Facebook Le tableau suivan t montre les profils des internautes observés en fonctions de leur gen re e t de leur généra tion. 298 Au total, nous avons observé 187 profils, mais 10 profils concernaient les pages d’institutions et de collaborateurs de l’Unicef France, donc nous ne les avons pas comptabilisés dans notre bilan final. 207 Catégorie Page des Génération Genre Cas observ és -40 ans Féminin 74 Masculin 19 Féminin 78 Masculin 7 +40 ans internautes su r Facebook Total 178 Tableau 2 3. Profil des internautes observés lors de la ca mpagne Paris-Africa sur Facebook Nous avons constaté une participa tion massive des internautes féminins dans les deux générations, qui ont changé leurs photos de profil en faveur de l’Unicef France , contrairement au x internautes masculins, surtout la catégorie des plus de 40 ans. 8.2. Traitement des données acquises sur les réseaux sociaux Nous avons réussi à réaliser nos entretiens avec 61 personnes, ce qui signifie 38 femmes et 23 hommes. Nous avons établi 15 questions fermées et ou vertes 299 à propos de leurs actions pour la campagne Paris-Africa . Mai s seulement 25 % des inte rnautes féminins ont répondu à no tre demande contre 88 % des internau tes masculins. Le tableau sui vant montre la participa tion des in ternau tes à nos en tretiens : Génération Genre Participa tion des interna utes aux entre tiens -40 ans +40 ans Féminin 21 Masculin 18 Féminin 17 Masculin 5 Total 61 Tableau 2 4. Le nombre d’internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook Au ni veau de la pro fession, plus de 25 % des in ternautes in terviewés sont des étudiants, élè ves ou l ycéens, 18 % sont enseignants et 10 % sont des fonctionnaires ou appartiennent au x métiers de l’administration. 299 Vous pouvez consulter un exemplaire des questions dans l’annexe D 208 Nombre d'internautes en fonction de leur profession Nombre de réponses collectées = 61 Autre 9 Chef d'entreprise Artiste 3 2 Bénévole Femme au foyer 3 2 Communication Retraité 3 2 Enseignant 11 Etudiant, élève 15 Administration 6 Assistante maternelle, aide soignante 5 Diagramme 23. Réponses des internaut es en fonction de leur profession lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook Pour débuter notre questionnaire, nous « Comment décririez-vous vo tre avons attitude posé cette question : vis-à-vis des questions humanitaires ? » Nous avons constaté que 31 % d’entre eu x se considèrent comme actifs, font des gestes humanitaires de manière régulière, 31 % se considèrent comme sensibles, mais n’ont pas le temps, 25 % se considèrent comme sensible, mais n’ont pas les moyens financiers et 13 % ont décla ré être béné vole dans des organismes humanitaires et en particulier celui de l’Unicef-France . 209 Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires ? Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Cela ne m’intéresse pas 0 Je suis bénévole au sein d’Unicef France 13 Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. 31 Je suis sensible aux questions humanitaires mais je n'ai pas l’argent 25 Je suis sensible aux questions humanitaires mais je n’ai pas le temps 31 Diagramme 24. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook à la question : Comment décririez-vous votre atti tude vis-à -vis des questions humanitaire s ? Le tableau suivant pe rmet de visualiser le résultat acquis pour cette question en fonction du genre e t de la géné ration de nos in ternau tes. Génération Genre Sensible, mais Sensible, manque temps -40 ans +40 ans de manque mais Quelqu’un d’actif Bénévole d’argent Féminin 6 6 8 1 Masculin 4 3 5 6 Féminin 7 4 5 1 Masculin 2 2 1 0 Total 19 15 19 8 Tableau 2 5. Autoév aluation des internautes lors de la campagne P aris-Africa sur Facebook Ensuite, nous a vons posé cette question à nos internau tes : « D’où vien t vo tre in térêt pou r les questions humanitaires ? » Le graphique suivant montre le résulta t acquis pour ce tte question, mais étant donné que la question était à choi x multiples, les internautes ont donné plusieurs réponses, et le résulta t final est supérieur à 100 % . 210 D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Autre Expérience vécue 3 16 Par ma famille, mes amis, etc. 18 De ma profession 21 C’est dans mes habitudes et mon caractère 72 De la publicité, des médias 56 Diagramme 25. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? Ces résultats nous ont révélé que pour 44 internautes, la sensibilité qu’ils ont enve rs la question de l’humanitaire leur vien t de leurs habitudes et de leu r caractè re. Pour 34 internau tes, de la publi cité e t des médias, pour 13 autres de leur profession, pour 11 internau tes de l’influence de la famille et des amis, pour 10 internautes de leurs expériences vé cues et deu x autres sources incluant « être pa rent ». Le tableau suivant met en lumière le résultat acquis pour ce tte question en fonction de la généra tion et du gen re de nos 61 in ternau tes. Génération -40 ans +40 ans Genre Habitude et Publicité caract ère médias et Profession Famille, amis Expérience Autre vécue Féminin 18 14 5 2 1 0 Masculin 10 9 4 5 5 1 Féminin 15 7 4 2 3 0 Masculin 1 4 0 2 1 1 Total 44 34 13 11 10 2 Tableau 2 6. Réponses des internautes à la ques tion : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? À l’aide des réponses de nos internautes, nous avons constaté que la question de l’habitude joue un rôle essentiel dans la sensibilité de la 211 personne, en ce qui concerne la question humanitaire , surtou t auprès du genre féminin. En re vanche , pour le genre masculin, en plus de la question de l’habitude, il y a aussi les impacts de la famille et des amis sur la personne qui ont un rôle importan t. Réponses de 23 hommes à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires et de solidarité ? Réponses de 38 femmes à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires et de solidarité ? 5% 6% 14% 5% 3% 26% 12% 45% 16% 9% 30% 29% Habitude et caractère Habitude et caractère Publicité et médias Publicité et médias Profession Profession Famille, amis Famille, amis Expérience vécue Expérience vécue Autre Autre Diagramme 26. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires et de solidarité ? Pour la question suivante, nous les avons interrogés sur ce point : « La cause des enfants est-elle une priorité dans vo tre vie quotidienne ? » . Parmi les 61 internautes interrogés, 48 personnes ont répondu positivement et 13 personnes négativement. Pour 79 % la cause des enfants est une priorité dans leur vie quotidienne e t pour 21 % ce sujet ne représente pas une priorité pa rti culière. Le tableau sui vant a ffiche les réponses de nos internautes en fonction de leur gen re e t de leur généra tion. 212 La cause des enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ? Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Non 21 Oui 79 Diagramme 27. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : La cause des enf ants e st-elle une priorité dans votre vie quotidienne ? Le tableau sui vant affiche les réponses de nos internautes en fonction de leurs genres et de leurs généra tions. Génération Genre La cause des enfa nts est-elle une prior ité dans v otre v ie quotidie nne ? Oui -40 ans +40 ans Non Féminin 16 5 Masculin 13 5 Féminin 16 1 Masculin 3 2 Total 61 Tableau 2 7. Réponses des internautes à la ques tion : La cause des enf ants es t-elle une priorité dans votre vie quotidienne ? À l’aide des résultats acquis, nous avons constaté que ces internautes sont particulièrement attenti fs au x sujets touchan t à la vie de l’en fant, e t cela constitue une raison valable de leur participa tion à ce tte campagne publicitaire en fa veur des enfan ts. Ces résultats ré vèlent que pour les femmes de plus de 40 ans, la cause des enfants est une priorité. Cela signifie qu’elles sont prêtes à donner de leur temps et de leur énergie afin de fa voriser la vie des enfan ts. Pour la question suivan te, nous nous sommes focalisés sur la participation de nos internautes dans les actions organisées par l’Unicef-Fran ce. À la question « Soutene z-vous l’Unicef dans toutes ses actions ? », plus de 18 personnes ont répondu positivement e t 20 personnes négativement. De plus, 213 22 personnes ont répondu que leur participation dépendai t des actions menées par l’Unice f-France . Génération Genre Soute nez-v ous l’ Unice f France da ns toutes ses actions ? Oui Non Cela dépend de l’action Féminin 9 4 8 Masculin 3 6 8 Féminin 8 5 4 Masculin 1 2 2 -40 ans +40 ans Total 61 Tableau 2 8. Réponses des internautes à la ques tion : Soutenez-vous l’Unicef France dans toutes se s actions ? Nous avons constaté que seulement 18 % des hommes ont déclaré : « je soutiens l’Unicef Fran ce pra tiquement dans tou tes ses actions » contrairement au gen re féminin, qui répond oui à 45 % . D’ailleurs, 46 % des internautes masculins ont déclaré que le geste qu’ils ont réalisé est un acte occasionnel, contrairement à 31 % des in ternautes féminins. Réponses de 23 hommes à la question : Soutenez-vous l’Unicef France dans toutes ses actions ? Oui 18% Dépend des actions 46% Non 36% Réponses de 38 femmes à la question : Soutenez-vous l’Unicef France dans toutes ses actions ? Dépend des actions 31% Oui 45% Non 24% Diagramme 28. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : Soutenez-vous l’Unicef France dans toutes ses a ctions ? 214 De plus, 46 % des internau tes masculins et 31 % des internau tes féminins ont déclaré que le soutien qu’ils apportent à l’Unice f dépend des actions réalisées par cet organisme. Au tra vers de ces réponses, nous avons senti une sorte d’hésitation plus élevée auprès du genre masculin que féminin, dans le fait de soutenir l’Unicef dans toutes les actions menées. En re vanche, nous avons constaté que les femmes accordent plus de con fiance à cette organisation et hésitent moins à soutenir l’Unicef dans l’ensemble des actions menées. Pour la suite de notre questionnaire, nous leur a vons demandé : « pou r quelle raison ont-ils accep té de changer leur photo de pro fil ? » Pour cela nous leur avons posé une question fermée en proposant quatre réponses. Nous avons construit la question ainsi : « Quelle phrase explique le mieux vo tre geste ? » A: J’ai changé ma pho to de pro fil, pour soutenir l’Unicef B: J’ai changé ma pho to de pro fil, ca r cela con cernait l’ Afrique C: Les 2 D: Aucune Quelle phrase explique le mieux votre geste ? Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Aucune 3 Les 2 51 Phrase B Phrase A 33 13 Diagramme 29. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : Quelle phrase explique le mieux votre geste ? Plus de 51 % des répondants ont choisi le choix C, 33 % la phrase B, 13 % la phrase A et 3 % n’ont pas répondu. Nous avons remarqué que 16 % des femmes ont déclaré que leur geste étai t réalisé pour soutenir l’Uni cef contre 215 9 % des hommes, mais qu’au contraire 43 % des hommes et 26 % des femmes ont déclaré que leur geste était fai t pour soutenir l’Afrique et non pas pour l’Unicef en tan t que tel . En re vanche , 39 % des hommes et 58 % des femmes ont choisi les deux phrases pour pou voir e xpliquer leur geste . Pa r contre , 9 % des hommes ont déclaré qu’aucune des deux phrases n’expliquaien t leur geste. Ces résultats nous montrent que la question de la cause est plus importante che z les hommes que chez les femmes. En re vanche, la question du soutien à un organisme comme l’Unicef est plus importante che z les femmes que che z les hommes de notre échantillon . Réponses de 23 hommes à la question : Quelle phrase explique le mieux votre geste ? Aucune 9% Les 2 39% Réponses de 38 femmes à la question : Quelle phrase explique le mieux votre geste? Phrase A 16% Phrase A 9% Phrase B 26% Les 2 58% Phrase B 43% Diagramme 30. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : Quelle phrase explique le mieux votre geste? Dans le tableau suivant, nous essayons de mettre en lumière les réponses des internautes en prenan t en compte leur gen re e t leu r géné ration . Génération Genre Quelle phrase explique le mieux v otre geste ? -40 ans +40 ans A B Les 2 Aucune Féminin 4 6 11 0 Masculin 2 8 7 1 Féminin 2 4 11 0 Masculin 0 2 2 1 Total 61 Tableau 2 9. Réponses des internautes à la ques tion : Quelle phrase explique le mieux votre geste ? 216 Pour la question suivante , nous nous sommes intéressés à la nature de ce geste. Nous voulons savoir quelles sont les raisons qui ont poussé les internautes à changer leu r pho to de p rofil afin de soutenir ce tte cause. Pou r cela nous leur a vons proposé une p remière partie de phrase en leu r demandant de la compléter, cette phrase était : « Ce que ce geste m’apporte… » Ce que ce geste m'apporte,... Nombre de réponses collectées = 124 Réponses en % F: Autre 2 E: cela me permet de soutenir un … 30 D: cela permet de participer à un buzz … 8 C: cela me permet de sensibiliser les… 74 B: cela m’aide à me sentir efficace 49 A: c’est d’aider les enfants dans le monde 41 Diagramme 31. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : Ce que ce geste m 'apporte,... Au to tal nous avons reçu 124 réponses des internautes. Étan t donné que les internautes pou vaien t choisir plusieurs réponses, le résultat final est supérieur à 100 %. Plus de 74 % ont répondu que « cela me permet de sensibiliser les autres ». Pou r 49 % des internautes, cette action leur permet de se sentir effi caces, 41 % ont dé claré que ce geste étai t e ffe ctué pou r aider les enfants du monde. En revanche pour 30 % ce geste aide à soutenir un organisme international . Génération -40 ans +40 ans Genre A B C D E F Féminin 8 12 16 1 7 1 Masculin 11 6 14 3 4 0 Féminin 4 8 11 1 7 0 Masculin 3 3 4 0 0 0 Total 124 réponses Tableau 3 0. Réponses des internautes à la ques tion : Ce que ce geste m 'apporte,... 217 Pour connaître l’in fluence que chaque internau te peu t a voir sur son réseau d’amis en ligne, nous les avons interrogés par cette question : « Avez-vous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste (en changeant leu r photo de p rofil à leur tour) ? » Nous a vons reçu 75 % de réponses positives et 25 % de réponses négatives. Les répondants ont décla ré massivement qu’une fois leur photo de profil changée , ils ont proposé à leur réseau d’amis de faire également ce geste . Avez-vous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste (en changeant leur photo de profil à leur tour) ? Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Non Oui 25 75 Diagramme 32. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : Avez -vous proposé à des amis de vous suivre dans votre ges te ( en changeant leur photo de profil à leur tour) ? En analysant les réponses négatives, nous avons constaté que la première raison pour laquelle les internau tes n’ont pas proposé à leur entourage de changer la pho to de pro fil est le manque de connaissances techniques (45 %). Cela se retrou ve surtou t che z les femmes de la catégorie de plus de 40 ans (plus de 41 % de l’ensemble des femmes de cette catégorie). 23 % ont déclaré qu’ils ne voulaient pas déranger les autres avec leur appel à la mobilisation, 22 % ont annoncé qu’ils ont oublié de lancer cet appel, et 5 % ont dit que la peur d’a voir des réponses négati ves a fai t qu’ils n’ont pas essayé d’en vo yer l’appel. 218 Génération Genre Av ez-v ous proposé à des amis de v ous suiv re dans v otre geste? Oui Non Féminin 18 3 Masculin 14 4 Féminin 10 7 Masculin 4 1 -40 ans +40 ans Total 61 Tableau 3 1. Réponses des internautes à la ques tion : Avez- vous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste ? En re vanche , parmi les 46 réponses positives à cette question, nous avons remarqué qu’une grande partie des personnes ont changé leur photo de profil une fois que l’appel de la part de leur connaissance est arri vé. Génération Genre Si oui, ont-ils accepté ? Oui Non Grande partie Grande partie non, oui, les autre s les autre s oui non -40 ans +40 ans Féminin 0 3 11 4 Masculin 2 1 6 5 Féminin 0 0 8 2 Masculin 0 2 2 0 Total 46 Tableau 3 2. Réponses des internautes à la ques tion : Avez- vous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste ? Si oui, ont-ils accepté ? Afin de mieu x connaître les réactions des autres par rapport au changement de photo de profil de nos internautes, nous avons décidé de savoir s’ils ont ressenti le besoin d’expliquer leur geste à leur en tourage . Pour cela, nous avons formulé la question suivan te : « Avez-vous e stimé nécessai re de justifie r et d ’expliquer vo tre geste à vos proche s (soi t vos amis sur Faceb ook, soit vo tre en tourage dans la vie réelle) ? » Nous avons reçu 54 % de réponses positives et 46 % de réponses négatives. Ce qui signifie que ce type de geste dans le domaine humanitaire n’est pas encore reconnu auprès des internautes, car la majorité d’entre eu x on t déclaré qu’il fallait justi fier ce t acte auprès de leur en tourage. 219 Avez-vous estimé nécessaire de justifier et d’expliquer votre geste à vos proches (soit vos amis sur Facebook, soit votre entourage dans la vie réelle) ? Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Non 46 Oui 54 Diagramme 33. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook : Avez -vous esti mé néce ssaire de justifier et d’expliquer votre gest e à vos proches (soit v os amis sur Facebook, soit v otre entour age d ans la v ie réel le) ? Afin de savoi r quelle catégorie de nos internau tes a répondu positivement ou négati vement à ce tte question, nous a vons réalisé le tableau suivan t : Génération Genre Av ez-v ous estimé nécessaire de j ustifier et d’expli quer v otre geste à v os proches? Oui -40 ans +40 ans Non Féminin 10 11 Masculin 7 11 Féminin 9 8 Masculin 2 3 Total 61 Tableau 3 3. Réponses des internautes à la ques tion: Av ez-vous es timé néc essaire de justifier et d’expliquer votre geste à vos proches ? À l’aide de ce résultat, nous avons constaté qu’une grande partie des internautes plus jeunes, qu’ils soient du genre féminin ou masculin, ont estimé non nécessaire d’expliquer ce geste au x autres personnes. Par ailleurs, ces résultats nous ré vèlen t que la génération la plus jeune ne communique pas sur ce type d’a ction , car ils estiment que « la curiosité de l’autre suffit pou r que la personne se renseigne à son tour et change sa photo de pro fil » 300. Nous avons également demandé à nos internautes s’ils sont d’accord ou non ave c ce tte phrase : « Je pré fère les gestes solidaires "en ligne" (Ex. : mon geste pour l’Afrique) au x actions de terrain , car ils ne prennent pas beaucoup 300 Voir annexe D 220 de temps »301. Nous a vons re çu 59 % de réponses positives con tre 42 % d e réponses négatives. En re van che, nous avons remarqué qu’une majorité de la génération la plus âgée n’est pas d’accord a vec ce tte phrase. Je préfère les gestes solidaires "en ligne" aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps Nombre de réponses collectées = 61 Réponses en % Non Oui 42 59 Diagramme 34. Réponses des internaut es lors de la campagne Paris -Africa sur Facebook à la question : Je préfère les ges tes solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps En ce qui concerne les internau tes plus jeunes, nous avons constaté que les actions solidaires effectuées de manière traditionnelle les intéressent de moins en moins, mais qu’en revanche les actions « en ligne » sont très fréquentes au sein de cette catégo rie. Or, pour les internautes plus âgées, ce type de geste ne suffi t pas e t ne remplace pas une action sur le terrain. Les diagrammes suivants nous permettent de visualiser les réponses de nos internautes en fonction de leurs généra tions. Ainsi, plus de 72 % des internautes de moins de 40 ans (28 personnes) préfèrent les actions solidaires « en ligne » aux actions solidaires sur le terrain, contre 35 % des internautes de plus de 40 ans (8 personnes). En re vanche , 65 % des internautes de plus de 40 ans préfèrent toujours les actions sur le terrain aux actions « en ligne » contre seulement 28 % des internautes de moins de 40 ans. Cela peut être en liaison directe a vec la situation financière des jeunes internautes. Car les actions « en ligne » ne nécessitent pas de dépense d’argent e t sont considérées comme un geste solidaire très facile à réaliser. 301 Voir annexe D 221 Je préfère les gestes solidaires "en ligne" (Ex : mon geste pour l’Afrique) aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps. Je préfère les gestes solidaires "en ligne" (Ex : mon geste pour l’Afrique) aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps. Génération +40 ans Génération -40 ans Non 28% Oui 35% Non 65% Oui 72% Diagramme 35. Réponses des internaut es fé minins et mas culins à la question : Je préfère les gestes solidaires « en ligne » (Ex : mon ges te pour l’Afrique) aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps. De plus, ces résultats nous confirment que les récep teurs plus jeunes vi ven t ave c leurs temps. Cela signifie que les progrès technologiques de ces dernières années et l’influence des réseaux sociaux ont un impact sur le comportement des jeunes, et en conséquence, ils sont de moins en moins acti fs dans les actions de terrain. Nous avons remarqué qu’une majorité de la génération des plus âgées n’est pas d’accord a vec cette phrase. Le tableau suivan t montre le résultat en détail. Génération Genre Êtes-vou s d’ac cord avec cette phra se : « Je préfère les ge ste s solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car il s ne prennent pas beaucoup de temps » Oui -40 ans +40 ans Non Féminin 15 6 Masculin 13 5 Féminin 7 10 Masculin 1 4 Total 61 Tableau 3 4. Réponses des internautes à la ques tion : Êtes- vous d’accord avec cett e phrase : « Je préfère le s geste s solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps » 222 Ces résultats nous confirment que les récepteu rs de plus en plus jeunes vi vent a ve c leur temps. Cela veut dire que les progrès technologies de ces dernières années et l’influence des réseaux sociaux sur le comportement des jeunes, font qu’ils sont de moins en moins actifs dans les actions concrè tes. Aussi, pour faire des gestes sociaux et humanitaires, ils préfèren t utiliser des moyens technologiques con temporains, tels que les réseau x sociau x. Pour conclure nos entre tiens, nous leur avons posé une question ouverte afin de connaître leurs avis sur l’importance et le rôle de la publicité sociale et humanitaire . Cette question est identique dans toutes les méthodes que nous avons utilisées pour cette thèse (interviews, observation , enquête). La question est : « À votre avis, le rôle de la pub licité humanitaire dans la sensib ilisation du pub lic est-il plu tôt marginal ou central ? Pourquoi ? » Afin de présenter les données textuelles de cette question ou verte nous avons réutilisé la gradation entre les sémioses302 : sémioses303 positive s , sémioses incertaines, sémioses négati ves et les réponses hors sujet304. Différentes catégories de sémioses 2% 10% Sémioses positives 8% Sémioses négatives Sémioses incertaines 80% Hors sujet Diagramme 36. Réponses t extuelles de s internautes en fonction des différen tes c atégories de sémioses De ce fai t, nous a vons constaté que 80 % des inte rnautes qualifient le rôle de la publicité sociale et humanitaire comme très important, voi re même central , con tre 10 % qui pensent que ce rôle reste encore très marginal et 302 Discours Le terme Sémiose correspond aux discours et/ou débat et/ou réponses établis par les personnes interrogées. 304 Ensemble des réponses disponibles dans l’Annexe D 303 223 peu important pour pousser les personnes à réaliser des actes solidaires comme le don. En comparant les résultats acquis sur cette question entre les personnes interviewées sur place et les internautes, nous avons constaté que les récepteurs de l’espace public « hors ligne » on t un a vis plus négatif (21 % ) que ceux de l’espace public « en ligne » (10 %). Ce qui peut également signifier que les récepteurs dans l’espace public sont de plus en plus saturés par la présence de la publici té sociale et humanitaire. Néanmoins, leur sur les réseaux sociaux est une tendance qui se dé veloppe. De ce fai t, de notre point de vue, les organismes non lucrati fs ont plus de chance , de nos jours, de toucher la sensibilité d’une personne en mobilisant la technologie que par les méthodes classiques. D’ailleurs, c’est pour cette raison que ces types d’organismes se mobilisent massivement dans les réseaux sociau x. 224 8.3. Synthèse des observations et des analyses sur les réseaux sociaux : Les résultats des observations e t des entre tiens a vec les internau tes nous ont fou rni des données intéressantes afin de répondre à nos questions qui concernent le rôle des publicités sociales et humanitaires sur les réseaux sociaux tels que Faceb ook. Ces résultats ont révélé que les femmes soutiennent très massivement l’Unicef France , comme dans le cas de l’action Paris-Africa 2011 où une grande partie des participants étai t de genre féminin. Sur l’ensemble des 178 internautes soutenan t ce tte action, les hommes représentent seulement 26 internautes con tre 152 inte rnautes féminins. Nous avons également constaté que le manque de temps est un argument essentiel poussant une personne à soutenir l’Unicef-France par le mo yen des réseau x sociau x. De plus, nous avons également pu comprendre que 45 % des femmes de notre échantillon suiven t l’Unice f-France dans toutes ses actions, sans faire atten tion à une action en particulier. En re vanche , pour 46 % des hommes, c’est le sujet et le thème des actions qui les motiven t ou non dans la décision finale de leur participa tion, no tamment dans le cadre de l’opération ParisAfri ca. Les moins de 40 ans , la gé nération active s ur les résea ux soc iaux : Lors de notre période de béné vola t et de nos observa tions nous avons constaté que le passage à l’action, autrement dit l’acte de faire un achat humanitaire et solidaire, est plus fréquent che z la généra tion des plus de 40 ans. En re vanche, cette étape de notre recherche a bien montré que dans les actions « en ligne » , la généra tion des moins de 40 ans est plus présente. Sur les réseaux sociau x, les actions ne demandent pas de participa tion financière , aussi le but d’un organisme non lucratif est de sensibiliser, de motiver e t d’acti ver les non-donateurs, surtou t les plus jeunes. Cela représente la génération des moins de 40 ans, présente acti vement sur les réseaux sociaux comme Faceb ook. La campagne Paris-Africa est l’une des premières 225 actions de ce genre pour l’Unice f-France e t le résulta t de la participation des internautes n’est pas un chiffre important (178 cas). Pourtant, d’après notre recherche , l’objecti f de sensibilisation a été attein t, car 52 % des participants appartiennent à la généra tion des moins de 40 ans. Image de soi : À tra vers ce tra vail , nous avons constaté que les réseaux sociaux offren t la possibilité aux inte rnautes de se fabriquer une sorte d’identité numérique humanitaire dans le but de sensibiliser les autres individus. Ici la question de la « responsabilité envers autrui » est moins trai tée, mais en re vanche la question du « faire agir les autres » est une formulation mise en a van t par les in ternau tes. Classe socia le et style de vie : sur l’ensemble des 61 internautes interrogés, 25 % sont des étudiants et 18 % des enseignants. Nous avons constaté que dans les actions humanitaires réalisées « en ligne », concernant la vie des enfants les plus démunis, les jeunes sont parmi les premiers soutiens. Il en est de même pour les adultes qui sont en rela tion directe a vec des enfan ts ou des adolescents, tels que les enseignants. Sens ibiliser les autres : d’après ce tte re cherche , plus de 74 % des internautes ont dé claré que leur bu t dans cette participation é tai t de sensibiliser les autres, leurs amis et leurs familles, ce chiffre rep résente pour 71 % le genre féminin et pour 78 % le genre masculin. Pour 49 %, le but étai t de se sentir efficace , ce qui représente 52 % des femmes et 39 % des hommes de notre échantillon. Au tra vers de ce résulta t, nous a vons constaté que le but de la participa tion des femmes et des hommes se distingue sur le fond, mais que sur la forme cela reste une action permettant de sensibiliser son entourage. Imitation : 75 % des internau tes ont proposé à tous leurs amis de changer leurs photos de profil , selon 44 % d’entre eu x, une grande partie de ces personnes ont accepté de faire ce geste et 10 % ont refusé de manière catégorique . Nous avons constaté que l’influence de l’au tre est effica ce dans la réalisation des gestes humanitaires et sociau x « en ligne » . 226 La différe nce entre les générations : plus de 72 % de la génération des moins de 40 ans de notre échantillon sont pour les actions humanitaires « en ligne », contre 35 % de la génération des plus de 40 ans. Pour ces derniers, la préféren ce va au x actions concrè tes sur le te rrain. De plus, le manque de connaissances de l’outil informatique chez ce rtains séniors, peut également expliquer cette différence en tre les deux généra tions et leur manque d’intérêt pour la solidarité qui se réalise « en ligne » . L’ensemble de ces données nous a aidés à décryp ter e t à décou vrir les comportements des internautes in terrogés. En e ffe t, nous a vons consta té que les motivations et les inhibitions, du récepteur des publicités humanitaires et sociales, varien t selon différen ts facteurs qui peuven t être d’ordre : économique (classe sociale du récepteur, politique de production) ; sociologique (image de soi dans la société) ; esthétique (la quali té artistique et inno van te de la publici té) ; personnelle (e xpé rience vécue de chacun) ; psychologique (la saturation par la publicité , le rejet). Selon nous, la question du genre et de la géné ration des inte rnautes reste un poin t cen tral lors de la prise décision pour un passage à l’acte en fa veu r d’au trui . 227 III. DECOMPOSER/RECOMPOSER L’OBJET : ENQUÊTE 228 9. Recherche basée sur une enquête au niveau national Notre enquête nationale se base sur un questionnaire de type sondage 305. Les questions de cette enquê te sont le fruit de nos observations et de nos entretiens dans le cadre de notre monographie. Ce questionnaire intitulé « La réception des publicités sociales et humanitaires » nous livre deu x types de résultats di ffé rents : - Une première partie dans laquelle nous avons appliqué une méthode quantita ti ve . Elle débouche sur des données chi ffrées. - Une seconde partie dans laquelle nous avons appliqué une méthode qualitati ve . Elle débou che sur des données te xtuelles. Le formulaire contenant les questions est présenté avec un message de bienvenue dans lequel nous e xposons briè vement le domaine de re cherche . Dans une partie d’identifi cation e t de descrip tion, nous a vons demandé à chaque participant : - D’écrire les initiales de son nom et de son prénom (pour protéger l’anon ymat), - De sélectionner la case qui co rrespond à son genre et à son âge, - De mentionner sa pro fession, - De donner le nom de la ville dans laquelle il vi t. Ce questionnaire est composé de 21 questions (en plus des 5 de la partie identifica tion e t descrip tion). Les questions sont de nature di fférente : questions fermées, questions à choix multiples, questions ouvertes. Pour chaque question à choi x multiple, nous a vons présenté de deu x à neu f réponses, classées selon les éléments acquis lors des observations, des entretiens e t de l’enquê te pilo te. 305 Il y a deux types d’enquête par questionnaire : 1. Exhaustive, où la population entière est interrogée 2. Par sondage, où une partie de la population est interrogée. 229 Dans certaines questions, nous avons demandé aux répondants d’apporte r des précisions au niveau de leu rs réponses, cela nous a aidés à obtenir des données contextuelles. De plus, le questionnaire se conclut par une question ouve rte dans laquelle nous in vi tons chaque pa rti cipant à répondre lib rement. 9.1. Présentation de l’échantillon À ce tte étape, le choi x de notre échan tillon est décisif dans l’objectif d’obtenir des résultats cohérents en fonction des besoins et de l’orien tation de l’enquête. Pour cela , nous a vons fi xé des critè res, comme pour nos entretiens, constitués de variables et d’in variables en accord a ve c notre problématique. En effe t, l’avan tage de cette sélection est de pouvoir étudier les questions de la recherche à une échelle réduite , de pou voir les comparer ave c les résultats d’autres enquêtes ou encore de constituer une base pour de fu tures enquê tes. 9.1.1. Les variables et les invariables Les variables et les inva riables de notre enquête sont identiques à celles de nos observations et de nos entretiens. Le choi x des invariables est fixé par le pays : la France e t par les villes : les grandes villes. Les variables sont basées sur le genre et la génération du récepteur, soit féminin et masculin et moins de 40 et plus de 40 ans. Ces choix facili tent, non seulement, la comparaison entre le microsémiotique (monographie) et le macro-sémiotique (enquête nationale), mais ils sont aussi en rapport direct a ve c nos hypo thèses de recherche, ceci dans le but de défini r les différen tes influences de la publici té sociale e t humanitaire selon les générations e t les genres. 230 9.1.2. La t aille de l’échant illon Selon François Colbert 306 dans le cas d’étude de marché « Peu importe l a taille de la population étudiée , l 'échantillon doi t con tenir un minimum de 30 répondants. En effe t, d'aprè s les lois de la sta tistique , un échan tillon est considéré comme sta tistiquement signifi cati f dans la mesure où il compte au moins 30 répondants choisis de façon aléatoire ; c'e st le degré de précision et de fiab ilité des résultats qui augmente à mesure qu'on accroît la taille de l'échantillon . La même règle s'applique lorsque le chercheur désire tirer des conclusions à parti r d'un sous-g roupe d'individus memb res de l'échantillon : il doit alors s'a ssurer d 'ob tenir au moins 30 répondants dans chacune des cellules con sti tuées. » 307 En conséquence, notre échan tillon est composé de quatre sous-catégories triées selon le genre et la génération des récepteurs de publicités sociales et humanitaires. Nous avons donc essayé de collecter, pa r variables, des réponses auprès d’un minimum de 30 personnes. L’échantillon de ce tte enquête est constitué de : • 63 femmes de moins de 40 ans • 35 hommes de moins de 40 ans • 42 femmes de plus de 40 ans • 46 hommes de plus de 40 ans 9.1.3. Le support de l’enquête Pour la collecte des données, nous avons choisi d’utiliser une application proposée par Google, in titulée Google Document, qui o ffre la possibilité de mettre en ligne des questions sous différentes formes. Le questionnaire en ligne confère également au x répondants une ce rtaine souplesse pour répondre à leur aise et au moment qui leur con vient le mieux. 306 François Colbert : Professeur titulaire de marketing à HEC Montréal et titulaire de la Chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi-Marcoux 307 Colbert, F. L’étude de marché. URL: http://www.gestiondesarts.com/index.php?id=1224. Consulté le 05/04/2012 231 Cette enquête a été élaborée en janvier 2012 . Après quelques essais, nous nous sommes attachés à l’amélioration de la présentation de certaines questions, puis nous avons lancé notre enquête pilo te et l’a vons testée sur 5 personnes. À l’aide de cette é tude pilote , nous a vons recti fié e t réo rganisé les réponses proposées à quatre questions308. En fin, nous avons démarré l’enquête le 1er fé vrier 2012 pou r une durée de trois mois, car nous supposions que cette période é tai t nécessaire dans le but de ré colter un nombre conséquent de réponses. 9.1.4. Les contraintes et les difficultés de la collecte de données Les méthodes utilisées pour transmettre aux personnes le lien de l’enquête en ligne é taient les suivan tes : • Le mailing, nous a vons en vo yé le lien à plus de 200 personnes. • À tra vers les réseaux sociaux comme Faceb ook et Twitter dans lesquels nous avons publié le lien de l’enquê te. • Par l’e ffe t « boule de neige » : de bouche à oreille. Malg ré un bon démarrage de l’enquête , en ce qui concerne la collecte des réponses, nous nous sommes retrou vés face à une difficul té : L’une des principales complications se situait au niveau d’un déséquilibre entre les générations et les genres des participants. En effet, la majorité des répondants était des femmes de moins 40 ans. En raison de ce déséquilibre, nous avons déclenché plusieurs appels à participa tion e xclusivement dirigés ve rs les hommes, pour pouvoir corriger le décalage entre les participants des deux différen tes générations. Ainsi, les premières catégories qui ont atteint le nombre convoi té de participants sont celles des femmes de moins de 40 ans et des femmes de plus de 40 ans. Pour pouvoir a van cer dans le tra vail , nous avons débuté le traitement des réponses des femmes ceci avant d’atteindre le terme de la collecte de l’intég ralité des réponses. 308 Il s’agit des questions 8, 9, 10 et 11 232 9.2. Résultat de la participation après trois mois d’enquête : Au cours des trois premiers mois, nous avons récolté 186 réponses (nombre au 1er mai 2012), autrement dit nous a vons eu 93 répondants de –40 ans et 82 répondants de plus de 40 ans. Le tableau suivan t présente ce résulta t en détail. Généra tion Genre Nom bre -40 ans Féminin 63 Masculin 35 Féminin 42 Masculin 46 Total 186 +40 ans Tableau 3 5. Nombre de participants à l’enquête 9.2.1. Interprétation des dém arches et des résultats de l’enquête nationale Pour commencer notre enquête, nous avons demandé à nos répondants de choisir un pseudonyme, afin de faciliter l’anal yse des résultats. Puis, nous leur a vons posé une question quant à leurs professions. Le diagramme suivant permet de visualiser, en pourcen tage, la répa rti tion des professions des femmes de moins de 40 ans. Nous avons consta té que pa rmi les femmes de moins de 40 ans, 22 % sont des étudiantes, 22 % des agents administrati fs et 21 % des enseignantes. 233 Profession des femmes de -40 ans 3% 6% 21% 10% 22% 22% 11% 5% Enseignante Administation Infirmière Sans emploi Etudiante, élève Artiste Marketing, communication Professionnelle de la santé Diagramme 37. Profe ssions des fem mes enquêt ées de moins de 40 ans En ce qui concerne les professions des hommes de moins de 40 ans de notre échantillon , 17 % sont étudian ts, 17 % ingénieurs en informatique et 10 % des enseignants. Professions des hommes de -40 ans 3% 7% 7% 10% 13% 3% 7% 6% 17% 10% 17% Enseignant Administation Etudiant, élève Informatique Libéral Commerce Infirmier Ouvrier Juriste Sans emploi Artiste Diagramme 38. Profe ssions des hommes enquêt és de moins de 40 ans En re vanche , 44 % des femmes de plus de 40 ans sont des femmes retrai tées et 34 % sont des fonctionnaires ou des agents administrati fs. 234 Professions des femmes de +40 ans 2% 2% 5% 5% 34% 44% 5% 3% Enseignante Administation Infirmière Sans emploi Retraitée Artiste Marketing, communication Libéral Diagramme 39. Profe ssions des fem mes enquêt ées de plus de 40 ans Nous avons également constaté que 39 % des hommes de plus de 40 ans sont retraités, 22 % des fonctionnai res ou des agents administratifs et 10 % des artistes. Professions des hommes de +40 ans 2% 2% 5% 12% 10% 22% 39% 3% 5% Enseignant Administation Infirmier Sans emploi Artiste Chauffeur livreur Libéral Doctorant Retraité Diagramme 40. Profe ssions des hommes enquêt és de plus de 40 ans Ce premier point nous a révélé que la situation socioprofessionnelle de la génération des moins de 40 ans est moins stable que celle des répondants de la génération plus âgée . En e ffet, une g rande partie de la géné ration des moins de 40 ans est constituée par des étudian ts, cet aspect est un poin t 235 important, car la situa tion socioprofessionnelle de la personne est l’un des facteurs pou vant inhiber ou moti ver l’indi vidu dans la réalisation d’actions humanitaires et sociales. Plus la personne à une certaine stabilité à ce niveau , plus la probabilité de faire une action solidaire augmente. Ce poin t est trai té à la cinquième question de notre enquê te. 9.2.2. Em placem ent géographique des répondants Cette re cherche a yan t é té réalisée au niveau national , nous avons établi une carte géog raphique de la France afin de mieux visualiser l’emplacement des 186 répondants. Nous a vons partagé la France en cinq pa rties : l 'Île-de France , le Sud -est, le No rd-est 309, le Sud-ouest et le No rd-ouest. Figure 23. Participation des enquétés en fonction du lieu de résidence 309 Le taux plus élevé de participations dans ces régions se justifie par le fait que le chercheur réside dans cette région. 236 9.3. Traitement des données acquises par l’enquête nationale En utilisant le traitement par « in tervalle de confian ce » pour chaque valeur, nous avons pu estimer la fiabili té des pourcen tages acquis lors de notre enquête. Étan t donné que cette é tude transversale porte sur un échan tillon aléatoire, et non sur une population entiè re, nous a vons choisi d’utiliser une méthode dans l’objectif de calculer l’intervalle de confian ce d’un é chantillon . Nous avons décidé de déploye r la méthode de score ou méthode Wilson ave c Correction de Continui té, appelée également méthode de l’ellip se, ca r cet intervalle « présente l’a van tage de ne pas produire de valeur aberrante » 310. De plus, « la méthode Wilson de score a vec corre ction d e continuité est recommandée dans la mesure où ses performances sont presque équivalen tes à celles de méthodes dites e xa ctes » 311. Selon la dé finition donnée par l’ INSEE 312 en 2011 : « Lorsqu'un in tervalle d e confiance à 95 % est fourni pour une grandeur, cela signifie que cet intervalle a 95 % de chances de contenir la valeur qu'aurai t donnée une interroga tion e xhausti ve » 313. Pour fa ciliter le traitement des données, nous avons utilisé le tableau p ré établi sur un calculateu r programmé314 selon la méthode Wilson à l’aide du logiciel Mi croso ft Excel . Il se présente ainsi : p n TC z Bor ne inférie ure Bor ne supérieure 95,0% 1,960 95,0% 1,960 95,0% 1,960 Tableau 3 6. Calcul de l’intervalle de confiance Les valeurs acquises entre la borne inférieure et la borne supérieure représentent une fourche tte donnant une estimation sur l’incerti tude du pourcentage étudié . En effe t, nous avons constaté que ce qui constitue la 310 Larmarange, J. (2008, mise à jour 18 avril 2011). Intervalle de confiance bilatéral d’une proportion.: URL : http://joseph.larmarange.net/?Intervalle-de-confiance-bilateral. Consulté sur le site de l’auteur le 11 juin 2012 311 Ibid. 312 L’institut national de la statistique et des études économique 313 INSEE (mis à jour le 17 mars 2011). Intervalle de confiance. Consulté sur le site : http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/intervalle-de-confiance.htm 314 Ce tableau est disponible sur : Larmarange, J. (2008, mise à jour 18 avril 2011). Intervalle de confiance bilatéral d’une proportion. URL : http://joseph.larmarange.net/?Intervalle-de-confiancebilateral. Consulté le 11 juin 2012 237 longueur de l'intervalle de con fiance est délimité par une valeur moins grande à la borne inférieure e t une valeur plus grande à la borne supérieure. L’image suivante 315 permet de visualiser une estimation basée sur un taux d e fiabilité de 90 %. Figure 24. Intervalle de confiance à un taux de fiabilité égale à 95% © aiaccess.net À partir de ce tte base, nous avons traité l’ensemble des pourcentages acquis, pour chaque proposition, à chaque question, en fonction de chaque sous-catégorie et de la généra tion des répondants. Ces données sont présentées dans les notes de bas de page. Nous présentons, à titre d’exemple, l’in terpré ta tion des résultats des femmes de moins de 40 ans pour la p remière proposition de la première question : 1) Comme nt décririez -v ous v otre atti tude v is-à-v is des questi ons huma nitaires et de soli dari té ? A : Je suis sen sible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela N°=63, R=52%, TC=95% , IC=39% /64%. N°= Nombre de personne s catégorie R = Ré sultat en pourcentage TC = Taux de confiance IC = Intervalle de confiance dan s chaque Ces résultats sont in terpré tés ainsi : Sur un échantillon de 63 femmes de moins de 40 ans, nous avons constaté que 52 % d’entre elles ont choisi cette proposition. Ce qui signifie, a vec un tau x de fiabilité égale à 95 %, que ce résulta t présente une fourche tte qui se 315 URL: http://www.aiaccess.net/French/Glossaires/GlosMod/f_gm_confiance.htm. Consulté le 12 juin 2012 238 situe entre 39 % e t 64 % de la population générale des femmes de moins de 40 ans. 9.4. Résultats en pourcentage des données récoltées sur la participation de chaque genre et génération Pour les questions qui suiven t, nous a vons réalisé deux anal yses distinctes, la première est fai te en fonction de la généra tion des répondants e t la seconde par rapport au gen re des enquê tés. 1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires et de solidarité ? N = 186 4% 8% 34% 37% 17% Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas le temps pour cela Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. Je suis bénévole au sein d’un organisme humanitaire Cela ne m’intéresse pas Diagramme 41. Résulta ts à la première question de l’enquête Le tableau suivan t permet de visualiser le nombre de répondants à cette question, en fon ction de leur genre e t de leur génération . 239 Génération Genre -40 ans Féminin 15 33 11 2 2 Masculin 8 11 11 2 3 Féminin 3 7 24 8 0 Masculin 6 11 23 3 3 Total 32 62 69 15 8 +40 ans Sensible, manque temps mais Sensible, mais Quelqu’un Bénévole Cela ne de manque d’argent d’actif m’intéresse pas Tableau 3 7. Autoév aluation des participants à l’enquête La figure sui vante montre , en pourcentage , ce qu’on t répondu les femmes et les hommes à chaque proposition de ce tte question de l’enquê te. 1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires et de solidarité ? N=186 0% Cela ne m’intéresse pas Je suis bénévole au sein d’un organisme humanitaire Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas le temps pour cela Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela Femmes +40 ans, N=42 7% 3% 9% 6% 3% 6% 19% 57% 50% 18% 31% 7% 13% 24% 23% 17% 24% 31% 52% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 42. Résulta ts à la première question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie La figure qui suit présente les pourcentages des réponses des deux générations à chaque proposition . 240 1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires et de solidarité ? Cela ne m’intéresse pas 3% 5% Je suis bénévole au sein d’un organisme humanitaire 4% 13% Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. 55% 22% Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas le temps pour cela 10% 24% Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela 21% 45% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 43. Résulta ts à la première question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Les résultats obtenus pour cette question nous ré vèlent que 50 % 316 des hommes et 57 % 317 des femmes de plus de 40 ans se considèrent comme des individus actifs, qui font des dons ou des achats solidaires. De même pour 31 %318 des hommes et 18 %319 des femmes de moins 40 ans. En re vanche, 52 % 320 des femmes de moins de 40 ans se considèrent comme des femmes sensibles aux questions humanitaires et de solidarité, mais le manque d’argent ne leur permet pas de passer à l’action. Pa r ailleurs, le manque de temps représente un autre obstacle, ceci pour 24 %321 des femmes et 23 % 322 des hommes de moins de 40 ans, contrairement à 7 % 323 de femmes et 13 %324 d’hommes de plus de 40 ans. Nous avons également constaté que 9 % 325 des hommes de moins de 40 ans ne sont pas intéressés par ces questions. 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 N=46, N=42, N=35, N=63, N=63, N=63, N=35, N=42, N=46, N=35, R=50%, TC=95%, IC=35%/64%. R=57%, TC=95%, IC=40%/71%. R=31%, TC=95%, IC=17%/49%. R=18%, TC=95%, IC=9%/30%. R=52%, TC=95%, IC=39%/46%. R=24%, TC=95%, IC=14%/36%. R=23%, TC=95%, IC=11%/41%. R=7%, TC=95%, IC=1%/20%. R=13%, TC=95%, IC=5%/26%. R=9%, TC=95%, IC=2%/24%. 241 Les résultats en fonction de la généra tion nous ont ré vélé que 55 % 326 des répondants de plus de 40 ans appartiennent au x personnes acti ves, et 45 % 327 de la génération des moins de 40 ans sont des individus sensibles, mais n’ont pas l’argent pour réaliser des actes de solidarité. De plus, 24 % 328 de cette même génération ont dé claré que le manque de temps fait qu’ils ne peuven t pas effectuer d’actions humanitaires et sociales, mais qu’ils sont sensibles à ces questions. Pour la deu xième question « D’où vient votre in térêt pour les questions humanitaires ? », les résultats sont les suivan ts : 6) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux choix maximum) N = 276 1% 24% 44% 15% 6% 10% C’est dans mes habitudes et mon caractère De l’impact de la publicité et des médias De ma profession Par ma famille, mes amis, etc. De ma culture Autre Diagramme 44. Résulta ts à la deuxièm e question de l’enquête Le tableau qui suit représente en nombre, la participa tion des femmes et des hommes de diffé rentes généra tions. 326 327 328 N=88, R=55%, TC=95%, IC=44%/65%. N=98, R=45%, TC=95%, IC=35%/55%. N=98, R=24%, TC=95%, IC=16%/33%. 242 Gén érat ion Gen r e Habitude, Publ icité, caractère médias Prof essio n Famille, amis Cultur e Autre Idéolo gie/r eli gion -40 ans Lecture s Féminin 40 14 5 16 21 2 0 Mascul i 20 6 4 10 10 0 1 Féminin 36 2 5 9 18 0 0 Mascul i 24 6 3 6 18 0 0 120 28 17 41 67 2 1 n +40 ans n Total Tableau 3 8. Nombre de participants à la deuxième question de l’enquête Les résultats obtenus nous ont révélé que pour la majorité des répondants, la question de l’habi tude reste un élément essentiel dans la sensibilité de la personne envers les questions humanitaires. De même, la question de la culture est également l’un des éléments majeurs dans la sensibilité de l’individu . À l’in verse, nous a vons constaté que l’impact de la publici té et des médias reste encore très marginal par rapport aux autres éléments tels que la cultu re ou l’habitude de l’indi vidu. Nous avons constaté que plus de 44 %329 des répondants estiment que leur intérêt pour les questions humanitaires et sociales provient de leur habitude et de leur cara ctère , 24 % 330 de leur cul ture , 15 % 331 de l’influence d’au tru i (famille, amis) contre seulement 10 % 332 qui déclarent que leur intérê t pou r ces sujets est lié à l’impact de la publicité . 329 330 331 332 N=186, N=186, N=186, N=186, R=43%, TC=95%, IC=36%/51%. R=24%, TC=95%, IC=18%/30%. R=15%, TC=95%, IC=10%/21%. R=10%, TC=95%, IC=6%/15%. 243 2) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux choix maximum) 0% 0% 2% 2% Autre 26%32% 22% 20% 13% 11% 16% 19% 7% 5% 3% 8% 3% 10% 14% 12% De ma culture Par ma famille, mes amis, etc. De ma profession De l’impact de la publicité et des médias 42% 41% 39% C’est dans mes habitudes et mon caractère 51% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=44 Femmes -40 ans, N=62 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 45. Résulta ts à la deuxièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie La figure suivan te a ffiche les pourcen tages par réponses des deux générations à chaque proposition . 2) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux choix maximum) Autre 0% 2% De ma culture 21% 12%18% Par ma famille, mes amis, etc. De ma profession De l’impact de la publicité et des médias 29% 6% 6% 6% 13% 47% 40% C’est dans mes habitudes et mon caractère 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 46. Résulta ts à la deuxièm e question, en pourcentage pour chaque génération 244 Pour 47 % 333 de la génération des plus de 40 ans et 40 %334 de la générati o n des moins de 40 ans de notre échantillon, l’habi tude et le ca ractère de l’individu constituen t des facteurs déterminants dans l’intérêt que la personne porte au x questions humanitaires e t sociales. En effe t, pour 29 % 335 de la génération des plus de 40 ans et 21 %336 de l a génération des moins de 40 ans, l’inté rêt pour les questions humanitaires et sociales a une origine culturelle. En re van che, pou r 18 % 337 de la génératio n des moins de 40 ans et 12 %338 de la génération des plus de 40 ans, ce t intérêt vient de l’impact de leurs familles. Pour 13 %339 de la génération des 40ans et 6 %340 de la génération des plus de 40 ans, il s’agit de l’impact de la publicité e t des médias. Pour la question suivan te : « Quelle est la fréquen ce de vos actions humanitaires et solidaires ? », les résulta ts nous ré vèlent que la cadence de réalisation d’actes humanitaires et solidaires chez la majorité de nos répondants (20 %) 341 correspond à trois ou quatre fois par an. Pour 17 % 342 de nos répondants, il s’agit d’actions occasionnelles, soit en fon ction des événements de l’actuali té comme les catastrophes naturelles, enfin pou r 17 % cela s’effectue de manière mensuelle. 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 N=88, R=47%, TC=95%, IC=36%/57%. N=98, R=40%, TC=95%, IC=30%/50%. N=88, R=10%, TC=95%, IC=20%/39%. N=98,R= 21%, TC=95%, IC= 14%/30% N=98, R=18%, TC=95%, IC=11%/27%. N=88, R=12%, TC=95%, IC=6%/21%. N=98, R=13%, TC=95%, IC=7%/21%. N=88, R=6%, TC=95%, IC=2%/13%. N=186, R=20%, TC=95%, IC=14%/26%. N=186, R=17%, TC=95%, IC=12%/23%. 245 3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ? Nombre de réponses collectées = 178 1% 6% 4% Quotidiennement 12% Environ une fois par semaine 9% 17% 17% Presque chaque mois 14% 20% Trois à quatre fois par an Une ou deux fois par an Occasionnellement (en fonction des catastrophes naturelles, des accidents qui arrivent dans le monde) Très rarement Jamais Diagramme 47. Résulta ts à la troisième ques tion de l’enquête 3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ? 2% 7% 12% 0% Autre 2% 0% 0% 0% Jamais 7% 7% 6% Très rarement Occasionnellement (en fonction des catastrophes naturelles, des accidents qui arrivent dans le monde) 5% 19% 16% 25% 17% 14% 17% 16% Une ou deux fois par an 24% 19% 15% 25% Trois à quatre fois par an 19% 23% 13% 16% Presque chaque mois 9% 3% 9% Environ une fois par semaine 17% 7% 2% 3% 3% Quotidiennement 0% Femmes +40 ans, N=42 21% Hommes +40 ans, N=43 20% 40% Femmes -40 ans, N=61 60% 80% 100% Hommes -40 ans, N=32 Diagramme 48. Résulta ts à la troisième ques tion, en pourcentage pour chaque sous-catégorie 246 Contrairement à nos atten tes initiales, nous a vons consta té que 21 % 343 des femmes de moins de 40 ans réalisent ce genre d’action « très rarement » . En re vanche, 24 % 344 des hommes de moins de 40 ans indiquent qu’ils en réalisent « trois à quatre fois par an » , tou t comme 24 %345 des femmes de plus de 40 ans. En ce qui concerne les hommes de plus de 40 ans, nous avons consta té que 23 % 346 d’entre eu x déclaren t réaliser des action s humanitaires et solidaires « presque chaque mois ». Et, 17 % 347 des femmes de plus de 40 ans ont déclaré que leur fréquen ta tion est d’« en vi ron une fois pas semaine ». Le tableau qui suit représente, en détail, la participa tion des femmes et des hommes des différents gen res et générations. Gén érat ion Gen r e -40 ans Fémini Quotid i Env iro enneme n 1 f ois nt par semain e Presq 3 à 4 1ou 2 Occasionn ue f ois par f ois elleme nt chaqu an par an e mois Très rareme n t Jamai s Autre 2 2 8 9 10 10 13 0 7 1 3 5 8 5 8 2 0 0 3 7 8 10 7 2 3 1 1 1 4 10 8 6 8 3 0 3 7 16 31 35 28 28 21 1 11 n Mascul i n +40 ans Fémini n Mascul i n Total Tableau 3 9. Nombre de participants à la troisième question de l’enquête Le diagramme suivant présente les pourcentages de réponses des deux générations. 343 344 345 346 347 N=61, N=32, N=42, N=43, N=42, R=21%, TC=95%, R=24%, TC=95%, R=24%, TC=95%, R=23%, TC=95%, R=17%, TC=95%, IC=12%/33%. IC=11%/42%. IC=12%/40%. IC=12%/38%. IC=7%/32%. 247 3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ? Jamais 5% 8% 1% 0% Très rarement 7% Autre Occasionnellement 16% 12% 19% 15% 16% 21% 18% Une ou deux fois par an Trois à quatre fois par an 14% 21% 6% 13% 5% 3% Presque chaque mois Environ une fois par semaine Quotidiennement 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 49. Résulta ts à la troisième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Ces résultats, établis en fonction de la généra tion, nous ont ré vélé que 21 % 348 des répondants de plus de 40 ans réalisent des actions humanitaires ave c une fréquen tation de type « mensuelle », et 21 % en viron « trois à quatre fois par an ». En re van che, pour 19 %349 de la génération des moins de 40 ans la fréquenta tion est de type « o ccasionnelle ». À la question 4 , nous les avons interrogés ainsi : « Quel est le facteu r personnel (le plus important) qui vous motive pou r réaliser un geste solidaire ? » 348 349 N=85, R=21%, TC=95%, IC=13%/31%. N=93, R=19%, TC=95%, IC=11%/28%. 248 4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour réaliser un geste solidaire ? N=178 7% 17% 33% 22% 7% 9% 4% 1% Cela fait partie de mes habitudes Cela m’aide à me sentir efficace Cela me permet de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille) Cela me permet de me distinguer des autres personnes Je veux faire comme mon entourage (ma famille, mes amis, mes voisins…) Je m’identifie en aidant les autres, car cela me rappelle des expériences vécues Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en difficulté Autre Diagramme 50. Résulta ts à la quatrième ques tion de l’enquête Le tableau suivan t permet de visualiser les réponses acquises pour cette question, en fon ction du genre e t de la géné ration des répondants. Gén érat ion Gen r e Cela fai t partie d e mes habitudes Cela m’aide à me sentir efficace Cela me perme t de sensibiliser les autres Cela me perme t de me distinguer des aut res personn es Je veu x faire comme mon entou rage Je m’identifie en aidant les autres , car cela me ra ppelle d es expé riences vécues Je me sens responsable vis-à -vis des personn es en difficulté Autre -40 ans Fémi ni n 11 20 2 0 1 5 15 7 Masc uli n 4 9 2 1 1 4 11 0 Fémi ni n 7 7 5 0 1 3 16 3 Mascu li 8 4 4 0 4 5 16 2 30 40 13 1 7 17 58 12 +40 ans n Total Tableau 4 0. Nombre de participants à la quatrième question de l’enquête 249 4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour réaliser un geste solidaire ? Autre 7% 5% 11% 0% Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en difficulté Je m’identifie en aidant les autres, car cela me rappelle des expériences vécues Je veux faire comme mon entourage (ma famille, mes amis, mes voisins…) Cela me permet de me distinguer des autres personnes Cela me permet de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille) 25% 38% 37% 34% 7% 12% 8% 13% 2% 9% 2% 3% 0% 0% 0% 3% 12% 9% 3% 6% 9% Cela m’aide à me sentir efficace 17% 33% 28% 17% 19% 18% 13% Cela fait partie de mes habitudes 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=43 Femmes -40 ans, N=61 Hommes -40 ans, N=32 Diagramme 51. Résulta ts à la quatrième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les résultats montrent que pour 34 % 350 des hommes de moins de 40 ans, 38 % 351 des femmes de plus de 40 ans et 37 %352 des hommes de plus de 4 0 ans, la question d’une responsabilité vis-à-vis des personnes en difficul té constitue une moti va tion majeure dans la réalisation de gestes solidaires, de même pour 25 %353 des femmes de moins de 40 ans qui partagent le même avis. En re van che, 33 % 354 des femmes de moins de 40 ans ont déclaré qu e leur motiva tion principale est de se sentir effica ce, ce qui signifie la recherche d’une sorte de satisfaction morale che z le genre féminin de –40 350 351 352 353 354 N=32, N=42, N=43, N=61, N=61, R=24%, TC=95%, R=38%, TC=95%, R=37%, TC=95%, R=25%, TC=95%, R=33%, TC=95%, IC=18%/52%. IC=23%/54%. IC=23%/53%. IC=15%/38%. IC=21%/46%. 250 ans, tout comme 28 % 355 des hommes de moins de 40 ans et 17 % 356 d e s femmes de plus de 40 ans. Nous avons constaté que la question de l’habi tude a plus ou moins la même importance pour les quatre sous-catégories : 17 % 357 pour les femmes de plus de 40 ans, 19 %358 pour les hommes de plus de 40 ans, 18 %359 pour le s femmes de moins de 40 ans et 13 %360 pour les hommes de moins de 40 ans. La figure suivan te montre les résultats, en pourcen tage, des deu x générations a yan t répondu à chaque p roposition. 4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour réaliser un geste solidaire ? 6% 8% Autre Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en difficulté Je m’identifie en aidant les autres, car cela me rappelle des expériences vécues Je veux faire comme mon entourage (ma famille, mes amis, mes voisins…) Cela me permet de me distinguer des autres personnes Cela me permet de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille) 28% 38% 9% 10% 6% 2% 0% 1% 4% 10% 13% Cela m’aide à me sentir efficace 31% 18% 16% Cela fait partie de mes habitudes 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 52. Résulta ts à la quatrième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 355 356 357 358 359 360 N=32, N=42, N=42, N=43, N=61, N=32, R=28%, TC=95%, R=17%, TC=95%, R=17%, TC=95%, R=19%, TC=95%, R=18%, TC=95%, R=13%, TC=95%, IC=14%/46%. IC=7%/32%. IC=7%/32%. IC=9%/34%. IC=9%/30%. IC=4%/30%. 251 En ce qui concerne le trai tement des données en fonction de chaque génération, nous a vons constaté que pou r 38 % 361 des répondants de plus de 40 ans et 30 %362 des répondants de moins de 40 ans, la question de la responsabilité constitue l’une des motivations principales. Nous avons aussi remarqué que pour 30 % 363 des répondants de moins de 40 ans, se senti r utile et e ffi cace est aussi une motiva tion comme pour 12 %364 de l a génération des plus de 40 ans. Pour la question suivan te : « Quel est le facteur e xterne (le plus important) qui vous moti ve pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ? » Nous avons interrogé les personnes sur les facteurs externes qui les motiven t e t le résulta t est le suivan t : 5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ? N=186 3% 8% 11% 20% 23% 9% 26% Impact de la publicité sociale et humanitaire La crise alimentaire et humanitaire dans les pays pauvres Intérêt pour une marque ou un organisme en particulier (je préfère aider tel ou tel organisme et non pas un autre) Je fais ce type d’action en particulier avant les fêtes de fin d’année et dans les moments d’urgences (après une catastrophe naturelle) Les reportages à la télévision, les informations issues des différents médias de masse Déduction fiscale Diagramme 53. Résulta ts à la cinquième question de l’enquête Nous avons constaté que pour 26 % 365 des répondants, l’un des facteurs externes qui les motiven t dans la réalisation des gestes solidaires est un 361 362 363 364 365 N=85, R=38%, TC=95%, IC=27%/49%. N=93, R=30%, TC=95%, IC=21%/40%. N=93, R=30%, TC=95%, IC=21%/40%. N=85, R=12%, TC=95%, IC=6%/21%. N=178, R=26%, TC=95%, IC=19%/33%. 252 « intérê t pour une marque ou un organisme en particulier » . Pour 23% 366 des répondants, il s’agit de repo rtages télé visés et des informations issues des différen ts médias et pour 20 % 367 c’est la crise alimentaire et humanitaire dans les pays pauvres qui est mise en avant. En re vanche , 11 % 368 on t déclaré que le facteur e xterne qui les motive dans la réalisation des actions solidaires est en liaison directe a vec l’impact de la publicité sociale et humanitaire. En fin, pour 9 % 369, c’est le facteur spatio-temporel qui es t l’élément motivan t, ce qui signifie par e xemple, après une ca tastrophe naturelle ou d’ordre humanitaire . Le tableau suivan t montre , en dé tail , les réponses à cette question , en fonction du genre e t de la généra tion des répondan ts. Gén érat ion Gen r e Impac t de La cris e la publici té ali mentaire et humani tair e dans l es pays pauvres Intérêt pour une marq ue ou un organis me en partic uli er Je fais c e type d’acti on en par tic uli er avant les fêtes de fi n d’ année et dans les moments d’ urgenc es -40 ans Fém in in 8 Mascu li Les La Autr e repor tag es à déduc ti o la tél évisi on, n fisc al e les infor mati ons issues des différents médias de mass e 15 9 2 20 2 5 2 3 8 7 6 2 4 Fém in in 5 7 18 2 8 0 2 Mascu li 4 12 10 5 6 2 3 19 37 45 16 40 6 14 n +40 ans n Total Tableau 4 1. Nombre de participants à la cinquième question de l’enquête Le diagramme qui suit permet de voir les résultats acquis pour cette question en fonction de chaque sous-catégorie . 366 367 368 369 N=178, N=178, N=178, N=178, R=23%, TC=95%, IC=17%/30%. R=20%, TC=95%, IC=14%/26%. R=11%, TC=95%, IC=7%/16%. R=9%, TC=95%, IC=5%/14%. 253 5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ? 5% 7% 8% 13% 0% 5% 3% 6% Autre Déduction fiscale 19% 14% 33% 19% Les reportages à la télévision, les informations issues des différents médias de masse 5% 3% 14%22% Je fais ce type d’action en particulier avant les fêtes de fin d’année et dans les moments … Intérêt pour une marque ou un organisme en particulier (je préfère aider tel ou tel … 23% 15% 25% 16% 28% 25% 9% La crise alimentaire et humanitaire dans les pays pauvres 43% 12% 9% 6% 13% Impact de la publicité sociale et humanitaire 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=43 Femmes -40 ans, N=61 Hommes -40 ans, N=32 Diagramme 54. Résulta ts à la cinquième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Nous avons remarqué que pour 43 % 370 des femmes de plus de 40 ans, l’intérêt pour une marque ou un organisme passent avant les autres facteurs, tout comme pour 25 % 371 des hommes de moins de 40 ans. De plus, pou r 33 % 372 des femmes de moins de 40 ans les reportages télévisés et les informations transmises par les médias forment l’un des facteurs e xternes motivan t la réalisation de gestes solidaires. Mais, pour 25 % 373 des hommes de plus de 40 ans, c’est le facteur temporel et spatial qui les motive , car ils déclarent que « Je fais ce type d’action en parti culier a van t les fêtes de fin d’année et dans les moments d’urgence ». Le diagramme suivant fourni t les résultats acquis pour les deux générations qui ont répondu à chaque proposition . 370 371 372 373 N=42, N=32, N=61, N=43, R=43%, TC=95%, R=25%, TC=95%, R=33%, TC=95%, R=25%, TC=95%, IC=28%/59%. IC=12%/43%. IC=21%/46%. IC=13%/40%. 254 5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ? 6% 10% Autre 1% 4% La déduction d’impôt Les reportages à la télévision, les informations issues des différents médias de masse 16% 28% Je fais ce type d’action en particulier avant les fêtes de fin d’année et dans les moments … 9% 10% Intérêt pour une marque ou un organisme en particulier (je préfère aider tel ou tel … 35% 18% La crise alimentaire et humanitaire dans les pays pauvres 22% 19% 11% 11% Impact de la publicité sociale et humanitaire 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 55. Résulta ts à la cinquième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Les résultats en fonction de chaque généra tion nous ré vèlent que d’un cô té , pour 28 % 374 de la géné ration des moins de 40 ans, les reportages à l a télé vision et les informations des différen ts médias forment des facteurs motivan ts. Et d’un autre côté , pour 35 % 375 de la génération des plus de 40 ans, c’est l’inté rêt pour un organisme en particulier qui est le facteu r motivan t. L’impact de la publici té sociale et humanitaire n’est un facteu r motivan t que pour 11 % 376 des indi vidus dans chaque génération . Pour la question suivante : « Quel est le fa cteur pe rsonnel (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de vo tre geste solidaire ? » , nous avons interrogé nos répondan ts sur les facteurs personnels inhibant la réalisation des gestes humanitaire et solidaire. 374 375 376 N=93, R=28%, TC=95%, IC=19%/38%. N=85, R=35%, TC=95%, IC=25%/46%. N=85, R=11%, TC=95%, IC=5%/20% et N=93, R=11%, TC=95%, IC=5%/19%. 255 6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? Nombre de réponses récolltées=186 5% 4% 3% 6% 15% 67% Je ne peux pas faire confiance aux associations Ma situation socioprofessionnelle et financière Cela fait partie de mon caractère et mes habitudes Je ne suis pas responsable de la misère des autres Pas de facteur d'inhibition personnelle Autre Diagramme 56. Résulta ts à la sixiè me question de l’enquête Nous avons constaté que la majorité des répondants, soit 68 %377, on t déclaré que leur situation socioprofessionnelle et financiè re, peu con fortable est la cause d’une démoti va tion dans la réalisation de gestes solidaires et humanitaires. Pour 15 % 378, il s’agit d’un manque de confiance dans les associations et une minorité, de 5 % 379, considère qu’ils ne sont pas responsables de la misère des autres, ce qui marque la présence d’une forme d’égoïsme dans le ca ractè re de la pe rsonne. Le tableau sui van t a ffi che les réponses acquises pour cette question, en fonction du genre e t de la généra tion des répondan ts. Génér ation Genre -40 ans Féminin 5 52 Masculin 8 Féminin +40 ans Je ne peux pas Ma situati on Cela fait partie de faire confianc e socioprofess mon caractère et aux associati ons ionnelle et mes habitudes financi ère Je ne suis pas respons abl e de la misère des autres Pas de facteur d'inhibition personnelle Autre 0 1 2 3 24 1 2 0 0 6 26 0 2 4 4 Masculin 9 23 4 5 1 4 Total 28 125 5 10 7 11 Tableau 4 2. Nombre de participants à la sixième question de l’enquête 377 378 379 N=186, R=23%, TC=95%, IC=60%/74%. N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%. N=186, R=5%, TC=95%, IC=2%/9%. 256 6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? Autre Pas de facteur d'inhibition personnelle Je ne suis pas responsable de la misère des autres Cela fait partie de mon caractère et mes habitudes 10% 9% 5% 0% 9% 2% 3% 0% 5% 11% 2% 6% 0% 9% 0% 3% 50% Ma situation socioprofessionnelle et financière 62% 68% 82% 14% 19% 8% 23% Je ne peux pas faire confiance aux associations 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 57. Résulta ts à la sixiè me question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les résultats des réponses par sous-catégories des répondants nous ont montré que pour 82 %380 des femmes de moins de 40 ans, 68 %381 de s hommes de moins de 40 ans, 62 % 382 des femmes de plus de 40 ans et 50 % 383 des hommes de plus de 40 ans, la situation socioprofessionnelle et financière est la cause principale d’une inhibition envers les actions humanitaires et sociales. De plus, pour 23 % 384 des hommes de moins de 40 ans, 19 % 385 des hommes de plus de 40 ans et 14 % 386 des femmes de plu s de 40 ans, c’est un manque de con fiance dans les associations et les organismes qui est la cause de leur démoti va tion. En re vanche , 11 % 387 des hommes de plus de 40 ans ont mis l’accent sur le fait qu’ils ne sont pas 380 381 382 383 384 385 386 387 N=63, N=35, N=42, N=46, N=35, N=46, N=43, N=46, R=82%, TC=95%, R=68%, TC=95%, R=23%, TC=95%, R=50%, TC=95%, R=23%, TC=95%, R=19%, TC=95%, R=14%, TC=95%, R=11%, TC=95%, IC=69%/90%. IC=50%/82%. IC=145%/76%. IC=35%/64%. IC=11%/40%. IC=9%/33%. IC=5%/28%. IC=4%/24%. 257 responsables des difficultés des autres et 9 % 388 de la même catégorie on t déclaré que cette démoti va tion fai t partie de leur caractère et leurs habitudes. La figure suivan te p résente les résultats en pourcen tage pour les deu x générations de répondants. 6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? 9% 3% Autre 6% 2% Pas de facteur d'inhibition personnelle Je ne suis pas responsable de la misère des autres Cela fait partie de mon caractère et mes habitudes 8% 3% 4% 1% 56% Ma situation socioprofessionnelle et financière 78% 17% 13% Je ne peux pas faire confiance aux associations 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 58. Résulta ts à la sixiè me question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Les résultats collectés ré vèlent que pour l’ensemble de nos répondants, leur situation socioprofessionnelle et financière joue un rôle essentiel dans la réalisation de gestes solidaires. En effet, pour plus de 78 %389 de la génération des moins de 40 ans, une situation financière et socioprofessionnelle peu confortable est un vrai facteur d’inhibition de la personne, contre 56 % 390 pour la génération des plus de 40 ans. De plus, pour 17 %391 des répondants de plus de 40 ans et 13 %392 des répondants d e moins de 40 ans, la question du manque de confiance dans les associations reste un facteur inhibant. 388 389 390 391 392 N=46, N=98, N=88, N=88, N=98, R=9%, TC=95%, IC=3%/22%. R=78%, TC=95%, IC=68%/85%. R=56%, TC=95%, IC=45%/66%. R=17%, TC=95%, IC=27%/41%. R=13%, TC=95%, IC=7%/21%. 258 Dans la continuité de ce questionnaire, nous avons posé cette question à nos répondants : « Quel est le fa cteur e xterne (le plus important) qui inhibe ou démoti ve la réalisation de vo tre geste solidaire ? » 7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? Nombre de réponses collectées=186 2% 2% 4% 4% 18% 21% 34% 15% Vivre dans une société individualiste me démotive Saturation par les publicités répétitives diffusées par les différents médias La crise économique actuelle Les escroqueries dans certaines associations Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux Etats de prendre cela en charge Je ne suis pas demotivé(e), il n'y a pas de facteurs qui me démotivent Il y a trop de demandes à l’aide, trop d’organismes humanitaires, trop d’associations, je ne sais plus lesquels aider Autre Diagramme 59. Résulta ts à la septi ème question de l’enquête Nous avons constaté que, pour 34 % 393 des répondants, les escroqueries et le manque de transparence de certaines associations sont la cause d’une inhibition, dans la réalisation de gestes solidaires et humanitaires. Pou r 21 % 394 de l’ensemble de notre échantillon, la saturation par les publicités est à l’origine de cette démoti vation . Pour 18 % 395 des répondants, il s’agit d’une démotiva tion issue du fai t de vi vre dans une société indi vidualiste, e t pou r 15 % 396 des répondants, la crise économique est l’un des facteurs inhiban t dans l’adoption de comportements solidaires et humanitaires. 393 394 395 396 N=186, N=186, N=186, N=186, R=34%, TC=95%, IC=3%/22%. R=21%, TC=95%, IC=15%/27%. R=18%, TC=95%, IC=12%/24%. R=15%, TC=95%, IC=10%/21%. 259 Le tableau suivan t montre les réponses collectées, en fonction du genre e t de la généra tion des répondants. Gén érat ion Gen r e Vivre -40 a ns Fém ini dans une société individualiste me démo tive Satura tion par les publicités répéti tives diffusées pa r les différe nts médias La crise économiq ue actuelle Les escroque rie s dans certaines associations Je ne me sens pas du tout conce rné, c’est aux Etats de prend re cela en charge Je ne suis pas demoti vé(e) , il n'y a pas de facteurs qui me démoti vent Il y a trop de demand es à l’aide Autre 10 10 16 23 0 1 0 3 12 4 2 12 2 0 2 1 6 10 7 12 1 2 2 2 5 16 3 16 4 1 0 1 33 40 28 63 7 4 4 7 n Ma scu li n + 40 a ns Fém ini n Ma scu li n To tal Tableau 4 3. Nombre de participants à la septième ques tion de l’enquête Les résultats nous ont rele vés que, pour 35 % 397 des hommes de plus de 40 ans, la satura tion par les publicités répé titi ves est un facteur inhiban t important, tou t comme pour 24 % 398 des femmes de la même génération. En re vanche, pour 34 % 399 des hommes de moins de 40 ans, 36 % 400 d e s femmes de moins de 40 ans, 35 %401 des hommes de plus de 40 ans et 28 % 402 des femmes de plus de 40 ans, les escroqueries dans les associations sont considérées comme étant des causes démotivan tes. 397 398 399 400 401 402 N=46, N=43, N=35, N=63, N=46, N=43, R=35%, TC=95%, R=24%, TC=95%, R=34%, TC=95%, R=36%, TC=95%, R=35%, TC=95%, R=28%, TC=95%, IC=22%/50%. IC=12%/39%. IC=19%/52%. IC=24%/49%. IC=22%/50%. IC=15%/44%. 260 7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? Autre 5% 2% 5% 3% Il y a trop de demandes à l’aide, trop d’organismes humanitaires, trop d’associations, je ne sais plus lesquels aider 5% 0% 0% 6% Je ne suis pas demotivé(e ), il n'y a pas de facteurs qui me démotivent 5% 2% 2% 0% 2% 9% 0% 6% Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux Etats de prendre cela en charge 28% 35% 36% 34% Les escroqueries dans certaines associations 6% 6% La crise économique actuelle 17% 25% 24% 35% 16% 11% Saturation par les publicités répétitives diffusées par les différents médias 14% 11% 16% Vivre dans une société individualiste me démotive 34% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 60. Résulta ts à la septi ème question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie De plus, pour 33 % 403 des hommes de moins de 40 ans, le fait le vi vre dan s une société indi vidualiste est l’un des facteurs qui démoti ve la réalisation de gestes humanitaires et sociaux, tout comme pour 16 %404 des femmes de moins de 40 ans, 14 %405 des femmes de plus de 40 ans et 11 %406 de s hommes de la même génération. Aussi, pour 25 % 407 des femmes de moins de 40 ans et 17 % 408 des femmes de plus de 40 ans, la crise économique est un obstacle dans la réalisation 403 404 405 406 407 408 N=35, N=63, N=43, N=46, N=63, N=43, R=33%, TC=95%, R=16%, TC=95%, R=14%, TC=95%, R=11%, TC=95%, R=25%, TC=95%, R=17%, TC=95%, IC=18%/51%. IC=8%/27%. IC=5%/28%. IC=4%/24%. IC=16%/37%. IC=7%/32%. 261 d’actes humanitaires, comme pour 6 %409 des hommes de chaque génération. En re van che, nous a vons constaté que 9 % 410 des hommes de plus de 4 0 ans et 6 %411 des hommes de moins de 40 ans pensent que c’est aux États de prendre en charge les di ffi cultés rencontrées par les gens. La figure suivan te permet de visualiser les résultats concernant la question 7 de ce questionnaire en fon ction de la généra tion des répondan ts. 7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? 3% 4% Autre Il y a trop de demandes à l’aide, trop d’organismes humanitaires, trop d’associations, … Je ne suis pas demotivé(e ), il n'y a pas de facteurs qui me démotivent 2% 2% 3% 1% Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux Etats de prendre cela en charge 6% 2% 32% 36% Les escroqueries dans certaines associations 11% 18% La crise économique actuelle Saturation par les publicités répétitives diffusées par les différents médias 14% Vivre dans une société individualiste me démotive 13% 0% Répondants de +40 ans 20% 30% 23% 40% 60% 80% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 61. Résulta ts à la septi ème question, en pourcentage pour chaque génération Nous avons constaté que 36 % 412 des personnes de la génération des moins de 40 ans et 32 %413 de la génération des +40 % considèrent que les escroqueries et le manque de transparence au niveau des dons sont parmi 409 410 411 412 413 N=46, N=46, N=35, N=98, N=88, R=6%, TC=95%, IC=1%/18% et N=35, R=6%, TC=95%, IC=1%/20%. R=9%, TC=95%, IC=3%/22%. R=6%, TC=95%, IC=1%/20%. R=36%, TC=95%, IC=26%/46%. R=32%, TC=95%, IC=22%/42%. 262 les facteurs externes qui les démotiven t. En re vanche , pour 30 % 414 de la génération des plus de 40 ans, c’est la saturation par les publicités qui est la cause de cette démoti vation , comme 14 %415 de la géné ration des moins de 40 ans. La crise économique représente un facteur inhiban t dans les actions humanitaires et sociales de l’individu pour 18 % 416 de la jeune génératio n comme 11 %417 de la généra tion plus âgée . Enfin, pour 23 % 418 des répondants de moins de 40 ans, « vi vre dans un e société indi vidualiste » les démoti ve, tou t comme 13 %419 des répondants d e plus de 40 ans. Pour la question suivante : « De quand date le dernier message ou la dernière image de publicité sociale et humanitaire que vous ave z remarqué et qui vous a fai t agi r ? » 8) De quand date le dernier message ou la dernière image de publicité sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ? Nombre de réponses collectées= 186 3% 2% 18% 9% 31% 19% 6% 4% 8% Moins d’une semaine Il y a une semaine Il y a un mois Il y a 6 mois Il y a un an Plus d’un an Je ne m’en souviens pas Ce type de message ne me fait pas agir Sans réponse Diagramme 62. Résulta ts à la huitième question de l’enquête D’après nos résultats, 31 %420 des répondants ont déclaré ne pas se souvenir de la date du dernier message, ou de la dernière image humanitaire 414 415 416 417 418 419 420 N=88, R=30%, TC=95%, IC=20%/40%. N=98, R=14%, TC=95%, IC=8%/22%. N=98, R=18%, TC=95%, IC=11%/27%. N=88, R=11%, TC=95%, IC=5%/19%. N=98, R=23%, TC=95%, IC=15%/32%. N=88, R=13%, TC=95%, IC=7%/22%. N=186, R=31%, TC=95%, IC=24%/38%. 263 et sociale qu’ils aient vue. En re vanche , 19 % 421 de nos répondants ont choisi la proposition « il y a un mois », et 18 % 422 la proposition « moins d’une semaine » et pou r 9 % 423 « il y a une semaine ». Gén érat ion -40 ans Genre Fém ini Moins Il y a Il y a d’ une une un semai ne semai n mois e Il y a 6 Il y a mois un an Plus d’ un an Je ne m’ en souvi ens pas Ce type de mess ag e ne me fai t pas agir Aucune répons e 10 7 11 3 5 10 17 0 3 6 1 4 3 0 1 16 1 0 9 2 12 3 2 0 11 3 0 8 6 8 6 1 1 14 2 0 33 16 35 15 8 12 58 6 3 n Ma scu li n +40 ans Fém ini n Ma scu li n Total Tableau 4 4. Nombre de participants à la huitième question de l’enquête Nous avons constaté que 50 % 424 des hommes de moins de 40 ans et 31 % 425 des hommes de moins de 40 ans ne se souviennent pas des derniers messages, ou images de publicité sociale et humanitaire qu’ils ont vus. Ce résultat nous a révélé que les hommes portent une atten tion moins importante à ce type de publici té que les femmes, car les résultats à cette proposition ne concernen t que 26 % 426 des femmes de chaque géné ration . Pour 29 % 427 des femmes de plus de 40 ans, la date des derniers messages ou images de publicité sociale et humanitaire qu’elles ont remarqués est « il y a un mois », comme pour 17 %428 des femmes de moins de 40 ans, 17 % 429 des hommes de plus de 40 ans et 13 %430 des hommes moins âgés. Nous 421 422 423 424 425 426 427 428 429 430 N=186, R=19%, TC=95%, IC=13%/25%. N=186, R=18%, TC=95%, IC=12%/24%. N=88, R=9%, TC=95%, IC=5%/14%. N=35, R=50%, TC=95%, IC=33%/67%. N=46, R=31%, TC=95%, IC=18%/46%. N=42, R=26%, TC=95%, IC=17%/42% et N=63, R=26%, TC=95%, IC=16%/38%. N=42, R=29%, TC=95%, IC=16%/45%. N=63, R=17%, TC=95%, IC=9%/29%. N=46, R=17%, TC=95%, IC=8%/31%. N=35, R=13%, TC=95%, IC=4%/29%. 264 avons remarqué que les femmes plus âgées portent une attention plus grande à ces publicités. 8) De quand date le dernier message ou image de publicité sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ? Sans réponse Ce type de message ne me fait pas agir 0% 0% 4% 0% 7% 4% 0% 3% 26% 31% 26% Je ne m’en souviens pas Plus d’un an Il y a un an Il y a 6 mois 0% 2% 3% 15% 5% 2% 8% 0% 7% 13% 4% 9% 17% 17% 13% Il y a un mois 5% Il y a une semaine 3% Moins d’une semaine 50% 29% 13% 11% 21% 18% 15% 19% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 63. Résulta ts à la huitième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les répondants qui ont choisi la proposition « moins d’une semaine » constituent 21 % 431 des femmes et 18 %432 des hommes de plus de 40 ans , 18 % des hommes de moins de 40 ans et 15 % 433 des femmes de moins de 40 ans. 431 432 433 N=42, R=21%, TC=95%, IC=10%/36%. N=46, R=18%, TC=95%, IC=8%/32% et N=35, R=18%, TC=95%, IC=7%/35%. N=63, R=15%, TC=95%, IC=7%/26%. 265 8) De quand date le dernier message ou la dernière image de publicité sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ? Sans réponse Ce type de message ne me fait pas agir 0% 3% 6% 1% 29% 26% Je ne m’en souviens pas 1% Plus d’un an 13% 3% 6% 10% 7% Il y a un an Il y a 6 mois 23% 17% Il y a un mois 9% 9% Il y a une semaine 19% 18% Moins d’une semaine 0% Répondants de +40 ans 20% 40% 60% 80% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 64. Résulta ts à la huitième question, en pourcentage pour chaque génération Les résultats, en fonction de chaque génération , nous ont montré que 29 % 434 des répondants de plus de 40 ans, et 26 %435 des répondants d e moins de 40 ans ne se souviennent pas de la dernière publicité qu’ils ont remarquée. En re vanche , pour 23 % 436 des répondants de plus de 40 ans e t 17 % 437 des moins de 40 ans, il s’agit de messages et de publicités qu’ils ont vus « il y a un mois ». Pour 19 % 438 des répondants de plus de 40 ans, e t 18 % 439 de moins de 40 ans, la réponse est « moins d’une semaine ». Pour appro fondir la compréhension des réponses données à la précédente question, nous a vons demandé des précisions aux répondan ts : « C’é tait à quelle occasion ? Et sur quel sujet ? » Nous a vons ré colté 110 réponses te xtuelles. Pour mieux trai ter les résultats, nous avons établi des catégories 434 435 436 437 438 439 N=88, N=98, N=88, N=98, N=88, N=98, R=29%, TC=95%, R=26%, TC=95%, R=23%, TC=95%, R=17%, TC=95%, R=19%, TC=95%, R=18%, TC=95%, IC=20%/39%. IC=17%/36%. IC=15%/33%. IC=10%/26%. IC=11%/29%. IC=11%/37%. 266 de réponses en fonction des sujets mentionnés. Parmi les thèmes abordés par les répondants, les cinq les plus cité sont 440 : 1- Les publicités des « Restos du cœu r » : 20 fois, 2- Les publicités qui concernent les enfants défa vorisés africains, notamment la chanson « Des Ricoche ts, 2012 » de l’Uni cef, réalisée par plusieurs artistes français pour soutenir la Corne de l’Afrique : 19 fois, 3- La situation en Afrique d’une manière générale : 9 fois, 4- Le Télé thon : 8 fois, 5- Les SDF : 5 fois, 6- La situation humanitaire en Syrie (printemps arabe), 7- Les publicités sociales et humanitaires pour les fê tes de fin d’année. La question suivan te é tai t : « Vous sente z-vous con cerné pa r les messages des publicités sociales et humanitaires que vous rece ve z tous les jours ? » 9) Vous sentez-vous concerné par les messages de publicités sociales et humanitaires que vous recevez tous les jours ? Nombre de réponses collectés = 186 15% 5% 13% 9% 9% 45% 4% Oui parfaitement Cela dépend du sujet de la publicité Cela dépend des images utilisées Cela dépend de mon humeur de la journée Je ne prête pas d’attention particulière aux publicités sociales et humanitaires Non, cela ne m’intéresse pas Je suis saturé par ce genre de publicité et je n'en veux plus Diagramme 65. Résulta ts à la neuvièm e question de l’enquête 440 Le diagramme et le tableau détaillé sont disponibles dans l’Annexe E 267 Nous avons constaté que, 45 % 441 de l’ensemble des répondants ont déclaré que c’est le sujet des publicités sociales et humanitaires, qui fait qu’ils se sentent conce rné ou non . 15 % 442 des répondants ont e xprimé être totalement saturés par ces publici tés, et 13 % 443 pensent que les publicités sociales et humanitaires les concernent totalement. En re van che pour 9 % 444, cela dépend de leur humeur de la journée. Enfin , 9 % ont décla ré qu’ils ne prêtent aucune a tten tion à ce genre de publici tés. Gén érat ion Genre Oui par faitement Cel a dépend du s uj et de la publi cité -40 ans Fém ini n 7 30 Ma scu lin 4 Fém ini n Ma scu lin +40 ans Total Cel a dépend des images util is ées Cel a dépend de mon humeur de la journée Je ne pr ête pas d’ attention par tic uli èr e aux publi cités soci al es et humani tair es Non, cela ne m’i ntér ess e pas Je s uis satur é par ce genr e de publi cité et j e n’en veux pl us 5 4 8 3 6 19 0 3 4 3 2 7 14 2 5 2 2 10 6 21 1 5 3 1 9 24 84 8 17 17 9 27 Tableau 4 5. Nombre de participants à la neuvième question de l’enquête 441 442 443 444 N=186, N=186, N=186, N=186, R=45%, TC=95%, IC=37%/52%. R=15%, TC=95%, IC=10%/21%. R=13%, TC=95%, IC=8%/18%. R=9%, TC=95%, IC=5%/14%. 268 9) vous sentez-vous concerné par les messages des publicités sociales et humanitaires que vous recevez tous les jours ? Je suis saturé par ce genre de publicité et je n'en veux plus 9% 6% 24% 20% 5% 2% 5% 9% Non, cela ne m’intéresse pas 5% 6% Je ne prête pas d’attention particulière aux publicités sociales et humanitaires 13% 11% 12% 11% 6% 9% Cela dépend de mon humeur de la journée 5% 2% 8% 0% Cela dépend des images utilisées 33% Cela dépend du sujet de la publicité 46% 48% 54% 16% 13% 11% 11% Oui parfaitement 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 66. Résulta ts à la neuvièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie D’après nos résultats, 54 % 445 des hommes de moins de 40 ans, 48 %446 de s femmes de moins de 40 ans, 46 %447 des hommes de plus de 40 ans et 33 % 448 des femmes de plus de 40 ans ont déclaré que le sujet des publicités détermine l’intérêt qu’ils peuvent leur accorder. Par con tre, 24 % 449 des femmes de plus de 40 ans et 20 %450 des hommes de la même génération ont déclaré être saturés par ce type de publicités. Pa rallèlement, 16 % 451 des 445 446 447 448 449 450 451 N=35, N=63, N=46, N=42, N=42, N=46, N=42, R=54%, TC=95%, R=48%, TC=95%, R=46%, TC=95%, R=33%, TC=95%, R=24%, TC=95%, R=20%, TC=95%, R=16%, TC=95%, IC=36%/70%. IC=30%/60%. IC=31%/61%. IC=19%/49%. IC=12%/20%. IC=10%/34%. IC=7%/31%. 269 femmes de plus de 40 ans, 13 %452 des hommes de plus de 40 ans et 11 % 453 des femmes et des hommes de moins de 40 ans se senten t parfaitement conce rnés par les messages et les publicités sociales qu’ils reçoi vent tous les jours. Pour 12 % 454 des femmes et 11%455des hommes de plus de 40 ans, c’est leu r humeur de la journée qui est un élément décisif dans l’intérêt qu’ils portent aux publici tés sociales et humanitaires. De plus, 13 %456 des femmes et 11%457des hommes de moins de 40 ans ont annoncé ne pas prête r d’atten tion à ce genre de publici té . 9) Vous sentez-vous concerné par les messages des publicités sociales et humanitaires que vous recevez tous les jours ? Je suis saturé par ce genre de publicité et je n'en veux plus 22% 8% Non, cela ne m’intéresse pas 3% 6% Je ne prête pas d’attention particulière aux publicités sociales et humanitaires 6% Cela dépend de mon humeur de la journée 11% 7% 13% 3% 5% Cela dépend des images utilisées 40% Cela dépend du sujet de la publicité 50% 15% 11% Oui parfaitement 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 67. Résulta ts à la neuvièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 452 453 454 455 456 457 N=76, N=63, N=42, N=46, N=63, N=35, R=13%, TC=95%, R=11%, TC=95%, R=12%, TC=95%, R=11%, TC=95%, R=13%, TC=95%, R=11%, TC=95%, IC=5%/26%. IC=4%/22% et N=35, R=11%, TC=95%, IC=3%/27% IC=4%/26%. IC=4%/24%. IC=6%/24%. IC=3%/27%. 270 Les résultats, en fonction de la génération, nous ont dévoilé que pour 50 % 458 des répondants de moins de 40 ans et 40 % 459 des répondants d e plus de 40 ans, le sujet de ces publicités a des conséquences importantes dans leur prise de décision et de passage à l’action. En effet, 15 % 460 de la génération des plus de 40 ans, e t 11 % 461 de la génération des moins de 40 ans se sentent totalement concernés par ces publicités. À l’in verse, 22 % 462 de la génération de plus de 40 ans, se sentent totalement saturés par ce type de publici tés de même que 8 %463 de la génération de moins de 40 ans. Pour 11 % 464 de la génération de plus de 40 ans, l’atten tion portée à ce s publicités est en liaison directe avec leur humeur de la journée. En re vanche , 13 % 465 de la généra tion de moins de 40 ans ont déclaré qu’ils ne prê ten t pas d’attention au x publici tés sociales et humanitaires comme 6 %466 de l a génération plus de 40 ans. À la question 10, nous avons demandé l’avis de nos répondants en leur proposant la ph rase suivan te : « Êtes-vous d’accord a vec ce tte phrase ? Quand je vois des images qui me touchent, je suis prê t à donne r mon temps e t mon argen t pour la cau se qu’elles repré senten t » . 458 459 460 461 462 463 464 465 466 N=98, N=88, N=88, N=98, N=88, N=98, N=88, N=98, N=88, R=50%, TC=95%, IC=39%/60%. R=40%, TC=95%, IC=29%/51%. R=15%, TC=95%, IC=8%/24%. R=11%, TC=95%, IC=5%/19%. R=22%, TC=95%, IC=14%/32%. R=8%, TC=95%, IC=3%/15%. R=11%, TC=95%, IC=5%/19%. R=13%, TC=95%, IC=7%/21%. R=6%, TC=95%, IC=2%/13%. 271 10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon temps et mon argent pour la cause qu’elles représentent » Nombre de réponses collectées = 186 3% 49% 48% Oui Non Sans avis Diagramme 68. Résulta ts à la dixième ques tion de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non Sans avis -40 ans Féminin 32 29 2 Masculin 21 14 0 Féminin 18 23 1 Masculin 19 24 3 Total 90 90 6 +40 ans Tableau 4 6. Nombre de participants à la dixième question de l’enquête Nous avons constaté que 48 %467 des répondants ont donné une réponse positive con tre 49 % 468 de réponses négatives et 3 % n’ont pas souhaité répondre. 467 468 N=186, R=48%, TC=95%, IC=40%/55%. N=186, R=49%, TC=95%, IC=41%/56%. 272 10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon temps et mon argent pour la cause qu’elles présentent » 2% Sans avis 3% 0% 7% Non 46% 55% 52% 40% 43% 41% Oui 0% 10% 20% 30% 40% 50% 51% 60% 60% 70% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 69. Résulta ts à la dixième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie En analysant les réponses, nous avons remarqué que 60 %469 des hommes de moins de 40 ans ont choisi la réponse « oui » , comme 51 % 470 des femmes de moins de 40 ans, 43 % 471 des femmes de plus de 40 ans e t 41 % 472 des hommes de plus de 40 ans. En re vanche, 55 % 473 des femmes de plus de 40 ans, 52 %474 des hommes de plus de 40 ans, 46 %475 de s femmes de moins de 40 ans et 40 %476 des hommes de moins de 40 ans ont choisi la réponse « non » . À l’aide de ces résultats, nous avons constaté que la majorité des femmes et des hommes de moins de 40 ans, appartenant à notre échantillon , admetten t qu’au tra vers d’images qui les touchent, ils sont prêts à accorder de leu r temps et de leur argent au x causes présentées, ce qui peut ê tre in terpré té comme le début d’un engagement. À l’in verse, pou r une majorité de femmes et d’hommes de plus de 40 ans, la présence des images représentant une cause humanitaire et sociale, ne dé clenche pas d’engagement. 469 470 471 472 473 474 475 476 N=35, N=63, N=42, N=46, N=42, N=46, N=63, N=35, R=60%, TC=95%, R=51%, TC=95%, R=43%, TC=95%, R=41%, TC=95%, R=55%, TC=95%, R=52%, TC=95%, R=46%, TC=95%, R=40%, TC=95%, IC=42%/75%. IC=38%/63%. IC=28%/59%. IC=27%/56%. IC=39%/70%. IC=37%/66%. IC=33%/58%. IC=24%/57%. 273 En effet, lorsque nous nous sommes focalisés sur la génération des répondants, nous a vons remarqué que pour les deux catégo ries, les avis sont totalement opposés. Or, 54 % 477 de la génération des plus de 40 ans ont répondu de manière positive , contre 53 % 478 de la génération des moins de 40 ans qui ont répondu de façon négati ve . La figure suivan te nous permet de visualiser les données acquises en fonction de la géné ration des répondants. 10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon temps et mon argent pour la cause qu’elles présentent » Sans avis 5% 2% 53% Non 44% 42% Oui 54% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 70. Résulta ts à la dixième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Pour la question 11, nous avons demandé à nos répondants s’ils étaient en accord ou non a ve c ce tte proposition : « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organisme qui les présentent » . Plus de 70 % 479 des répondants ont fourni une répons e négati ve, 28 % 480 une réponse positive e t 2 % ne se sont pas exprimés. Ce qui signifie que pour une importante majorité des répondants, être touché par des images fortes et explicites, ne donne pas forcément naissance à un engagement, qu’il soit financier ou personnel. 477 478 479 480 N=88, R=54%, TC=95%, IC=43%/64%. N=98, R=53%, TC=95%, IC=42%/63%. N=186, R=70%, TC=95%, IC=62%/74%. N=186, R=28%, TC=95%, IC=21%/35%. 274 11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organisme qui les présentent » Nombre de réponses collectées = 186 2% 28% 70% Oui Non Sans avis Diagramme 71. Résulta ts à la onzième question de l’enquête Génération Genre Oui Non Sans avi s -40 ans Féminin 18 45 0 Mas culin 8 27 0 Féminin 15 25 2 Mas culin 12 33 1 Total 53 130 3 +40 ans Tableau 4 7. Nombre de participants à la onzième question de l’enquête En anal ysant les résultats, nous a vons remarqué que pour 77 % 481 des hommes de moins de 40 ans, la réponse était néga ti ve , tout comme 71 % 482 des femmes de moins de 40 ans, 72 %483 des hommes de plus de 40 ans e t 59 % 484 des femmes de plus de 40 ans. À l’inve rse, 36 % 485 des femmes d e plus de 40 ans, 29 %486 des hommes de plus de 40 ans, 29 %487 des femmes de moins de 40 ans, et 23 % 488 des hommes de moins de 40 ans ont donn é une réponse positive , au trement di t, ils sont d’accord a vec ce tte phrase : 481 482 483 484 485 486 487 488 N=35, N=63, N=46, N=42, N=42, N=46, N=63, N=35, R=77%, TC=95%, R=71%, TC=95%, R=72%, TC=95%, R=59%, TC=95%, R=36%, TC=95%, R=29%, TC=95%, R=29%, TC=95%, R=23%, TC=95%, IC=59%/88%. IC=58%/81%. IC=56%/83%. IC=42%/73%. IC=22%/52%. IC=17%/44%. IC=18%/42%. IC=11%/40%. 275 « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon argent e t mon temps à l’organisme qui les présentent » . 11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organisme qui les présentent » 5% 2% 0% 0% Sans avis 59% 72% 71% Non 77% 26% 29% 23% Oui 0% 10% 20% Femmes +40 ans, N=42 30% 36% 40% Hommes +40 ans, N=46 50% 60% 70% Femmes -40 ans, N=63 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 72. Résulta ts à la onzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les réponses collectées, en fonction de la génération des répondants, nous ont ré vélé que 73 %489 des répondants de la jeune génération et 66 % 490 d e la génération la plus âgée ont choisi la réponse négati ve . Con trairement à 31 % 491 des répondants de plus de 40 ans et 27 %492 des répondants d e moins de 40 ans qui ont répondu de manière positive à cette question . Ce qui signifie que les réponses des deux généra tions sont plus ou moins identiques, superposées et non pas opposées. 489 490 491 492 N=98, N=88, N=88, N=98, R=73%, TC=95%, R=66%, TC=95%, R=31%, TC=95%, R=27%, TC=95%, IC=62%/81%. IC=55%/75%. IC=21%/41%. IC=18%/37%. 276 11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organisme qui les présentent » Sans avis 3% 0% 66% Non 73% 31% 27% Oui 0% 10% 20% 30% 40% Répondants de +40 ans 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 73. Résulta ts à la onzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Pour les questions 12 à 15, notre objectif é tait de distinguer non seulement les répondants parents des répondants célibataires, mais aussi de savoir si le fait de de venir parent a eu des impacts sur la sensibilité des personnes enve rs les questions humanitaires et de solidarité, plus particulièrement celles qui portent sur des images d’enfants dé fa vorisés ou en di fficul té. 12) Avez-vous des enfants ? Nombre de réponses collectées = 186 49% 51% Oui Non Diagramme 74. Résulta ts à la douzième question de l’enquête Ainsi, nous avons constaté qu’un peu moins de la moitié des répondants, 49 % 493 sont paren ts et que 51 % 494 n’ont pas d’enfan t. 493 494 N=186, R=49%, TC=95%, IC=41%/56%. N=186, R=23%, TC=95%, IC=43%/58%. 277 Génération Genre Oui Non -40 ans Féminin 8 55 Mas culin 14 21 Féminin 35 7 Mas culin 35 92 11 94 +40 ans Total Tableau 4 8. Nombre de participants à la douzième question de l’enquête Pour l’analyse des réponses en fonction du genre des répondants, nous avons consta té que 83 % 495 des femmes et 78 % 496 des hommes de plus d e 40 ans sont parents, tout comme 18 %497 des femmes et 40 % 498 de s hommes de moins de 40 ans. L’une des raisons pour lesquelles nous avons distingué les tranches d’âge de moins et de plus de 40 ans, c’est dans l’objectif de nous permettre une meilleure distinction en tre les répondants célibataires ou en couple n’a yan t pas d’enfan t, et les répondants qui on t l’expérien ce d’ê tre paren ts. 12) Avez-vous des enfants ? 17% Non 24% 87% 60% Oui 76% 13% 0% 10% 20% 83% 40% 30% 40% 50% 60% 70% Femmes +40 ans, N=42 Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 80% 90% 100% Diagramme 75. Résulta ts à la douzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les résultats en fon ction de la géné ration des répondan ts ne sont pas surprenants. Plus de 80 %499 des répondants de plus de 40 ans et 22 %500 d e 495 496 497 498 499 500 N=42, N=46, N=63, N=35, N=88, N=98, R=83%, TC=95%, R=78%, TC=95%, R=18%, TC=95%, R=40%, TC=95%, R=80%, TC=95%, R=22%, TC=95%, IC=67%/92%. IC=63%/88%. IC=9%/30%. IC=24%/57%. IC=169%/87%. IC=14%/31%. 278 la génération des moins de 40 ans ont des enfants. En revan che, 78 % 501 des répondants de moins de 40 ans et 20 %502 des plus de 40 ans ne sont pas parents. 12) Avez-vous des enfants ? 20% Non Oui 78% 80% 22% 0% 10% 20% 30% 40% Répondants +40 ans 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants -40 ans Diagramme 76. Résulta ts à la douzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération La question 13 est une question ciblée pour les répondants parents. Nous leur a vons demandé leur avis, affirmatif ou néga ti f, sur ce tte dé clara tion : « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales ». Sur un to tal de 86 répondants, nous avons constaté que 34 % 503 ont donné une réponse positive contre 66 % 504 d e réponses négatives. 13) Si oui, êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales» Nombre de réponses collectées = 92 34% 66% Oui Non Diagramme 77. Résulta ts à la treizième ques tion de l’enquête 501 502 503 504 N=98, N=88, N=86, N=86, R=78%, TC=95%, R=20%, TC=95%, R=34%, TC=95%, R=66%, TC=95%, IC=68%/85%. IC=12%/30%. IC=24%/45%. IC=54%/75%. 279 Génération Genre Oui Non -40 ans Féminin 5 3 Masculin 2 12 Féminin 15 20 Masculin 9 26 Total 31 61 +40 ans Tableau 4 9. Nombre de participants à la treizième question de l’enquête Nous avons remarqué que sur l’ensemble des 86 répondants-parents, 43 % 505 des femmes de plus de 40 ans pensent que leur expérience d e devenir mère a joué sur leur sensibilité en vers les questions humanitaires et sociales, tout comme 26 %506 des hommes, de plus de 40 ans, qui pensent que cette e xpérien ce a eu des impacts sur leur sensibilité envers les questions qui touchen t à la solidarité. Ces résultats nous montrent clairement que che z les femmes, cette expé rience a eu des impacts considérables sur leur sensibilité enve rs toutes les questions qui touche à l’intérêt pour au trui ou autrement dit, sociales et humanitaires. Le nombre, très faible, de répondants-paren ts de moins de 40 ans (8 femmes et 14 hommes) nous ne donne pas la possibilité d’avoir des pourcentages représenta ti fs. 505 506 N=35, R=43%, TC=95%, IC=26%/60%. N=35, R=26%, TC=95%, IC=13%/43%. 280 13) Si oui, etes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales» 57% Non 74% 38% 43% 26% Oui 86% 62% 14% 0% 10% 20% Femmes +40 ans, N=35 30% 40% 50% Hommes +40 ans, N=35 60% 70% Femmes -40 ans, N=8 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=14 Diagramme 78. Résulta ts à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les résultats en fonction de la génération des répondants nous ont révélé que pour la géné ration des moins de 40 ans et des plus de 40 ans, les a vis sont proches et quasi identiques. Pou r 66 % 507 de la généra tion des plus d e 40 ans et 68 %508 de la génération des moins de 40 ans, le fait de de veni r mère ou père a eu des impacts sur la sensibilité des individus envers les questions humanitaires. 13) Si oui, etes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales» 66% 68% Non Oui 34% 32% Répondants +40 ans Répondants -40 ans Diagramme 79. Résulta ts à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 507 508 N=70, R=66%, TC=95%, IC=153%/76%. N=22, R=68%, TC=95%, IC=44%/85%. 281 À la question 14 , nous avons demandé à nos répondants-parents, s’ils se sentaient en a ccord a vec cette ph rase ou non : « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales relati ves au x condi tions de vie des enfan ts » . Le premier résultat nous a montré que 58 %509 des répondants ont donné une réponse positi ve e t 42 % 510 une réponse négati ve . 14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des enfants » Nombre de réponses collectées = 92 42% 58% Oui Non Diagramme 80. Résulta ts à la quatorzième question de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non -40 ans Fém in in 7 1 Mascu lin 8 6 Fém in in 23 12 Mascu lin 15 20 Total 53 39 +40 ans Tableau 5 0. Nombre de participants à la quatorzième question de l’enquête Ainsi, 66 % 511 des femmes de plus de 40 ans pensent que depuis qu’elles sont devenues mères leur sensibilité aux questions qui touchen t à la vie des 509 510 511 N=86, R=58%, TC=95%, IC=46%/68%. N=56, R=42%, TC=95%, IC=31%/53%. N=35, R=66%, TC=95%, IC=48%/80%. 282 enfants a augmenté, tou t comme 43 %512 des hommes de plus de 40 ans. En re vanche, pou r 57 % 513 des hommes de plus de 40 ans, cette e xpérience n’ a pas engendré d’impact sur les questions qui tou chent la vie des en fants. 14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des enfants » 34% Non 13% 57% 43% 66% 43% Oui 87% 57% 0% 10% 20% 30% Femmes +40 ans, N=35 40% 50% 60% 70% Hommes +40 ans, N=35 Femmes -40 ans, N=8 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=14 Diagramme 81. Résulta ts à la quatorzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie En ce qui con cerne les résultats par rappo rt à la génération des répondants, nous avons remarqué que les avis sont proches et similaires, car 68 % 514 d e la génération des moins de 40 ans et 54 %515 de la génération des plus de 40 ans, pense que l’expérience de de venir mère ou père à eu des impacts sur leur sensibilité envers les questions humanitaires et sociales qui touchent les enfants. 14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des enfants » Répondants de +40 ans Non 32% Répondants de -40 ans 46% 54% Oui 68% Diagramme 82. Résulta ts à la quatorzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 512 513 514 515 N=35, N=35, N=22, N=70, R=43%, TC=95%, R=57%, TC=95%, R=68%, TC=95%, R=54%, TC=95%, IC=26%/60%. IC=39%/73%. IC=44%/85%. IC=4&%/65%. 283 Pour la question 15 : « Pou r vous, l’amélioration des condi tions de vie des enfants est-elle une priorité dans vo tre vie quotidienne ? » . Les résultats nous ont montré que 62 % 516 des répondants ont fourni une réponse positive à ce tte question con tre 38 %517 de réponses négati ves. 15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ? Nombre de réponses collectées = 186 38% 62% Oui Non Diagramme 83. Résulta ts à la quinzième question de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non -40 ans Fém in in 34 29 Mascu lin 22 13 Fém in in 29 13 Mascu lin 30 16 Total 115 71 +40 ans Tableau 5 1. Nombre de participants à la quinzième question de l’enquête En considérant les résultats, nous avons remarqué que les femmes de moins de 40 ans sont la seule catégorie à donner moins de réponses positives, 54 % 518. Par contre , 65 % 519 des hommes de plus 40 ans, 63 %520 d e s hommes de moins 40 ans et 69 %521 des femmes de plus 40 ans ont fourn i une réponse positive . Nous a vons estimé que ce décalage pou vait être en rapport a ve c le nombre trop éle vé, dans notre échan tillon, de jeunes femmes sans enfants (55 cas) par rapport au x femmes déjà mères (8 cas). 516 517 518 519 520 521 N=186, R=62%, TC=95%, IC=54%/68%. N=186, R=38%, TC=95%, IC=31%/45%. N=63, R=54%, TC=95%, IC=41%/66%. N=46, R=65%, TC=95%, IC=49%/78% N=35, R=63%, TC=95%, IC=45%/78%. N=42, R=69%, TC=95%, IC=52%/81%. 284 15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des enfants estelle une priorité de votre vie quotidienne ? 31% 35% Non 46% 37% Oui 54% 0% 10% 20% 30% Femmes +40 ans, N=42 40% 50% Hommes +40 ans, N=46 60% 69% 65% 63% 70% Femmes -40 ans, N=63 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 84. Résulta ts à la quinzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie En examinant les résultats en fonction des générations, nous avons remarqué que 67 %522 de la génération des plus de 40 ans et 57 %523 de l a génération des moins de 40 ans ont apporté une réponse positive. La différen ce de 10 % entre les deux générations peut être , en core une fois, en liaison avec la différence de réponses des répondants parents et des répondants sans enfants. 15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ? Non 33% 43% 67% Oui 57% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 85. Résulta ts à la quinzième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Pour la question suivan te : « Pense z-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? » 522 523 N=88, R=67%, TC=95%, IC=56%/76%. N=98, R=75%, TC=95%, IC=46%/66%. 285 Nous avons constaté que 68 % 524 des répondants pensent que la présence d’une image d’enfant, dans les publicités d’ordre sociales et humanitaires, peut les sensibiliser, contrai rement à 32 % 525 des répondan ts. 16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? Nombre de réponses collectées = 186 32% 68% Oui Non Diagramme 86. Résulta ts à la seizièm e question de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non -40 ans Féminin 43 25 Mas culin 25 10 Féminin 32 10 Mas culin 26 15 Total 126 60 +40 ans Tableau 5 2. Nombre de participants à la seizième question de l’enquête Nous avons constaté que parmi les répondants 76 % 526 des femmes de plus de 40 ans, tout comme 71 %527 des hommes de moins de 40 ans et 63 % 528 des hommes de plus de 40 ans et des femmes de moins de 40 ans, pensent que la présence d’une image d’enfant, dans une publicité humanitaire et 524 525 526 527 528 N=186, R=68%, TC=95%, IC=60%/74%. N=186, R=32%, TC=95%, IC=25%/3%. N=42, R=76%, TC=95%, IC=60%/87%. N=35, R=71%, TC=95%, IC=53%/84%. N=46, R=63%, TC=95%, IC=47%/76% et N=63, R=63%, TC=95%, IC=49%/74%. 286 sociale, peut a tteindre leur sensibilité. De ce fai t, selon ces résultats, les femmes de plus de 40 ans forment la catégorie la plus sensible vis-à-vis de la présence d’enfan ts dans les publicités évoquan t les problèmes sociaux e t humanitaires. 16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? 24% 37% 37% 33% Non 63% 63% 67% Oui 0% 10% 20% Femmes +40 ans, N=41 30% 40% 50% Hommes +40 ans, N=41 60% 70% Femmes -40 ans, N=63 76% 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=30 Diagramme 87. Résulta ts à la seizièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les réponses en fonction de la géné ration des répondan ts nous ont ré vélé que, plus de 70 %529 de la génération des plus de 40 ans pensent que la présence d’une image d’enfant, dans les publicités sociales et humanitaires, peut avoi r des impacts sur leur sensibilité, tout comme 66 %530 des répondants de moins de 40 ans. D’après ces résultats, nous a vons consta té que les réponses des répondants de chaque génération sont très proches et similaires, ce qui montre un comportement analogue pou r les deu x générations. 529 530 N=88, R=70%, TC=95%, IC=59%/79%. N=98, R=66%, TC=95%, IC=55%/75%. 287 16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? 30% Non 35% Oui 65% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Répondants de +40 ans 60% 70% 70% 80% 90% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 88. Résulta ts à la seizièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Pour appro fondir les réponses de nos répondants, nous leur avons demandé : « Pou ve z-vous briè vement e xpliquer vo tre choi x ? » 16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? Nombre de réponses collectées = 121 6% 3% 31% Sémioses positives 60% Sémioses négatives Sémioses incertaines Hors sujet Diagramme 89. Résulta ts complém entaires à la s eizième question de l’enquête Le tableau suivant montre les réponses collectées pour chaque sémiose en fonction du genre e t de la généra tion des répondan ts. 288 Nature sém iose Sém ioses positives Sém ioses négatives Sém ioses incertaines Hors sujet de Genre/Génération Réponses F-40 ans 27 H- 40 ans 12 F+40 ans 18 H+40 ans 15 F-40 ans 10 H- 40 ans 8 F+F0 ans 11 H+40 ans 9 F-40 ans 4 H- 40 ans 1 F+40 ans 0 H+40 ans 2 F-40 ans 2 H- 40ans 0 F+40ans 1 H+40ans 1 Total 121 Tableau 5 3. Nombre de participants à la seizième question de l’enquête Pour mieux anal yser les 121 réponses textuelles collectées, nous les avons catégorisées en trois types de sémioses : • 72 réponses sous la forme de sémioses positives, ce qui représente 60 % 531 des réponses collectées : les personnes emploient des termes comme : « oui parfai tement » , « parce que les enfants sont innocents/vulnérables » , « Cela me tou che plus fa cilement » , « je suis inquiet pour l’avenir de mes enfants et je suis très sensible aux 531 N=121, R=60%, TC=95%, IC=50%/68%. 289 enfants qui connaissent des difficul tés », « pa rce que je rê ve d’a voi r un enfan t » Pour les sémioses positives, les réponses sont catégorisées de la manière suivante : L'innocence des enfants, be soin de protection 39 Ne pas réagir devant l'image d'un enfant c'est de l’égoï sme 14 ça me touche parce que je suis pè re/mère/en seignant L'enfant est l'avenir de l'humanité Ca marque nos e sp rit s Ca me touche parce que je n’ai jamais eu d’enfant 6 6 2 1 Cela permet de voir dans quelle situation vivent certains enfant s 1 Sentiment personnel 1 Tableau 5 4. Détails tex tuels des s émioses positiv es à la seizièm e question de l’enquête Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? (70 sémioses positives) 1% 3% 1% 1% 9% 9% 56% 20% L'innocence des enfants, besoin de protection Ne pas réagir devant l'image d'un enfant c'est de l’égoïsme ça me touche parce que je suis père/mère/enseignant L'enfant est l'avenir de l'humanité Ca marque nos esprits Ca me touche parce que je n’ai jamais eu d’enfant Cela permet de voir dans quelle situation vivent certains enfants Sentiment personnel Diagramme 90. Résulta ts détaillés de s sémios es positives de la s eizième question de l’enquête 290 • 7 réponses sous la forme de sémioses incertaines, cela représente 6 % 532 des réponses récoltées : les personnes débutent leur phras e sur un ton positif et la complète a ve c des termes comme « mais », « oui e t non » ou « peut ê tre » . Pour les sémioses incertaines, les réponses sont catégorisées de la manière suivante : Publicité à des effets incertain s su r la personne 5 Cela dépend de l'image 2 Tableau 5 5. Détails tex tuels des s émioses incert aines à la seizièm e question de l’enquête Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? (7 sémioses incertains) 29% 71% Effets incertains Cela dépend de l’image Diagramme 91. Résulta ts détaillés de s sémios es incertaine s de la seizième question de l’enquête • 38 réponses sous la forme de sémioses négatives, soit 31 %533 des réponses : commençant généralement par « trop d’images », « la mise en scène d'une souffrance fait doute r de la pertinence du don », « déjà vu » , « les images qui mettent en scène des enfants de vraien t être interdites » , « je n'ai pas d'enfan t » , « je n 'ai pas besoin d'images d'enfan ts pour penser à cette cause », « l 'en fant ne doit pas être utilisé comme levier ». 532 533 N=121, R=6%, TC=95%, IC=2%/12%. N=121, R=31%, TC=95%, IC=23%/40%. 291 Pour les sémioses négati ves, les réponses s’organisent ainsi : Trop d'image, trop de clichés, de sté réotype s Contre le s images qui mettent en scène de s enfant s Manipulation de l’opinion Réticences devant cette utilisation La mise en scène d'une souff rance fait douter de la pertinence du don Manque d’efficacité L'image d'un enfant me touche autant que l'image d'un adulte 3 11 6 4 4 2 5 Autre 3 Tableau 5 6. Détails tex tuels des s émioses néga tives à la seizième question de l’enquête Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? (37 sémioses négatives) 8% 8% 13% 5% 29% 11% 16% 10% Trop d'image, trop de clichés, de stéréotypes Contre les images qui mettent en scène des enfants Manipulation de l’opinion Réticences devant cette utilisation La mise en scène d'une souffrance fait douter de la pertinence du don Manque d’efficacité L'image d'un enfant me touche autant que l'image d'un adulte Autre Diagramme 92. Résulta ts détaillés de s sémios es négativ es de la seizième ques tion de l’enquête Quatre réponses hors sujet, soit 3 % de l’ensemble des réponses, concernent des éléments qui ne sont pas en rapport avec cette question. Il s’agit, d’une manière générale, pour le répondant d’e xprimer son point de vue , vis-à-vis de sa propre e xpérience , de son avis personnel sur les organismes, sur la vie des enfan ts, etc. 292 Pour la question suivante, nous avons interrogé nos répondants sur le dernier geste solidaire et humanitaire qu’ils ont réalisé, que cela soit un don , du béné volat ou un acha t solidaire. 17) De quand date le dernier geste, solidaire ou humanitaire, que vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires pour soutenir une cause ou un organisme, etc.) Nombre de réponses collectées = 186 2% 4% 18% 18% 7% 16% 35% Moins d’une semaine Il y a un mois Il y a 6 mois Il y a un an Plus d’un an Je ne m’en souviens pas Je n’en ai jamais fait Diagramme 93. Résulta ts à la dix-s eptième ques tion de l’enquête Gén érat ion Genre Moi ns d’ une semai ne Il y a un mois Il y a 6 Il y a mois un an Plus d’ un an Je ne Je n’ en m’ en ai j amai s souvi ens fai t pas -40 ans Fém in in 5 17 13 6 4 16 2 Mascu li 8 11 7 3 2 4 0 Fém in in 8 27 3 2 1 1 0 Mascu li 12 10 7 3 1 12 1 33 65 30 14 8 33 3 n +40 ans n Total Tableau 5 7. Nombre de participants à la dix-septièm e question de l’enquête Nous avons constaté que pour 35 %534 des répondants, le dernier geste a été réalisé un mois a vant notre en tretien , pou r 18 % 535 cela fai t moins d’une 534 535 N=186, R=35%, TC=95%, IC=28%/42%. N=186, R=18%, TC=95%, IC=12%/24%. 293 semaine, 16 %536 déclarent qu’il s’agit d’un geste réalisé il y a six mois et 18 % ne s’en souviennen t pas. Les résultats acquis à cette question nous ont montré que pour plus de 66 % des femmes de plus de 40 ans, leur dernier geste humanitaire et social da te d’un mois avan t no tre rencon tre . 17) De quand date le dernier geste, solidaire ou humanitaire, que vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires pour soutenir une cause ou un organisme, etc.) Je n’en ai jamais fait 0% 2% 3% 0% 2% 24% 25% Je ne m’en souviens pas 13% Plus d’un an Il y a un an Il y a 6 mois 2% 3% 6% 3% 5% 5% 10% 7% 5% 15% 21% 20% Il y a un mois Moins d’une semaine Femmes +40 ans, N=42 8% 66% 22% 27% 30% 20% 29% 27% Hommes +40 ans, N=46 Femmes -40 ans, N=63 Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 94. Résulta ts à la dix-s eptième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie En analysant ces résultats, nous avons pu constater que plus l’on s’éloigne de la date de réalisation de l’action , moins les individus s’en souviennent. Le seul pic de ce diagramme concerne les résultats acquis pour les femmes de plus de 40 ans, car pour 66 %537 d’entre elles, il s’agit d’une action qu’elles ont réalisée « il y a un mois » avan t la tenue de l’enquête. De plus, pour 536 537 N=186, R=15%, TC=95%, IC=10%/21%. N=42, R=66%, TC=95%, IC=49%/79%. 294 20 % 538 d’entre elles la date de leur dernier geste solidaire est « moins d’une semaine » avant no tre entre tien. Pou r les femmes de moins de 40 ans, le résultat est un peu di ffé rent, seulement 8 % 539 d’entre elles ont décla ré a voi r réalisé une action humanitaire dans un passé très proche à la date de notre enquête, 27 % 540 un mois avant l’enquête , pour 21 % 541 six mois avant e t 25 % 542 ne s’en souvenaient pas. Nous avons également constaté que les réponses des répondants masculins de moins de 40 ans sont plus ou moins similaires par rapport au x résulta ts des femmes de la même génération . En ce qui conce rne les résulta ts en fonction de la génération , nous a vons remarqué que pour 44 %543 des répondants de plus de 40 ans et 28 %544 de s répondants de moins de 40 ans, leur dernier geste humanitaire e t social datait d’« un mois avant » l’enquête . Pour 24 % 545 des répondants de plus de 40 ans et 14 %546 des répondants de la génération des -40ans, le dernier geste avai t été fai t à une date très proche de no tre enquê te « moins d’une semaine ». En re vanche , 22 % 547 de la généra tion des moins âgés ne se souvenaient pas de la da te d’une telle action , tout comme 13 % 548 de l a génération des plus âgés. 538 539 540 541 542 543 544 545 546 547 548 N=42, N=63, N=63, N=63, N=63, N=88, N=98, N=88, N=98, N=98, N=88, R=20%, TC=95%, IC=9%/35%. R=8%, TC=95%, IC=3%/18%. R=27%, TC=95%, IC=16%/39%. R=21%, TC=95%, IC=12%/33%. R=25%, TC=95%, IC=15%/37%. R=44%, TC=95%, IC=33%/55%. R=28%, TC=95%, IC=19%/38%. R=24%, TC=95%, IC=15%/34%. R=14%, TC=95%, IC=8%/22%. R=22%, TC=95%, IC=14%/31%. R=13%, TC=95%, IC=7%/22%. 295 17) De quand date le dernier geste, solidaire ou humanitaire, que vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires pour soutenir une cause ou un organisme, etc.) 1% 2% Je n’en ai jamais fait 13% Je ne m’en souviens pas 22% 3% 5% Plus d’un an 5% 9% Il y a un an 10% Il y a 6 mois 20% Il y a un mois 44% 28% Moins d’une semaine 14% 0% 10% 20% 24% 30% 40% Répondants de +40 ans 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 95. Résulta ts à la dix-s eptième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Pour déte rminer la nature e xacte de leu r geste humanitaire e t social, nous avons demandé à nos répondants de bien vouloir nous expliquer à quelle occasion ils avaient réalisé ce geste. Nous a vons observé que 23 % 549 des répondants ont mis en liaison leur action a vec une association comme « Les Restos du cœur » , 15 %550 ont pa rlé des aides aux associations internationales comme Handicap inte rnational , l’Unice f, la C roi x Rouge , Amnesty Interna tional . De plus, 12 % 551 ont é voqué des soutiens en fa veu r d’associations locales ou de quartier et 12 % nous ont parlé d’aides apportées dans la rue de manière aléatoire . 549 550 551 N=123, R=23%, TC=95%, IC=16%/31%. N=123, R=15%, TC=95%, IC=9%/22%. N=123, R=12%, TC=95%, IC=7%/19%. 296 C’était à quelle occasion ? Nombre de réponses collectée=123 5% 2% 1% 5% 4% 4% 23% 5% 6% 6% 15% 12% 12% Restos du Coeuret don alimentaire Aide pour les associations internationales Aléatoire( aide dans la rue) Don pour les associations locales Don pour les fêtes de fin d'année Don pour les recherches médicales et don du sang Bénévolat Don pour les enfants, parrainage Prélèvements et dons mensuels Téléthon Don d’objets : meubles, livres, etc. Don pour les personnes âgées Quête organisée par les pompiers Diagramme 96. Résulta ts détaillés pour le complément de la dix-s eptième ques tion de l’enquête 297 C’était à quelle occasion ? 0%4% 0% 0% Quête organisée par les pompiers 3% 0% 0%4% 7%11% 3% 0% 3% 4%8% 4% 7% 0%5% 4% 3% 0% 10% 0% 0%5% 13% 0% 10% 2% 8% 3% 4% 10% 0% 11% Don pour les personnes âgées Don d’objets : meubles, livres, etc. Téléthon Prélèvements et dons mensuels Don pour les enfants, parrainage Bénévolat Don pour les recherches médicales et don du sang Don pour les fêtes de fin d'année 14% 8%12% 15% Don pour les associations locales 0% Aléatoire (aide dans la rue) Aide pour les associations internationales (Unicef, Croix Rouge, Amnesty International, … Restos du Cœur et don alimentaire 11% 20% 15% 10% 15% 15%22% 20% 20% 22% 35% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Femmes +40 ans, N=30 Hommes +40 ans, N=26 Femmes -40 ans, N=40 Hommes -40 ans, N=27 Diagramme 97. Résulta ts au complém ent de la dix-septiè me question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégorie Pour la question 18 de ce questionnaire, nous avons demandé l’avis de nos répondants sur la question suivante : « Êtes-vous d’acco rd a vec ce tte phrase ? Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une associa tion locale plu tôt qu ’à un organisme international » 298 Les résultats nous ont dévoilé que sur l’ensemble des 186 répondants, les avis sont partagés de manière équilibrée, car 49 %552 ont répond u positivement et 51 % 553 néga ti vement. 18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un organisme international » Nombre de réponses collectées = 186 49% 51% Oui Non Diagramme 98. Résulta ts à la dix-huitième ques tion de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non -40 ans Fém in in 23 40 Mascu lin 18 17 Fém in in 24 18 Mascu lin 27 19 Total 92 94 +40 ans Tableau 5 8. Nombre de participants à la dix-huitième question de l’enquête Nous avons constaté que sur l’ensemble des quatre sous catégories, la majorité des femmes de moins de 40 ans (63 %)554 ont donné une réponse négati ve, mais pour les autres sous catégories, la majorité des réponses sont des réponses positives. En e ffe t, 57 % 555 des femmes de plus de 40 552 553 554 555 N=186, R=49%, TC=95%, IC=41%/56%. N=186, R=51%, TC=95%, IC=43%/58%. N=63, R=63%, TC=95%, IC=49%/74%. N=42, R=57%, TC=95%, IC=40%/71%. 299 ans, 59%556des hommes de plus de 40 ans, et 51 %557 des hommes d e moins de 40 ans sont plutô t pou r des a ctions de ni veau lo cal. 18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un organisme international » 43% 41% Non 63% 49% 57% 59% Oui 37% 51% 0% 10% 20% Femmes +40 ans, N=42 30% 40% 50% Hommes +40 ans, N=46 60% 70% Femme s-40 ans, N=63 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 99. Résulta ts à la dix-huitième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie L’analyse des résultats en fonctions de la géné ration nous a montré que 58 % 558 de la génération des plus de 40 ans ont déclaré : « je pré fère donne r mon argent et mon temps à une associa tion lo cale plutô t qu ’à un organisme international » con trairement à 58 % 559 de la génération des moins de 40 ans qui ne font pas fo rcément ce tte distin ction . Cela peut s’e xpliquer par le fai t que la généra tion la moins âgée a une vision un peu plus positi ve sur les organismes humanitaires internationau x, par rapport à la généra tion plus âgée. De plus, la question géographique pose moins de problèmes à la génération la moins âgée par rapport à la géné ration la plus âgée . 556 557 558 559 N=46, N=35, N=88, N=98, R=59%, TC=95%, R=51%, TC=95%, R=58%, TC=95%, R=58%, TC=95%, IC=43%/72%. IC=33%/67%. IC=47%/68%. IC=47%/67%. 300 18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un organisme international » 42% Non 58% 58% Oui 24% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Répondants de +40 ans 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 100. Résult ats à la dix-huitièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Nous avons demandé à nos interviewés de bien vouloir e xpliquer leur choi x. Suite à cette demande, nous avons collecté 140 explica tions (66 argumentations négatives et 74 argumentations positives) que nous avons catégorisées en fonction des thèmes abordés pour les réponses négatives et positives. Ainsi, au tra vers ce tte question, nous a vons essayé de conduire les personnes à faire un choix entre les associations locales et internationales. Les arguments des répondants préférant les associations humanitaires locales aux associations interna tionales se visualisent ainsi : 301 18) Êtes-v ous d’accord avec cette phrase ? Expliquez v otre choix « Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un organisme international » Les thèmes abordés par les répondants (réponses positives) Femmes Hommes -40 ans +40 ans -40 ans +40 ans Détournement des fonds, manque de transparence dans les associations internationales Proximité et contact direct dans les associations locales Efficacité, fiabilité et crédibilité des associations locales Manque de confiance envers les associations internationales Trop de misère en France, il faut commencer avec cela Visibilité au niveau des résultats dans les associations locales Les dépenses inutiles dans les associations internationales 5 1 0 4 5 10 1 4 1 3 1 0 5 0 1 0 2 1 6 3 1 3 5 0 1 0 0 2 Je suis bénévole 0 1 0 0 Total 20 19 14 13 Tableau 5 9. Nombre de réponses positives à la dix-huitième question de l’enquête Les arguments des répondants qui ont donné une réponse négati ve se présentent ainsi : 18) Êtes-v ous d’accord av ec cette phrase ? Expli quez v otre c hoix « Pour les action s humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une a ssociation locale plutôt qu’à un organisme international » Les thèmes abordés par les répondants (réponses négatives) De s besoin s plus important s dans le s autre s pay s Il n’y pas d’importance locale ou internationale, l’important c’e st la cau se Préférence pour les O NG, ca r c’e st un devoir de le s soutenir Efficacité, fiabilité et crédibilité des a sso ciations internationales Manque de confiance dans les asso ciations locales Total Fem mes Hom m es -40 ans +40 ans -40 ans +40 ans 2 3 2 2 20 12 11 11 1 1 1 2 0 2 0 2 1 0 1 0 24 18 15 17 Tableau 6 0. Nombre de réponses négatives à la dix-huitième ques tion de l’enquête À la question suivante, nous nous sommes focalisés sur les dons et les achats humanitaires et solidaires via internet. Sur l’ensemble des 186 302 réponses, nous avons constaté que 74 %560 des répondants n’ont jamais utilisé internet pour e ffectue r un don ou un achat solidaire à un organisme. En re van che, 26 %561 des répondan ts ont déclaré user de ce tte possibilité. 19) Avez-vous déjà effectué un don à un organisme ou à une association via internet ? Nombre de réponses collectées = 186 26% 74% Oui Non Diagramme 101. Résult ats à la dix-neuvi ème question de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non -40 ans Fém in in 18 45 Mascu lin 12 23 Fém in in 9 33 Mascu lin 10 36 Total 49 138 +40 ans Tableau 6 1. Nombre de participants à la dix-neuvième question de l’enquête Les résultats nous ont montré qu’une part importante, des femmes et des hommes de la catégorie des moins de 40 ans, ont déjà utilisé internet pour réaliser une action solidaire et humanitaire, sous la forme de don ou d’achat, soient 34 %562 des hommes de moins de 40 ans et 29 %563 des femmes d e moins de 40 ans. Ainsi, nous avons consta té que che z les hommes et les 560 561 562 563 N=186, R=74%, TC=95%, IC=67%/80%. N=186, R=26%, TC=95%, IC=20%/33%. N=35, R=34%, TC=95%, IC=19%/52%. N=35, R=29%, TC=95%, IC=18%/42%. 303 femmes de plus de 40 ans, la participation est moins importante, 22 % 564 des hommes de plus de 40 ans ont déjà utilisé interne t pour effectuer un don ou un achat solidaire, de même que 21 % 565 des femmes de plus de 40 ans. 19) Avez-vous déjà effectué un don à un organisme ou à une association via internet ? Non 66% 21% 22% Oui 0% 10% 20% 29% 30% Femmes +40 ans, N=42 71% 79% 78% 34% 40% 50% Hommes +40 ans, N=46 60% 70% 80% Femmes -40 ans, N=63 90% 100% Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 102. Résult ats à la dix-neuvi ème question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-ca tégorie Les résultats, en fonction de la géné ration des répondan ts, sont sans appel. Ils nous ont montré qu’en effet, seulement 31 %566 de la génération des moins de 40 ans et 22 %567 de la génération des plus de 40 ans on déjà utilisé Interne t afin de réaliser des actions humanitaires, sociales et solidaires. Ce qui signifie que l’usage d’Internet dans le domaine des actions humanitaires et sociales reste, pour le moment, un dispositif peu utilisé, surtout che z la généra tion des plus de 40 ans. 19) Avez-vous déjà effectué un don à un organisme ou à une association via internet ? Non 78% 69% 22% Oui 0% 10% 20% 30% 31% 40% Répondants de +40 ans 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 103. Résult ats à la dix-neuvi ème question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 564 565 566 567 N=46, N=42, N=98, N=88, R=22%, TC=95%, R=21%, TC=95%, R=31%, TC=95%, R=22%, TC=95%, IC=11%/37%. IC=10%/36%. IC=22%/41%. IC=14%/32%. 304 Pour la question 20, nous avons demandé l’avis de nos répondants sur le rôle d’Interne t dans la sensibilisation des individus. Ainsi, 76 % 568 des répondants ont décla ré que sensibiliser les personnes sur les questions humanitaires et sociales à l’aide d’Internet é tait possible et efficace , à l’inverse de 24 %569 des répondan ts qui pensent le contrai re. 20) À votre avis, à l’aide d’Internet, peut-on sensibiliser les personnes aux questions humanitaires et sociales ? Nombre de réponses collectées = 186 24% 76% Oui Non Diagramme 104. Résult ats à la vingtièm e question de l’enquête Gén érat ion Genre Oui Non -40 ans Fém in in 52 11 Mascu lin 30 5 Fém in in 30 12 Mascu lin 30 16 Total 142 44 +40 ans Tableau 6 2. Nombre de participants à la vingtième question de l’enquête Nous avons constaté que 86 % 570 des hommes de moins de 40 ans et 83 % 571 des femmes de moins de 40 ans ont déclaré qu’à l’aide d’Internet, o n peut sensibiliser les personnes sur les questions humanitaires et sociales, tout comme 71 %572 des femmes de plus de 40 ans et 65 %573 des hommes de plus de 40 ans. Ces résultats nous ont révélé que pour les hommes de 568 569 570 571 572 573 N=186, R=76%, TC=95%, IC=69%/81%. N=186, R=24%, TC=95%, IC=18%/30%. N=35, R=86%, TC=95%, IC=69%/94%. N=63, R=83%, TC=95%, IC=71%/90%. N=42, R=71%, TC=95%, IC=54%/83%. N=46, R=65%, TC=95%, IC=49%/78%. 305 plus de 40 ans, le rôle d’Internet est moins important que pour les autres sous-catégories. 20) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les personnes sur des questions humanitaires et sociales ? 29% Non 17% 14% 35% 65% Oui 0% 10% 20% Femmes +40 ans, N=42 30% 40% 50% Hommes +40 ans, N=46 60% 71% 83% 86% 70% 80% Femmes -40 ans, N=63 90% 100% Hommes -40 ans, N=35 Diagramme 105. Résult ats à la vingtièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-cat égorie Les résultats en fonction de la généra tion des répondants nous ont confirmé que pour 84 %574 de la jeune génération, Interne t peut a voir un rôle importan t dans la sensibilisation des individus sur les questions humanitaires et sociales, et 68 %575 de la génération des plus de 40 ans partagent cet avis . Cela peut s’e xpliquer pa r le fai t que la généra tion la plus jeune éprou ve moins de difficul té dans l’u tilisation d’ Inte rnet que la généra tion plus âgée . 24) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les personnes sur des questions humanitaires et sociales ? Non 32% 16% 68% Oui 0% 10% 20% 30% 40% Répontants de +40 ans 50% 60% 70% 84% 80% 90% 100% Répondants de -40 ans Diagramme 106. Résult ats à la vingtièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 574 575 N=98, R=84%, TC=95%, IC=67%/90%. N=88, R=68%, TC=95%, IC=57%/77%. 306 Nous avons demandé à 142 répondants d’argumenter leur choi x de réponse positive . Pour 68 % 576 des répondants, In terne t est « un communication parmi d’autres » et pour 27 % outil de 577 , In terne t o ffre la liberté d e réaliser des actions solidaires et humanitaires quand ils le souhaiten t. Si oui, pourquoi ? Nombre de réponses collectées = 142 5% 27% 68% C’est un outil de communication parmi d'autres Internet me donne la liberté de faire mon action solidaire et humanitaire quand je le souhaite Autre Diagramme 107. Résult ats t extuels à la vingtième question de l’enquête Génér ation Genre -40 ans Féminin 32 18 2 Masculin 21 7 2 Féminin 22 7 1 Masculin 22 6 2 Total 97 38 7 +40 ans C’est un outil de Internet me donne la liberté communication de faire mon acti on s olidaire parmi d'autres et humanitaire quand j e le souhaite Autre Tableau 6 3. Nombre de réponses détaillées à la vingtième ques tion de l’enquête Nous avons constaté que pour 73 %578 des hommes de plus de 40 ans et des femmes de plus de 40 ans, Interne t est perçu comme un outil de communication parmi d’autres, comme pour 70 %579 des hommes de moins 576 577 578 579 N=142, R=68%, TC=95%, IC=59%/75%. N=142, R=27%, TC=95%, IC=20%/35%. N=46, R=73%, TC=95%, IC=57%/84% et N=42, R=73%, TC=95%, IC=56%/85%. N=35, R=70%, TC=95%, IC=52%/83%. 307 de 40 ans et 61 % 580 des femmes de moins de 40 ans. En re vanche , pou r 35 % 581 des femmes de moins de 40 ans le fait qu’Inte rnet leur donne l a liberté de faire leu r a ction quand elles le souhaitent, est un facteur essentiel. 20) À votre avis, à l’aide d’Internet, peut-on sensibiliser les personnes aux questions humanitaires et sociales ? Si oui Pourquoi ? 4% 7% 4% 7% Autre 23% 20% Internet me donne la liberté de faire mon action solidaire et humanitaire quand je le souhaite 23% 35% 73% 73% C’est un outil de communication parmi d'autres 61% 70% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Femmes +40 ans, N=30 Hommes +40 ans, N=30 Femmes -40 ans, N=52 Hommes -40 ans, N=30 Diagramme 108. Résult ats au complé ment de la vingtième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégorie En ce qui concerne les résultats en fonction de la généra tion des répondants, nous avons remarqué que la question de la liberté d’action est considérée comme un élément motivant la réalisation d’actions humanitaires via in terne t pour 31 % 582 de la génération des moins de 40 ans et 22 %583 d e la génération des +40 . 580 581 582 583 N=63, N=63, N=98, N=88, R=61%, TC=95%, R=35%, TC=95%, R=31%, TC=95%, R=22%, TC=95%, IC=47%/72%. IC=23%/48%. IC=22%/41%. IC=14%/32%. 308 20) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les personnes sur des questions humanitaires et sociales ? Si oui Pourquoi ? 5% 5% Autre Internet me donne la liberté de faire mon action solidaire et humanitaire quand je le … 22% 30% 73% 65% C’est un outil de communication parmi d'autres 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 109. Résult ats au complé ment de la vingtième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération Pour conclure notre questionnaire, nous a vons posé une question ouverte e t identique à celle posée dans les autres étapes de la recherche : « À votre avis, le rôle de la pub licité humanitaire dans la sen sib ilisation du pub lic est-il plutôt marginal ou central ? Pourquoi ? » Pour obtenir des données textuelles, nous avons à nouveau mis en place une étude générale des réponses sous la forme de sémioses584 positives , sémioses incertaines, sémioses négati ves et réponses hors sujet. Nous avons constaté que pour 55 % 585 des répondants le rôle de la publicité humanitaire et sociale est central et importan t dans la sensibilisation du public, pour 25 % 586 des répondants ce rôle est marginal et peu important e t pour 14 % 587 le rôle est difficile à déte rminer, car tout dépend de la publicité et de son sujet. 584 Le terme Sémiose correspond aux discours et/ou débat et/ou réponses établis par les personnes interrogées. 585 N=137, R=55%, TC=95%, IC=46%/63%. 586 N=137, R=25%, TC=95%, IC=18%/33%. 587 N=137, R=14%, TC=95%, IC=8%/21%. 309 21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? Nombre de réponses collectées = 137 3% 3% 14% 25% 55% Sémioses positives Sémioses négatives Hors sujet Sans avis Sémioses incertaines Diagramme 110. Résult ats à la vingt- et-unièm e question de l’enquête Nous avons constaté parmi les quatre sous catégories, que 67 % des hommes de moins de 40 ans pensent que ce rôle est importan t, tou t comme 59 % des femmes de plus de 40 ans. De plus, 49 % des femmes de plus de 40 ans et 45 % des hommes de la même génération partagent ce t a vis. Sémi oses positi ves Sémi oses négati ves Sémi oses incertaines Hors sujet Sans avis Féminin 26 4 10 2 2 Masculin 18 7 2 0 0 Féminin 14 11 3 1 2 Masculin 17 12 4 2 0 Total 75 34 19 5 4 Génération Genre -40 ans +40 ans Tableau 6 4. Nombre de réponses détaillées à la vingt-e t-unième question de l’enquête Par ailleurs, 34 % 588 des hommes et 36 % 589 des femmes de plus de 40 an s pensent que le rôle de la publicité sociale et humanitaire est peu important, voi re marginal dans la sensibilisation du public. De plus, seuls 9 %590 des femmes de moins de 40 ans et 26 %591 des hommes de moins de 40 ans 588 589 590 591 N=35, N=31, N=44, N=27, R=34%, TC=95%, IC=19%/52%. R=36%, TC=95%, IC=20%/55%. R=9%, TC=95%, IC=2%/22%. R=26%, TC=95%, IC=11%/46%. 310 pensent que ce rôle est marginal et peu importan t. Ainsi, pour 23 % 592 des femmes de moins de 40 ans, l’effe t de ce rôle est incertain e t di fficile à déterminer, ca r tou t dépend de la ci rconstance , du con te xte des publicités et des sujets traités. 21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvezvous brièvement expliquer votre choix ? 0% 6% 0% 5% 3% 6% 0%4% Sans avis Hors sujet Sémioses incertaines 10% 11% 7% Sémioses négatives 9% 23% 36% 34% 26% 45% 49% Sémioses positives 0% 10% Femmes +40 ans, N=31 20% 30% 40% Hommes +40 ans, N=35 50% 59% 67% 60% 70% Femmes -40 ans, N=44 80% 90% 100% Hommes -40 ans, N=27 Diagramme 111. Résult ats à la vingt- et-unièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-ca tégorie 21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? 3% 3% 4% 3% Sans avis Hors sujet 11% 17% Sémioses incertaines Sémioses négatives 15% 35% 47% Sémioses positives 0% 62% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Répondants de +40 ans Répondants de -40 ans Diagramme 112. Résult ats à la vingt- et-unièm e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération 592 N=44, R=23%, TC=95%, IC=12%/38%. 311 En ce qui con cerne les réponses en fonction de la généra tion , nous avons remarqué que pour 62 % 593 des répondants de la génération des moins de 40 ans, le rôle de la publicité sociale et humanitaire est central et important et 47 % 594 de la génération des plus de 40 ans partagent le même avis. D e plus, pour 35 % 595 de la génération des plus de 40 ans et 15 % 596 de s répondants de moins de 40 ans, ce rôle est marginal et peu importan t. En re vanche, 17 % 597 de la génération des moins de 40 ans ont déclaré que ce rôle a des e ffets ince rtains sur la sensibilisation du public. 593 594 595 596 597 N=71, N=67, N=67, N=71, N=71, R=62%, TC=95%, R=47%, TC=95%, R=35%, TC=95%, R=15%, TC=95%, R=17%, TC=95%, IC=49%/73%. IC=34%/59%. IC=24%/47%. IC=8%/25%. IC=9%/28%. 312 9.5. Synthèse de l’enquête Les données récoltées au cours de cette enquête nous ont permis de connaître les points de vue des hommes et des femmes envers les actions humanitaires et de solidarité. Nous avons constaté qu’une sorte d’auto surévaluation e xiste che z les individus d’une manière générale. Au trement dit, la personne surévalue l’action qu’elle a réalisée en faveur de l’autre . En effe t, l’inté rêt pour au trui e t l’empathie sont reconnus comme étant des qualités par une majorité d’individus, et cela procure une image de soi très valo risante vis-à-vis des autres membres de la société. Cet élément peu t être l’une des raisons motivant l’indi vidu dans la réalisation d’une action humanitaire. La question de l’objec tif : Nous avons remarqué que lorsqu’un jeune de moins de 40 ans réalise une action humanitaire et sociale, c’est dans l’objectif de se sentir efficace . Pour ce tte catégorie de notre échantillon , les reportages télé visés et les informations passées dans les médias constituent des facteurs qui les motiven t dans la réalisation d’actions de type al truiste . En re vanche , pour les femmes plus âgées, c’est le sentiment de responsabilité envers les autres qui constitue une motivation . Pour ce tte catégorie de femmes, le nom de l’organisme humanitaire, ou les missions réalisées sont aussi des facteu rs de moti va tion . De plus, pour les hommes de moins de 40 ans, c’est la situation socioprofessionnelle et financière qui les inhibe ou les motive dans la réalisation d’actions humanitaires. En revan che, pour les hommes de plus de 40 ans, l’intérê t pour les questions humanitaires et sociales augmente principalement a vant les fê tes de fin d’année, ils qualifient ainsi leur geste comme survenant dans un moment propice aux valeurs de partage . Toute fois, les diffi cultés financiè res que peuven t rencon tre r les personnes forment un facteur inhiban t pou r cette catégo rie également. Le manque de tra nspare nce dans les ass ocia tions : Pa rmi les éléments inhibant les actions humanitaire et sociale de l’indi vidu , nous a vons constaté 313 que pour les jeunes générations, les escroqueries dans les associations humanitaires sont décourageantes. En re vanche, pour une grande partie de la génération plus âgée, c’est la saturation par les publicités de ces associations ou organismes, qui est vécue comme un facteur démoti van t la réalisation d’actions humanitaires e t sociales. Le s ujet des ima ges : Nous a vons constaté que la présence d’une image d’enfant dans les publici tés sociales et humanitaires peut con tribuer à sensibiliser 68 % de notre échantillon. Cette sensibilité est en liaison avec l’innocence de l’enfant pour une grande partie des répondants. Pour les 32 % restant, la question de la mise en scène d’image d’enfant, dans l’objectif de toucher la sensibilité du récepteur, est vécue comme une sorte de manipulation. Nous avons constaté que 30 % de notre échantillon ne se souvenaient pas du dernier message, ou de la dernière image, qu’ils avaien t vu , ce qui signifie qu’ils n’ont pas atteint l’esprit du récep teur. D’ailleurs, les publicités les plus remarquées par les récepteurs sont celles qui représentent des enfants en di fficul té , mais aussi celles concernant les actions des Restos du Cœur, qui est un organisme souvent ci té par nos interviewés. Ainsi, nous avons constaté que les récepteurs français ont une sensibilité très importante en vers les deu x sujets que sont : « nou rrir les plus démunis avec les Restos du Cœur » e t la « pro tection des en fants » . Une grande majorité de nos répondants les moins âgés (57 % des hommes et 51 % des femmes de moins de 40 ans) ont déclaré qu’en regardant des images fortes, et trai tant d’un problème humanitaire et social, ils se sentaient prêts à donner de leur temps et de leur argent pour soutenir la cause, mais pas forcément pour l’organisme qui le présente. En re vanche che z les répondants de plus de 40 ans ce tte distinction en tre la cause e t l’organisme est moins visible. D’après nos répondants-parents, au niveau de leur e xpérience vécue , nous avons remarqué que 58 % de notre popula tion ont décla ré que depuis ce moment (devenir mère/père), ils sont plus sensibles envers les sujets 314 humanitaires et sociaux rela tifs au x enfan ts. De plus, 62 % des femmes de moins de 40 ans ont déclaré que le fai t de de veni r mère leur a donné une sensibilité supplémentaire envers les questions humanitaires et sociales, ceci d’une manière générale. La question géographique et la nature des dons ont attiré no tre atten tion dès les premiers instants de notre observa tion. En effet, nous a vons constaté que la génération la plus âgée participe plus favo rablement aux actions des associations locales, alors que la génération la moins âgée ne fait pas de distinction entre associations locales et interna tionales. De ce fai t, nous avons constaté que les publicités sociales et humanitaires des associations locales attirent plus l’atten tion de la génération plus âgée par rapport au x publicités des grands organismes humanitaires internationau x, même si, en réalité, dans la phase de passage à l’action, la généra tion plus âgée reste toujours la plus acti ve . En ce qui conce rne le rôle des publicités via inte rnet, nous a vons constaté que les publicités sociales et humanitaires présentent dans l’espace public en ligne, a tti rent l’attention de la génération la moins âgée, plus de 84 % de notre é chantillon ont déclaré ê tre sensibilisés par ce type de publici tés. Pour conclu re, nous avons pu é tablir que che z les femmes et les hommes plus âgés, il existe une sorte de sentiment « an tipub » qui conce rne aussi la publicité sociale et humanitaire, ils se sentent souven t saturés par les publicités et ils pensent que les publicités sociales et humanitaires ont des effe ts incertains, in verses, voire négati fs sur eu x. En re vanche une grande partie (62 % ) des femmes et des hommes moins âgés ont des avis très positifs sur l’influence des publicités sociales et humanitaires dans l’incitation au passage à l’action . 315 10. Synthèse globale Selon Raymond Williams : « Cultu re is a descrip tion of a parti cular way of li fe which e xpresse s certains meanings and values no t only in art and learning b ut also in institutions and ordinary b ehaviour ». 598 En ce sens, la notion de culture e t/ou style de vie n’est pas seulement un mécanisme lié au savoir e t à la connaissance socialement partagée de la personne, mais elle est aussi un support au x pra tiques de l’indi vidu dans les di verses situations sociales. Cinq hypo thèses ont organisé la base de notre recherche. Les deu x premières portent sur les centres d’intérêt, les habitudes et les cro yances du récepteur. La troisième hypo thèse était celle de la classe sociale et du niveau finan cier de la personne. La quatrième interrogeait l’importance, selon le genre et la génération du récepteur, dans le passage à l’action. Enfin , pour la cinquième hypo thèse, nous nous sommes concentrés sur la surcharge cogniti ve et la saturation de l’indi vidu causée par la pollution visuelle. Les identités physiologique, psychologique e t cultu relle sont des éléments qui nous ont permis de constater les différences entre les deux gen res. La vision des hommes et des femmes sur le monde et sur l’autre influen t sur leurs prises de décision, notamment dans les actions solidaires et humanitaires. Les actions, les réactions et les choi x de l’indi vidu sont en lien ave c sa personnalité , son genre e t sa généra tion . L’analyse trans versale des observations, des entretiens, des interviews et de l’enquête que nous avons conduite et présentée, nous a permis de faire émerger un certain nombre d’h ypothèses qui concerne le reje t ou la réalisation d’actions sociales et humanitaires chez les individus. Celles-ci sont présentées dans les deux schémas suivants, qui permettent de facilite r la compréhension de nos résultats. 598 Williams, R. (2001). The Long Revolution, Broadview Press, p. 41 316 Figure 25. Le rôle de la publicité dans la réalisation d’une action sociale et humanitaire La cro yance de l’indi vidu consti tue un support à l’action, mais permet également de confirmer son identité ou ses pratiques collecti ves au tra vers d’une action ache vée . Dès lors, l’uni versalisme des valeurs appara ît comme une forme de mouvement discursif. Ce mou vement fonctionne comme un procédé de conserva tion des cro yan ces et des habitudes, qui fai t également référence au x cro yances préalablement fi xées che z la personne. De plus, les actions humanitaires produisent des rapports sociaux entre les indi vidus et les aident lors de la prise de conscience. En ce sens, le statut des publicités sociales et humanitaires peut ê tre in terp rété comme un objet pa rtagé , comme un moyen dans le trai tement des problèmes sociaux, ou même comme un catalyseur à l’autodétermination de l’individu . Ces trois différents statuts de la publici té sociale et humanitaire peu ven t donner l’en vie et la motiva tion d’aider l’au trui. 317 Figure 26. Le rôle de la publicité dans le rejet d’une action sociale et humanitaire Le rejet de l’action sociale et humanitaire est interp rété comme un élément correspondant à de l’égoïsme. En re vanche , l’argumentation de l’indi vidu lui même est loin de cette idée, car pour lui, il ne s’agit ni d’égoïsme ni d’ignorance, il désire tout simplement préserver sa liberté d’action en refusant de s’engager, c'est-à-dire en nian t une rela tion donnant-donnan t. L’individu est capable de rationali té, d’égoïsme, d’altruisme. Ce qui construi t l’unité affecti ve de l’indi vidu . Les diffé rences culturelles et sociales enrichie et di versifiée cette uni té car « l’unité produite de la di versité , laquelle produi t de l’unité ». 599 De ce fai t, nous pou vons déclarer que dans les comportements solidaires de l’individu , il n’existe pas de vraie opposition entre l’égoïsme et l’altruisme, mais plutôt une relation complexe et complémentaire ou même concurrente . Constamment, en chaque indi vidu , il y une partie « pour soi » e t une autre partie « pour nous ou autrui ». Selon Mo rin « Tout se passe comme s’il y avai t en notre subjecti vi té un quasi-double logiciel , l’un qui commande le " pour soi", l’au tre qui commande le " pour nous " ou le " pour autrui". Tantô t nous obéissons à l’égoïsme, tantô t nous obéissons à l’altruisme. Tantô t nous 599 Fortin, R. (2008). Penser avec Edgar Morin, Lire La Méthode, Québec: PUL, p. 139 318 nous vouons strictement à nous-mêmes, tantô t nous nous vouons au x nôtres ». 600 L’ensemble des résultats acquis sur le terrain a ré vélé les contradictions que comporte le rapport des individus à leur auto surévaluation . Nous avons constaté une sorte d’e xagéra tion de la pe rception qu’ont les indi vidus, en ce qui concerne les actions humanitaires et sociales qu’ils réalisent. En regardant une publicité , une affiche , une image sociale et humanitaire préoccupé, l’indi vidu met d’abord l’accen t sur l’universalisme des valeurs ave c ses cro yances. Cette situa tion est très valo risante pour l’indi vidu e t c’est ainsi qu’il développe une tendance à se surévaluer, ceci par rapport à la réalité de ses actions et de son comportement. La publicité sociale peut toucher la sensibilité de la personne à condition que cette dernière soit prê te à être in fluencée. La réaction d’une personne vis-à-vis des questions de solidarité et de l’empathie peut prendre plusieurs formes. Elle ne se manifeste pas seulement à tra ve rs le don, sous la forme d’argent. En e ffet, nous avons découve rt que certaines personnes de notre échantillon emploient des pratiques différen tes, telles que le bénévola t, le don d’objets, notamment des habits et des meubles. Cette pratique est largement adoptée par les jeunes personnes. L’étude des réactions des récepteurs (acti fs, inté ressés ou préoccupés par autre chose) des publicités sociales et humanitaires montre qu’un nombre important de récepteu rs français ne font pas/plus atten tion à leurs présences. Elles sont totalement intégrées dans le décor de notre société contemporaine e t dans l’espace public. La manière dont nous avons mis en place cette recherche nous a permis d’observer e t d’anal yser l’acti vité des indi vidus lors de leur passage à l’action, ainsi que le rôle des publicités humanitaires et sociales dans la prise de décision. De plus, à l’aide de nos enquêtes complémentaires, nous avons 600 Morin, E. (2001). La méthode 5, L’humanité é de l’humanité, L’identité humaine, paris : Seuil, p. 67 319 pu éclairer les comportements communs existant et se produisant lors de la réalisation d’actions de solidarité . En ce qui concerne la dimension communicationnelle des affiches publicitaires, le déba t majeur des tra vau x sur la ré ception dans le domaine de la solidarité porte sur la capacité d’empathie et de compréhension des atten tes des récepteurs par les concepteurs. Ceci, au tra vers des campagnes de sensibilisation et des usages de la publicité é voquan t la solidarité (J.Bouchard 1981 , G. Paque tte 2005 e t P.Daignault 2008 ). Comme nous l’avons vu , les tra vau x des chercheurs (D. Alis 1993 , G. Wackermann 1995 et J-P. Warnier 1999) mettent sou ven t l’accen t sur la mondialisation et sur la théo rie de l’engagement. Les publicités sociales et humanitaires ont une dimension communicationnelle et info rmati ve importan te , car elles produisent du sens et des significations fortes. Elles sont présentes pour informer le récepteur, toucher sa sensibilité, le faire agir et réagir. D’ailleurs, nos résultats ont montré que la question de l’appartenance à une communauté (communauté des bénévoles, communauté des enseignants, etc.) fa vorise la compréhension ainsi qu’une meilleure réception des messages et des images humanitaires. En ce sens, les stratégies communicationnelles, mises en place par les producteurs ou les concepteurs, ont plus de chance d’être acceptées e t de tou cher les récep teurs. Les données textuelles et verbales anal ysées dans cette étude sous la forme de schématisations, de diagrammes et de tableau x nous ont donc permis de mettre en é viden ce les cro yances et les habitudes d’action du récep teur e t de mettre en lumière les différentes réactions des femmes et des hommes de générations différen tes. D’une manière générale, les observa tions discrètes et l’expé rience de bénévola t nous ont montré que peu d’individus parviennen t à réaliser une action solidaire, mais les actions s’effectuan t sur les réseaux sociaux, par exemple, a ttirent plus de personnes, car elles ne demandent que rarement une parti cipation finan cière. 320 D’une part, nous a vons constaté que l'objet est un des médiateurs essentiels entre les hommes et l'environnement social et d’autre part, notre démarche théorique, nous a confirmé que le « monde commun social » est construit par l’association des agents (Latour, 2005) dans lequel le social se modifie constamment. Dans le cas des publicités sociales, nous avons remarqué que l’association entre les agents humains et non humains s’est totalement imbriquée. Ainsi, pour anal yser les actions des acteurs et la valeur des actants, il fau t en trer dans le milieu (Uexküll) de ce tte association, ca r « tou t objet qui entre dans l’orbite d’un milieu est modulé et transformé jusqu’à ce qu’il devienne un porteur de significa tion utilisable ou bien reste to talement négligé »601. Par ailleurs, ce point nous a révélé que pour savoir comment le sujet humanitaire et social d’un objet publicitaire est perçu che z les individus, il est nécessaire d’étudier les relations et les associations avec/entre les objets « qui se présentent à lui comme porteurs de significations »602. De plus, nous avons observé que pour déclencher une action solidaire à l’aide de publicités sociales, il faut que l’individu discerne certains « cara ctè res perceptifs » 603 dans ces publicités, sinon elles sont négligées. Car les images informent l’individu , mais elles ne le transforment pas, sauf si elles présentent des valeurs pe rsonnelles ou sociales préalablement définies che z l’indi vidu. Les données recueillies pendant les observations discrètes nous ont également permis d’aborder la question importante du genre et de la génération des donateurs/clien ts types. Nous avons ainsi pu véri fier, en détail, les diffé rents choi x d’actions des individus en temps réel. En effe t, l'appréhension de ce que les autres pensent, ressentent ou croient (Premack et Woodru ff, 1978 ) sur les objets parlant de solidarité nous a permis d’établir des hypo thèses sur les actions à venir des pe rsonnes. 601 Uexküll, J. von. (1956). Mondes animaux et monde humain. Suivi de la théorie de la signification, trad. P. Muller, Paris : Denöel , p. 99 602 Ibid. 603 Campan, R., Scapini, F. (2002). Ethologie: approche systémique du comportement, Bruxelles : De Boeck, p. 152 321 Dans le cas des affiches publici taires de l’Unice f France , nous avons constaté que si le concepteu r ne parvien t pas à cerner les attentes de son client/dona teur type, il n’arri ve pas à présupposer les cro yances, les habitudes et la représenta tion des récepteurs. Ca r ce n’est pas seulement la question du genre et de la généra tion qui fai t la distinction en tre les récepteurs, mais c’est aussi les interrogations sur les habitudes, les cro yances, la culture , l’identi té et le style de vie de la personne qui rendent le tra vail des concep teurs plus compliqué. En effe t, la connaissance du che rcheur, la réalité de la société (conte xte ) e t la culture de l’individu (récep teur) sont liées l’une à l’autre et chacune renforcen t l’autre, car il y a co-dé termination (Morin ) de l’une dans/par l’autre. Pour E. Morin, la culture « p roduit des modes de connaissance che z les hommes de cette cul ture , lesquels, par leur mode de connaissance, reproduisent la culture qui produit ces modes de connaissance. Les cro yances qui s’imposent se trouvent fortifiées par la foi qu’elles ont suscitée. Ainsi se reproduisent non seulement les connaissances, mais les structures e t les modes qui déterminent l’in variance des connaissances » 604. 604 Morin, E. (1995). Les Idées, Paris : Le Seuil, Nouvelle édition, coll. Points, pp. 27-28 322 10.1. Confir mation Quelques semaines avant le dépô t de ce tte thèse, en décembre 2012 , nous avons organisé un exercice au sein de l’IUT de Lens, auprès d’étudiants en première année de SRC605, a ve c des images publicitaires de l’Unicef France . Nous avons ainsi exposé des affiches de notre corpus 606 dans les couloirs de l’établissement, durant une semaine et à cinq endroits stratégiques : à cô té de la cantine, des sanitaires, aux entrées, près du panneau d’information et à pro ximité du service de la scolarité. Ceci sans fournir d’informations supplémentaires sur la nature de ce t e xercice . À l’issue de la semaine, nous avons organisé trois focus groups improvisés entre les étudiants. Durant ceu x-ci , nous leur a vons montré ces mêmes images et nous les avons interrogés dans l’objecti f de sa voir s’ils avaient remarqué leurs présences et pour recueilli r leurs réactions. Faute de temps, nous n’avons, pour le moment, pas pu analyser les résultats de manière approfondie, mais nous présentons dans le tableau suivant les avis des 80 étudian ts inte rrogés. 605 Service et Réseaux de Communication Les affiches sont celles de l’Unicef France, utilisées lors de notre enquête de terrain. Les images sont disponibles à la page 197 606 323 Questions Avez-v ous remarqué les affiches dans les couloirs de l’IUT ? Quelle est l’image dont v ous v ous souvenez le plus ? A v otre av is, ces images ont-elles des impacts sur v ous ? Au point de v ous amener à réaliser une action humanitaire ? D’une manière générale, comment décririez-v ous v otre attitude v is-à-v is des questions de solidarité et humanitaires ? D’où v ient v otre intérêt ou v otre manque d’intérêt pour les questions de solidarité et humanitaires ? 15 Étudiantes Moyenne d’âge : 18 ans 10 Non 5 Oui 65 Étudiants Moyenne d’âge : 19 ans 51 Non 14 Oui Image N°1 : 2 personnes Image N° 3 : 3 personnes Image N°1 : 3 personnes Image N°2 :3 personnes Image N°3 : 8 personnes 60 Non 5 Oui 12 Non 3 Oui A : Je suis sensible mais je n’ai pas A : Je suis sensible mais je l’argent : 11 personnes n’ai pas l’argent : 55 B : Je ne suis pas sensible à ces personnes questions : 1 personne B : Je ne suis pas sensible à C : Je suis sensible mais je n’ai pas ces questions : 9 personnes le temps : 3 personnes C : Je suis sensible mais je n’ai pas le temps : 1 personne Intérêt : Manque Intérêt : Manque La famille et mon d’intérêt : La famille et d’intérêt : éducation : 12 La société : 10 mon La société éducation : individualiste : personnes personnes Mon caractère : La famille : 3 43 52 personnes La famille : 11 2 personnes personnes personnes Mon caractère : Mon personnes caractère : Mon 2 personnes caractère : 2 10 personnes personnes Ma culture : 3 personnes Tableau 6 5. Les résultat s des focus groups avec les é tudiants de l’IUT de Lens Ce tra vail con firme encore une fois que le pou voir de « faire faire » dans l’image reste très faible , e t que la jeune géné ration est moins attirée par les images humanitaires et sociales. Ce n’est pas seulement la question du sujet présenté dans ces affiches qui pose problème, mais c’est surtout la question de la pollution visuelle présente dans les différen ts endroits fréquen tés par les individus. Lors de no tre focus group a ve c ces étudian ts, nous a vons très rapidement constaté qu’ils ne porten t pas d’atten tion au x images sociales présentées dans leur milieu, car elles sont totalement intégrées dans le décor. Nous avons également constaté que leur intérê t pour la réalisation d’actions humanitaires et sociales est en liaison directe a ve c leur instruction et a ve c leu r éduca tion au sein de la famille. 324 « La culture e st l’émergence majeure propre à la société humaine. Chaque culture concentre en elle un double capital : d’une part, un capital cognitif et technique (pratiques, savoirs, savoir faire, règles) ; d’autre part, un capital mythologique et rituel (croyance s, norme s, interdits, valeurs). C’e st un capital de mémoire et d’organisation, comme l’est le patrimoine génétique pour l’individu. La culture dispose, comme le patrimoine génétique, d’un langage propre (mais beaucoup plus diversifié), pe rmettant remémoration, communication, transmission de ce capital d’individu à individu et de génération en génération »607 Conclusion Cette conclusion est l’opportunité , pour nous, de d resser un bilan des différen tes décisions que nous avons dû prendre lors de la mise en place des démarches effectuées dans cette recherche, au regard des objectifs recherchés et des résultats obtenus. Nous avons conscience que les différen ts choi x théoriques et méthodologiques pris dans ce travail doctoral , font que cette recherche s’inscrit dans une recherche dinamique, ou le chercheur se situe au cœur de son envi ronnement de reche rche, et se retrou ve en situation d’intera ction réelle auprès des différen ts acteurs. A l’image d’Uri Bronfenb renner, qui pour rep résenter sa théorie 608 (1979), a utilisé le principe des poupées russes, qui s’emboite les unes dans les autres, nous appliquons ce système à cette thèse. Ainsi, chaque chapitre 607 Morin, E. (2001). op.cit., p. 151 Urie Bronfenbrenner (1917-2005), est un psychologue russo-américaine. Il a travaillé dans les domaines comme les sociologues de la famille, de la société anthropologues, économistes le cadre économique et politologues de la structure. À la suite de l'extension Urie le concept de l'écologie du développement humain, ces environnements - de la famille à des structures économiques et politiques - sont considérées comme faisant partie du cours de la vie, à la fois sur l'enfance et l'âge adulte. Bronfenbrenner, largement considéré comme l'u n des grands spécialistes mondiaux de la psychologie du développement, l'é ducation des enfants, et l'écologie humaine 608 325 englobe et s’emboite dans le suivant. Cet ul time élément de notre tra vail , répond à la question que nous nous sommes posée dès l’introduction : « comment les publicités sociales et la communication autour des sujets humanitaires peuvent-elles contribuer au dé veloppement d’un comportement solidaire che z l’indi vidu ? » . Dans la continuité de nos observa tions, in teractions, in terviews, en tre tiens, expe rtises sur le terrain et e xpériences a vec des béné voles, nous considérons que ces derniers mettent en valeur une cul ture de la générosité et de l’empathie dans laquelle ils sont immergés. Nous n’aurions pas pu parvenir au x mêmes conclusions sans cette rencon tre des acteurs bénévoles in situ auprès des récepteurs de publicités sociales et humanitaires. En effe t, cet échange illustre l’idée d’intera ction d’ Erving Goffman : « L’idée de base est qu’une interaction entre deu x personnes n’est jamais seulement une interaction, c’est-à-dire une simple séquence d’actions/réactions limitées dans le temps et l’espace ; c’est toujours aussi un “certain type d’ord re social”. Toute in teraction con voque la société tout en tière , par le fait qu’elle fonctionne sur les mêmes principes »609. D’après notre e xpérience dans la mise en place et la réalisation de cette recherche , chaque situation de réception , chaque milieu, et chaque microsystème, intervien t, pour l’indi vidu, comme un lieu d’expression de sa culture et de son appartenance à la socié té. En e ffet, chaque groupe de ré cepteurs peut être considéré comme une « instance médiatrice entre l’individu et la société » 610. Comme l’explique, Ra y Birdwhistell , « ê tre membre [d’un e culture ], c’est ê tre pré visible » 611 puisque « la culture, c’est tou t ce qu’il fau t savoir pour ê tre membre »612. En conséquence, la communication est « l a 609 Goffman, E. (1988). Les moments et leurs hommes, traduction de Yves Winkin, Alain Kihm, Manar Hamad et Françoise Reumaux, présentation et index de Yves Winkin, Paris : Éditions de Minuit, p. 96 610 Joseph, I. (1998). Erving Goffman et la microsociologie, Paris : Presse s universitaire de France, p. 42 611 Winkin, Y. (1996). 1996, Anthropologie de la communication. De la théorie au terrain. Paris: Edition du Seuil, p. 14 612 Ibid. 326 performance de la cultu re » 613. Ce qui signifie qu’être performant suppose l’acquisition de compéten ces communicatives. Comme Gregory Currie (1995) le précise, si la perception visuelle « obtien t son enrichissement par la biologie », l’interp réta tion d’une histoire ou d’une représentation l’obtien t « par la culture » 614. Le récepteur interp rète , à sa manière, les messages publicitaires comportant des sujets humanitaires et sociaux, e t il filtre les informations selon son environnement culturel et social. Cet aspect s’illustre par les données acquises au cours de notre recherche , ainsi les femmes plus âgées font plus facilement référence à leurs petits enfants en regardant des images d’enfants en difficultés. De même, les jeunes étudiants argumentent leur manque d’intérêt en vers les actions humanitaires en raison de diffi cultés finan cières en lien a vec leu r situation sociale. Les va leurs et le pouvoir de l’ima gination Tra vailler sur la ré ception , c’est aussi étudier la compréhension de ce que l’autre pense (la théo rie de l’esprit), cela suggère une « imagination » e t une connaissance de ce qui est « valorisant » pour le récepteu r. Dewe y présente l’imagination comme une capacité « à faire émerger des idéau x à tra vers l’explora tion des possibilités contenues dans les situations réelles »615 comme l’amour, la solidarité , la justice, etc. Finalement ces idéau x engendrent des émotions fortes qui poussent les individus à tenter de les réaliser concrètement. Car, « tou tes les tentati ves d’amélioration sont mues par la foi en ce qui est possible et non par une adhésion à ce qui est déjà. 613 Ibid. Currie, G. (1995). Image and mind: film, philosophy and cognitive science, 1995, Cambridge University Press, p. 243 “… While both perception and narrative interpretation are processe s by which we get more from less, the first process gets its enrichment from biology, and the second from culture. The first process i s relatively impervious to belief, the second richly informed by it. Perception builds up a picture of the external world richer than the perceptual input, and it does so by applying to the retinal stimulation rules which have been selected by evolution, given the sort of physical world in which we live. Human beings, pretty much independently of their cultural background, will have largely the same visual experience on the basis of the same retinal input. They will see edges, volumes and depth relations in very much the same way. But what story they derive from a text depends crucially on assumptions and expectations which are culturally determined.” 615 Dewey, J. (2011). op, cit., Paris : la découverte, p. 55 614 327 Cette foi ne dépend pas non plus, s’agissant de sa capacité à nous faire agir, d’une quelconque assurance intellectuelle, ni d’une cro yance que les choses pour lesquelles nous œuvrons ne manqueront pas de s’imposer et de s’incarner dans notre e xistence» 616. Cet idéal e xe rce un pou voir e t un e capacité dans l’action, ce que Dewey nomme « l’idéalisme de l’action », ca r pour lui « la valeur des idéaux réside dans les expériences qu’ils rendent possibles »617. L’imagination donne naissance à des possibilités qui ne sont pas encore réalisées. Une partie de ces possibilités concernent la connaissance de l’homme (vé rité , beau té, solidarité , e tc.), qui réalise des expériences au cours de ses contacts a vec les au tres indi vidus. De plus, la na ture de la vie sociale et cultu relle d’un indi vidu dé termine son identité , mais cela demande une manière de vi vre dans laquelle chaque individu est en mesure de collaborer à la caractérisation des valeurs de la société dans laquelle il évolue , ceci afin de dé velopper une forme de « vie associée ». D’une manière générale, dans le cadre de la production et de la conception de communications graphiques, les notions de « l’idéalisme de l’action » e t de l’imagination sont centrales. Si le producteur n’a ccède pas à l’identifica tion des attentes du récepteur e t de ce qui est valorisant pour lui, sa communication est vouée à l’échec. De plus, si le récepteur ne perçoit pas les avantages de son action ou de son achat (a vantage é conomique comme le prix, social comme la marque, etc.), il ne parvient pas à se projeter et à imaginer concrètement le résultat de son action. Ainsi, en tant que chercheurs, si nous désirons analyser le comportement du ré cepteu r, nous devons rassembler les données des éléments précités, dans le but de pouvoir anal yser et véri fier l’ensemble du système de fonctionnement s’articulant en tre l’obje t, la communauté du produ cteu r et la communauté du récepteur. Ceci dans l’objectif de mieux connaître les attitudes et les 616 Dewey, J. (2011). Une fois commune, Paris : La découverte, coll. « les empêcheurs de penser en rond », p. 109 617 Dewey, J. (2005). Art comme expérience, Œuvres philosophiques III, traduit de l’anglais (USA) par Cometti J-P., al., Préface de Richard Shusterman et Postface de Stewart Buettner, Publications de l’Université de Pau, Éditions Farrago, p. 370 328 comportements du récepteur face à l’obje t é tudié, soit i ci, la publi cité sociale et humanitaire . Notre renc ontre avec la multi-dimens ionnalité et la méthodologie mix te de rec herche Dans notre cas, la recherche multi-dimensionnelle est née en parallèle de la nécessité de disposer d’approches globalisantes : systémiques. Ce qui nous a permis d’articuler les différen ts ni veau x d’anal yse sans créer de trahison entre chaque étape de reche rche . Cette dimension offre la possibilité d’obtenir une connaissance approfondie dans le but de permettre au x chercheurs de dépasser les querelles académiques. Il s’agit bien d’une méthodologie mixte qui , grâce à sa stratégie de validation des données quantita ti ves et quali tati ves récol tées durant les différentes étapes de la recherche , peu t aussi aider le che rcheur dans son tra vail. Nous avons constaté que c’est l’objet de recherche qui impose également le cadre théori co-méthodologique a vec lequel le chercheur tra vaille . Dans notre cas, afin de redonner une épaisseur sociale et communicationnelle à notre analyse, c’est sur la mise en place, l’agencement e t la configu ration des observations e t de l’enquête que s’est concen trée no tre a ttention . Précisons aussi que la stratégie de validation des données a contribué à nuancer ou à confirmer certains résultats. In fine, nous définissons donc aujourd’hui la multi-dimensionnalité sur la base des théories que nous avons utilisées, sur notre démarche et sur notre expe rtise. Cette manière de tra vailler sollicite également une dimension méta-réfle xi ve , au trement dit un « sa voir sur » la recherche et donc une méthodologie plurielle (ou mi xte ). Premièrement, les lectures, théoriques e t méthodologiques 618, nous on t apporté une compréhension détaillée des productions des chercheurs de notre communauté scienti fique. Ainsi, les observa tions discrètes nous ont offe rt la possibilité de déterminer des éléments propres à ce type de recherche , mais 618 qui peuvent être in visibles lors d’une observation Notamment les travaux de Bernard Darras basés sur pragmatisme de Peirce 329 participan te. En e ffe t, dans notre tra vail , les deux types d’observa tions sont complémentaires. Par la suite, l’expérience de béné volat a enrichi les connaissances acquises lors des étapes précédentes. Le fait de pou voi r parler ave c des bénévoles, et des agents « plaidoyers » , de l’Unicef Fran ce nous a permis d’expertiser, e t d’e xpérimenter, nos idées sur le rôle de la publicité sociale et humanitaire dans la naissance de comportement solidaire che z les indi vidus. Deuxièmement, notre enquête sur les réseaux sociaux, no tamment Faceb ook, nous a donné la possibilité d’établir une comparaison entre les actions des individus dans le monde « en ligne » et le monde « hors ligne » . De même, cette reche rche nous a offert l’occasion de connaître le rôle e xact occupé par les réseaux sociau x, au moment de la réalisation de ce tra vail , dans la sensibilisation de la personne sur les questions humanitaires et sociales, notamment au tra vers des actions de solidarité qui concernen t l’Unicef Fran ce. Troisièmement, l’intérêt de p résenter et de réaliser une enquête condui te à l’échelle nationale, est non seulement de valider la recherche monographique, mais aussi d’acquérir des résultats à des degrés de connaissance plus importants afin que cela soit utile pour les organismes humanitaires, les graphistes et les producteurs de publi cités solidaires. L’ensemble de ce processus de recherche était nécessaire afin de produire une base de ré fle xion sur ce qui moti ve ou inhibe les ré cepteurs. Les facte urs motiva nts et inhiba nts le com por tement solida ire du récepteur des public ités soc ia les e t huma nita ires Lors de l’état de la reche rche de cette thèse, nous a vons présenté deu x tableau x récapi tulati fs des facteurs personnels, socioculturels, économiques et esthétiques qui sont susceptibles de motiver ou de démoti ver une personne dans la réalisation d’actions solidaires619. Ainsi, dans cette 619 Voir les pages 107-108 de la thèse 330 conclusion, nous pou vons présenter les facteurs que nous a vons pu observer, anal yser et é tudier. Des facteurs personnels comme l’envie d’aider les autres, le plaisir de faire des gestes solidaires, de se sentir effica ce et l’importance de l’empathie che z l’indi vidu , sont parmi les nombreux fa cteurs moti van t la mise en œu vre de ce type de comportements. La question de la confiance, de la cro yance e t la manière de pensée de la personne, complète ce tte liste. En re vanche, en ce qui concerne les facteurs personnels pouvant inhiber la réalisation de comportements solidaires, nous avons observé la présence de différen ts éléments comme : l’égoïsme, le manque de con fiance e t notamment envers les institutions humanitaires, l’absence de sentiments de responsabilité, ainsi que la peur de souscrire à des responsabilités et à des engagements. Ces divers points déterminent également la manière selon laquelle une personne se comporte devant les publicités sociales et humanitaires. À p ropos des facteurs socioculturels, nous avons constaté que des éléments comme la classe sociale, la culture, l’éduca tion et les expé riences vé cues de l’individu , déte rminent la sensibilité envers les questions humanitaires et sociales. La question de l’identité sociale sous la forme de l’image de soi et ses valeurs sociales est aussi importante. En effet, les indi vidus ont une tendance à se surestimer et à e xagé rer leurs actions pour donner d’eu xmêmes une image valorisante 620, notamment en ce qui concerne leu r sensibilité en vers autrui e t les gestes de générosité. Aussi, la générosité est reconnue comme une qualité dans la société e t donc valorise l’« image de soi » de la personne vis-à-vis des au tres indi vidus. Nous avons constaté que les facteurs socioculturels, inhibant la réalisation de comportements solidaires et humanitaires, peuvent être liés à l’environnement familial et social de la personne et par le fait de vi vre dans 620 Dans le cadre de cette thèse, lors d’une conversation sur Skype le 4 septembre 2012, Bernard Darras nous a rappelé que les enquêtes montrent que les individus ont tendance à survaloriser leurs actions dans trois domaines : la première est la sexualité, la deuxième porte sur leurs pratiques culturelles et la troisième concerne les actions humanitaires et de solidarité. 331 une société individualiste. De plus, la saturation par la présence des publicités peut être une source d’inhibi tion de l’empathie. En effe t, la surexposition au x publicités peut pro voquer une saturation che z le récepteur. On peut alo rs parler de pollution visuelle. Ce tte pollu tion visuelle a des impacts sur la réception (les comportements, les actions et les habitudes) de l’individu se trouvan t fa ce à ces messages. L’un des principau x effets est qu’on ne remarque même plus leur présence, car nous sommes saturés de rece voi r ces in formations non désirées. Par ailleurs, il e xiste également des facteurs esthétiques et temporels qui portent sur la quali té artistique , l’intég ration de la publi cité dans l’espace public, le choi x de l’emplacement des publicités et le choi x temporel pour les présenter. Nous avons constaté que, par exemple, dans la période qui précède les fêtes de fin d’année, les Français sont davantage sensibilisés par les publicités évoquan t la solidarité . De plus, nous avons consta té que les images simples, disposant d’un message clair et compréhensible, sont plus appréciées par les récepteu rs. En fin, il e xiste aussi des facteurs économiques, concernant ses revenus et son autonomie financière, qui caracté risent la natu re de son aide. Nous avons également observé que : a) Si les informations présentes sur les publicités sociales et humanitaires touchent le centre d’inté rêt de l’indi vidu/récep teur, elles sont mieux reçues, écoutées, comprises et mémorisées, et parviennent à une meilleure sensibilisation de la personne. b) Le rôle des émetteurs, concep teurs et réalisateurs est de deviner (supposer) la réaction des récepteu rs 621. Pou r cela , il fau t connaître les habitudes, les moti va tions et les démoti vations des ré cepteurs. Nous ajoutons ici un élément complémentaire qui se rapporte à la question de la « surcharge cogniti ve » . Ainsi, l’homme est capable de capturer e t de mémoriser une somme d'informations limitées à la fois et de ce fai t, la 621 La base de la théorie de l’esprit. 332 surcharge des signes et des symboles utilisés dans les publicités, notamment les publicités sociales et humanitaires, peut perturber la réception . De plus, la question de l’« écart de connaissance » ou knowledge gap est à prendre en compte . Il s’agit en effe t d 'une distance e t d 'un dé calage entre l’émetteur et le récep teur au x ni veau x cul turels et/ou d’instruction . La connaissance préalable du récepteur sur un sujet agit donc comme une sorte de guide dans la compréhension du message communiqué par l’émetteur. Si la différence entre ce que l’émetteur pense de l’attente du récepteur est éloigné de la véri table e xpe cta ti ve de ce dernie r, il sera difficile pou r l’émetteur d’obtenir une réaction fa vorable au message de la part du récepteur. Pour minimiser cet écart, il faut d’abord conna ître le vrai besoin du récepteur, vulgariser et simplifier les informations pour pou voir con vaincre le plus grand monde. Donc : A. Moins un récepteur est informé des actions humanitaires et sociales d’un organisme, plus il est di fficile de l 'informer. B. Les in formations diffusées ne tenant pas compte des connaissances préalables des récepteurs tendent à creuser un « fossé de connaissances » (knowledge gap) entre le public déjà sensibilisé et le reste de la société . Cr itique de notre modé lisation La multi-dimensionnalité de cette thèse mène à la méta-réfle xion , nous avons ainsi pu approfondir nos idées par notre engagement dans la recherche . Ainsi, le fai t de pou voir e xpertiser le terrain de recherche à l’aide d’une expérien ce concrète e t de condui re une enquête sur les individus de manière méthodique et scientifique, nous a donné l’avantage de prendre position au cœur du sujet et de finalement découvri r une troisième dimension par rapport à no tre objet d’étude . 333 De plus, la combinaison des approches nous a procuré les moyens nécessaires à la compréhension de la problématique des récepteurs de publicités sociales (faire avec) e t de leurs pratiques comportementales (être ave c). En effet, l’étude sur les ré cepteu rs des publicités humanitaires, que nous avons débutée par l’utilisation des Visual Studies, s’est prolongée par des tra vau x en SIC e t en sociologie. L’analyse des comportements des récepteurs de ce type de publici té se développe sur trois a xes : 1. Les tra vau x en Visual Studies sur la sociologie des pratiques culturelles et sociales de la personne. 2. La sémiotique pragmatique, la communication médiatisée et la question de l’habitude e t de l’habitude d’action de l’indi vidu. 3. La psychologie, la question de l’identi té ainsi que la sociologie sur les statuts et les rôles de la personne et de la publici té sociale et humanitaire dans la société con temporaine. À la lectu re de notre tra vail , ces diverses approches peuvent paraître peu développées par rapport à leur po tentiel théo rique, mais nous justifions cela par le choi x personnel de réaliser une é tude globalisante de ces domaines. À tra vers la publicité sociale et humanitaire, nous a vons pu distinguer trois logiques différen tes dans les pratiques des ré cepteurs : 1. Une logique des acti vités e t des pratiques personnelles de l’individu, en liaison avec ses habitudes et ses cro yances. 2. Une logique sociale et relationnelle de l’indi vidu en liaison avec son envi ronnement e t son milieu de vie. 3. Une logique socio-économique en liaison avec les éléments qui permettent à l’indi vidu d’a voir un rôle dans l’amélioration de la vie de l’au tre . 334 Bien évidemment, la question des revenus et des contraintes financières de la personne a, ici , une grande importance . Enfin, les résultats de ce tte étude mettent en é vidence la di versité des comportements des récepteurs en situation concrète . En parcouran t les questions cognitives, procédurales et communicationnelles liées à la réception de signes visuelle, nous a vons tenté de montrer comment les différen tes phases de « la boucle des croyances et des habitudes d’actions » de Darras et Bel khamsa (2009) s’élaborent che z les indi vidus en position de récepteurs. Cette reche rche s’achève a ve c l’espoir que les résultats présentés offriront la possibilité au x dirigean ts d’institu tions non lucra ti ves de disposer de pistes pour obtenir une é valua tion efficace de leu rs actions communicationnelles auprès des récepteurs. Par ailleurs, elle concerne également la communauté des concepteurs et des graphistes, dans l’objecti f de les inci ter à recherche r une meilleure compréhension des attentes des récepteurs, afin de leur permettre de dé veloppe r des supports de communication adaptés et pertinents. D’une manière générale, elle s’adresse à toutes les structures gouvernementales et non gou vernementales qui mettent en pla ce des actions solidaires et qui communiquent sur ces actions. Il ne faut pas perdre de vue que les designers et les graphistes sont des médiateurs et qu’« on attend d’eux qu’ils créent du lien social »622. Aussi, la médiation produite par ces médiateurs, au tra vers de leurs réalisations et de leurs conceptions, a une double fonction, « d’une part, é tablir les liens entre les hommes, dans le temps présent et à tra ve rs les générations ; d’autre part, introduire la visée d’un sens qui dépasse la relation immédiate pour se projeter vers l’aveni r » 623. C’est dans ce conte xte , que la publicité sociale et humanitaire devien t, à son tour, un vrai médiateur, porteur de sens et de significations concre ts, pour in vite r les indi vidus au x passages à l’action. 622 Ollivier, B. (2007). Sciences de la communication : théories et acquis », Communication [En ligne], Vol. 28/2 | 2011, mis en ligne le 13 juillet 2011, URL : http://communication.revues.org/index1941.html. Consulté le 19 février 2012 623 Caune, J. (1999). Pour une éthique de la médiation. Le sens des pratiques culturelles, Grenoble : Les Presses universitaires de Grenoble, p. 12 335 Enfin, cette thèse peut également s’avérer u tile au x chercheurs des différen ts domaines mobilisés dans cette recherche tels que : les études culturelles, la communication, la sociologie et la psychologie. Mais aussi aux chercheurs s’intéressant au domaine des publicités commerciales, qui disposent, à présent d’un élément supplémentaire de comparaison entre ces deux modes de marketing . 336 Table des tableaux Tableau 1. Les s ignif ications du ter me « compor tement »...........................................32 Tableau 2. Les s ignif ications du ter me « solidaire ».....................................................34 Tableau 3. Exemple tableau des tr is de publications ...................................................61 Tableau 4. Les facteurs de motiv ation .........................................................................107 Tableau 5. Les facteurs inhibants .................................................................................108 Tableau 6. Gr ille d’observ ation discrète ( hors famille) ...............................................166 Tableau 7. Gr ille d’observ ation discrète ( des familles) ..............................................166 Tableau 8. Nombre de personnes observées v ia l’observation discrète ..................169 Tableau 9. Clients/donateurs de l’Unicef Moselle, réc eptionnés par nous entre les 17 et 19 nov embr e 2011 ................................................................................................177 Tableau 10. Répons es des clients/donateurs à la question : Avez-vous r emar qué les affiches qui sont présentes dans la vitr ine ? .........................................................178 Tableau 11. Tableau des bénévoles de l’Unicef Moselle ...........................................179 Tableau 12. Cr itèr es de l’échantillon : les invar iables ................................................186 Tableau 13. Cr itèr es de l’échantillon : les var iables ...................................................187 Tableau 14. Nombr e de r écepteurs interr ogés ............................................................188 Tableau 15. Autoévaluation des répondants à l’entretien ..........................................191 Tableau 16. Réponses des récepteurs à la question : « D’où vient votr e intérêt pour les questions humanitaires et de solidar ité ? ». ..........................................................192 Tableau 17. Les personnes qui n’ont pas remarqué le stand de l’Unicef ................194 Tableau 18. Les personnes qui ont remar qué les public ités et le stand de l’Unicef ..........................................................................................................................................195 Tableau 19. Les différentes catégor ies de personnes observées en fonction de leurs compor tements ......................................................................................................196 Tableau 20. Répons es des récepteurs à la question : Quelle est l’image dont vous vous souv enez le plus ? .................................................................................................199 Tableau 21. Les av is des personnes interr ogées à pr opos de l’Unicef Franc e.......203 Tableau 22. Grille d’observation des r éseaux soc iaux ...............................................206 Tableau 23. Pr ofil des inter nautes observés lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook .........................................................................................................................208 Tableau 24. Le nombr e d’inter nautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook .........................................................................................................................208 Tableau 25. Autoév aluation des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook .........................................................................................................................210 Tableau 26. Répons es des inter nautes à la question : D’où v ient v otre intérêt pour les questions humanitaires ? .........................................................................................211 Tableau 27. Réponses des internautes à la question : La cause des enfants est- elle une pr ior ité dans v otre vie quotidienne ? .....................................................................213 Tableau 28. Répons es des internautes à la question : Soutenez-vous l’Unicef France dans toutes ses actions ? .................................................................................214 Tableau 29. Réponses des inter nautes à la question : Quelle phrase explique le mieux votre ges te ? ........................................................................................................216 337 Tableau 30. Réponses des inter nautes à la question : Ce que c e geste m'apporte,... ..........................................................................................................................................217 Tableau 31. Réponses des inter nautes à la ques tion : Avez-vous pr opos é à des amis de vous suivre dans votr e geste? ........................................................................219 Tableau 32. Réponses des inter nautes à la ques tion : Avez-vous pr opos é à des amis de vous suivre dans votr e geste? Si oui, ont- ils accepté ?...............................219 Tableau 33. Réponses des internautes à la question: Avez-vous estimé néc essair e de jus tifier et d’expliquer votre geste à vos proches? ................................................220 Tableau 34. Réponses des internautes à la question : Êtes-vous d’accord avec cette phras e : « Je préfèr e les gestes solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beaucoup de temps ».............................................................222 Tableau 35. Nombr e de partic ipants à l’enquête ........................................................233 Tableau 36. Calcul de l’intervalle de confianc e...........................................................237 Tableau 37. Autoévaluation des partic ipants à l’enquête...........................................240 Tableau 38. Nombr e de partic ipants à la deuxième question de l’enquête ..............243 Tableau 39. Nombr e de partic ipants à la troisième question de l’enquête ...............247 Tableau 40. Nombr e de partic ipants à la quatr ième question de l’enquête.............249 Tableau 41. Nombr e de partic ipants à la cinquième ques tion de l’enquête .............253 Tableau 42. Nombr e de partic ipants à la six ième question de l’enquête .................256 Tableau 43. Nombr e de partic ipants à la septième ques tion de l’enquête ..............260 Tableau 44. Nombr e de partic ipants à la huitième question de l’enquête ...............264 Tableau 45. Nombr e de partic ipants à la neuv ième ques tion de l’enquête .............268 Tableau 46. Nombr e de partic ipants à la dixième question de l’enquête.................272 Tableau 47. Nombr e de partic ipants à la onzième question de l’enquête ...............275 Tableau 48. Nombr e de partic ipants à la douz ième ques tion de l’enquête .............278 Tableau 49. Nombr e de partic ipants à la treiz ième question de l’enquête ..............280 Tableau 50. Nombr e de partic ipants à la quatorzième question de l’enquête.........282 Tableau 51. Nombr e de partic ipants à la quinzième question de l’enquête ............284 Tableau 52. Nombr e de partic ipants à la seizième question de l’enquête...............286 Tableau 53. Nombr e de partic ipants à la seizième question de l’enquête...............289 Tableau 54. Détails textuels des sémioses positiv es à la seizième question de l’enquête...........................................................................................................................290 Tableau 55. Détails textuels des sémioses incer taines à la seizième question de l’enquête...........................................................................................................................291 Tableau 56. Détails textuels des sémioses négativ es à la seiz ième question de l’enquête...........................................................................................................................292 Tableau 57. Nombr e de partic ipants à la dix-septième question de l’enquête ........293 Tableau 58. Nombr e de partic ipants à la dix-huitième question de l’enquête .........299 Tableau 59. Nombre de réponses pos itives à la dix-huitième ques tion de l’enquête ..........................................................................................................................................302 Tableau 60. Nombr e de réponses négatives à la dix- huitième question de l’enquête ..........................................................................................................................................302 Tableau 61. Nombr e de partic ipants à la dix-neuvième ques tion de l’enquête .......303 Tableau 62. Nombr e de partic ipants à la vingtième question de l’enquête .............305 Tableau 63. Nombr e de r éponses détaillées à la v ingtième question de l’enquête 307 338 Tableau 64. Nombre de réponses détaillées à la v ingt-et-unième question de l’enquête...........................................................................................................................310 Tableau 65. Les résultats des focus groups avec les étudiants de l’IUT de Lens ..324 339 Table des images Image 1. Les affiches public itaires de l’Unicef ..............................................................13 Image 2. Affiches public itair es de l’Unicef-Fr ance ........................................................45 Image 3. Affiches public itair es de l’Unicef- USA et Unicef-Suisse...............................46 Image 4. Les affiches de l’Unic ef-Arménie ....................................................................46 Image 5. Les affiches de l’Unic ef-Ir an ............................................................................47 Image 6. Poster de Mona Aghababaie pour le conc ours « Agis pour les droits, 2008 »...............................................................................................................................114 Image 7. Boutique de l’Unicef Moselle à Metz ............................................................176 Image 8. Les images présentes dans le s tand de l’Unic ef en novembr e 2011 .......197 Image 9. L’opération de sensibilisation nommée « Jus te un peu d’eau pour fair e des ricochets », Unicef 2011.................................................................................................204 340 Table des diagrammes Diagramme 1. Étude diachr onique du ter me « Communication par l’image »...........63 Diagramme 2. Étude diachr onique du ter me « Visual Studi es » .................................67 Diagramme 3. Étude diachr onique des ter mes « Marketing social/Publicité sociale » ............................................................................................................................................72 Diagramme 4. Étude diachr onique du ter me « Compor tement » ................................74 Diagramme 5. Étude diachr onique du ter me « Action humanitaire » .........................76 Diagramme 6. Étude diachr onique des ter mes « Repr ésentation/ Identité » ............77 Diagramme 7. Étude diachr onique du ter me « Habitude » ..........................................80 Diagramme 8. Étude diachr onique, synthèse globale ..................................................81 Diagramme 9. Résultat de l’observation discrète........................................................168 Diagramme 10. Comportement des récepteurs observés, acquis par l’observation discrète.............................................................................................................................170 Diagramme 11. Attitudes des récepteurs de moins de 40 ans via obs ervation discrète.............................................................................................................................171 Diagramme 12. Attitudes des récepteurs de plus de 40 ans via observation discrète ..........................................................................................................................................171 Diagramme 13. Profess ions des récepteurs interrogés en pourcentage ................189 Diagramme 14. Répondants en fonction de leur profess ion ......................................189 Diagramme 15. Rés ultats en pourc entage des données réc oltées par l’entretien à la question : Comment décrir iez-vous votre attitude v is-à-vis des questions humanitair es ? .................................................................................................................190 Diagramme 16. Rés ultats en pourc entage des données réc oltées par l’entretien à la question : D’où v ient votre intérêt pour les questions de l’humanitair e et de la solidarité ? .......................................................................................................................192 Diagramme 17. Réponses en fonction du genre des pers onnes interr ogées à la question : D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaire et solidaire ? ....193 Diagramme 18. Réponses en fonction du genr e et de la génération des récepteurs interrogés à la question : Avez- vous r emarqué le stand de l’Unicef ? ....................195 Diagramme 19. Réponses des récepteurs à : Ce que vous avez remarqué dans ce stand .... ...........................................................................................................................196 Diagramme 20. Réponses des r écepteurs à la question : Quelle est l’image dont vous vous souvenez le plus ?........................................................................................198 Diagramme 21. Répons es tex tuelles des r épondants sous la for me des différentes sémioses ..........................................................................................................................200 Diagramme 22. Participation des inter nautes à la campagne Paris-Africa sur Facebook .........................................................................................................................207 Diagramme 23. Réponses des internautes en fonc tion de leur pr ofession lors de la campagne Paris-Africa sur F acebook ...........................................................................209 Diagramme 24. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook à la question : Comment décr ir iez-vous votre attitude vis-à-v is des questions humanitaires ? ...............................................................................................210 Diagramme 25. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook : D’où v ient votre intér êt pour les questions humanitaires ?....................211 341 Diagramme 26. Répons es des internautes féminins et masculins à la question : D’où v ient votre intérêt pour les questions humanitaires et de solidar ité ? .............212 Diagramme 27. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook : La cause des enfants est- elle une priorité dans votr e vie quotidienne ? ..........................................................................................................................................213 Diagramme 28. Répons es des internautes féminins et masculins à la question : Soutenez- vous l’Unicef Fr ance dans toutes s es actions ?.........................................214 Diagramme 29. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook : Quelle phrase explique le mieux votre geste ? .......................................215 Diagramme 30. Répons es des internautes féminins et masculins à la question : Quelle phrase explique l e mi eux votre geste?.............................................................216 Diagramme 31. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook : Ce que c e geste m'appor te,... ...................................................................217 Diagramme 32. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook : Avez-vous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste (en changeant leur photo de pr ofil à leur tour) ?................................................................218 Diagramme 33. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook : Avez-vous estimé nécessaire de justifier et d’expliquer votre geste à vos proches (soit vos amis sur Facebook, soit votr e entourage dans la vie réelle) ? ..........................................................................................................................................220 Diagramme 34. Répons es des internautes lors de la campagne Paris-Africa sur Facebook à la question : Je préfèr e les gestes solidaires « en ligne » aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beauc oup de temps .............................................221 Diagramme 35. Réponses des inter nautes féminins et masculins à la question : J e préfère l es gestes s olidaires « en ligne » ( Ex : mon geste pour l’Afrique) aux actions de terrain, car ils ne prennent pas beauc oup de temps. ............................................222 Diagramme 36. Répons es textuelles des inter nautes en fonction des différentes catégor ies de s émioses ..................................................................................................223 Diagramme 37. Profess ions des femmes enquêtées de moins de 40 ans ..............234 Diagramme 38. Profess ions des hommes enquêtés de moins de 40 ans................234 Diagramme 39. Profess ions des femmes enquêtées de plus de 40 ans ..................235 Diagramme 40. Profess ions des hommes enquêtés de plus de 40 ans ...................235 Diagramme 41. Résultats à la première question de l’enquête.................................239 Diagramme 42. Résultats à la pr emièr e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................240 Diagramme 43. Résultats à la pr emièr e question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération ..........................................................................................................241 Diagramme 44. Résultats à la deuxième ques tion de l’enquête ...............................242 Diagramme 45. Résultats à la deuxième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................244 Diagramme 46. Résultats à la deux ième question, en pourcentage pour chaque génération ........................................................................................................................244 Diagramme 47. Résultats à la trois ième question de l’enquête ................................246 Diagramme 48. Résultats à la troisième question, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie .................................................................................................................246 342 Diagramme 49. Rés ultats à la troisième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération ..........................................................................................................248 Diagramme 50. Résultats à la quatr ième question de l’enquête...............................249 Diagramme 51. Résultats à la quatr ième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................250 Diagramme 52. Résultats à la quatr ième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................251 Diagramme 53. Résultats à la cinquième question de l’enquête ..............................252 Diagramme 54. Résultats à la cinquième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................254 Diagramme 55. Résultats à la cinquième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................255 Diagramme 56. Résultats à la six ième question de l’enquête ...................................256 Diagramme 57. Résultats à la s ixième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................257 Diagramme 58. Résultats à la s ixième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération ..........................................................................................................258 Diagramme 59. Résultats à la septième question de l’enquête ................................259 Diagramme 60. Rés ultats à la septième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................261 Diagramme 61. Résultats à la s eptième question, en pourcentage pour chaque génération ........................................................................................................................262 Diagramme 62. Résultats à la huitième question de l’enquête .................................263 Diagramme 63. Résultats à la huitième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................265 Diagramme 64. Résultats à la huitième question, en pourcentage pour chaque génération ........................................................................................................................266 Diagramme 65. Résultats à la neuvième ques tion de l’enquête ...............................267 Diagramme 66. Résultats à la neuvième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................269 Diagramme 67. Résultats à la neuvième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................270 Diagramme 68. Résultats à la dixième question de l’enquête...................................272 Diagramme 69. Résultats à la dixième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................273 Diagramme 70. Résultats à la dixième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération ..........................................................................................................274 Diagramme 71. Résultats à la onz ième question de l’enquête .................................275 Diagramme 72. Résultats à la onzième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................276 Diagramme 73. Résultats à la onzième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génération ..........................................................................................................277 Diagramme 74. Résultats à la douzième ques tion de l’enquête ...............................277 Diagramme 75. Résultats à la douzième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................278 343 Diagramme 76. Résultats à la douzième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................279 Diagramme 77. Résultats à la treiz ième question de l’enquête ................................279 Diagramme 78. Rés ultats à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................281 Diagramme 79. Rés ultats à la treizième ques tion de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération ..........................................................................................................281 Diagramme 80. Résultats à la quatorzième question de l’enquête...........................282 Diagramme 81. Rés ultats à la quatorz ième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................283 Diagramme 82. Rés ultats à la quatorz ième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................283 Diagramme 83. Résultats à la quinzième question de l’enquête ..............................284 Diagramme 84. Résultats à la quinzième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................285 Diagramme 85. Résultats à la quinzième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................285 Diagramme 86. Résultats à la seizième question de l’enquête.................................286 Diagramme 87. Résultats à la seiz ième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque sous-catégor ie ...................................................................................................287 Diagramme 88. Résultats à la seiz ième question de l’enquête, en pourcentage pour chaque génération ..........................................................................................................288 Diagramme 89. Résultats c omplémentair es à la seiz ième question de l’enquête ..288 Diagramme 90. Résultats détaillés des sémioses positives de la seizième question de l’enquête .....................................................................................................................290 Diagramme 91. Résultats détaillés des s émioses incertaines de la seizième question de l’enquête .....................................................................................................291 Diagramme 92. Résultats détaillés des sémios es négatives de la seiz ième question de l’enquête .....................................................................................................................292 Diagramme 93. Résultats à la dix-septième question de l’enquête ..........................293 Diagramme 94. Résultats à la dix-septième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................294 Diagramme 95. Résultats à la dix-septième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................296 Diagramme 96. Résultats détaillés pour le complément de la dix-septième question de l’enquête .....................................................................................................................297 Diagramme 97. Résultats au complément de la dix-septième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..............................................................298 Diagramme 98. Résultats à la dix-huitième question de l’enquête ...........................299 Diagramme 99. Résultats à la dix-huitième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................300 Diagramme 100. Résultats à la dix-huitième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................301 Diagramme 101. Résultats à la dix-neuv ième question de l’enquête .......................303 Diagramme 102. Résultats à la dix-neuvième question de l’enquête, en pourcentage pour c haque sous-catégor ie....................................................................304 344 Diagramme 103. Résultats à la dix-neuvième question de l’enquête, en pourcentage pour c haque génér ation...........................................................................304 Diagramme 104. Résultats à la v ingtième ques tion de l’enquête .............................305 Diagramme 105. Rés ultats à la vingtième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..........................................................................................306 Diagramme 106. Rés ultats à la vingtième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .................................................................................................306 Diagramme 107. Résultats textuels à la vingtième question de l’enquête...............307 Diagramme 108. Rés ultats au complément de la v ingtième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque sous-catégor ie ..............................................................308 Diagramme 109. Rés ultats au complément de la v ingtième question de l’enquête, en pourc entage pour chaque génér ation .....................................................................309 Diagramme 110. Résultats à la v ingt-et-unième question de l’enquête ...................310 Diagramme 111. Résultats à la vingt- et-unième question de l’enquête, en pourcentage pour c haque sous-catégor ie....................................................................311 Diagramme 112. Résultats à la vingt- et-unième question de l’enquête, en pourcentage pour c haque génér ation...........................................................................311 345 Table des figures Figure 1. Prés entation du domaine étudié .....................................................................40 Figure 2. La car te théor ique de la rec herche ...............................................................55 Figure 3. Les r èglements de l’affichage des public ités non lucratives en Fr ance .....57 Figure 4. Or dre décroissant des publications, du plus génér al au plus spéc ifique ...60 Figure 5. Classement des publications collectées en fonction du domaine de recherche ...........................................................................................................................62 Figure 6. Env ironnement du domaine de recherche .....................................................83 Figure 7. Ins pir é par le schéma classique de la persuasion de William Mc Guire, 1968....................................................................................................................................87 Figure 8. Schématisation de la r echerche expérimentale basée sur une analyse culturelle...........................................................................................................................110 Figure 9. Inspir é par le diagramme d’Antoni Vaccar o, « marketing social et fundraising » ....................................................................................................................117 Figure 10. Inter action entre la public ité soc iale et humanitaire et son récepteur ....120 Figure 11. La relation entre la motivation, l’inhibition et le comportement de l’individu ...........................................................................................................................121 Figure 12. Actions du récepteur des publicités s ociales ............................................124 Figure 13. Les tr ois niveaux successifs de la recherche............................................124 Figure 14. Constitution des hy pothèses en avançant dans la rec herche.................128 Figure 15. Emboitement des différentes s ources dans la r echerche dynamique....134 Figure 16. Les étapes basées sur l’observation discrète ...........................................135 Figure 17. De l’observ ation participante à la synthèse...............................................137 Figure 18. La mis e en place de la rec herche ..............................................................143 Figure 19. Diagr amme de positionnement du cherc heur dans une rec herche multidimens ionnelle ........................................................................................................154 Figure 20. De la naissance du s entiment d’humanité à la continuité dans la réalis ation de l’action de la personne ...........................................................................156 Figure 21. Cycle des habitudes d’après C.S. Peirce. .................................................158 Figure 22. Sync hronisation des r ésultats de l’enquête av ec le cycle de fixation des habitudes..........................................................................................................................162 Figure 23. Partic ipation des enquétés en fonction du lieu de r ésidenc e..................236 Figure 24. Interv alle de confiance à un taux de fiabilité égale à 95% ......................238 Figure 25. Le rôle de la publicité dans la réalisation d’une ac tion s ociale et humanitair e ......................................................................................................................317 Figure 26. Le rôle de la publicité dans le rejet d’une action sociale et humanitair e ..........................................................................................................................................318 346 Index des auteurs A Aghababaie, 87, 114, 120, 121, 142, 154 Akoun, 31, 50 Akrich, 54, 139, 148 Albarello, 138 Albouy, 115 Alis, 72, 320 Allport, 100 Amar, 33 And reasen, 27 Ansart, 31, 50 Arendt, 97 Arnaud, 102 Arren, 90 Atlani-Duaul t, 76 Augé, 111 Berkowitz, 103 Berna ys, 71 Beyaert-Geslin, 79, 114 Bidet, 122 Bilsky, 23 Blandin, 96 Boinet, 76 Bouchard, 26, 27, 320 Boudon, 129 Bourdieu, 77 Bourgeois, 33 Bourricaud, 129 Bouveresse, 38 Breton, 37 Broadus Wa tson, 71 Bronfenbrenne r, 103, 325 Brunel-Lafargue, 60 Burnett, 90 B Baert, 69 Baetche, 75 Bandura, 101 Bareille, 111 Barnier, 103 Barrier, 65 Barthes, 70, 85, 94 Bassand, 98 Bateson, 77 Baudrillard, 85, 92, 96 Ba xandall, 66 Beaud, 111 Béhague, 78 Belkhamsa, 37, 38, 39, 40, 54, 60, 66, 91, 96, 148, 152, 156, 158, 159, 160, 165, 335, 402 Benjamin, 70 Berkowin z, 103 C Cadet, 91, 98, 100, 105 Cahill, 76 Callon, 54, 85, 139, 148 Campan, 321 Campion, 42 Capron, 97 Carré, 78 Carretero Pasín, 104 Cathelat, 41, 91, 98, 100, 105 Caune, 335 Cervuelle, 70 Chariter, 97 Charlot, 33 Chartier, 97 Chirade, 52 Cometti, 37, 38, 43, 139, 328 Connie Malamed, 92 347 Copans, 49 Cossette, 27, 28, 29, 47, 71, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 93, 94, 99, 101, 104, 105, 116 Coté, 106 Currie, 327 Ehrenberg, 85 Elkins, 66, 67 Esquenazi, 118 Everaert-Desmedt, 118 Everett Hughes, 77 D Feshbach, 90 Fliser, 47 Fortin, 318, 354, 401 Fournier, 110 Fresnault-Deruelle, 78 Freund, 70 Friedericks, 103 Dagenais, 118 Daigle, 106 Daignault, 27, 28, 29, 47, 71, 86, 87, 88, 90, 91, 93, 94, 99, 105, 320 Daniels, 103 Darras, 37, 38, 39, 40, 54, 59, 60, 66, 70, 91, 96, 148, 149, 150, 151, 152, 156, 158, 159, 160, 165, 329, 331, 335, 369 Dauvin, 45, 117, 357 De Courson, 73 De Fornel, 91 De Fo ville, 49 Dekoninck, 69 Descartes, 37 Descola, 70 Dewey, 24, 25, 26, 39, 42, 121, 122, 139, 159, 163, 165, 327, 328 Dhennequin, 61, 92 Di Lorenzo, 128 Dianoux, 75, 103 Dikovitskaya, 66, 68 Dolan, 31, 32 Dominicé, 66 Du Guy, 95 Dubois, 86 Ducre y, 65 Dulac, 78 Dunbar, 52 Dupuy, 91 E Eco, 104 F G Gallopel, 48 Gattegno, 66 Gauthy-Sinéchal, 104 Gay, 39 Gibson, 85, 91 Gilardi, 75 Goffman, 77, 106, 326 Gosselin, 31, 32 Gough, 103 Gourion, 75, 102, 104 Groupe µ, 92 Guede z, 78 Guezais, 52 Guichard, 75 Guidère, 134 Güller, 98 Gumuchian, 127, 138 Gunthert, 69 H Habermas, 36, 97 Hall, 39, 54, 95, 156 Hammer, 35, 104 Harris, 103 Haschar-Noé, 97 348 Hastings, 27 Heath, 93 Hoas, 42 Holub, 54, 156 Huong Phan, 78 J Janis, 90 Jauss, 54, 156 Jeanneret, 50 Joas, 42, 43 Joseph, 93, 326 Jouison-Laffitte, 150 Jo ye, 98 Juan, 41, 42 Julien, 94, 96 Jurgen, 36 K Kapfere, 47 Kotler, 27, 71 Kouchner, 76 Maigret, 92 Ma rieke, 75 Ma rois, 127, 138 Marzouk, 52 Mc Closky, 103 Mc Guire, 87, 89 McGuire, 87, 90 Mead, 139 Meehl, 103 Me yer, 38, 151 Mi chael, 66, 75, 77 Midol, 78 Mischel, 103 Mi tchell, 68, 69 Moles, 61, 85, 105 Montenegro, 101 Mooij, 75 Moriarty, 90 Morin, 32, 54, 91, 94, 148, 149, 150, 318, 322 Mu cch iell i , 369 N L Ladwein, 47 Lagache, 99 Lahire, 94 Laidie, 33 Lamizet, 94 Lamoureux, 31, 32 Latour, 54, 85, 139, 148, 321 Leger, 110 Lewin, 99, 100, 150 Lipovetsky, 47 Lussault, 78 Lutterman, 103 Lutz, 89 Lysard-Dias, 88 M Nietzsche, 96 O Ollivier, 335 P Pailliart, 98 Palda, 85 Paquette, 48, 320 Peirce, 37, 40, 79, 80, 118, 148, 149, 151, 152, 156, 158, 329 Pera ya, 81 Petit, 37 Pétrof, 47 Piérot, 73 Premack, 54, 321 Ma c Guire, 87 349 Q Quéré, 122 Tsikounas, 116 Tyrode, 73 U R Rampley, 66, 68 Rasse, 78 Raulet, 53 Raymond, 33, 316 Richard, 95 Rillaer, 73, 74 Ringel, 76 Robert-Demontrond, 35 Robic-Dia z, 78 Rokeach, 23, 102 Rosnay, 149 Rosselin, 94, 96 Rousseau, 33 S Saussure, 96 Saw yer, 103 Scapini, 321 Schwartz, 23, 35 Scohier, 98 Segovia, 97 Sharif, 100 Skinner, 74 Sorokin, 103 Stein, 98 Steinbach, 98 Stoetzel, 24 Uexküll, 25, 38, 321 V Va ccaro, 48, 117 Van Vra cem, 75 Vandercammen, 104 Vanheems, 75 Velasquez, 97 Ve rhaegen, 80 Ve ron, 118 W Wach, 35, 104 Wackermann, 72, 320 Walter, 70, 73 Warner, 77 Warnier, 72, 93, 96, 320 Watson, 73 Weber, 111 Wells, 90 Wiebe, 71 Williams, 316 Winkin, 326 Wodon, 73 Wol ton , 369 Woodruff, 54, 321 Wundt, 73 X T Thiery-Seror, 24, 30, 102, 103, 106 Tisseron, 96 Tocquer, 73 Toussaint, 98 Triki, 78 Truc, 122 Xiang Gai, 92, 94 Z Zaltman, 27, 71 Zimmermann, 98 Zins, 73 Zouaghi, 115 350 Bibliographies Aghababaie, M. 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Autrement. 417 Annexe 1 Annexe A Les é lém ents c oncer na nt le s obse r vations discrè tes L es t ableaux d’ob servation s d iscr ètes Tableau d es f amilles Visite pour le jeu préoccupés par autre N de cas Famille 1 Père Mère 1 1 Génération Enfant A: (-40) chose Intéressés Actifs B: (+40) 2 F1 2 2 1 M1 2 3 1 4 1 5 1 6 1 7 1 8 1 9 1 10 1 1 11 1 2 12 1 1 1 13 1 1 1 14 1 2 15 1 16 1 2 2 17 1 2 2 18 1 1 1 19 1 F1 M1 2 20 1 H1 F1 2 21 1 1 1 22 1 1 1 23 1 24 1 1 25 1 1 1 2 26 1 1 1 2 27 1 28 1 29 1 1 1 1 2 F1 2 M1 2 2 1 F1 2 1 1 2 M1 F1 2 1 M1 F1 1 2 M1 2 1 1 1 1 F1 1 M1 2 2 30 1 F1 31 1 32 1 33 1 34 1 35 1 36 1 M1 37 1 F1 M1 38 1 M1 F1 39 1 40 1 41 1 42 1 43 1 44 1 45 1 46 1 47 1 48 1 49 1 50 1 F1 M1 2 51 1 F1 M1 2 52 1 M1 F1 2 53 1 1 54 1 1 55 1 56 1 57 1 F1 M1 58 1 F1 M1 59 1 60 1 61 1 62 1 63 1 2 2 2 F1 2 2 2 M1 2 2 2 2 1 2 2 2 1 F1 1 M1 2 1 M1 1 F1 2 1 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 1 F1 1 M1 1 1 2 1 2 F1 1 2 2 2 M1 2 M1 2 2 F1 2 64 65 M1 2 2 1 1 F1 1 M1 2 3 66 1 F1 M1 2 67 1 68 1 F1 M1 69 1 F1 M1 70 1 F1 M1 71 1 1 72 1 2 2 73 1 2 2 74 1 2 75 1 2 2 76 1 1 1 77 1 1 1 78 1 2 2 79 1 F1 M1 80 1 F1 MA 81 1 F1 M1 2 82 1 F1 M1 2 83 1 F1 M1 2 84 1 F1 M1 2 85 1 86 1 F1 M1 2 88 1 F1 M1 2 89 1 0 2 2 90 87 91 24 108 1 1 2 2 2 1 2 2 2 1 1 0 8 33 4 Tableau d es récepteurs (hors famille) N de cas Genre Féminin 1 Préoccupés par autre chose Intéressés Génér ation Masculin A: (-40) B: (+40) 1 1 1 1 1 2 1 3 1 1 1 4 1 1 1 5 1 6 7 1 1 8 9 1 1 10 11 1 1 12 13 1 1 14 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 15 1 1 1 16 1 1 1 17 1 1 1 18 19 1 21 1 1 1 23 1 1 27 1 30 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 31 1 32 1 33 1 1 1 29 1 1 1 26 28 1 1 1 25 1 1 1 22 24 1 1 20 1 1 1 1 1 1 1 1 34 1 1 1 35 1 1 1 36 1 1 1 37 1 1 1 1 1 38 actifs 1 39 1 1 1 40 1 1 1 5 41 42 1 1 43 1 44 1 45 1 46 1 1 49 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 47 48 1 1 1 1 1 1 50 1 1 1 51 1 1 1 52 53 1 54 1 55 1 56 1 57 58 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 60 1 1 1 59 1 1 1 1 1 1 1 1 61 1 1 1 62 1 1 1 63 1 64 1 65 1 66 1 67 68 1 1 1 1 1 69 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 70 1 71 1 1 1 72 1 1 1 73 1 1 1 74 1 1 1 1 1 75 1 1 1 76 1 1 1 77 1 1 1 1 1 1 1 78 79 1 1 80 1 81 1 1 1 1 1 82 1 1 1 83 1 1 1 84 85 86 1 1 1 1 1 1 1 1 1 6 87 1 1 1 1 1 88 1 89 1 1 1 1 1 1 1 90 1 91 92 1 93 1 94 1 95 1 96 1 98 1 99 100 1 102 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 101 1 1 1 97 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 103 1 104 1 1 1 105 1 1 1 106 1 107 108 1 1 1 1 1 1 109 1 1 1 1 1 1 111 1 1 1 112 1 1 1 1 1 110 1 1 113 1 114 1 1 1 115 1 1 1 116 1 1 1 117 1 1 1 118 1 1 1 119 1 1 1 120 1 121 122 1 1 123 1 124 1 125 127 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 126 1 1 1 1 1 1 1 1 128 1 1 1 129 1 1 1 130 1 1 1 131 1 1 1 132 1 1 1 7 133 1 1 1 134 1 1 1 135 1 1 1 136 1 1 1 137 1 1 1 138 139 1 1 1 140 1 141 1 142 1 143 144 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 147 1 1 1 1 145 146 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 148 1 1 1 149 1 1 1 150 1 1 1 151 1 1 1 152 1 1 1 153 1 1 1 154 1 155 1 156 157 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 164 1 1 1 162 163 1 1 160 161 1 1 158 159 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 165 1 1 1 166 1 1 1 167 1 1 1 168 1 1 1 169 1 1 1 170 1 1 1 171 1 1 1 172 1 1 1 173 1 1 1 174 1 175 176 1 1 177 1 178 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 8 179 1 1 180 1 1 181 1 182 1 0 1 1 1 1 1 183 1 1 1 184 1 1 1 185 1 186 187 1 188 189 1 1 1 190 1 191 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 192 1 1 1 193 1 1 1 194 1 1 1 195 1 1 1 196 1 1 1 197 1 198 1 1 199 1 200 1 201 1 202 1 203 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 204 1 1 1 205 1 1 1 1 1 206 1 207 1 1 1 208 1 1 1 209 1 1 1 210 1 1 1 211 1 1 1 212 1 1 1 213 1 1 1 214 1 1 1 215 1 1 1 1 1 216 217 1 1 218 219 1 1 220 221 1 1 222 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 223 1 1 1 224 1 1 1 9 225 1 1 1 226 1 1 1 227 1 1 1 228 1 1 1 229 1 1 1 230 1 1 1 231 1 232 1 1 1 233 1 1 1 234 1 1 1 235 1 236 1 1 1 237 1 1 1 238 1 1 1 239 1 1 1 240 1 241 1 1 1 1 1 1 1 1 1 242 1 1 1 243 1 1 1 244 1 1 1 245 1 1 1 246 1 1 1 247 1 1 1 248 1 1 1 249 1 1 1 250 1 1 1 251 1 1 1 252 1 253 1 1 1 1 1 254 1 1 1 255 1 1 1 256 1 1 1 257 1 1 1 258 1 1 1 259 1 260 1 261 262 1 1 1 263 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 264 1 1 1 265 1 1 1 266 1 267 268 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 269 270 1 1 10 271 1 1 1 272 1 1 1 273 1 1 1 274 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 275 276 1 1 277 1 278 1 279 1 280 281 1 1 282 1 283 1 1 1 1 1 1 1 1 284 1 285 1 1 286 1 1 287 1 288 1 289 1 1 290 1 1 291 1 292 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 293 1 294 1 1 1 295 1 1 1 296 1 1 1 1 1 1 298 1 1 1 299 1 1 1 300 1 1 1 301 1 1 1 302 1 1 1 303 1 1 1 297 304 1 305 306 1 1 307 308 1 1 312 1 314 1 316 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 315 1 1 1 313 1 1 1 311 1 1 1 309 310 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 317 1 1 1 318 1 1 1 319 1 320 1 321 1 322 1 1 1 1 1 1 1 1 1 323 1 1 1 324 1 1 1 325 1 1 1 1 1 326 1 327 1 1 1 328 1 1 1 329 1 1 1 330 1 1 1 331 1 1 1 332 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 336 1 1 337 1 1 1 338 1 1 1 1 1 1 1 333 334 1 1 335 339 1 340 1 1 341 1 1 1 342 1 1 1 343 1 1 1 344 1 1 1 345 1 1 1 346 1 1 1 1 1 347 1 348 1 1 1 349 1 1 1 1 1 1 1 350 351 1 1 352 353 1 1 354 1 355 1 356 1 357 358 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 359 1 1 1 1 1 1 360 1 361 1 1 1 1 1 362 1 1 1 12 363 364 1 1 365 366 367 369 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 370 1 1 1 368 1 1 1 1 1 1 371 1 1 1 372 1 1 1 373 1 374 1 375 376 380 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 381 382 1 1 379 1 1 383 1 384 1 385 1 1 1 1 377 378 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 386 1 1 1 387 1 1 1 1 1 388 1 389 1 390 1 391 1 392 1 393 394 1 1 1 397 1 398 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 402 1 1 1 400 401 1 1 1 396 1 1 1 395 399 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 403 1 1 1 404 1 1 1 405 1 1 1 406 1 1 407 1 1 1 1 408 1 1 1 13 409 1 1 1 410 1 1 1 411 1 1 1 412 1 1 413 1 1 414 1 1 415 1 1 1 1 1 1 416 1 1 1 417 1 1 1 418 1 1 1 419 1 1 1 420 1 1 1 421 1 1 1 422 1 1 1 1 1 423 1 424 1 1 1 1 1 425 1 426 1 1 1 427 1 1 1 428 1 1 1 429 1 1 1 430 1 1 1 431 1 1 1 1 1 432 433 1 1 1 1 434 1 1 1 435 1 1 1 1 1 436 437 1 1 438 1 439 1 440 1 1 1 1 1 1 1 1 1 441 1 1 1 442 1 1 1 443 1 1 444 1 445 1 1 1 1 1 1 446 1 1 1 447 1 1 1 448 1 1 1 449 1 450 1 1 451 1 1 452 453 454 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 14 455 1 1 1 456 1 1 1 457 1 458 1 1 1 1 1 459 1 1 1 460 1 1 1 461 1 1 1 1 1 1 1 462 1 463 1 464 1 1 1 465 1 1 1 466 1 1 1 467 1 1 1 1 1 1 1 1 1 468 469 1 1 470 1 471 1 1 1 472 1 1 1 473 1 1 1 474 1 1 1 475 1 1 1 476 1 1 1 477 1 1 1 1 479 1 1 1 480 1 1 1 481 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 478 482 1 1 483 484 1 1 485 486 1 1 487 1 488 1 489 491 1 1 1 1 1 1 1 492 493 1 1 1 490 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 494 1 495 1 1 1 496 1 1 1 497 1 498 1 499 1 500 1 1 1 1 1 1 1 1 1 15 501 1 1 1 502 1 1 1 503 1 1 1 1 1 1 1 1 504 1 505 506 1 1 1 507 1 1 1 508 1 509 1 1 1 1 1 1 510 1 1 511 1 1 512 1 1 513 1 1 1 1 1 514 1 1 1 515 1 1 1 1 1 516 1 517 1 1 1 518 1 1 1 1 1 1 1 1 1 519 520 1 1 521 1 522 1 1 1 523 1 1 1 524 1 1 525 1 1 1 1 526 1 1 1 1 1 527 528 1 1 529 1 1 1 1 1 530 1 1 1 531 1 1 1 532 533 1 1 534 1 535 1 536 1 538 1 541 1 1 1 1 1 1 1 540 1 1 1 537 539 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 542 1 1 1 543 1 1 1 544 1 545 546 1 1 1 1 1 1 1 1 16 547 1 548 549 1 1 1 1 1 1 550 1 1 1 1 1 551 1 1 1 552 1 553 1 1 555 1 1 1 556 1 1 1 1 1 1 557 1 558 1 1 1 1 1 559 1 1 1 560 1 1 1 561 1 1 562 1 563 1 1 564 1 1 1 1 1 1 1 565 1 1 1 566 1 1 1 567 1 1 1 568 1 1 1 569 1 1 1 570 1 1 1 1 571 1 1 572 1 1 573 1 1 1 574 1 1 1 575 1 1 1 576 1 1 1 577 1 1 578 1 1 579 1 1 1 580 1 1 1 581 1 1 582 1 1 583 1 1 584 1 1 585 1 1 586 1 1 587 1 1 588 1 1 1 589 1 1 1 590 1 1 1 591 1 1 1 592 1 1 1 593 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 17 594 1 1 595 1 1 596 1 1 598 1 1 599 1 600 1 601 1 602 1 603 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 605 1 1 1 1 1 604 606 1 1 1 1 608 1 1 1 609 1 1 610 611 1 1 1 612 1 1 613 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 614 1 615 1 616 0 1 0 1 1 0 0 617 367 245 334 278 573 34 5 1 1 Stand de l’Unicef Moselle, installé chez Ikea, pour la journée des droits de l’enfant © Mona Aghababaie 18 Annexe B Exemple de q uestio nnai re lors de l’e ntre tien a ve c les récep teurs Age sexe avezvous remarqué le stand de l’Unicef ? Qu’avezvous remarqué sur le stand de l’Unicef ? Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires ? D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaire et de solidarit é ? Quelle est l’imag e dont vous vous souvenez le plus ? À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire et sociale de l’Unicef Fran ce dans la sensib ilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pourquoi ? -40 M Oui Logo sensible argent habitude, publicité 3 Importante +40 F Non actif habitude, ma famille, mes amis 3 Pour la JIDE pas assez pour, ce n’est pas comme téléthon +40 F Non actif habitude, ma famille, mes amis 3 importante décisif +40 F Oui +40 F Oui -40 F Oui -40 F +40 Je suis tout simplement passé pour récupér er le cadeau de mon petit, mais je n’ai pas regardé le stand en détail En passant j’ai juste vu que l’Unicef a installé s on stand, je n’ai pas fait attention aux i mag es Logo s ans et sensible argent s ans depuis que je 3 suis mère sensible argent s ans habitude, ma famille, mes amis 3 Il faut la pub pour que les gens réagissent. il faut boos ter les gents dans le domai ne humanitaire Image affiche et sensible argent s ans habitude 1 Important Oui Image affiche et sensible argent s ans habitude, publicité 5 Important F Oui Logo Important F Oui Logo habitude, profession habitude, profession 3 -40 sensible, temps sensible s ans argent -40 M Oui jeu sensible argent habitude 1 s ans 3 oui essentiel c'est 19 +40 F Oui Logo +40 F Oui Image affiche -40 M +40 sensible, temps habitude, publicité 5 c'est à l’Etat d'aider les pauvres et non pas aux gens Il y a de la pub pour tout, tr op c'est trop et sensible argent s ans habitude 1 Non sensible argent s ans habitude 1 F Non actif habitude, profession 3 oui mais pas n'importe quel pub Je suis pour la mobilisation de manière plutôt pédagogique +40 F Oui Image affiche habitude, profession 3 Important +40 F Oui Logo actif habitude, profession 1 +40 F Oui Logo actif habitude, publicité 3 la pai x est une question de femme et la guerre est une histoire pour l'homme Important +40 M Oui Image affiche et sensible, temps publicité, être sur terrain, et par le voyage 1 très important pour mobiliser les gens -40 M Oui Image affiche et sensible, temps habitude, profession 1 -40 M Oui Logo il y en a tellement que nous ne savons pas quoi faire avec toutes ces assoc qui demande des dons important -40 M Oui Image affiche -40 M Oui -40 F -40 et sensible argent s ans sensible argent s ans habitude, publicité et sensible argent s ans habitude, publicité 3 important Logo sensible argent s ans habitude, publicité 3 il n'y en a pas assez Oui Logo actif habitude 3 Il faut, mas ce n'est surement pas la pub qui fait que je suis sensible F Oui Logo actif habitude, publicité 3 -40 M Oui Image affiche et actif habitude, publicité 5 marginal -40 F Non sensible argent habitude, publicité 1 important -40 M Non 3 important +40 F Non cela ne publicité m'intéress e pas sensible, habitude temps 3 C’est néc essaire -40 F Oui Logo sensible argent publicité 3 centrale -40 F Oui Image affiche habitude 3 marginal et actif s ans s ans 20 -40 F Non sensible, temps profession 3 marginal -40 M Non sensible, temps habitude 3 Ce ne sont que des apparenc es, il faut travailler concrètement, la pub n'est qu'un outil -40 F Non sensible argent habitude, publicité 1 central -40 F Oui être mère 1 ca nous tente mais pas bcp -40 M Non cela ne il y a trop de m'intéress e pub donc j’en pas ai ras-le-bol 1 très marginal -40 M Non sensible, temps 1 centrale -40 F oui 1 marginale -40 M Non 3 Marginale mais il faut acti ver les gens -40 M Non habitude, le fait que je s ois malade 1 -40 M Oui publicité 3 les assos ont trop menti dans leurs acti ons, la pub soci ale n'est pas toujours la réalité Pour moi c'est important mais je sais que dans mon entourage c'est marginal -40 M Non sensible, temps habitude, être mère 3 -40 M Non sensible, temps profession 1 +40 F Non actif habitude 6 c'est marginal -40 M Non actif publicité, ma famille, mes amis 1 marginal -40 M Non habitude 1 Important +40 M Oui sensible, temps et sensible, temps habitude, publicité 3 Je suis plutôt pour l es assoc local que international, mais la pub est importante Image affiche Image affiche et sensible, temps et sensible, temps je ne les aime pas Image affiche habitude, publicité et cela ne profession, m'intéress e publicité pas sensible, publicité temps actif Image affiche s ans c'est efficac e et central, mais moi même j'évite de les regarder car je suis très sensible étant donné que je suis militaire, j'en vois assez souvent donc ce n’est pas la pub qui me fait réagir, pour moi c'est plutôt marginal 21 +40 F Non actif publicité, ma famille, mes amis 1 40 F Non sensible argent habitude 1 -40 F Oui image affiche habitude, être maman 3 +40 F Oui Logo actif habitude, profession 1 -40 F Oui jeu actif habitude, publicité 3 centrale important -40 F Oui jeu s ans important Oui jeu habitude, publicité habitude, culture 3 F sensible argent actif -40 3 Important -40 F Non sensible argent s ans publicité 1 important -40 F Non sensible argent s ans publicité 2 il y'en a assez pour c elle qui sont sensible pour les autres même si on ramène tt la pub du monde ne font pas réagir -40 F Oui et sensible argent s ans publicité 3 -40 M Non sensible, temps 6 -40 F Non s ans 3 important -40 M Non sensible argent sensible argent ma famille, mes amis, être papa habitude c'est effic ace mais cela ne fait pas bouger les choses central s ans habitude 3 +40 F Non sensible argent s ans publicité 5 important, ce n’est efficac e central -40 M Non -40 F Non -40 M Non -40 M Non +40 F Oui +40 M Non +40 M Oui image affiche jeu personne jeu jeu et actif ma en Franc e c'est marginale, car nous sommes dans un pays dével oppé Important et mais pas cela ne je ne s uis pas m'intéress e sensible pas 3 sensible, temps sensible s ans argent habitude 3 habitude 3 sensible, temps habitude, publicité 1 actif habitude, être maman 3 habitude, publicité 3 c'est l’informati on qui est importante important habitude, publicité 5 important sensible argent Image affiche s ans j'ai aimé l'image n1 c ar j'ai 1 enfant du même âge, je pense que le rôle de la pub est i mportant important, et sensible, temps s ans on en parle trop, les gens se lassent rapidement, il y en a trop central Important, c ela ne me touc he pas C'est important, mais il faut plus de trans parence au niveau des dons 22 +40 M Oui Image affiche +40 M Oui jeu +40 M Non +40 M Oui jeu +40 M Oui +40 M Oui +40 M Non +40 M Oui jeu +40 F Oui Image affiche +40 M Non +40 M Non +40 M Non +40 M Non et sensible, temps habitude, publicité 1 important habitude, profession 3 important pas actif cela ne habitude, m'intéress e publicité pas 1 ce n’ est pas très important, c'est plutôt de l'agent perdu sensible, temps habitude, publicité 3 important pour boos ter les gens Image affiche et sensible, temps habitude, publicité 3 très important Image affiche et actif habitude, publicité 5 très important pour les gens occupés comme moi, ca me donne des idées sur notr e monde sensible, temps habitude, publicité 1 sensible, temps habitude, publicité 3 c'est important pour faire connaître les actions des assoc, mais le problème c'est qu’il y a trop d’assoc c'est important, les médias jouent un rôle très central pour informer les gens habitude, publicité habitude, publicité habitude, publicité 3 important 3 important 1 important habitude, publicité habitude, publicité 3 important 1 important sensible, temps et actif sensible argent sensible argent s ans sensible argent sensible argent s ans s ans s ans mais 23 Annexe C Entre tie ns a vec les c lie nts et les bé né voles de l’Unic ef Mos elle Entre tie n a vec Mme Tra pp, r es pons able de pla idoyer e t bé né vole de l’Unicef Mose lle , 18 novem bre 2011 à 1 4h30 Q, Bonjour, pouvez-v ous pr ésentez v ous br ièvement ? R : Bonjour, je s uis r esponsable plaidoy er de l’Unicef Moselle depuis plus de 7 ans , je s uis enseignante à la r etr aite et j’ai 65 ans . Quel es t ex actement v otr e rôle dans l’Unicef Moselle ? Vous êtes s ur le terr ain ? R : Oui bien s ûr, je s uis s ur le terrain, mais auss i en tant que r es pons able plaidoy er , je s uis engagée dans la f or mation de bénév oles. Lors de notr e r éunion mensuelle av ec les bénévoles, mais auss i avant de les recr uter , je leur donne les infor mations sur l’Unic ef, sur notr e but, notre action et notr e engagement. Q : À v otr e av is qui es t le bénévole ty pe de l’Unicef Moselle ? R : Il y a beaucoup de r etr aités de l’éducation nationale par mi nous , les exmaitr esses . Moi- même j’étais pr ofesseur de mathématiques . Nous étions en r elation direc te av ec les enfants , je tr ouv e que l’une des r aisons de ma s ens ibilité v ient de ma profess ion. Il y a autr e c hose, l’Unic ef France interv ient de manière r égulièr e dans la salle des pr ofess eurs dans les éc oles en Franc e et installe un petit s tand pour donner des infor mations , des doc umentations et des public ités, mais auss i les inv iter à fair e des achats et des dons… C’est un peu ma miss ion actuelle que je r éalis e av ec l’aide des autr es bénév oles . Q : donc pour v ous la ques tion d’êtr e en c ontact dir ect et per manent av ec les enfants peut r év éler une c er taine s ens ibilité c hez les personnes ? R : Oui bien sur Quel est v otre av is sur l’attention que por te les c lients /donateurs s ur les public ités, les images, les dépliants de l’Unicef ? R : Il es t vr ai qu’il y a beauc oup de personnes qui nous ignor ent totalement. Nous avons pourtant de bons outils de communic ations , des affiches , des DV D et des dépliants . Nos affiches s ont s ouv ent tr ès par lantes. Mais en par lant av ec les pers onnes, qu’elles soient c r itiques ou non, j’ess aie de montr er les chiffres , les r ésultats de nos ac tions . Toutes nos public ités v iennent du s iège de l’Unicef Fr ance, par tout en Fr anc e v ous ver rez les mêmes doc uments . Par exemple, pour le 20ème annivers air e de la journée des droits de l’enfant, l’Unic ef Moselle a organisé une grande journée en par tenar iat avec la v ille de Metz , et c’était la même c hos e dans toute la Franc e. Cette année auss i, nous av ons multiplié les actions avec la v ille qui nous s outient dans notr e ac tion. 24 Q : Que pens ent les membres de votr e famille de votr e action de bénév olat ? R : mon mar i me s outient totalement dans mon engagement pour les enfants , d’ailleurs mes enfants et mes petits enfants auss i m’enc our agent. Je me s ens bien quand je s uis en ac tion pour l’Unic ef, je me s ens encor e pleine d’énergie et ne r essens pas la fatigue. Q : en tant que r esponsable/bénév ole de l’Unic ef, que r epr és ente pour v ous la jour née internationale des dr oits de l’enfant ? R : C’es t une occ as ion pour par ler des enf ants, mais auss i de nos ac tions et pour sens ibilis er notr e public . Il ne faut pas oublier que nous r éalis ons pratiquement 96 % de notr e c hiffre d’affair es annuel entr e le pr emier nov embr e et le pr emier janv ier de c haque année. Pour nous , c ’es t une tr ès bonne pér iode, c ’est pour c ette rais on que nous s ollic itons et nous recr utons des bénévoles s upplémentaires . Merc i d’av oir acc epté de r épondr e à mes ques tions . Je v ous en prie, c ’était un plais ir . Entre tie n a vec une béné vole de l’Unice f Fr ance , Oum ou Sa lama ta Ba rr y, â gée de 30 a ns , daté du 19 novem bre 201 1 Q : Prés entez-v ous br ièv ement ? R : Je s uis doctor ante à l’Univers ité de Str asbourg, en communication. Je s uis bénév ole depuis 3 ans au s ein de l’Unicef Moselle. Je s uis agent plaidoy er sur le ter rain, mais auss i c hargée de c ommunication pour le Comité Mos elle d’Unicef Fr ance, je r édige le bulletin d’infor mation du comité, j’anime les médias s ociaux c omme Fac ebook et T wi tter , et j’ass ur e la ges tion du s ite inter net « unic ef57.or g » et je gère auss i les r elations entr e la pr ess e et les plaidoy ers . Q : Pour quoi êtes-v ous dev enue bénévole ? C’es t mon équilibr e de venir ic i et de par ler av ec les donateurs , les autr es bénév oles, j’aime me sentir effic ace. Je s uis ass is tante télémar keting, c e qui me per met d’av oir de l’ar gent pour v ivre et pour fair e mes études , mais ic i, c e que je fais c ’es t av ant tout pour moi, ma foi et mes v aleurs . Q : Quelles v aleurs ex actement ? R : Les v aleurs humaines , c omme la génér os ité, le par tage, la fraternité. Q : pour v ous, qui s ont les c lients/donateurs types de l’Unic ef ? R : Les c lients s ont v ar iables, il y a des f emmes et des hommes sy mpas et il y en a de moins sy mpa, mais c ’est v rai que la major ité de nos clients s ont des femmes . Q : quelle es t la r éaction la moins agréable que vous av ez c onnue au cours de v os actions s ur le terr ain ? 25 R : Il y a des personnes qui nous font des remarques négativ es , ils nous traitent c omme s i nous étions manipulés par les médias ou comme des menteurs , dans c e cas , nous leur ex pliquons notr e ac tion au tr avers de chiffres , d’images et par nos documentations , mais nous n’arr ivons jamais totalement à les f aire c hanger d’av is . Des f ois, ce n’es t vr aiment pas év idant de c omprendre les gens , et la cr is e éc onomique ne nous fac ilite pas la tâche. Q : env is agez-v ous de continuer votr e action bénévolat pour quelle durée ? R : je ne sais pas ex actement, je n’ai pas d’idée pr éc ise. Je v ais c ontinuer tant que je me s ens efficac e et que j’ar r ive à assumer mes r esponsabilités. Q : À v otre av is les images que v ous utilisiez pour développer v os relations press e, v os s ites inter net et s ur le terr ain ont- elles la c apac ité de s ens ibiliser les pers onnes ? R : Je pens e que oui, nous poss édons des images qui s ont mis es à dispos ition des plaidoyers par le s iège de l’Unicef Fr ance, et nous dans les antennes, on utilis e c es dis pos itifs. À mon s ens, les images par lent plus aux gens que les c hiffres. Entre tie n du 17 novem br e 2 011 , a vec Jea n, clie nt de la boutique de l’Unicef-Mos elle , à Metz. Q : Quel âge avez-v ous ? R : 58 ans Q : Quelle est votr e pr ofess ion ? R : Je s uis agent adminis tr atif depuis 25 ans Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ? R : Souvent, pour ac heter les c adeaux . Je me dis qu’en achetant de petites c hos es, je peux aider les enfants dans le monde. Aujourd’hui, je v iens av ec ma petite fille pour acheter un cadeau pour sa mère. Je la r amène ic i d’abor d parc e qu’il y a de jolies chos es et parc e qu’il faut s outenir l’Unicef et les autr es enfants Q : Avez-v ous r emar qué les affiches qui s ont pr ésentes dans la v itr ine ? R : Oui d’ailleurs, j’ai une pr éfér enc e pour c ette image ( Cette affic he a été mentionnée par Jean) 26 Q : Pour quelle rais on ? R : La dernièr e f ois que je s uis v enu, il y a un mois à peu près , les bénévoles étaient en tr ain de c hanger la v itr ine, j’ai tout de suite remar qué c ette affic he très par lante, à mon sens . Elle me touche parc e que c ’es t s imple et c ’es t eff icac e. Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ? R : C’es t diffic ile à dir e, je suis c omme je s uis depuis toujours. Je dir ai que c ’es t mon car ac tèr e et ma natur e. J’aime bien aider les autr es pour me s entir mieux dans ma peau, c ’es t tout. Q : À v otr e av is , la pr ésenc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques , dans la vitr ine, s ont- elles impor tantes ? R : Bien s ûr, ils s ont tellement vr ais qu’il n’y a pas de mots pour l'expliquer . J’aime les enfants, je n’ai pas env ie de les v oir tr is tes et sur cer taines photos c ’est leurs sour ir es qui m’encour agent à les aider . Q : Cela v eut dir e que ces images ont un impact important sur v otr e ac tion. R : Év idemment. Entre tie n a vec Mina , c lie nte de la boutique de l’Unicef Mose lle , le 17 novem bre 2 011 Q : Quel âge avez-v ous ? R : 63 ans . Q : Quelle est votr e pr ofess ion ? R : Je suis à la r etraite, j’étais ens eignante de CP et d’ailleurs j’ai donné des c ours par ticuliers gr atuitement aux enf ants en difficulté c hez moi. Q : Donc êtes-v ous en c ontact direc t av ec les enfants ? R : Oui bien sûr . Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ? 27 R : Oui assez régulièr e je dir ais , peut être une f ois par mois , s ouvent pour acheter des car tes pos tales , du papier c adeaux et c e genre de chose. Q : Faites-vous auss i des dons ? R : Cela m’arr ive auss i, mais pas très souv ent, je fais sur tout des achats Q : Dans quel but ? R : Pour faire c onnaître l’ac tion de l’Unicef aux autres , j’en par le s ouv ent dans mes cours . D’ailleurs j’aide auss i d’autres ass oc iations , l’action en f aveur des enfants est un sujet s acré pour ma part. Q : En par lant des enf ants, av ez-vous r emar qué les affic hes qui s ont pr és entent dans la vitr ine et dans la boutique ? R : Oui je les ai v us , pour ma par t elles ne s ont là qu'à titre inf or matif, r ien de plus . Q : Pour quelles rais ons ? R : Parc e qu’à la base, je s uis c ontr e les pubs, pour moi c ’est une sor te de harc èlement. Sur ma boite aux lettr es , j’ai c ollé « public ité non merc i ». C’es t vr ai que c es public ités ne s ont pas la même chos e. Elles me touchent quand même parce que j’aime les enfants . Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques est importante ? R : Comme je v ous l’ai dit, elles ne s ont là que pour infor mer les gens , mais si je ne v eux pas venir ic i, il n’y a r ien qui m’y oblige. Pour moi c ’est une question de v olonté et d’env ie, le r este n’est que gadget. Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ? R : Je pens e de mon éduc ation, et du f ait que je s uis en c ontac t av ec les enfants, cela m’appor te énor mément d’énergie et d’env ie de v iv re. S’ils ne s ont pas bien, je ne me sens pas bien non plus , c’es t pour ça que je les aide. J’ajoute à ç a la c onfianc e que j’ai en l’Unic ef, même s i de par mon éduc ation je s uis quelqu’un de sens ible, s i je n’ai pas c onfianc e dans une assoc iation je ne l’aide pas ; je n’ai pas env ie qu’ils me pr ennent pour une débile et qu’il pr ofite de moi, il y a quelques jours, une jeune femme m’a ar r êté dans la r ue pour une pétition c ontr e le r échauffement c limatique et après ma s ignatur e elle m’a demandé 5 eur os d’adhésion, je n’ai pas donné parc e qu’elle ne m’av ait pas par lé d’ar gent avant et je me suis sentie ar naquée. Merc i de votr e partic ipation. De r ien, bon c ourage à v ous. 28 Entre tie n a vec Anne, c lie nte de la boutique de l’Unice f Mose lle , le 17 novem bre 2 011 Q : Quel âge avez-v ous ? R : 61 ans Q : Quelle est votr e pr ofess ion ? R : Je s uis à la retr aite Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ? R : Pas très souv ent, j’habite loin et aujour d’hui je passais en v ille pour f air e quelques cours es, je pass e ic i pour f aire un don et ac heter un cadeau pour mon petit fils . Q : Avez-v ous r emarqué les affic hes qui sont pr ésentes dans la v itr ine et dans la boutique ? R : Oui, je les ai v us en entr ant, elles sont très touchantes. Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ? R : Il y a plus ieurs rais ons, peut- être de mon éduc ation, de ma r eligion, de ma nature ou même de mes enfants, il y a tellement de chos es qui f ont que je s uis moi, je ne peux pas v ous dir e laquelle es t la pus impor tante. Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques est- elle impor tante ? R : Tr ès impor tante, parce qu’il f aut dir e les c hos es aux gens , il f aut les prév enir, il f aut les infor mer des problèmes énor mes pour les enfants dans le monde. Une fois j’ai c ompr is qu’av ec s eulement 1 eur o, l’Unic ef peut ac heter je ne s ais plus combien de v acc ins pour les enfants en Afrique, et maintenant à c haque fois que je fais un don je pens e à c ette his toire, donc c ’es t impor tant de le dire. Q : Cela v eut dir e que ces images ont un impact important sur v otr e ac tion ? R : Bien s ûr , elles ont des impac ts sur moi, s ur vous , sur nous tous. Si on fer me les y eux dès qu’il y a des obs tac les, ils ne s e rés olvent jamais . Comme il le dis e dans c ette affic he « agiss ons maintenant ! » Q : Merc i de v otre par tic ipation en r épondant à mes questions . R : Il n’y pas de quoi. 29 Entre tie n a vec Monique , clie nte de la boutique de l’Unicef Mos elle , le 18 novem br e 2011 . Q : Quel âge avez-v ous ? R : 56 ans . Q : Quelle est votr e pr ofess ion ? R : Enseignante à la retr aite. Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ? R : Oui tr ès s ouv ent, 2 f ois par mois et des f ois peut êtr e un peu plus . Q : Pour faire des dons ? R : Oui bien sûr , et j’achète auss i des c hoses , j’offre quas iment que des c adeaux humanitair es à mes amis de mon âge. Ils sont jolis, plus ou moins or iginaux et s ur tout, cela me donne bonne consc ienc e à moi et mes amis en s ont contents … le dernier c adeau que j’ai fait était un par apluie de l’Unicef à un ami qui arr iv e à sa r etr aite. Q : Avez-v ous r emarqué les affic hes qui sont pr ésentes dans la v itr ine et dans la boutique ? R : Cette fois s i non, j’étais en tr ain de c herc her quelque c hos e dans mon s ac quand je suis entrée, je n’ai pas r egar dé la v itrine. Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques est- elle impor tante ? R : Oui c ’es t très important, pour moi elles repr ésentent le rés ultat de mon don, c ’est très impor tant, pour moi, en tant que donatr ic e, de s av oir ce que l’Unicef fait avec mon ar gent, même s i c ’es t peu, je ne s uis pas la s eule à donner. Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ? R : De moi- même. Q : Vous v oulez dir e de v otre pers onnalité et v otr e car ac tèr e ? R : Oui bien sûr , ma s ens ibilité fait que je s uis ici, devant v ous . Merc i de votr e partic ipation en répondant à mes questions. De r ien, bon c ourage à v ous. 30 Entre tie n a ve c Mar ie-Jo, c lie nte de la boutique de l’Unicef Mos elle , le 18 novem br e 2011 . Q : Quel âge avez-v ous ? R : 48 ans . Q : Quelle est votr e pr ofess ion ? R : Je s uis s ecr étair e médic ale. Q : Venez -vous de manière r égulière dans c ette boutique ? R : Une f ois par mois , ou une fois tous les deux mois Q : Vous f aites auss i des dons ? R : Oui quelques f ois par an, pour aider les enfants . Q : En par lant des enfants , avez -vous r emarqué les affic hes qui sont prés entes dans la vitr ine et dans la boutique ? R : Év idement, une des rais ons pour lesquelles j’aime venir ic i, c ’est pour c ette ambianc e c haleureus e. Tous ces v isages s our iants me par lent et me donnent une f orte env ie de leur rendre ce qu’ils me donnent. Q : À v otre av is , la prés enc e de ces affic hes et de ces images photogr aphiques est- elle impor tante ? R : Je cr ois oui, très importante. Q : Pour quoi ? R : Parce que c ela nous montre la misèr e des autr es, le manque de nourr iture, de pr opreté, et de moy ens médic aux . C’es t important pour nous de le montr er à nos enfants , ic i en Eur ope. Q : À v otr e av is , d’où v ient v otr e s ens ibilité pour les ac tions humanitaires ? R : De mon éduc ation r eligieuse, je suis pratiquante et la s olidar ité es t la bas e de ma croy ance. Merc i de votr e partic ipation en répondant à mes questions. De r ien, bon c ourage à v ous. 31 Annexe D Ex em ple de que stionnaire pour les inte rnautes La solidarité au travers des actions de l'Unicef France sur Facebook Ce questionnaire concerne toutes les personnes qui ont accepté de changer leur photo de profil pour une image de goutte d’eau entre octobre et novembre 2011, comme cela a été proposé sur la page Facebook d’Unicef France. Cette démarche avait pour but de soutenir les actions d’Unicef France dans la Corne de l’Afrique. Votre participation constitue une aide appréciable et non négligeable dans l’avancement de cette recherche scientifique. Nous avons réalisé ce questionnaire pour qu’il ne prenne que 3 min de votre temps. ( Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d'une recherche scientifique qui porte sur les comportements des récepteurs des publicités sociales en France et sur leurs sensibilités. Elle est menée par le Centre de Recherche Image Cultures et Cognitions (CRICC) de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne). En vous remerciant par avance 1) Genre * • Masculin • Féminin 2) Âge : * 3) Profession : * 4) Lieu de résidence (nom de ville) : * 5) Comment décr ir iez-vous votr e attitude v is-à-v is des questions humanitair es ? • Je suis sensible envers les questions de solidarité ( mais je n’ai pas le temps, l’argent, etc.) • Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. • Je suis bénévole au sein d’Unicef France • Cela ne m’intéresse pas (pas le temps, pas envie, il y a des choses plus importantes pour moi, etc.) 6) D’où v ient v otre intérêt pour les ques tions humanitaires ? (deux choix maximum) • A : De la publicité, des médias 32 • B : C’est dans mes habitudes et mon caractère • C : De ma profession • D : Par ma famille, mes amis, etc. • E : De mon expérience vécue • Autre: 7) La cause des enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidienne ? • Oui • Non 8) Soutenez-vous l’Unicef dans toutes ses actions ? • Oui, pratiquement dans toutes ses actions • Non, mon soutien est très occasionnel • Cela dépend de l’action menée 9) Quelle phrase explique le mieux votre geste ? • A : 1 « J’ai changé ma photo de profil, pour soutenir l’Unicef » • B : 2 « J’ai changé ma photo de profil, car cela concernait l’Afrique » • C : les 2 • D : Aucune 10) Ce que ce geste m’apporte, … (deux choix maximum) • A : c’est d’aider les enfants dans le monde • B : cela m’aide à me sentir efficace • C : cela me per met de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille) • D : cela permet de participer à un buzz internet • E : cela me per met de soutenir un organisme international non lucratif • Autre: 11) Avez- vous pr opos é à des amis de vous s ui vr e dans votr e ges te ( en c hangeant l eur photo de pr ofil à l eur tour) ? 33 • Oui • Non 12) Si oui, ont-ils accepté ? • Oui • Non • Certains oui, d’autres non 13) Avez- vous esti mé nécess air e de j usti fier et d’ expli quer votr e ges te à vos proc hes (s oit vos amis s ur F ac ebook , s oit votre entourage dans l a vi e r éell e) ? • Oui Non 14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase : « Je préfère les gestes solidaires virtuels, car ils ne prennent pas beaucoup de temps» • Oui • Non 15) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? 34 G en re  ge Professio n 4) Lieu de résiden ce (nom de ville) 5) Comment décririez – vous votre attitude visà-vis des questions humanitaire s? 6) D’où vient votre intérêt pour les questio ns humani taires ? 7) La cause des enfants est-elle une priorité dans votre vie quotidi enne ? 8) Souten ezvous l’Unice f dans toutes ses actions ? 9) Quelle phrase explique le mieux votre geste ? 10) Ce que ce geste m’apport e, … F 34 Unicef Paris Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, C : De ma professi on Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 F 35 prof Paris Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias, C : De ma professi on Non Non, mon soutien est très occasio nnel C : les 2 F 41 vende use Besanç on Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, D : Par ma famille, mes amis, etc. Oui Non, mon soutien est très occasio nnel C : les 2 F 40 assistante maternel le dom germai n Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias , E : De ma culture Oui Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif M 41 militair e Nîmes Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias, D : Par ma famille, mes amis, etc. Non Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » M 24 étudia nt Lyon Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias, E : De ma culture Non Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma 11) Avezvous proposé à des amis de vous suivre dans votre geste (en changean t leur photo de profil à leur tour) ? Oui 12) Si oui, ont-ils accept é? 13) Av ez-vous estimé nécess aire de justifier et d’expliquer votre gest e à vos proches (soit vos amis sur Facebook, soit votre entourage dans la vie réelle) ? 14) Ête svous d’accord avec cett e phrase : « Je préfèr e les geste s solidaires virtuels, car ils ne prennent pas beaucoup de temps» 15) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? Certain s oui, d’autres non Non Oui A mon avis c'est très important dans l es actio ns plai doyers Non Oui Il faut la pub et l es médias po ur connaître l es misères au monde, l eur rôl e est plutôt important Oui Oui important Non Oui la curi osité d e l’autre suffit po ur que l a pers onn e se rense ign e à son tour et chang e sa ph oto de profil Non non central Non Oui central Non Oui Certain s NON, d’autres OUI Non Oui Non Non 35 famille) F 38 femme au foyer tours F 41 chanteus e Opéra Rock SaintPol-surTernois e M 25 étudia nt SaintOuenl'Aumô ne F 38 femme au foyer Oyonna x M 33 respons ab le marketing F 25 étudia nte Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Je suis actif, A : De je fais d es la dons, d es publ icit achats é, des solid aires, médias, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Je suis actif, A : De je fais d es la dons, d es publ icit achats é, des solid aires, médias, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Je suis A : De sensib le la envers l es publ icit questio ns é, des human itaires médias, mais je n'a i E : De pas l’ar gent ma culture Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non oui Oui central Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 Oui Certain s NON, d’autres OUI Non Oui important Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), D : cela permet de particip er à un buzz internet B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s non, d’autres oui Oui Oui important Oui Cela dépe nd de l’actio n menée B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » Oui Certain s oui, d’autres non Non Oui central Lill e Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Non Non, mon soutien est très occasio nnel b : 2 « J’a i chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » Non Oui central Paris Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias, C : De ma professi on Oui Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Oui important central Non Oui Certain s oui, d’autres non et 36 F 30 étudia nte Paris Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 F 44 assistante social e Nancy Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. M 23 étudia nt en psychol ogi e Vannes F 42 fonctionn a ire F 52 F M C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui Certain s oui, d’autres non Oui Oui important B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, C : De ma professi on Je suis A : De sensib le la envers l es publ icit questio ns d e é, des solid arité médias, mais j e n’a i C : De pas le temps ma professi on Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 Oui Certain s oui, d’autres non Oui Oui important Oui Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » Oui Certain s non, d’autres oui Non Oui central Montéli mar Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 bénév ole Caen Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions 55 ensei gna n t Nice Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, C : De ma professi on Non Non ça dép end de l a pub C : les 2 B : cela m’aid e à me sentir efficace, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui Oui Non je ne sais p as Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 B : cela m’aid e à me sentir efficace, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Non Oui Non important 45 mécani qu e Valla uri s Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias , je suis papa Oui Non, mon soutien est très occasio nnel D Aucune A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace Non Oui Non important : Non Certain s oui, d’autres non 37 F 43 aide soign ant paris M 26 étudia nt Le Lamenti n F 56 retraité M 19 an s F Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, C : De ma professi on Je suis A : De sensib le la envers l es publ icit questio ns d e é, des solid arité médias, mais j e n’a i D : Par pas le temps ma famille, mes amis, etc. Oui Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » Non Non, mon soutien est très occasio nnel D Aucune pont à mousso n Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, E : De ma culture Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 Etudiant en formation d'éduc ate ur spécia lisé Mouy (6025 0) Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 26 Respo nsa ble d'expl oitati on Paris Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » F 60 admin istra tion, bénév ole Metz Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, D : Par ma famille, mes amis, etc. A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 F 22 Stagiair e, à : Crédit Agricol e Marseil l e Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias , B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè Non Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » : B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), D : cela permet de particip er à un buzz internet Non Non Oui important Non Non Oui je ne sais p as Oui Certain s oui, d’autres non Oui Non c'est comme un outil de trava il, c'est nécessair e Oui Non Non Oui Central, j e pens e que c'est comm e tout, il faut faire de la pub licité po ur faire co nnaître u n projet hum anita ire. B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Non Oui Oui c'est important C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), D : cela permet de particip er à un buzz Non Oui Non important Non Oui important Oui Certain s oui, d’autres non 38 re internet F 25 Bibli othéc aire METZ Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias , B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Non Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace Non Non Non F 48 Educatio n Nation ale : Martina s-SurJales, Aquitai ne Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent Non Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Non Non Oui M 28 Analyste en Informatiq ue Metz Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, D : Par ma famille, mes amis, etc. E : De ma culture Oui Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » A : c’est d’ai der les enfants dans le monde Oui Certain s oui, d’autres non Non Non M 24 musicie n paris Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. A : De la publ icit é, des médias , C : De ma professi on Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui Oui Oui Non Je pens e q ue l a publ icité human itaire est centrale da ns l a sensib ilis ation d u publ ic, car la publ icité nous fait nous r endr e compte d e l a misère q u'il y a autour de n ous, que n ous ne voyons p as forcément dans notre vi e quotid ien ne. peu imp ortant Pour mo i le rôl e de l a pu blic ité human itaire da ns la sensi bil isatio n du pub lic est plutôt ce ntral. Comme u n artiste fait la pr omotio n de son œuvr e pour se fair e connaître et pouvo ir la ven dre, il est fondame ntale d e parler de cette cause et la publ icité est un vecteur no n négl ige abl e po ur pouvo ir toucher l e plus gran d nombre de person nes. . 39 F 35 institutrice Paris Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias , B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re E : De ma culture Oui Cela dépe nd de l’actio n menée B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non Non Oui la pub a un rôl e très important M 27 MACON VANNE S Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. Oui Cela dépe nd de l’actio n menée A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui Oui Non Oui Il y a to ujo urs d es enfants sa ns nourritur e sa ns éducati on d ans l e monde et ch aqu e geste aid e F 21 an s Etudiante CHARL EVILLE MEZIE RES Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Je suis A : De sensib le la envers l es publ icit questio ns d e é, des solid arité médias, mais j e n’a i B : pas le temps C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non Non oui F 18 étudia nte saint germai n en laye Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » Oui Non Non Oui Paris Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non Oui Non Central, c'est très important de publ ier ce genr e de chos es po ur que les ge ns soient au cour ant de ce q ui s e passe d ans l e monde, je consei ller ais pl us les mises e n plac e virtuels, ell es sont plus efficaces, elles pr enn ent moins d e temps et quan d no us parlo ns de mis es en pl ace virtue ls c'est les j eun es qui so nt les pl us touchées. Donc co ntinu ez sans re lâch e ! =) En tout cas merci très important F 66 retraité F 38 institutrice La vi lle de Chartre s Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 B : cela m’aid e à me sentir efficace, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui Certain s non, d’autres oui Oui Non très important A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re 40 F 40 institutrice Montpel lier Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, C : De ma professi on Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s non, d’autres oui Oui, Je préfèr e les g estes solid aires en lign e a ux actions de terrain, car i ls ne pr enn ent pas bea ucou p de temps Oui Fé mi ni n 25 étudia nte Toulous e Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps Non Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace Oui Certain s non, d’autres oui Oui Non F 23 étudia nte Metz Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. Non Non, mon soutien est très occasio nnel B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui grand parti oui, d’autres non Oui Oui F 58 bénév ole Metz Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 B : cela m’aid e à me sentir efficace, E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Oui Certain s oui, d’autres non Oui Oui F 47 directrice admin istra tif saint Raph ae l Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 Certain s oui, d’autres non Non Non 20 an s agent soins de Yvetot Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui F A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re A : De la publ icit é, des médias, B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re A : De la publ icit é, des médias , B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Certain s non, d’autres oui Non Non F 52 PROF ANIMATR ICE LIBOU RNE Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps Oui Cela dépe nd de l’actio n menée A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » Oui Certain s oui, d’autres non Oui Non B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re , C : De ma professi on C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) très important important central, comm e c'est une associati on no n lucrative qu i n e dépe nd donc qu e des d ons d e l a popu latio n, si cell e ci n'est pas sensib ilis ée à l a cause des e nfants dans l e mon de, l'UNICEF aur a moins d' aid es financi ères. plutôt central!! mais i l fa ut qu e l a cause s oit so lid e en fait je suis sensib le au probl ème de l ea u et surtout de l éducati on et j e trouve b ien l initiativ e d e l a chanso n chanté e par la nouv ell e génér ation de chanteurs et chanteus es mêm e si certai n trouv e ca ring ard je l es aime be auco up !! et mes fils sont fans d oxm o puccin o !! 41 M 24 Guichetier intérima ire Saint Ouen l'Aumô ne Je suis bénév ole a u sein d ’Un icef France B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, E : De ma culture Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non Non Oui M 31 ensei gna n t Nice Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, C : De ma professi on Je suis actif, B : je fais d es C’est dons, d es dans achats mes solid aires, habitu d etc. es et mon caractè re Je suis A : De sensib le la envers l es publ icit questio ns é, des human itaires médias, mais je n'a i B : pas l’ar gent C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, D : Par ma famille, mes amis, etc. Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace Oui Certain s oui, d’autres non Oui Non F 16 an s Lycéen ne IssylesMouli ne aux Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 cela me permet de me sentir Utile et d'aid er au moins quel qu' un Oui grand parti oui, d’autres non Non Non M 15 an s Lycéen Argente uil (9510 0) Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s non, d’autres oui Oui Non Central. A notre é poq ue, princi pal ement à cause de n otre quotid ien et de tous les souc is qu i vont avec, l es gens ne s'intéresse nt pas aux actio ns human itaires c ar ils ont dé jà ass ez à faire pour lutter contre l es probl èmes li és à la crise ma is auss i parce qu e les préoccu patio ns sont autres. Je pe nse q u'i l faut aller ch ercher l es gens dans le urs centres d'i ntérêt plutôt qu e d'essayer de l es atteindre avec l es moyens tradition nels. En ce sens, Internet est u n bon moye n surtout via les résea ux sociaux c ar presqu e tout le monde passe so n temps à s urfer même a u trava il. Si on p eut a lli er l'utile à l'agr éab le, la pub licité p eut sensib ilis er pl us de pers onn es et rendre l'actio n human itaire pl us efficace. très important Margin al. Je trouve q u'il y a des ge ns qui n'y prêtent p as attention. Il faudra it que tout le mon de y particip e! On doit tous souten ir l'Unic ef. J'espère qu' il y aura p lus de person ne da ns l e futur qui v ont soutenir l' Unic ef! 42 M 18 Lycéen Vergno l le Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re , E : De ma culture , Princip es moraux (précisi on) B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re, D : Par ma famille, mes amis, etc. Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Non F 27 ensei gna n te Doua i Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. M 45 an s chef d'entrepr is e Héni nBeaum ont F 43 Attachée de presse PARIS Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 Oui Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps D : Par ma famille, mes amis, etc., E : De ma culture Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Non Non Certain s non, d’autres oui Non oui Oui Non Oui Oui Oui Certain s oui, d’autres non Non Non Je dirais centra l car les caus es human itaires ne sont, malhe ureus ement, pas d es q uestio ns que l'o n év oqu e comme ça. La publ icité p eut amener à réfl exio n des pers onn es qu i n'aura ient jama is évoqu é ou pens é a ces causes. Je trouve que l'o n vit dans un m ond e où tell ement d e choix no us sont propos és - pas forcément toujo urs des bons cho ix d'ail leurs - qu'i l est important qu e l'huma nitair e (donc, l a pu blic ité human itaire) ait aussi sa pl ace. Mais, je pens e que le rôl e d e l a publ icité human itaire est encore mar gin al. On veut nous imposer bea ucou p de chos es, on nous e n cach e beauc oup a ussi. Le mon de d e consommati on dans le que l on vit nous é loi gne d es valeurs human itaires. C'est très important po ur faire p asser d es messages et sensib ilis er à l a cause. 43 M 32 Dirig eant non salari é saint Maur des fossés Je suis sensib le envers l es questio ns d'huma nitair e mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias Oui Non, mon soutien est très occasio nnel A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), D : cela permet de particip er à un buzz internet Oui Certain s oui, d’autres non Oui Oui La pu blic ité human itaire da ns la sensi bil isatio n est margi nal e et doit d even ir centrale. Je regrette le manqu e de communic ation sur cette action d e l'UNICEF. Il y a eu un ma nqu e évide nt d'orga nisati on et de commun icatio n entre l a sorti e d u titre phar e " d es ricochets" réuniss ant p lus d e 60 artistes et l'action Fac ebo ok propos ée. e n effet l'action pro posé e sur Facebo ok prena it fin al ors que le titre phar e n'était pas encor e totalement c onn u du gr and pub lic. La curi osité d u Public n’ a pas été assez titillé e, pour que l' action s oit plus suiv ie. Mais je pe nse qu e da ns les ann ées à venir, el le p eut deven ir central e. il faut la pu blic ité human itaire po ur sensib ilis er l es français, mais j e pense q ue celu i ou cell e qu i veut aider un organ isme no n lucratif n' a p as besoi n forcem ent des pubs. M 29 commerci al Lyon Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias , D : Par ma famille, mes amis, etc. Non Cela dépe nd de l’actio n menée B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » Oui Certain s oui, d’autres non Non Oui M 30 Enseig nan t Paris Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re , C : De ma professi on Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui grand parti oui, d’autres non Non Oui Pour mo i le rôl e de l a pu blic ité human itaire n'est pas enc ore centra l car il n’y en a p as assez p ar rap port aux pu blic ités commercia les M 58 chef de l'entrepr is e Lyon Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. Non Cela dépe nd de l’actio n menée B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non Non Non M 43 Maitre de conférenc e Metz Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps A : De la publ icit é, des médias , B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re A : De la publ icit é, des médias Oui Cela dépe nd de l’actio n menée C : les 2 B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s oui, d’autres non Non Non Je pens e q ue l a publ icité peut fair e bcp plus qu e n'importe que l dispos itif. toucher la sens ibi liser d es français à l’ heur e actuell e et av ec l a crise fina ncièr e n'est pas un e mince affaire. i l faut plus d e pu b pour faire agir l es gens. Pour mo i la pu b reste la pub s oit human itaire s oit commercia le. tout dépe nd de l'action, du prod uit et du s ujet de c es pubs. 44 M 20 agent intérim Nancy Je suis sensib le envers l es questio ns d e solid arité mais j e n’a i pas le temps B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re , D : Par ma famille, mes amis, etc. Je suis B : sensib le C’est envers l es dans questio ns d e mes solid arité habitu d mais j e n’a i es et pas le temps mon caractè re , D : Par ma famille, mes amis, etc. Non Cela dépe nd de l’actio n menée B : 2 « J’ai chang é ma photo de profi l, car cela concern ait l’Afriqu e » B : cela m’aid e à me sentir efficace, D : cela permet de particip er à un buzz internet Oui Certain s non, d’autres oui Oui Oui la pub est importante M 20 an s élèves Camero un/ Doua la F 33 aide soign ante Vouil lé les marais Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. F 38 SECRETA IRE UCEL (0720 0) F 50 femme de ménag e Redo n très Oui Non, mon soutien est très occasio nnel C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Certain s non, d’autres oui Oui Oui B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re Oui Cela dépe nd de l’actio n menée A : 1 « J’ai chang é ma photo de profi l, pour soutenir l’Un icef » A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille) Oui Non Oui Non Je suis sensib le envers l es questio ns human itaires mais je n'a i pas l’ar gent A : De la publ icit é, des médias , B : C’est dans mes habitu d es et mon caractè re , C : De ma professi on Oui Oui, pratiqu ement dans toutes ses actions C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace, C : cela me permet de sensib ilis e r les autres (mes amis, ma famille), E : cela me permet de soutenir un organ isme internati on al non lucratif Non Oui Oui Tout d'abor d b onj our à vous, et merci d e votre attention. compte tenu d u fait que, sensib ilis er le publ ic sur d es questio ns human itaires, c'est les am ener à compren dre q ue, pend ant qu'i ls vivent bi en, d'autres viv ent l'opp osé. Et a ussi, leur fair e compren dre qu'i ls sont en que lqu es sortes les coupa bles de to us ces dram es. Tout en sacha nt qu'i l n’y a que ce p ubl ic là, pour ch ang er les ch oses, j e dirais donc que, l e rôle d e l a pu blic ité human itaire da ns la sensi bil isatio n du pub lic est plutôt central. Il est central. Il est nécessa ire de montrer à d es pays comme l es nôtres la souffrance d es popu latio ns du tiers mon de; l es pubs chocs il faut en fair e pl us même si ell es déran gent. J'espère que mo n aide vo us aur a été efficace. Bie n cordia leme nt. La commun icatio n est central e aujo urd'h ui. L'utilis ation d es liens soc iaux est reconn ue po ur son efficacité, même si tro p d'informati on tu e l'informati on parfois...dans l'aid e huma nitair e elle est essenti ell e car el le p ermet d e sensib ilis er et d e communi quer d e façon transversal e, ains i de fair e p articip er les pers onn es qu i n'ont ni l e temps ni l'ar gent po ur s'impli quer da ns une action (ce qu i est mon cas). Je suis actif, je fais d es dons, d es achats solid aires, etc. E : De ma culture Oui Non, mon soutien est très occasio nnel C : les 2 A : c’est d’ai der les enfants dans le monde, B : cela m’aid e à me sentir efficace Non Non Non Central, mais j e ne pe ux l'expl iqu er 45 Ca té gor ie s oc io-pr ofess ionlles des inter na utes Ac tiv ité As si stant s oig nant Ge nre mater nel l e, as sis tant s oci al Etudi ant, él ève, l yc éen et Gé néra tion Nombre ai de F emme - 40 ans 3 H omme + 40 ans - 40 ans 2 0 + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans 0 7 0 8 0 4 4 2 1 3 3 0 0 0 2 3 0 0 0 1 2 0 + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans 2 0 0 2 0 F emme - 40 ans + 40 ans - 40 ans + 40 ans - 40 ans 1 2 0 0 1 H omme + 40 ans - 40 ans 2 4 + 40 ans 2 F emme H omme Ens eignant F emme H omme Admi ni s tr ati on F emme H omme C ommunic ati on et M éti er s d’ ar t F emme H omme C hef entr epr is e F emme H omme R etr ai té F emme H omme F emme au foyer F emme Bénévol e F emme H omme Autr e Total 61 46 Annexe E Exemple de q uestio nnai re pou r l’enqu ête La réception des publicités sociales et humanitaires Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d'une recherche scientifique qui porte sur les comportements des récepteurs des publicités sociales en France et sur leurs sensibilités. Elle est menée par l'institut ACTE (Arts-Créations-Théories-Esthétiques) – UMR (Unité Mixte de Recherche) 8218 associant l'Université Paris 1 PanthéonSorbonne et le CNRS. Votre participation constitue une aide appréciable et non négligeable dans l’avancement de cette recherche scientifique. Nous avons réalisé ce questionnaire pour qu’il ne prenne que 10 min de votre temps. En vous remerciant par avance. Pour pouvoir vous distinguer parmi les répondants, indiquez votre prénom ou un pseudonyme : * Sexe * • Masculin • Féminin Âge * • -40 ans • +40 ans Profession * Ville et département de résidence * 1) Comment décririez-vous votre attitude vis-à-vis des questions humanitaires et de solidarité ? * • Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas l’argent pour cela • Je suis sensible aux questions de solidarité mais je n’ai pas le temps pour cela • Je suis actif, je fais des dons, des achats solidaires, etc. • Je suis bénévole au sein d’un organis me humanitaire • Cela ne m’intéresse pas (pas envie, il y a des choses plus importantes pour moi, etc.) --> passer à la question 10 47 2) D’où vient votre intérêt pour les questions humanitaires ? (deux choix maximum) • De l’impact de la publicité et des médias • C’est dans mes habitudes et mon caractère • De ma profession • Par ma famille, mes amis, etc. • De ma culture • Autre: 3) Quelle est la fréquence de vos actions humanitaires et solidaires ? • Quotidiennement • Environ une fois par semaine • Presque chaque mois • Trois à quatre fois par an • Une ou deux fois par an • Occasionnellement (en fonction des catastrophes naturelles, des accidents qui arrivent dans le monde) • Très rarement • Jamais • Autre: 4) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui vous motive pour réaliser un geste solidaire ? • Cela fait partie de mes habitudes • Cela m’aide à me sentir efficace • Cela me per met de sensibiliser les autres (mes amis, ma famille) • Cela me per met de me distinguer des autres personnes • Je veux faire comme mon entourage (ma famille, mes amis, mes voisins…) • Je m’identifie en aidant les autres, car cela me rappelle des expériences vécues • Je me sens responsable vis-à-vis des personnes en difficulté • Autre: 48 5) Quel est le facteur externe (le plus important) qui vous motive pour la réalisation d’un geste ou d’une action solidaire ? • • Impact de la publicité sociale et humanitaire La cr is e alimentair e et humanitair e dans les pay s pauv res • Intérêt pour une marque ou un organisme en particulier (je préfère aider tel ou tel organisme et non pas un autre) • Je fais ce type d’action en particulier avant les fêtes de fin d’année et dans les moments d’urgences (après une catastrophe naturelle) • Les reportages à la télévision, les informations issues des différents médias de masse • La déduction d’impôt • Autre: 6) Quel est le facteur personnel (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? • Je ne peux pas faire confiance aux associations • Ma situation financière • Cela fait partie de mon caractère et mes habitudes • Je ne suis pas responsable de la misère des autres • Autre: 7) Quel est le facteur externe (le plus important) qui inhibe ou démotive la réalisation de votre geste solidaire ? • Vivre dans une société individualiste me démotive • Je ne me sens pas du tout concerné, c’est aux Etats de prendre cela en charge • Saturation par les publicités répétitives diffusées par les différents médias (Il y a trop de demandes à l’aide, trop d’organismes humanitaires, trop d’associations, je ne sais plus lesquels aider) • La crise économique actuelle • Les escroqueries dans certaines associations • Autre: 8) De quand date le dernier message ou image de publicité sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ? 49 • Moins d’une semaine • Il y a une semaine • Il y a un mois • Il y a 6 mois • Il y a un an • Plus d’un an • Je ne m’en souviens pas • Je n’ai jamais remarqué ce type de publicité C’était à quelle occasion ? 9) vous sentez-vous concerné par les messages des publicités sociales et humanitaires que vous recevez tous les jours ? • Oui parfaitement • Cela dépend du sujet de la publicité • Je ne prête pas d’attention particulière aux publicités sociales et humanitaires • Cela dépend de mon humeur de la journée • Cela ne m’intéresse pas • Je suis contre la publicité, qu’elle soit commerciale ou humanitaire et sociale 10) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? «Êtes -vous d’acc or d av ec c ette phrase ? Quand je vois des images qui me touchent, j e s uis prêt à donner mon temps et mon ar gent pour l a caus e qu’ elles r epr és entent » • Oui • Non 11) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Quand je vois des images qui me touchent, je suis prêt à donner mon argent et mon temps à l’organis me qui les présentent » 50 • Oui • Non 12) Avez-vous des enfants ? • Oui • Non => passer à la question 19 13) Si oui, etes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales» • Oui • Non 14) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Depuis que je suis père/mère, je suis plus sensible aux questions humanitaires et sociales relatives aux conditions de vie des enfants » • Oui • Non 15) Pour vous, l’amélioration des conditions de vie des enfants est-elle une priorité de votre vie quotidienne ? • Oui • Non 16) Pensez-vous que la présence d’une image d’enfant dans une publicité humanitaire et sociale peut vous sensibiliser ? • Oui • Non Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? 51 17) De quand date le dernier geste solidaire ou humanitaire que vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, achats solidaires ou humanitaires pour soutenir une cause ou un organisme, etc.) • Moins d’une semaine • Il y a un mois • Il y a 6 mois • Il y a un an • Plus d’un an • Je ne m’en souviens pas • Je n’en ai jamais fait C’était à quelle occasion ? 18) Êtes-vous d’accord avec cette phrase ? « Pour les actions humanitaires et sociales, je préfère donner mon argent et mon temps à une association locale plutôt qu’à un organisme international » • Oui • Non Expliquer votre choix 19) Avez-vous déjà effectué un don à un organis me ou à une association via internet ? • Oui • Non 52 20) À votre avis, à l’aide d’internet, peut-on sensibiliser les personnes sur des questions humanitaires et sociales ? • Oui • Non Si oui Pourquoi ? • • • C’est un outil de communication par mi d'autres Internet me donne la liberté de faire mon action solidaire et humanitaire quand je le souhaite Autre: 21) À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensibilisation du public est-il plutôt marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? 53 Les résul ta ts te xtuels acq uis via l’en quê te De q uan d d ate l e derni er messag e ou image de pu blic ité social e et human itaire qu e vous avez rem arqu é et qui vo us a fait ag ir ? C’était à quelle occasion ? A) Pour pouvoir vous distingu er parm i les réponda nts, indiquez votre prénom ou un pseudon yme : guirau B ) S e x e C) Âg e E) Ville et départe ment de résid enc e M -40 ans Nanc y 54 maguy F +40 Metz ans Gayane F -40 ans laurel yse F +40 Bretagne ans téléthon MariePierre F +40 metz ans les femmes avec les enfants qui vi vent dans la rue sans logement et même des personnes avec un emploi qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts Pensez-vo us qu e la prés ence d ’un e image d’e nfant dans une pu blic ité human itaire et social e p eut vo us sensib ilis er ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? Trop d'images tuent le sens même de l'image... et un enfant sur une photo es t largement exploité... De qua nd date le derni er geste sol ida ire ou hum anita ire q ue vous ayez ré alis é ? (don, b énév olat, achats solid aires ou human itaires p our soutenir un e ca use ou un orga nisme, etc.) je ne peux pas vi vre égoïstement, quand je sais qu'il y a des personnes qui n'ont même pas d'eau potable, ou qui meurent de faim. je pense que n'importe qu'elle personne es t plus attendri par une image d'enfant en détress e, même une personne qui n'a pas d'enfant. À votre avis, à l ’ai de d’inter net, pe ut-on sensib ilis er les person nes sur des questio ns hum anita ires et socia les ? Si oui, pourquoi ? À votre avis, le rôle de la publicité humanitaire dans la sensib ilisation du public est-il Expliquer votre choix plutôt C’était à quelle occasion ? marginal ou central ? Pouvez-vous brièvement expliquer votre choix ? Noël Plus de c hos es à C’est un outil de Non centr al... la changer à l'étranger communication publicité que chez moi... parmi d'autres coûte... il s'agit de ne pas trop investir dans la com pour privilégier l'aide. En revanche, il ne s'agit pas non plus de ne pas communiquer, car c'est aujourd'hui nécess aire dans nos sociétés ... une pers onne une ass ociati on tout dépend de âgée dépendante locale est plus la qualité de « visible » cette publicité et de l a fiabilité de l'organisme l'innocenc e de c es enfants et notre respons abilité de les avoir fait vi vre Ça touche croix rouge beaucoup plus, en particulier, ceux qui sont déjà parents. Metz_Mo selle Êtes-vous d’ accord avec cette phrase ? « Pour les actions h uman itaires et social es, je préfère don ner mon arge nt et mon temps à une assoc iatio n local e plutôt qu’à un or gan isme internati ona l » Si on est prêt à C’est un outil de donner s on temps communication ou/et s on argent, peut parmi d'autres importe que ça soit une ass ociati on locale ou un organisme international. téléthon vente exc eptionnelle chez EMAÜ S je trouve qu'au moins on s ait ou va l'argent ou l'aide apportée, car on est en c ontact direct avec les personnes concernées je n'ai pas d'avis sur la question 54 mariejolie F +40 57 Metz ans je n'aime pas l'utilisation des enfants dans la pub pour apitoyer le public Je considère que parfois les images d'enfants servent pour manipuler l'opinion. proximité Andréa F +40 57 ans MarieHélène F +40 Corny ans Moselle restos du cœur prélèvement mensuel mado michel F +40 Nice ans au moment des il y a trop de fêtes , l'aide aux manipulation, restos du cœur. d'appel à notre émotion afin de nous influencer fondation de la mauvaise C’est un outil de France pour la organisation des communication recherche aides humanitaires parmi d'autres médicale mondiales , les détournements de fonds ? m'amènent à tout rejeter en bloc. JeanLouis M +40 Nice ans Je préfère donner mon argent à une ONG qui réalise des actions ponctuelles pour l’environnement. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Je pens e que la publicité doit être accompagnée par des actions. Je me méfie toujours des organismes ou des associati ons. humanitaires. Je voudrais d'abord lire un bilan de leurs actions ponc tuelles . Dans c e sens les ONG écologistes sont beauc oup plus prés entes et beauc oup plus visibles. Ayant voyagé, je sais C’est un outil de que les bes oins communication humanitaires sont parmi d'autres plus importants dans d'autres pays . Dans ce domaine comme ailleurs, être inondé de propositi ons ou de sollicitations desser vira. J e pens e que la publicité doit rester marginale, mais repens ée : plus de photoschoc, mais une vraie explication du pourquoi et du comment. On n'a pas à s e substituer aux gouvernements ; lesquels s e reposent sur nous . courrier de si on es t don ali mentaire à internationale ou C’est un outil de la publicité Handicap sensible au une associ ation locale, peu importe, l communication humanitaire est international sujet, l es faut donner à ceux en parmi d'autres indispensable, images qui on a confianc e mais elle a n'apportent tendanc e à être pas grandtrès répétiti ve, chose, on s ait utilisant lire les toujours les images et on mêmes ficelles ne se laiss e quand elle n'est pas pas carrément facilement intrusive (par influencer. exemple le Les images harcèlement humanitaires téléphonique !) sont 55 tellement stéréotypées qu'elles passent à côté Martine F +40 Metz (57) ans Le tsunami en Thaïlande. âge M +40 57 ans parrainage d'enfant Jacquelin e dite jak F +40 aube 575 ans 80 les restos cœur SAMYR M -40 ans Cecile F +40 Lyon ans Zoé F +40 Metz - restos du cœur ans Moselle dagfix F +40 Bordeaux ans MASSY F -40 ans Les restos cœur du j'ai un cœur de mère Metz, 57 Bordeaux C’est un outil de communication parmi d'autres C’est un outil de communication parmi d'autres bénévolat régulier j’ai besoin d’un retour C’est un outil de plutôt central il dans une immédiat du geste communication y a toujours des associati on que j’accomplis parmi d'autres personnes d’entrai de l ocale concernées par ce choi x donc ............. C’est un outil de central communication parmi d'autres Parce que je Rituel de ne d'année m'intéress e pas à c es publicités . La s ouffranc e Noël d'un enfant est insupportable du fin C'est égal Je peux donner à l'antenne loc ale d'un organisme international puisque je connais les personnes qui font le lien. réticences devant c ette utilisation magazine des médecins sans frontières oui et non. Il Médecins ne faut pas frontières abus er de l'image des enfants pour sensibiliser les gens; ce qui est le c as malheureuse ment dans certains mess ages publicitaires. sans un être humain en difficulté a bes oin d'être ai dé et c ela ne doit pas dépendre de sa race, sa couleur de peau ou ses origines. C’est un outil de Je suis contre communication la publicité pour parmi d'autres l'humanitaire plus d'une fois par an. Internet me Je pens e que donne la liberté l'information et de faire mon la action s olidaire et sensibilisation humanitaire du public sont quand je le importantes, souhaite nous sommes envahis d'infos en tous genres aussi futiles qu'utiles, il faut donc que l'humanitaire fasse aussi connaître les situations terribles qui existent et s e fasse entendre. C’est un outil de je suis opposée communication à ce que parmi d'autres l'argent soit dépens é en publicités plutôt qu'en actions C’est un outil de communication parmi d'autres 56 Ével yne F +40 Bordeaux ans Les images vers ement d'enfants sont régulier trop dramatisées, angle de prise de vue, cadrage veulent forcer l'émotion et cela décrédi bilise le mess age, car l'authenticité en es t fauss ée. Cette mise en scène d'une souffrance fait douter de la pertinenc e du don : à qui va l'argent, à quels commerciaux ? Alain M +40 Bordeaux ans TÉLÉTHON Simone F +40 Lyon ans Tsunami Japon Pavesi Michell F +40 Lyon ans Je pense qu'il ateliers ne faut pas bénévolat utiliser les enfants pour déclencher l a pitié. Cel a relève de l a manipulation. L'action doit venir du cœur et de l'âme et pas de sollicitations trop souvent mercantiles. Je pens e même que les images qui mettent en sc ène des enfants devraient être interdites ... Les ass ociati ons locales sont peut-être plus enc adrées et plus aidées, les bénévoles semblent nombreux et nous ne sommes pas dans un pays émergeant. - L'information est nécess aire, la publicité non. Elle est marginale et je pens e que le principal s ouci de c e type d'organisations et de faire de l'argent d'abord pour l'association et pas pour les humains concernés. Meilleure traç abilité - oui, mais risque Central pour le meilleure efficacité - de manipul ation grand public moins de frais pas pour moi exc essi ve ( en je n'ai pas principe) besoi n de déclencheur pour penser aux autres - et agir. Mon impression et C’est un outil de que le don local est communication plus facilement parmi d'autres contrôlable ... Trop" d'affaires" mises en évi dence par les médias... l'argent va-t-il toujours là où il devrait aller...la question reste posée??????? ???????????? ??????????? 57 DIDI F +40 Lyon ans Anna F +40 Lyon ans Jean Marie Martine M +40 bordeaux ans +40 METZ 57 ans F Personne ne associati on traite jamais Femmes de cœur les problèmes de fond. Rien n'empêchera les enfants de mourir de faim s’il n'y a pas de choses faites en amont. Tous c es hommes qui entreti ennent ces fléaux et qui se jouent du senti mentalis me ambiant. En Éthiopi e on meurt de faim, au Kenya pays voisin on ne mange pas les vaches , car elles sont sacrées. Quelle ambiguïté !!!! Ce que l'on peut faire à notre niveau c'est de faire le plus de bien possibl e autour de soi dans notre famille auprès de nos amis. Si nous réussissons à faire le moi ns de mal possible, nous aurons fait un grand pas humanitaire. financi er la scolarisation des enfants . restos du cœur Chacun es t libre de ses choix Un don de proxi mité C’est un outil de Le rôl e de la a l'air moins communication publicité est anonyme. parmi d'autres central notamment parce que nous manquons d'informations sur certains drames très éloignés de nous . La publicité même si elle peut me sensibiliser ne m'empêc he pas de raisonner. Les enfants sont innoc ents Dons de li vres d'enfant à une collègue ayant de faibles revenus Même si peut C’est un outil de sembler égoïs te ... communication Si les résultats sont parmi d'autres concrètement visibles et c onstatés la moti vation aussi La publicité est sans doute centrale. Ce qui m'interpelle le plus ce sont les informations, documentaires, reportages ... : la réalité des choses avec un 58 hosni M -40 ans Lyon Aurélie F -40 ans Lyon Les c ampagnes de publicité de l'UNICEF pour les populations de la corne de l'Afrique. Elly F -40 ans Metz 57 Un clip de l'Unicef, pour les enfants en Afrique. Tous les moyens sont bons pour attirer l'attenti on et la fibre sensible... ce qu'il faudrait c'est changer le cœur des hommes et dans c e cas la nature humaine ... L’enfant renvoie à l a fragilité et à la précarité. Sa mis ère génère en moi un senti ment de pitié. Aussi, il n'est pas respons abl e de sa conditi on. D e plus il représente l'espoir de l'avenir par conséquent il faut le sauver. L'enfant représente l a vul nérabilité. Il est aux prémisses de sa vie. Son bien-êtr e dépend de la situation et des actions de s es soutiens (famille). On ne peut res ter insensibl e à l'image d'une enfant dans le besoin ou même en danger. Cela pourrait me faire pens er à mon propre enfant, et me touc her. peu plus détails contexte général de du Activité pr esque régulière, visite d'une pers onne âgée isolée les ONG qui agissent en Europe on suffisamment de moyens. Il faut soutenir les ONG qui mènent des acti ons dans les pays pauvres ou sinistrés grâce à s es capacités techniques multi médi as et l'interactivité qu'il offre, internet peut être un outil très efficace pour touc her le public Il est marginal, car le plus important est le témoignage, l'action directe, la visibilité dans les espac es médiatiques ( et non pas les espac es de publicité). don à l'UNICEF Il faut effecti vement apporter son aide au niveau loc al, mais on ne peut fermer les yeux sur ce qui se passe dans le monde. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Je pens e que le rôle de la publicité est central. Les images notamment peuvent être le résultat d'un électrochoc et en ce qui me concerne, me font r éagir ou provoquent certains affects. Le plus important est C’est un outil de Le rôl e de la que l'action me communication publicité est sensibilise. parmi d'autres selon moi central, car c ela permet au public de s e rendre compte de la mis ère qu'il y a autour de nous . 59 Clara F -40 ans Limoges lyne27 F +40 57300 ans Zou..z ou F -40 ans Sarregue mines Campagne pour l'UNICEF L'enfance es t une période sacrée et fragile, il faut la protéger... Voire la souffrance d'un enfant est quelque chose d'insupportabl e... L'enfant est démuni, dépendant, il a tout à attendre de l'autre.. pubs de fin je préfère d'année pour aider la les fêtes recherche médicale .... et le cas des enfants si inquiétant soit il, se trouve dans des pays d'une autre culture où les gouvernemen ts, pour la plupart, ne s e respons abilis ent pas ass ez à ce s ujet Association culturelle qui encourage la créati vité de jeunes défavorisés, à Paris_ Achat de carte postale dessiné par eux Il y a à faire au niveau national ( de plus en plus de sansabris, de personnes en situation de marginalisation, et persistanc e de la maltraitanc e physique et ps ychologique des enfants dans certaines familles), mais aussi au ni veau international, particulièrement dans les pays du TiersMonde. Enfin, les enfants, cause qui me touc he plus particulièrement, sont partout, j e suis donc plus sensible aux associati ons qui agissent pour eux à grande échelle. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Je suis bénévole dans une asso et suis acteur ! Le rôl e de la publicité est central (c hoi x d'image significative et forte, qui ciblent le problème et émeuvent). Cela va permettre de faire la différence au milieu d'une mass e de sollicitations difficilement appréhendable. On est souvent abordés dans la rue par des personnes qui démarchent pour les associati ons, à des moments parfois inopportuns (stress, timing) et sans s upport fort, ces personnes ont du mal à interpeller rapidement. Dans les médias, il en est de même, il faut s ensibiliser rapidement, de manière forte. Bien s ûr, il est essentiel de s e faire connaître pour pouvoir rallier des gens à sa cause, et cette diffusion passe tôt ou tard par la publicité. plutôt central, car la plupart des personnes : -sont sensi bles à toute forme de publicité -aiment les images « CHOC » Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite 60 domi M +40 MORNE TÉLÉTHON ans A L'EAU 97111 +40 Metz ans ghaouti M baga F -40 ans Maubeug La Palesti ne e 59 NordPas-deCalais MA F -40 ans paris hm F +40 paris ans joy F -40 ans Metz Moselle Leo F -40 ans paris téléthon la publicité sur une mère de famille malade et sans marie qui travaille dure pour donner à manger à s es enfants situation des Roms de Roumanie restos du cœur C’est un outil de communication parmi d'autres Les enfants don du sang victimes de guerres et ceux de pédophilie Je préfère un organisme international pour aider l'humanité au niveau du monde entier Voir enfant Parrainage d'une Je peux au moins me derrière les fille dépl acer ou c ontacter barreaux, les respons ables . Les exploité organismes affamé, etc . internationaux font me touc he parfois objet de fraudes et scandales (Tsunami 2004) téléthon parce que l es aider une famille parce que je vois ce enfants sont en difficulté qui se passe avec innoc ents et mon argent incapables de réclamer leurs droits cela me école des devoirs touc he, car quartier l'enfanc e défavorisé c'est la vie future, mais si cela es t organisé pour provoquer de l'apitoiement je suis sceptique. J e préfère l es explications scientifiques et théoriques. Les images ont le sait on un i mpac t très fort et peuvent nous faire changer d'avis L’innoc enc e et la fragilité d’un enfant fait que nous avons toujours plus de sensi bilité pour eux. Central, car actuellement on remarque que l'humanité a besoi n plus d'aide vu les crises, et les guerres qui dévorent le monde La publicité est actuellement centrale dans la mes ure où les gens deviennent de plus en plus indivi dualistes. Encourager et les engager à travers des publicités , pourquoi pas !! C’est un outil de très important communication et central parmi d'autres je pens e que cela dépend du carac tère de chaque personne, la publicité n'est pq décisi ve je ne sais pas C’est un outil de Le mot publicité répondre. ça dépend communication m'interpelle. J e de la caus e. parmi d'autres pens e que c ela aurait plus d'impac t associé à un reportage « neutre » et efficac e. Cela dépend de l’organisme international ai nsi que la caus e. S’il s’agit d’un organisme très connu, je ferai confiance si non, non. Internet me Central donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite 61 Christine SIMOCAPOBI ANCO F +40 28000 ans Chartres les images qui sont trans mises actuellement dans les médias à propos des enfants martyrs en Syrie, que je supporte difficilement bluemilk M +40 Vionville ans 57130 LindaS F -40 ans Plutôt central, parce que nous foncti onnons à l'affect et avons tendanc e à oublier, à ne pas prendre en compte ce qui ne nous es t pas mis sous les yeux. Suite à la En termes de C’est un outil de C'est important. conférenc e traçabilité, on sait où communication Sensibiliser est discutée va notre argent. parmi d'autres toujours précédemment, important. aide à une personne en difficulté Alain M +40 54580 ans mahila F -40 ans paris Bien conscient que l'utilisation d'enfants dans la publicité es t discutable sur le fond, l'effet n'en reste pas moi ns efficac e. Le 1er février à Oui et non. Luxembourg. Par exemple, Après avoir l image du assisté à une petit noir au conférenc e qui ventre r ond, m’a c’est du trop personnelleme vu, du déj à nt semblé vu. « fasciste », j’ai décidé de rejoindre un mouvement solidaire d’une cause qui me tient à cœur « Des enfants malades » le froid parce que j e n'ai pas d'enfant enfant malade Je suis très sensible par des enfants et je ne peux pas supporter voir une enfant qui n’est pas content. m F -40 ans Strasbour g je ne les regarde pl us. Ces images parfois sont trop agressives et nous obligent à donner. En vrai je ne crois pas trop en c es pubs . Je donne aux clochards que je croise quand je peux de main à main, mais jamais je n'envoi e d'argent. Je donne dans la les deux rue qu'elles sérieuses. Grenoble C'est aussi une mani ère de faire connaître au monde la maltraitanc e des enfants En tant que présidente d'une associati on internationale, c'est tous les jours que je me bats pour améliorer les conditi ons de vie de milliers d'enfants dans le monde Quelle s oit loc ale ou C’est un outil de internationale, une communication associati on r este une parmi d'autres associati on ! peu importe, le principal est d' y adhérer à mon avis, central, et donne acc ès à d'autres ouvertures sur le monde. Pas de distinction. téléthon certains organis mes sont très fiables ( Unicef) Association NON, Fibrose Kystique Pour moi il n' y a pas Québec différent entre une associati on loc ale ou internationale. C’est un outil de communication parmi d'autres Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Primordiale central, car sans publicité on n'aura pas une image qui soit remarquable dans notre mémoire, enfance de notre regard dans la vie de tous l es jours. pour vu C’est un outil de soient communication parmi d'autres 62 Clochart M +40 Metz ans Moselle 57 Secours populaire L'image d'un secours populaire enfant malheureux est touj ours plus touc hante de même que les romans sur l'enfanc e malheureuse. CARINE F +40 PARIS ans restos du c oeur Alain M +40 paris ans Christian M +40 Nanc y 54 ans fin d'année mettre les pour déduction enfants à d'impôt toutes les sauces pour racoler des fonds le téléthon mettre l'enfanc e en avant fait pl us geste de mendicité que l'exposition d'un problème global et de son importanc e en tous ses points . journée des dons alimentaires quête organisée on découvre tr op par les pompiers souvent que les grands organis mes sont de vrais bateaux administratifs, budgéti vores à gogo des dons pour leur propre foncti onnement et que la finalité des sommes données se perdent de leur objectif premier. En loc al, un s uivi, une connaissanc e du terrain sont plus directs et concr ets. l'enfant es t l'avenir de toute s ociété, mais en faire un bouclier ne résout en rien le problème humanitaire peut cac her bien d'autres choses et transfor me alors ledit problème plus en une collecte d'argent quelconque quand la propositi on de rés olution du probl ème humanitaire présent Mehra F -40 ans Grenoble C’était une affiche sur le Facebook, à propos des enfants qui ont le canc er C'est l'importance de C’est un outil de J'ignore la la cause qui moti ve communication répons e, mais mon choix. parmi d'autres je dirais plutôt central: comment participer si on ne c onnaît pas l'événement ou le problème. Par ailleurs, la publicité peut faciliter la démarche. C’est un outil de central communication parmi d'autres trop de frais de marginal, les représentati on pour dons doi vent les associati ons être volontaires nationales suivant chac un l'organisme international se mêle aussi trop souvent avec les politiques d'où une grande méfi ance les enfants qui ont l e cancer marginale suivant les périodes de l'année, les problèmes rencontrés au sein du pays, de la situation économique, tant de facteurs qui jouent ainsi que les scandales liés à tous c es grands organismes par les frais alloués à leurs représentants connus et en tête d'affiche central pour faire connaître le probl ème humanitaire en un temps précis puis il redevient simple c aus e comme les autres Parce que dans mon C’est un outil de je ne sais pas pays l es gens n’ont communication pas ass es confi dence parmi d'autres sur les grands organismes , ils préfèrent de faire cette action leurs même ou avec les groups qu’ils le déjà consentent. 63 AnneMarie F +40 Metz ans Moselle (57) Fondation Abbé Pierre BA M +40 67000 ans cela dépend de l’image Andrea F -40 ans Bretagne Adeline F -40 ans Bretagne yaoul M -40 ans Angers 49 Je ne donne pas tant d'importanc e à l'image pour passer à l'action Je suis pl us sensibilisée quand il s'agit de personnes innoc entes et vul nérables comme le sont l es enfants par exemple. Mais, d'un autre c ôté, je trouve ça honteux d'exploiter l'image et la détress e des enfants à des fins publicitaires, aussi humanitaires et social es soient-elles . Ça me touc he, c'est un senti ment personnel Secours populaire Secours Populaire, Un incendie a ravagé une maison dans mon village natal . Une collecte de vêtements et de nourriture a été mise en plac e par la mairie. prélèvement mensuel mais dans mes actions j'ai aussi quelques associati ons loc ales C’est un outil de cela devient communication habituel en tous parmi d'autres les cas. Je regrette cependant les envois trop répétés pour des caus es que j'essaie d'aider, mais que je ne peux ai der à chaque sollicitation Les grands C’est un outil de central organismes ne communication pens ent qu'à leurs parmi d'autres intérêts financiers avant tt. Oui, même que je ne C’est un outil de Il faudrait plutôt me retrouve pas dans communication demander aux cette différenti ation. parmi d'autres associati ons qui utilisent ou pas, la publicité humanitaire . On ne sait pas C’est un outil de Je pens e toujours où part notre communication qu'elle est argent quand on parmi d'autres centrale, car, donne pour une après tout, je cause internati onale. ne vois pas C'est plus facile de comment nous voir les effets de pourrions faire notre don en loc al. autrement pour sensibiliser les gens. les pays occidentaux C’est un outil de sont en grande partie communication respons abl e des parmi d'autres inégalités dans le monde. C’est donc leur devoir que de « limiter les dégâts » et permettre le retour à une situati on internationale plus équitable. Les états ne jouant pas pleinement leur rôle à ce ni veau, nous nous devons en tant que citoyens d' y apporter notre participation, sans attendre que quelqu'un d'autre le fasse pour nous. il est central, car les médias ne parlent des situations de besoi n qu'au compte-goutte, lors de situations exc eptionnelles , qui tombent dans l'oubli aussi vite qu'elles sont venues à la une des infos. Le sensationnel momentané ne suffira jamais à résoudr e les problèmes de fond qu’est l'accès à la nourriture et aux s oins de premièr e urgence pour tous. 64 Audrey F -40 ans Bordeaux On se don pour souvient école davantage de soutenait ce genre de associati on publicité : exemple, enfance maltraitée Céline de F Sollies pont -40 ans Côte d'Azur la situation c'est enc ore humanitaire en + difficile de Syrie voir un enfant en s ouffr ance Pauline F -40 ans Bretagne Jocel yne F +40 Bretagne ans Fondation Abbé Aider les Pierre adultes devrait aussi être une priorité. Il y a beaucoup d'actions pour aider les enfants ce qui est une bonne c hose, mais les adultes ne devraient pas pour autant être oubliés et c'est à mon sens ce qui se pass e trop souvent. Fondation Abbé Parce qu'un Handicap Pierre pour les enfant es t International mal-logés. total ement démuni et sans défens e face aux évènements de l a vie, il ne peut pas survi vre sans la protection des adultes. une L'impression que l'on C’est un outil de qui peut agir à une communication une échelle parmi d'autres « raisonnable », peutêtre davantage maitrisabl e avec moins d'intermédiaires, mais plus « rassurants ». La publicité humanitaire et sociale sert à faire connaître un organisme, mais ne fait pas agir. Les promoteurs de l'action me paraissent être davantage des représentants (individuels ou collectifs) proches des citoyens . collecte restau du les 2 s ont i mportants C’est un outil de central car elle coeur communication permet de parmi d'autres mettre en lumière des situations humanitaires dont nous n'avons pas forcément connaissanc e Par hasard Les deux sont C’est un outil de À mon s ens la importants . Je ne communication publicité hiérarchise pas. parmi d'autres humanitaire ne sensibilise pas, elle prés ente des moyens d'agir. Ce n'est pas le lieu C’est un outil de qui compte, mais la communication nécessité et l'urgence parmi d'autres de l'action. Central, il est absol ument nécess aire que le public prenne conscience de certaines situations d'abus , de dénuement ou d'excl usion qui sont très graves. Il est essentiel de dével opper la prise de conscience sociale, l'entreaide et la fraternité. 65 Thomas B Lux M -40 ans Préaux, Indre enfant quartier loin de nous de Trop souvent non les médi as chez manipulent une image pour en changer l'ensemble et le contexte ... je ne fais pl us trop confiance aux médias sur ce sujet particulier, ni aux organismes qui jouent trop sur c e genre de sensibilisatio n Julie F -40 ans Paris Nico M +40 Lille ans enfant malade les enfants c'est notre bien le pl us cher Salma F -40 ans Paris 75014 C'était à l'occasion des journées de l'enfant organisées par UNICEF. Oui, à tr avers l'image d'un enfant, on peut voir son regard et ses expressions. Cela véhicul e une partie de sa souffrance. Cela me touc he, et me donne envi e d'agir concrètement . jamal M -40 ans Strasbour g Syrie LION M -40 ans Lyon Maryam peykani F -40 ans Bordeaux Élise F -40 ans Sarrebou rg Moselle Remise de nourriture à des personnes en besoi n Une action loc ale est directe: sans frais, sans perte et souvent aussi néc essaire bi en que peut-être moins publicitaire Les deux, dépendant s'il s'agit d'une organisation internationale ou « loc ale ». Quant à l'international, pour moi elle reste marginale comme je ne leur fais plus confiance et fait de pl us une source suppl émentaire pour toute sorte de « détournement » d'argent. Ceci différent local. bien au C’est un outil de communication parmi d'autres la petite fille on a trop tendance à C’est un outil de central, sans attei nte d'une oublier les misères communication cette publicité tumeur qui se trouvent jus te parmi d'autres les gens ne à côté de nous ! sauraient pas grand-chose ! C'était une Les ass ociati ons Internet me Le rôl e de la personne pauvre. locales et les donne la liberté publicité organismes de faire mon humanitaire internationaux sont action s olidaire et dans la tous deux efficac es. humanitaire sensibilisation Mais, je préférerai quand je le du public est agir dans le l ocal. souhaite central. À mon Parce que c'est plus avis, la publicité accessible pour moi. offre un réseau de transmission d'information rapide et fiabl e. On ne peut pas nous passer d'elle. Pièces jaunes Téléthon Je ne fais plus C’est un outil de confiance dans les communication organisations parmi d'autres internationales s oidisant bénévoles ou finalement « la tête » consomme la plus grande parti e pour la gestion, les s alaires, l'organisation, la corruption et que seulement une partie mineure arri ve finalement aux gens qui en ont bes oin et à qui le don, le geste a été prévu. un enfant es t Téléthon innoc ent Je me méfi e Prélèvement quand on mensuel essaye de me faire pleurer, si j e vais faire un don, c'est pour une assoc que je connais bien et je fais un don régulier. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite c'est plus proc he et je C’est un outil de peux voir les acti ons communication qui se réalisent parmi d'autres tout dépend du s ujet C’est un outil de et de l'importanc e de communication celui-ci parmi d'autres l'un l'autre... c'est central plutôt central. c'est un moyen pour faire passer le mess age n'empêc he C’est un outil de Il est central, communication car face à un parmi d'autres nombre important d’organisations humanitaires, d'aide au dével oppement , etc . les ONG doi vent s e faire une pl ace dans l'espace public, dans les esprits 66 Rose F -40 ans 78100 Camille F -40 ans Paris timstill M +40 Héninans Beaumon t, Pas-deCalais Dans le métro de Paris. Publicité sur l'inégalité des droits des femmes dans le milieu professionnel. Cela suscite la compassion, car l'enfanc e est synonyme d'innoc ence. Je travaille avec des enfants, je n'ai pas besoi n d'images d'enfants pour penser à cette caus e Dans le métro de Paris. Publicité sur l'inégalité des droits des femmes dans le milieu professionnel. On n'est pas à l'abri du malheur et par conséquent nos enfants non plus . On aide donc plus facilement l es enfants (pl us fragile et pl us dépendant) de la même manière qu'on des potentiels donateurs qui, bien évi demment, ne peuvent pas donner à tout le monde s urtout en c ontexte de crise. De ce point de vue, les ONG foncti onnent presque dans un marché concurrentiel (mais pas tout à fait, dû aux importantes questions éthiques qui se posent). Les organis mes C’est un outil de Il est plutôt internationaux sont communication central, car les pour la plupart parmi d'autres gens sont devenus non beaucoup plus seulement des susceptibles mac hines d'écouter et de bureaucratiques , croire un mais d'après mes mess age si expériences et celui-ci vient lectures, s ont un d'un organisme moyen pour les pays non lucratif. du Nord d'infiltrer les pays du Sud. Les salaires des respons abl es de ces organismes sont des fois choquants et il a été prouvé que certains problèmes (e.g. la fami ne) dans certaines régions du monde pouvaient être abolis si les salaires des hautes foncti onnaires de ces organismes n'étaient pas si élevés. une pers onne en dans une asso loc ale C’est un outil de centrale car les détress e dans la on peut agir, faire communication gens sont rue quelque chose parmi d'autres touc hés par les concrètement, en images, mais suivre l'évolution. personnelleme Donner de l'argent ne nt j'ai trop m'intéress e pas étudié les images pour me laisser convai ncre de cette faç on. don de c harité en Je ne privilégie pas la C’est un outil de Il faut touj ours ville proximité. communication sensibiliser le parmi d'autres public afin de faire comprendre que des gens souffrent tous les jours, que la terre et la nature sont détruites au quotidien ; la publicité humanitaire tient un rôle important, déjà 67 aimerait que d'autres personnes aident les nôtres en c as de c oup dur. ouioui F +40 Bretagne ans Aide et financ ement pour le chien guide pour personnes non voyantes oui elle va me sensibiliser. Je ne s uis pas non récepti ve aux mess ages, mais devant le nombre de sollicitations d'associati on s, j’ai fait le choi x d'ai der deux assocs . par prelev. mensuel. donc pas de questions à se poser du genre : c e mois je l e fais ? Ou je ne peux pas ce mois ? pour l'information qu'elle apporte. Je ne peux être C’est un outil de tranchante sur cette communication propositi on parmi d'autres trop difficile de faire un c hoi x ! devant le nombre de sollicitations (je prends mon exemple) courriers, téléphone, maintenant mails pour moi la question de la sensibilisation ne se pos e plus. Je suis récepti ve, mais je suis relativement prudente sur la sensibilisation du public en général. ATTENTION JE PARLE DE SENSIBILISATI ON PAR LA PUB On commence toujours par le plus proche et après on regarde ce qui est loin et sel on les crises le rôle est central pour que le public soit au c ourant des informations à chaque moment Les autres dons se feront par rapport à la cause défendue. ramois M +40 Bretagne ans Anthony5 7 M -40 ans Bretagne J’aide selon leurs besoi ns et s elon mes possibilités un jeune coupl e qui fait la manche prés de chez moi depuis plus d’une année. Hasard d'une belle rencontre. Dans les crises humaines, l'enfant représente l'élément le plus expos é au danger qui est incapabl e de se s auver. Il a besoi n d'assistanc e Cela nous Don du sang touc he plus. Tout c ommence l'échelle loc ale. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite à C’est un outil de Central. La communication sensibilisation parmi d'autres est plus forte par l'image. 68 MarieClaude F +40 Le Ban St La diffusi on à la ans Martin télévision d'images d'enfants mourants de malnutrition en Afrique. Claudine F +40 Bretagne ans Jacquelin e F +40 Lyon ans Narcisse F -40 ans Lille Omar M -40 ans Metz (57) Annic k F Élisabeth F +40 Bordeaux ans +40 Bordeaux ans Blanche F -40 ans Bordeaux En tant que pour l'UNICEF mère et enseignante, je me sens doublement concernée par le sort des enfants. Nous, adultes, sommes tous respons abl es de leur avenir et devons tout faire pour leur assurer santé, éduc ation et protecti on Haïti la Corne l'Afrique de Cela permet de voir dans quel état vi vent certains enfants et l es dégâts causés par la faim, etc. don pour des l'enfant es t Noël vacci nati ons l'avenir de enfant l'humanité on doit lui donner toutes les chances Parce que les enfants sont innoc ents. Téléthon ça dépend du Téléthon contexte. De la piti é je ne réagis pas spécialement en fonc tion des publicités sociale ou humanitaire, même si j'y suis attenti ve. Je planifie plutôt mes acti ons de dons sur l'année et je les fais auprès de divers Les deux sont val ables et je fais des dons aux deux catégories même si je suis bénévol e dans un organis me international Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Plutôt marginale, étant noyée parmi toutes les autres publicités . Des films, des plaidoyers, des spectacles, des actions montrant la situation des personnes qui sont dans la misère s eraient à mon avis plus efficac es. on peut mesur er plus C’est un outil de vite et plus sûrement communication il me semble l'action parmi d'autres qu'il doit être c'est moins dilué marginal l'humanité n'a pas de Internet me frontière l'un donne la liberté n'empêche pas l'autre de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite On peut obs erver les C’est un outil de activités de communication l’association et s entir parmi d'autres les vr ais bes oins. central, c ar il faut faire connaître difficultés et besoi ns À mon avis la publicité peut jouer un r ôle essentiel, car c’est une forme de communication et son but est de capter l’attention. ça dépend de la C’est un outil de Je pens e que la réputation de communication publicité est l'organisme. parmi d'autres centrale, car elle permet de touc her un maxi mum de personnes avec cet outil de mass e. je vois mieux où va je trouve qu'il y mon argent en a de trop Don d'argent a un proche en difficulté (famille) Oui, elle peut dons mens uels j'ai plus confiance me dans des organis mes sensibiliser, internationaux bi en mais l'image connus et bi en d'un adulte organisés torturé, d'une personne âgée en souffrance, etc. me sensibilise également. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite je pens e que cela dépend du niveau d'information du public vis é : un public bien informé s ur la situation mondiale (c'est plutôt mon cas) n'a pas nécess airement besoi n d'être sensibilisé ; un 69 organismes dans l esquels j'ai confiance. Spac e M -40 ans -40 ans Bordeaux Kana F blk M +40 Bordeaux ans JeanClaude M +40 Marly — J'ai refusé de ans 57 répondre à une soi-disant enquête téléphonique pour une c aus e humanitaire. En effet, je n'accepte pas que ces organismes s e transfor ment en entreprise de merchandising et utilise les mêmes méthodes que les vendeurs de cuisines et autres. public moins attentif à l'actualité s era peut-être plus facilement sensibilisé par ce type de démarche. les enfants malades Bordeaux Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite précision : je ne réponds jamais au démarchageracolage, car il n'y a, hél as, aucune garantie que l'argent soit bien utilisé La publicité dans la rue fait us age d'imageschocs pour rapporter de l'argent ; c'est très facile à faire. Par contre, rien n'indique que l'argent soit bien utilisé. J'ai touj ours préféré ai der les personnes qui n'ont pas les moyens de faire de l a publicité. Les organis mes internationaux ne délivr ent aucune garantie sur l'utilisation de l'argent. Je m'occuperai de l'international lorsqu'il n'y aura pl us de misère dans mon quartier. Toutes l es causes sont équivalentes et je s uis très sceptique quant à l'utilisation des enfants ou de l eur image, voire même cel a peut avoir l'effet inverse sur moi ! Nous avons choisi un organisme international, à qui nous faisons un virement per manent. Cela me permet de ne plus avoir à faire de c hoi x devant les trop nombreuses incitations aux dons. D'autre part, j e milite tous les jours pour que nous payi ons plus d'impôts de façon à ce que l'état joue s on rôl e et que les humanitaires ne soient pl us obligés de passer par la charité publique. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite C'est un outil de rac olage qui incite les gens à faire un don dans l'instant. Le risque étant que les gens oublient vite le don ou bien qu'ils réagissent ainsi pour se donner bonne conscience : on lutte contre la misère sans la regarder dans les yeux, ce qui reste ass ez hypocrite au fond. Quid de la charité ??? Je n'aime pas le fait que les humanitaires utilisent les mêmes canaux de communication que les entreprises à but lucratif. En même temps, je ne sais pas trop comment ils doi vent faire. Les reportages télé ou les liens internet sur des sites choisis sont peut-être une sol ution. D'autre part, je milite tous les jours pour que nous payions plus d'impôts de façon à c e que l'état joue son rôle et que les humanitaires ne soi ent plus obligés de passer par la charité publique. 70 Zouzou F -40 ans Bordeaux femme X F -40 ans Metz/Mos elle Gilles M +40 Nice ans +40 Nice ans Catherine F Haïti les jaunes pièc es Sidaction C’est un outil de communication parmi d'autres on peut faire de Internet me bonnes chos es à tous donne la liberté les ni veaux de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite resto du cœur Aide aux lépreux, à l'occasion de la journée, qui leur est consacrée les pièc es Tout enfant a jaunes besoi n d'une protecti on particulière de par s a vul nérabilité et son futur d'adulte Frth F +40 Nice ans hérisson M +40 Pont- àans Mousson MeurtheetMoselle Joseph M +40 Nice ans restos du cœur Roshi F -40 ans Strasbour g manifestation la pauvreté pour l'Afrique, Congo Armin M -40 ans Strasbour g Laurent M +40 ROMBAS lettre adressée ans 57 pour les mines anti personnelles les aider à remonter l eur handicap Je suis c ontre la publication des enfants en misère. Cela atteint selon moi l'intérêt supérieur de ceux-ci. Il faut trouver un autre moyen que montrer tout le temps les enfants qui pleurent. Journée c ontre la lèpre C’est un outil de communication parmi d'autres dans le c adre du Je donne du temps et C’est un outil de Central bénévolat de l'argent à toute communication associati on loc ale ou parmi d'autres internationale Je pens e que c'est une mauvaise chose ; je suis contre la récupér ation de l'humanitaire à des fins commerciales et de promotions indivi duelles prélèvement je parie sur le sérieux C’est un outil de La publicité automatique des organismes communication humanitaire a UNICEF parmi d'autres un rôle central, mais IN MEDIO STAT VIRTUS Ça peut être très important, mais, c ela dépend de la manière de présenter la publicité. Une aide urgenc e Je ne peux pas faire Internet me pour les enfants confiance aux donne la liberté africains associati ons loc ales. de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite les organis mes internationaux doi vent traiter plus de frais de publicité et une partie des dons vouée à la publicité est donc plus importante les recours à des formes d'apitoi ement sur les problèmes sociaux est malheureusem ent ce qui peut 71 le plus inciter à se mobiliser NA F -40 ans Nice contre SIDA en Afrique BENSAL EM SONIA F -40 ans 75018 Une chanson réalisée par différent chanteur pour la conne d'Afrique avec le clip diffusé à la télévision Pour touc her une pl us grande majorité de l a population, mettre en scène des enfants es t plus accrocheur et touc he la majorité de l a population. Sonia F -40 ans Nice SDF et le froid je trouve que les enfants souffre suffisamment pour enc ore les médi atiser dans une campagne de sensibilisatio n je me souviens encore d'une campagne qui par un écran noir et une voi x off dit « on n’a pas besoi n de montrer des images d'enfants souffrant pour que vous compreniez leur souffrance » et ils n’ont pas tord Omid M Metz Seyed rabi Marc M -40 ans +40 ans +40 ans Une affiche représentant des SDF dans le froid Marcelle F Parce que c'est l'innocenc e, on a envie de les protéger Un enfant devrait être en séc urité affec tive. Il a droit à l'hygiène, la nourriture, l es soins, l'éducati on et M associati on, violence contre des femmes en France Oui parce que dans les organis mes internationaux, il y a trop de manque de transparenc e Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite associati on Je pense que c e qui C’est un outil de APPAJH pour les moti ve mon don est communication enfants le sérieux des parmi d'autres handicapés associati ons, mais cela n'est pas forcement justifié par les grandes associati ons. Local ou inter national le plus i mportant es t de savoir ce que les associati ons vont faire réellement avec l'argent après l a vague de locale ou i nternational C’est un outil de froid aide des ce n'est pas le plus communication personnes à la important c'es t le parmi d'autres rue degré de confiance qu'on fait aux personnes qui représentent c et organisme c'est central, car la publicité peut faire réfléchir des gens ni l'un ni l'autre c'est une composante parmi d'autre Nice Thionville 57 +40 Béchy 57 ans « Enfants d'Asie » (parrainage d'enfants). aide à personne Par ce que je trouve C’est un outil de C'est marginal que cela me communication parce que tout concerne directement parmi d'autres le monde ne s e sent pas concerné. permettre la C'est le choix de C’est un outil de Elle est scolarité l'action Humanitaire communication coûteuse. d'enfants l épreux qui prime pour moi. parmi d'autres Pourrait-on s'en Je participe aux 2 passer. genres. Cela semble possible pour les petites associati ons locales...ou les 72 l'école. Il a droit au jeu et au rêve. rencontres et le bouc he à oreille peut foncti onner. Central, s’il n'y avait pas de publicité pour ces sujets, nous ne saurions certainement pas que la plupart existent. Nous vi vons dans une société basée sur la communication, les différentes associati ons le comprennent parfaitement et jouent leurs cartes à fond. Il est important de noter que l'individualisme est plus important de nos jours que par le pass é, aussi, c es publicités sont nécess aires pour sensibiliser plus de monde. Quand je fais un don en retour, j e veux des informations sur les acti ons Titof M -40 ans METZ 57 Je suis aussi L'hiver et les La vérificati on du C’est un outil de sensible aux personnes à la résultat i mmédi ate. communication problèmes rue parmi d'autres d'adultes que d'enfant Stef M -40 ans MarangeSilvange (Moselle) L'enfant Don aux Restos représente du Cœur l'innocenc e donc si l'on montre des enfants dans ces publicités je pense que l'impact doit être pl us grand. Les enfants subissent c e que les adultes font ou ont fait. J'aurais tendanc e à C’est un outil de vouloir répondre « oui communication ET non" car si la parmi d'autres misère est internationale, elle est plus perc eptibl e à l'échelle locale. Si mes dons vont vers les associati ons locales le plus souvent il m'arrive d'en faire à l'échelle mondiale. AL24 M +40 Moselle ans je donne à l'Unicef Internet me qui me semble la plus donne la liberté honnête de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Caro F -40 ans 75 paris Je ne s uis printemps arabe pas pour les publicités , je préfère donner sur place lors de voyage pour éviter les intermédiaire s Don au resto du cœur Rabeb Trabelsi F -40 ans Paris adlib M -40 ans 54000 sofsof800 F 0 -40 ans Bretagne printemps arabe printemps arabe Les bes oins ne sont C’est un outil de pas que locaux alors communication pourquoi s e limiter ? parmi d'autres Plutôt je préfère donner mon temps à un organis me international. Don mensualisé à une ONG internationale Je ne peux Baisse de pas res ter température très indifférente remarquable à devant une Aïn Draham innoc ence incapable de se défendre ou de demander ses droits humanitaires. Plus compliqué mettre en œuvre Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite à peu importe le temps et le lieu, c e qui compte le plus c'est l'acte en lui même. Les circonstanc es se présentent à n’importe quel endroit et n'importe quel lieu, mais le geste humanitaire ne concerne que l’être vi vant en générale ou qu'il soit. Internet me central donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite 73 emna F -40 ans Bretagne Action l'Afrique pour chiraz F -40 ans Bretagne sur Facebook, à l'occasion du froid intens e c et hiver, de la fai m et pauvreté Stel y F -40 ans Arcachon Le Noissevill ois M +40 NOISSE ans VILLE 57 je suis très Afrique sensible à la misère des enfants je trouve qu'ils doi vent vi vre dans des conditi ons humaines pour l a Aléatoire priorité est pour l es jeunes êtres qui sont les enfants, ils sont primordiaux, car ils sont fragiles dépendants d'autres, et non capabl es de se débrouiller seuls !! collecte de Je suis plutôt produits par les sensible à la restaurants du misère cœur persistante de notre société et du monde notamment les enfants innoc ents. Depuis pl us de vi ngt ans , je la trouve particulièrem ent insupportable . Cependant, compte tenu d'une sensibilité plutôt forte, j'ai été amené à me « blinder » quelque peu par rapport à ces sujets qui nous sont ressassés en permanence et dont les solutions nous dépassent. Ceci en quelque sorte pour me préser ver. Ceci se traduit par une c ertaine froideur apparente, collecte des restos du cœur + mon engagement au sein d'une associati on loc ale d'hébergement d'urgence c'est plus pour des C’est un outil de actions l ocales peut communication importe l’origine de parmi d'autres l'organisation je pourrai en être plus sûr !! Mon engagement local est tout simplement à ma mes ure. Un engagement à l'international a été réalisé ponc tuellement à un moment de ma vie professionnelle. Un prolongement m'aurait i ntéress é lors de ma retraite, mais n'a pas pu se réaliser. elle a un rôle central elle permet de sensibiliser les gens et d'attei ndre une plus grande cible C’est un outil de il est central, c communication le moyen le parmi d'autres plus rapide accessible, car généralement on n'a pas le temps, et on est touj ours débordés ! Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite les jeunes notamment sont très consommateurs de c e médi a Son rôle est central. Les besoi ns solidaires et humanitaires ne sont pas assez voyants sans c ela. 74 l'absenc e d'engagemen ts financiers personnels, mais un engagement précis dans un bénévolat ciblé ; en quelque sorte un don en travail à ma mes ure. Guy M +40 57640 ans Il s'agit d'une incitation à un don r eçu par poste. Le caractère l aïc m'a fortement intéressé. De surcroit, il était orienté vers la prise en c harge de l'éduc ation dans enfants de pays déshérités. isa F reportage sur chien d'aveugle ENIOTN A M +40 ans +40 ans Claude M Rosa F leonard M Seréman ge 57 FALCK 57 L'enfant étant Resto du cœur l'avenir de l'humanité, il est indispensable que son existenc e s oit privilégiée et que l'enfant soit éduqué afin qu'il puisse prendr e son avenir en charge. C'est grâce à nos attitudes et nos encourageme nts qu'il pourra y par venir. RESTOS COEUR Mener une acti on locale est bien en soit, mais sa portée demeur e loc ale. Par contre, une acti on internationale aur a un impac t plus puissant en faveur des besoi ns humanitaires Si une sensibilisation par Internet demeure une bonne c hos e, je pens e qu'il est aussi facile de l'oublier très vite et ne pas agir contrairement à la récepti on d'un courrier. Je pens e qu'il est marginal. L'indivi dualité et l'égoïsme priment dans nos actions dans c e sens. Évi demment la période de crise ne favorise pas les dons ; par contre, l'avantage fiscal est détermi nant sur le montant du don. DU C’est un outil de communication parmi d'autres +40 57280 La pénurie de L'enfant n'est récupér ation de Pour l'argent : pas de C’est un outil de Le rôl e de la ans nourriture en respons abl e vél os pour l'envoi préférence communication publicité est Afrique de de rien. en Afrique Pour mon temps parmi d'autres certainement l'Ouest préférence à une très important, action locale mais la multiplication des sollicitations en réduit singulièrement son efficacité -40 Arcachon C’est un outil de ans communication parmi d'autres +40 anc y sur Un envoi n’est pas Un envoi postal Je donne aux deux En ce qui me ans mos elle d'Amnesty efficac e concerne je 57 International trouve qu'il y a beaucoup trop de c ourrier J'en reçois au moins cinq par semaine et au moins autant d'une même associati on par an 75 nomade F +40 57 ans yoyo57 M jiper M +40 57 ans mac here n +40 THIONVI ans LLE Herbert M -40 ans Pierre M +40 Bordeaux ans Éric M +40 Paris ans ramass age restos du cœur restos du cœur C’est un outil de communication parmi d'autres Noël Sensibilisati on des élèves d'une éc ole à la solidarité internationale Je trouve que participati on à un La pauvreté et la certains repas s olidaire misère existent dans organismes nos régions, mais utilisent des aussi dans d'autres photos pays. d'enfants à des fins pas toujours très nettes pour recevoir le plus d'argent possible et cela me gêne ! Amnesty International Resto du cœur Enseignant en maternelle, l'enfant es t de fait pour moi une priorité Paris Tout dépend l'organisation... C’est un outil de Le rôl e de la communication publicité parmi d'autres humanitaire dans la sensibilisation du public est important, mais je crois plus aux contacts directs et aux échanges pour sensibiliser le public à la solidarité. C’est un outil de communication parmi d'autres C’est un outil de communication parmi d'autres de C’est un outil de Moi je ne communication parlerais pas parmi d'autres de publicité, mais d'information. Le terme de publicité me gêne. Je ne refuse pas d' y être s ensibl e, mais le but est différent à mon sens. La publicité est pour moi un moyen de créer des bes oins, de vous faire acheter des choses inutiles ... L'information donne une conscience, une connaissanc e, un s avoir. L'humanitaire ne relève pas du futile, de l'accessoire, mais du nécess aire. C'est aussi pourquoi je pens e que seule l'action politique peut faire avancer les chos es. Les pays (personnes) riches sont plus riches chaque année, même en temps de crise (PIB en hauss e) et les plus pauvres 76 mediation M 7 +40 Nice ans Resto du cœur ... Luc M +40 Paris ans ASF : aviation L'enfant ne sans fronti ères doit pas être (sollicitation) utilisé comme levier. La misère es t globale, la solution ne peut être que trans générationnel s ba M +40 paris ans reportage diffus é à la tv sur certains pays d'Afrique emna F -40 ans 75013 Jacques M -40 ans Paris, 75 L'enfant a encore à s e construire et les difficultés qu'il peut avoir à affronter sont autant de souffrances bien souvent indélébiles qui le marqueront toute sa vi e durant. Les images restent des images qui nous arri vent de sources jamais très sûres. ..... omission, Je ne fais pas du régionalisme une règle pour répondre à un bes oin humanitaire, mais une sollicitation loc ale a plus de chance de m'atteindre besoi n de sang dans l es hôpitaux et de denrées alimentaires pour le secours catholique L'amélioration Souti en à générale des groupe conditi ons de palesti nien vie des indivi dus m'importe, peu importe leur âge. Pour plus de visibilité de l'utilisation qui en est faite (scandales notamment s ur Haïti, avec de l'aide qui ne par vient j amais à ceux qui en ont besoi n. Tsunami en Asie. La centrale au Japon tec. Le malheur partout péni ble. (pays, personnes), plus pauvr es, même en temps de noncrise. Les gens meurent plus de trop manger que de malnutrition (en nombre) malgré les millions de mal nourris. C’est un outil de marginal. communication parmi d'autres Internet me Il est central, donne la liberté car on ne peut de faire mon être sans cess e action s olidaire et obnubilé par humanitaire l'aide quand je le humanitaire. souhaite Cet aiguillon permanent nous rappelle notre « voie » quand nous sommes par trop distraits par notre quotidien. Pour autant, les sollicitations sont tellement nombreuses qu'une certaine lassitude risque de s'installer C’est un outil de Central, communication notamment parmi d'autres avec les médias actuels et la rapidité est Je ne s aurais la placer dans aucun des deux adjectifs du moment où c’est de la publicité. C’est un conc ept qui me dér ange par rapport à l’honnêteté de l’informati on. un Je réponds oui, c ar le C’est un outil de En ce qui me questionnaire oblige communication concerne rôle à un choi x binaire. parmi d'autres marginal. Les Mais je ne suis ni en effets de accord ni en recommandatio désacc ord avec n par les pairs l'énonc é. Je peux sont plus m'investir importants , indifféremment au ainsi que la 77 niveau local international. fa F -40 ans Paris nat F +40 MONTRE ans UIL 93100 Inès F -40 ans BA M Danaé F Monique F marie F SaintEtienne Loire On m'a demandé d'inter venir gratuitement pour une associati on solidaire, mais les plac es étaient payantes pour le public ! Je ne le refer ai pas dans c es conditi ons. ou dimension politique de l'engagement. C’est un outil de communication parmi d'autres Oui parce resto du cœur que l'enfant est sacré la révolution l'enfant c'est Tunisienne toujours un être pl us sensible que les autres et ne gère pas sa vie !! c'est toujours plus touc hant l'image de l'enfant dans les publicités humanitaires peut être parc e que C’est un outil de l'impression de mi eux communication pouvoir maitriser et parmi d'autres de voir plus concrètement ce qui est fait de mon argent ou de mes dons. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite central comme toute publicité la publicité a plutôt un r ôle central vu que parfois les gens ne sont pas bien informés ou manque de temps pour s'attarder sur des questions humanitaires, la publicité peut les sensibiliser et attirer leurs attentions sur ce sujet +40 75000 Internet me central ans donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite -40 Romanvill Servic e ci vique C’est un outil de Central, selon ans e 93 pour venir en communication moi il est tout à aide aux parmi d'autres fait légitime personnes qu’il soit démuni es. omniprésent. +40 67 Il y a tops de parrainage Les comptes des C’est un outil de Le rôle dans la ans publicité, d'enfants associati ons sont communication sensibilisation partout, je vérifiés annuellement parmi d'autres du public est regarde toute plutôt marginal, image car beauc oup publicitaire de d'un œil très personnes ne critique.... se sentent pas concernées par l'humanitaire -40 MONTRE bénévole aux Internet me J'ai aimé la ans UIL restos du cœur donne la liberté dernière 93100 de faire mon campagne du action s olidaire et Secours humanitaire Catholique qui quand je le ne met pas souhaite l'accent s ur la misère et ne 78 joue pas avec les senti ments d'apitoi ement, mais qui donne une image dynamique et positi ve de l'entraide entre tous (intergénérati on nel…) Laeti F -40 ans -40 ans Paris Aurélie F Paris SIDA rosa F -40 ans Nice Le téléthon Sara F -40 ans Paris 75 Alex M -40 ans bordeaux 33 Ting F -40 ans 33000 Jean M +40 Nanc y — Un affichage ans 54 sur les évènements en Syrie Les enfants rencontre dans n'ont pas un s uper marché demandé à subir des situations difficiles. Un enfant Resto du cœur représente une personne beaucoup plus fragile par rapport à un adulte donc forcément je suis plus sensibilisée lorsque je vois un enfant dans une publicité humanitaire. pubs de fin d'année pour les fêtes On se sent forcément très touché, car l'enfant n'a pas toujours les capacités de défense nécess aires pour faire face à certaines situations de la vi e. Pour moi qu'il s'agisse d'une associati on loc ale plutôt qu'un organisme international est pareil pour moi. Mais c'est vrai que le fait que ce s oit une associati on loc ale donne davantage confiance s ur les moyens financiers plutôt qu'un grand organisme où nous ne s avons pas réellement où va l'argent. Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite tsunami J apon Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Bénévolat : Internet me accompagnement donne la liberté scolaire de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite un achat Tout dépend du C’est un outil de thème d'ac tion de communication l'organisme, je peux parmi d'autres me s entir aussi proche d'une acti on locale qu'internationale. Les besoi ns ne sont pas partout les mêmes. La publicité humanitaire a pour rôl e de sensibiliser le public afin de récolter un maxi mum de dons , d'ailleurs il base l eur stratégie sur cet as pect l à. Donc je pens e que c'est un élément très important pour une publicité humanitaire de sensibiliser le public. marginal. Il y a trop de publicité. Il est central, car il permet de communiquer sur les situations d'urgence. 79 MarieThérèse F -40 ans Reims, Marne LAURA F -40 ans Paris manu F -40 ans Paris Jérémy M -40 ans Orléans Chazerty F -40 ans Paris La journée La prés enc e le téléthon mondiale d'un enfant contre l e Sida. touc he toujours beaucoup plus profondément l'affectif, car en plus de la situation dans laquelle il est représenté s'ajoute une notion d'injustice. U n enfant ne peut être respons abl e du drame qui l'entoure. Toutefois, s a présenc e n'est pas nécess aire pour mettre en avant la difficulté d'une situation. Il ne doit pas devenir un prétexte à l a pitié pour augmenter le nombre de dons . Resto du cœur car ils n'ont pas choisi de vi vre dans la misère les restos cœur La loc alité n'a rien à voir avec le fait de donner ou non de l'argent ou du temps. Je pense qu'un don aussi bien financier que personnel est, à mon sens, lié à l'histoire intime de chacun. Si une personne à été confrontée à la maladie, elle sera plus encline à donner à un organis me de recherche, si elle a connu des diffic ultés financi ères à des centres d'ai des sociales.... Parce qu'Internet est devenu le premier média français et que si l'on veut touc her un maximum de personnes il faut y être visible. Je pens e que cela dépend de la taille de l'organisme et de l'instant. En ce qui concerne la taille de l'organisme, je pens e que l'impact de la pub est central s'il s'agit d'une petite associati on. Cela lui donnera une lisibilité dans l'espace s ocial. Je ne pens e pas que des grandes associati ons telles que MSF ou Aides aient véritablement besoi n de pub. Sauf, si l’on prend en compte l'« instant ». C'est-à-dire communiquer au bon moment. Ex. : Journée mondiale, etc. crédibilité du Je sais où va l'argent Un impac t visible. Tous les Restos du Cœur êtres vi vants ont droit à notre aide. C'est en aidant les adultes qu'on aide l es enfants. plus Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite Manque de confiance C’est un outil de dans l'usage. communication parmi d'autres Plutôt marginal, car les publicités sont souvent j etées sans être lues Plutôt marginal. Les personnes sont potentiellement plus sensibilisées par l'actualité et le cercle soci al. Central, car c'est par c e moyen que l'on fait entendre s a voi x, marginal en terme de réussite à mon avis, grand manque d'originalité dans l'utilisation des outils publicitaires face à un public saturé d'images. Le petit Somalien mourant de faim, on me le passait aux 20 h quand 80 j'avais 15 ans, 15 ans plus tard, c ette image ne me fait plus grand effet, elle m'a plus rendue insensibl e que mobilisée à s a cause. Nadine F +40 bordeaux ans restos du cœur Sandrine F -40 ans Danielle F +40 Paris ans Resto du cœur Arturo M -40 ans Lyon resto du cœur Elo F -40 ans Nice Fabienne F +40 Nice ans Paris restos du cœur Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite On es t Pas d'occasion Les ass ociati ons C’est un outil de Plutôt central. toujours plus particulière. locales s ont tout communication Elle joue un sensible Achat chez aussi importantes parmi d'autres rôle primordial lorsque l'on Emmaüs que les organismes dans la voit des internationaux... sensibilisation. enfants dans Le public se une publicité. manifeste plus Peut- être estlargement ce dû à leur lorsqu'il perçoit âge, à l eur une publicité fragilité, leur qu'en temps innoc ence. normal où il ne se « passe » rien (dans le sens où on n'en parle pas). La preuve avec le Téléthon, le Sidaction, etc. resto du cœur Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite À force de resto du cœur Il y a assez de misère C’est un outil de La tenter de en France avant de communication sensibilisation nous faire s'occuper des autres parmi d'autres du public agir nos pays m'apparait senti ments, la comme étant pitié même à l'élément l'égard principal de la d'enfant, fini publicité par ne pl us humanitaire. agir On tente tout le temps de nous sensibiliser à telle ou telle misère. L'état ne fait rien, mais nous avons la sensation que nous devons aider tout le monde. C'est sans doute plus Ni central ni concret de par la marginal en proximité fait. C'est un géographique. Ça moyen de donne plus confiance sensibilisation de pouvoir voir sur le nécess aire. terrain les effets. Resto du cœur on n’a pas bes oin de C’est un outil de regarder loin pour communication voir la mis ère, il y en parmi d'autres 81 a à c ôté de chez soi ! Alain M +40 Paris ans Car un enfant c'est innoc ent, et donc facile de prendr e les gens par les senti ments !! aud F Patricia F -40 Paris ans +40 Nice ans Billie F -40 ans Paris sophi ebol F -40 ans Lille Lydie F -40 ans Toulous e, les restos Hautecœur Garonne Jean M -40 ans Villeneuv e-d'Ascq — 59 Les SDF vi vent l'extérieur. qui l'image des dons mens uels à petits Africains amaigris me touc he Oui bien sûr qu'une image avec un enfant touche plus. Mais ce n'est pas une raison pour que les campagnes publicitaires humanitaires en jouent. du Sur les murs de l’hôpital, une affiche sur les enfants et femmes battus car je peux voir ou je mets mon argent Il faut que l'organis me ait de l'importance à mes yeux Je ne sais pas. Non parce que la misère est aussi bi en locale, qu'internationale. La publicité est un média, donc comme tous les médias, il est facile de manipuler les gens, orienter leur choi x et leur point de vue. Mais j e ne dirais pas que la sensibilisation du public via la publicité humanitaire est marginale. Il y a du bon comme du mauvais. Je n'aime pas Points acc umulés Oui et non. C'est plus C’est un outil de Plutôt marginal, l'utilisation sur un site accessible quand on communication car parmi des images convertis en don habite dans une parmi d'autres toutes les d'enfants; j e pour les malades petite commune annonc es trouve que comme moi de se publicitaires cela fait un tourner vers une commerciales peu trop associati on loc ale. elles ne sont pathétique. Mais les obj ectifs ne pas visibles . sont pas les même. Mais un engagement, le plus petit soit-il est honorabl e à mon avis; quel qu’en soit le ni veau. C'est Ponctuellement. J'ai plus tendanc e à Internet me Je considère forcément me méfi er des donne la liberté que c'est plutôt plus poignant grandes ass ociati ons de faire mon marginal, c ar à et pl us internationales, qui action s olidaire et mon avis s oit intolérable de ont un humanitaire on est voir un enfant foncti onnement plus quand je le sensibilisé à vi vre dans la opaque. souhaite ces questions misère. par notre culture, notre entourage, nos habitudes, etc ., soit on ne l'est pas. Je me sens Avec mon Je peux voir ce que C’est un outil de Il est central, concerné, car associati on mes actes font communication car comment ils sont directement. parmi d'autres savoir certaines vul nérables choses si on se contente d'attendre que les grands médias en parlent. Heureus ement qu'il y a des associati ons et 82 Florine F -40 ans Valenci en les restos ne cœur du la mis ère peut touc her toutes les personnes , mais ma sensibilité ne vient pas de l'image bani ve M +40 Paris ans Claire F -40 ans Paris Bruno M -40 ans Tarbes — Une affiche sur Midil'illettrisme Pyrénées Dylan M -40 ans Ars-surMoselle — 57 La ligue et les restos qu'elles s'occupent de communiquer sur leurs actions . les restos du il y a des organis mes C’est un outil de je trouve que cœur internationaux qui ont communication les deux sont également bes oin parmi d'autres justes. d'aide pour combattre choquer=sensi b les maladies dans les iliser autres pays , la fami ne, les catastrophes naturelles.... il est donc normal de les aider médecins du C’est un outil de monde communication parmi d'autres La ligue et les Il y a déjà beaucoup Pas d'avis restos de gens qui on besoi n d'aide près de chez nous ! Ce serait bien de c ommencer par eux avant d'aller dans l es autres pays !! J'ai l'impression qu'elles ont juste la pour qu'on ait pitié et qu'on donne plus et plus facilement!!! Je suis en un don dans la Tout dépend de la contact avec rue cause, je peux me des enfants sentir touché par une tous les jours, cause local e, mais je me sens aussi par une cause forcément internationale concerné par les affiches qui en parlent Une pub télé Ils sont pl us sur le fragiles tabagisme Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite La publicité a un rôl e central dans s on sens large, c'est à dire quand elle est accompagnée par des témoignages, des manifestations.. . La publicité en tant que telle, sous forme d'affiches ou de pubs tv n'apportent, selon moi, que peu de chos es aux caus es qu'elles défendent, même si elles permettent de continuer de parler de certaines choses que l'on pourrait oublier dans le temps. j'ai payé un café Il y a assez de C’est un outil de C'est marginal, à un sans problèmes autour de communication car il n'y a que domicile nous pour ne pas parmi d'autres l'expérience du aller s'occuper de terrain qui peut choses à des milliers vrai ment de km sensibiliser. Les gens donnent pour se donner bonne conscience, mais se moquent de tout tant qu'ils ne sont pas directement concernés. 83 Dagobert M -40 ans -40 ans 94 Seb M Guillaum e M -40 ans Metz 57 NT M -40 ans Thionville — 57 Bob M -40 ans Strasbour g — 67 On se sent touc hé par leur vul nérabilité JFT M -40 ans Montpelli er Ce qui compte vrai ment pour moi ce sont mes enfants , leur offrir ce qu'il y a de mieux est le plus important. Je ne suis pas respons abl e des difficultés des autres . Henri M -40 ans Paris 75 Cela me touc he pl us facilement 68000 publicités de fin les enfants Pour le d'année pour sont 2011, les fêtes innoc ents, il faut l es protéger — On a envi e vers N oel de défendre les plus fragiles — Une affiche sur les vi olenc es conjugales Ayant des enfants j e me sens touché quand je vois certains enfants et leurs conditi ons de vie difficiles N oel c'est la question de C’est un outil de c'est important, confiance communication mais pas parmi d'autres primordial e Je peux mi eux voir C’est un outil de Elle aide à les conséquences de communication communiquer mon geste parmi d'autres sur les évènements, elle est importante pour la prise de conscience Une ac tion d'une Commenç ons par Internet me Elle est associati on loc ale faire le ménage donne la liberté centrale dans la devant notre porte et de faire mon médiatisati on suivant mes moyens action s olidaire et des actions, car je sais que je ne humanitaire elles sont pourrai pas c hanger quand je le nombreuses et la condition des souhaite on ne peut faire enfants du monde la différenc e entier, entre elles sans malheureusement. les supports d'informations Il y assez de misère C’est un outil de Je ne suis pas autour de moi, si je communication touc hé par les dois faire quelque parmi d'autres pubs , mais je chose je préfèr e le comprends leur faire pour c eux qui utilité, cela peut vi vent à côté de moi aider certaines personnes à prendr e conscience de certaines situations. Personnelleme nt, je n'ai pas besoi n de pub pour s avoir que le monde n'est pas tout rose. Si je dois faire une Certaines Je n' y prête pas action de type personnes une grande humanitaire, je l e fais peuvent s e sentir attention, on à titre personnel, concernées par est gavé de sans cause certaines publicité partout particulière ou pour situations et tout le quelconque temps. Pour associati on. J e ne moi l'impact de suis pas partisan de ces pubs est la solidarité à tout va, donc marginal. cela pr ofite toujours De plus, je aux mêmes . trouve qu'il existe une tendanc e à la compétition entre les victimes que je trouve malsai ne. On peut voir les C’est un outil de C'est important résultats plus communication pour parler de facilement parmi d'autres certains sujets, mais c e sont souvent les mêmes organismes que l'on voit, car il ne suffit pas de faire une publicité, encore faut-il qu'elle soit 84 Budo M -40 ans Metz 57 AR H +40 57 ans — Une affiche Ayant deux pour la journée enfants, je de la Terre suis inquiet pour l eur avenir et je suis très sensible aux enfants qui connaissent des difficultés sachant que je fais mon possible pour que les miens aient tout c e dont ils ont besoi n. Pas forcément. J e pens e que l a situation actuelle dans certains pays est la conséquenc e des actions politiques, économiques et social es des XIXe et XXe siècl es et de cel a personne n'en parle. largement diffus ée. Et de ce point de vue, toutes les associati ons et organisations n'ont pas les mêmes moyens. Un don pour Pas spécialement, C’est un outil de Elle est associati on de cela dépend du suj et, communication essentielle pour notre quartier je peux aussi bi en parmi d'autres certaines être sensi ble à une causes et aide cause éloignée qu'à à ne pas en une plus proc he. Cela oublier d'autres dépend des qui ne sont pas personnes qui y épisodiques participent et de mon comme c elles temps. liées à certaines maladies comme le cancer ou le SIDA. Je ne sais pas. Un don ne sert à rien si on ne pens e pas aux contextes de vie des gens. Il faut penser à leur mentalité et nous pens ons à partir de notre modernité et de nos institutions. La colonisation n'est pas encore finie. SAM M +40 Nanc y ans Philo M +40 Nanc y ans Publicité de l'Unicef pour les fêtes de fin d'année sur les enfants en Afrique Le don l'Unicef Les enfants sont des êtres innoc ents Pour pompiers pour les La trans parence sur C’est un outil de les dons est un communication élément important parmi d'autres pour moi, sinon local ou inter national c'est un c hoi x sec ondaire C'est très important, on peut changer des choses et sensibiliser les gens grâce aux pubs . Oui, je préfère les C’est un outil de C'est important associati ons loc ales, communication car ils sont à ma parmi d'autres proximité 85 maman F +40 68000 ans publicité pour le Les enfants resto du cœur sont innoc ents, vul nérables et dépendants. nino M -40 ans Metz 57 — les fêtes de la fin d'année manu M -40 ans Metz 57 — SOS M -40 ans Lille ss M +40 Montpelli ans er monaliza F -40 ans paris 101 M -40 ans paris MM M +40 57000 ans une affiche pour Emmaüs la journée mondiale des donneurs de sang l'affiche du secours catholique dans la gare Je suis c ontre la pub Ma répons e est oui et non. Tout dépend du type d'acti ons menées Internet me donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite les cartes de il n'y a pas de li mites C’est un outil de vœux de l'Unicef géographiques et de communication frontières pour aider parmi d'autres les autres j'ai aidé qq dans Internet me la rue donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite pour les restos chaque c ause a sa C’est un outil de place communication parmi d'autres Don pour les Internet me restos donne la liberté de faire mon action s olidaire et humanitaire quand je le souhaite donner de il faut aider tout le C’est un outil de l'argent dans la monde communication rue à qqn parmi d'autres Elle a un rôle important, ça peut changer le point de vue d'une personne sur le monde humanitaire. c'est important, mais pas beaucoup, je pens e c'est important, mais c e n'est pas pour autant qu'il faut en mettre partout Don pour restos oui et non, c'est l'aide qui compte, mais non pas la région je ne pens e pas que c'est trop important même si je les aide pas bc p, j e préfère quand même les aides l ocales pas du important mon sens les très important pour moi important, mais pas pour moi important 86 tt à 8) De quand date le dernier message ou la dernière image de publicité sociale et humanitaire que vous avez remarqué et qui vous a fait agir ? C’était à quelle occasion ? quel sujet? Nombre de réponses collectées= 109 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 4% 1% 1% 1% 2% 17% 3% 2% 2% 2% 18% 3% 3% 4% 5% Enfant, Unicef 8% 5% 5% 7% Restos du coeur Afrique Téléthon Froid et les SDF La situation humanitaire en Syrie (printemps arabe) Les publicités sociales et humanitaires pour les fêtes de fin d’année Abbé pierre Handicapé Contre le SIDA Les pièces jaunes Tsunami Droits des femmes Secours populaire Médecins sans frontières Aide aux lépreux La journée de la Terre Situation des roms de Roumanie Violences conjugales Une affiche sur l'illettrisme Mines antipersonnelles Amnesty international Contre tabagisme Déduction fiscal La Palestine Service civique Don du sang Je ne réagis pas spécialement en fonction des publicités sociale ou humanitaire, même si j'y suis attentif Hors sujet 87 Ré ponse à la prem ièr e pa rtie de la que stion 17 de l’e nquête en fonc tion du genre et de la gé néra tion des ré ponda nts 17) De quand date le dernier geste, solidair e ou humanit aire, que vous ayez réalisé ? (don, bénévolat, ach ats solidair es ou human itaires pour soutenir une cau se ou un organisme, etc.) Femmes Hommes -40 an s +40 an s -40 an s +40 an s Les Res tos du Cœur et don alimentaire 8 6 6 9 Aide pour les associations internati onal es (Unicef, Croix Rouge, Amnes ty International, etc.) 6 3 6 4 Aléatoire (aide dans l a rue) 8 0 4 3 Don pour les associ ations loc ales 5 4 4 2 Don pour les fêtes de fi n d'année 0 3 3 1 Don pour les recherches médicales et don du sang 1 3 1 2 Bénévolat 2 4 0 0 Don pour les enfants, parrainage 4 1 0 0 Prélèvements et dons mens uels 2 2 1 0 Téléthon 3 1 1 1 Don d’ objets : meubles , livres , etc. 1 2 0 3 Don pour les pers onnes âgées 0 1 1 0 Quête organis ée par les pompiers 0 0 0 1 40 30 27 26 Total 88 Ré ponse à la de ux ième par tie de la ques tion 17 de l’e nquête e n fonc tion du genre et de la gé néra tion des ré ponda nts De quand date le dernier geste solidaire ou humanitaire que vous ay ez réalisé ? (don, bénév olat, achats solidaires ou humanitaires pour soutenir une cause ou un organisme, etc.) C’était à quelle occasion ? Les actions des Restos du cœur Femmes Hommes -40 ans +40 ans -40 ans +40 ans 5 10 1 4 Les publicités sur l’enf ant, les actions de l’Unicef 6 6 3 4 La situation en Af rique 4 2 0 3 Le Téléthon 3 1 1 3 Froid et les SDF 2 1 0 2 La situation humanitaire en Syrie (printemps arabe) Publicités de fin d'année pour les f êtes 2 1 1 2 0 2 2 0 La f ondation EMMAUS de l’Abbé Pierre 1 2 1 0 Action contre le SIDA 3 0 0 0 L’association « les pièces jaunes » 1 1 0 0 Don du sang 0 0 1 0 Tsunami en Asie 0 2 0 0 Droits des f emmes 1 0 0 1 Secours populaire 1 0 1 1 La situation des Handicapés 0 2 0 1 Médecins sans frontières 1 0 0 1 Aide aux lépreux 0 1 0 0 Publicité de la journée de la Terre 0 0 1 0 Situation des roms de Roumanie Publicité sur la v iolence conjugale 1 0 0 0 0 1 0 0 Une affiche sur l'illettrisme 0 0 1 0 Publicité sur les Mines anti personnelles 0 0 0 1 Amnesty international 0 0 0 1 Publicité contre tabagisme 0 0 1 0 Inf ormation sur la déduction fiscale 0 0 0 1 Serv ice civ ique 1 0 0 0 La Palestine Je ne réagis pas spécialement en f onction des publicités sociale ou humanitaire, même si j'y suis attentif Hors sujet Total 1 1 0 0 0 0 0 0 2 37 0 31 0 14 2 27 89