1 THEME 2 : Guerres et totalitarismes au XX è siècle Première L Question 5 : la guerre au XXè siècle : de la guerre froide aux nouvelles conflictualités Ce cours comporte 3 parties qui se suivent chronologiquement Partie 1 la guerre froide : conflit idéologique, conflit de puissances. Problématique : Comment les EUA et URSS s’affrontent-ils pendant la période dite de la GF entre 47 et 91 ? I-La Guerre Froide (47 – 91) : un affrontement idéologique entre 2 grandes puissances dans 1 monde bipolaire … II. …qui se manifeste par des conflits indirects … A-Berlin, lieu symbolique de la GF pendant 40 ans.(47 à 89) B- Le monde au bord du gouffre, la crise de Cuba et l'équilibre de la terreur. C- La guerre du Vietnam : un conflit périphérique III- … mais dont l'intensité évolue dans le temps : A- une période de fortes tensions 47-62 B-- la détente 1963-1975 D- la guerre fraîche (1975-1985) et la fin de la guerre froide (91) Partie 2 : la fin des totalitarismes : Gorbatchev ou la fin de l’URSS et de la guerre froide Problématique : Comment les réformes de Gorbatchev conduisent elles à la disparition du régime totalitaire soviétique ? I. Khrouchtchev et la déstalinisation A.Les principes de la déstalinisation B.La réforme impossible II. Gorbatchev : des réformes à la fin de l’URSS A.Une tentative pour réponde aux difficultés B.Qui précipite la fin de l’Etat soviétique Partie 3 les nouvelles conflictualités depuis la fin de la guerre froide Problématique : quel nouvel ordre mondial au lendemain de la Guerre froide ? I) Espoirs et échecs d’un nouvel ordre mondial : A- Un nouveau contexte favorable au multilatéralisme : B- Les espoirs déçus des années 1990 : II- Le 11/09/2001, l'entrée dans une nouvelle phase des relations internationales: A-Le choc du 11/09/2001: B-Les nouvelles voies des relations internationales : C-OBAMA et le retour au multilatéralisme CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 2 THEME 2 : Guerres et totalitarismes au XX è siècle Question 5 : la guerre froide : conflit idéologique, conflit de puissances. Intro : En 45, alors que l'ONU doit garantir la paix mondiale, la Grande Alliance se fracture : les EUA et l'URSS, grand vainqueurs de la guerre s'opposent par leurs modèles idéologiques radicalement opposés, par leurs intérêts divergents dans le règlement de la paix et dans leur volonté aussi de développer leur influence dans le monde. Ainsi les tensions se multiplient et en 1946 Churchill parle d'un "rideau de fer" qui divise l'Europe en 2. C’est le début de la Guerre Froide qui opposera les EUA et le bloc de l'Ouest à l'URSS et le bloc de l'Est pendant près de 40 ans entre 1947 et 1991 quand l'URSS disparaît. Le philo et polito français Raymond Aron définit cette confrontat° d'un genre nouveau, comme d'une période de « paix impossible, guerre improbable ». Comment les EUA et URSS s’affrontent-ils pendant la période dite de la GF entre 47 et 91 ? I-La Guerre Froide (47 – 91) : un affrontement idéologique entre 2 grandes puissances dans 1 monde bipolaire … Dès 46, 2 blocs se forment autour de valeurs communes, partagées ou imposées et se dotent d'institutions collectives aussi bien politiques que militaires. Des alliances se créent autour des 2 superpuissances qui se partagent le leadership mondial : le monde devient bipolaire. Les EUA Et le bloc de l'Ouest Modèle - Démocratie libérale (élections libres, politique et séparation de pouvoirs, respects des libertés idéologique fondamentales et des droits de l'Homme) - DoctrineTruman 47 : dite de l'endiguement du communisme ("containment") L'URSS Et le bloc de l'Est - Régime totalitaire : parti unique, culte du chef, terreur policière, censure. - Idéologie marxiste : lutte des classes, dictature du prolétariat. - Doctrine Jdanov 47 : définissant les EUA comme des forces impérialistes et antidémocratiques. Modèle socio- - Capitalisme et libéralisme : propriété - Communisme : collectivisation des moyens de économique privée des moyens de production, libre production et économie planifiée (priorité donnée concurrence. à l'industrie) - Plan Marshall 47 : aide financière à la - CAEM (49) reconstruction de l'Europe. Alliances - OTAN (50) -Pacte de Varsovie (55) militaires -bombe A ET H -bombe A ET H Arme nucléaire ►C’est aussi un affrontement total : compétition économique, technologique, course à l’armement et une guerre de propagande (diabolisation par tous les médias possibles) ►La guerre froide est une « paix impossible » Mais le conflit direct est « improbable » les 2 grands possèdent l'arme nucléaire . Cette peur du nucléaire favorise l’équilibre de la terreur Cette guerre se manifeste par des crises plus ou moins violentes (Berlin, Cuba) et des conflits périphériques pour limiter l'expansion de l'autre II. …qui se manifeste par des conflits indirects …(cf. les cas étudiés : Berlin, Cuba, ) A-Berlin, lieu symbolique de la GF pendant 40 ans.(47 à 89) Berlin marque le début de la guerre Froide ►Dès 1945 L’'Alle et Berlin sont divisés en 4 zones d'occupat° : zone soviétique à l'est et 3 zones USA+RU+F à l'ouest. Mais la quest°du sort de l'Allemagne divise les Alliés CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 3 Pour l’ouest : des sanct° trop fortes contre l'Allemagne favoriseraient une nouvelle montée de l'extrémisme (souvenir du traité de Versailles !!!) . Les Occ veulent jeter les bases d'une démocratie libérale Pour l’est Staline, veut faire payer à l'Allemagne « le prix du sang », et favoriser la créat° d'un parti communiste , le SED. →d’où affrontement idéologique. De plus : ►Berlin-Ouest est dans une situat° particulière : la ville se trouve en zone soviétique . Isolée du reste de l'Allemagne et vitrine du monde occidental dans un pays communiste !!!. Cet affrontement idéologique va engendrer des tensions : Le blocus de Berlin (48-49) Pour Endiguer le communisme et favoriser la dénazificat° les USA proposent à l’Europe et à l’Allemagne : -le plan Marshall = aide de 4 milliards de dollars. -la création du Deutsche Mark, qui symbolise ainsi l'existence d'un État allemand à l'ouest. Staline ne peut accepter cette situation → 1948 mise en place le blocus de Berlin ∎ MAIS la mise en place d’un pont aérien limite le blocus et montre l’échec de Staline qui lève le Blocus en1949 ►La crise de Berlin accélère le processus de fragmentat° de l’Allemagne avec : -La créat° de la RFA :République fédérale allemande démocratique et intégrée au bloc de l'Ouest (et Bonn pour capitale). Election libre, multipartisme -La créat° de la RDA République démocratique allemande avec Berlin-Est pour capitale. Les institutions sont calquées sur celles de l’URSS Le mur de Berlin ( 1961) ►depuis 45 = fuite massive de Berlinois de l’Est vers l’Ouest (3 millions) Cet exode montre la faillite du système communiste. Pour enrayer cet exode : construct° du mur à Berlin imposée par Khrouchtchev qui coupe Berlin en deux → 1989 chute du mur Transition : La guerre froide n'a pas toujours été d'une intensité égale : il y a eu des périodes de très fortes tensions d'autres moins comme celle de la Détente. Cette dernière est d'ailleurs provoquée par la crise de Cuba. B- Le monde au bord du gouffre, la crise de Cuba et l'équilibre de la terreur ►La crise des missiles de Cuba = crise majeure de la guerre froide . - octobre 62 : des avions espions américains (U2) photographient des rampes de missiles sur l'île et des navires soviétiques font route vers Cuba avec des missiles à bord. Or, Cuba est à portée de tir des grandes villes de la côte est des États-Unis. → octobre 1962 JF. Kennedy lance un ultimatum à Khrouchtchev : exige le démantèlement des rampes et le rapatriement des missiles en URSS → sinon !: utilisation de l’arme nucléaire ! →Khrouchtchev accepte de retirer ses rampes de lancement et ses missiles en échange de la promesse par les États-Unis de ne pas intervenir à Cuba. Durant cette crise, et au vu des moyens militaires un conflit nucléaire a été évité de justesse. →Les conséquences sont importantes : EUA et URSS conscients des dangers engendrés par la course aux armement font le choix de la « détente » et décident d'entretenir davantage de contacts entre elles « téléphone rouge » – entre le Kremlin et la Maison Blanche., →Mais elles poursuivent la confrontation dans d'autres lieux et d'autres domaines, de manière plus prudente ex dans le domaine spatial ou pour l'obtention de médailles aux Jeux olympiques. Ainsi Cuba est aussi le début de la Détente. Détente qui ne veut pourtant pas dire acceptation de l'autre modèle mais plus cohabitation. Ainsi l'affrontement économique, spatial, idéologique (propagande) se poursuit. Et même ces crises comme la Guerre du Vietnam. C- La guerre du Vietnam : un conflit périphérique (1963-1973) de la GF Le Vietnam est né après l'indépendance de l'Indochine (ancienne colonie Française) . Après 1 guerre violente l’Indochine (en 54) est divisée en 2 Etats : -le Vietnam du nord communiste (leader : Hô Chi Minh) -le Vietnam du sud (pro-USA) →Mais Hô Chi Minh veut un Vietnam unifié et communiste →inacceptable pour les USA car CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 4 possibilité de contagion du communisme dans toute l'Asie du sud-est. →1964 : le Pdt des USA Johnson engage les USA dans la guerre : terrible, meurtrière et impopulaire (utilisation de nouvelles armes chimiques et bombes au napalm (incendiaires) + massacres de civils sous les yeux de la population américaine qui reçoit par les médias les images de la guerre. Les mouvements pacifistes se développent aux Etats unis mais aussi en Europe ; →1973, un cessez-le-feu est signé et les États-Unis retirent leurs troupes du Vietnam = échec des USA Mais une guerre civile éclate entre le nord et le sud. Finalement, les nord-Vietnamiens prennent Saïgon en 1975 et réunifient le Vietnam qui devient un État communiste. • La guerre du Vietnam a affaibli les États-Unis : ils peuvent être vaincus, Et le leadership américain est contesté bilan : des 2 premières parties : vous devez être en mesure de comprendre que ; La GF est un conflit idéologique qui se caractérise par des crises ( berlin – cuba) sans conflit direct entre les deux grands,( équilibre de la terreur) . Mais l'affrontement se fait par États interposés, par des conflits périphériques (comme lors de la guerre du Vietnam.) Maintenant vous devez comprendre que sur toute la durée la guerre froide a été marquée par des périodes de tensions, mais aussi des volontés de rapprochement (dégel) entre les 2 grands III- … mais dont l'intensité évolue dans le temps : La GF se caractérise aussi par des périodes de tensions qui alternent avec les périodes de détente : A-une période de fortes tensions 47-62 1-la guerre froide : :1947-1953 ▪La 1ère phase de la GF débute en Europe ( Allemagne (blocus) et Berlin (mur) et symbolisent la coupure du monde en 2 blocs. Le monde est bipolaire ▪pour obtenir la suprématie ils se lancent dans une course à l’armement et développent quantitativement et qualitativement leur puissance nucléaire : ex en 51 les américains se dotent de la bombe H, l’URSS en 1953 ▪Les 2 superpuissances s’affrontent également par une propagande omniprésente : C’est une guerre psychologique entre le bien et le mal dans toutes les zones d'influence. 2- une coexistence pacifique 1953-1962 ▪1953 : mort de Staline provoque une période de « dégel » avec Nikita Khrouchtchev qui recherche une coexistence pacifique. De même aux EU : le nouveau président Eisenhower est aussi partisan de la paix. La tension internationale diminue matérialisée par le voyage de Khrouchtchev aux USA en 59 puis sa rencontre avec Kennedy à Vienne en 61 ▪mais la coexistence bien Fragile (1956 -1961) La fin des années 50 sont marquées par des crises violentes qui remettent en cause cette détente ; →Le mur de Berlin en 61 et la crise de Cuba en 62 Ces crises vont amener la Détente .B-- la détente 1963-1975 1- Un nouvel équilibre ►Cuba fait comprendre aux 2 grands qu’ils doivent s’entendre pour éviter tout risque nucléaire On parle de M.A.D « Mutually assured destruction » -une ligne directe le « téléphone rouge »est installée en Washington et Moscou le dialogue EST/Ouest favorisé ►Cette détente résulte aussi des difficultés internes à chaque bloc: ●Aux USA : - l’assassinat de kennedy en novembre 63, -leur engagement, très critiqué dans la guerre du Vietnam( 64) -La démission du Présidet Nixon en 74 suite au scandale du Watergate ●En URSS : - coût de la course aux armements nuit au développement économique et social du pays CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 5 -position est affaiblie au sein du groupe socialiste : ex la chine critique la politique soviétique et en 1962 rompt avec Moscou. Dans les démocraties populaires des révoltes contre l’URSS ex Tchécoslovaquie, en 68 2- Comment se concrétise la Détente ►Différents traités sont signés pour limiter l’armement nucléaire : 1963 : traités de Moscou interdit les essais nucléaires 1972 : accords militaires Salt 1 (limite la production d’armes à grande capacité de destruction) 1975 : le vol commun apollo-soyouz souligne la coopération scientifique entre les 2 pays. 1975 signature des accords d’Helsinki qui favorisent la coopérat° entre les Etats et la libre circulat° des personnes et des idées en Europe ►l’All va bénéficier de cette période de détente : En 1969 le chancelier ouest-allemand Willy Brandt lance l'ostpolitik politique de rapprochement avec l’URSS, et la RDA : rapprochements diplomatiques, équipe commune aux JO de Munich en 72 et sous certaines conditions les All de l’Ouest peuvent se rendre à l’Est C- la guerre fraîche (1975-1985) et la fin de la guerre froide (91) 1- une nouvelle menace soviétique ▪MAIS : fin des années 70 la menace soviétique reprend :Le camp soviétique atteint alors son expansion maximale : de nombreux Etats du tiers monde ( Afrique) adoptent des régimes inspirés du marxisme léninisme ex de l’Ethiopie en 74 →En 79, les soviétiques envahissent l’Afghanistan L’objectif étant de se positionner dans une région stratégique du Golfe persique. 2- Vers une politique des USA plus ferme 1980 : « America is back » 1981 : Arrivée de Ronald Reagan et politique plus ferme à l’égard de l’URSS : « l’empire du mal » , pour résister à l’agress° il faut que les USA devancent militairement l’URSS →La course aux armements reprend : En 83 : éclate la crise des Euromissiles: l’URSS déploie des fusées SS20 en Europe de l’Est, les EtatsUnis répliquent par le déploiement en RFA, de fusées Pershing 2 et mise ne place du programme IDS « initiative de défense stratégique » visant à protéger les Etats-Unis de toute attaque nucléaire grâce à un bouclier spatial intitulé « Star Wars » la guerre des étoiles. 3- la fin de la guerre froide : ▪Dans les années 80 l’URSS très affaiblie ; En 1985 Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et entreprend alors une série de réformes pour sauver le socialisme : la perestroïka( développer l’autonomie des entreprises d’Etat et élargir la sphère d’initiative privée). et la Glasnost (liberté d’expression) Ces politiques entrainent : →En 1989 = chute du mur de Berlin L'Allemagne et Berlin seront réunifiés le 3 octobre 1990 →1991 les démocraties populaires deviennent libres = c’est la fin de l’URSS Conclusion Les USA sortent victorieux … ils s’imposent alors comme l’Hyperpuissance dans un nouvel ordre mondial ou l’ONU peut enfin jouer son rôle sur la scène internationale Partie 2 La fin des totalitarismes : Gorbatchev ou la fin de l’URSS et de la guerre froide Introduction ; en 1991 le régime totalitaire imposé par Staline s’effondre. Inaugurée par Khrouchtchev, la déstalinisation ne s’achève qu’avec la disparition du régime soviétique sous Gorbatchev Comment les réformes de Gorbatchev conduisent elles à la disparition du régime totalitaire soviétique ? I. Khrouchtchev et la déstalinisation La mort de Staline en 1953 est un tournant majeur dans l’histoire soviétique. Elle met fin à une dictature personnelle maquée par la répression de masse A.Les principes de la déstalinisation Les dirigeants du comité du PCUS prennent une série d’initiatives qui remet en question le système totalitaire. Les statues sont retirées de Moscou, les rues sont rebaptisées et une amnistie permet de libérer + d’un million de détenus du goulag ▪Khrouchtchev lance officiellement la déstalinisation en 1956. Il condamne le culte de la personnalité et la terreur de masse. Et il met en place une certaine libéralisation de la vie intellectuelle CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 6 et culturelle.( ce qui favorise la dissidence ) Ces réformes économiques permettent d’améliorer la vie quotidienne des hab néanmoins il n’est pas question de remettre en cause les fondements du système. ▪Dans les pays de l’Europe de l’Est il autorise la « souveraineté limitée » = les Etats peuvent mener une déstalinisation progressive, mais sans remettre en cause l’appartenance au Pacte de Varsovie ni renier le socialisme. Mais certains pays qui se révoltent ex les hongrois subiront la répression : l’armée rouge fait 3000 morts et plus de 12000 blessés) . Critiqué par le PCUS Khrouchtchev est évincé du pouvoir en 1964 et un nouvel homme fort Brejnev s’impose au pouvoir jusqu’en 1985 B.La réforme impossible Brejnev ( 64-82) symbolise l’immobilisme du régime au service de la nomenklatura et engage le pays vers un durcissement dans le domaine de la politique internationale et de la vie culturelle . le KGb mène une lutte contre les dissidents et la déstalinisation est oubliée. les dissidents ne sont plus déportés mais exilés ou envoyés dans des hôpitaux psychiatriques. les tentatives de libéralisation dans les pays de l’Est comme en Tchécoslovaquie en 68 ou l’invasion de l’Afghanistan entraînent le pays dans la guerre Incapable de se réformer le régime accentue son retard économique tandis que le niveau de vie stagne . II. Gorbatchev : des réformes à la fin de l’URSS A.Une tentative pour réponde aux difficultés Dans les années 80 l’URSS connaît une grave crise économique. ▪en 1985 Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et entreprend alors une série de réformes pour sauver le socialisme. Il met en place une nouvelle politique économique et sociale : la perestroïka et la Glasnost. La glasnost : liberté d’expression qui permet la critique pour Gorbi : la glasnost c’est la critique saine des insuffisances du socialisme et non pas ses valeurs. →Elle suscite : de grandes espoirs : la censure recule De nombreuses victimes de Staline sont réhabilitées , les médias peuvent s’exprimer librement et sur des sujets sensibles tels que Tchernobyl en 1986. Elle favorise la liberté de circulation des hab et le 9 /11 89 le mur de Berlin est ouvert . c’est la fin de la souveraineté limitée ; le bloc soviétique disparaît progressivement La perestroïka ; entend développer l’autonomie des entreprises d’Etat et élargir la sphère d’initiative privée. Mais malgré cette réforme l’économie reste catastrophique et le niveau de vie des soviétiques s’effondre ce qui renforce le mécontentement de certains tels que Boris Eltsine. B.Qui précipite la fin de l’Etat soviétique Dans le domaine politique la démocratisation progressive détruit les fondements du totalitarisme soviétique. En 1988, la réforme de la constitution autorise le multipartisme = la société se politise de plus en plus On assiste parallèlement au réveil des aspirations nationales dans les républiques soviétiques. L’Ukraine réclame son indépendance, les républiques baltes puis les pays de l’est.. 1989 Les premières élections pluripartites portent au congrès des candidats comme Boris Eltsine qui incarne les forces démocratiques nationales russes ; Dans un dernier sursaut, les conservateurs hostiles à Gorbatchev organisent un coup d’Etat en août 91= échec . En 1991 Eltsine proclame la dissolution de l’URSS Les républiques de Russie , d’Ukraine et de Biélorussie prennent la tête d’un nouvelle structure : la CEI et le 25 décembre 91 Gorbatchev annonce sa démission de la présidence d’un Etat qui n’existe plus . la fin de l’URSS achève la sortie définitive du totalitarisme et ouvre un long processus de transition économique, politique et idéologique sur les Etats qui lui succèdent . Conclusion Commencé en 1953 après la mort de Staline, la sortie du totalitarisme en URSS a été plus longue : CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 7 - avec Khrouchtchev la déstalinisation commence mais est limitée (ne remet pas en cause le système communiste) Seul sont dénoncés les « Crimes de Staline » - avec Gorbatchev dans la fin des années 80, bien que l’idéal léniniste soit toujours mis en avant, les réformes sont engagées (Glasnost – perestroïka). Elles sont cependant trop tardives pour sauver le système ; trop limitées selon certains (B. Eltsine) ; trop importantes pour d’autres (les conservateurs de la nomenklatura qui tentent un coup d’Etat). Cet événement marque la fin du régime communiste et le 25/12/91 Gorbi démissionne . Bilan des 2 parties / R. Aron, historien avait définit la GF comme " la guerre improbable, la paix impossible". C'est en effet une paix impossible puisque 2 puissances tentent d'imposer leur modèle idéologique et social contradictoire au monde. Ainsi l'affrontement est inévitable. Pour autant la guerre directe entre les 2 grands est improbable puisqu'ils possèdent un arsenal nucléaire qui fait peser au niveau mondial l'équilibre de la terreur dont le paroxysme est atteint en 62 à Cuba. La guerre froide a profondément marqué le monde pendant presque 45 ans .Lorsqu'elle se termine, avec l'éclatement de l'URSS, elle laisse le champ libre à un nouvel ordre international qui semble dominé par les États-Unis, seule surpuissance survivante. Pourtant, c'est un monde complexe et instable qui nait des cendres du monde bipolaire. Partie 3 les nouvelles conflictualités depuis la fin de la guerre froide : Ce cours illustre le cours de terminal sur les USA de 45 à nos jours A noter : le terme de « conflictualités » recouvre une acception plus large que celle de la « guerre », il est défini comme « un état de tensions résultant de menaces latentes pouvant mener au conflit ». La notion de « conflictualité » ne s’arrête pas à la seule guerre. . La dernière décennie du 20ème siècle et la première du 21ème siècle voient s’imposer de nouvelles formes de conflictualités Vocabulaire à maîtriser : Hard power= (puissance dure) désigne la capacité d'influencer le comportement d'autres Etats à l'aide de moyens militaires et économiques. Les composantes du hard power sont notamment : la puissance économique, la puissance militaire ;la puissance démographique Soft power = puissance douce : capacité d’influencer sans avoir recours à des moyens contraignants Multilatéralisme les relations internationales sont basées sur la concertation entre les États sous l’égide de l’ONU, s’oppose à l’unilatéralisme. Introduction : La disparition du bloc soviétique après 1991 bouleverse les relations internationales. La bipolarisation du monde représentait bien sûr une source de tensions extrêmes mais apportait aussi une certaine forme de stabilité diplomatique. Néanmoins la stabilité n’est que relative. Dès 91 de nouvelles conflictualités voient le jour .Si les conflits interétatiques ( entre 2 Etats) ont diminués, les conflits intra étatiques (guerres civiles) sont en augmentations ( + augmentation de l’armement dans des pays instables) . En outre les guerres asymétriques (terrorisme) menacent l’équilibre mondial) Plusieurs enjeux nouveaux apparaissent : Quel rôle international sera dorénavant dévolu aux États-Unis, restée seule hyper puissance ? La fin de la guerre froide peut-elle signifier un regain d’importance pour l’ONU, dont l’influence était jusqu’alors limitée par la rivalité Est Ouest? Quelles nouvelles formes de conflictualités se manifestent à cette période ? I) Espoirs et échecs d’un nouvel ordre mondial : A) Un nouveau contexte favorable au multilatéralisme : 1-Le retour de L’ONU ? En 91 les USA sont l’hyperpuissance ( Hubert Védrine) le monde n’est plus Bipolaire .De plus la rivalité entre les 2 Grands empêchait l’ONU, et en particulier le Conseil de Sécurité, de jouer un rôle central dans la diplomatie mondiale ( politique de la chaise vide avec le droit de véto) . La disparition de l’Union soviétique laisse espérer en l’avènement d’un nouvel ordre mondial fondé sur la paix CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 8 ,le respect du droit international et sur le multilatéralisme où les USA seraient les gendarmes du monde. Mais dès 91 les conflits renaissent 2-La guerre du Golfe, symbole d’une nouvelle ère ? Août 1990, l’Irak, dirigée par Saddam Hussein, envahit le Koweït, petit État pétrolier voisin, et l’annexe. (Guerre interétatique= entre 2 Etats) →Une large coalition internationale (formée de 34 pays venant de continents différents) se met en place et fait de ce conflit une guerre « légitime ». Elle est en effet mandatée par l’ONU (Résolution 678) mais inspirée et en grande partie constituée par les États-Unis qui agissent dans le cadre du multilatéralisme →1991 opération « Tempête du désert », les troupes Irakiennes se retirent . Le Président irakien Saddam Hussein est cependant maintenu au pouvoir. => Bilan : la guerre du Golfe marque l’entrée dans une nouvelle époque des relations internationales : la libération du Koweït est légitimée par le respect du droit international, elle est menée par une large coalition, elle permet de rétablir l’intégrité d’un pays. Dans le reste du monde, des négociations s’engagent (conflit israélo palestinien lors des Accords d’Oslo) grâce aux effets conjoints des États-Unis et de l’ONU. Un nouvel ordre mondial, marqué par le multilatéralisme et le respect du droit, semble se mettre en place Mais des interrogations demeurent : la guerre du Golfe ne résout pas l’instabilité du Moyen Orient (S. Hussein toujours en place, droits des populations kurdes non respectés, question palestinienne non réglée…) de plus ce confit apparaît aussi comme une guerre américaine. ( une guerre pour le pétrole et assurer la présence américaine dans la région) B) Les espoirs déçus des années 1990 : 1-Le retour de la guerre intra étatique en Europe : Sarajevo au cœur du drame yougoslave (1992-1995) : Doc 1 page 122 : L’ex Yougoslavie est un État multiethnique. En 1991 la chute du régime communiste voit resurgir les nationalismes ou chaque nationalité souhaite posséder son propre État. Ainsi Croatie et Bosnie veulent accéder à leur indépendance. Mais les Serbes de Bosnie, menés par Radovan Karadzic et soutenus par la Serbie de Slobodan Milosevic, refusent toute accession à l’indépendance : Sarajevo, capitale et symbole d’une région multiethnique, est un des principaux enjeux de l’affrontement. Doc 2 page 122 : Les Serbes harcèlent les habitants de Sarajevo pendant des mois par des bombardements quotidiens et leur font subir d’importantes privations. Les pertes humaines sont lourdes : plus de 10.000 morts dans cette seule ville, 50.000 blessés, des milliers de déplacés. Ce n’est qu’au bout de trois ans que les Serbes acceptent de lever le siège de Sarajevo. Sous l’impulsion américaine, sont signés en novembre 1995 les accords de Dayton qui rétablissent la paix en Bosnie Herzégovine. 2. Bilan de l’étude sur Sarajevo : un monde toujours conflictuel ? La guerre en ex Yougoslavie caractérise bien les nouvelles formes de conflictualités qui marquent l’échec du nouvel ordre mondial esquissé au moment de la guerre du Golfe. D’abord, ce n’est pas une guerre conventionnelle, c’est-à-dire opposant deux armées régulières. C’est une guerre intra étatique = guerre civile mettant aux prises des milices et, surtout, l’essentiel des victimes est des civils. ( 70% des victimes). Enfin, les illusions d’un nouvel ordre mondial fondé sur le multilatéralisme et le respect du droit international disparaissent. L’ONU s’est montrée impuissante à résoudre la crise, l’Union européenne aussi. La solution est venue d’une intervention décisive des États-Unis, qui apparaissent alors comme seuls en mesure d’imposer le règlement d’un conflit. Unique avancée : la mise en place d’un TPIY en 1993 (Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie) installe peu à peu l’idée d’une justice internationale sous l’égide de l’ONU. Bilan : La fin de la guerre froide ne signifie donc ni la paix, ni le désarmement. De nombreux conflits de pouvoirs (Liberia, Sierra Leone…) ou identitaires éclatent dans les années 1990 (Rwanda, Tchétchénie…) que la communauté internationale (ONU) s’avère impuissante à résoudre et dans un certain nombre de pays musulmans, ce réveil des identités se traduit par le développement de l’islamisme. CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 9 II- Le 11/09/2001, l'entrée dans une nouvelle phase des relations internationales: Les inquiétudes apparues dans les années 1990 se trouvent brutalement confirmées et amplifiées avec les attentats terroristes du 11/09/2001 qui modifient en profondeur la diplomatie américaine et permettent de percevoir les nouveaux enjeux internationaux. A-Le choc du 11/09/2001: ►Les années 2000 sont celles de la remise en cause de la suprématie des EUA, même si celle – ci reste très importante. Ce changement de politique fait suite au Choc des attentats du 11 septembre 2001 aux USA provoqués par une organisation islamiste fondamentaliste, Al Qaida (Remise en cause violente de l’hégémonie américaine). ▪La guerre contre le terrorisme est asymétrique, irrégulière, car elle n'oppose pas deux armées constituées et, fait nouveau, l'ennemi n'est pas un État clairement identifié mais une nébuleuse transnationale. Les terroristes, dans l'incapacité de vaincre directement l’adversaire, cherchent avant tout à médiatiser une cause en atteignant des cibles civiles à haute valeur symbolique. L'islamisme : qu'on peut définir comme un mouvement politique faisant du Coran et de la loi musulmane la base de toute la vie politique et sociale s'accompagne aussi d'un rejet de l'Occident et de ses valeurs, dont les États Unis apparaissent comme les chefs de file. Oussama Ben Laden, un milliardaire saoudien, a créé en 1987 une organisation islamiste utilisant le terrorisme, Al Qaïda. Ce réseau a déjà sévi dans les années 1990 (attentats de Nairobi au Kenya, 1998, 400 morts) mais le 11 septembre les place au centre des relations internationales. ▪Les cibles visées sont les symboles de la puissance américaine : la puissance économique et financière avec les tours de bureaux du World Trade Center à New York; la puissance militaire avec le Pentagone ; la puissance politique, car la Maison Blanche était la dernière cible, non atteinte par le 4ème avion. Le bilan est très lourd pour un seul attentat : près de 3000 morts, des milliers de blessés, la principale ville américaine ravagée... En raison de l'ampleur du bilan, on a parlé d' « hyperterrorisme » à propos de ces attentats. ▪La portée de cet événement est immense. Retransmise presque en direct sur les écrans du monde entier, cette attaque choque profondément les Américains en révélant leur vulnérabilité. Elle suscite dans la quasi-totalité des opinions publiques une réaction de forte solidarité avec les États Unis. B-Les nouvelles voies des relations internationales : La vulnérabilité nouvelle des États Unis ne doit pas faire illusion : les attentats du 11 septembre possèdent une forte valeur symbolique mais ils ne remettent en cause ni la puissance américaine ni ses capacités militaires et diplomatiques. En revanche, ils modifient les grandes orientations de le politique extérieure américaine : →Le terrorisme islamiste et, en particulier, Al Qaïda deviennent les nouveaux ennemis des États Unis, ainsi que tous leurs alliés potentiels (appelés « Axe du Mal » (terroristes et rogues states) par G.W. Bush en 2002) qui menace le monde libre et démocratique. →Les États Unis se relancent dans une politique étrangère interventionniste qualifiée parfois de « belliciste ». La priorité n'est plus à la recherche d'un large consensus international, c'est le retour à un unilatéralisme revendiqué. Cela débouche sur plusieurs guerres menées par les EU au nom de lutte contre le terrorisme à l'encontre des « États voyous » faisant partie de l'Axe du Mal y compris contre l’opinion internationale: l'intervention en Afghanistan en 2001 fait l'objet d'un large accord de la communauté internationale( multilatéralisme) A l'inverse, la guerre contre l'Irak en 2003 (sans mandat de l’ONU= unilatéralisme) suscite l'opposition de nombreux États (surtout européens et musulmans) et d'une bonne partie des opinions publiques (montée de l’antiaméricanisme dans le monde (cf opposition de la France à l’intervention irakienne).. Dans les prises de décisions, l'ONU tient une place secondaire. La Politique unilatéraliste est justifiée par la lutte contre le terrorisme mais qui est aussi largement liée à la sécurité des EUA et leurs intérêts économiques propres (cf contrôle des ressources pétrolières irakiennes). CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES 10 C-) OBAMA et le retour au multilatéralisme ► La politique B. Obama (2008- ?) rompt avec l’unilatéralisme et le « choc des civilisations » → Discours Du Caire (2009) : volonté de défendre une autre image de l’islam ; appel à une collaboration entre islam et occident pour lutter contre le terrorisme. ► Promotion du multilatéralisme dans un contexte d’affaiblissement de l’influence US, notamment en Asie (: Ex Japon, allié traditionnel des USA conteste l’hégémonie militaire des USA au Japon). Mais les USA demeurent la 1ère puissance éco et militaire mondiale ( hard power) avec une attractivité qui reste très forte (culture populaire dominante et influente, « soft power »). Conclusion : Malgré les attentats du 11 septembre, les États Unis restent la plus grande puissance mondiale ce qui leur vaut le titre de superpuissance. L'affirmation de nouvelles puissances (Chine, Inde...) ne remet pas en cause la primauté américaine. Cependant, le 11 septembre a clairement montré qu'un seul État, fut il doté de tous les attributs de la puissance, ne peut assurer le maintien d'un ordre mondial stable et juste. De nombreux problèmes internationaux restent irrésolus (question palestinienne, arme nucléaire, terrorisme, attitude de certains Etats comme la Corée du Nord…). L'ONU seule peut-elle répondre à ces défis. ? CORNU-DUPONT Catherine Guerre Froide et nouvelles conflictualités 1ères L-ES